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La planification du développement communal comme outil de développement local. Cas des communes de Nkong- Zem et de Foumbot dans la province de l'ouest Cameroun

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par André Eugène Tchounda
Institut panafricain pour le développement - Afrique Centrale (IPD- AC ) - Maà®trise professionnelle en management de projet 2007
  

Disponible en mode multipage

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PANAFRICAN INSTITUTE FOR DEVELOPMENT Central Africa PAID-CA

INSTITUT PANAFRICAIN POUR LE DEVELOPPEMENT Afrique Centrale

IPD-AC

3P. 4078 DOUALA-CAMEROUN - Tél. (237) 3340 37 70 - Fax. (237) 3340 30 68 - e-mail : ioclac ong@vahoo.fr

gtz

UNITE DE FORMATION
« MANAGEMENT DE PROJET D

2eme Promotion

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION

En vue de I'obtention de la Maltrise Professionnelle en
« Management de projet D

THÈME

LA PLANIFICATION DU DÉVELOPPEMENT COMMUNAL COMME OUTIL DE DÉVELOPPEMENT LOCAL : CAS DES COMMUNES DE NKONG-ZEM ET DE FOUMBOT DANS LA PROVINCE DE L'OUEST CAMEROUN.

Rédigé et soutenu par :

M. André Eugène TCHOUNDA Pays : CAMEROUN

SOUS LA SUPERVISION DE :

Encadreur Professionnel Encadreur Académique

M. Anselme GUEZODJE M. Christophe TOUONSI SADOS

Chef d'Equipe PADDL/GTZ-OUEST Géographe Socio-Economiste, Chef

Unité de Formation Développement Durable IPD-AC

Année Académique 2006-2007

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES i

DEDICACE ii

REMERCIEMENT iii

LISTE DES ABREVIATIONS iv

LISTE DES TABLEAUX v

LISTE DES FIGURES vi

AVANT PROPOS vii

RESUME viii

INTRODUCTION 1

1er partie : Cadre Théorique 9

CHAPITRE I : Cadre conceptuel 10

I.1. Définition des concepts 10

I.2. Reformulation du thème 14

I.3. Revue de la littérature 14

I.4. Fondements théoriques 23

CHAPITRE II : Présentation du cadre de l'étude 26

II.1. Zone de l'étude 26

II.1.1. Caractéristiques géographiques 28

II.1.2. Données démographiques 30

II.1.3. Données Socio-économiques 31

II.2. Structure d'accueil : PADDL-GTZ 36

2ème Partie : Cadre Opératoire 42

CHAPITRE III : Méthodologie 43

III.1. Cadre d'analyse 44

III.2.Type de l'étude 49

III.3. Champ de l'étude 49

III.4. Population de l'étude 49

III.5. Echantillonnage 49

III.6. Taille de l'échantillon 50

III.7. Collecte des données 51

III.8. Déroulement de l'enquête 51

III.8.1. Phase préparatoire 51

III.8.2. Phase terrain 52

III.9. Phase de rédaction 53

III.10.Traitement et analyse des données 53

III.11. Difficultés rencontrées 53

III.12.Opportunité saisies 54

III.13. Les limites de l'étude 55

CHAPITRE IV : Résultats, Analyse et Interprétation des

Résultats 56

IV.1. Résultats 56

IV.1.1. Méthodologie PADDL/GTZ d'élaboration du PDC 56

IV.1.2. Contexte, défis et enjeux du développement local 60

IV.1.3. Rôle des communes dans le développement local 63

IV.1.4. Les effets sur le système de gestion communal 66

IV.1.5. Les effets au niveau de la population locale 67

IV.1.6 Les effets au niveau du comité de suivi de mise en oeuvre du

PDC 68

IV.1.7 Résultat sur les acteurs du développement local 69

IV.2. Analyse et interprétation des résultats 78

IV.2.1. Analyse et évaluation de la méthodologie PADDL/GTZ

d'élaboration du PDC 78

IV.2.2. Analyse des effets sur le système de gestion communal 80

IV.2.3. Analyse des effets sur le comité de mise en oeuvre du

PDC 82

IV.2.4. Analyse des effets sur la population 85

IV.3. Vérification des hypothèses 86

CHAPITRE V : Propositions d'amélioration 89

CONCLUSION 92

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXE

DÉDICACE

Je dédie ce travail à ma défunte Maman qui n'a pas vécu assez longtemps pour nous voir grandir, et à mon Papa qui n'a jamais ménagé aucun effort pour faire de nous des Hommes.

REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont à l'endroit de tous ceux qui m'ont accordé un peu d'attention tout au long de ce travail, et n'ont pas manqué d'y apporter leur contribution.

De même cet exercice n'aurait pas été possible sans le soutien et la collaboration de :

- Monsieur Jaques Bakolon, coordonnateur de l'IPD-AC, pour ses conseils et ses encouragements ;

- Docteur Pétra Schill, coordinatrice national du PADDL/GTZ, pour l'opportunité de stage qui nous a été donné ;

- Monsieur Anselme Guézodjè, chef d'équipe PADDL/GTZ-OUEST,

encadreur professionnel, pour sa sollicitude et sa disponibilité ;

- Monsieur Christophe Sados, encadreur académique, pour son

encadrement et ses conseils ;

- Monsieur Issiaka Yendé, acteur de développement, pour ses conseils et son soutien ;

- Monsieur Ibrahima Cissé, pour son soutien et ses encouragements ;

- L'ensemble du personnel du PADDL/GTZ-OUEST, pour leur soutien et leurs encouragements ;

- Le prestataire de service ETRAFOR-MATELO pour son ouverture d'esprit et ses encouragements ;

- L'ensemble du personnel de l'IPD-AC pour l'attention qui nous a été accordée tout au long de la formation.

Mes remerciements vont également à l'endroit de mes parents, mes frères et soeurs qui n'ont jamais cessé de me témoigner de leur affection.

Je tiens également à remercier les communes et les populations des zones enquêtées, avec une mention spéciale aux présidents et membres des comités de suivi de mise en oeuvre du PDC.

A mes ami(e) s qui m'ont toujours soutenu, je tiens à leur dire merci du fond du coeur.

Enfin mes remerciements vont à l'endroit de mes camarades de promotion, avec qui nous avons partagé des expériences inoubliables tout au long de cette année de formation.

Que tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leur contribution à ces travaux de recherche, et à la rédaction de ce mémoire trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

LISTE DES ABREVIATIONS

AFD: Alliance Française de développement

APRIS : Recherche de l'indispensable à la survie,

réorientation de la stratégie phytosanitaire

BIP: Budget d'investissement public

BMZ: Ministère fédéral Allemand de la coopération

économique et du développement

CCA: Crédit Communautaire d'Afrique

CEFAM: Centre de Formation de l'Administration

Municipale

CNLS : Comité National de Lutte contre le Sida

CSI : Centre de Santé Intégré

CTE : Cameroon Tea Estate

CVD : Comité Villageois de Développement

DAP : Démarche d'Animation Participative

DIC : Diagnostic Institutionnel Communal

DPP : Démarche de Planification Participative

DSRP : Document Stratégique de Réduction de la

Pauvreté

ECAM : Enquête Camerounaise sur les Ménages

EPE : Etude du Potentiel Economique

FEICOM : Fond d'Equipement Intercommunal

FFOM : Force Faiblesse Opportunité et Menace

CRADESCAM : Centre de Recherche et d'Appui au Développement de l'Education et de la Santé au Cameroun

GTP/O : Groupe Technique Provincial/Ouest

GTZ : Agence Technique de la Coopération Allemande

IPD-AC : Institut Panafricain pour le Développement -

Afrique centrale

IRAD : Institut de Recherche Agronomique et du
Développement

MC2 : Mutuelle de Crédit Communautaire

MINADER : Ministère de l'Agriculture et du Développement

Rural

MINATD : Ministère de l'Administration Territoriale et de la

Décentralisation

MINPLAPDAT : Ministère de la Planification de la Programmation du Développement et de l'Aménagement du Territoire

MUDYPEN : Mouvement pour le Développement Dynamique

et la Protection de l'Environnement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PACV : Programme d'Appui Comité Villageois

PADDL : Programme d'Appui à la Décentralisation et au

Développement Local

PDC : Plan de Développement Communal

PDL : Plan de Développement Local

PGCSS : Programme Germano-Camerounais Santé Sida

PGDRN : Programme de Gestion Durable des Ressources

Naturelles

PNDP : Programme National de Développement

Participatif

PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme

PNVRA : Programme National de Vulgarisation et de

Recherche agricole

RSP/GTZ : Réorientation de la Stratégie Phytosanitaire/GTZ

SDE : Service Déconcentré de l'Etat

SNV : Coopération Néerlandaise

SPSS: Statistical Package for Social Sciences

SIDA : Syndrome d'Immuno - Déficience Acquise

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Situation BIP 2006 Commune de Nkong-Zem 32

Tableau 2: Situation BIP Commune de Foumbot 35

Tableau 3: Analyse des variables 43

Tableau 4: Appréciation décideurs PDC Nkong-Zem 69

Tableau 5: Perception décideurs PDC Nkong-Zem 70

Tableau 6: Appréciation décideurs PDC Foumbot 70

Tableau 7: Perception décideurs PDC Foumbot 71

Tableau 8: Appréciation comité de suivi PDC Nkong-Zem 72

Tableau 9: Perception comité de suivi PDC Nkong-Zem 72

Tableau 10: Appréciation comité de suivi PDC Foumbot 73

Tableau 11: Perception comité de suivi PDC Foumbot 74

Tableau 12: Appréciation population PDC Nkong-Zem 75

Tableau 13: Perception population PDC Nkong-Zem 75

Tableau 14: Appréciation population PDC Foumbot 76

Tableau 15: Perception Population PDC Foumbot 77

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de la commune de Nkong-Zem 26

Figure 2 : Carte de la commune de Foumbot 27

AVANT PROPOS

Le continent Africain à l'orée des mouvements d'indépendance devait faire face a de nombreux défis. En plus de consolider la fragile unité nationale et préserver la paix sociale, elle se devait de penser son développement tout en se projetant dans l'avenir. C'est alors que se posa le problème de cadres nationaux de développement. Pour pallier à ce déficit, un certain nombre de cadres africains à l'étranger fort du soutien des pays africains ont entrepris la création des mécanismes pouvant leur permettre de mener des actions de développement durable, d'où la création d'un certains nombre d'instituts pour le développement, parmi lesquels l'Institut Panafricain pour le Développement - Afrique Centrale (IPD-AC).

Fondé en 1965, l'IPD-AC est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) dont la mission consiste à contribuer à la promotion d'un développement intégré, participatif et durable des populations rurales et urbaines africaines. Pour parvenir à ses fins, l'Institut articule les activités qu'il offre à ses apprenants et stagiaires autour de la formation, de la recherche-action, des appuis (renforcement des capacités) et des conseils.

Ces enseignements sont organisés en deux principaux cycles que sont :


·. Le cycle de formation des cadres techniques de développement : il dure 26 mois et est sanctionné par un diplôme de cadre technique de développement (DCTD). Ce cycle est constitué de cinq unités de formations :

o Unité de formation Analyse de l'Environnement SocioEconomique (UF-AESE) ;

o Unité de formation Projets de Développement (UF-PD) ;

o Unité de formation Gestion des Entreprises et Coopératives (UF-GEC) ;

o Unité de formation Micro Finance et Développement (UFMFD) ;

o Unité de formation Développement Local (UF-DEVLOC).

Les deux premières unités de formation sont des troncs communs, par la suite l'étudiant opte pour l'une des trois dernières.


·. Le cycle de formation supérieur : il comporte deux programmes de formation de douze mois chacun et est sanctionné respectivement par une maîtrise professionnelle et un diplôme d'études supérieures spécialisées.

Le premier programme de maîtrise professionnelle couvre deux unités de formations :

o Unité de formation Management de Projets (MGP) ; o Unité de formation Développement Durable (DD).

Le second programme de diplôme d'études supérieures est constitué d'une seule unité de formation :

o Unité de formation Planification, Programmation et Gestion du Développement (PPGD).

Le présent mémoire sanctionne notre stage pratique organisé et réalisé à l'issue de la formation théorique de l'unité de formation Management de Projet du cycle de formation supérieure.

Ce stage qui a couvert la période du 20 août au 30 novembre 2007, s'est déroulé au sein de l'antenne Ouest du Programme d'Appui à la Décentralisation et au Développement local (PADDL-Ouest) de la coopération technique Allemande (GTZ).

Ce mémoire de fin de formation a pour thème de recherche : « La planification du développement communal comme outil de

développement local : cas des communes de Nkong-Zem et de Foumbot dans la province de l'Ouest Cameroun ».

Ce mémoire est essentiellement académique. Il permet à l'étudiant de mettre en application les enseignements théoriques reçus tout en s'initiant aux travaux de recherche. En outre, il constitue notre modeste contribution à une meilleure compréhension du processus de décentralisation en cours au Cameroun et de ses effets sur le développement local. Il permet également de comprendre les mécanismes d'intervention et les champs d'action des organismes de développement tel que la GTZ.

RÉSUMÉ

Le processus de décentralisation actuellement en cours au Cameroun a pour ultime but l'amélioration des conditions et du cadre de vie des populations. La communauté internationale convaincue de ce fait a donc entrepris d'accompagner l'Etat dans ce processus quelque peu complexe. C'est ainsi donc que l'agence de coopération technique allemande (GTZ) a mis sur pied un Programme d'Appui à la Décentralisation et au Développement Local (PADDL). Ce programme, en étroite collaboration avec les collectivités territoriales décentralisées que sont les communes et d'autres structures de coopération telles que la SNV, le PNDP, et le PADC ; a conçu et développé une méthodologie d'élaboration et de mise en oeuvre d'un outil de développement, en occurrence le Plan de Développement Communal (PDC) afin que les communes puissent mieux s'organiser et planifier toutes les activités de développement qu'elles auront à entreprendre dans le futur pour l'amélioration du bien être de leur population.

C'est dans ce contexte d'aide et d'accompagnement au processus de décentralisation que nous nous sommes proposé de mener une étude sur : « la planification du développement communal comme outil de développement local : cas des communes de Nkong-Zem et de Foumbot dans la province de l'Ouest-Cameroun »

L'objectif général de cette étude est d'évaluer l'efficacité de la planification du développement communal sur l'amélioration du cadre et des conditions de vie des populations locales.

Une série d'enquêtes, d'entretiens, et d'observations a été menée à cet effet dans les communes de Nkong-Zem et de Foumbot.

Au total, 225 personnes sur un échantillon de 292 ont réellement participé à l'enquête. Parmi eux, on compte 65 conseillers municipaux, 10 membres du comité de suivi de mise en oeuvre du PDC, 150 habitants de la commune.

Les résultats ont montré que de façon transversale, a plus de 60% les populations toutes tendances confondues apprécient et perçoivent très favorablement le rôle positif du PDC sur le développement local. Cependant à plus de 65%, elles n'en sont pas très satisfaites et trouvent qu'un accent particulier doit être mis sur la mise en oeuvre, et la concrétisation des projets. La communication est pratiquement déplorée par tous et ils aimeraient être informés du fonctionnement de leur commune.

Bien que les populations pensent que l'élaboration et la mise en oeuvre du PDC soient une opportunité de développement local pour leur communauté, quelques manquements persistent. Comme propositions d'amélioration on peut noter :

· L'implication de l'Etat dans l'organisation et l'harmonisation de la méthodologie d'élaboration du PDC ;

· Le PADDL devrait penser ou tout au moins aider à financer complètement un minimum de trois projets prioritaires par commune, afin de susciter davantage l'adhésion des populations ;

· Les populations doivent participer massivement au processus d'élaboration et s'assurer que les projets mis en oeuvre reflètent vraiment leurs besoins ;

· Les communes doivent faire du PDC un instrument de gestion quotidienne qui doit guider les agents et les responsables communaux dans leurs actions.

A l'état actuel, toutes les parties prenantes au processus d'élaboration et
de mise en oeuvre du PDC, s'accordent à dire que le PDC est réellement

un outil de développement local. Néanmoins, la prise en compte des remarques ci-dessus devrait contribuer à lui assurer plus de réussite dans l'amélioration du cadre et des conditions de vie des populations.

INTRODUCTION

La commune est le cadre institutionnel pour l'exercice de la démocratie à la base. Elle est l'expression de la décentralisation ainsi que le lieu privilégié de la participation des citoyens à la gestion des Affaires locales.

Fort de ce constat, au début des années 90', le gouvernement Camerounais soucieux de se rapprocher davantage de son peuple et d'impliquer ce dernier dans le processus de développement [qui du reste est très difficile voire impossible à promouvoir lorsque l'administration est trop centralisée ou trop coercitive au point d'imposer son propre modèle de développement et de ne laisser que très peu ou pas du tout de place aux initiatives locales], et dans le même ordre de rassurer les institutions internationales donc l'une des priorités reste la lutte contre la corruption, et l'amélioration du niveau et des conditions de vie des populations.

Le gouvernement a donc entrepris de moderniser sa politique de décentralisation, notamment avec l'adoption d'une nouvelle constitution le 18 Janvier 1996, qui dans ses dispositions de l'article 55 alinéa 1 et 2 stipule que : « les collectivités territoriales décentralisées de la République sont les régions et les communes... les collectivités territoriales décentralisées sont des personnes morales de droit public. Elles jouissent de l'autonomie administrative et financière pour la gestion des intérêts régionaux et locaux. Elles s'administrent librement par des conseils élus et dans les conditions fixées par la loi. Les conseils des collectivités territoriales décentralisées ont pour mission de promouvoir le

développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel, et sportif de ces collectivités ».

Pour atteindre ce noble objectif d'amélioration des conditions de vie des populations et de rapprochement des administrés des administrations, l'Etat a fait de la décentralisation et du développement local une priorité politique, et a sollicité l'appui des partenaires nationaux et internationaux pour l'accompagner.

C'est ainsi que la coopération allemande, à l'instar de la coopération Suisse, Néerlandaise, et bien d'autres s'y sont intéressés et ont décidé de faire du secteur de la décentralisation et du développement local leur cheval de bataille1.

C'est dans cette logique que la GTZ (l'une des agences techniques de la coopération allemande), a développé depuis 2004 sous la tutelle de l'Etat via le Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD), le Programme d'Appui à la Décentralisation et au Développement Local (PADDL) qui a pour objectif d'aider les communautés à gérer de manière autonome leur environnement socioéconomique, afin de réduire leur pauvreté.

En effet, ces deux dernières décennies, la communauté internationale convaincue de la nécessite de la création d'un environnement institutionnel favorable aux initiatives locales, a placé le rapport entre la décentralisation et le développement local au coeur des préoccupations de la coopération Nord-Sud. Ceci est peut être l'une des raisons qui ont amené les Etats du Sud tels que le Mali à légiférer sur l'obligation des communes à se doter d'un Plan de Développement Communal (PDC).

1 Les coopération Allemande, Suisse, et Néerlandaise s'intéressent également à la gestion des ressources naturelles et à la santé.

Le Cameroun quant à lui s'est contenté d'assigner aux entités

décentralisées, la mission prioritaire de garantir le bien être des populations par l'amélioration de leur niveau de vie. Car en réalité en mettant ensemble les réalisations autonomes de chaque entité décentralisé, on devrait obtenir au sommet de la pyramide un développement national global dont la base serait la synergie d'une multitude de développements locaux.

Les propos de Augustin Frédéric Kodock2 alors ministre d'Etat, ministre de la planification, de la programmation, du développement, et de l'aménagement du territoire (MINPLAPTDAT), sont assez illustratifs : « je crois que nous arrivons à une phase où on ne peut plus accepter la navigation à vue, on doit formuler de façon précise les objectifs clairement définis, et auxquels nous allons affecter des ressources. Nous allons suivre ces objectifs jusqu'à ce qu'ils soient réalisés. Et ça ne peut pas se faire en dehors d'un plan. Ce plan sera indicatif. Il ne s'agira pas d'un plan rigide et obligatoire. Mais, il va tracer le chemin qu'il faut suivre et les étapes qu'il faut franchir [Tous les camerounais devraient être interpellés, car c'est l'avenir de notre peuple qui est en cause]. Il fallait qu'on sorte de cette navigation à vue qui a trop duré, pour arriver aujourd'hui à des perspectives clairement définies, et sur lesquelles on voudrait gérer l'avenir d'un peuple ».

Fort de cette philosophie pertinente à plus d'un titre, la GTZ grâce au PADDL, s'est proposé de s'attaquer au problème fondamental de l'organisation et de la planification, sans lesquels on ne peut véritablement parler de développement. Etant donné que si on ne sait où on va il serait difficile voire pratiquement impossible d'y parvenir. D'où l'urgence et la nécessité d'aider les entités décentralisées que sont les

2 In Cameroun Tribune du 14/08/2007 à l'issu du séminaire sur le plan de développement du Cameroun.

communes dans ce cas à se doter d'un Plan de Développement Communal (PDC) et parallèlement à développer les mécanismes de mise en oeuvre de ce plan.

A la fin de la première phase du PADDL qui a duré quatre années de 2004 à 2007, et à l'aube de la deuxième phase, il est utile d'analyser les activités du PADDL, notamment celles ayants portés sur le Plan de Développement Communal (PDC).

C'est donc pour comprendre le mécanisme ou encore la méthodologie d'élaboration et de mise en oeuvre du PDC développée par le PADDL/GTZ et évaluer sa pertinence comme levier ou outil de développement local, que nous nous sommes dans le cadre de cette étude posé la question centrale de recherche suivante : Dans quelle mesure,l'élaboration et la mise en oeuvre d'une Planification du Développement Local (PDC) peut-elle influencer et améliorer le développement local des communes de Nkong-Zem et de Foumbot dans la province de l'Ouest Cameroun?

Ainsi, le présent mémoire porte sur : « La planification du développement communal comme outil de développement local : Cas des communes de Foumbot et de Nkong-Zem dans la Province de l'Ouest Cameroun ».

HYPOTHESES DE RECHERCHE :

Nos hypothèses de recherche sont formulées ainsi qu'il suit :

Hypothèse 1 :

L'élaboration et la mise en oeuvre d'une planification du développement communal, constituent une opportunité de développement local pour les municipalités.

Hypothèse 2 :

La mise en oeuvre des projets de développement issus de la planification du développement communal contribue à améliorer le cadre et les conditions de vie des populations locales.

OBJECTIFS DE L'ETUDE :

Objectif général :

L'objectif général de cette étude consistera à analyser l'efficacité de la planification du développement communal sur l'amélioration du cadre et des conditions de vie des populations locales.

Objectifs de l'étude:

L'étude a consisté à :

> Déterminer les effets de la mise en oeuvre des PDC sur le développement local.

> Analyser et évaluer la méthodologie d'élaboration et de la mise en oeuvre des PDC (Pertinence et goulot d'étranglement).

> Evaluer le degré de pérennité des projets ou actions entreprises

dans le cadre des PDC dans les communes concernées.

> Identifier et évaluer les investissements des bailleurs de fonds en

relation avec les PDC.

> Evaluer les capacités opérationnelles des communes dotées de PDC.

> Evaluer la cohérence entre les interventions d'appui et une meilleure articulation entre les différentes dimensions du développement local.

> Dégager une synthèse des analyses (vérification des hypothèses). > Formuler les leçons tirées et faire des recommandations à l'endroit

des différentes parties (PADDL, Communes, Etat, bailleurs de

fonds, etc.) suite à la mise en oeuvre des PDC.

L'INTERET DE L'ETUDE :

A travers ce travail de recherche, notre préoccupation est d'apporter notre modeste contribution à une meilleure compréhension et utilisation d'un plan de développement communal comme outil de développement local.

Les intérêts variant au gré des parties prenantes et intervenantes dans le processus, les résultats de nos travaux devraient être perçus et interprétés à des degrés différents et de diverses façons.

> Pour le PADDL-GTZ /OUEST

Il permettra tout d'abord au PADDL/GTZ d'analyser de manière critique ses actions et sa politique de renforcement des capacités communales, et d'améliorer sa méthodologie d'élaboration et de mise en oeuvre du PDC à travers les critiques et suggestions des bénéficiaires de ses actions.

> Pour les populations

La population quant à elle, comprendra mieux la portée de cet outil qu'est le PDC, et pourra disposer d'éléments objectifs et concrets d'évaluation de son conseil municipal lorsque celui-ci arrivera en fin d'exercice.

> Pour l'Etat

L'Etat pour sa part aura une meilleure vision de sa responsabilité dans la mise en oeuvre du PDC, et identifiera les obstacles et entraves au développement local.

> Pour les communes

Les communes de leur côté appréhenderont mieux l'importance de cet
outil qu'est le PDC, et auront le feed-back du point de vue critique de

leurs populations sur leur méthode de gestion et sur la mise en oeuvre desdits plans, et devront prendre des mesures correctives.

> Pour l'IPD-AC

Il s'agira de s'assurer que leurs étudiants ont suivi une phase pratique de terrain, afin de concilier théories et pratiques.

> Pour l'étudiant

En tant que étudiant, ce travail nous permettra de lever un pan de voile sur le PDC, et surtout de mesurer et d'appréhender les difficultés auxquelles font face les acteurs de développement. Mais aussi l'opportunité d'amorcer un développement à la base par leurs actions.

Cette étude s'articule autour de cinq principaux chapitres que sont : CHAPITRE I : Cadre conceptuel.

CHAPITRE II : Présentation du cadre de l'étude.

CHAPITRE III : Méthodologie.

CHAPITRE IV : Résultats, Analyse et Interprétation des Résultats. CHAPITRE V : Propositions d'amélioration.


·

PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE
DE L'ETUDE

 

CHAPITRE I : Cadre Conceptuel

I.1- Définitions des Mots et des Concepts

Analyse :

Selon l'encyclopédie encarta 2007, l'analyse est définie comme étant un examen détaillé d'un ensemble complexe.

Selon le dictionnaire LAROUSSE, édition 2002, l'analyse est définie comme une étude faite en vue de discerner les diverses parties d'un tout.

L'encyclopédie l' Internaute.com, définie l'analyse comme étant une opération intellectuelle de décomposition d'un tout en des éléments et leur mise en relation.

Pour le Petit Robert, édition 1994, l'Analyse est l'action de décomposer un tout en ses éléments constituants.

Pour nous, l'analyse est une étude introspective d'un outil de développement afin d'en mesurer la portée et les enjeux.

La Planification :

Pour le dictionnaire Petit Robert, la planification consiste à organiser selon un plan, lequel plan est un ensemble de dispositions arrêtées en vue de l'exécution d'un projet élaboré,comportant une suite ordonnée d'opérations, de moyens, et destinée à atteindre un but.

Certains auteurs de développement la perçoivent comme une série d'activités formalisées qui permet à une société de provoquer et de gérer des changements, afin d'aboutir à un développement réfléchi et programmé d'une localité ou d'une entreprise quelconque.

L'encyclopédie l' Internaute.com, définie la planification comme étant l'action d'organiser selon un plan.

Pour nous, la planification consistera à analyser les problèmes identifiés par centres d'intérêts, et la programmation de leurs solutions dans un espace de temps donnés.

Le Plan :

Selon l'encyclopédie Encarta 2007, le plan est un ensemble de disposition fixant des objectifs à atteindre dans le domaine économique, politique, ou social et définissant les moyens à mettre en oeuvre. Il peut aussi être perçu comme un projet définissant un ensemble d'opérations en vue d'atteindre un but.

Le Développement :

Le Petit Larousse illustré, édition 1998, défini Le développement comme l'action de développer ou de déployer quelque chose.

Pour l'encyclopédie Encarta 2007, le développement est une généralisation progressive ou encore une évolution vers un stade plus avancé de quelque chose ou quelqu'un.

Le Petit Robert, édition 1994, perçoit le développement comme l'action de donner tout son étendu à quelque chose.

FRANCOIS PERROUX3, définit le développement comme étant une combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel.

Pour nous dans ce travail, il sera perçu comme une amélioration durable des conditions et cadre de vie de la population d'une localité bien définie

3 François Perroux, Monde en développement, Edition Institut de France, 1981

Le Développement local :

L'Union Nationale des Acteurs de Recherche de Développement Local en France, définit le développement local comme un processus de mobilisation des acteurs destinés à l'élaboration des stratégies d'adaptation à des contraintes extérieures, en s'appuyant sur une culture, une histoire et un territoire4.

D'autres acteurs du secteur perçoivent le développement local, comme une résultante des conséquences des actions développées par les acteurs, à travers les institutions et sur la base des décisions.

Pour nous, le développement local, est une généralisation progressive ou encore une évolution collective vers un stade plus avancé de tout ce qui appartient ou qui est propre à une région ou à un lieu particulier.

Le Développement Communal :

Le développement communal, pour nous, est une généralisation progressive ou encore une évolution collective vers un stade plus avancé de tout ce qui se rapporte ou est la propriété de la Commune.

Le développement communal peut aussi être défini comme l'action de développer ou de déployer l'ensemble de tout ce qui appartient à une commune ou qui la concerne.

Communal :

L'encyclopédie encarta 2007, définit communal comme un qualificatif de tout ce qui se rapporte ou est la propriété de la commune.

Le Petit Larousse illustré, édition 1998, définit communal comme l'ensemble de tout ce qui appartient à une commune ou qui la concerne.

4 Union National des Acteurs de Développement Local en France, charte de l'association.

La Commune :

D'après le Petit Larousse illustré, édition 1998, la commune est une collectivité territoriale administrée par un maire.

L'encyclopédie Encarta 2007, définit commune comme étant la plus petite division territoriale et administrative.

Le Petit Robert, édition 1994, quant à lui définit la commune comme la plus petite subdivision administrative du territoire, administrée par un maire, des adjoints, et un conseil municipal.

Cadre de vie :

Le cadre de vie peut se définir comme l'espace d'établissement et de survie des hommes et des femmes dans une localité donnée.

Pour nous, le cadre de vie sera perçu comme un environnement sain, des routes et des pistes aménagées, de la sécurité pour tous, et une urbanisation maîtrisée.

Conditions de vie :

Se définissent comme une amélioration du bien être des populations en termes d'activités économiques, accès aux services marchands, accès à l'eau potable, infrastructures de santé et éducation, et centres de loisirs.

Outil :

Pour le Petit Larousse illustré, édition 1998, outil est un élément d'une activité utilisé comme moyen, comme instrument afin de réaliser une opération déterminée.

Le dictionnaire MEDIADICO, définit outil comme un instrument de travail. Selon l'encyclopédie Encarta 2007, outil est un moyen servant à la réalisation d'un processus ou d'une tâche.

Local :

Pour le Petit Larousse illustré, édition 1998, local c'est tout ce qui est particulier à un lieu ou à une région.

L'encyclopédie Encarta 2007, définit local comme tout ce qui appartient ou qui est propre à une région ou à un lieu particulier.

I.2 - Reformulation du thème

Au regard des éclaircissements des mots et concepts ci-dessus, le thème de notre étude peut être reformulé de la manière suivante :

« Analyse des PDC comme outil de développement des communes de Foumbot et de Nkong-Zem ».

I.3 - Revue de la littérature

De nos jours, avec la globalisation du monde qui tend à devenir un village planétaire, la plupart des pays aspirent à une meilleure structuration et organisation de leur avenir. Pour y parvenir, ils ont fait de la planification, leur préoccupation essentielle dans toutes activités entreprises.

Bien que le phénomène soit assez généralisé dans les pays du Nord, ceux du Sud, en occurrence de l'Afrique au sud du Sahara [en dépit des mouvements sociaux du début des années quatre vingt dix qui peut être considéré comme le point de départ d'une vision plus démocratique et moderne de la gestion de la chose publique] traînent encore les pieds et ne sont qu'à une phase embryonnaire de la planification.

Néanmoins, pour appréhender et mieux comprendre le phénomène,
nous nous efforcerons tout au long de cette partie de notre travail à

explorer certaines théories pertinentes sous-tendant la planification, et pouvant d'avantage nous éclairer sur le sujet.

En effet, depuis les années cinquante, la planification a changé plusieurs fois de références théoriques dans les pays du Nord. Ces changements ne sont pas traduits de manière mécanique en Afrique au sud du Sahara encore sous le joug de l'impérialisme. Cependant, ces changements ont contribué à une évolution des principes de planification au cours du temps. Se basant essentiellement sur une bibliographie Nordaméricaine, Côté, Poulin et al.5 distinguent quatre grands paradigmes de la planification que sont : la planification rationnelle, la planification stratégique, la planification pluraliste ou « controversielle », et la planification concertée ou participative.

La planification rationnelle est apparue dans les années cinquante. Elle est fondée sur l'idée que l'action publique doit être guidée essentiellement par la science. La logique est « positiviste, déterministe et linéaire ». Le débat s'organise entre décideurs politiques et experts. La participation publique n'intervient qu'en fin de démarche pour valider les propositions et vérifier leur acceptabilité sociale. Ce modèle a rapidement montré ses limites, liées à la fois aux lacunes des connaissances scientifiques et à la complexité des systèmes sociaux à prendre en compte.

La planification stratégique est apparue comme un dépassement de la planification rationnelle. Elle s'appuie sur une démarche d'évaluation (ex ante et ex post) dans laquelle les avis et connaissances des experts constituent toujours le fondement des décisions mais sont complétés par la consultation des sources externes pour connaître les enjeux. Devant le constat que les planificateurs favorisaient plus certains groupes

5 Côté M.-J., Poulin G., St-Onge.B, et Waaub J-P, Un système d'aide à la décision pour une gestion participative du territoire. Le cas de l'Outaouais, Québec. Géocarrefour (76.n°3) : 253-264.

sociaux que d'autres et éprouvaient des difficultés à proposer plusieurs scénari alternatifs.

Davidoff 6 a défendu l'idée d'une planification que l'on pourrait qualifier de pluraliste ou « controversielle ». C'est le mouvement de l'advocacy planning. Son modèle est celui d'un tribunal, chargé de juger les différents plans présentés par des groupes d'intérêt divergents. Ce système nécessite de financer les groupes les plus faibles pour les aider à élaborer leur propre planification et de former des planificateursavocats aptes à défendre leurs intérêts. Cette proposition, qui met au centre la controverse et la confrontation des projets, a subi plusieurs critiques. On lui a reproché la faiblesse de ses fondements scientifiques et sa faible capacité à produire des solutions acceptables et durables, ainsi que son peu de réalisations concrètes. Flle a eu une influence forte sur la culture de la planification américaine et elle a contribué à former des aménagistes et des planificateurs engagés dans les mouvements de contestation urbaine des années soixante et soixante-dix aux Ftats - Unis.

Fnfin, un quatrième type de planification, qu'on appelle en anglais argumentative, interprétative ou communicative et en français interactive ou communicationnelle ou plus simplement concertée ou participative, est apparu au cours des années soixante-dix. Le principe de ce type de planification qui est celui qui retiendra notre attention tout au long de ce travail, est de s'appuyer sur le dialogue et l'échange d'opinions pour une construction collective des enjeux afin de favoriser l'émergence de projets et de solutions innovatrices et dépassant les intérêts des différents groupes en présence. Un bon

6 Davidoff, Advocacy pluralism in planning. Journal of the American Institute of Planners Vol XXXI, N°4(Novembre 1965): Repris in Le Gates R.T. et Stout F., Eds(2003). The City Reader. The Routledge Urban Reader Series.London,N. Yard, Routledge:520 p. pp:388-398

résumé des présupposés de ce type d'approche est donné par Healey P.7 :

· Toutes les formes de connaissance sont socialement construites et les connaissances des scientifiques et des experts ne sont pas significativement différentes du raisonnement pratique de l'individu.

· Le raisonnement et la connaissance peuvent prendre des formes différentes, de l'analyse systémique rationnelle à la narration, et s'expriment aussi bien par des mots, des images ou des sons.

· Les intérêts des individus se créent dans un contexte social donné et les individus ne choisissent pas leurs « préférences » de manière indépendante mais y arrivent à travers des interactions sociales.

· La planification doit s'appuyer sur les capacités de raisonnement et les connaissances de tous ceux qui ont un intérêt local à défendre ou à promouvoir.

Contrairement à l'advocacy planning, la planification communicationnelle écarte tout marchandage entre les différents intérêts en compétition et la confrontation des scénari liés à priori à des intérêts divergents. Flle propose une approche coopérative visant à construire un consensus en partant du principe que cette construction peut servir à bâtir une culture commune qui sera nécessaire à la coordination des différents acteurs impliqués dans le processus. Ce type de planification est censé répondre à la dimension « réflexive » des sociétés contemporaines. Les procédures d'identification et de formulation des problèmes y prennent une importance fondamentale. Il ne s'agit plus seulement de fournir des éléments de compréhension des phénomènes aux élus et aux élites afin

7 Healey P, Collaborative planning. Shaping places in fragmented societies(1997 p.29), Macmillan press LTD.338p

de réguler spatialement sous forme de normes ou de règles les logements, les emplois et les équipements. La planification assume :

> L'identification en amont des sujets qui concernent ou vont

concerner le collectif d'acteurs au sens large.

> La définition des problèmes communs et le repérage des

ressources de connaissance mobilisables pour les comprendre.

> La recherche des solutions et des moyens pour les mettre en

pratique8

Ce type de planification s'appuie sur les approches « institutionnalistes » des sciences sociales inspirées de la théorie sociale de la structuration de A. Giddens9, qui affirment que les individus qui constituent le monde social construisent leurs manières de voir, de connaître le monde et d'y agir à travers les relations avec les autres et les différents réseaux auxquels ils appartiennent. La deuxième référence est l'oeuvre d'Habermas10 dont on peut en résumer de manière approximative les théories de l'agir communicationnel et de l'espace public en disant qu'il tente de fonder rationnellement la possibilité d'un débat sur les affaires publiques ouvert à tous, dans lequel les échanges d'arguments conduisent les participants à s'étendre, de façon à interpréter ensemble la situation et à s'accorder mutuellement sur les décisions à prendre. Pour les défenseurs de la planification communicationnelle et participative, la diversification de ces réseaux dans le monde contemporain fait que les conflits dans les espaces locaux sont moins liés à des différences d'intérêts ou d'enjeux entre individus, qu'à des différences de cultures, de systèmes de pensée, d'actions ou de connaissance. Même les manières de construire les objets du conflit, de les définir et de les discuter différent. La dimension collaborative de la

8 Healey P, Op.cit.p.86

9 A. Giddens, 1987. La constitution de la société. Paris, Montréal, l'harmattan.

10 Habermas, Rénovation urbaine et changement social, l'îlot n°4, Paris, les éditions ouvrières.303p

planification spatiale a donc comme objet principal de créer par le débat des liens entre ces multiples réseaux, correspondant à des logiques variées de localisation. Il s'agit d'après Healey de gérer la co-existence dans des espaces partagés.

La planification participative tente d'assumer le nouveau fonctionnement de la société locale dont nous parlions plus haut. Flle a affaire à des groupes sociaux diversifiés, des individus « multi-appartenants »11 porteurs de stratégies différenciées, des territoires socialement et spatialement hétérogènes, théâtres d'expression d'une diversité mouvante d'intérêts et d'enjeux.

Comme le dit Healey, lieux et cultures ne coïncident plus. Il n'existe plus de culture locale homogène. Des groupes aux traditions, aux modes de sociabilité, aux objectifs différents coexistent et cohabitent dans des lieux. Des conflits ou des dissensions entre différents groupes locaux sont donc susceptibles de se produire, d'autant que l'urbanisation favorise une réduction de la fragilité des sociétés contemporaines au conflit, comme l'analysent Rémy J et Voyé12 (op.cit.p.82). Le conflit peut désormais être localisé, sectorisé. Il est donc en général moins redouté et il est plus facile de rechercher des procédures de conciliation. Le rôle de la planification est alors selon Healey de « donner une forme aux lieux dans une société fragmentée », comme l'indique le sous titre de son livre.

Selon Healey, les approches traditionnelles, qu'elle appelle

« rationalistes », de la planification, se préoccupaient uniquement de
l'efficacité des moyens choisis pour arriver aux fins. Une approche
institutionnaliste met en plus l'accent sur la manière dont s'élaborent ces

11 Ascher, 2001 Les nouveaux principes de l'urbanisme, la fin des villes n'est pas à l'ordre du jour. La tour d'Aigues, Editions de l'Aube.103p

12 Rémy J et Voyé, 1974.La ville et l'urbabanisation.Gembloux.Duculot.252p. pp : 82

fins et moyens. Pour reprendre les mots d'Ascher13, ce n'est plus en fonction de son contenu, de « sa substance effective » qu'une décision peut être considérée d'intérêt général, mais à travers la manière dont elle se construit, par sa dimension procédurale. Cette dimension formelle peut apparaître discutable et ressembler à l'inversion du proverbe populaire Européen: « qu'importe l'ivresse, pourvu qu'on ait le flacon »! Elle s'appuie sur un principe simple. La confiance que les acteurs portent aux processus participatifs se transmettrait aux résultats même du processus. Cela suppose d'accepter le présupposé fort qui sous-tend ces démarches : la capacité des individus à changer leurs manières de voir et d'agir et à transformer leurs actions si leur cadre de référence change. La planification interactive suppose une dimension importante d'apprentissage collectif de la part des participants.

Le concept de « planification territoriale ascendante », proposé par P.D'Aquino14 pousse cette logique au bout. La planification n'est plus pensée comme un moyen d'organiser ou de préparer pour le futur une société locale déjà existante, mais comme un appui à la construction continue du territoire en tant que entité socialisée, à la production d'une identité territoriale « active » et, in fine, à une appropriation territoriale par les acteurs. Une démarche de planification territoriale ascendante doit donc être pensée comme le support d'une dynamique autonome et endogène de réflexion collective de la société locale pour prendre en charge son territoire. Le rôle du planificateur n'est plus de proposer une thématique pour cette réflexion ni un cadre méthodologique, ni même des hypothèses, des modèles ou des scénari de développement mais d'accompagner « un processus démocratique de décision multiscalaire

13 Ascher,Op.cit.p.89

14 P.D'Aquino,2002.Le territoire entre espace et pouvoir : pour une planification territoriale ascendante, l'espace géographique (2002-1) :3-23.

et ascendant de quelque forme qu'il soit »15. Il s'agit de fournir les connaissances et les informations techniques et d'assumer « l'incomplétude » et « la relativité » des outils de la planification, qui n'est qu'un processus et pas un produit fini.

Dans tous les cas, comme le remarque Healey, une approche de planification de ce type doit pouvoir intégrer tous les acteurs qui ont un enjeu dans la localité. Ce n'est qu'à cette condition que le travail collectif peut espérer être durable. C'est dans ce cadre que se pose la question de la participation, qui prend une place dans ce dernier paradigme de la planification.

La question de la participation, non moins importante est devenue un thème quasi universel qui traverse toutes les sphères de la vie moderne (santé, école, travail, loisir...), et sa nécessité n'est presque plus mise en cause. Moins qu'une solution, elle est devenue un problème, une contrainte de la décision contemporaine. Car bien que les élus locaux restent souvent très réticents à informer réellement et complètement les citoyens. Sans parler de partager une simple partie de la décision, celleci se fait encore trop souvent dans une ambiance de secret et de dissimulation. Il existe néanmoins une tradition théorique du principe participatif qui trouve ses racines chez Weber (Sintomer)16 ou Schumpeter (Bouchard)17. Peu avant eux, Fiorino18 citée par Allain19 définit participation comme « toute forme d'implication dans le processus de gestion d'un système donné d'acteurs n'appartenant pas au dispositif formel en charge du pouvoir de décision sur ce système ». Quant à lui, Godbout (1983)20, cité par Espach21, voit la participation comme un

15 Healey. Op.cit.p.86

16Sintomer, 1999.La démocratie impossible ? Paris, la découverte et syros.404

17 Schumpeter.Repris par Bouchard, 2000. La démocratie désenchantée. Paris, éditions Michalon.14p

18 Fiorino, 1996. Environmental policy and the participation Gap in democracy and the environment. W.Lafferty et J.Aldershot, Edward Elgar : 194-212

19 Allain, 2001. Planification participative de bassin et gouvernement de l'eau. Géocarrefour 76.(n°3) :199-209

20 Godbout ,1983. La participation contre la démocratie. Montréal, Ed. Coopératives Albert Saint-Martin.178p

« processus d'échange volontaire entre une organisation qui accorde un certain degré de pouvoir aux personnes touchées par elles, et ces personnes, qui acceptent en retour un certain degré de mobilisation en faveur de l'organisation. » la première définition, plus générale et formelle, met l'accent sur la notion de décision et de système d'acteurs. La seconde se place dans une perspective organisationnelle et insiste sur la dimension d'échange, de contrat passé. Pour certains auteurs contemporains plus nombreux le terme participatif englobe tout processus décisionnel qui intègre des participants d'origine et de statut différents, ce que l'un d'eux, Van den Hove22 appelle un « arrangement par lequel des acteurs de types différents sont réunis dans le but de contribuer de manière plus ou moins directe et plus ou moins formelle au processus de décision ». Le terme de participation publique vient alors spécifier les modes de participation qui engagent des citoyens de base sans qualité particulière.

A ce stade, il est tout aussi important de noter une dimension fondamentale, sans laquelle la planification participative serait vaine. Il s'agit du volet projet qui peut être considéré à juste titre comme la pierre angulaire ou encore la figure centrale du processus. Ceci est d'autant plus vrai quand on sait que le rôle de la planification, processus limité dans le temps et répété à intervalles réguliers était de mettre au point les objectifs que le territoire devait remplir à horizon donné, ainsi qu'une stratégie pour les atteindre. C'est dans cette optique que les pouvoirs locaux issus des lois de décentralisation, confrontés dans les années 90 à la crise économique et à un environnement économique et social plus turbulent, ont eu à résoudre des problèmes pour lesquels les outils

21 Espach, 2002. Evaluation du processus de participation publique dans l'élaboration du programme particulier d'urbanisme du secteur de Maisonneuve, Maîtrise de géographie. Département de géographie. Saint-Étienne, université de Saint-Etienne.149p.

22 Van den Hove, 2002. Approche participative pour la gouvernance en matière de développement durable : une analyse en termes d'effets. Cahier du C3ED.

technocratiques, formels et rigides de la planification étaient mal adaptés. L'ultime recours qu'est le projet en est venu à désigner une opération autonome et aux ressources propres, dont la nature et l'ambition peuvent varier, mais qui entend lier dans une solution de continuité l'élaboration d'objectifs, la mobilisation de moyens et la réalisation opérationnelle. Le projet est censé reconnecter réflexion et action, stratégie et mise en oeuvre, planification et gestion. Il apparaît comme la structure d'action favorite de la gouvernance, car il facilite la coalition d'un réseau d'acteurs à travers l'élaboration des objectifs du départ et leur discussion permanente au cours de la réalisation23.

L'exercice de planification intervenant en aval après la transformation des problèmes posés par les citoyens en solutions envisageables, sous formes de projets à planifier, donne une cohérence à une action locale éclatée en de multiples dispositifs de gestion et de projets. Il ne s'agit plus simplement du travail classique de diagnostic, réflexion stratégique et proposition d'objectifs ou d'actions organisées spatialement. C'est devenu un ensemble plus divers et moins formalisé d'actions, visant à analyser, anticiper le fonctionnement d'un territoire et à concevoir des principes et une stratégie pour améliorer ce fonctionnement.

I.4 - Fondements théoriques

De part son histoire, victime de l'impérialisme et de la colonisation, et du fait de la jeunesse de sa démocratie, le Cameroun au vu de sa diversité géographique, culturelle, et religieuse fait son bonhomme de chemin sur la voie de la décentralisation, et de l'appui à la gouvernance locale par le

23 Bourdin, 2000. La question locale. Paris, puf. 254p

renforcement du pouvoir des collectivités territoriales décentralisées. Après l'adoption de la nouvelle constitution le 18 janvier 1996, les lois No 2004/017 et No 2004/018 du 22 juillet 2004 portant respectivement sur l'orientation de la décentralisation et sur la fixation des règles applicables aux communes ont été promulguées.

Ces lois, visent à transcrire dans les faits la volonté des pouvoirs publics à lutter contre la pauvreté et à améliorer de facto les conditions et le cadre de vie des populations.

C'est ainsi que l'unité administrative territoriale de base, qu'est la commune est devenue la figure de proue de ce combat, appuyée et soutenue par les institutions internationales. Parmi ces institutions internationales, on peut noter la présence fort remarquée de la coopération Allemande au travers de la GTZ qui jouit d'une expérience confirmée dans le domaine.

La GTZ au travers du PADDL, étant convaincu de la place centrale de la planification dans l'édification d'une vision objective et dégagée de l'avenir [ce qui devrait permettre d'envisager le futur avec beaucoup plus de sérénité afin d'aboutir à un développement harmonieux de la localité] a développé une méthodologie d'élaboration de ce plan qui peut être qualifiée de planification participative.

Le fait que la démarche de cette planification soit participative, lui confère une légitimité populaire, et lui garantit de facto l'adhésion de toutes les variantes et couches de la population au processus, qui somme toute leur appartient.

Fort de ce constat, le PADDL/GTZ a développé une méthodologie de d'élaboration d'un outil type de planification connu sous le nom de Plan de Développement Communal (PDC). Sur la base de cet outil élaboré en étroite collaboration avec les populations locales des collectivités concernées. Pour le cas de cette étude, il s'agit des populations des

Communes de Nkong-Zem, et Foumbot. Ces communes accompagnées par le PADDL/GTZ-OUEST, nous serviront de base de travail afin d'évaluer la mise en oeuvre de ce plan, et analyser dans quelle mesure elle peut contribuer à réduire la pauvreté selon la conception locale, et améliorer de ce fait le niveau de vie desdites populations par un développement global de leur localité.

CHAPITRE II :

Présentation du cadre de L'étude

II.1 - zones de l'étude

Figure 1 : Commune de Nkong-Zem

Figure 2 : Commune de Foumbot

II.1.1- Caractéristiques Géographiques

A. La Commune de Nkong-Zem

L'arrondissement de Nkong-Zem, créée en 1992, et effective en 1995 avec la nomination de son premier sous-préfet, fait partie des six (6) arrondissements du département de la Menoua, province de l'Ouest - Cameroun. Située à 7 km de Dschang, 42 km de Bafoussam, 210 km de Douala, et à 391 km de Yaoundé, Elle couvre une superficie de 225 km2, et présente les limites géographiques suivantes :

· A l'Est par la commune de Penka Michel.

· A l'Ouest par la commune de Dschang.

· Au Nord-Est par la commune de Batcham.

· Au Nord par la commune de Aloh, département du Lebialem, Province du Sud-Ouest.

· Au Sud par la commune de Fokoué.

Le Climat de ce territoire est équatorial de type Camerounien d'altitude, la température moyenne est de 18° C, les mois les plus froids Août et Septembre oscillent entre 12° et 13° C, tandis que les plus chauds (25° à 30°C) sont Février et Mars. Le relief de la commune de Nkong-Zem se subdivise en deux unités géomorphologiques distinctes que sont : dans la partie Nord, les chaînes des collines de Djutitsa (1900 m d'altitude), et les plateaux latéritiques d'altitude 1100-1400 m, dans le centre et l'est du territoire communal.

En fonction de la topographie, nous avons deux principaux types de sols qui sont : les sols ferrugineux tropicaux de faible valeur agricole localisés sur les pentes des collines dans la partie Nord. Ces terres sont utilisées à des fins sylvo-pastorales ; et les sols hydromorphes argileux, localisés le long des cours d'eau, et à forte valeur agricole.

B. La Commune de Foumbot

Créée en Novembre 1959, la Commune de Foumbot n'est fonctionnelle qu'en 1960. Faisant partie des neuf (9) communes du Département du Noun, elle est située au Sud-Ouest du plateau bamoun, précisément dans la moitié Sud de la plaine alluviale du Noun entre la latitude 5°16'- 5°35' et de longitude 10°30'-10°45' Est. La commune de Foumbot couvre une superficie de 387023km2 (source : carte communal du Cameroun 2002-2007). Elle se trouve à 48 km de Foumban (chef lieu du Département) et à 25 km de Bafoussam, et est délimitée géographiquement :

· A l'Est par la Commune de Koutaba

· Au Sud-Ouest par la commune de Djebem (Nkoun-khi)

· Au Nord par la commune de Kouoptamo

· A l'Ouest par les Communes de Bafoussam 1er et Bafoussam 2ème (Baleng)

· Au sud par la Commune de Massangam

La commune de Foumbot, bien que située à la face ouest du Mont Mbapit (2352m), se trouve à une altitude comprise entre 1100-1300m. Le climat qui y règne est de type tropical soudano-guinéen, et la pluviométrie varie entre 2500-5000 mm/An24. Avec une telle pluviométrie les sols de Foumbot d'origine volcanique sont ferrugineux tropicaux, peu lessivés et noirs. Ils sont d'une forte valeur agronomique.

24 Source : IRAD de Foumbot

II.1.2- Données Démographiques

A. La Commune de Nkong-Zem

Les chiffres du dernier recensement général de la population et de l'habitat de 2005, n'étant pas encore rendu publics, la population communale était estimée en 1996 par l'enquête camerounaise sur les ménages (ECAM) à environ 110 000 habitants. Ce qui fait une densité estimée à 488,89 habitants au km2.

Sa population, majoritairement chrétienne et animiste est constituée à 52 % du sexe féminin, et à 48 % par le sexe masculin25.

La commune de Nkong-Zem, peuplée principalement de la tribu Bamiléké compte 24 villages, repartis dans deux groupements que sont les Bafou et les Baleveng, respectivement chefferie de premier et de second degré. Par ailleurs à côté de cette écrasante majorité, on observe la présence minoritaire de la communauté anglophone plus présente dans les champs de thé de la Cameroon Tea Estate (CTE), et de la communauté Bororos majoritairement éleveurs et présente dans les plaines sylvo-pastorales de la commune.

B. La Commune de Foumbot

Le dernier recensement général de la population et de l'habitat de 2005, n'étant pas encore rendu publique, l'ECAM de 1996 estimait la population communale à environ 75 000 habitants, pour une densité d'à peu près 20 habitants/km2. Sur le plan ethnique, la commune est constituée des autochtones majoritaires que sont les Bamoun, et des allogènes constitués des Bamiléké et des Banso'o. La religion dominante est l'islam à 85%, suivi du christianisme et de l'animisme.

25 Source : Plan de Développement Communal de Nkong-Zem, GADD, PADDL/GTZ-Ouest, Juilet 2006.

Traditionnellement et sur le plan coutumier, Foumbot est administré par un chef de second degré, dépendant du Sultanat de Foumban.

II.1.3- Données Socio-Economiques

A. La Commune de Nkong-Zem

La commune de Nkong-Zem à l'instar de toutes les zones rurales du pays n'échappe pas à la tendance générale selon laquelle les activités économiques sont dominées à 80% par l'agriculture et l'élevage. Bien qu'on peut y déceler quelques activités du secteur secondaire et tertiaire. Ces activités économiques se déroulent dans quatre marchés principaux, dont trois bihebdomadaires : Bafou Meya, Bafou Chefferie, et Baleveng. Le dernier qui est celui de Djutitsa est hebdomadaire26.

Les activités génératrices de revenues des populations comme mentionné ci-dessus s`organisent principalement autour de l'agriculture, du petit élevage, du commerce, de l'artisanat, et de l'exploitation des ressources naturelles que sont les carrières de sable et de pierres.

Sur le plan social, les besoins des populations s'articulent autour des axes prioritaires que sont : l'électrification rurale, l'approvisionnement en eau potable, l'aménagement des infrastructures routières existantes et la création de nouvelles pistes de collecte avec construction des ponts.

Cependant, la commune, parait assez bien dotée d'infrastructures sociales de bases éducatives et sanitaires. C'est ainsi qu'on dénombre sur le territoire communal 61 établissements de l'enseignement primaire et maternel, 10 Etablissements de l'enseignement secondaire, et 8 centres de Santé.

26 Le cycle des marchés bihebdomadaires dépend d'un calendrier rotatif traditionnel, tandis que celui de Djutitsa est permanent.

Comme la majorité des communes de l'ouest-cameroun, la commune de Nkong-Zem dispose d'un potentiel culturel et touristique encore très peu mis en valeur. Pour illustration, on peut citer le relief montagneux de Sa'ah Bassessa et de Djutitsa.

En terme de partenaires au développement, la commune de Nkong-Zem fait des émules en ce sens qu'elle semble très bien lotie en la matière :

> L'Etat Camerounais, est sans doute l'un des premiers partenaires au développement de la commune en terme de Budget d' Investissement Public (BIP). le tableau suivant présentant la situation de 2006 est assez expressif à ce propos.

Tableau No 1 : situation du BIP commune de Nkong-Zem pour l'année 2006

Domaines

Nature de

l'ouvrage

Coût l'ouvrage

de

Lieux d'exécution/villages

Education

Salles de classe

9

000

000

EP de Djutitsa (Bafou)

 

9

000

000

EP de Tueza (Baleveng)

 

32

000

000

CETIC (Baleveng)

 

5

500

000

Lycée (Bafou)

Energie

Electrification

12

000

000

Lekatchou (Baleveng)

 

8

000

000

Meguim (Baleveng)

 

7

000

000

Mengo (Baleveng)

L'eau

Forage équipé

8

000

000

Nzinzong Mo'o Kemjio

(Bafou)

 

8

000

000

Chefferie Supérieure

(Baleveng)

 

8

000

000

CSI (Batsinglà)

Foresterie

Construction du

poste forestier

11

000

000

Nkong-Ni

Total

 

118

000

000

 
 

Source : BIP 2006/ Journal des opération du départements de la Menoua.

> ONGs et Programmes de développement, les plus actifs que l'on retrouve sur le territoire communal de Nkong-Zem sont :


· Le PADDL / GTZ-Ouest, le PNDP, le GADD, l'APRIS, et l' ACSD. Tous interviennent dans le domaine de la décentralisation et du développement local.

· Le GTP/O, projet financé par la banque mondiale intervient dans le domaine de la lutte contre le VIH/SIDA.

· Le PNVRA, intervient dans le domaine de la vulgarisation et de la recherche agricole.

· Les Communes Françaises de Halluin et Ville-Neuve, interviennent dans le domaine d'échange culturel et d'appui en infrastructure sociales (forages, centre multimédia, bâtiments scolaires, etc.)

> Les institutions financières, sont représentées sur le territoire communal par des structures de micro finance intervenant dans le domaine de l'épargne et de crédit. On peut citer entre autres : 03 agences de la MC2 (Doumbouo, Baleveng, Bafou Saint Laurent), et 03 caisses populaires (Batsinglà, Djutitsa, et Maya).

> Les Associations de développement, les archives de la préfecture de la Menoua et du COOP/GIC de la délégation départemental du MINADER font état d'environ 123 Associations et 210 GIC, dont plusieurs se sont regroupés en Union et Fédération de GIC. A côté d'eux, on retrouve dans presque chaque quartier des Comités Villageois de Développement (CVD) qui constituent des leviers très importants pour les actions de développement local.

B. La Commune de Foumbot

Comme dans toutes les zones rurales, l'activité économique de la commune de Foumbot s'articule principalement autour de l'agriculture, l'élevage, le commerce, et d'autres activités génératrices de revenues. Toutes ces activités s'organisent autour de deux principaux marchés hebdomadaires que sont Baïgom tous les Jeudi, et Foumbot tous les Dimanche. En terme d'infrastructures sociales, éducative de base, et sanitaires, la commune de Foumbot compte 09 écoles maternelles, 49 écoles d'enseignement primaire27, 09 établissements d'enseignement secondaire28. Le territoire communal, est subdivisée en 11 aires de santé, et compte 09 Centres de Santé Intégré (CSI), et 03 cabinets de soin privés.

Sur le plan touristique, la commune de Foumbot dispose d'atouts non moins négligeables en occurrence le Mont Mbapit et son lac de cratère, sans oublier bien évidemment ses nombreuses chefferies et mosquées aux architectures pittoresques.

Les partenaires au développement de la commune de Foumbot sont de divers ordres, on peut citer entre autres :

> L'Etat Camerounais, sans doute l'un des principaux partenaires au développement de la commune. Le tableau ci dessous présente les investissements étatiques sous budget d'investissement public (BIP), pour le compte de l'année 2006 et est suffisamment expressif.

27 Source : Délégation d'arrondissement de l'enseignement de base de Foumbot, Août 2006 28Source : Délégation départemental des enseignements secondaires du Noun, Août 2006

Tableau No 2 : Situation du BIP commune de Foumbot pour l'année 2006

Domaines

Nature de l'ouvrage

Nombre

Coût de

l'ouvrage

Lieux d'exécution/villages

Education

Salles de

classe

02

18 000 000

EP de Koudounbain

Santé

Bâtiment du CSI

01

15 000 000

Maka

L'eau

Forage équipé

01

8 500 000

Foumbot

Total

41 500 000

 
 

Source : BIP 2006/Journal des opérations du département du Noun.

> ONGs et Programmes de développement, les plus présents sur le territoire communal sont :

· Le PADDL/GTZ-Ouest, intervenant dans le domaine de la décentralisation et du développement local.

· Le PNVRA, l'IRAD, et le projet RSP/GTZ, qui interviennent respectivement dans la vulgarisation, la recherche agricole, et la protection intégrée des cultures et leurs
commercialisation.

· Le comité national de lutte contre le SIDA (CNLS) et le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), qui combattent le SIDA et vulgarisent entres autre l'utilisation des moustiquaires imprégnées.


· Les ONGs MUDYPEN, le GRENIER, GRADESCAM, et bien d'autres soutiennent la commune et appui la population locale sur divers aspects de développement.

> Les institutions financières ; elles se résument à la présence d'une structure de microfinance et de transfert d'argent, à l'instar du crédit communautaire d'Afrique (CCA). A côte d'elle plusieurs structures informelles opèrent tells que les tontines.

> Les Associations de développement ; d'après les registres COOP/GIC de la délégation provinciale du MINADER de l'Ouest et les registres de la préfecture du Noun, la commune de Foumbot enregistre environ 265 GIC et une multitude d'associations.

I I.2- STRUCTURE D'ACCUEIL : PADDL / GTZ-OUEST

La GTZ GmbH (Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit) Coopération Technique Allemande, est une entreprise de droit privée de la coopération internationale pour le développement durable qui opère dans 67 pays à travers tous les continents de la planète. Son siège se trouve à Eschborn près de Francfort-sur-le-Main. Fondée en 1975, elle est dotée d'une expérience de plus d'une trentaine d'années dans la coopération internationale pour le développement durable. Son principal commettant reste le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ). Par ailleurs elle opère aussi pour le compte d'autres ministères fédéraux, des gouvernements

d'autres pays et de clients internationaux, telles que la Commission Européenne, les Nations Unies ou la Banque Mondiale, ainsi que pour le compte d'entreprises du secteur privé. La GTZ est classée comme entreprise d'utilité publique et tous les excédents financiers sont exclusivement réutilisés pour ses propres projets. Ouverte aux alliances, elle oeuvre de longue date en relation avec des organisations nationales et internationales de coopération au développement. Pour autant que cela s'avère opportun et présente un intérêt économique, elle mobilise le savoir-faire des sociétés d'étude et de conseil privées, de consultants privés et d'institutions publiques spécialisées existant en République Fédérale d'Allemagne et dans d'autres pays.

Dans l'accomplissement de sa mission qui consiste à proposer des solutions d'avenir pour le développement politique, économique, écologique et social dans un monde globalisé. Et à la suite d'un Accord de Coopération entre les gouvernements camerounais et allemand et sous la tutelle du Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD), la GTZ s'est installée au Cameroun à la fin des années soixante dix (70') ou elle développe ses activités autour de trois principaux programmes que sont : le programme santé (PGCSS), le programme de gestion durable des ressources naturelles (PGDRN), et le programme d'appui à la décentralisation et au développement local (PADDL) qui retiendra toute notre attention.

La coordination du PADDL se trouve à Yaoundé, et ses activités sont reparties en antennes dans trois provinces du Pays que sont l'Extrême Nord, le Centre, et l`Ouest [L'antenne PADDL-OUEST constitue notre structure d'accueil]. Ce programme est structuré en trois phases de quatre années chacune, la première phase à été mise en route dès 2004 et s'est achevée en Novembre 2007. Ensuite suivra la deuxième phase de 2008 à 2011, et la troisième et dernière phase de 2011 à 2015. Son

objectif global se résume en ce principe que : « les citoyens et citoyennes des collectivités territoriales et leurs décideurs gèrent de manière autonome leur environnement socio-économique et contribuent par là à la réduction de la pauvreté ». Pour atteindre cet objectif, le PADDL a choisi d'articuler ses activités autour de quatre composantes29 :

· Composante 1 : Appui aux villages collectivités territoriales
décentralisées dans la mise en oeuvre du développement local (Institutions communales).

· Composante 2 : Promotion de processus locaux de création de valeur ajoutée (Economie locale).

· Composante 3 : Gestion des relations de coopération (Appui à la tutelle et aux partenaires).

· Composante 4 : Adaptation des conditions cadres pour la promotion du développement local (Cadre pays et DRSP). Les principes de travail du PADDL consiste à :

· Faire - Faire : appel aux prestataires de service (PS)

· Equité et transparence

· Transfert des compétences

· Capitalisation/gestion du savoir

· Suivi axé sur les résultats

Ces principes de travail, sont soutenus par une idéologie que le PADDL a développée, et tient à promouvoir. Cette idéologie se tient en trois principaux points que sont :

o Les principes démocratiques

o La bonne gouvernance

29 Source : Résumé présentation Anselme Guézodjè, conférence-débat IPD-AC sur la Décentralisation et le développement local, Août 2007.

o La transparence

Se basant sur cette idéologie et ce principe de travail, et afin de mener à bien la mission qu'elle s'est assignée et atteindre ses objectifs. Le PADDL a conçu, et mis en oeuvre une batterie de produits en fonction des différentes composantes de ses interventions. C'est ainsi qu'on peut relever au cours de ses activités les produits ou interventions suivantes :

· Composante 1 : Institution communale

o Planification du développement communal

o Diagnostique institutionnel

o Gestion des finances locales

o Administration communale

· Composante 2 : Economie locale

o Structuration du secteur privé.

o Appui au dialogue entre secteurs privés et publics.

o Renforcement des capacités des opérateurs privés.

o Appui aux structures représentatives du secteur privé (les chambres consulaires).

o Méthodologie d'évaluation et d'exploitation du potentiel économique.

· Composante 3 : Appui à la tutelle et aux partenaires

o Renforcement institutionnel des préfectures et SPC.

o Renforcement des capacités des prestataires de service.

o Coopération avec les programmes d'appui à la

décentralisation d'autres bailleurs.

o Collaboration avec le CEFAM.

· Composante 4 : Cadre pays et DRSP

o Dispositif de suivi du DRSP.

o Suivi indépendant du DRSP et du budget national.

o Stratégie de mise en oeuvre de la décentralisation.

o Intégration des planifications communales dans la planification nationale.

Pour ce qui est de notre structure d'accueil proprement dite qu'est le PADDL/GTZ-OUEST, il faut dire qu'elle adhère scrupuleusement à tout ce qui a été dit plus haut et s'évertue à jouer pleinement son rôle. En effet durant toute cette première phase, elle a réussi à couvrir six (6) départements sur huit (8), et accompagné seize (16) communes sur un total de quarante une (41) que compte la province de l'Ouest. Ce qui est au dessus de treize (13) communes à laquelle on se serait attendu si on les répartissait sur les douze années que durera le programme.

Les départements et communes suivis et accompagnés par le PADDL/GTZ-OUEST sont les suivantes :

> Le Noun

o Koutaba

o Malantouen o Kouoptamo o Bangourain o Foumbot

o Magba

> La Menoua

o Fongo-Tongo o Nkong-Zem o Santchou

o Penka-Michel

> Les Hauts Plateaux o Baham

o Bamendjou

> Le Haut-Nkam o Banwa

o Kékem

> Les Bamboutos

o Batcham

> Le Khoung- Khi o Demdeng


·

DEUXIEME PARTIE :
CADRE OPERATOIRE
DE L'ETUDE

 

CHAPITRE III : Méthodologie

III.1- Cadre d'analyse

Tableau No 3 : Analyse des variables

HYPOTHESES

VARIABLES

INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES

SOURCES DE

VERIFICATIONS

TECHNIQUES DE

COLLECTES DES

DONNEES

L'élaboration et la mise en oeuvre d'une planification du développement communal, constituent une opportunité de développement local pour les municipalités.

Variable Indépendante :

du plan de développement communal.

 
 

-Centres d'intérêts

identifiés.

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire).

- Rapport d'activité.

 

- les communes

- Le PADDL-OUEST - Les Populations.

-Les Chefs de quartiers. - Les chefs traditionnels.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire).

- Observations

 

- les communes.

- Le PADDL-OUEST.

- Les chefs traditionnels.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

 

 
 
 

-Les Chefs de quartiers.

documentaire)

- Observations

- Rapport d'activité.

 

- les communes

- Le PADDL-OUEST - Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Observations.

- Rapport d'activité.

 

- les communes

- Le PADDL-OUEST - Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

 

- les communes

- Le PADDL-OUEST - Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

 

local.

 
 

- Exécution effective du plan.

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Observations

- Rapport d'activité.

 

-Nombre d'infrastructures

réalisées ou

Programme avec

opportunité de

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Observations

 

 
 

financement.

 

- Rapport d'activité.

 

- Liste des projets

financés par les
bailleurs.

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Observations

- Rapport d'activité.

 

- Nombre de projets

recensés par

groupement ou par

zones (Répartition

géographique des

projets).

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Rapport d'activité.

 

- Habileté (aptitude) à

conduire et à suivre les projets

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire.

- Rapport d'activité.

 

- Nombre de formation. - Atelier de restitution des formations.

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Rapport d'activité.

La mise en oeuvre des

projets de développement issus de la planification du développement communal contribue à améliorer la qualité et le niveau de vie des populations locales.

Variable indépendante :

de développement issus du plan de développement communal.

 
 

- Satisfaction des

besoins des
populations.

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Observations

- Rapport d'activité.

 

 
 

- Initiation et montage

des projets par centres d'intérêts par les populations.

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Rapport d'activité.

 

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Observations

- Rapport d'activité.

 

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Rapport d'activité.

 

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Observations

- Rapport d'activité.

 

-Répartition

géographique et

équilibrée des projets.

- les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche

documentaire)

- Observations

- Rapport d'activité.

 

et du niveau de vie des populations locales.

 
 

- Augmentation du

revenu des populations locales.

 

-Amélioration de l'accès des populations aux services sociaux de bases (eau, électricité)

- Désenclavement des zones inaccessibles.

- Construction des

marchés.

- Organisation des

populations en groupes d'initiatives communes (GIC).

- Création des

coopératives d'épargne et de crédits communautaires.

- Création des

associations communautaires de
défense des intérêts collectifs.

- Multiplication des

forages ou système d'adduction d'eau.

- Vulgarisation des

campagnes d'électrifications rurales.

- Création et

maintenance des
routes.

- Construction et

maintenance des ponts. - les Communes

- Le PADDL-OUEST - Les populations.

- Comité de suivi.

 

- les Communes.

- Les populations.

- Comité de suivi.

- Les chefs de quartiers

- les Communes - Les populations. - Comité de suivi.

- Délégation

Départemental des

travaux publics - Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche documentaire)

- Observations

- Rapport d'activité.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche documentaire)

- Observations

- Rapport d'activité.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche documentaire)

- Observations

- Rapport d'activité.

- Amélioration du

système Educatif et Sanitaire

- Augmentation du

personnel enseignant et soignant.

- Création des aires de
santé, et des centres de

- les Communes.

- Les populations.

- Comité de suivi.

- District et Aires de santé.

- Entretiens.

- Enquêtes.

- Archives (recherche documentaire)

- Observations

 

 
 

santé.

- Création des

établissements

scolaires.

- Augmentation du taux de scolarisation.

- Inspections

d'arrondissement de

l'éducation de base, de l'enseignement secondaire et
technique.

- Rapport d'activité.

 
 

- Vulgarisation des

campagnes de santé

 
 
 
 

(VIH /SIDA).

 
 
 

- Préservation de

- Réduction des feux de

- Chef de poste

- Entretiens.

 

l'environnement.

brousses.

agricole.

- Enquêtes.

 
 
 

- Chefs traditionnels.
- Chefs de quartiers.

- Archives (recherche

documentaire)

 
 
 
 

- Observations

 
 
 
 

- Rapport d'activité.

 

- Amélioration des

- Assainissement du

- Aires de santé.

- Entretiens.

 

compétences des

cadre de vie des

- Postes d'hygiène et

- Enquêtes.

 

populations.

populations.

salubrité.

- Archives (recherche

 
 

- Aptitude à monter et à suivre des projets.

- Les chefs de quartiers.

documentaire) - Observations

 
 
 
 

- Rapport d'activité.

 

III.2- Type de l'étude

Dans le cadre de ce travail de recherche, la méthode d'étude employée est descriptive transversale à visée évaluative.

III.3- Champ de l'étude

L'étude s'est déroulée dans la province de l'Ouest du Cameroun, principalement dans le département de la Menoua pour la commune de Nkong-Zem, et le département du Noun pour la commune de Foumbot. Ces communes ont été retenues selon des critères bien précis :

· Etre une commune de la province de l'ouest.

· Etre accompagnée et suivie par le PADDL/GTZ-OUEST.

· Disposer d'un plan de développement communal selon la
méthodologie PADDL/GTZ-OUEST validé depuis au moins un an.

III.4- Population cible

La population cible de l'étude est constituée ainsi qu'il suit :

· Les conseilleurs municipaux

· Les membres du comité de suivi

· Le personnel communal

· La population locale

III.5- Echantillonnage

Technique d'échantillonnage

Pour cette étude, la méthode utilisée pour sélectionner les unités d'échantillonnage est dite probabiliste, dans laquelle tous les éléments respectant les critères avaient les mêmes chances d'être sélectionnés.

Tous les conseillers municipaux, personnel communal, et membres du comité de suivi des deux communes concernées ont été d'office retenus et cela de façon non-probabiliste. Cependant la sélection au niveau de la population a suivi le protocole suivant :

v' Repérage des sites de marchés et jour de marchés dans chaque commune.

v' Le jour du marché, une fois sur le site nous nous sommes dirigés à tout hasard vers le premier groupe de personnes à notre portée et avons par la suite continué dans le même sens en abordant les gens au fur et à mesure, et cela dans les divers points de ventes.

III.6- Taille de l'échantillon

La taille de l'échantillon de l'étude au niveau communal, s'est imposée d'elle-même, le conseil communal de chaque commune concernée étant composé de 41 conseillers, ce qui fait un total de 82 personnes pour les deux communes. De même au niveau du comité de suivi de mise en oeuvre du plan de développement communal, la logique est restée la même, ce comité est constitué de 05 membres par commune, ce qui fait un total 10 personnes.

Avec le soucis de coller de plus près à la réalité, et d'être le plus précis possible, nous avons déterminé de manière empirique la taille de l'échantillon de la population y compris le personnel communal à 100 par commune. Ce qui fait un total de 200 personnes. Cependant, il est important de noter que le personnel communal peut s'estimer à une vingtaine par communes.

En nous résumant, nous avons mené toute notre étude sur une base d'échantillonnage de 292 personnes.

Cependant, il est important de noter que pour ce qui est des réponses, nous avons enregistré au niveau de la commune de Nkong-Zem 30 conseillers municipaux sur les 41, et 70 personnes au sein de la population au lieu des 100 initialement prévues, il est à noter que les membres du comité de suivi étaient tous présents. A la commune de Foumbot nous avons enregistré 35 conseillers sur 41, et 80 personnes au sein de la population. Ici également le comité de suivi affichait complet. En bref nous avons eu 225 réponses sur 292 questionnaires, d'où le taux de réponse de 77,05%.

III.7- Collecte des données

La collecte des données de notre étude a été menée au préalable grâce à la recherche documentaire et aux diverses observations sur le terrain. Nous avons également utilisés des outils classiques de collecte de données à savoir :

v' 3 questionnaires adressés respectivement aux décideurs que sont les conseillers municipaux, aux membres des comités de suivi de mise en oeuvre du PDC, et enfin aux populations y compris personnel communal.

v' 1 guide d'entretien adressé au chef d'équipe PADDL/GTZ-OUEST.

v' 2 plans d'ordre du jour de réunion adressés aux comités de suivi de mise en oeuvre du PDC.

III.8- Déroulement de l'enquête

La présente étude s'est déroulée selon les phases classiques suivantes :

III.8.1- Phase préparatoire

Elle a consisté en :

- La signature préalable d'un contrat de stage avec le PADDL/GTZ-OUEST, et la délivrance des ordres de missions par cette dernière ;

- La conception et la validation des outils de collecte des données ;

- La mobilisation des moyens matériels, humains, financiers, et logistiques ;

- La programmation au préalable des réunions avec les comités de suivi de mise en oeuvre du PDC ;

- Le pré-test du questionnaire sur le terrain ;

- L'élaboration définitive du questionnaire ;

- La revue documentaire.

III.8.2- Phase terrain

Il s'agit de l'opération de collecte des données ou de l'enquête proprement dite, qui s'est étalée sur 1 mois pour les 2 communes, reparti sur 2 semaines par commune. Elle a couvert la période du 08 au 21 Octobre 2007 pour la commune de Nkong-Zem, et la période du 22 Octobre au 04 Novembre 2007 pour la commune de Foumbot.

Il est important de noter qu'avant cette phase de collecte, nous nous sommes au préalable rendus dans chaque commune pour une visite préliminaire de prise de contact, au cours de laquelle nous avions eu des entretiens avec les Secrétaires Généraux et les présidents des comités de suivi de mise en oeuvre du PDC à qui nous avions remis des exemplaires de questionnaires à l'intention des conseillers.

Comme nous le mentionnons plus haut, cette phase s'est constituée en terme d'entrevue, d'administration des questionnaires et d'observations des activités sur le terrain.

La collecte et le contrôle de la qualité des données recueillies dans l'optique d'éviter tous éventuels biais pouvant influencer les résultats finaux, ont été faits avant leur traitement.

III.9- Phase de rédaction

Cette partie du mémoire, s'est pour l'essentiel déroulée à Bafoussam au sein même du PADDL/GTZ-OUEST. Sous la supervision de notre encadreur professionnel, et en étroite collaboration avec notre encadreur académique avec qui nous échangions régulièrement. Cependant, ce dernier se trouvant à Douala, ou nous sommes basé, une autre partie du présent mémoire y a été rédigée.

III.10- Traitement et analyse des données

Les données recueillies ont étés codifiées, traitées, et analysées à l'aide du logiciel de statistique Statistical Package for Social Sciences (SPSS). Les traitements et la présentation graphique des résultats ont été faits grâce aux logiciels de traitement de texte Word, et du tableur Excel.

III.11- Difficultés rencontrées

Tout au long de notre étude, nous avons eu à faire face à de nombreuses difficultés donc les plus significatives sont :

v' Les élections législatives et municipales du 22 juillet dernier, qui dans la plupart des cas ont bouleversé la constitution des conseils municipaux.

v' Le faible niveau d'imprégnation des nouveaux conseillers municipaux à la chose communale.

v' Le désintérêt des populations des affaires politiques et de la gestion de leur commune.

v' Le faible degré de communication des magistrats municipaux autour des activités communales, notamment la mise en oeuvre du PDC.

v' Les moyens de locomotion pas toujours disponibles rendaient difficiles la rencontre des conseillers municipaux disséminés sur toute l'étendue du territoire communal.

v' Le peu d'enclin et d'engouement des conseillers municipaux à se soumettre à notre questionnaire.

v' Le faible degré de publications scientifiques et d'ouvrages théoriques sur la planification du développement communal et le développement local.

III.12- Les opportunités saisies

Au cours de notre étude, en termes d'opportunités saisies, on peut noter :

v' Le soutien logistique et moral de toute l'équipe du PADDL/GTZOUEST.

v' L'engagement sans faille des présidents du comité de suivi des communes concernées.

v' La volonté et la promptitude des Maires à toujours collaborer avec le PADDL/GTZ-OUEST.

III.13- Les limites de l'étude

Tout au long de notre étude, il était question de partir du lien qui existe entre décentralisation et développement local pour essayer d'évaluer la pertinence d'un outil de développement communal en occurrence le plan de développement communal comme levier du développement local. Ceci dit, bien que l'étude s'inspire de la décentralisation, elle ne traite en aucun cas de la décentralisation et du développement local, mais plutôt de l'effet d'un outil découlant de la décentralisation sur le cadre et les conditions de vie des populations locales.

Comme manquement au cours de l'étude nous pouvons relever la faiblesse de la taille de l'échantillon, qui plus relevé aurait pu donner des résultats plus significatifs. A côté de cela on peut aussi noter les difficultés linguistiques quand nous abordions des personnes d'un certain âge, ce qui nous obligeait à faire appel à un interprète de fortune pas toujours très fidèle dans la traduction.

CHAPITRE IV :

Résultats, Analyse et Interprétation des

Résultats

IV.1- Résultats

IV.1.1- Méthodologie PADDL/GTZ d'élaboration du

PDC

Le PADDL/GTZ, dans sa logique d'accompagnement et d'appui technique aux communes, avec la collaboration de ses partenaires de la coopération internationale a conçu et développé une méthodologie d'élaboration30 et de mise en oeuvre du PDC. Cette méthodologie, s'articule autour des grands axes d'interventions que sont :

> Réunion tripartite de validation du programme du processus. Au cours de cette réunion à laquelle prennent part le commettant (le PADDL/GTZ), le bénéficiaire (la commune), et l'exécutant (le prestataire de service). Il s'agit de valider le programme du processus d'élaboration du PDC, et d'arrêter les modalités pratiques des ateliers. Dans ces modalités pratiques, on peut y mettre les invitations que la mairie doit adresser à toutes les différentes couches de sa population, et bien évidemment l'engagement à assurer la logistique infrastructurelle des ateliers, et aussi garantir les perdiems aux participants. Il est important de noter qu'au cours de cette même réunion, le prestataire de service

30 La méthodologie d'élaboration du PDC développé par le PADDL s'étale sur environ 2 mois.

remet à la commune une fiche de collecte d'information en vue de la réalisation de la monographie communale, incluant l'élaboration de la matrice FFOM (Force Faiblesse Opportunité et Menace) de la commune.

> Atelier de lancement du processus.

Cet atelier de trois jours, marque le début effectif du processus d'élaboration. Il est placé sous le patronage de la tutelle (la préfecture) qui ouvre et clos le processus.

En plus des populations, y sont également conviés tous les Services Déconcentrés de l'Etat (SDE) présents sur le territoire communal, notamment les services de l'agriculture, de l'élevage, de l'éducation, de la santé, etc.

Les populations sont réunies dans une salle, où les travaux sous forme de débats participatifs ou de brainstorming comme c'est le cas pour tout le processus, ont pour faits saillants :

· L'identification des groupes sociaux présents sur le territoire communal.

· L'identification et la priorisation des centres d'intérêts à un maximum de six par commune.

· La constitution des groupes de réflexion par centre d'intérêts. ici les populations seront emmenées à identifier les acteurs, les potentialités, les contraintes, et les problèmes liés à chaque centre d'intérêts.

· La désignation des animateurs/facilitateurs endogènes par groupe (2 à 3 personnes par groupe).

· La mise en place du comité communal de suivi de l'élaboration du PDC.


· La mise en place d'un système de communication et d'information sur le processus.

> Atelier de formation des animateurs/facilitateurs.

Au cours de cet atelier d'une durée de trois jours également, il est question d'instruire les animateurs/facilitateurs sur leurs rôles et leur donné les outils et les techniques tels que la démarche d'animation participative (DAP) et la démarche de planification participative (DPP). Ceci afin de les aider à remplir au mieux leur fonction.

> La collecte des données secondaires sur la commune

Les aspects socioculturels, socio-sanitaires et socio-économiques, l'état des ressources naturelles (eau, terre, ressources pastorales) et les systèmes de gestion, l'encadrement agricole, éducative, sanitaire, sont recensés lors d'un parcours du territoire communal, et des services déconcentrés de l'Etat qui s'y trouvent.

> Atelier de réflexion par centres d'intérêts.

Cet atelier, en fonction de l'aptitude des participants peut s'étaler sur une ou deux semaines. Il est important de préciser que l'animation des travaux des groupes de réflexion est assurée par les animateurs/facilitateurs, sous la supervision des formateurs.

La consistance de ces travaux de groupes s'articule autour d'éléments tels que :

· L'identification des acteurs.

· L'identification des potentialités.

· L'identification des contraintes.


· L'identification des problèmes31.

· L'analyse des problèmes (causes, conséquences, solutions envisagées).

· La planification des solutions aux problèmes (solutions
retenues, périodicité, responsable, partenaires, moyens).

> Restitution et validation des travaux de groupes de réflexions. A cette étape du processus, toutes les populations sont de nouveau convoquées par la commune afin d'apporter des amendements aux résultats des travaux des différents groupes. Une fois les résultats des travaux approuvés par le conseil municipal, ils sont validés avec l'appui de la tutelle. Par la suite le draft est déposé concomitamment à la mairie et au PADDL/GTZ pour appréciation. A l'issue de cette phase, le document final est remis à la mairie par le PADDL/GTZ qui conserve elle-même une copie. Dès lors, sa mise en oeuvre effective peut commencer.

> Mise en oeuvre et suivi.

La phase d'exécution est laissée au libre arbitre de l'exécutif municipal. Cependant, le comité de suivi de mise en oeuvre jouant le rôle de rappel mémoire, attire régulièrement son attention quant à l'état ou le niveau d'exécution des solutions planifiées.

31 Uniquement les solutions réalisables par la commune sont planifiées pour être exécutées.

IV.1.2- Contexte, défis et enjeux du développement

local


·
· Contexte du Développement local

A la suite de la constitution de 1996, les compétences de la commune sont définies par deux textes :

· La loi N° 2004/017 du 22 Juillet 2004 d'orientation de la décentralisation.

· La loi N° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes.

Les Plans de Développement Communal (PDC) qui ont une vocation de planification et de coordination des actions de développement sont un instrument de concrétisation des compétences attribuées aux communes.

Le PDC vise à engager ainsi un processus de participation élargie, de responsabilisation et de programmation concertée. Sa finalité est de permettre l'amélioration des conditions de vie des populations au point de vue économique, social et culturel, en coordonnant un ensemble d'actions et d'acteurs divers dans un espace donné en fonction de leurs caractéristiques propres.

Le processus de PDC dans un esprit n'est pas fixé :

· Il s'agit dans un processus de planification « glissante », sur la base des mécanismes d'information, de suivi et de concertation réguliers.

· Il permet dans sa conception de développer progressivement des capacités locales de prise en charge, de programmation, de réalisation et de pérennisation afin d'impliquer les entités oeuvrant au sein

ou avec la commune de prendre en main le gestion de son développement.

Il s'agit donc d'appuyer les acteurs d'un même territoire à :

- Etablir un diagnostic de situation sur la base d'une large participation des citoyens

- Etablir une structure locale de développement

- Aider à mettre en oeuvre des projets financés par l'extérieur.

Cela suppose pour la structure initiatrice de s'engager dans un travail négocié d'information, d'animation, de formation et de conseil sur une période assez longue.

Par ailleurs, ce type de processus n'est pas externe. Il définit des bases contractuelles de travail entre des acteurs, ce qui constitue une référence de travail aux communes qui souhaitent pour s'engager réellement avoir une correspondance de la situation afin d'adapter leurs stratégies aux attentes, besoins et moyens mobilisés par les parties prenantes.

Cela suppose que :

o Les acteurs impliqués soient conscients des enjeux (information)

o Qu'il y ait un consensus sur l'état des lieux, des priorités et d'actions (concertation)

o Que le processus soit flexible, évolutif pour s'adapter aux variations de conjoncture et à des degrés variables d'implication des acteurs

o Que la participation soit la plus large possible

o Qu'il y ait équité entre les différents groupes d'acteurs

o Que l'on reste dans une logique d'articulation dans différentes dimensions

o Que l'on contribue au renforcement des ressources, des compétences et à l'organisation des acteurs

o Que les objectifs à moyen et à long terme soient définis en fonction des moyens disponibles nécessaires à leur mise en oeuvre (établir des conditions de mobilisation des ressources)

o Que l'on produise une vision commune sur la base d'un diagnostic

· . Défis du Développement local

Adopter une approche plus intégrée du développement local n'est pas une tâche facile. Pour intégrer efficacement les processus de développement local et pour favoriser systématiquement un meilleur développement des aptitudes à agir, une meilleure gouvernance et des prestations de services plus efficientes au niveau local, plusieurs défis importants sont susceptibles d'être rencontrés :

· Le défi de la modification des attitudes et des pratiques aussi bien dans les organisations du secteur public que dans la société civile, afin de légitimer les valeurs d'équité, de réceptivité, de responsabilité et de responsabilisation.

· Le défi de la gestion de processus complexes impliquant de nombreux acteurs organisationnels, tant gouvernementaux que non-gouvernementaux, à plusieurs niveaux.

· Le défi de surmonter les limites institutionnelles qui séparent les acteurs et les organisations sectorielles, de
gouvernement local et communautaires par suite de valeurs et d'intérêts divergents.


· Le défi du réalignement des relations de pouvoir de sorte que soient favorisés les acteurs locaux plutôt que les acteurs nationaux, les communautés et la société civile plutôt que les fonctionnaires32.


·
· Enjeux du développement local

Les enjeux du développement local s'articulent autour de quatre éléments principaux que sont :

· Répondre aux besoins de populations placées en situation de responsabilité.

· Assurer un développement économique et social cohérent, négocié et durable à l'échelle d'un territoire.

· Inscrire la lutte contre la pauvreté et contre les inégalités ainsi que la promotion du genre dans des actions de proximité.

· Articuler les projets de développement local avec les politiques, les programmes sectoriels et les moyens de l'Etat dans une approche d'aménagement du territoire.

IV.1.3- Rôle des communes dans le développement

local

Le développement est un processus de création, de rétention et de distribution des richesses sur un territoire progressivement contrôlé par l'ensemble de ses habitants.

Le développement local est avant tout un processus de
mobilisation des acteurs locaux. Le développement d'un territoire
passe nécessairement par la mobilisation des acteurs de ce

32 PNUD (2004), Résumé, Document de travail sur le développement local, Washington DC, 16-17 Juin

territoire autour de projets communs. La mobilisation suppose une forte cohérence entre individus et entre groupes, une harmonisation des intérêts qui favorise l'intégration des initiatives de base.

Le développement local renforce l'identité et la cohésion socioculturelle, crée des espaces de coopération, de dialogue, de réflexion et de créativité, et constitue également une alternative aux modèles classiques de développement.

Partant du fait que la décentralisation ne doit pas être une occasion de transfert de l'inefficacité du niveau central au niveau local, les municipalités en matière économique, sociale, et culturelle, jouent essentiellement un rôle d'ordre organisationnel ; qui consiste à mettre à la disposition des populations et des opérateurs locaux un environnement favorable à leur épanouissement. Dans ce cadre, on peut citer :

o L'amélioration des infrastructures (voies de circulation) et des équipements de soutient à la production (gares routières, abattoirs, entrepôts frigorifiques, halles et marchés, zone d'activités artisanales, etc.) ;

o La sécurisation de l'environnement général de la microentreprise en matière de règlement des activités économiques, de fiscalités et surtout d'occupation de l'espace (sécurité foncière).

Au-delà de ces types d'intervention génératrices de recettes pour les municipalités, celles-ci peuvent également jouer un rôle d'intermédiation et de structure d'appui capable d'accompagner et de soutenir les initiatives locales de développement : aides à la création d'entreprises, formulation de projets, aides dans la

recherche de financement, fournir une formation et une éducation fonctionnelles courtes mais permanentes.

Les communes sont aussi, par les commandes (marchés) publiques qu'elles lancent, un agent de développement non négligeable de l'économie locale. Flle peuvent également offrir un cadre de négociation à tous les acteurs de la vie économique locale (entreprises modernes, chambre de commerce et d'industrie, chambre des métiers, etc.)

A côté de cela, elles doivent produire les services publiques qui s'inscrivent dans leurs champs de compétences, définies par la constitution du 18 Janvier 1996, et contenus dans la loi N°2004/018 du 22 Juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes. Les points saillants de ces services sont :

o L'éducation préscolaire et primaire ;

o La santé communautaire ;

o La participation aux programmes régionaux des langues nationales ;

o La promotion des activités de production agricoles,

pastorales, artisanales et piscicoles d'intérêt communal ; o La programmation du développement local ;

o L'assainissement et la protection de l'environnement ; o L'aménagement de l'espace ;

o La promotion et l'animation des activités sportives et de jeunesse ;

o L'organisation au niveau local des journées culturelles, de manifestations culturelles traditionnelles et concours littéraires et artistiques ;

o La production, le transport, et la distribution de l'eau potable; o La création des marchés et foires ;

o L'organisation du transport public ;

o La réalisation et l'entretien des infrastructures routières et de communication classées dans le domaine communal ;

o La gestion domaniale et foncière.

En résumé, nous pouvons dire que une fois tout ce rôle accompli, la commune devrait pouvoir atteindre ses objectifs de développement local qui suppose :

- que les populations aient une certaine maîtrise et appropriation de leur espace ;

- que les collectivités aient des moyens appropriés ;

- que les populations soient les plus associées.

IV.1.4- Les effets sur le système de gestion communal

La décentralisation en cours dans notre pays par le transfert des compétences aux collectivités territoriales décentralisés, a davantage responsabilisé les autorités municipales et les a confronté à bien de difficultés. D'où la question de savoir comment faire face a ses nouvelles responsabilités ?

C'est dans ce contexte que le PADDL/GTZ partenaire du gouvernement camerounais a pensé qu'il était urgent d'aider les collectivités décentralisées à s'organiser. Ce qui leur permettra de prendre conscience de leurs forces, leurs faiblesses, leurs opportunités et les menaces qui pèseraient sur leurs communes, d'ou l'élaboration d'un plan communal, qui aurait permis de révolutionner la conception de la gestion des bien publics. Dorénavant, les communes conscientes de ses contraintes et potentialités, et ayant une vision programmée de ses objectifs de

développement, peuvent envisager l'avenir avec beaucoup plus de sérénité tout en garantissant le bien être de leurs populations qui sont du reste à l'origine du processus.

De même, les centres d'intérêts identifiés par les populations et les projets qui en ressortent constituent des axes d'intervention prioritaires de l'exécutif qui sait dorénavant quoi faire et à quel moment. Ceci grâce au travail de rappel mémoire du comité de suivi de mise en oeuvre du PDC.

IV.1.5- Les effets au niveau de la population locale

Les populations [se démarquent par une prise de contact des défis de développement et un comportement plus responsable], du moins ceux qui ont pris part au processus d'élaboration du PDC en sont les vrais propriétaires. Car en réalité, de l'identification des acteurs du développement communal, en passant par l'identification des centres d'intérêts et la planification des
solutions aux problèmes préalablement analysés, elles ont été au coeur du processus. Ce qui non seulement renforcent leurs capacités organisationnelles et managériales, mais aussi leur permettent également d'avoir des éléments pertinents d'évaluation en fin de mandat de leur exécutif municipal. Car d'après eux, le taux d'exécution du PDC peut être perçu comme un indicateur de l'amélioration de leurs conditions et cadres de vie.

IV.1.6- Les effets au niveau du Comité de suivi de mise

en oeuvre du PDC

Les membres du comité de suivie de mise en oeuvre du PDC sont choisis à l'issue d'un suffrage universel au sein de la population participant au processus d'élaboration du PDC, et dans une certaine mesure parmi les élus locaux (exécutif exclu).

Bien qu'ils n'aient pas reçu de formation spécifique au préalable, ils ont très souvent un niveau scolaire acceptable. Ce qui a permis de leur faire un briefing au sujet de leur rôle, leur tâche et de les doter de quelques outils et techniques de suivi évaluation. Volontaires et engagés, ils sont conscients des défis du développement local de leurs communes et du rôle qu'ils ont à y jouer. De ce fait ils constituent « l'oeil quotidien » de leurs populations sur la mise en oeuvre de leur PDC.

IV.1.6- Résultats au niveau des acteurs du développement local

> Point de vue des décideurs (Conseillers municipaux)


·
· Commune de Nkong-Zem

Tableau 4 : Appréciation du PDC par les conseillers municipaux de Nkong-Zem

 

Entendu

Interaction

Participation

PDC

Connaissance

Satisfaction

Satisfaction

Existence d'un

Attentes

 

parler PDC

PDC/Dév

au processus

opportunité

projets

population des

du PDC

plan de

comblées du

 
 

local

élaboration

développement local

dérivés PDC

projets PDC*

communal

communication

PDC

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

18

60

30

100

18

60

30

100

18

60

12

66,66

24

80

6

20

24

80

Non

12

40

0

0

12

40

0

0

12

40

6

33,34

6

20

24

80

6

20

Total

30

100

30

100

30

100

30

100

30

100

18

100

30

100

30

100

30

100

 

NB :*la satisfaction des populations des projets dérivés du PDC a portés uniquement ceux qui avait connaissance de ses projets. Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

Bien que la plupart des conseillers municipaux soient pour la plupart des nouveaux élus issus du double scrutin du 22 Juillet 2007, ils sont dans leur ensemble (60%) au courant de leur PDC, et pensent que cela constitue réellement une opportunité de développement local pour leur commune. Dans le même ordre d'idée, ils sont majoritairement satisfaits (80%) de leur PDC, bien qu'ils pensent qu'un effort devrait être fait dans le sens de la communication autour du processus.

Tableau 5: Perception du PDC par les conseillers municipaux de Nkong-Zem

 

PDC outil développement local

Bailleurs de fonds

sensible au PDC

La DPP renforce les

capacités communales

Répartition géographique

projet assure

développement équilibré

de la commune

Le comité de suivi assure une meilleure exécution du PDC

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

D'accord

30

100

12

40

12

40

12

40

0

0

#177; d'accord

0

0

18

60

12

40

18

60

30

100

Pas d'accord

0

0

0

0

6

20

0

 

0

0

Total

30

100

5

100

30

100

5

100

30

100

 

Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

La perception qu'ont les conseillers municipaux de Nkong-Zem est très positive (100%). En fait ils sont tous convaincus que le PDC constitue un outil de développement local. Néanmoins ils apprécient diversement le fait que les bailleurs soient sensibles aux projets issus du PDC, et le fait que le PDC assure un développement équilibré du territoire communal.


·
· Commune de Foumbot

Tableau 6: Appréciation du PDC par les conseillers municipaux de Foumbot

 

Entendu

Interaction

Participation

PDC

Connaissance

Satisfaction

Satisfaction

Existence d'un

Attentes du

 

parler PDC

PDC/Dév

au processus

opportunité

projets

population des

du PDC

plan de

PDC

 
 

local

élaboration

développement local

dérivés PDC

projets PDC*

communal

communication

comblées

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

21

60

35

100

28

80

35

100

21

60

14

66,66

21

60

28

80

21

60

Non

14

40

0

0

7

20

0

0

14

40

7

33,34

14

40

7

20

14

40

Total

35

100

35

100

35

100

35

100

35

100

21

100

35

100

35

100

35

100

 

NB :*la satisfaction des populations des projets dérivés du PDC a portés uniquement ceux qui avait connaissance de ses projets Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

Ici, les conseillers municipaux se caractérisent par leur grand nombre (60%) à avoir pris part au processus d'élaboration du PDC, et sont tous convaincus du fait qu'il existe une interaction entre PDC et développement local. Cependant plus de leur moitié ne trouvent pas que le PDC ait comblé leurs attentes.

Tableau 7 : Perception du PDC par les conseillers municipaux de Foumbot

 

PDC outil

développement local

Bailleurs de fonds

sensible au PDC

La DPP renforce les capacités communales

Répartition

géographique projet

assure développement

équilibré de la
commune

Le comité de suivi

assure une meilleure
exécution du PDC

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

D'accord

28

80

21

60

28

80

28

80

0

0

#177; d'accord

7

20

0

0

0

0

0

0

35

100

Pas d'accord

0

0

14

40

7

20

7

20

0

0

Total

35

100

35

100

35

100

35

100

35

100

 

Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

Les conseillers municipaux de Foumbot, perçoivent très diversement leur PDC. Dans leur grande majorité, ils pensent que le PDC est un bon outil de développement local (80%), et que les bailleurs sont sensibles aux projets qui en sont issus (60%). Cependant, ils restent tous dubitatif quant au rôle du comité de suivi.

> Point de vue du Comité de suivi du PDC


·
· Commune de Nkong-Zem

Tableau 8: Appréciation du PDC par le comité de suivi de Nkong-Zem

 

Interaction PDC/Dev local

PDC opportunité développement local

Projets PDC

expriment besoins des
populations

Existence

d'un cadre de concertation

Plénitude du

rôle du comité de suivi

l'exécutif communal, suit
les

recommandations du comité de
suivi

Existence d'un
plan de
communication

Attentes du

PDC

comblées

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

5

100

3

60

5

100

0

0

1

20

3

60

4

80

2

40

Non

0

0

2

40

0

0

5

100

4

80

2

40

1

20

3

60

Total

5

100

5

100

5

100

5

100

5

100

5

100

5

100

5

100

 

Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

Les membres du comité de suivi de mise en oeuvre du PDC, ont une appréciation très favorable de leur PDC (4/5 en moyenne), même si dans leur grande majorité ils estiment ne pas jouer pleinement leur rôle. Par ailleurs, ils (40%) trouvent que leurs attentes ne sont pas comblées.

Tableau 9: Perception du PDC par le comité de suivi de Nkong-Zem

 

PDC outil

développement local

Bailleurs de fonds

sensible au PDC

La DPP renforce les capacités communales

Répartition

géographique projet

assure développement

équilibré de la
commune

Le comité de suivi

assure une meilleure
exécution du PDC

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

D'accord

4

80

3

60

2

40

3

60

4

80

#177; d'accord

1

20

1

20

2

40

1

20

1

20

Pas d'accord

0

0

1

20

1

20

1

20

0

0

Total

5

100

5

100

5

100

5

100

5

100

 

Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

Les membres du comité de suivi du PDC de Nkong-Zem, perçoivent (80%) très favorablement le PDC. Dans leur majorité, ils pensent que la méthodologie est bonne, et qu'en intégrant les points de vue de toutes les couches de la population de la commune, sa mise en oeuvre devrait pouvoir assurer un développement équilibré de tout le territoire communal.


·
· Commune de Foumbot

Tableau 10 : Appréciation du PDC par les membres du comité de suivi de Foumbot

 

Interaction PDC/Dev local

PDC opportunité développement local

Projets PDC

expriment besoins des
populations

Existence

d'un cadre de concertation

Plénitude du

rôle du comité de suivi

l'exécutif communal, suit
les

recommandations du comité de
suivi

Existence d'un
plan de
communication

Attentes du

PDC

comblées

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

5

100

4

80

5

100

0

0

2

40

4

60

2

40

2

40

Non

0

0

1

20

0

0

5

100

3

60

1

20

3

60

3

60

Total

5

100

5

100

5

100

5

100

5

100

5

100

5

100

5

100

 

Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

Bien que n'étant pas encore officiellement installé dans leur fonction, les membres du comité de suivi de mise en
oeuvre du PDC de Foumbot ont une bonne appréciation (100%) de leur PDC. Néanmoins, tout en regrettant ne
pas pouvoir jouer pleinement leur rôle, ils sont tous convaincus du fait qu'il existe une interaction entre PDC et le

développement local, même si dans le même temps ils décrivent l'inexistence d'un cadre de concertation avec

l'exécutif municipal.

Tableau 11: Perception du PDC par le comité de suivi du PDC de Foumbot

 

PDC outil

développement local

Bailleurs de fonds

sensible au PDC

La DPP renforce les capacités communales

Répartition

géographique projet

assure développement

équilibré de la
commune

Le comité de suivi

assure une meilleure
exécution du PDC

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

D'accord

3

60

2

40

3

60

2

40

3

60

#177; d'accord

2

40

2

40

2

40

2

40

2

40

Pas d'accord

0

0

1

20

0

0

1

20

0

0

Total

5

100

5

100

5

100

5

100

5

100

 

Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

La perception qu'ont les membres du comité de suivi de leur PDC est bonne (60%), car non seulement ils apprécient sa méthodologie d'élaboration, mais ils pensent fortement que c'est un outil de développement local. Quant au fait que les bailleurs soient sensibles aux projets issus du PDC, ils ne sont pas trop convaincu a propos.

> Point de vue des populations


·
· Commune de Nkong-Zem

Tableau 12: Appréciation du PDC par les populations de Nkong-Zem

 

Entendu parler PDC

Interaction PDC/Dév

Participation au processus

PDC opportunité

Connaissance projets dérivés

Satisfaction population

Satisfaction du PDC

Existence d'un
plan de

Attentes comblées du

 
 

local

élaboration

développement local

PDC

des projets

PDC*

communal

communication

PDC

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

14

20

63

90

14

20

63

90

21

30

21

100

28

40

21

30

14

20

Non

56

80

7

10

56

80

7

10

49

70

0

0

42

60

49

70

56

80

Total

70

100

70

100

70

100

70

100

70

100

21

100

70

100

70

100

70

100

 

NB :*la satisfaction des populations des projets dérivés du PDC a portés uniquement ceux qui avait connaissance de ses projets Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

Pour les populations de Nkong-Zem, bien que le PDC tel qu'il est conçu soit nouveau, il constitue une opportunité de développement local (90%). Cependant, ils ne sont pas trop satisfais du taux de mise en oeuvre et trouvent qu'un effort devrait être fait dans ce sens, notamment pour ce qui est de la communication autour du processus (70%).

Tableau 13: Perception du PDC par les populations de Nkong-Zem

 

PDC outil

développement local

Bailleurs de fonds

sensible au PDC

La DPP renforce les capacités communales

Répartition

géographique projet

assure développement

équilibré de la
commune

Le comité de suivi

assure une meilleure
exécution du PDC

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

D'accord

28

40

28

40

56

80

63

90

49

70

#177; d'accord

35

50

42

60

14

20

7

10

21

30

Pas d'accord

7

10

0

0

0

0

0

0

0

0

Total

70

100

70

100

70

100

70

100

70

100

 

Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

La perception du PDC par les populations ici est globalement satisfaisante. Ils apprécient la démarche d'élaboration (80%) et trouvent que la répartition géographique des projets contribue à assurer un développement équilibré de la commune. Cependant ils ne trouvent pas que les bailleurs de fonds soient trop sensibles aux projets issus du PDC.


·
· Commune de Foumbot

Tableau 14 : Appréciation du PDC par les populations de Foumbot

 

Entendu parler PDC

Interaction PDC/Dév

Participation au processus

PDC opportunité

Connaissance projets dérivés

Satisfaction population

Satisfaction du PDC

Existence d'un
plan de

Attentes comblées du

 
 

local

élaboration

développement local

PDC

des projets

PDC*

communal

communication

PDC

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

48

60

80

100

32

40

80

100

40

50

40

100

56

70

40

50

24

30

Non

32

40

0

0

48

60

0

0

40

50

0

0

24

30

40

50

56

70

Total

80

100

80

100

80

100

80

100

80

100

40

100

80

100

80

100

80

100

 

NB :*la satisfaction des populations des projets dérivés du PDC a portés uniquement ceux qui avait connaissance de ses projets Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

A Foumbot, les population sont plus au fait du PDC (60%), et se disent majoritairement satisfais de leur PDC (100%), bien que leur attentes ne soit pas entièrement comblées. En outre, ils pensent qu'un accent devrait être mis sur la communication autour du processus.

Tableau 15 : Perception du PDC par les populations de Foumbot

 

PDC outil

développement local

Bailleurs de fonds

sensible au PDC

La DPP renforce les capacités communales

Répartition

géographique projet

assure développement

équilibré de la
commune

Le comité de suivi

assure une meilleure
exécution du PDC

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

D'accord

64

80

40

50

64

80

64

80

56

70

#177; d'accord

16

20

32

40

16

20

8

10

16

20

Pas d'accord

0

0

8

10

0

0

8

10

8

10

Total

80

100

80

100

80

100

80

100

10

100

 

Source : Travaux de l'étudiant, management de projet 2007

La perception des populations de Foumbot est assez favorable. Dans leur grande majorité (80%), le PDC est un outil de développement qui assure un développement équilibré du territoire communal. Cependant ils critiquent l'action du comité de suivie de mise en oeuvre qui d'après eux n'influence pas suffisamment la mise en oeuvre du PDC.

IV.2- Analyse et interprétation des résultats

IV.2.1- Analyse et évaluation de la méthodologie

PADDL d'élaboration du PDC.

Le rôle de la planification est de trouver le meilleur chemin pour réaliser les objectifs de développement de la commune. Animé par ce leitmotiv, le PADDL/GTZ comme bien d'autres organismes accompagnant le processus de décentralisation en cours dans notre pays, tout en aidant les collectivités territoriales décentralisés que sont les communes a se doter d'un plan de développement communal (PDC). A conçu et mis sur pied une méthodologie d'élaboration du PDC qui peut être considérée comme économique. Car même si l'objectif visé consiste à aider les communes à mieux s'organiser et selon leurs dire a avoir une vision programmée des objectifs d'avenir est atteint, on peut reprocher a cette approche la petitesse du temps allouer a cet tâche (moins de 3 mois). Car en effet en Afrique de l'Ouest, précisément au Bénin, la méthodologie d'élaboration de la SNV s'étale sur près de 8 mois. A l'issue de ce processus les membres du comité de suivi de mise en oeuvre reçoivent une formation appropriée au cours de laquelle ils sont dotés d'outils de suivi évaluation pour l'accomplissement de leur mission. Un autre élément d'appréciation peut être l'approche initiale, le PADDL/GTZ confie la responsabilité de la mobilisation populaire et logistique à la commune qui doit se charger de convoquer toutes les couches de la population dans un lieu qu'elle aura au préalable déterminée. Ft ceci avec tous les risques de marginalisation que cela comporte. Fn tenant compte des sommes importantes nécessaire à l'élaboration du PDC, une implication du PADDL/GTZ dans la campagne de sensibilisation et de mobilisation des populations sur toute l'étendue

du territoire communal ne serait pas inutile. Pour contourner ce problème, le PNDP appliquant initialement la même méthodologie que le PADDL/GTZ, a développé une nouvelle approche qui intègre d'avantage le rapprochement dès populations. Ici le processus commence au préalable dans chaque quartier du territoire communal. A l'issue de cela, on ressort avec des plans de développement locaux (PDL) qui garantissent la prise en compte effective du point de vue de chaque groupe d'intérêts de la communauté. Ce n'est qu'après cela, que les PDL sont fusionnés et résumés en seul ensemble qu'est le plan de développement local (PDC).

A la suite de ceci, le PNDP s'engage à financer tous les premiers projets prioritaires issus de tous les PDL, ce qui n'est le cas du PADDL/GTZ qui préfère plutôt mettre l'accent sur le renforcement des capacités communales en terme de montage de projet et de recherche de financement. Bref apprendre à pêcher plutôt qu'a donner du poisson. Compte tenu de la précarité ambiante dans ces communes, cette approche ne fait pas beaucoup d'émule une fois le PDC élaboré, notamment en ce qui concerne la mise en oeuvre.

Pour autant, considérant les conditions socio-économiques difficiles dans lesquelles évoluent nos collectivités territoriales décentralisées, la méthodologie PADDL/GTZ si la mobilisation et la représentativité des populations est bien faites, présente bien des avantages. Sur le plan économique, elle revient dans la plupart des cas à moins de cinq millions de Fcfa [subvention PADDL et participation communale comprise]. Sur le plan spatio-temporel, il occupe moins de temps et permet aux populations de vaquer à leur occupation tout en prenant part au processus. Globalement, cette méthodologie est un peu plus éducative que les autres, car elle renforce les capacités des populations et leur permet de se prendre en charge, et donc d'être maître de leur propre

destin. Ce qui est bénéfique a plus d'un titre sur le plan de la pérennité, vu que le renforcement des capacités communales devrait à l'avenir se faire de façon endogène, et la mairie ne devrait plus dépenser beaucoup d'argent.

IV.2.2- Analyse des effets sur le système de gestion communale


·
· Commune de Nkong-Zem

Les conseillers municipaux de la commune de Nkong Zem, bien que majoritairement de nouveaux élus, sont près de 60% à avoir entendu parler du PDC, et ont pris effectivement part à son processus d'élaboration dont ils qualifient la méthodologie de satisfaisante. Leurs quasi-totalité pensent qu'il existe une interaction entre PDC et développement local, et tous sans exception sont convaincus du fait qu'il constitue une opportunité de développement local, en ce sens qu'il fédère les idées, les organise et fixe des objectifs d'avenir. Dans le même ordre d'idée, 60% d'entre eux ont connaissance des projets communaux dérivés du PDC, et seulement 40% pense que ces projets satisfont vraiment les besoins initiaux des populations. D'aucun impute ce fait à une lutte de conflit d'intérêt entre décideurs, ou encore à une déviation des besoins réellement exprimés par les populations. Cependant 80% de ces conseillers se disent satisfaits du PDC, bien que 20% pensent que leurs attentes n'ont pas été comblées vu le faible taux d exécution [près de 28%]33 du PDC un an après sa validation(moins de 10% pour un plan triennal de 2007-2009). L'absence d'un plan de communication autour du processus n'est pas pour faciliter les choses.

33 55 projets sur 70 programmés dans le PDC, étaient supposés commencées en 2007. 15 seulement l'ont été, d'où le taux d'exécution de près de 28%.

Entre autres, bien que presque tous sont convaincus du fait que le PDC soit un outil de développement, seulement 40% pensent que les bailleurs sont réellement sensibles aux projets dérivés du PDC. De même 10% ne perçoivent pas la démarche de planification participative comme élément de renforcement des capacités communales, également 60% sont plus ou moins d'accord avec le fait que la répartition géographique des projets assure un développement équilibré du territoire communal. Dans leur grande majorité, ils trouvent l'instauration d'un comité de suivi de mise en oeuvre du PDC comme une mesure majeure pouvant influencer et faire bouger les choses s'il joue pleinement son rôle. Parallèlement, ils trouvent le travail de leur comité de suivi médiocre dans l'ensemble.


·
· Commune de Foumbot

A la commune de Foumbot, les conseillers municipaux à près de 60% ont déjà entendu parler du PDC, et ont pris effectivement part à son processus d'élaboration, dont ils trouvent la méthodologie satisfaisante. Dans leur grande majorité, ils pensent qu'il existe une interaction entre PDC et développement local, et tous sans exception sont convaincus du fait que le PDC constitue une opportunité de développement local, en ce sens qu'il fédère les idées, les organise et fixe des objectifs d'avenir. Par ailleurs, de même qu'à Nkong Zem, 60% d'entre eux ont connaissance des projets communaux dérivés du PDC, et seulement 40% pense que ces projets satisfont vraiment les besoins initiaux des populations. D'aucun impute ce fait à une lutte ou de conflit d'intérêt entre décideurs, ou encore à une déviation des besoins réellement exprimés par les populations. Cependant 60% de ces conseillers se disent satisfaits du PDC, bien que 40% pensent que leurs attentes n'ont

pas été comblées vu le faible taux d'exécution [près de 12,5%]34 du PDC un an après sa validation(moins de 10% pour un plan quadriennal de 2007-2010). L'absence d'un plan de communication autour du processus ne facilite pas la mise en oeuvre.

Entre autre, bien que presque tous sont convaincus du fait que le PDC soit un outil de développement, seulement 60% pensent que les bailleurs sont réellement sensibles aux projets dérivés du PDC. Cependant 80% perçoivent la démarche de planification participative (DPP) comme un élément de renforcement des capacités communales, également 80% sont plus ou moins d'accord avec le fait que la répartition géographique des projets assure un développement équilibré du territoire communal. A l'état actuel des choses, ils sont pour la plupart plus ou moins d'accord avec l'instauration d'un comité de suivi de mise en oeuvre du PDC comme une mesure majeure pouvant influencer et faire bouger les choses s'il joue pleinement son rôle. Parallèlement, ils trouvent le travail de leur comité de suivi médiocre dans l'ensemble.

IV.2.3- Analyse des effets sur le comité de suivie de mise en oeuvre du PDC

+ Commune de Nkong Zem

Dans son ensemble, les membres du comité de suivi de mise en oeuvre du PDC pensent qu'il existe une interaction entre PDC et développement local. Cependant seulement 40% trouvent que le PDC représente une opportunité de développement local. Ceci peut s'expliquer par le peu d'empressement de l'exécutif communal à les officialiser dans leur

34 101 projets sur 120 programmés dans le PDC, étaient supposés commencés en 2007. Moins de 15 seulement l'ont été, d'où le taux d'exécution de près de 12,5%.

fonction un an après la validation du PDC. Néanmoins ils sont tout à fait d'accord que les projets mis en oeuvre expriment les besoins réels des populations. L'absence d'un cadre de concertation et d'un plan de communication, comme ils le décrivent dans leur grande majorité, les empêche comme le disent 80% d'entre eux de jouer pleinement leur rôle. Cependant 60% estiment que leurs recommandations sont tout de même pris en compte par l'exécutif communal. 60% également trouvent que leurs attentes du PDC n'ont pas été comblées. Ceci peut être imputable au faible taux de mise en oeuvre du PDC et leur faible degré d'influence sur le processus de mise en oeuvre du PDC. Ils pensent que cela est du au fait que la mairie est plus encline à la méthodologie PNDP ou encore qu'étant extérieur aux sources de financement, ils ne devraient pas avoir un droit de regard. Pour exemple, les membres du comité de suivi de Nkong-Zem m'ont présentés le cas du chantier du nouveau bâtiment de la mairie de Nkong-Zem financés par le FEICOM. Ils sont d'accord à 80% que le PDC est un outil de développement local et que l'instauration du comité de suivi devrait pouvoir en assurer une meilleure mise en oeuvre, ceci à condition que l'exécutif municipal s'y engage réellement. 60% d'entre eux sont d'accord avec le fait que les bailleurs de fonds sont plus sensibles aux projets issus du PDC, car les projets non seulement sont équilibrés sur tout le territoire communal, mais en plus ils représentent les besoins réellement exprimés par les populations locales, d'où l'approbation de la démarche de planification participative utilisée à cet effet.

+ Commune de Foumbot

Ici également, tous les membres du comité de suivi de mise en oeuvre
du PDC, sont convaincus du fait qu'il existe une interaction entre PDC et
développement local car le plan assure une visibilité des actions à

entreprendre pour améliorer les conditions et le cadre de vie des populations locales. Dans le même ordre d'idée, ils approuvent dans leur majorité que les projets expriment les besoins réels des populations du moment ou ces derniers ont été pensés par eux. De même, à 80% ils pensent qu'il existe une interaction entre PDC et développement local. Tout de même une contradiction existe, bien que n'étant pas officiellement dans leur fonction un an après l'élaboration du PDC et ne produisant pas de rapport formel comme c'est le cas à Nkong Zem,ils estiment être écouter et suivi par l'exécutif communal. Dans le même temps seulement 40% pensent qu'ils jouent pleinement leur rôle dans ces conditions. Bien qu'un système de communication communal existe, 60% des membres du comité de suivi de mise en oeuvre du PDC disent ne pas le savoir et déplorent cet état de fait. De même plus de 80% ne sont pas satisfait du PDC, dont ils attendent encore la note préfectorale les installant et une accélération dans la mise en oeuvre pour le bien être des populations.

Environ 60% sont d'accord et seulement 40% plus ou moins d'accord que le PDC est un outil de développement local, et que le comité de suivi de mise en oeuvre assure une meilleure exécution du PDC, ce qui peut paraître surprenant du moment ou ils sont eux même membres, d'où notre inquiétude quant a la connaissance réelle de leur rôles. Dans les mêmes proportions, ils estiment que la démarche de planification participative (DPP) contribue au renforcement des capacités communales. Pour 40% d'entre eux les bailleurs ne sont pas sensibles aux projets issus du PDC car ils ne connaissent pas de projets issus du PDC qui a été financés par ces derniers. Dans le même ordre 20% pensent que la répartition géographique des projets sur le territoire communal n'assure pas toujours un développement équilibré de la commune, car d'après eux tous dépend de l'orientation de mise en

oeuvre donnée par l'exécutif qui du reste n'est pas tenu de suivre leurs recommandations.

IV.2.4- Analyse des effets sur la population


·
· Commune de Nkong Zem

Après observation et enquête sur le terrain, un constat général s'impose les populations de Nkong Zem sont déconnectes des affaires communales. C'est ainsi qu'a plus de 80% ils disent n'avoir jamais entendu parler du PDC, et n'avoir pas pris part à son processus. De même, ils pensent que tel qu'on le leur explique, ils n'en sont pas satisfaits car ils ne voient pas de réalisations concrètes, ce qui pourtant se fait. D'où l'inefficacité ou l'absence d'un système de communication efficace, qu'ils pensent à 70% inexistant. Cependant, bien que 40% disent ne pas être satisfaits de la mise en oeuvre du PDC, 90% estiment que le PDC tel qu'il est conçu constitue réellement une opportunité de développement local, et est un véritable outil qui peut booster ce développement. Vu qu'il intègre le point de vue de toutes les couches et variantes de la population locale, ce qui ne peut que contribuer à une amélioration de leurs cadres et conditions de vie.

60% de la population sont plus ou moins d'accord que les bailleurs sont sensibles aux projets issus du PDC. A 90%, ils sont d'accord que la répartition géographique des projets devrait pouvoir assurer un développement équilibré de la commune à condition que la mise en oeuvre s'en suive. 30% sont plus ou moins d'accord que le comité de suivi puisse assurer une meilleure mise en oeuvre du PDC, et trouvent leur travail pas satisfaisant.


·
· Commune de Foumbot

Contrairement à Nkong Zem, ici la population est plus au fait du PDC. 60% disent avoir déjà entendu parler, bien que seulement 40% aient pris part au processus. Majoritairement, ils pensent qu'il existe une interaction entre PDC et développement local, et que le PDC est un outil qui constitue une opportunité de développement local sil est effectivement mise en oeuvre. Très peu de personnes au sein de la population (30%) sont au fait des projets communaux dérives du PDC, et seulement 40% de ceux là s'en disent satisfait. Le disfonctionnement du système de communication communal qui est décrié par 70% d'entre eux, peut peut être expliquer ce fait. Dans la même lancée seulement 20% de la population, vu le faible taux d'exécution du PDC estiment que leurs attentes ont été comblées.

Pour ce qui est de la sensibilité des bailleurs aux projets issus du PDC, 40% sont plus ou moins d'accord de ce fait, bien que 80% estiment que la répartition géographique des projets si elle est respectée devrait assurer un développement équilibré de la commune. De même la majorité apprécie la mise sur pied d'un comité de suivi de mise en oeuvre comme mesure incitative de la mise en oeuvre, même s'ils jugent pour la plupart le travail de ce comité insatisfaisant.

IV.3- Vérification des hypothèses

A la première partie de notre travail de recherche, nous avons posé des hypothèses d'étude sur la base desquelles nous avons travaillé. A cette étape, il s'agit pour nous de les vérifier et de nous assurer qu'elles sont toujours pertinentes.

Hypothèse N°1 :

L'élaboration et la mise en oeuvre d'une planification du développement communal, constituent une opportunité de développement local pour les municipalités.

Cette affirmation peut se confirmer par les faits suivants :

v' Les besoins et les priorités des populations sont répertoriés et consignés dans un document.

v' La mise en oeuvre des projets de ce plan, satisfait automatiquement les besoins réels des populations.

v' La démarche d'animation et de planification participative utilisée
dans ce processus place les populations à la base du processus.

v' Les élus municipaux sachant que les populations disposent d'éléments pertinents pour les évaluer en fin de mandat sont plus consciencieux et soucieux du bien être de ceux-ci.

v' Le renforcement des capacités des populations grâce aux démarches d'animation et de planification participative, et aux techniques de montage de projet, assure la pérennité des actions tout en garantissant un développement durable de la municipalité.

Hypothèse N°2 :

La mise en oeuvre des projets de développement issus de la planification du développement communal contribue à améliorer le cadre et les conditions de vie des populations locales.

Cette deuxième affirmation peut également être confirmée par les faits suivants :

v' Les populations sont à la base des projets consignés dans ce plan et aussi responsables de leur planification.

v' Les différents centres d'intérêts recensés intègrent obligatoirement tous les aspects sociaux, économiques, culturels et politiques de la vie courante du territoire communal.

v' L'exécution des projets faisant le tour de ces différents aspects du développement améliore le cadre et les conditions de vie des populations.

v' La répartition géographique des projets sur toute l'étendu du territoire communal, garanti un développement harmonieux et équilibré des populations locales.

Sur la base des éléments énumérés ci-dessus, nous pouvons affirmer que nos hypothèses de recherches restent valables.

CHAPITRE V : Propositions d'amélioration

A l'issue de nos réflexions et analyses, et dans l'optique d'améliorer ce qui ce faisait déjà et d'apporter notre modeste contribution au renforcement des capacités des collectivités territoriales décentralisées de notre pays, les propositions suivantes peuvent être faites aux différents acteurs du processus de décentralisation au Cameroun. Ceci particulièrement en ce qui concerne l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan de développement communal, pour une amélioration du cadre et des conditions de vie des populations locales.

Propositions d'amélioration

> A l'endroit du PADDL/GTZ

- Renforcer la formation des membres du comité de suivi de mise en oeuvre du PDC et leurs expliquer d'avantage leurs rôles.

- Insister sur la mise en place d'un cadre de concertation entre le comité de suivi et l'exécutif municipal.

- Veiller au respect de l'accord cadre signé avec le PNDP, afin d'éviter de doter une commune de plus PDC.

- Aider la commune à sensibiliser et à informer sur le processus du PDC.

- Aider à financer complètement un minimum de trois projets prioritaires par commune, afin de susciter davantage l'adhésion des populations.

- Accompagner la commune dans la sensibilisation et l'invitation des populations au processus d'élaboration, afin de s'assurer que toutes les couches et variantes de la population y soient effectivement représentées.

- Faire une évaluation à mi parcours de la mise en oeuvre du PDC, et tenir des réunions tripartites semestrielles ou annuelles avec le comité de suivi de mise en oeuvre et l'exécutif municipal.

- Harmoniser le temps de validité ou de mise en oeuvre du PDC (triennal, quadriennal, ou quinquennal ?). Cinq ans serait souhaitable, vu que c'est le temps que dure le mandat d'un conseil municipal.

> A l'endroit des communes

- Mettre en place un système de communication communal fiable et opérationnelle.

- Sensibiliser et inviter effectivement toute les couches et variantes de la population au processus.

- Assurer une meilleure prise en charge des participants au processus d'élaboration du PDC.

- S'engager et s'efforcer à respecter la programmation de la mise en oeuvre du PDC tel que initialement prévu.

- Toujours expliquer et communiquer aux populations les réalisations et les difficultés rencontrées.

- Le PDC doit être un instrument de gestion quotidienne qui doit guider les agents et les responsables communaux dans leurs actions.

> A l'endroit de l'Etat

- Organiser et harmoniser la méthodologie d'élaboration du PDC.

- Veiller à l'obligation d'une commune à avoir un seul PDC.

> A l'endroit du comité de suivi de mise en oeuvre

- Eviter d'aller au-delà de leur prérogative.

- Toujours suivre la mise en oeuvre et faire ses rapports de suivi-évaluation.

- Exiger l'instauration d'un cadre de concertation avec l'exécutif communal.

- Tenir régulièrement et périodiquement des réunions de suiviévaluation de la mise en oeuvre du PDC.

> A l'endroit de la population

- Leurs représentant que sont les chefs de quartiers ou de villages, ne doivent jamais perdre de vue la mise en oeuvre du PDC et toujours demander des explications sur son état d'avancement.

- Evaluer et sanctionner ses élus locaux sur la base du taux de mise en oeuvre du PDC.

- Participer massivement au processus d'élaboration et s'assurer que les projets mis en oeuvre reflètent vraiment leurs besoins.

CONCLUSION

La réalisation de cette étude, nous a donné l'opportunité de lever un pan de voile sur le système d'accompagnement des communes par une agence de la coopération internationale, et de comprendre le fonctionnement de ces communes en plein processus de décentralisation. En outre, elle nous a surtout permis d'évaluer la pertinence d'un instrument stratégique du développement local qu'est le PDC sur l'amélioration du cadre et des conditions de vie des populations.

L'élaboration et la mise en oeuvre d'une planification du développement communal, comme instrument du développement local dans les communes de Nkong Zem et de Foumbot, ont été porteuses de beaucoup d'espoir dans la mesure ou de part sa méthodologie, elle intègre et prend en compte les opinions des différentes variantes et couches de la population locale, afin d'assurer un développement équilibré de la localité.

En effet en retenant comme centre d'intérêts prioritaires des domaines aussi variés que sont :

· La gestion communale

· L'économie locale

· Les secteurs sociaux de bases

· Le cadre de vie

· L'environnement et les ressources naturelles

· Les infrastructures

Le PDC prend en compte tous les facteurs de la vie courante pouvant
constituer des leviers de développement local. C'est ainsi donc qu'une
mise en oeuvre effective et juste des différents projets de cette

planification devrait certainement contribuer à améliorer le cadre et les conditions de vie des populations locales.

Aussi le PADDL dans son principe de renforcement des capacités des collectivités décentralisées, s'évertue à transférer des compétences aux populations locales afin de garantir la pérennité de leurs actions, pour qu'enfin ces dernières au lieu d'en attendre toujours de l'extérieur puisse eux même insuffler des actions endogènes de développement.

Au regard des objectifs du PDC décrits tout au long de ce travail, et considérant les objectifs de notre étude qui ont été préalablement définis au début de ce travail, nous pouvons néanmoins estimer avoir atteint notre but et avancer que le PDC s'il est effectivement mis en oeuvre est un bon outil de développement local.

Cependant, toutes oeuvres humaines étant perfectibles, nous pensons que d'autres sur la base de cette modeste contribution à la recherche scientifique, pourront l'améliorer et explorer de nouvelles pistes de recherches qui n'ont pas été évoquées dans ce travail.

BIBLIOGRAPHIE

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vue, (Gret), Mai 2003.

- Katalyn Kolosy, le développement local, réflexion pour une définition du concept, Avril 2006.

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> Journaux et Périodiques

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- FEICOM, la carte communale du Cameroun 2002-2007, Yaoundé 2002.

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> Textes de Lois :

- La constitution du Cameroun du 18 Janvier 1996.

- Les lois N° 2004/017 du 22 Juillet 2004 d'orientation de la décentralisation et N°2004/018 du 22 Juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes, Novembre 2004.

> Documents Non Publiés :

- Anselme Guézodjè, résumé présentation conférence-débat IPD-AC sur la Décentralisation et le développement local, Août 2007.

- Dépliants profil de la GTZ, Juillet 2006 et présentation du PADDL II, Novembre 2006.

- Diverses recherches sur le moteur de recherche google, au site www.google.fr

ANNEXES

FORMULAIRE DE QUESTIONS-DECIDEURS

L'objectif de cette enquête est de comprendre dans quelle mesure l'élaboration et la mise en oeuvre du Plan de Développement Communal (PDC) peut permettre d'impulser le développement local.

Conformément à la loi No 91/023 du 16 Décembre 1991, nous vous garantissons la stricte confidentialité dans le traitement de vos réponses.

Votre franche et sincère collaboration non seulement nous est précieuse, mais nous honore également ; Merci d'avance.

Date : ./ /2007 No : /

Département : ./ Arrondissement : ./

Commune : /

1. IDENTIFICATION DU RÉPONDANT ?

1.1-Sexe

· Masculin

· Féminin 1.2-Tranche d'âge

·

[35-45]

· ] 45-55]

· ] 55 et +] 1.2- Fonction

·

Maire

· Adjoint au maire

· Conseiller

· Secrétaire Général

· Receveur municipal

· Comptable matière

· Personnel Communal

2. Avez-vous déjà entendu parler du Plan de Développement Communal (PDC)?

·

Oui

· Non

3. Si Oui, Qu'est ce qui selon vous définit le mieux le Plan de Développement Communal ?

·

Planification réfléchis et organisés des solutions aux problèmes.

· Identification et analyse objectives des problèmes.

· Vision programmée des objectifs de développement.

· Evaluation des contraintes /potentialité de la communauté.

· Bien être collectif.

· Toutes les propositions

· Autres à préciser :

4. A quoi vous renvoi l'expression Développement local ?

·

Bien être des populations

· Valorisation des initiatives locales

· Evolution du niveau de vie des populations

· Mobilisations des forces locales

· Développement infrastructurel


· Développement socio-économique

· Toutes les propositions

· Autres à préciser :

5. Pensez-vous qu'il existe une interaction entre PDC et Développement local ?

·

Oui

· Non

6. Que pensez vous de l'assertion selon laquelle « le PDC est un outil de développement local »

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

7. Avez-vous pris part au processus d'élaboration de votre PDC ?

· Oui

· Non

8. Si Oui, Comment qualifierez vous la méthodologie d'élaboration du PDC ?

·

Très peu participative

· Un peu participative

· Participative

· Très participative

· Autres à préciser :

9. Si Non, Pourquoi ?

10. Qu'aimeriez vous y changer ?

11. Croyez vous que l'élaboration et la mise en oeuvre du PDC soit réellement une opportunité de développement local pour votre commune ?

·

Oui

· Non

12. D'après vous quels mots ou expressions décrit le mieux le fonctionnement de votre commune avant le PDC ?

·

Obscure

· Incertaine

· Tatillonne

· Navigation a vue

· Brouillonne

· Rétrograde

· Archaïque

· Normal

· Ne sait pas

13. Avez-vous connaissances de projets mis en oeuvre dans le cadre du PDC ?

·

Oui

· Non

14. Si Oui, pensez-vous que ces projets satisfassent les besoins exprimés par les populations ?

·

Oui

· Non

15. Si Non, pourquoi ?

· Déviation des objectifs initiaux de bases

· Incohérence entre les besoins exprimés des populations et les projets réalisés

· Incompétence des décideurs

· Mauvaise foi

· Conflits d'intérêts entre les décideurs

· Inefficacité du comité de suivi de mise en oeuvre

· Mauvaise communication

· Ne sait pas

· Autres à préciser :

16. Globalement êtes vous satisfait du processus d'élaboration et de la mise en oeuvre du PDC dans votre commune ?

·

Oui

· Non

17. Si Non, pourquoi ?

18. Les bailleurs de fonds sont sensibles aux projets issus du PDC ; Qu'en pensez vous ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

19. A votre connaissance, combien de projets issus du PDC ont étés mis en oeuvre ou sont en cours de réalisation à nos jours ?

·

[1 -5]

· ] 5 - 10]

· ] 10 - 15]

· ] 15-20]

· ] 20 et +]

· Aucun

· Ne sait pas

20. Combien de ces projets ont été financés grâce à l'appui des Bailleurs de fonds ?

·

Aucun

· Ne sait pas

· Préciser le nombre :

21. Comment qualifierez vous la qualité des projets issus du PDC ?

·

Mauvaise

· Médiocre

· Moyenne

· Bonne

· Très bonne

· Ne sait pas

22. L'élaboration du PDC par le transfert de compétence sur la Démarche d'Animation Participative et le montage de projet contribuent de façon effective au renforcement des capacités communal ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

23. L'élaboration et la mise en oeuvre du PDC en prenant en compte les opinions de toutes les couches et variantes de la population, assurent une répartition géographique équilibrée des projets sur le territoire communal?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

24. La mise sur pied d'un comité de suivi de mise en oeuvre du PDC est une mesure
majeure contribuant à assurer une meilleure exécution du PDC, qu'en pensez vous ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

25. Comment qualifierez vous le travail du comité de suivi de mise en oeuvre de votre PDC ?

·

Médiocre

· Passable

· Bon

· Très bon

· Ne sait pas

26. Existe-t-il dans votre commune un plan de communication autour de la mise en oeuvre du PDC ?

·

Oui

· Non

27. Si Oui, en êtes vous satisfait ?

·

Très peu satisfait

· Un peu satisfait

· Satisfait

· Très satisfait

28. Si Non, Pourquoi ?

29. Diriez vous que l'élaboration et la mise en oeuvre du PDC ont comblés vos attentes ?

·

Oui

· Non

30. Si Non, Qu'aimeriez vous y apporter comme amélioration ?

FORMULAIRE DE QUESTIONS-COMITE DE SUIVI DE MISE EN OEUVRE DU PDC.

L'objectif de cette enquête est de comprendre dans quelle mesure l'élaboration et la mise en oeuvre du Plan de Développement Communal (PDC) peut permettre d'impulser le développement local.

Conformément à la loi No 91/023 du 16 Décembre 1991, nous vous garantissons la stricte confidentialité dans le traitement de vos réponses.

Votre franche et sincère collaboration non seulement nous est précieuse, mais nous honore également ; Merci d'avance.

Date : ./ /2007 No : /

Département : / Arrondissement : ./

Commune : ./

1. IDENTIFICATION DU RÉPONDANT ?

1.1-Sexe

·

Masculin

· Féminin 1.2-Tranche d'âge

·

[18-25]

· ] 25-35]

· ] 35-45]

· ] 45-55]

· ] 55 et +] 1.2- Fonction

·

Président Comité de Suivi

· Rapporteur Comité de Suivi

· Membre Comité de Suivi

2. Selon vous, Qu'est ce qui définit le mieux le plan de développement communal ?

·

Planification réfléchis et organisés des solutions aux problèmes.

· Identification et analyse objectives des problèmes.

· Vision programme des objectifs de développement.

· Evaluation des contraintes /potentialité de la communauté.

· Bien être collectif.

· Toutes les propositions

· Autres à préciser :

3. A quoi vous renvoi l'expression Développement local ?

·

Bien être des populations

· Valorisation des initiatives locales

· Evolution du niveau de vie des populations

· Mobilisations des forces locales

· Développement infrastructurel

· Développement socio-économique

· Toutes les propositions

· Autres à préciser :

4. Pensez-vous qu'il existe une interaction entre PDC et Développement local ?

·

Oui

· Non

5. Que pensez vous de l'assertion selon laquelle « le PDC est un outil de développement local »

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

6. Comment qualifierez vous la méthodologie d'élaboration du PDC ?

·

Très peu satisfaisante

· Un peu satisfaisante

· Satisfaisante

· Très satisfaisante

7. Qu'aimeriez vous y changer ?

8. Croyez vous que l'élaboration et la mise en oeuvre du PDC soit réellement une opportunité de développement local pour votre commune ?

·

Oui

· Non

9. D'après vous quels mots ou expressions décrit le mieux le fonctionnement de votre commune avant le PDC ?

·

Obscure

· Incertaine

· Tatillonne

· Navigation a vue

· Brouillonne

· Rétrograde

· Archaïque

· Normal

· Ne sait pas

10. Pensez-vous que les projets mis en oeuvre dans le cadre du PDC satisfassent les besoins exprimés par les populations ?

· Oui

·

Non

11. Si Non, pourquoi ?

·

Déviation des objectifs initiaux de bases

· Incohérence entre les besoins exprimés des populations et les projets réalisés

· Incompétence des décideurs

· Mauvaise foi

· Conflits d'intérêts entre les décideurs

· Inefficacité du comité de suivi de mise en oeuvre

· Mauvaise communication

· Autres à préciser :

12. Comment qualifierez vous vos relations avec l'exécutif communal ?

·

Difficile

· Laborieuse

· Concrète

· Complexes

· Excellente

· Autres à préciser :

13. Existe -il un cadre de concertation (plate forme de réflexion) ?

· Oui

· Non

14. Quelles sont les fréquences de vos rencontres ?

Fréquences

Hebdomadaire

Mensuel

Trimestriel

Semestriel

Annuel

1 fois

 
 
 
 
 

2 fois

 
 
 
 
 

3 fois

 
 
 
 
 

4 fois

 
 
 
 
 

5 fois

 
 
 
 
 

+ de 5 fois

 
 
 
 
 
 

· Autres à préciser :

15. Croyez-vous réellement qu'à l'état actuel des choses, vous jouer pleinement votre rôle ?

·

Oui

· Non

16. Si Non pour quelles raisons d'après vous ?

·

Manque de moyens

· Dynamisme moyen de l'exécutif

· Faible adhésion de la population

· Collaboration moyenne de l'exécutif

· Autres à préciser :

17. Comment définissez vous votre degré d'efficacité sur la mise en oeuvre du PDC?

·

Très peu efficace

· Un peu efficace

· Efficace

· Très efficace

18. Pensez vous que vos rapports de suivi-évaluation influence les décisions de l'exécutif sur la mise en oeuvre du PDC ?

·

Jamais

· Par moment

· Très souvent

· Toujours

19. Avez-vous l'impression d'être écouter et suivi par l'exécutif communal?

·

Oui

· Non

20. Les bailleurs de fonds sont sensibles aux projets issus du PDC, qu'en pensez vous ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

21. A votre connaissance, combien de projets issus du PDC ont étés mis en oeuvre ou sont en cours de réalisation à nos jours ?

·

[1 -5]

· ] 5 - 10]

· ] 10 - 15]

· ] 15-20]

· ] 20 et + [

· Ne sait pas

· Aucun

22. Combien de ces projets ont été financés grâce à l'appui des Bailleurs de fonds ?

·

Aucun

· Ne sait pas

· Préciser le nombre :

23. Comment qualifierez vous la qualité des projets issus du PDC ?

·

Mauvaise

· Médiocre

· Moyenne

· Bonne

· Très bonne

· Ne sait pas

24. L'élaboration du PDC par le transfert de compétence sur la Démarche d'Animation Participative et le montage de projet contribuent de façon effective et efficace au renforcement des capacités communal ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

25. L'élaboration et la mise en oeuvre du PDC en prenant en compte les opinions de toutes les couches et variantes de la population, assure une répartition géographique équilibré des projets sur le territoire communal ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

26. La mise sur pied d'un comité de suivi de mise en oeuvre du PDC est une mesure majeure contribuant à assurer une meilleure exécution du PDC, qu'en pensez vous ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

27. Comment qualifierez vous votre travail de comité de suivi de mise en oeuvre du PDC ?

·

Médiocre

· Passable

· Bon

· Très Bon

28. Existe-t-il dans votre commune un plan de communication autour de la mise en oeuvre du PDC ?

·

Oui

· Non

29. Si Oui, en êtes vous satisfait ?

·

Très peu satisfait

· Un peu satisfait

· Satisfait

· Très satisfait

30. Si Non, Pourquoi ?

31. Diriez vous que l'élaboration et la mise en oeuvre du PDC ont comblés vos attentes ?

·

Oui

· Non

32. Si Non, Qu'aimeriez vous y apporter comme amélioration ?

FORMULAIRE DE QUESTIONS-POPULATIONS

L'objectif de cette enquête est de comprendre dans quelle mesure l'élaboration et la mise en oeuvre du Plan de Développement Communal (PDC) peut permettre d'impulser le développement local.

Conformément à la loi No 91/023 du 16 Décembre 1991, nous vous garantissons la stricte confidentialité dans le traitement de vos réponses.

Votre franche et sincère collaboration non seulement nous est précieuse, mais nous honore également ; Merci d'avance.

Date : ./ /2007 No : /

Département : ./ Arrondissement : ./

Commune : ./

1. IDENTIFICATION DU RÉPONDANT ?

1.1-Sexe

·

Masculin

· Féminin 1.2-Tranche d'âge

·

[18-25]

· ] 25-35]

· ] 35-45]

· ] 45-55[

· ] 55 et +] 1.3- Fonction

·

Agriculteur

· Eleveur

· Opérateur économique

· Salariés

· Autres à préciser :

2. Avez-vous déjà entendu parler du Plan de Développement Communal (PDC)?

·

Oui

· Non

3. Si Oui, Qu'est ce qui selon vous définit le mieux le Plan de Développement Communal (PDC) ?

·

Planification réfléchis et organisés des solutions aux problèmes.

· Identification et analyse objectives des problèmes.

· Vision programme des objectifs de développement.

· Evaluation des contraintes /potentialité de la communauté.

· Bien être collectif.

· Toutes les propositions

· Autres à préciser :

4. A quoi vous renvoi l'expression Développement local ?

·

Bien être des populations

· Valorisation des initiatives locales

· Evolution du niveau de vie des populations

· Mobilisations des forces locales


· Développement infrastructurel

· Développement socio-économique

· Toutes les propositions

· Autres à préciser :

5. Pensez-vous qu'il existe une interaction entre PDC et Développement local ?

·

Oui

· Non

6. Que pensez vous de l'assertion selon laquelle « le PDC est un outil de développement local »

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

7. Avez-vous suivi ou pris part au processus d'élaboration de votre PDC ?

·

Oui

· Non

8. Si Oui, Comment qualifierez vous la méthodologie d'élaboration du PDC ?

·

Très peu participative

· Un peu participative

· Participative

· Très participative

· Autres à préciser :

9. Si Non, Pourquoi ?

10. Qu'aimeriez vous y changer ?

11. Croyez vous que l'élaboration et la mise en oeuvre du PDC soit réellement une opportunité de développement local pour votre commune ?

·

Oui

· Non

12. D'après vous quels mots décrit le mieux le fonctionnement de votre commune avant PDC ?

·

Obscure

· Incertaine

· Tatillonne

· Navigation a vue

· Brouillonne

· Rétrograde

· Archaïque

· Normal

· Ne sait pas

· Autres à Préciser :

13. Avez-vous connaissances de projet mis en oeuvre dans le cadre du PDC ?

·

Oui

· Non

14. Si Oui, pensez-vous que ces projets satisfassent les besoins exprimés par les populations ?

·

Oui

· Non

15. Si Non, pourquoi ?

· Déviation des objectifs initiaux de bases

· Incohérence entre les besoins exprimés des populations et les projets réalisés

· Incompétence des décideurs

· Mauvaise foi

· Conflits d'intérêts entre les décideurs

· Inefficacité du comité de suivi de mise en oeuvre

· Mauvaise communication

· Autres à préciser :

16. Globalement êtes vous satisfait de l'élaboration et de la mise en oeuvre du PDC dans votre commune ?

·

Oui

· Non

17. Si Non, pourquoi ?

18. Les bailleurs de fonds sont sensibles aux projets issus du PDC ; Qu'en pensez vous ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

19. A votre connaissance, combien de projets issus du PDC ont étés mis en oeuvre ou sont en cours de réalisation à nos jours ?

·

[1 -5]

· ] 5 - 10]

· ] 10 - 15]

· ] 15-20]

· ] 20 et + [

· Aucun

· Ne sait pas

20. Combien de ces projets ont été financés grâce à l'appui des Bailleurs de fonds ?

·

Aucun

· Ne sait pas

· Préciser le nombre :

21. Comment qualifierez vous la qualité des projets issus du PDC ?

·

Mauvaise

· Médiocre

· Moyenne

· Bonne

· Très bonne

· Ne sait pas

22. L'élaboration du PDC par le transfert de compétence sur la Démarche d'Animation Participative et le montage de projet contribuent de façon effective au renforcement des capacités communal ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

23. L'élaboration et la mise oeuvre du PDC en prenant en compte les opinions de toutes les couches et variantes de la population, assure une répartition géographique des projets sur le territoire communal ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

24. La mise sur pied d'un comité de suivi de mise en oeuvre du PDC est une mesure majeure contribuant à assurer une meilleure exécution du PDC, qu'en pensez vous ?

·

Pas d'accord

· Plus ou moins d'accord

· D'accord

25. Comment qualifierez vous le travail du comité de suivi de mise en oeuvre de votre PDC ?

·

Médiocre

· Passable

· Bon

· Très bon

· Ne sait pas

26. Pensez vous qu'il existe dans votre commune un plan de communication autour de la mise en oeuvre du PDC ?

·

Oui

· Non

27. Si Oui, en êtes vous satisfait ?

·

Très peu satisfait

· Un peu satisfait

· Satisfait

· Très satisfait

28. Si Non, Pourquoi ?

29. Diriez vous que l'élaboration et la mise en oeuvre du PDC ont comblés vos attentes ?

·

Oui

· Non

30. Si Non, Qu'aimeriez vous y apporter comme amélioration ?






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld