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Dynamique des ecosystèmes forestiers en contact avec les savanes dans le corridor forestier de Fianarantsoa (Sahabe- Ambohimahamasina ) à  Madagascar


par Andry RANDRIANARISON
Université d'Antananarivo Madagascar - Diplôme d'études approfondies en biologie et écologie végétales 2009
Dans la categorie: Géographie
   

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CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GENERALE

L'étude de la dynamique des écosystèmes forestiers en contact avec les savanes incluses dans le corridor de Fianarantsoa : Sahabe - Ambohimahamasina nous a permis de dégager que les savanes situées dans la zone d'étude sont des savanes post-forestières. Ces savanes incluses sont apparues après des exploitations massives pendant la période coloniale (avant 1947). Ces savanes ont été ensuite brûlées pour la culture et après quelques cycles de culture, la mise à feu pour l'entretien du pâturage. Le feu de pâturage est la principale cause de la persistance de ces savanes incluses. L'évolution de ces savanes dépend de l'intensité et de la fréquence des activités humaines sur le milieu. Certaines savanes incluses sont donc absorbées petit à petit par la forêt et d'autres au contraire ont augmenté de surface. Mais globalement, la surface des savanes incluses diminue laissant la place à la forêt. Néanmoins, cette diminution de surface des savanes est compensée en surface par les ouvertures en forêt, par les tevy et/ou l'aménagement des bas fonds.

Du fait de ces activités, la végétation dans la région est une végétation hétérogène composée de forêt, savane, savoka, etc. La forêt est une formation mature dont le degré de perturbation varie selon sa proximité aux agglomérations. Les forêts en contact avec les savanes incluses sont considérées comme des forêts matures perturbées mais elles présentent une possibilité de régénération si toutefois l'action du feu sur les savanes, ainsi que les défrichements et les tevy, sont minimisés.

Dans les zones où le feu est absent, les savanes sont hautes et la lisière est progressive. Ainsi, la dynamique de la végétation est régie par les degrés des perturbations. La forêt la plus éloignée des villages et campements est susceptible de conquérir de l'espace. En effet, la forêt des hautes terres malgaches présente une forte résilience mais ce sont les activités qui y sont effectuées qui la stoppent. Ainsi, pendant les périodes de très fortes pressions, la forêt régresse mais dès que celles-ci sont levées, elle s'installe. Le sol peut avoir aussi une influence sur la reconstitution forestière. En effet, sur les plateaux près des marais, la reconstitution forestière est significative contrairement aux forêts qui se trouvent en amont d'une savane.

Conclusion générale

L'étude de la lisière, combinée avec le suivi des limites et l'effet des différentes pressions évoquées, serait un atout pour aboutir à l'étude de l'évolution spatio-temporelle de la végétation. Sa physionomie, son sol, et la connaissance de sa flore et de sa superficie (ou sa longueur) pourraient nous aider dans la compréhension de la dynamique de la végétation. Aussi, cette étude peut nous donner des explications sur les différentes étapes de la dynamique selon les différents types d'évolution de la végétation. Mais pour ne pas rester sur une seule impression, des études analogues devront être effectuées sur les 8 autres sentiers traversant le corridor.

Néanmoins, le présent travail permet déjà de visualiser et de comprendre les phénomènes de savanisation et de reconstitution de la forêt vis-à-vis des différentes pressions et/ou perturbations.

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