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Revenu agricole et accessibilité des paysans aux soins de santé dans le territoire de Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu en RDC

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par Jean- Louis MUSIMBI MUSHUBA
Université de Goma - Licence en économie 2011
  

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    UNIVERSITE DE GOMA

    UNIGOM

    B.P. 204 GOMA

    FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

    REVENU AGRICOLE ET ACCESSIBILITE DES PAYSANS AUX

    SOINS DE SANTE DANS LE TERRITOIRE DE NYIRAGONGO.

    Par : Jean-Louis MUSIMBI MUSHUBA

    Memoire presente et defendu en vue de l'obtention du Diplome de Licence en Sciences E conomiques. Orientation : E conomie Rurale

    Directeur : CT. Paul SENZIRA NAHAYO

    En cadreur : Ass. Thomas GAHAMANYI NIYONZIMA

    Annie Acaditnique : 2011-2012

    EPIGRAPHE

    « Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature ».

    Jean-Louis MUSIMBI MUSHUBA

    A nos chers parents, Papa MUSIMBI WENGA Pierrot et Maman LUANDA MATEENE Sophia, pour tous les sacrifices dignes de grande estime consentis à notre faveur.

    Nous dédions ce travail.
    Jean-Louis MUSIMBI MUSHUBA

    REMERCIEMENTS

    D'abord, nous rendons grâce à l'Eternel Dieu notre Père, Maître de temps et de circonstances pour le courage, la force, la protection, la bonne santé, la sagesse et le souffle de vie qu'il ne cesse de nous garantir.

    Ensuite, nous exprimons nos sincères remerciements au Chef de Travaux Paul SENZIRA NAHAYO, notre Directeur et à l'Assistant Thomas GAHAMANYI NIYONZIMA, notre Encadreur qui, malgré leurs multiples occupations, ont accepté de nous conduire avec une attention particulière et une rigueur scientifique pour la réalisation de ce travail.

    A travers ces deux personnalités nous pensons à tout le corps scientifique et administratif de l'Université de Goma, Particulièrement à tous les Assistants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion entre autres : Charles OLENGA, Eric NDAGIJIMANA, Taylor KAVOTA, Jacques SALEH, Faustin MUMBERE, Serge SONGOLO, Shukuru SEKABANZA ainsi que la secrétaire Denise, pour les services qu'ils nous ont rendu tout au long de notre cursus académique.

    En plus restons=nous reconnaissant à l'endroit de notre grand frère, nos petits frères, notre petite soeur, nos cousins et cousines : Faustin MUSIMBI, Fabrice, Doudou, Marc, Pascal et Grâce MUSIMBI pour leur chaleureuse affection et encouragement.

    Nous éprouvons également notre profonde reconnaissance à tous nos frères et soeurs dans le Seigneur Jésus, nos camarades étudiants, nos amis et connaissances : CT. Déo BENGEYA, Joseph BIHANGO, Habamungu, Jean=Pierre MAO, Juste WASSO, Gervais MUHINDO, Philippe KIKA, Etienne SILIMU, Aimé HAMULI, au couple Alain KIZA, Francine, Monique MBUYI, Lucie=Ornella SOSOLE, Fabrice ADAMO, Michel KANYENGELE, Jean=Jacques, Jacques KABAGAYA, Patrick KALISYA, Eric KANYAMIHIGO, Franklin BARAKA, Germain FAZILI, Claudien MALUNDA et John FUMBA pour leur soutien moral.

    Nous pensons par la suite à tous les habitants du Territoire de Nyiragongo qui ont permis la réalisation de ce travail en acceptant de répondre volontiers à notre questionnaire d'enquête en fournissant les données de base pour nos analyses.

    Jean-Louis MUSIMBI MUSHUBA

    iv

    LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

    AS : Aires de Santé.

    AGR : Activités Génératrices de Revenus.

    AGIS : Administrateur Gestionnaire des Institutions de Santé.

    Ass : Assistant.

    ASRAMES : Association Régionale d'Approvisionnement en Médicaments

    Essentiels.

    B .P. : Boîte Postale.

    BCZS : Bureau Central de la Zone de Santé.

    CS : Centre de Santé

    CSR : Centre de Santé de Référence

    CT. : Chef de Travaux.

    DPS : Division Provinciale de la Santé.

    DSCRP : Document de Stratégie et de Croissance de la Réduction de la

    Pauvreté.

    éd . : Edition.

    FAO : Food, Agriculture and Organisations.

    Fc : Francs congolais.

    FSEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion.

    HGR : Hôpital Général de Référence.

    Ha : Hectare

    MINISANTE : Ministère de la Santé.

    OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement.

    OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

    ONG : Organisations Non Gouvernementales.

    PED : Pays En Développement

    P. : Page.

    PP : Pages.

    RDC : République Démocratique du Congo.

    SS : Soins de Santé.

    SSP : Soins de Santé Primaire.

    SPSS : Statistic Package for Social Sciences.

    TDR : Technicien en Développement Rural.

    TFC : Travail de Fin de Cycle.

    UNIGOM : Université de Goma.

    ZS : Zone de Santé.

    0. INTRODUCTION GENERALE

    0.1. ETAT DE LA QUESTION

    L'état de la question est une étape de travail qui consiste à faire mention des travaux antérieurs sur le sujet en étude, de leurs démarches et des conclusions auxquelles leurs auteurs ont abouti.

    En effet, pour bien mener notre étude, nous avons consulté les travaux de : 1. Nicolas NSEKANABO, cet auteur avait parlé sur « Accès aux soins de santé par les ménages du Quartier Katindo Gauche de 2007=2009 »1.

    Sa problématique était de savoir les contraintes en termes de facteurs, qui entrent en ligne de compte pour l'accès aux soins de santé et voir leurs impacts sur les ménages du dit quartier ?

    Après traitement des données, il a abouti aux résultats selon lesquels : le niveau de revenu n'a aucune influence sur l'accessibilité aux soins de santé, ceci a révélé que le niveau d'instruction favorise la prise en compte de l'importance des soins de santé, et enfin, le problème de distance des ménages types aux structures des soins de santé types n'a aucune influence sur l'accès aux soins de santé à KATINDO GAUCHE.

    2 . Boniface KEYCHIRE, a traité sur les « Déterminants du prix des soins de santé

    dans le territoire de Nyiragongo cas du centre de santé KANYARUCHINYA»2. Les préoccupations suivantes ont été à la base de sa recherche à savoir : Quels sont les facteurs influençant les fluctuations (diminution ou augmentation) de prix des soins de santé lors de sa détermination ? Et la population du territoire de Nyiragongo a=t=elle des accès aux soins de santé du C.S. KANYARUCHINYA ?

    Après l'analyse et l'interprétation des données recueillies, il a été constaté que les dépenses du personnel ainsi que la faible ou la forte demande des produits constituent les facteurs poussant les fluctuations du prix des soins de santé au centre de santé KANYARUCHINYA. En plus, l'inefficacité des produits en médicaments fait que la population de Nyiragongo ne trouve pas d'accès aux soins de santé.

    1 N. NSEKANABO, Acces aux soins de sante par les ménages du Quartier Katindo Gauche de 2007= 2008, TFC Inédit, G3 Economie, UNIGOM, FSEG, 2008=2009.

    2 B. KEYCHIRE, Determinants du prix des soins de sante dans le territoire de Nyiragongo cas du centre de santé KANYARUCHINYA, TFC Inédit, G3 Economie, UNIGOM, FSEG, 2009=2010.

    3. Patrick MUSOLE, quant à lui, a évoqué « Revenu agricole et Développement local dans la cité de KIWANJA »3.

    Sa préoccupation fondamentale était de savoir comment le revenu agricole contribue=t=il au développement local, dans la cité de Kiwanja ?

    Après analyse et traitement des données recueillies auprès de 100 ménages dans la cité de Kiwanja, il a abouti aux résultats selon lesquels : le revenu agricole moyen pour l'année 2010 était de 787 050Fc soit 874,5$ et a constaté que l'alimentation s'accapare de 810 000Fc soit 900$, la part du revenu dans l'éducation des enfants était de 59 940Fc soit 66,6$, la part du revenu dans l'habillement était 42 300Fc soit 47$, le paysan est obligé de faire d'autres activités pour compléter son revenu. Dans son enquête, il avait constaté qu'à Kiwanja les paysans ne payent pas les frais de soins médicaux à cause de mesure de grâce de l'ONG Médecin Sans Frontière, les paysans ne paysans non plus les logements car ils vivent dans les enclos familiales.

    Il est arrivé à la conclusion selon laquelle l'alimentation prend la totalité de revenu agricole, donc il se pourrait que pour répondre à tous les besoins de la famille l'agriculteur recours à d'autres moyens pour subvenir aux besoins de ménage, et que le revenu agricole ne peut à lui seul contribuer au développement local de cette cité.

    Eu égard à ce qui précède, notre travail se démarque de nos prédécesseurs par le fait qu'il traite de revenu agricole et accessibilité des paysans aux soins de santé en milieu rural congolais précisément dans le territoire de Nyiragongo et nous voulons bien savoir le niveau de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement dans le domaine sanitaire à atteindre d'ici 2015 avec un échéancier de trois ans. Etant donné que la santé est un facteur déterminant en investissement en capital humain dans la société dans son ensemble.

    0.2. PROBLEMATIQUE

    L'agriculture joue un rôle central dans le développement économique parce que la majorité des habitants des pays pauvres tirent leur subsistance du sol.

    Le seul moyen dont disposent les dirigeants réellement soucieux du bien=être de leurs concitoyens pour améliorer la situation du plus grand nombre d'entre eux est d'aider les agriculteurs à accroître, d'abord, la productivité de leurs cultures alimentaires et commerciales et ensuite, les prix auxquels celles=ci leur sont payées4. Certes, l'augmentation de la production agricole ne bénéficie pas à tous les ruraux. La création de grandes exploitations mécanisées à la place des petites fermes individuelles risque, en fait, d'aggraver le lot de la majorité de la population. Tout en constituant une condition indispensable au renforcement du bien=être rural, l'augmentation de la production agricole ne suffit pas, par elle= même, à l'assurer.

    Dans le monde entier, les personnes vulnérables et défavorisées accèdent plus difficilement aux soins, tombent davantage malades et meurent plus jeunes que les personnes qui occupent une position sociale plus privilégiée5. Ces injustices s'aggravent alors que l'on vit plus que jamais dans une ère caractérisée par l'opulence et la connaissance et que l'on est plus sensible qu'avant aux problèmes de santé.

    La santé est au coeur de la lutte contre la pauvreté et, en particulier de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Les systèmes de santé fragiles et inéquitables, notamment lorsqu'ils sont confrontés à une pénurie de ressources humaines ou lorsqu'ils sont dépourvus de moyens de financement représentent un obstacle de taille à l'extension des programmes de lutte contre les maladies nécessaires pour atteindre les cibles prévues dans les objectifs du Millénaire pour le développement : réduire la mortalité maternelle et de l'enfant, combattre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme et rendre les médicaments essentiels disponibles et abordables dans les pays en développement.

    4 D. H PERKINS, S. RADELET et alii, Economie du Développement, 3e Nouveau Horizons, De Boeck, Paris, 2008, p.701.

    5 Http/ www.google.fr/santé et développement durable dans les PED/Vendredi le 23 Juin 2012 à 16H30.

    Les pays doivent absolument placer la santé au coeur leurs politiques économiques et de développement. D'autre part, les initiatives sociales, politiques et économiques, si elles font des systèmes de santé une priorité, peuvent améliorer leur fonctionnement.

    La politique nationale actuelle de la RDC a pour option fondamentale « la satisfaction des besoins de santé de toute la population, qu'elle soit en milieu urbain ou en milieu rural. Pour ce faire, il s'agira entre autres d'améliorer l'accessibilité aux soins par la couverture adéquate en infrastructures de santé, par l'approvisionnement en équipements et en médicaments essentiels, le déploiement des ressources humaines sur toute l'entendue du pays et la mobilisation des ressources financières.6

    Le financement du système sanitaire de la RDC souffre ainsi d'un grand paradoxe : alors que les malades sont tenus de supporter la quasi = totalité des coûts financiers de leurs soins de santé et du fonctionnement des formations médicales qui les accueillent, leurs revenus sont loin de leur permettre de relever un tel défi.7

    Par ailleurs, alors que la crise économique occasionne une forte demande des soins à cause notamment de la précarité des conditions de vie, d'hygiène personnelle et publique, de la sous alimentation, etc., les formations sanitaires sont de plus en plus incapables de répondre à cette demande à cause notamment du délabrement de leurs infrastructures et équipements et de la démotivation du personnel médical.

    En terme de revenu, le PIB par habitant est en régression permanente, passant de 250 $ à 105 $ entre 1990 et 2001, niveau bien inférieur à la moyenne de 490$ en Afrique sub=saharienne (Banque Mondiale, 2002). Le revenu national brut par habitant est de 90$ en 2002.8 Il est estimé que 80% de la population congolaise vit avec mois de 0,20$ par jour, ce qui est en dessous du seuil de la pauvreté défini

    6 MINISANTE RDC, Politique et stratégies de financement du secteur santé, Kinshasa, Septembre, 2004

    7 M. LUTUTALA et alii, Les coots annexes des soins d'hospitalisation des malades dans le réseau BDOM, Kinshasa, avril, 2004.

    8 MINISANTE RDC : Plan directeur de développement sanitaire 2002-2009, Kinshasa, Février, 2001.

    par la Banque Mondiale (1$/jour par personne)9. L'indice de développement humain est parmi les plus mauvaises positions au monde (168e/177pays) en 2004.

    C'est dans ce contexte qu'au niveau du financement des soins de santé, il est estimé que 70% des charges reposent sur les ménages alors que plus de 80% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté. Cet état de choses est à la base de la faible utilisation des services de santé (21%) et de la détérioration de la situation sanitaire qui se caractérise par un taux de mortalité maternelle excessif ( 1289 décès pour 100.000 naissances vivantes et une mortalité infantile élevée de 126 %.10

    La vision du gouvernement est de faire de la RDC un pays dans lequel toute la population bénéficie des soins de santé de qualité, intégrés et continus accessibles et acceptables, avec pleine participation dans le contexte global de la lutte contre la pauvreté. Parmi les orientations stratégiques du gouvernement, nous avons l'amélioration de l'accessibilité financière de la population aux soins de santé, avec une attention particulière accordée aux plus pauvres, aux indigents ainsi qu'aux personnes vulnérables tant en milieu rural qu'en milieu urbain. La réalisation de cette stratégie appelle une série de réformes dans l'organisation des structures des soins, la révision du système de tarification des soins et la catégorisation des actes médicaux par niveau.

    En effet, sur terrain en RDC, plus particulièrement dans les milieux ruraux comme dans le cas du territoire de Nyiragongo, la situation est toute autre de cette manière que sans besoin de faire une évaluation systématique, les faits observés sont révélateurs d'un bilan sombre présageant un avenir sans espoir de réalité de santé pour tous à l'an 2015 en RDC et pour l'atteinte de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.

    9 Banque Mondiale , Rapport sur le développement dans le monde : Investir dans la santé , Washington=DC(Etats=Unis d'Amérique), Août, 1993, p.55

    10 MINISANTE RDC, Op.cit,

    C'est ainsi que pour nous en faire une idée, nos observations sur terrain, nous font vivre que le territoire est caractérisé par : une situation déplorable, l'insécurité généralisée, causée par les hommes armés non identifiés freinant l'accroissement de la productivité agricole ainsi que le développement économique du milieu, la liaison, la communication et le déplacement des agents sanitaires et les malades transférés dans les hôpitaux environnant de la province.

    La population en général, arrêtant également certaines activités génératrices des recettes et services engendrant ainsi un faible revenu de la part de population qui est à prédominance agricole, n'arrivent pas à faire face aux coûts de médicaments ainsi qu'à la satisfaction en besoin sanitaire.

    Dans le cadre de notre travail, nous avons abordé comme thème portant sur le « Revenu agricole et Accessibilité des paysans aux soins de santé dans le territoire de Nyiragongo».

    Les préoccupations suivantes ont été à la base de nos recherches à savoir :

    - Quel est le niveau moyen du revenu agricole dans le territoire de Nyiragongo

    ? ;

    - Comment les paysans accèdent=ils aux soins de santé de base dans ce territoire ? ;

    - Quels sont les facteurs favorisant l'accessibilité des paysans aux soins de santé dans le territoire de Nyiragongo ?

    0.3. HYPOTHESES DE RECHERCHE

    Selon Madeleine GRAWITZ, l'hypothèse est définie comme étant une explication provisoire de la nature des relations entre deux ou plusieurs phénomènes11.

    Nous essayerons de répondre à nos différentes préoccupations qui ont constitué notre problématique à savoir :

    - Le revenu agricole moyen du paysan de Nyiragongo serait faible et ne dépasserait pas 150$, compte tenu de l'étroitesse de la superficie emblavée du sol ainsi que du climat pluvieux affiché dans ce territoire ;

    - Les paysans du territoire de Nyiragongo accèderaient difficilement aux soins de santé compte tenu de leurs revenus modiques et l'absence d'un médecin dans les structures de santé existantes dans ce territoire ;

    - Nous estimons que le coût des soins de santé élevé, le revenu faible du paysan et la présence d'un médecin dans leurs structures sanitaires ainsi que la distance séparant leur ménage du lieu des structures sanitaires seraient les principaux facteurs favorisant l'accessibilité des paysans aux soins de santé dans le territoire de Nyiragongo.

    11 M. GRAWITZ, Lexique des Sciences Sociales, 8e6d.Dalloz,Paris, 2008, p.209.

    0.4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

    Tout travail scientifique recourt dans son élaboration à certaines méthodes et techniques en rapport avec son objet d'étude.

    La méthode est entendue comme l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les vérifie et les démontre12.

    Par technique nous entendons un procédé opératoire rigoureux, bien défini, transmissible, susceptible d'être appliqué à nouveau dans les mêmes conditions adapté au genre de problèmes et de phénomènes en cause (ou en étude)13. L'examen de nos hypothèses nécessite de mettre en oeuvre une démarche méthodologique appropriée. Différentes méthodes et techniques ont soutenu cette recherche à savoir : Pour l'analyse des données et l'interprétation des résultats, nous avons fait recours à la méthode quantitative avec l'usage des méthodes économétriques et des techniques statistiques à l'aide des progiciels Eviews 3.1 et SPSS 17.0. Ensuite, nous avons également fait recours à la technique documentaire lors de la consultation des ouvrages, des travaux de fins de cycle et autres documents ayant trait à ce sujet et couvrant le premier chapitre de ce travail ainsi que la présentation de la monographie du milieu d'étude grâce à ses archives et rapports. La technique d'interview libre accompagnée du guide d'interview, nous a facilité pour la récolte des données utiles à l'enquête. Et enfin, la méthode inductive nous a aidé à tirer une conclusion générale à partir des faits particuliers observés dans le territoire de Nyiragongo.

    12 M. GRAWITZ, Méthodes des Sciences Sociales, 10e éd. Dalloz, Paris, 1996, p.317.

    13 M. KASEKWA, Méthodes de recherche en science sociales, Cours Inédit, G2, Economie, UNIGOM, FSEG, 2008=2009.

    0.5. CHOIX ET INTERET DU SU)ET

    Il est évident que tout travail scientifique doit à l'origine avoir un intérêt. Ce travail présente un double intérêt :

    Il est d'abord pratique, ce travail vise à encourager les paysans d'accroître leur revenu agricole en vue de l'amélioration des conditions de vie socio=sanitaire de la population du territoire de Nyiragongo.

    Du point de vue scientifique, nous estimons constituer une base des données et un support pour d'autres chercheurs qui s'intéresseront d'analyser les principaux facteurs déterminant l'amélioration de l'état de la santé dans nos communautés surtout rurales.

    Signalons que le choix de ce territoire est justifié par ses potentialités agricoles et touristiques qu'il regorge ainsi que l'identification des services de santé disponibles et la vulgarisation des meilleures manières pour y accéder aux soins de santé de base en milieu rural.

    0.6. DELIMITATION DU SU)ET

    Notre étude est limitée dans l'espace et dans le temps.

    Dans l'espace, notre étude est une enquête effectuée dans le territoire de Nyiragongo plus précisément dans la province du Nord=Kivu en RDC ;

    Dans le temps, nos recherches ont été menées pour une période couvrant le mois de juillet 2012.

    0.7. CANEVAS DE PRESENTATION

    Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est reparti en trois chapitres dont le premier passe en revue la littérature existante. Le deuxième présente la monographie du milieu d'étude. Et enfin, le dernier chapitre traite sur le revenu agricole et accessibilité des paysans aux soins de santé dans le territoire de Nyiragongo.

    CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE

    Le présent chapitre passe en revue les généralités sur le sujet en étude. Il est question de définir et de clarifier les concepts clés qui font l'ossature de ce travail.

    I.1. CLARIFICATION DES CONCEPTS ET QUELQUES DEFINITIONS

    Chaque domaine de connaissance se développe dans un cadre fait de concepts et de théories qui assurent la cohérence de la démarche utilisée, il est donc important dans toutes études scientifiques, de préciser les fondements théoriques, le sens des concepts utilisés en vue d'éclairer les recherches.

    I.1.1. AGRICULTURE

    I.1.1.1. Definition et precision des concepts

    a).L'agri culture est une activité économique qui consiste à favoriser le développement de plantes ou d'animaux pour en tirer des substances utiles à l'homme, en particulier des produits alimentaires (mais pas exclusivement : la culture du chanvre pour sa fibre est une activité agricole, qui ne produit rien de comestible).14

    L'agri culture peut être appréhendée comme étant l'art de produire, par le travail du sol, des matières vivantes végétales destinées à l'alimentation humaine, à la nourriture des animaux domestiques et à l'approvisionnement de certaines industries.

    b). L'activité agricole est définie comme un ensemble des activités liées à la production, la transformation, le stockage, la commercialisation des produits agricoles et alimentaires qu'il s'agisse de produits d'exportation, des petites productions marchandes, d'auto=approvisionnement ou d'autoconsommation.15

    c). Le paysan est tout homme habitant la campagne qui a comme activité principale l'agriculture alors qu'un rural est toute personne évoluant à la campagne et dont la pratique de l'agriculture n'est pas son activité principale.16

    14J=M. BOUSSARD, Introduction a l'économie rurale, éd.Cujas, Paris, 1996, p.9

    15 Ministère des affaires étrangères, Memento de l'Agronome, éd.Quae, Paris, 2009, p.176

    16 K. NYAHUTWE, Sociologie rurale, Cours Inédit, L1 économie rurale, UNIGOM, FSEG, 2010=2011.

    En d'autres termes, les paysans sont des cultivateurs ruraux dont le surplus est transféré à un groupe dominant des dirigeants qui utilisent le surplus à la fois pour garantir leur standing de vie et pour en distribuer le reste à des groupes sociaux qui ne cultivent pas la terre mais devant être nourris pour les intérêts de plus forts.

    1.1.1.2. Types d'agri cultures

    On distingue plusieurs types d'agricultures, nous parlerons de quelques=uns 17:

    · L'agriculture de subsistance : c'est l'agriculture dans laquelle la production des biens alimentaires est limitée à la couverture des besoins de plus urgent et ne dépasse pas le niveau correspondant à la stricte satisfaction des besoins d'ordre physiologiques ;

    · L'agriculture paysanne : elle se caractérise par des exploitations de dimension modeste contrairement à un agriculteur qui travaille avec l'aide de sa famille pour les produits de la récolte sur le marché ;

    · L'agriculture a temps partiel : c'est celle qui est pratiquée par un exploitant qui se consacre à l'accomplissement de l'agriculture pendant une fraction du temps dont il dispose et affecte l'autre fraction à l'exercice d'une autre activité ;

    · L'agriculture artisanale : elle est caractérisée par l'étroitesse des exploitations c'est=à=dire moins de 3ha, peu des capitaux, faible productivité du travail ainsi qu'une grande diversification des spéculations : la diversification découle même de la division du travail au niveau des foyers.

    17 G. SEMACUMU, Economie rurale, Cours Inédit, G3 économie, UNIGOM, FSEG, 2009=2010.

    .1.1.3. Les fa cteurs de production en agriculture

    Une exploitation agricole, dans son fonctionnement, doit réunir différents éléments nécessaires pour qu'une production, végétale ou animale, puisse être entre prise. Ces éléments, appelés facteurs de production, sont la terre (encore appelé le foncier), le travail (humain) et tous les biens matériels utilisés au cours de la production (les moyens de production)18.

    1. Le fonder (ou la terre)

    Le foncier de l'exploitation est constitué par l'ensemble des terres exploités et des superficies construites : habitations pour le bétail, hangars, greniers, silos, etc.

    I l se caractérise:

    > Par la nature des terres, c'est=à=dire les types de sols, la nature du sous sol, le niveau de fertilité, la pente, l'exposition, l'altitude, etc. Les aménagements fonciers peuvent être considérés comme un moyen d'améliorer la nature des terres : drainage, irrigation, amendements, terrasses, etc;

    > Par la superficie des terres de l'exploitation, facteur de première importante pour l'analyse économique de l'exploitation ;

    > Par le mode de tenure des terres. Les terres en propriété appartiennent aux membres de la famille. Sur les terres en meta~age, la famille a un droit d'exploitation pendant une certaine durée, en échange du versement d'une partie déterminée de la récolte au propriétaire. En général le propriétaire fournit certains moyens de production destinés à l'exploitation des terres en métayage : semences, engrais, traction animale...

    Les terres en fermage font l'objet d'un contrat (ou bail) entre l'exploitant et le propriétaire, pour une durée déterminée. Ce contrat donne le droit à l'exploitant d'utiliser les terres en question en échange d'une somme fixée à la signature du contrat et versée au propriétaire à intervalles réguliers (en général tous les ans). Il peut arriver que des exploitants utilisent des terres dont ils ne sont pas propriétaires et pour les quelles ils n'ont établi aucun contrat avec le propriétaire. On parle alors des terres occupees. Ces terres peuvent parfois faire l'objet de transactions informelles entre différents exploitants.

    18Ministère des Affaires étrangères, Op.cit, pp.322= 324

    Enfin, certaines terres peuvent être utilisées par plusieurs exploitations à la fois : parcours pour le bétail, forêts, etc. Elles ne peuvent être prises en compte dans l'analyse du fonctionnement de l'exploitation.

    Pour caractériser le foncier d'une exploitation, il faut bien préciser le mode de tenure de toutes les terres utilisées. Le capital foncier est égal à la valeur des terres de l'exploitation en propriété.

    A. Les modes de faire-valoir

    Le mode de faire=valoir est défini comme étant la nature des biens contractuels qui existent entre le détenteur du droit d'usage sur une terre et le détenteur de la maîtrise foncière sur cette terre (le propriétaire)19. On distingue deux modes de faire valoir à savoir:

    a. Mode de faire valoir direct (MFVD) : la terre est directement utilisée par le détenteur de la maîtrise foncière ou les membres de sa famille, ce mode assure la sécurité de l'exploitation mais obligé dans certains cas les exploitants à se priver des capitaux d'exploitation qui ont été utilisés pour s'approprier le sol ;

    b. Mode de faire valoir indirect (MFVI) : la terre est utilisée par une personne autre que le détenteur de la maîtrise foncière.

    On peut citer le cas suivant :

    - Le fermage : l'emprunteur cultive la terre moyennant une redevance fixe versée au détenteur de la maîtrise foncière. Lorsque la rente est fixe, elle encourage, l'exploitant à augmenter la production puisque la rente une fois payée, tout surplus lui revient. Lorsque la rente est proportionnelle, elle assure à l'exploitant un certain pourcentage de la production quelque soit le rendement. C'est d'une certaine manière proportionnelle une assurance contre le risque ;

    - Le metayage : l'emprunteur cultive la terre moyennant une part de la récolte. Ce métayage s'applique aussi à l'élevage.

    NB : Le fermage est payé en argent alors que le métayage est souvent en nature.

    19 G .SEMACUMU, Politique Agricole et Alimentaire, Cours Inédit, L2 économie rurale, UNIGOM, FSEG, 2011=2012.

    Be Les formes de cooperation agri cole

    Il en existe plusieurs dans l'Organisation du travail agricole20. Ce sont généralement des associations momentanées et très occasionnelles qui naissent et disparaissent avec certaines tâches particulièrement ardues qui exigent d'être accomplies très rapidement pour éviter l'intervention des facteurs climatiques ou autres susceptibles de produire des effets néfastes sur le rendement. Ainsi donc, les associations de travail en coopération de plusieurs hommes se créent souvent à la fin de la saison sèche ou l'abattage des gros arbres dans les champs forestiers afin d'éviter d'être surpris par les pluies. Les périodes de moisson ou de récolte saisonnière sont également et particulièrement propices à la naissance de telles associations pour le travail en commun.

    2. Le travail

    Le travail nécessaire aux activités productives de l'exploitation peut être fourni par la main d'oeuvre familiale ou extérieure à la famille : salariés, journaliers, groupes d'entraide, etc. Pour la main d'oeuvre familiale, il importe de prendre en compte les activités hors exploitation et travail agricole sur l'exploitation et travail hors de l'exploitation, ce qui influence son fonctionnement. L'analyse économique d'une exploitation agricole demande une évaluation quantitative du travail utilisé sur l'exploitation, parfois délicate à conduire. Pour le recours à la main d'oeuvre extérieure, on analysera les différentes modalités leur importance relative et leur coût.

    3. Les moyens de production (capital)

    Les moyens de production d'une exploitation (capital fixe, capital circulant) peuvent être recensés et évalués grâce à un inventaire effectué à une date précise. La comparaison d'inventaire successif donne une idée de l'évolution des moyens de production d'une exploitation. Comme pour le foncier, tous les moyens de production utilisés sur une exploitation ne sont pas forcément en pleine propriété : outillage prêté, matériel utilisé en commun, etc.

    Parmi les moyens de production, une attention particulière est à porter au bétail.
    On distingue les animaux par leur espèce, leur âge et leur fonction : reproduction,
    engraissement, transport, traction, etc. Ici encore, tous les animaux ne sont pas

    forcément en propriété. Certains peuvent être mis en pension sur l'exploitation, c'est=à=dire soignés et entretenus sur l'exploitation contre rétribution, alors qu'ils appartiennent à un tiers.

    Les moyens de production représentent du capital que l'exploitant a dû investir. Ces investissements ont pu être financés par les gains de l'exploitation agricole elle=même, par les revenus d'autres activités du foyer ou par le recours au crédit. Parmi les moyens de production, on distingue :

    - Le capital fixe d'exploitation qui est à la valeur des biens servant à plusieurs cycles de production : outils, moyens de traction, bâtiments d'élevage, animaux reproducteurs, etc.

    - Le capital d'exploitation circulant (encore appelé consommations intermédiaires) est la valeur des biens consommés pendant un cycle de production : semences, engrais, aliments du bétail, etc.

    4. Les ressour ces naturelles

    Il s'agit de différentes ressources du sol, du sous sol et des éléments naturels comme le climat, le relief, etc. A ces facteurs on ajoute l'emplacement de l'entreprise et le moment qu'elle traverse21.

    · La te chnologie

    Elle traduit la manière dont l'entreprise combine ses ressources. C'est le « know how » de l'entreprise.

    · L'entreprise

    C'est l'unité économique au sein de laquelle sont combinés les facteurs de production ci haut énumérés en vue de l'élaboration des biens et services utiles à l'homme. Il existe plusieurs types d'entreprises. On peut les distinguer en partant des secteurs d'activités (entreprises agricoles, industrielles, services, etc.), la taille (grande entreprise, petite et moyenne entreprise.), le statut juridique (entreprise privée, entreprise publique, ...), etc.

    21 P. SENZIRA, Economie Politique I, Cours Inédit,G1 Economie, UNIGOM, FSEG, 2007=2008.

    1,1,1,4, Contribution de l'agri culture au développement

    L'agriculture est un facteur essentiel dans l'amélioration des conditions socio= économiques des habitants d'un pays quel que soit le degré de son développement. Autrement dit le développement rural a principalement été associé à l'agriculture qui constitue la pierre angulaire de plusieurs économies des pays en développement.

    L'agriculture occupe plus de 70% de la population active, représente directement 30 à 60% du PIB et plus de la moitié des exportations de certains PED provient de l'agriculture. Dans un pays se trouvant dans la première phase de son développement, l'activité agricole constitue un secteur pourvoyeur d'emplois.

    Le secteur agricole au=delà de sa fin d'approvisionnement contribue au développement économique en dégageant des surplus sous forme d'épargne financière, non financière ou de la main d'oeuvre. Alors cette épargne si elle est investie ou transférée dans les autres secteurs de l'économie, l'agriculture contribue efficacement à la promotion d'un milieu donné.

    1,1,2, REVENU

    I ,1,2,1, Definition

    Le revenu est entendu comme un total des sommes perçus à titre de rente

    ou en rémunération d'un travail22.

    D'après Ahmed SILEM, le revenu est la part de la production qui revient au sujet économique (individu ou collectivité), comme rémunération de son travail et (ou fruit de son capital)23.

    Selon J.R HICKS, le revenu d'un individu désigne ce qu'il peut consommer au cours d'une période de temps sans entamer la valeur de son patrimoine24

    Le revenu est un flux alors que le patrimoine est un stock.

    Rappelons que les grandes catégories de revenu sont : le salaire, l'intérêt, le profit et la rente.25

    22 Petit Larousse 2010, éd. Anniversaires de la semeuse, p. 888

    23 A. SILEM et J=M. ALBERTINI, Lexique d'économie, 10e éd. Dalloz, Paris, 2008, p.676

    24 Alain BEITONE et alii, Dictionnaire des sciences économiques, 2e éd. Armand Colin, Paris, 2007, p .414

    25 A. SILEM et J=M. ALBERTINI, Op. Cit., p.677

    1.1.2.2. Classification de revenu

    Les facteurs de production sont rémunérés par les revenus. On distingue :

    1. Le revenu net (ou disponible) d'un individu est le résultat de la différence du revenu brut et de l'impôt direct ;

    2. Le revenu réel est un revenu qui est exprimé en quantité de biens et de services qu'il permet d'acheter, et le revenu nominal exprimé en monnaie ;

    3. Le revenu primaire est le revenu d'un facteur de production avant tout prélèvement opéré sur des revenus primaires ;

    4. Le revenu discrétionnaire : c'est la part du revenu qui reste après satisfaction de biens et de services luxueux, c'est celui perçu par les salariés et les travailleurs indépendant alors que le revenu du capital est un revenu de la propriété sous forme d'actifs réels et financier. Nous citons à titre d'exemple, les revenus de capitaux mobiliers (intérêt et dividendes), les revenus du loyer ;

    5. Le revenu permanent est la partie du revenu que les gens s'attendent à conserver à l'avenir et le revenu transitoire est une partie du revenu que les gens ne s'attendent pas à conserver à l'avenir ; revenu courant moins revenu normal26. Le revenu permanent apparaît donc comme le revenu moyen, et le revenu transitoire comme l'écart aléatoire par rapport à cette moyenne.

    1.1.2.3. Le revenu agri cole

    1.1.2.3.1. Definition

    Le revenu agricole selon Raymond LAUNAY, est défini comme étant la somme d'argent issue de l'activité productrice agricole de l'entreprise et que l'agriculteur peut s'approprier en tant qu'entrepreneur, chef d'entreprise et travailleur tout à la fois.27 Le revenu contient le profit, mais aussi la rémunération normale du travail de l'exploitant et de sa famille, ainsi que la rémunération de direction. Le revenu a un sens essentiellement social au regard de la structure de l'unité d'exploitation agricole ; il permet à la famille agricole de vivre, à l'entrepreneur agricole de

    26 G.N. MANKIW, Macroeconomie, 5e éd. De Boeck, Paris, 2010, p.638.

    27 R. LAUNAY et alii, L'entreprise agricole, 5e éd.Armand Colin, Paris, 1967, p.74.

    financer son entreprise, aux sacrifices consentis par la famille de faire croître l'entreprise famille.

    1.1.2.3.2. Co mposantes du revenu agricole

    Le revenu agricole est composé de deux principaux éléments à savoir28 :

    - Le produit brut(PB) ou rendement brut(RB) : est la valeur de toutes les productions finales obtenues pendant une année dans une exploitation, que ces productions soient vendues, stockées ou consommées par le ménage exploitant ;

    - Les charges réelles (CR) : ce sont des ressources pour lesquelles on a réellement dépensé de l'argent.

    1.1.3. Population Rurale et Mode de Vie en Milieu rural

    1.1.3.1. Population Rurale

    La population rurale est le plus souvent, définie comme la population vivant dans une commune « non urbaine » et l'INSEE (Institut National de Statistique et Etude Economique) considère qu'une commune est rurale si elle n'à, sur son territoire, ni agglomération atteignant 2000 habitants29.

    Deux éléments interviennent dans l'évolution de la population rurale :

    - La proximité d'une agglomération : ceci a amené l'INSEE à différencier les communes selon qu'elles appartiennent ou non à une zone de peuplement industriel et urbain (ZPIU) ; polyvalence des services...) et la facilité de déplacement par la route (faible trafic et bons réseaux routiers) par l'accès à certains services (super marchés, gares SNCF...).

    - Le Niveau de vie :

    En zone rurale, le revenu des ménages est encore inférieur. Cela est dû à deux éléments

    - La population est principalement composée de « manuel » (agriculteurs et ouvriers), moins crier rémunérées dans nos sociétés modernes de services et retraites ;

    28 L. MUANASAKA, Comptabilité agricole et Gestion des exploitations agricoles, Cours Inédit, L1 économie rurale, UNIGOM, FSEG, 2010=2011.

    29 P. PREVOST, Les bases de l'agriculture, 2e éd. Lavoisier, Paris, 1999, pp.2=4

    - Une même catégorie socio professionnelle est moins bien rémunérée en zone rurale qu'en zone urbaine.

    En revanche, le coût de la vie est moins élevé en zone rurale (logement, autoconsommation, échanges, en nature...)

    Globalement, le niveau de vie des ruraux se rapproche de celui des urbains avec cependant une disparité plus grande (proposition plus élevée qu'en ville de ménages à revenus très faible et de ménages à revenues très élevés).

    1.1.3.2. Mode de Vie en Milieu rural

    La relation familiale est plus intense en milieu rural avec une cohabitation encore fréquente de générations et un taux de divorces moindre qu'en ville et une vie associative plus développée, une participation électorale plus élevée qu'en zone urbaine ainsi que les pratiques sociales qui expriment une référence à des valeurs à une tradition.

    Les caracteres propres du milieu rural

    Le milieu rural est caractérisé par les éléments ci=après30 : > Les conditions materielles

    A la campagne, les conditions matérielles ne sont pas bonne il n'y a pas de confort, le travail est rude et presque pas de repos ;

    > Les relations humaines

    La faiblesse des moyens individuels de production en milieu rural est compensée par le sentiment de solidarité qui anime les gens. Tandis qu'en ville le sentiment de chacun pour soi prévaut.

    30 G. SEMACUMU, Op.cit,

    1.1.4. Soins de Sante

    Il est évidemment difficile voir impossible et peut être ambigue de proposer une définition des soins de santé pour autant préciser les concepts suivants : santé, soins de santé primaire desquels déclinent les soins de santé. Voilà pourquoi, nous allons définir d'abord le concept santé, ensuite, le concept soins de santé primaire, et enfin, pour finir, il s'ensuivra le concept soins de santé.

    1.1.4.1. Le concept de Sante

    L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme un état de bien=être physique, mental et social complet et ne consistant pas seulement en une absence de maladie.31 Toutefois, une définition aussi complexe serait difficile à mesurer et varierait probablement selon les cultures et sur le long terme. Les indicateurs le plus souvent exploités pour exprimer la santé sont ceux qui en décrivent l'absence : les statistiques de mortalité et de morbidité. La mortalite mesure les décès dans une population ; et la morbiclite mesure le taux de maladie.

    Selon AGBESSI DOS=SANTOS, la santé est définie de la manière suivante : « Ce n'est pas l'absence de maladie ou d'infirmité, mais une relation équilibrée, dynamique et harmonieuse entre les hommes et le milieu physique et social, c'est= à=dire l'environnement. Elle doit faire l'objet d'une approche globale. Il faut envisager tous les aspects aussi biologiques, psychologiques, économiques que sociaux, à tous les âges de la vie, pour tous les individus, dans tous les milieux.»32 .1.4.2. Le concept des Soins de sante primaire

    Les soins de santé primaires (SSP) : ce sont de soins de santé essentiels rendus accessibles à tous géographiquement et financièrement avec la pleine participation de la communauté, dans un esprit d'autoresponsabilité et d'autodétermination.33 .1.4.6. Le concept des Soins de sante

    Les soins de santé sont définis comme étant des soins courants dispensés aux patients dans les formations médicales, premier point de contact de la population avec le système de santé. Ils comprennent les soins préventifs et promotionnels, les soins curatifs simples et la récupération nutritionnelle34.

    31 D. H PERKINS, S. RADELET et alii, Op.cit, p.372.

    32 A. DOS=SANTOS et alii, Manuel de Nutrition Africaine, éd. Karthala, Paris, 1987, p.15.

    33 Bernard et G. PIERRE, Dictionnaire Medical pour les regions tropicales, éd. Saint Paul=Limete, Kinshasa (RDC), 2002, p.838.

    34 Guide de gestion des mutuelles de santé en Afrique, Glossaire médical, Suisse, Genève, 2000, p.267.

    I.1.5. MODE D'ORGANISATION DES SYSTEMES DE SANTE

    Réfléchir sur le mode d'organisation des systèmes de santé revient à comparer le marché et le plan à savoir 35:

    I.1.5.1. Le Marche des Soins de Sante

    Il occupe une place importante par exemple aux Etats=Unis d'Amérique sous cure d'ajustement.

    Lorsqu'on évoque la question du marché des soins de santé, on songerait à un marché où le prix se forme librement. Mais en réalité on est en présence d'une concurrence monopolistique avec différenciation des produits en terme des services offerts.

    Même aux Etats=unis d'Amérique, le système de santé ne relève pas d'une pure économie capitaliste du marché. C'est plutôt un système mixte et pluraliste caractérisé par une diversité de modes de financement (payement de prix, assurance maladie financée par les versements des primes par les entreprises ou d'autres agents économiques et le financement public, l'absence d'un système obligatoire de sécurité sociale et une diversité des maladies, de fourniture de soins « fourniture privée, recours aux soins ambulatoires,... »).

    Le système libéral comporte des limites à savoir : l'inefficacité et l'absence d'équité dans la fourniture des soins de santé (expliquée par les externalités, le fait que ça soit un bien tutélaire, bien public) et l'absence d'un marché efficace de l'assurance maladie. Ce marché n'est pas même juste. Il est caractérisé par des asymétries des informations.

    I.1.5.2. Monopole public et plan dans la fourniture des soins de sante

    Dans cette perspective, l'Etat fournit les soins en les finançant par la fiscalité et en contrôlant le système de santé. Dans ce système, le marché des soins de santé disparaît, les services deviennent gratuits, il y a développement de monopole public. Ce qui peut conduire à une surconsommation des soins pour certains individus ou à un rationnement pour d'autres.

    En effet, le monopole public des soins de santé peut conduire à un excès de demande pouvant entraîner la fourniture des soins à certains individus influent et la mise en place de fil d'attente pour d'autres.

    35 P. SENZIRA, Economie de [a Sante et de ['education, Cours Inédit, L1économie publique, UNIGOM, FSEG, 2010=2011.

    En outre, le système planifié comme dans tout système bureaucratique conduit à des inefficacités (l'inaptitude de minimisation des coûts), des telles inefficacités sont conjuguées à des contraintes budgétaires très serrées pour provoquer la réduction de la qualité et la dégradation du service public de la santé. C'est pourquoi dans certains pays, la conséquence de la réduction de la qualité et de l'allongement de délai d'attente a été le développement d'un secteur privé de santé financé par des assurances privées.

    Ailleurs comme en Afrique Subsaharienne, le retrait de l'Etat du financement de la santé a provoqué non seulement l'extension du secteur privé (formel ou informel) mais aussi la dégradation de certains indicateurs comme la mortalité juvénile et le taux d'expansion du VIH/SIDA, etc.

    I.1.6. DETERMINANTS DE LA DEMANDE ET CARACTERISTIQUES DE L'OFFRE DES SOINS DE SANTE

    Dans la présente section de ce chapitre, il est question d'abord de présenter les principaux déterminants de la demande des soins de santé en premier lieu et enfin, de donner les principales caractéristiques de l'offre des soins de santé en dernier lieu.

    I .1.6.1. Determinants de la demande des soins de sante

    A partir des caractéristiques générales de la demande des soins de santé, on

    peut déduire les principaux déterminants ci=après.36 :

    a) Le besoin sanitaire ressenti :

    - Il est à l'origine, le plus souvent, du recours par l'individu au système de soins. En fait, il ne détermine une demande des soins que si les patients accordent une certaine confiance dans le système des soins ;

    - Le besoin ressenti sera ou ne sera pas objectivé par le médecin traitant en besoin diagnostiqué ;

    - Le besoin sanitaire ressenti semble s'accroître au cours du temps, sans doute pour des multiples raisons, par exemple la diminution de la tolérance à la douleur, l'impact des médias, les conditions de vie.

    36 E. RUSCH=PH et C. HURUMANN, Santé publique, éd.Du Concours médical, Paris, pp.124=125.

    b) Le vieillissement de la population

    La consommation médicale et les dépenses de santé sont en moyenne,
    corrélées avec l'âge de l'individu. Elles sont importantes dans les premières années
    de la vie, elles sont minimales entre 5 et 15 ans, puis elles s'accroissent avec l'âge.

    c) Le niveau de protection so ciale et plus particulierement d'assuran ce maladie

    ~ L'absence d'assurance maladie, dans le cadre d'une sécurité sociale, limite pour le patient, les possibilités d'accès aux soins et les capacités de financement des soins coûteux ;

    ~ Les dépenses de soins dentaires, peu couverts par la branche maladie de la sécurité sociale, sont ainsi très variables selon l'appartenance à une catégorie socioprofessionnelle et son niveau de revenu ;

    ~ Le ticket modérateur qui externalise sur le patient une partie des dépenses de santé et qui représente la part des dépenses de santé non remboursée par la sécurité sociale, a été créé pour un frein à la consommation médicale (responsabilisation de l'individu).

    d) L'epidemiologie

    La morbidité qui affecte la population est à l'origine de la consommation médicale ; parmi les différentes pathologies qui touchent une population et qui déterminent une consommation médicale importante, on distingue classiquement :

    · Les maladies nouvelles (ex : infection par le VIH) ;

    · Les maladies liées au mode de vie (ex : accidents de la route, alcoolisme, tabagisme) ;

    · Les maladies chroniques.

    e) Les fa cteurs psychoso ciologiques

    - Le prix des soins : La demande des soins de santé est inélastique par rapport au prix ;

    - Le revenu : L'évaluation des élasticités=revenus de la demande des soins de santé conduit à des contradictions mais la plupart des études tendent à approuver que les soins de santé constituent le bien luxe ;

    - La distance par rapport au centre de santé : Celle=ci tend à affaiblir la demande de soins de santé et accentuer le taux de mortalité ;

    - La qualité de service : Elle a pour effet d'augmenter la demande des soins de santé ;

    - La présence des soins traditionnels : Dans les pays en développement, ces soins constituent de substitut ou de complément aux soins modernes si bien que les effets sur la demande de ces derniers est ambigüe ;

    - Le type d'infrastructures sanitaires : Les bonnes infrastructures attirent le demandeur des soins ;

    - Le prix de médicament : On peut établir toute une gamme d'élasticité=prix et de dégager leur effet sur la demande des soins de santé ;

    - L'âge du demandeur des soins : Comme signalé initialement, ce sont les vieillards qui demandent plus des soins de santé. A cette catégorie s'ajoute les petits enfants ;

    - Le sexe du demandeur : certaines études tendent à approuver que dans la vie active, la demande des soins de santé est élevée chez les femmes et pour les hommes qui occupent des emplois hautement risqués. Il existe d'autres facteurs qui influent grandement sur la demande des soins de santé : c'est le cas du statut public du centre d'accueil, la langue parlée dans le centre et l'individu qui accueille le patient.

    1.1.6.2. Caracteristiques de l'Offre des Soins de Sante

    Il existe plusieurs caractéristiques de l'offre de santé, toute fois, les principales peuvent être présentées37 :

    - Les soins de santé constituent un bien offert à la fois par des producteurs individuels ou par des entreprises multi produits et individuelles. Au sein de ces dernières, on retrouve des prestations différenciées réalisées par des producteurs de plusieurs catégories des médecins, des infirmiers, etc ;

    - Les soins de santé peuvent être réalisés grâce à une technologie traditionnelle ou une technologie moderne ;

    - L'offre des soins de santé présente une certaine complémentarité : Dans plusieurs milieux on observe la dépendance entre plusieurs prestateurs ;

    - La structure de cette offre est fortement influencée par l'importance géographique du milieu : Compte tenu de la nature du bien et surtout de la straferabilité limitée des consommateurs en cas d'urgence, on est en présence des marchés séparés et cela pour 2 raisons importantes à savoir :

    37 P. SENZIRA, Op.cit,

    · La hiérarchisation des centres et la création des monopoles pouvant découler le monopole naturel ;

    · Dans la plupart des PED, l'offre de santé est rationnée. En effet, les soins de santé ont été pendant longtemps distribués presque gratuitement étant donné les externalités positives qui en découlent.

    Cependant toutes les études montrent que cette gratuite revient à un rationnement indirect à cause du temps qu'on doit mettre pour être en contact avec le praticien et la mauvaise qualité d'accueil dans les hôpitaux publics.

    I.1.7. ACCESSIBILITE AUX SERVICES DE SANTE ET INEGALITE DANS L'ACCES AUX SOINS DE SANTE

    Dans cette section, il est question d'abord de présenter les données relatives à l'accessibilité aux services de santé dans le premier point et enfin, dans le dernier point de parler de l'inégalité dans l'accès aux soins dans les PED.

    I.1.7.1. Accessibilite aux Services de Sante

    L'accessibilité aux services de santé regroupe plusieurs notions.38 :

    - L'accessibilite geographique : elle est définie en fonction des pays sur la base du temps moyen nécessaire aux utilisateurs des services de santé pour atteindre le centre de santé le plus proche de leur lieu de résidence ; soit à pied ou en utilisant un moyen de locomotion donné.

    On peut aussi exprimer cette accessibilité géographique par la proportion de la population ou la superficie du pays se trouvant dans un rayon de 5km autour des formations sanitaires périphériques. On parle dans ce dernier cas de la couverture géographique des services de santé.

    - L'accessibilite economique ou financiere : elle représente la mesure dans laquelle un individu ou la communauté est capable de couvrir les coûts d'un service de santé disponible ;

    - L'accessibilite culturelle ou sociale : elle est l'acceptabilité des services par les personnes auxquelles, ils sont destinés du point de vue de leurs coutumes ;

    - L'accessibilite fonctionnelle enfin, est la capacité de délivrer les soins appropriés à ceux qui en ont besoin à tout moment.

    38 F.MUTABUNGA BIN LUBULA, Elements de Sante Publique et Terminologie en sante publique, Cours Inédit, G1 Santé Communautaire et Développement, ISAM, Goma, 2011=2012.

    I.1.7.2. Indgalite dans l'Acces aux Soins de Sante

    La concentration relative des moyens de santé au niveau des villes et de l'orientation en faveur des hôpitaux rend évidemment les soins de santé difficilement accessibles à la majorité de la population rurale.39 Il est vrai aussi que certaines implantations très excentrées ont peu de justification économique.

    Le paradoxe est souvent celui=: les hôpitaux, submergés par une demande de soins élémentaires qui devraient être pris en charge par les unités sanitaires de base (dispensaires, cases de santé), ne remplissent pas leur fonction de centres de référence et de dernière instance. Cet excès de demande accroît le déséquilibre entre la demande et les moyens dont disposent les hôpitaux. Mais, plus fondamentalement, c'est l'offre de soins qui est mal utilisée.

    L'influence que les élites urbaines exercent sur la politique des Etats en matière de santé a également faussé, dans la majorité des pays, la répartition des ressources au détriment des populations rurales pauvres et au détriment de l'extension des soins préventifs. Ainsi, au Sénégal, en 1980, avec 30% de la population du pays, la région de Dakar a absorbé 60% du budget des médicaments, et occupé 70% des médecins, 60% des sages=femmes et 40% des infirmiers du pays. Conakry absorbe actuellement les deux tiers du corps médical guinéen.

    I.1.8. SANTE, REVENU ET CROISSANCE ECONOMIQUE

    Dans la présente section, qui est subdivisée en quatre points, il s'agit de montrer le rapport positif entre l'amélioration de la santé et la croissance économique, les niveaux de revenu et la pauvreté.40 C'est entre autre :

    I.1.8.1. Les progres de la sante par la hausse des revenus.

    L'augmentation des revenus permet aux personnes, aux familles et aux sociétés dans leur ensemble d'accroître leurs dépenses sur une gamme de biens et de services qui améliorent directement ou indirectement la santé. Les personnes et les ménages peuvent acheter une alimentation plus copieuse et meilleure, si bien q u'un lien de causalité étroit relie la hausse des revenus et l'amélioration de la nutrition et de la santé. Des recherches montrent qu'avec la hausse des revenus, la taille des enfants (indicateurs de nutrition) tend à augmenter dans de nombreux

    39 P. JACQUEMOT et M. RAFFINOT, La Nouvelle Politique Economique en Afrique, EDICEF, Paris, 1993, pp.156=157.

    40 D. H. PERKINS, S. RADELET et alii, Op.cit, pp.382=390.

    pays à faible revenu. Cette hausse permet aux ménages de bénéficier plus facilement d'une eau saine et d'installation hygiéniques de base qui, comportant des toilettes à l'extérieur ou à l'intérieur, peuvent contribuer à maîtriser la maladie. Elle leur permet aussi de s'assurer un habitat meilleur, lequel doit, à son tour, les maintenir en meilleure santé. Ils ont également davantage de chances de se montrer aptes et prêts à faire appel aux soins médicaux requis, parcequ'ils sont en mesure de régler les frais de transport jusqu'à la clinique ou de payer des médicaments ou d'autres dépenses. Pour les personnes vivant avec des revenus de subsistance, le paiement des médicaments et des soins même les plus sommaires peut parfois relever d'un combat.

    La hausse des revenus augmente la capacité de la société dans son ensemble à construire des cliniques et des hôpitaux publics, à former un nombre accru de médecins et d'infirmières et à prendre en charge les frais de services de santé publique, comme les campagnes de vaccination ou de pulvérisation d'insecticides. Les pays pauvres sont dans l'incapacité de financer la construction de système de santé publics et privés de même types que ceux des pays riches, et ils ne disposent peut=être pas de moyens leur permettant de verser à leurs médecins et à leurs infirmières les salaires requis pourqu'ils restent dans le pays, au lieu d'accepter des postes dans des pays plus aisés.

    1.1.8.2. L'amelioration de la sante Cleve la croissan ce et les revenus

    L'amélioration de la santé conduit à une accélération de la croissance économique, à l'élévation des revenus et à la réduction de la pauvreté. Plusieurs études ont prouvé que la hausse de l'espérance de vie dans une période (disons 1960) conduisait à une accélération de la croissance économique ultérieure (disons, de 1960 à 2000). On trouve habituellement que le rapport présente des rendements décroissants, ce qui signifie qu'une année supplémentaire d'espérance de vie à la naissance, quand celle=ci est de 45 ans, a un effet fort sur la croissance, mais que ce dernier est plus réduit quand elle atteint 70 ans. Une meilleure santé augmente l'espérance de vie et influe également sur les deux facteurs fondamentaux de la croissance économique : les gains de productivité et l'accroissement des investissements.

    1.1.8.3. Sante et Productivite

    Les personnes en meilleure santé tendent à avoir une productivité économique accrue, car elles sont plus énergiques et en meilleure forme intellectuelle. Un actif mieux portant est davantage capable qu'un homologue malade ou indolent d'augmenter le volume de ses récoltes, sa fabrication de meubles, son assemblage d'ordinateurs et le nombre des appels professionnels.

    Outre que les travailleurs en meilleure santé sont plus productifs pendant leur travail, ils perdent moins de journée de travail pour cause de maladie. Les catégories activités accessibles à des nombreux travailleurs disposant d'un revenu réduit et faiblement qualifiés se fondent classiquement davantage sur la force et l'endurance que les emplois de bureau plus qualifiés et donnent une prime à la santé physique. En outre, indépendamment de sa propre santé, le travailleur dont la famille est portante passe moins de journée à s'occuper de sa parentèle malade.

    1.1.8.4. Sante et Investissement

    Au=delà de son impact sur la productivité au travail, l'amélioration de la santé peut influer sur l'autre facteur clé de la croissance économique, l'augmentation de l'épargne et de l'investissement.

    S'ils peuvent compter sur une durée de vie plus longue, les humains sont davantage motivés pour investir à long terme dans leur ferme ou d'autres affaires et dans leur capital humain. Au contraire, les personnes en mauvaise santé doivent consacrer une part accrue de leurs revenus aux dépenses médicales, ce qui réduit leur potentiel d'épargne. Face à des maladies catastrophiques, les pauvres doivent parfois vendre certains de leurs actifs, tels du bétail ou du matériel agricole, ce qui réduit leurs réserves de capital, pour payer des médicaments ou simplement nourrir leur famille s'ils ne peuvent plus travailler. L'état de santé peut également influencer sur l'épargne et l'investissement publics. Dans leur combat contre des maladies endémiques, les pouvoirs publics. Dans leur combat contre des maladies endémiques, les pouvoirs publics doivent augmenter la part de leurs dépenses affectées à ces objectifs, si bien que les montants disponibles pour la construction des routes ou pour d'autres investissements sont réduits d'autant.

    La réduction ou l'éradication des maladies peuvent contribuer à accroître substantiellement le volume des actifs productifs exploitables, et notamment, de la terre.

    I,1,9, LES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS DANS LES PED ET AU MONDE RURAL

    Dans de nombreuses régions rurales, les revenus des activités de l'exploitation agricole sont complétés par d'autres revenus41 : commerce, artisanat, émigration..., D'autre part, un certain nombre d'exploitations peuvent appartenir à des ménages n'ayant pas l'agriculture comme principale source de revenu.

    Plusieurs activités peuvent générer des revenus dans les pays en développement. C'est entre autres42 :

    · Agriculture

    L'agriculture concerne l'ensemble des activités économiques ayant principalement pour objet la culture des terres, et d'une manière générale « l'ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production de végétaux et d'animaux utiles à l'homme ».

    Elle requiert de nombreux éléments, incluant un sol et une eau appropriés et une machinerie efficace pour labourer et planter les cultures, aussi bien que pour les moissonner et les transporter. Enfin, l'agriculture réclame aussi un capital pour financer le cycle des opérations, ainsi que des conditions climatiques favorables.

    Dans la plupart des régions, les exploitations familiales sont subdivisées en parcelles de plus en plus petites avec chaque nouvelle génération d'héritiers plus nombreux. Souvent, les exploitations sont de petite taille et ne permettent pas de nourrir la famille rurale moyenne de quatre à six enfants.

    De même, les pressions exercées par la population sur les terres arables contribuent à la dégradation des terres, au fur et à mesure qu'on met en culture de nouvelles terres marginales pour nourrir une population de plus en plus nombreuse. Quand les sols sont trop travaillés, le vent et l'eau les érodent rapidement.

    · Elevage

    L'élevage est l'ensemble des opérations qui ont pour objet d'assurer la multiplication des animaux et leur entretien en vue de leur utilisation et/ou de leur production.

    41Ministère des affaires étrangères, Op.cit, p.58.

    42 http : www.google.com/Activités Génératrices des Revenu dans les PED et au Monde Rural, Dimanche, Dimanche, le 10 Juin 2012 à 17h3O.

    Les produits de l'élevage sont : les animaux eux=mêmes (jeunes pour l'accroissement des troupeaux) les produits animaux pour l'alimentation humaine (ou animale) : viande, lait, oeufs, miel, ... des produits non alimentaires : poils, laine, cuir, plumes, duvet, corne, des sous produits.

    · Peche artisanale

    Il s'agit de la pêche traditionnelle pratiquée par de pêcheurs (par opposition à des sociétés commerciales) qui utilisent des quantités relativement faibles de capital et d'énergie, des navires de pêche petits, effectuent de courtes sorties de pêche, à proximité du rivage, et travaillent principalement pour la consommation locale.

    · Artisanat

    L'artisan est celui qui fournit de la valeur ajoutée, par la transformation de matières premières ou de produits semi=finis (boulanger, menuisier...), ou par la fourniture de services (coiffeur, taxi...). On distingue entre l'artisanat de production, l'artisanat d'art et l'artisanat de service.

    Le secteur de l'artisanat, deuxième employeur après l'agriculture, créateur de valeur ajoutée nécessite un accompagnement dans la mise à niveau de ses ressources humaines et matérielles (design, adaptabilité du produit aux goûts des consommateurs, qualité ...).

    · Tourisme rural

    Le tourisme rural concerne les activités des personnes qui voyagent et séjournent dans des régions rurales.

    A part, les activités énumérées ci=hauts, nous ajoutons d'autres retrouvées dans la plupart des provinces de la RDC, notamment 43 :

    · Chasse

    Elle est pratiquée à des divers degrés chez tous les peuples des différent contrées de la R.D.C, elle vise à capturer différents gibiers de plus gros au plus petits, c'est=à=dire des éléphants aux rats comme vu précédemment, la chasse améliore sensiblement la consommation des viandes par tête d'habitant . Malheureusement, on peut constater que l'approvisionnement des marchés en viande de gibier est entrain de diminuer et beaucoup d'espèce animale sont menacées d'extinction (extermination), phénomène accentué avec l'introduction de l'arme à feu.

    43 L. MUANASAKA, Op.cit.

    · 0ulture de la pisciculture en R.D.0

    Cette activité peut être considérée comme une innovation dans certaines régions où elle n'était pas connue. Ça vaut même la peine de vulgariser cette technique dans toute la région du pays pour intensifier la production des poissons et approvisionner les grands centres de consommation. Ce travail d'aménagement des étangs revient habituellement aux hommes, ce qui permet également d'accroître leur apport dans les activités économiques.

    · Les principaux produits de la cueillette

    Il existe également de nombreux produits intervenant dans l'alimentation africaine que la population recherche dans la nature et qui n'ont été ni cultivés ni préalablement élevés des produits qui ne relèvent ni de la pêche ni de la chasse. C'est ce que l'on appelle « produits de cueillette et ramassage ». On peut le retrouver en trois rubriques:

    - Les fruits sauvages qui sont récoltés dans nos forêts et savanes à des périodes différentes de l'année ;

    - Les insectes comestibles et mollusques (escargots) tels que les chenilles, les larves, les sauterelles et les fournies.

    Par tous ces produits de cueillette et ramassage, leur approvisionnement est menacé avec la déforestation et le déboisement avancé de notre pays. D'où il faudrait penser à domestiquer certaines espèces de ces plantes et insectes.

    · Forge villageoise

    Les forgerons au sein des villages et dans leurs contrées respectives jouent un rôle de 1er plan en tant que créateur des outils utilisés par presque tous les autres secteurs de la production rurale. En effet, l'agriculteur (pour sa houe, sa machette et son couteau), l'éleveur, le chasseur, le pêcheur comme tous les autres artisans recourent aux forgerons pour avoir leurs différents instruments de travail.

    Le rôle et l'influence du forgeron traditionnel ont beaucoup diminué avec le contact et l'apparition des instruments modernes fabriqués par les industries et vendus par les magasins. Aujourd'hui, on peut encore constater avec la crise économique, la résurgence de cette activité de forge même en plein centre urbain.

    aider à la création des petits ateliers artisanaux mais quand même moderne, ce qui aurait pu même contribuer à lutter contre l'exode rural.

    · Tissage traditionnel

    Ce métier n'est pas connu partout au Congo. Seules quelques ethnies le pratiquent pour la fabrication des pagnes traditionnels et très souvent pour les masques des danseurs des grandes cérémonies initiatiques, ce métier n'a pas eu la chance de se rependre dans toutes les tribus du Congo car la vulgarisation de l'étoffe européenne en a étouffe l'expansion et le progrès. Ce métier s'est finalement réduit à la dimension artistique notamment pour la fabrication des tapis décoratifs et des masques. La fabrication de produits en argile, des vases et cruches les paysans relevaient essentiellement des femmes. C'est une activité de contré dont le sol contient les gisements d'argile ou un tunnel contenant l'argile rouge.

    C 'est ainsi que, traditionnellement, cette activité était programmée pendant les périodes creuses du point de vue agricole. Cette activité est fortement concurrencée par les stencils en verre métal et plastic de fabrication industrielle qui industrielle qui envahissent les milieux ruraux. Ainsi, la poterie dans sa forme traditionnelle se trouve également menacée de disparition si on y prend garde en encadrant les artisans qui sont nombreux en milieux ruraux.

    · Architecture rurale traditionnelle

    L'habitat et le logement sont une des grandes plaies des milieux ruraux congolais. Beaucoup de villages congolais sont battis en matériaux précaires ne garantissant ni la salubrité des logements ni l'hygiène. Ce qui constitue une situation préjudiciable à l'économie rurale et même à l'économie du pays dans son ensemble. L'absence ou la précarité des bâtiments d'élevage et agricole ne favorise ni l'accumulation ni la conservation à longue durée des produits alimentaires et agricoles. Au contraire, les quantités énormes de récolte sont perdues chaque année car dégradée par les insectes, des rats et des moisissures, faute de bâtiment appropriées par leur stockage. Le paysan congolais est généralement son propre maçon, son propre architecte de fortune.

    CHAPITRE DEUXIEME : MONOGRAPHIE DU MILIEU D'ETUDE

    Dans ce chapitre, il est question de présenter notre champ d'investigation qui n'est rien d'autre que le territoire de Nyiragongo et est articulé autour des points ci=après :

    II.1. APERCU HISTORIQUE DU LIEU D'ETUDE

    La province du Nord=Kivu couvre une superficie de 59483km2 soit 2,5% de la superficie nationale qui est de 2345409 km2. Elle comprend six territoires, à savoir ceux de Beni, Lubero, Rutshuru, Walikale, Masisi et Nyiragongo. Le plus grand est celui de Walikale, avec 23475 km2, soit 39,46% de la superficie provinciale et le plus petit, celui de Nyiragongo, avec une superficie de 163km2, soit 0,27% de la superficie provinciale. C'est le plus petit territoire de la RDC sur le plan «étendue »44.

    Le territoire de Nyiragongo possède une seule chefferie appelée Collectivité Chefferie de BUKUMU qui se confond directement avec le même territoire en limites. Il y a 15 ans, que ce territoire fonctionnait dans la ville de Goma en gardant son statut de zone rurale.

    Son nom est tiré du grand volcan « Nyiragongo» car il est situé sur des coulées volcaniques qui lui confèrent de bonnes terres favorables à l'agriculture à cause de leur fertilité.

    En territoire de Nyiragongo, il n'y a presque pas d'eau de surface suite à la présence des pierres qui se sont formées après la coulée volcanique.

    II.2. ASPECT GEOGRAPHIQUE DU MILIEU

    II.2.1. Délimitation

    Comme rappel, le territoire de Nyiragongo partage les mêmes limites avec sa seule chefferie de Bukumu.

    Né de l'ordonnance présidentielle du 20 Août 1998 et de l'arrêté n°58 du commissaire de district signé le 22 juin 1929.

    44 V.KALISSA, Profit Socio-economique de to Province du Nord-Kivu, 2e éd. CEREVA, Goma, 2000, pp.4=191.

    Il est limité :

    - Au Nord : La chefferie de BWISHA en territoire de Rutshuru ;

    - Au Sud : La commune de Karisimbi dans la ville de Goma ;

    - A l'Est : La République Rwandaise ;

    - A l'Ouest : La zone franche du Parc National de Virunga qui le sépare de la chefferie de Bahunde en territoire de Masisi.

    11.2.2. Climat et Relief du Territoire de Nyiragongo

    i . Relief

    O n sait que la température décroît au fur et à mesure que l'altitude

    augmente. C'est ainsi que les climats des montagnes sont très différents de ceux des plaines. Son altitude moyenne est de 2000m. Le sommet le plus élevé se trouve dans les monts HEHU avec une altitude d'environ 2430m, Mikeno 4437m, Karisimbi 4506m, Nyiragongo 3470m et Nyamulagira 3058m.45 Sur le plan topographique, la région est un plateau qui se présente l'aspect d'une vaste plaine inclinée légèrement. Le plateau se trouve encaissé dans un relief de très hautes montagnes qui ont profondément marqué son paysage naturel. Dans l'ensemble, les groupements de la chefferie de Bukumu sont les groupements volcaniques. Signalons que le secteur du Nord du territoire regorge plusieurs collines parmi lesquelles nous pouvons citer : KANYENGUNZU, KIRINGO, BUTOBYA, RUHUNDA, NYONDO, RWIMISAMBI, KABATWA, KOMBE et BIZURU. On y rencontre aussi les grottes comme : NYAMBATA, GIHARI, NGOBERA, KANANGOBERA, KAGERA, KIROKO,... Les volcans KARISIMBI, MIKENO et VISOKE, qui constituent une chaîne des volcans éteints (ou endormis) sont situés à l'Est du territoire, tandisque à l'Ouest on retrouve les volcans NYIRAGONGO et NYAMULAGIRA qui sont actifs.

    2. Climat

    Dans cette entité, le climat est étroitement lié au relief. La température varie entre 15°et 30°C ; l'altitude comprise entre 125m et 2700m. Les précipitations sont abondantes et croissant avec l'altitude.

    En effet, il ne suffit pas de voir que les précipitations augmentent avec l'altitude ou considérer les quantités de pluies mais plutôt sa répartition au cours de l'année. Une telle analyse permet de déterminer les mois pluvieux et secs, le début et la fin de la saison sèche.

    45 Ministère du Plan, Monographie de to Province du Nord-Kivu, RDC, Kinshasa, 2004, p.8.

    Le territoire de Nyiragongo connaît deux types de saisons :

    1. La Saison sèche : elle dure 3mois (soit de Juin, Juillet et au Août). C'est la période de chômage saisonnier, période crise économique où les champs sont en jachère. Mais ce dernier temps, il est difficile de déterminer cette saison car les deux dernières années (soit 2007 et 2008) il pleuvait même pendant cette saison ;

    2. La saison pluvieuse : elle est la plus longue. Dans cette saison c'est une période de culture.

    11.2.3. Sol, Sous-sol et Végétation du milieu d'étude

    1. Sol et Sous-sol.

    Etant situé sur des coulés des laves du volcan, le territoire de Nyiragongo a cet avantage d'une fertilité du sol, celle=ci s'est produite juste après la décomposition des pierres volcaniques (laves).

    Des carrières des sables sont situées à MUNIGI, celles d'argiles à BUVIRA et à RUSAYO avec une exploitation très négligée.

    2. Végétation

    La végétation est pauvre avec quelques espèces à enracinement superficiel suite au manque d'eau. C'est vers KIBUMBA qu'on retrouve quelques superficies parsemées d'arbustes qui donnent une beauté un peu particulière à la région.

    C'est aussi l'habitant du territoire qui essaie de redonner une autre figure au territoire par ses jardins et autres cultures.

    Bref : la beauté du territoire est une oeuvre rendue possible suite à la main même du paysan par la façon de planter ses cultures à KIBUMBA.

    11.2.4. Hydrographie du milieu

    Le territoire de Nyiragongo n'a pas de rivière, ni de lac, ni de cours d'eau, il a un marécage qui se trouve dans le parc national de Virunga précisément au nord du territoire dans le volcan Mikeno. Au cours de la saison sèche, la population de Kibumba et Buhumba se servaient de l'eau marécageuse située à 5 km de leurs milieux respectifs. Il y a de fois que la population éprouve de difficultés lorsque l'eau diminue à cause d'une grande sécheresse.

    11.2.5. Aspects démographiques du milieu

    Avec la superficie qu'il occupe, ce territoire compte 67208 habitants et reste le plus peuplé que les autres territoires du pays avec une densité de 412 habitant/km2.

    Tableau 01 : Repartition de la population par sexe et par groupement

    GROUPEMENTS

    Hommes

    Femmes

    Garcons

    Filles

    Total

    BUHUMBA

    1 283

    1 403

    2 332

    2 637

    7 785

    BUVIRA

    592

    655

    1 450

    1 855

    4 557

    KIBATI

    1 880

    1 754

    3 058

    3 008

    9 710

    KIBUMBA

    1 683

    2 124

    4 284

    4 569

    12 652

    MUNIGI

    3 654

    2 918

    7 232

    7 232

    21 126

    MUDJA

    3 489

    3 832

    7 347

    8 367

    23 035

    RUSAYU

    592

    892

    808

    743

    2 975

    Total Chefferie

    13 113

    13 705

    20 629

    28 472

    81 815

    Source : Rapport annuel du bureau du territoire exercice 2011

    Il ressort de ce tableau que le chiffre démographique s'est accru par rapport au trimestre précédent, cela à cause d'une part de nouvelles naissances et d'autre part des personnes venant d'ailleurs qui se sont installées dans leurs parcelles, notamment dans les villages Buhumba, Bugamba, Kiziba en groupement de MUDJA et Rusoke en groupement de MUNIGI.

    Tableau 02 : Statistique des enfants s~olarises par groupement

    GROUPEMENTS

    Garcons

    Filles

    Total

    BUHUMBA

    1 131

    1 325

    2 456

    BUVIRA

    705

    943

    1 648

    KIBATI

    1 584

    1 545

    3 129

    KIBUMBA

    2 258

    3 369

    4 627

    MUDJA

    3 049

    3 565

    7 077

    RUSAYU

    3 384

    3 711

    6 760

    MUNIGI

    384

    285

    609

    Total Chefferie

    12 563

    13 745

    26 306

    Source : Rapport annuel du bureau de la chefferie de BUKUMU, exercice 2011

    A la lumière de ce tableau, nous remarquons que les filles sont scolarisées que les garçons.

    Tableau 03 : Statistique des enfants non scolarisés par groupement

    GROUPEMENTS

    Garcons

    Filles

    Total

    BUHUMBA

    1 179

    1 226

    2 406

    BUVIRA

    701

    849

    1 550

    KIBATI

    1 371

    1 360

    2 731

    KIBUMBA

    1 873

    2 025

    3 898

    MUDJA

    3 519

    3 444

    6 963

    RUSAYU

    4 109

    4 437

    8 546

    MUNIGI

    384

    429

    903

    Total Chefferie

    13 217

    13 779

    26 996

    Source : Rapport de recensement de la population de la chefferie de BUKUMU, exercice 2010=2011.

    I I.2.6. Aspects politi co-administratifs

    L'arrêté n°58 du commissaire de district. Il comprend aussi la cité de KIBUMBA qui n'a jamais jusqu'aujourd'hui pourtant crée par ordonnance loi n°006/82 du 25 février 12982.

    Le territoire comprend le poste d'encadrement administratif de MUDJA crée par la décision n°007/98 du 27 octobre 1998 du chef de département de l'administration du territoire de RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie). Ex=mouvement politico=militaire qui administrait notre province. Ce poste encadre les groupements de MUDJA et RUSAYU.

    Le territoire de Nyiragongo a son siège à KIBUMBA est dirigé par un administrateur de territoire assisté par deux adjoints, l'un chargé de l'administration et des affaires sociales et l'autre chargé de la gestion des finances et de développement.

    Tableau 04 : Succession des administrateurs du territoire de Nyiragongo des sa creation a nos jours.

    N°

    NOM ET POST-NOM

    PERIODE

    1

    MUSAMBO KABEYA SAMPASA

    1989=1990

    2

    NZAPI ANGALANO KASI

    1990=1992

    3

    KINANGA KIMETIA

    1993=1994

    4

    MUSOKA MUKONGA

    1994=1995

    5

    MUSOKONI MATAMBAZI Selemani

    1995=1997

    6

    NYANDWI NIIBIZI Dieudonné

    1998=1999

    7

    MASUMBUKO KUBUYA Désiré

    1999=2006

    8

    IYEKO LOONOLA J.Robert

    De 2006 à nos Jours

    Source : Archives du Bureau du Territoire exercice 2011.

    Tableau 05 : Subdivision de la chefferie de Bukumu et Superficie de cheque Groupement.

    Groupement

    Village ou Localité

    Superfi cie.

    1

    KIBUMBA

    Burambo, Hehu, Kabindi, Kalangala, Kibiriga, Kingarame, Kiroje, Rutovu et Rulimba.

    21Km2

    2

    BUHUMBA

    Chegera, Nakubumbi, Ngobera, Kamagana,

    Kabuhanga, Kabuye, Kanyanja, Ruhunda et
    Rwibiranga.

    36Km2

    3

    KIBATI

    Bujari, Mujoga, Rwankuba, Kisheke, Mugerwa, Mutaho, Bukanda, Kaguri et Buhama

    20Km2

    4

    BUVIRA

    Burambo, Bushaga, Buhima, Vuniro, Butangara et Kiguri.

    17Km2

    5

    MUNIGI

    Bunganwa, Buhima, Buhombo, Bushangara,

    Bushara, Byunga, Janga, Kabaya, Kasenyi, Murambi, Ngangi I, Ngangi II, Ngangi III, Rukoko et Kiheru.

    25Km2

    6

    MUDJA

    Karwagu, Mukondo, Bugambo, Kanyati, Kiziba I et Kiziba II.

    24Km2

    7

    RUSAYU

    Migokwe et Karambi

    20Km2

    TOTAL

     

    163Km2

    Source : Rapport administratif du Bureau du Territoire exercice 2006 et de la Division de l'Intérieur Nord=Kivu.

    A la lumière de ce tableau, la chefferie de Bukumu est subdivisée en sept groupements, composés de 55 villages en 2005. Actuellement, il s'est ajouté le village de RUHINDA localisé dans le groupement de BUHUMBA.

    Le groupement de BUHUMBA est le plus vaste avec une superficie de 36 Km2 et Buvira est le plus petit avec 17 Km2.

    Le bureau de la chefferie fonctionne à MUNIGI à 5km au Nord de la ville de Goma et à 15km au Sud du volcan Nyiragongo. Comme d'autres entités administratives du pays, le territoire de Nyiragongo dispose d'un bon nombre de partis politiques.

    11.2.7. Aspects E conomiques du milieu d'etude

    Le territoire de Nyiragongo est économiquement pauvre sur tous les plans :

    11.2.7.1. Agriculture

    Comme nous le savons, l'agriculture et l'élevage occupe la première place dans la province du Nord=Kivu. Et le territoire de Nyiragongo en particulier s'inscrit dans cette activité.

    L'agriculture pour la population de Nyiragongo est une grande préoccupation.
    Cependant, cette population agricultrice ne produit pas suffisamment à cause des
    capacités productives assez limitées car la majorité des ménages agricoles a moins

    de terre. Cette situation affaiblit la production globale en raison de la petite dimension des superficies exploitées, moyenne 0,6hectare par famille. Cette production ne permet pas à la population de se nourrir de façon acceptable, surtout lors des périodes de soudure (avant la récolte). On constate une monoculture de haricot au Sud, cultures maraîchères au Nord. Les parties jugées bonnes pour l'agriculture sont emblavées par des arbres surtout l'Eucalyptus. Mais les bananiers, les légumes de toutes sortes : carottes, poireaux, oignons, choux et les pommes de terre constituent les principales ressources économiques du territoire de Nyiragongo. C'est la culture vivrière qui prédomine (bananiers, haricots, maïs et patate douce) et les cultures maraîchères. Le blé et le petit pois étaient cultivés mais disparaissent progressivement faute de sensibilisation de la population.

    I l est à noter qu'en territoire de Nyiragongo le système foncier est féodal, ce qui fait que la majorité de la population soit métayère car elle ne dispose pas de terre à vrai dire. Plus de 50% des terres sont cultivables ; les herbes pour l'élevage y sont présentes. Là où il y a des roches volcaniques nues les deux activités ne sont pas possibles pour le moment. Ce sont des bonnes carrières pour des pierres de construction. La taille des pierres peut occuper les pygmées car le marché est à Goma auprès des entreprises de construction.

    IIele7ele Elevage

    L 'élevage du petit et du gros bétail ainsi que de volaille est pratiqué également dans le territoire de Nyiragongo. L'élevage de chèvres est remarquable un peu partout malgré l'insuffisance de terre. La brousse semble inexistante. Conséquence, les éleveurs des vaches se heurtent à une difficulté. Cette activité paraît difficile du fait que le territoire possède une seule réserve de pâturage dans le groupement Buhumba où toutes les vaches sont gardées.

    Les vaches à émigrer vers les champs de bananes où elles sont gardées à la recherche de l'eau dans la partie Sud du territoire. A ce moment là, les éleveurs entrent en conflits puisque les vaches détruisent souvent les bananiers.

    Outre les chèvres et les vaches, nous pouvons énumérer quelques bétails qui sont élevés : les brebis, les porcs, les poules et les lapins, etc... signalons ensuite, qu'à chaque fois qu'il y a l'éruption, les coulées de lave couvrent une partie des terre et dimunuent la partie des terres cultivables.

    11,2,7,3, Le Commerce

    La majorité de la population du territoire de Nyiragongo vit dans la misère. Il n'y a pas de commerce organisé. Le territoire pratique un petit commerce ambulant.

    I l n'y a pas des centres commerciaux, ni réseaux importants de commerce, ni commerçants immatriculés, mais il y a de petits marchés locaux. Le marché de Ruhunda à KIBUMBA est le seul opérationnel tandisque celui de Munigi et de Mudja ont suspendu leurs activités faute de clientèle. L'activité commerciale est orientée vers la ville de Goma où la population revient avec des produits finis et de consommation.

    Les paysans de Nyiragongo approvisionnent toute la ville de Goma et les marchés du territoire de Rutshuru en légumes telles que les choux, les poireaux, les tétragones (ou épinards), les carottes, et les autres plantules aromatiques utilisées dans la cuisine moderne.

    Les commandes de Kinshasa et Kisangani sont rares depuis la détérioration d'une partie de l'aéroport de Goma par la lave du volcan Nyiragongo du 17 janvier 2002.

    La vie économique est basée sur la vente de la boisson « Kasikisi », de bois de chauffage, des sticks d'arbres pour la construction, de la braise procurée dans le parc national de Virunga dont les groupes armés étrangers font parties prenantes à cette dernière activité. Le haricot, les bananes, la patate douce, la pomme de terre, les choux, les carottes, poireaux et autres légumes, entrent aussi dans l'économie.

    1 1,2,7,4, La Pê che

    Cette activité n'est pas praticable compte tenu de l'absence des lacs, des rivières et des sources d'eau dans le territoire de Nyiragongo.

    11,2,7,5, La Chasse

    La chasse est pratiquée au niveau du territoire car il y a des pygmées qui vivent de la chasse et de la cueillette dans le parc national de Virunga malgré l'interdiction de cette activité par l'ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature).

    Actuellement, les pygmées tentent de capturer de petits rongeurs sauvages

    11,2,7,6, Le Tourisme

    Le territoire de Nyiragongo est riverain du parc national de Virunga. Il comprend

    quelques sites touristiques, notamment le volcan de Nyiragongo actif, les volcans Mikeno et Karisimbi éteints, les paysages d'une multitude biodiversité végétale et animale dont le gorille de montagne qui est sujet de curiosité internationale.

    Le cimetière des anciens combattants de la guerre 1914=1918 est matérialisé par le monument signalétique érigé à Nyakabanda dans le groupement de Kibati, sur la route Goma=Rutshuru.

    La seule infrastructure hôtelière reste l'auberge qui se situe à Kilimanyoka où les touristes se reposent au pied du volcan Nyiragongo sous la bonne garde des gardes du parc national de Virunga, géré par l'ICCN.

    11,2,7,7, Voie de Communication

    Le territoire de Nyiragongo est traversé par la route nationale. Il possède plusieurs routes de dessertes agricoles qui traversent les groupements permettant d'évacuer des produits agricoles et des bois.46 Les tronçons routiers qui sont réhabilités par le réseau EPER Suisse sont :

    -

    Route Munigi Mudja ;

    - Route Kibati Mudja en passant par Mutaho ;

    -

    Route Munigi Vubiro ;

    -

    Route Kibati Kanyaruchinya ;

    -

    Route Kibati Cabwato réhabilité par la mission
    d'observation des nations unies au congo ;

    - Route Kanyaruchinya Mudja en passant par Kanyati,
    construite par l'actionaid. Toutes les ONGs sont intervenues dans le cadre d'assistance d'urgence pendant l'éruption volcanique qui a ravagé une partie importante dans le territoire de Nyiragongo.

    Ces trois ONGs travaillent avec la participation de la population locale. En ce qui concerne la télécommunication, le territoire de Nyiragongo n'est pas resté non atteint car 70% de la population possèdent des appareils portables.

    46 Rapport annuel 2011, du Bureau de la chefferie de Bukumu

    11.2.8. Aspects Socio-Culturels

    11.2.8.1. Aspect Social

    I 1.2.8.1.1. Education

    Le territoire de Nyiragongo compte peu d'intellectuels à cause de l'ignorance de la population, le territoire n'a pas connu d'avantage dans le domaine de l'éducation et même auparavant, la population vivait sous contrainte des autorités locales qui faisaient craindre la population croyant qu'elles seront remplacées à leurs portes. Les personnes qui voulaient évoluer, quittaient le territoire et se déplaçaient par ailleurs.

    Pour le moment, il y a eu une avance au niveau de l'éducation, chaque personne veut que son enfant ait un diplôme. Ce qui implique l'amélioration de l'éducation dans le territoire. Le milieu compte un nombre insuffisant d'école, et la population demande au gouvernement d'en construire d'autres pour permettre à l'ensemble d'enfants d'étudier dans des bonnes conditions.

    11.2.8.1.2. Sante

    A l'instar des autres territoires du pays, le territoire de Nyiragongo est soumis à une organisation sanitaire. On y retrouve 4 centres de santé dans le territoire à savoir : le CS KANYARUCHINYA avec 2 postes de santé, le CS de MUDJA avec 2 postes de santé, le CS KIBUMBA avec 4 postes de santé et le CS KIZIBA II avec 3 postes de santé.

    Les centres de santé fonctionnent dans de mauvaises conditions parfois les médicaments manquent lorsque l'ASRAMES et le gouvernement traite à le fournir. La population demeure en difficulté du fait que les malades reçoivent les soins difficilement.

    I l se pose aussi de problèmes des matériels de laboratoires et non ne note aucun médecin.

    Tous ces centres sont construits en dur par l'ONG SODERU qui est une ONG Internationale et le bureau des oeuvres médicales (BDOM). L'ONG EPER=SUISSE a construit le poste de santé de Munigi en semi durable.

    Toutes ces institutions sanitaires sont sous la supervision de la zone de santé de Karisimbi (ville de Goma).

    11.2.8.2. Aspect Culturel

    1.2.8.2.1. Religion

    Le territoire de Nyiragongo a une population à majorité chrétienne. Les églises dominantes sont : Eglise Catholique et Protestante.

    Il y existe peu de musulmans (fidèles à l'islam) et il y a l'église BAHAI à Mudja dans le village.

    I .2.8.2.2. Sport et Loisir

    Le seul sport pratiqué dans le territoire de Nyiragongo reste le football. Malheureusement, presque tous les terrains sont en mauvais état. Cette activité intéresse beaucoup plus la jeunesse qui organise le match de football et le mwami donne parfois des ballons pour ceux qui les sollicitent.

    Il existe quelques difficultés notamment le manque d'équipement adéquat et d'un personnel sportif qualifié.

    1.2.8.2.6. Habitat

    P resque tout le secteur Sud du territoire de Nyiragongo est construit en matériaux semi=durables avec un habitat des maisons en planches et quelques constructions à Rusayu, à Mudja et à Kibati(Mutaho) sont en paille et quelques unes couvertes des bâches. Seul le secteur Nord constitué par les groupements Kibumba et Buhumba connaît des constructions en matériaux durables.

    1.2.8.2.4. Mceurs et Coutumes

    Le territoire de Nyiragongo compte une collectivité chefferie de Bukumu à la tête de laquelle se trouve un chef traditionnel communément appelé « Grand Chef coutumier .. Ce dernier est désigné par les gardiens de coutume pour le respect rigoureux de leur coutume. Ainsi, cette collectivité chefferie respecte ses moeurs et ses coutumes parmi lesquels : le respect de la valeur d'un chef traditionnel, le mariage polygamique et la consommation régulière de la viande malgré l'étude l'état de la pauvreté qui caractérise ce territoire.

    II.2.9. APERFU GENERAL SUR LE SECTEUR SANITAIRE EN RDC

    Dans le présent point qui vient boucler ce chapitre est subdivisé en trois : dont le premier fait allusion au système sanitaire en RDC, le second donne les grandes lignes de la politique sanitaire en RDC, et le dernier est consacré au financement du système de santé en RDC.

    1,2,9,1, Le systeme sanitaire en RDC

    Selon le rapport de l'OMS sur la santé dans le monde 2000 définit un système national de la Santé est comme un ensemble ordonné et cohérent de structures de Santé ayant des missions spécifiques chacune et qui produisent des services de management et/ou des prestations de soins de Santé pour la population du Pays47.

    Les systèmes de santé ont ainsi trois objectifs fondamentaux48 :

    · Améliorer la santé de la population desservie ;

    · Répondre aux attentes des gens ;

    · Assurer une protection financière contre les coûts de la mauvaise santé.

    Un système de santé de proximité devra, pour bien fonctionner, comporter au moins un et de préférence deux types de structure autres que l'hôpital. La principale condition est la mise en place en place d'un réseau de centres de santé avec un personnel composé principalement d'infirmières et de personnels paramédicaux qualifiés49.

    Le système sanitaire de la RDC est organisé en trois paliers ayant chacun son rôle spécifique :

    · Le niveau central comprend le Cabinet du Ministre, le Secrétariat Général de la Santé, les directions centrales et les programmes spécialisés. Ces structures jouent un rôle normatif, de coordination et d'orientation stratégique ;

    47 Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Rapport sur la santé dans le Monde 2000 : Pour un système de santé plus performant, Genève, Suisse, 2000.

    48 OMS : Op. Cit.

    49 Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Macroéconomie et Santé : Investir dans la santé pour le développement économique, Genève, Suisse, décembre 2001, p.25.

    · Le niveau intermediaire est l'inspection provinciale de la santé et ses divisions qui ont pour rôle un appui technique aux ZS avec des fonctions de coordination, de formation, suivi, supervision, monitoring, évaluation, inspection et contrôle. Le District de Santé sert de relais entre l'inspection Provinciale et la Zone de Santé ;

    · Le niveau operationnel : c'est la Zone de Santé, elle est l'unité de base de planification sanitaire. A ce niveau, la RDC a opté pour un système sanitaire á deux échelons.

    Le premier échelon est un réseau de centres de santé qui ont pour mission d'offrir á la population un paquet minimum d'activités de prestation de Soins de Santé Primaires (PMA), avec la participation communautaire;

    Le deuxième échelon est l'hôpital général de référence qui offre un paquet complémentaire d'activités de soins de santé de référence (PCA).

    Les deux échelons de soins sont reliés entre eux par un système de référence et de contre référence.

    Notons ici que Le secteur privé joue un rôle important dans le système de santé congolais, notamment dans les centres urbains. Il n'est néanmoins pas en mesure de répondre à l'essentiel des besoins = et reste hors de portée financière pour la majeure partie de la population. Il est pourtant important de s'assurer de son implication pleine et entière dans tous les efforts de revitalisation du secteur.

    Le secteur de la santé en RDC est marqué par plusieurs caractéristiques importantes50 :

    Un faible engagement historique de lEtat, à la fois en termes de financement du système, de régulation du secteur et de fourniture de services de soins médicaux ;

    Une participation importante du secteur prive, des organisations religieuses et des ONG, qui gèrent un nombre important de centres de santé et la moitié des hôpitaux ;

    50 MINISANTE RDC, Le Secteur Sanitaire en RDC, DEP, Kinshasa, 2005.

    Une couverture inegate du territoire, malgré le système de zones de santé mis en place dans les années 1970, avec un déséquilibre sensible entre les zones urbaines et les zones rurales, ainsi qu'entre Kinshasa et le reste du pays.

    Les années de conflit ont laissé des cicatrices durables sur le système de santé qui était déjà sensiblement affaibli: destructions et dégradations des bâtiments et matériels (du fait des combats, des pillages, du manque d'entretien et du non remplacement des équipements), cruel manque de consommables (en particulier de médicaments qui ne sont pas disponibles à proximité pour un tiers de la population et pas accessibles financièrement pour les deux tiers de la population), perte ou la fuite de personnel médical et infirmier (ceux qui restent n'étant plus payés que par intermittence avec des conséquences importantes sur leur motivation et disponibilité), important retard technologique.

    La situation est aggravée par l'appauvrissement de la population et la détérioration des conditions de vie = notamment en ce qui concerne l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, la promiscuité dans laquelle vit une grande partie de la population, ainsi que la propagation du VIH/SIDA.

    Néanmoins, la structure du système de santé a survécu = notamment au niveau des zones de santé = et même pendant le conflit il a été possible de mener à bien des programmes nationaux (telles que les Journées de Vaccination). Ceci est largement dû au courage, au dévouement et au sens du devoir des personnels médicaux, ainsi qu'à la présence active d'un certain nombre de partenaires extérieurs malgré les difficultés. C'est sur cette base que le système de santé va pouvoir aujourd'hui être reconstruit.

    11.2.9.2. Grandes lignes de la politique sanitaire en RDC

    La politique mondiale de la « Santé pour Tous » se base sur la prise en compte des besoins sanitaires des Communautés nationales dans leur diversité et en fonction :

    · des différents stades de la vie ;

    · des lieux de résidence des familles ;

    · des conditions de logement et d'habitat ;


    · des caractéristiques culturelles ;

    · du niveau socio=économique et ;

    · de l'état de pauvreté.

    De ce fait, tous les partenaires pour la Santé ont le devoir et le droit de partager l'information, de participer à l'élaboration, l'exécution et l'évaluation de politiques et de programmes de développement sanitaire.

    La RDC ayant souscrit à cette politique mondiale de la santé pour tous, elle fonde sa politique de santé sur ce principe. Ainsi, afin d'assurer l'accès du peuple congolais à une vie saine et lui permettre d'être socialement et économiquement productif, le Gouvernement vise à promouvoir le droit à la Santé à travers le renforcement de mécanismes garantissant l'éthique en Santé, l'équité dans la distribution des soins et des services de Santé, la solidarité communautaire et l'humanisation des services de Santé.

    Historiquement, la situation sanitaire de la RDC a connu des niveaux variables depuis la période coloniale jusqu'à ce jour. A l'aube de l'indépendance, la politique sanitaire était essentiellement axée sur la médecine curative avec des centres médicochirurgicaux et des dispensaires satellites. La population ne pouvait accéder aux rares soins de Santé que grâce aux efforts de plusieurs intervenants qui ont commencé à expérimenter des politiques de Santé Communautaire dont l'évolution progressive a abouti à la politique sanitaire basée sur les soins de Santé primaires.

    Ce système a fonctionné assez valablement grâce à l'existence d'une importante infrastructure héritée de la colonisation et l'appui des différents partenaires de l'Etat congolais jusqu'au début des années 90, avec l'élaboration du Plan d'Action Sanitaire 1982=1986 ; la subdivision du territoire national en 306 zones de Santé (515 ZS après la réorganisation de la carte sanitaire en 2003) pour assurer l'accessibilité Géographique et logistique de la population aux soins de Santé ; la création d'un certain nombre de projets bilatéraux et multilatéraux pour rendre opérationnelles les zones de Santé ; la création d'un certain nombre de projets/programmes spécialisés pour appuyer la lutte contre les maladies ; l'élaboration de la Charte de Mbanza=Ngungu pour lancer les bases du partenariat intra et intersectoriel au niveau de la zone de Santé ; l'effort gouvernemental en

    collaboration avec les autres partenaires dans le domaine de la formation des cadres nationaux.

    La politique nationale de Santé est ainsi basée sur les principes suivants51 :

    · La qualité des soins et des services ;

    · L'efficience et l'efficacité des projets et programmes de développement sanitaire ;

    · La coordination intra et intersectorielle des prestations des services de Santé ;

    · La participation communautaire ;

    · La décentralisation des centres de prise de décisions ;

    · La déconcentration des services de production des soins ;

    · L'intégration des services spécialisés au sein des services de Santé de base.

    Le but de cette politique sanitaire est de promouvoir l'état de Santé de toute la population, en fournissant des soins de Santé de qualité, globaux, intégrés et continus avec la participation communautaire, dans le contexte global de la lutte contre la pauvreté.

    Pour ce faire, la RDC a pris comme option de 52 :

    · Réorganiser, en concertation avec la territoriale, le système national de Santé, de manière à rapprocher la population des centres de soins par leur décentralisation et leur déconcentration ;

    · Améliorer l'accessibilité aux soins par la couverture adéquate en infrastructures de Santé, par l'approvisionnement en équipements et en médicaments essentiels, le déploiement des ressources humaines sur toute l'entendue du pays et la mobilisation des ressources financières ;

    · Assurer la qualité des prestations sanitaires par la mise en oeuvre effective des activités de suivi, de supervision, d'évaluation et de contrôle des programmes de Santé à tous les niveaux du système de Santé ;

    51 MINISANTE RDC, Politique nationale de la sante, Kinshasa, Décembre, 2001.

    52 Idem

    · Pérenniser le système de Santé en développant le partenariat par la mise en place des mécanismes de collaboration intra et intersectorielle, la concertation, la coordination et la promotion du financement communautaire des soins tel que les mutuelles de Santé ;

    · Améliorer le rendement des services par la motivation du personnel, le développement des activités d'information sanitaire, de formation du personnel de Santé, de recherche pour la Santé et de communication pour la Santé.

    11,2,9,6, Finan cement du système de sante en RDC

    Le financement de la santé doit permettre la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en place des mesures de prévention et de prise en charge médicale répondant au besoin des populations. L'amélioration de la santé des individus est le véritable moteur qui guide la conception des interventions dans ce domaine53.

    En RDC, Le financement du système sanitaire repose sur trois sources principales : les ménages, les aides extérieures et le budget de l'Etat.

    Durant l'époque coloniale (1885 à 1960), le financement de la santé était assuré par trois composantes à savoir l'Etat colonial, les confessions religieuses et le secteur privé animé par les sociétés dites à charte. A cette époque=là déjà, les bénéficiaires des soins de santé payaient eux=mêmes leurs factures des soins. Toutefois, l'Etat subventionnait les soins en les rendant financièrement accessibles à tous. Le budget des dépenses ordinaires pour les services médicaux se chiffrait en cette période à environ 10% du budget ordinaire total du Congo54.

    Au moment de l'indépendance (1960), le Congo avait le système de santé le mieux
    organisé et parmi les plus performants de l'Afrique. Mais suite aux difficultés
    budgétaires apparues à partir de 1960, aggravées par les troubles et les rebellions,

    53 M. AUDIBERT et alii, Le financement de la sante dans les pays d'Afrique et d'Asie a faible revenu, éd. Karthala, Paris, Septembre, 2003.

    54 M. LUTUTALA et alii, Op.cit,

    le financement de la santé à l'instar de celui des autres secteurs de la nation devint aléatoire55.

    Au cours des 30 dernières années, le poids du financement s'est transféré graduellement sur les ménages avec comme conséquence non seulement la diminution de la fréquentation des services de santé, mais aussi la dégradation de l'Etat de santé des populations qui a atteint des niveaux alarmants.

    Dans les années 80, l'Etat prenait en charge la rémunération des employés du système ainsi que les coûts récurrents des niveaux centraux et intermédiaires. Les bailleurs de fonds pourvoyaient principalement aux besoins d'investissement. Enfin les frais de consultations étaient censés couvrir les coûts récurrents et la maintenance au niveau local, d'où le concept d'autofinancement des ZS).

    Cependant depuis les années 90, le financement repose sur les ménages. En effet, avec la décroissance des revenus de l'Etat dans les années 80, les dépenses publiques ont été allouées en priorité au paiement des salaires. La diminution des aides extérieures à partir de 1992 a affecté les dépenses d'investissement.

    Actuellement, la situation est marquée par un très fort désengagement de l'Etat dans le financement du système de santé = en grande partie du fait de la faiblesse des revenus fiscaux. La part des dépenses de santé dans les dépenses totales du Gouvernement est ainsi passé de 2,5% en 1972 à moins de 1% en 2002, répartis de la manière suivante: 62% pour les salaires des fonctionnaires, 14% en dépenses de fonctionnement, 13% en investissements et 11% en budgets annexes et divers. Ceci correspond à environ 0,22$ par habitant, soit une baisse en termes réels d'à peu près 50% durant la période 1991=2002.

    Ces trois dernières années, la part du budget de l'état allouée au secteur de la Santé a augmenté (en partie grâce à l'initiative PPTE) pour atteindre 7,2% du budget national en 2004. Toutefois la majeure partie du budget couvre les salaires et la répartition géographique est nettement en faveur de Kinshasa. Le budget est présentement alloué aux institutions publiques sur des bases historiques et ad hoc sans tenir toujours compte de la performance ou des besoins. Enfin, il existe un écart important entre le budget et les dépenses réelles tant au niveau du volume (taux d'exécution estimés de 75% en 2002, 89% en 2003) que de l'allocation.

    55 M. LUTUTALA, Op.cit.

    Tableau 06 : Quelques chiffres sur le territoire de Nyiragongo56

    Descriptions Quantités

    Territoire de

    Nyiragongo

    Total

    Nord=

    Kivu

    Part relative

    en %

    Moyenne provinciale

    Production manioc en T

    1,00

    337650

    0,0002

    =

    Production maïs en T

    15,00

    36800

    0,0400

    =

    Production haricot en T

    5,00

    57210

    0,0090

    =

    Production patate douce en T

    31,00

    17696

    0,1800

    =

    Production pomme de terre en T

    75,00

    39848

    0,1900

    =

    Production sorgho en T

    1,00

    3158

    0,0300

    =

    Production banane en T

    420,00

    454140

    0,0900

    =

    Superficies emblavées en Ha

    7442,00

    1894961

    0,3900

    =

    Cheptel bovin en têtes

    1953,00

    31856

    6,1300

    =

    Cheptel caprin en têtes

    1420,00

    445301

    0,3200

    =

    Cheptel ovin en têtes

    160,00

    100545

    0,1600

    =

    Cheptel porcin en têtes

    170,00

    61800

    0,2800

    =

    Basse cour en têtes

    5020,00

    2664275

    0,1900

    =

    Elèves H en première primaire

    852,00

    140015

    0,0060

    =

    Elèves F en première primaire

    427,00

    81220

    0,0050

    =

    Taux brut de scol. Primaire H

    32,13

    =

    =

    58,78

    Taux brut de scol. Primaire F

    15,18

    =

    =

    30,13

    Taux brut de scol. secondaire H

    7,89

    =

    =

    26,00

    Taux brut de scol. secondaire F

    1,93

    =

    =

    13,62

    PIB/habitant (USD)

    53,30

    =

    =

    119,96

    % de personnes vivant avec moins de 1 USD par jour

    99,70

    =

    =

    92,31

    Taux de mortalité infantile

    5,90

    =

    =

    4,41

    Population

    75318

    5477994

    0,0137

    =

    Superficie en Km2

    163,00

    23475

    0,6900

    =

    Source : G. SEMACUMU et P. SENZIRA, Les indicateurs économiques et sociaux de la province du Nord-Kivu de 1996 à 2005, UNIGOM, Inédit.

    Légende :

    - T = tonne ;

    - H et F = respectivement homme et femme ;

    - Scol. = scolarisation.

    Ce tableau qui reprend ce qu'était le profil socio-économique dans le territoire de Nyiragongo en 2005 traduit une situation qu'on qualifierait de déplorable. En effet, pour une population qui vit essentiellement de l'agriculture et du petit commerce (comme celui de la braise ou de la farine de sorgho « importée » du territoire de Masisi), la production agricole et d'élevage ne dépasse pas généralement 1% du

    56A. SONGOLO, Pauvrete et Demande d'Education Primaire dans le territoire de Nyiragongo, Mémoire Inédit, L2 économie rurale, UNIGOM, FSEG, 2008=2009, pp.33=34.

    total provincial. Ceci ne serait pas étonnant si l'on rapportait cette production à la superficie arable disponible invariable, mais aussi et surtout à la taille de la population qui croît naturellement vite mais faible à l'échelle provinciale, 0,0137% du total provincial. Néanmoins, cela ne suffit pas pour justifier une situation catastrophique où le territoire de Nyiragongo est le petit poucet et le mauvais élève dans tous les domaines. Par exemple, le PIB/habitant ne dépasse pas la moitié de la moyenne provinciale et le taux d'alphabétisation moyen est de 22,5% contre 55,5% pour toute la province. Le taux de mortaliinfantile est supérieur de plus d'un et demi point de pourcentage à la moyenne provinciale. Fait important, le régime foncier appliqué aux exploitations agricoles traditionnelles reste particulier. Les petits exploitants aux estimations de 64% ne sont pas propriétaires des parcelles qui leur sont concédées selon l'attribution coutumière en fonction de redevances à verser. Environ 30% jouissent de la forme d'occupation par fermage, métayage ou même des occupations illégales, sources de plusieurs conflits. Environ 6% seulement sont propriétaires terriens.

    CHAPITRE TROISIEME : REVENU AGRICOLE ET ACCESSIBILITE

    DES PAYSANS AUX SOINS DE SANTE DANS LE TERRITOIRE DE

    NYIRAGONGO

    Après avoir passé en revue la littérature existante au premier chapitre et la présentation de la monographie du milieu d'étude au deuxième chapitre, vient le troisième et dernier chapitre de notre travail qui est consacré à la présentation des données suivies de l'analyse et interprétation des résultats.

    II.1. PRESENTATION DESCRIPTIVE DES DONNEES

    Dans cette section, il est question de présenter l'analyse descriptive des données issues de notre enquête.

    Etant donné qu'il est difficile voir quasi impossible de prendre toute la population en globalité, il a fallu que nous prenions une partie de cette population.

    Selon LUNCH, l'échantillon est défini comme étant « le nombre limité d'individus, d'objectifs, d'éléments dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à toute la population dans laquelle le choix a été effectué. »57 La méthode utilisée pour tirer notre échantillon est celle non probabiliste basée sur un sondage de commodité à échantillon accidentel. Ce qui signifie que nous nous sommes contenté de chefs de ménages rencontrés sur place lors de notre enquête. Cela étant, 110 protocoles ont été récupérés et dépouillés rendus possibles grâce à l'application du progiciel SPSS 17.0. Ainsi donc, les différentes réponses aux questions posées en annexe sont représentées sous forme de tableaux dont les voici :

    57 L. DHAINAUT, Concepts et médias de statique, Tome 1, Paris, 1975, p.66.

    Tableau 07 : Répartition des enquêtés selon l'Etat civil

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    29

    26,4

    26,4

    1

    65

    59,1

    85,5

    2

    10

    9,1

    94,5

    3

    6

    5,5

    100,0

    Total

    110

    100,0

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende : entendu que : 0 = les Célibataires

    1 = le marié

    2 = le veuf

    3 = le divorcé

    La lecture de ce tableau nous donne une vue d'ensemble de ménages du territoire de Nyiragongo, au plan de statut des chefs des ménages. Nous constatons à travers ce tableau que sur 110 ménages enquêtés, 65 soit 59,1% possèdent le statut des mariés représentant la majorité de nos enquêtés, 29 soit 26,4% ont le statut de célibataires, 10 soit 9,1% de nos enquêtés sont constitués des veufs et veuves et seulement 6 soit 5,5% de notre échantillon sont de divorcés. De ce fait, nous remarquons à travers ce tableau que le taux de veuvage et celui de divorcé étant faible, ce qui est la caractéristique propre du monde rural.

    Comme la grande partie de notre échantillon est diversifiée, nous pouvons dire que l'état civil serait à la base de l'explosion démographique observée dans ce territoire. La taille moyenne est de 6 personnes par ménages. Ceci s'expliquerait par le fait que les couples mettent au monde chaque année occasionnant l'accroissement des naissances dans ce milieu.

    Tableau 08 : Répartition des enquêtés selon le sexe

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    46

    41,8

    41,8

    1

    64

    58,2

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende : entendu que : 0 = le sexe masculin

    1 = le sexe féminin.

    Il ressort de ce tableau que sur 110 ménages enquêtés, 46 sont représentés par les hommes et 64 par les femmes. Cela veut dire que 41,8% de notre échantillon sont de genre masculin et 58,2% sont du genre féminin. De ce fait, nous remarquons à travers ces informations, ce sont les femmes qui contribuent souvent à la survie des ménages ruraux départ les activités agricoles exercées dans ce territoire. En réalité, leurs revenus sont autant complétés par ceux de leurs conjoints tirent de leurs activités génératrices des recettes.

    Tableau 09 : Répartition des enquêtés selon l'âge

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    [20 -- 25]

    14

    12,7

    12,7

    [26 -- 31]

    22

    20

    32,7

    [32 -- 37]

    16

    16,4

    49,1

    [38 -- 43]

    23

    21

    70,1

    [44 -- 49]

    16

    14,5

    84,6

    [50 -- 55]

    10

    9,1

    93,7

    [56 -- 61]

    5

    4,5

    98,2

    [62 -- 67]

    2

    1,8

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    La confection de ce tableau a été facilitée grâce à l'application de la méthode empirique de LIOURSOU58 pour les données recueillies à propos de l'âge des responsables. En effet, ce tableau nous montre que nos enquêtés peuvent être groupés en trois catégories à savoir : les jeunes, les adultes et les personnes de troisième âge. A travers ce tableau, nous réalisons que sur 110 ménages enquêtés, 54 soit 49,1% de notre échantillon dont l'âge varie entre 20 ans et 37 ans ; 39 soit 35,5% sont dans la tranche d'âge comprise entre 38 ans et 49 ans ; 17 ménages sondés soit 15,4% dont l'âge varie entre 50 ans et 67 ans. Ces données prouvent en suffisance que notre population cible est généralement hétérogène. L'âge moyen des chefs des ménages dans le territoire de Nyiragongo est de 37,9273 ans soit 38 ans avec un écart type de 10,23011. Ce qui signifie que la population de ce territoire est encore jeune.

    58 R. MURRAY SPIEGEL, Théorie et application de la statistique, e Dalloz, Paris, 1976, p.43

    Pour notre cas : Cv = 1 0, 23011 = 1,05

    9273

    ; comme ce montant est supérieur à 0,75, nous

    3 7

    ,

    disons qu'il y a une forte dispersion autour de la moyenne. Tableau 10 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    73

    66,4

    66,4

    1

    37

    20

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende : Entendu que : 0 = Avec niveau d'instruction

    1 = Sans niveau d'instruction.

    Au regard de ce tableau, nous constatons que sur 110 ménages enquêtés, 73 soit 66,4% ont un niveau d'instruction et 37 soit 33,6% sont sans niveau d'instruction. De ce fait, nous réalisons que la plupart de notre population a eu la chance d'étudier au moins le niveau de formation primaire et secondaire parce que comprenaient l'importance de l'instruction et ne se contentaient pas que de l'éducation familiale.

    Ces informations sont justifiées par le fait que le territoire de Nyiragongo compte peu d'intellectuels à cause de l'ignorance de la population, le territoire n'a pas connu d'avantage dans le domaine éducatif, le milieu compte un nombre insuffisant d'écoles et on y note aucune institution universitaire dans cette partie de la province du Nord=Kivu.

    Tableau 11 : Répartition des enquêtés selon la taille de ménages

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    2

    4

    3,6

    3,6

    3

    11

    10

    13,6

    4

    17

    15,5

    29,1

    5

    19

    17,3

    46,4

    6

    17

    15,5

    61,8

    7

    12

    10,9

    72,7

    8

    16

    14,5

    87,3

    9

    7

    6,4

    93,6

    10

    4

    3,6

    97,3

    12

    1

    0,9

    98,2

    14

    1

    0,9

    99,1

    17

    1

    0,9

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    Au vu de ce tableau, nous remarquons que la taille des ménages de nos enquêtés varie entre 2 et 17 personnes, nous constatons que seulement un ménage a une taille de 17 personnes soit 0,9% ; 11 ménages enquêtés ont une taille de 3 personnes soit 10% ; 19 ménages enquêtés ont une taille de 5 personnes soit 17,3% ; 16 ménages enquêtés de notre échantillon ont une taille de 8 personnes soit 14,5% ; 7 ménages sondés ont une taille de 9 personnes soit 6,4% ; 4 ménages enquêtés soit 3,6% ont une taille de 10 personnes. De ce fait, nous réalisons que la taille moyenne d'un ménage dans le territoire de Nyiragongo est de 6 personnes avec un écart type de 2. Notons ici que la taille de ménages apparaît un facteur déterminant influençant les paysans à accéder aux soins de santé.

    Pour notre cas : Cv = 2 = 1,05

    6

    ; comme ce montant est supérieur à 0,75, nous disons

    qu'il y a une forte dispersion autour de la moyenne.

    Tableau 12 : Répartition des enquêtés selon la pratique de l'agri culture ou non

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    100

    90,9

    90,9

    1

    10

    9,1

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    Légende : Entendu que : 0 = le chef de ménage pratique l'agriculture

    1 = le chef de ménage ne pratique pas.

    A la lumière de ce tableau, nous remarquons que sur 110 ménages enquêtés, 100 ont soit 90,9%, les chefs de ménages ont comme activité principale l'agriculture et seulement 10 ménages enquêtés soit 9,1% ont d'autres activités à part l'agriculture, ils peuvent être par exemple des enseignants, des agents de l'état, de débrouillards, etc. De ce fait, nous remarquons que la majorité de notre population cible est essentiellement agricole, ceci se justifie par la présence des terres arables favorables à cette pratique.

    La pratique de l'agriculture peut être un facteur déterminant favorisant les paysans à accéder aux soins de santé.

    Tableau 13 : Répartition des enquêtés selon l'obje ctif visé de la production

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    11

    10

     

    1

    31

    28,2

     

    2

    58

    52,7

    90,9

    Système manquant

    10

    9,1

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    Légende : Entendu que : 0 = pour la décision de la vente

    1 = pour la décision de la consommation

    2 = pour les deux à la fois.

    La lecture de ce tableau renseigne que sur 110 ménages enquêtés, 11 ménages enquêtés soit 10% de notre échantillon ont pour objectif la vente, 31 ménages enquêtés pratiquent l'agriculture pour la décision de la consommation soit 28,2% compte tenue de l'étroitesse de la surface cultivée, 58 soit 52,7% ont déclaré les deux à la fois, ce qui se justifie par le fait que les paysans ne se limitent pas simplement pour l'autoconsommation et sont plus guidés vers le

    marché à la recherche de profit monétaire qui leurs permettront de s'approvisionner en d'autres produits après la vente. Et seulement 10 ménages enquêtés soit 9,1% ont d'autres activités à part l'agriculture. Au regard de ces informations ci haut fournies, nous remarquons que la plupart de notre population cible pratique l'agriculture pour les deux raisons.

    Tableau 14 : Répartition des enquêtés selon la taille de la superfi cie cultivée en ha

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0,5ha

    80

    72,7

    72,7

    1ha

    20

    18,2

    90,9

    Système manquant

    10

    9,1

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    L'examen minutieux de ce tableau montre clairement que sur 110 ménages enquêtés, 80 soit 72,7% des ménages enquêtés ont une superficie agricole cultivée de 0,5ha, 20 soit 18,2% de notre échantillon ont une superficie cultivée de 1ha et seulement 10 ménages enquêtés n'ont aucune superficie cultivée. Cela veut dire que ces ménages font d'autres activités génératrices des revenus dans leur milieu à part l'agriculture. Au vu de ce tableau, nous remarquons que la grande majorité de notre population a accès à la terre. En moyenne, la taille de l'exploitation agricole à Nyiragongo est de 0,6ha par ménage avec un écart type de 0,20.

    Pour notre cas : Cv= 0,20 = 0,3 0

    0,60

    ; comme ce montant est inférieur à 0,5, nous disons

    qu'il y a une faible de la dispersion au tour de la moyenne.

    N.B : Si CV>0,75 ; il y a une forte dispersion autour de la moyenne.

    Si CV est compris entre [0,5=0,75[ ; il y a modération de dispersion au tour de la moyenne.

    Si CV<0,5 ; il y a une faible dispersion autour de la moyenne.

    Tableau 15 : Répartition des enquêtés selon les re cettes agri coles en F

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    [20000 -- 85000]

    18

    16,7

    12,7

    [86000 --160000]

    22

    20

    32,7

    [161000 -- 200000]

    16

    14,5

    49,1

    [201000 --270000]

    9

    8,1

    70,1

    [271000 -- 340000]

    14

    13

    84,6

    [341000 --470000 ]

    10

    9

    93,7

    [471000 --580000 ]

    7

    6,3

    87,3

    [plus de 580000 ]

    4

    3,6

    91

    Valeur manquante

    10

    9

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    Il ressort de ce tableau que sur 110 ménages enquêtés, 22 ménages enquêtés ont réalisé des recettes totales comprises entre [86000Fc --160000Fc] soit 20% ; 14 ménages enquêtés ont des recettes agricoles comprises entre [271000 -- 340000] soit 13% ; 7 soit 6,3% ont un montant des recettes agricoles entre [471000 --580000], 4 ménages enquêtés de notre échantillon soit 3,6% ont un montant de plus de 580000Fc et 10 soit 9% n'ont rien déclaré. A travers les informations fournies dans ce tableau ci haut, nous remarquons que ces recettes agricoles se diffèrent selon les surfaces cultivées ainsi des quantités produites par culture et du nombre des sacs vendus. Nous réalisons que la recette agricole moyenne dans le territoire de Nyiragongo s'élève à 241555 Fc soit 268,4$ avec un écart type de 171660Fc.

    Le coefficient de variance (Cv) est le rapport entre l'écart type et la moyenne ;

    pour notre cas : CV= 171660 = 0,7 1

    241555

    ; comme ce montant étant inférieur à 0,75,

    nous disons qu'il y a une dispersion modérée autour de la moyenne.

    Tableau 16 : Répartition des enquêtés selon les charges agri coles supportées

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    [8000 -- 30000]

    17

    16

    16

    [31000 --62500]

    21

    19

    35

    [63000 -- 95000]

    22

    20

    55

    [96000 --140000]

    14

    13

    68

    [141000 -- 210000]

    16

    14

    82

    [211000 --548000 ]

    10

    9

    91

    Valeur manquante

    10

    9

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    Au regard de ce tableau, nous montre que sur 110 ménages enquêtés, 17 soit 16% ont dépensé au total un montant compris entre [8000 -- 30000Fc], 21 ménages enquêtés soit 19% dépensent un montant compris entre [31000 --62500Fc], 22 soit 2O% de notre échantillon ont dépensé un montant compris entre [63000 -- 95000Fc], 14 ménages enquêtés ont effectué comme dépenses un montant compris entre [96000 --140000Fc] soit 13%, 16 ménages enquêtés soit 14% dépensent au total un montant de [141000 -- 210000], 10 ménages enquêtés dépensent un montant compris entre [211000 --548000 ] soit 9% et seulement les 10 autres ménages n'ont rien effectué comme dépenses agricoles. En moyenne, dans le territoire de Nyiragongo un ménage supporte comme charge agricole totale un montant qui s'élève à 105900Fc soit 117,6$ avec un écart type de 90106Fc.

    Pour notre cas : le Cv = 90106 105900 = 0,85

    Comme 0,85>0,75, nous constatons qu'il y a une forte dispersion autour de la moyenne.

    Notons qu'ici que le revenu agricole moyen est de 135655Fc soit 150$ obtenu par la différence entre les recettes agricoles moyennes et les charges agricoles moyennes. La recette moyenne était de 241555Fc et la charge moyenne de 105900

    Tableau 17 : (partition des enquêtés selon le mode de fixation des prix

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    23

    21

    21

    1

    67

    61

    82

    2

    10

    9

    91

    Système manquant

    10

    9

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Legende : Entendu que : 0 = le marché

    1 = vous=même

    2 = le client.

    Le tableau ci=haut nous renseigne sur la manière de fixation des prix des produits agricoles sur le marché dans le territoire de Nyiragongo. Au vu de ce tableau, nous remarquons que sur 110 ménages enquêtés, 23 soit 21% affirment que le prix est fixé par le marché, cette fixation des prix sur ce marché résulte du processus de marchandage entre les deux parties, chacun vaudra à tout prix adopter pour stratégie qu'il juge meilleure, 67 soit 61% ont déclaré que le prix est fixé par le paysan lui=même, 10 ménages enquêtés 9% ont prouvé que le prix leur impose par le client suite à la sous information et à l'impraticabilité des routes et dessertes agricoles pour évacuer leurs produits vers les marchés urbains et seulement 10 autres ménages soit 9% n'ont aucune idée sur le mode de fixation des prix. Face à ces imperfections du marché, l'intervention de l'Etat s'avère indispensable pour résoudre cette crise.

    Tableau 18 : Répartition des enquêtés selon le type des soins de santé

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    10

    9

    9

    1

    62

    57

    66

    2

    28

    25

    91

    Système manquant

    10

    9

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende : Entendu que : 0 = soins traditionnels

    1 = soins modernes

    2 = les deux à la fois.

    A la lumière de ce tableau, nous remarquons que sur 110 ménages enquêtés, 10 soit 9% ont opté pour les soins traditionnels, 62 ménages enquêtés préfèrent les soins modernes soit 57%, 28 soit 25% de notre échantillon préfèrent les deux, 10 autres ménages enquêtés soit 9% n'ont rien affirmé. Au vu de ce tableau, nous réalisons que la plupart de notre population cible préfère les soins de santé modernes.

    Tableau 19 : Répartition des enquêtés selon la catégorie de structures de santé

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    68

    61,8

    61,8

    1

    30

    27,3

    89,1

    2

    12

    10,9

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende : Entendu que : 0 = structure publique moderne

    1 = structure privée moderne

    2 = structure privée traditionnelle.

    La lecture de ce tableau montre que sur 110 ménages enquêtés, 68 soit 61,8% de notre échantillon ont déclaré pour la structure publique moderne, 30 soit 27,3% pour la structure privée moderne et 12 ménages enquêtés fréquentent la structure privée traditionnelle soit 10,9%.

    De ce tableau, nous remarquons que la majorité de notre population cible fréquente la structure publique moderne compte tenue des avantages octroyés par le pouvoir public dans les structures de santé.

    Tableau 20 : Répartition des enquêtés selon les structures de santé choisies

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    58

    52,7

    61,8

    1

    23

    20,9

    73,6

    2

    9

    8,2

    81,8

    3

    20

    18,2

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende : Entendu que : 0 = un hôpital

    1 = un dispensaire

    2 = chez un tradipraticien

    3 = autres à préciser.

    De ce tableau renseigne que sur 110 ménages enquêtés, 58 ménages enquêtés soit 52,7% de notre échantillon préfèrent un hôpital, 23 soit 20,9% pour un dispensaire, 9 soit 8,2% déclarent chez un tradipraticien et 20 ménages enquêtés n'ont rien précisé. Au vu des ces informations décrites dans ce tableau, il est à noter que la majorité de notre population cible préfère un hôpital. Notons ici que la structure sanitaire choisie peut être un facteur déterminant favorisant l'accès aux soins de santé.

    Tableau 21 : Répartition des enquêtés selon la qualité des soins de sante

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    88

    80

    80

    1

    17

    15,5

    95,5

    2

    5

    4,5

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Legende : Entendu que : 0 = bonne

    1 = très bonne

    2 = médiocre.

    Au vu de ce tableau, nous remarquons que sur 110 ménages enquêtés, 88 soit 80% de notre échantillon ont jugé que les soins de santé sont de bonne qualité, 17 ménages enquêtés déclarent très bonne soit 15,5% et 5 ménages enquêtés soit 4,5% déclarent médiocre. A travers ces informations fournies dans le tableau ci haut, nous constatons que la grande majorité de nos enquêtés a jugé bonne qualité des soins de santé.

    Tableau 22 : Repartition des enquetes selon le mode d'acces aux soins de sante

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    93

    84,5

    84,5

    1

    9

    8,2

    92,7

    2

    8

    7,3

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Legende : Entendu que : 0 = moyennant de l'argent

    1 = moyennant un bon médical

    2 = par mutualité.

    En regardant ce tableau, nous remarquons que sur 110 ménages enquêtés, 93 ménages ont accédé aux soins de santé moyennant de l'argent soit 84,5%, 9 ménages enquêtés déclarent moyennant un bon médical soit 8,2% de notre échantillon et seulement 8 ménages enquêtés soit 7,3% accèdent aux soins de santé par mutualité. Ceci peut se justifier par le que le paysan peut être membre soit

    d'une communauté religieuse quelconque ou soit d'une association donnée. De ce fait, la lecture de ce tableau nous montre que la grande majorité de notre population cible accède aux soins de santé moyennant de l'argent.

    Tableau 23 : Répartition des enquêtés selon le membre qui tombe souvent malade

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    18

    16,4

    16,4

    1

    49

    44,5

    60,9

    2

    38

    34,5

    95,5

    3

    5

    4,5

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    Légende : Entendu que : 0 = Papa

    1 = Maman

    2 = Enfants

    3 = Autres membres familiers se trouvant dans la maison.

    A la lumière de tableau, nous remarquons que sur 110 ménages enquêtés, 18 ménages enquêtés soit 16,4% sont de papa, 49 soit 44,5% sont de mamans, 38 ménages enquêtés affirment que se sont les enfants soit 34,5% et 5 ménages enquêtés seulement déclarent les autres membres familiers se trouvant dans la ménage soit 4,5%. A travers ces informations décrites dans le tableau ci haut, nous remarquons que la grande majorité de notre population cible a affirmé que se sont les mamans qui tombent souvent malades suivi des enfants. Car ces deux constituent la catégorie de vulnérables. La politique sanitaire devrait prendre plus en compte, dans ses priorités, les stratégies pour promouvoir la santé primaire de cette catégorie pour plus sauver des vies humaines.

    Tableau 24 : Répartition des enquêtés selon le nombre de fois de se faire soigner

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    22

    20

    20

    1

    4

    3,6

    23,6

    2

    4

    3,6

    27,2

    3

    17

    15,5

    42,7

    4

    22

    20

    62,7

    5

    12

    10,9

    73,6

    6

    11

    10

    83,6

    7

    8

    7,3

    90,9

    8

    7

    6,4

    97,3

    9

    2

    1,8

    99,1

    10

    1

    0,9

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    Il ressort de ce tableau nous renseigne que sur 110 ménages enquêtés, 22 ménages enquêtés soit 20% de notre échantillon ont déclaré aucune fois, 4 soit 3,6% ont affirmé 1fois, 17 ménages enquêtés déclarent 3 fois soit 15,5%, 22 soit 20 % ont déclaré 4fois, 11 ménages enquêtés affirment se faire se soigner 6fois, soit 10%, 7 ménages enquêtés se font soigner 8fois soit 6,4%, 2 ménages enquêtés soit 1,8% se font soigner 9fois et seulement 1 ménage enquêté se fait soigner 10fois soit 0,9% par an. Au de ce tableau, nous remarquons qu'en moyenne un ménage dans le territoire de Nyiragongo se fait soigner 0,3091fois avec un écart type de 0,46423. Notons ici que le nombre de fois de se faire soigner dans une structure sanitaire apparaît un facteur déterminant influençant les paysans à accéder aux soins de santé.

    Tableau 25 : Répartition des enquêtés selon la distance par courue en m

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    [20 -- 60]

    9

    8,1

    20

    [61 -- 200]

    28

    25,4

    23,6

    [201 -- 700]

    32

    29,1

    27,2

    [701 -- 2000]

    35

    31,6

    42,7

    Plus de 2000

    6

    5,8

    62,7

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    En lisant ce tableau, nous remarquons que les distances parcourues par nos enquêtés pour aller se faire soigner dans une structure sanitaire varient entre 20m et plus de 2000m, 9 ménages enquêtés soit 8,1% de notre échantillon effectuent une distance comprise entre [20m -- 60m], 28 soit 25,4% ont parcouru une distance comprise entre [61m -- 200m], 32 ménages enquêtés ont effectué une distance comprise entre [201m -- 700m] soit 29,1%, 35 ont parcouru une distance comprise entre [701 -- 2000] soit 31,6% et 6 ménages enquêtés soit 5,8% ont effectué une distance de plus 2000m. Au regard de ce tableau, nous réalisons qu'en moyenne, un ménage effectue comme distance parcourue 500m avec un écart type de 261.

    De ce fait, nous constatons que la distance parcourue peut être un facteur déterminant favorisant l'accès aux soins de santé.

    Tableau 26 : Présence d'un medecin ou non

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    110

    100

    100

    1

    0

    0

    0

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Legende : Entendu que : 0 = absence d'un médecin

    1 = présence d'un médecin

    L'examen de ce tableau montre clairement que 110 ménages enquêtés, 110 soit 100% de notre population cible ont affirmé l'absence d'un médecin dans la structure de santé. De ce fait, nous réalisons que la présence d'un médecin dans la structure de santé peut être un facteur déterminant favorisant l'accès aux soins de santé.

    Tableau 27 : Présen ce de matelas ou non dans les salles des soins

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    6

    5,5

    5,5

    1

    104

    94,5

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende : Entendu que : 0 = absence de matelas (non)

    1 = présence de matelas (oui).

    Il ressort de ce tableau que sur 110 ménages sondés, 6 soit 5,5% ont déclaré qu'il y a absence de matelas et 104 ménages enquêtés ont affirmé qu'il y a présence des matelas dans la salle des soins soit 94,5%. De ce tableau, nous constatons que la grande majorité de nos enquêtés a déclaré qu'il y a présence matelas.

    Tableau 28 : Répartition des enquêtés selon le mode de paiement de factures

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    76

    69,1

    69,1

    1

    34

    30,9

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende : Entendu que : 0 = paiement cash

    1 = paiement à crédit.

    L'attention portée sur la lecture de ce tableau montre clairement que sur 110 ménages enquêtés, 76 soit 69,1% ont payé cash leurs factures des soins de santé et seulement 34 soit 30,9% ont payé à crédit, ceci peut s'expliquer par le fait que le chef du ménage peut avoir des relations familiales soit avec le personnel soignant dans la structure, ou soit la structure peut accorder la mesure de grâce de payer par tranche. De ces informations fournies dans le tableau ci=haut, nous remarquons que l'accès aux soins de santé est conditionné par le paiement cash. Car dans ce milieu, il n y a pas une organisation tant nationale qu'internationale qui prenne en charge les soins de santé.

    Tableau 29 : Nombre des tradiprati ciens existant

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    63

    57,3

    57,3

    1

    12

    10,9

    68,2

    2

    8

    7,3

    75,5

    3

    11

    10

    85,5

    4

    7

    6,4

    91,8

    5

    5

    4,5

    96,4

    6

    3

    2,7

    99,1

    7

    1

    0,9

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    Nous constatons à travers ce tableau que sur 110 ménages enquêtés, 63 soit 57,3% ont déclaré aucun tradipraticien, 11 soit 10,9% ont affirmé 3tradipraticiens, 7 ménages enquêtés soit 6,4% affirment 4, 5 soit 4,5% déclarent 5, 3 soit 2,7% affirment 6 et un ménage enquêté a déclaré 7tradipraticiens soit 0,9%.

    Tableau 30 : Répartition des enquêtés selon le type des maladies

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    34

    30,9

    30,9

    1

    24

    21,8

    52,7

    2

    16

    14,5

    67,2

    3

    15

    13,6

    80,8

    4

    13

    11,8

    92,6

    5

    8

    7,4

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende : Entendu que : 0 = malaria

    1 = cholera

    2 = maux d'estomac

    3 = maux de tête

    4 = typhoïde

    5 = autres à préciser

    Au vu de ce tableau, nous remarquons que 110 ménages enquêtés, 34 ménages enquêtés souffrent régulièrement de la malaria soit 30,9%, 24 soit 21,8% déclarent la cholera due la carence d'eau potable dans le milieu ainsi que des

    conditions hygiéniques, 16 soit 14,5% souffrent de maux d'estomac, 15 ménages enquêtés souffrent de maux d'estomac soit 13,6%, 13 soit 11,8% ont déclaré la typhoïde et seulement 8 ménages enquêtés soit 7,4% affirment autres raisons comme la diarrhée, la diabète, la tuberculose et le poison,etc. De ce tableau, nous constatons que la plupart de notre population cible souffre régulièrement de la malaria. Le type de maladie qu'un malade souffre régulièrement apparaît un facteur déterminant d'accéder aux soins de santé.

    Tableau 31 : Répartition des enquêtés selon les coots des soins supportés

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    [20$ -- 25$]

    23

    21

    21

    [26$ -- 34$]

    22

    20

    41

    [35$ -- 42$]

    43

    38,9

    79,5

    Plus de 42$

    17

    16

    9

    Total partiel

    105

     

    95,5

    Valeur manquante

    5

    4,5

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse a l'aide du progiciel SPSS 17.0

    La lecture de ce tableau nous renseigne que sur 110 ménages enquêtés, 23 soit 21% ont supporté un montant total compris [20$ -- 25$], 22 ménages enquêtés affirment supporter un montant total compris entre [26$ -- 34$] soit 20%, 43 soit 38,5% supportent un montant total compris entre [35$ -- 42$], 17 soit 16% de notre échantillon ont déclaré un montant de plus de 42$ et 5 ménages enquêtés seulement soit 4,5% n'ont rien supporté comme coût des soins de santé. Au vu de ce tableau nous remarquons que la plupart de notre population cible a supporté un montant total compris entre [35$ -- 42$]. De ce fait, nous réalisons qu'en moyenne, un ménage dans le territoire de Nyiragongo supporte comme coût des soins qui s'élève à 25,4190 soit 25$ avec un écart type de 17,60615 soit 18.

    Pour notre cas : le Cv= 25 18 = 1,05 comme ce montant est supérieur à 0,75, nous

    Tableau 32 : Les desiderata des ménages enquetes pour l'amelioration des conditions sanitaires

    Rubriques

    Fréquences

    Pourcentage

    Pourcentage cumulé

    0

    37

    33,6

    33,6

    1

    25

    22,7

    56,4

    2

    21

    19,1

    75,5

    3

    17

    15,4

    90,9

    4

    10

    9,1

    100

    Total

    110

    100

     

    Source : Notre analyse à l'aide du progiciel SPSS 17.0

    Legende : Entendu que : 0 = Construction des infrastructures sanitaires proches

    1 = Assistance et disponibilité des médicaments

    2 = Canalisation des sources d'eau potable

    3 = Présence de personnel soignant qualifié dans les

    structures de santé.

    Il ressort de ce tableau que sur 110 ménages enquêtés, 37 soit 33,6% ont déclaré la construction des infrastructures sanitaires proches, 25 ménages enquêtés ont déclaré l'assistance et la disponibilité en médicaments soit 22,7%, 21 soit 19,1% déclarent la canalisation des sources d'eau potable dans le milieu et 17 soit 15,4% affirment la présence de personnel soignant qualifié dans les structures de santé. Au vu des ces informations décrites dans le tableau ci=haut, nous constatons que tous ces facteurs énumérés dans le tableau ci=haut peuvent favoriser l'accès aux soins de santé.

    111.2. MODEL1SAT1ON DE NOTRE PROBLEME

    Régis BOURBONNAIS définit un modèle comme étant une représentation schématique et partielle d'une réalité naturellement plus complexe59. Toute la difficulté de la modélisation consiste à ne retenir que là où l'interprétation est intéressante pour le modèle à expliquer. Ce choix dépend de la nature du problème, du type de décision ou de l'étude à effectuer.

    111.2.1. Presentation des variables du modele

    Dans cette section, il est question de présenter les variables ayant fait objet de notre modèle ; ces variables sont :

    a. La variable endogene, la variable dépendante pour notre modèle Y ; Y représente le nombre de fois qu'un ménage s'est fait soigner, càd le nombre de fois qu'un ménage a subi la consultation médicale;

    b. Les variables exogenes partant de notre modèle sont :

    - X1 : taille de ménage ;

    - X2 : revenu agricole ;

    - X3 : distance parcourue ;

    - X4 : nombre de tradipraticien ;

    - X5 : coût des soins de santé.

    111.2.2. Specification du modele

    Le modèle de régression multiple est une extension du modèle de régression simple dans lequel figurent plusieurs variables explicatives60. En effet, la forme générale de notre modèle se présente comme suit :

    Y= ao+a1X1+a2X2+a3X3+a4X4+a5X5+åt

    Avec :

    · åt : désigne le terme d'erreur ;

    · ao : est la constante du modèle ;

    · a1, a2, a3, a4 et a5 sont les paramètres du modèle.

    59 R.BOURBONNAIS, Econométrie, éd.Dunod, Paris, p.2.

    60 B. BOFOYA, Principes d'économétrie, cours et exercices corrigés, L1 Economie, Cours Inédit, UNIGOM, FASEG, 2010=2011.

    111.2.3. Estimation du modele

    Dans cette section, il est question de procéder à notre première et dernière estimation et ensuite, de présenter notre matrice de corrélation rendues possibles grâce à l'application du logiciel Eviews 3.1 à savoir :

    Tableau 33 : Premiere estimation du modele Variable dépendanté: Y

    Variables explicatives

    Coefficient

    Ecart type t=Statistique Probabilités.

    C

    4.453634

    0.729832 6.102270

    0.0000

    X1

    ==0.046533

    0.086994 ==0.534895

    0.5939

    X2

    5.53E=07

    2.38E=06 0.232645

    0.8165

    X3

    ==0.000155

    0.000223 ==0.695002

    0.4886

    X4

    0.083797

    0.119027 0.704011

    0.4830

    X5

    0.007639

    0.012521 0.610080

    0.5431

    R2

    0.017225

    Moyenne de la variable dépendante

    4.418182

    R2 Corrigé

    ==0.030024

    Ecart type de la variable dépendante

    2.202508

    Ecart type de regression

    2.235327

    Critère d'Akaike

    4.499654

    Somme des carrés des résidus

    519.6555

    Critère de Schwarz

    4.646953

    Logarithme de

    ==241.4810

    Statistique de Fisher

    0.364566

    Vraisemblance

     
     
     

    Statistique de Durbin=Watson

    2.114095

    Probabilité de la Statistique de Fisher

    0.871747

     

    Source : Notre estimation à l'aide du progiciel Eviews 3.1

    En partant de notre première estimation, nous postulons que toutes nos variables explicatives sont non significatives, étant donné que les probabilités associées à ces variables sont largement supérieures à 0,05%, notre R2 est généralement inférieure soit de 0,017%, notre R2 Corrigé est largement faible =0,030024% avec un signe négatif. Cela étant, nous avons retiré variable par variable en commençant par celle présentant une probabilité élevée.

    Ce processus de retrait a été achevé à l'issue de 5itérations et le résultat suivant a été obtenu : la variable endogène n'est expliquée que par son intercept. Ce qui confirme notre dernière estimation reprise dans le tableau suivant :

    Tableau 34 : Dernière estimation du modèle

    Variable dépendante : Y

    Variable Coefficient Ecart type t=Statistique Prob.

    C 4.418182 0.210001 21.03887 0.0000

    R2 0.000000 Moyenne de varia dépendant 4.418182

    R2 Corrigé 0.000000 S.D. dependent var 2.202508

    Ecart type de regression 2.202508 Akaike info criterion 4.426120

    Somme de carré résidu 528.7636 Schwarz criterion 4.450670

    Log de Vraisemblance =242.4366 Durbin=Watson stat 2.108693

    Source : Notre estimation à l'aide du progiciel Eviews 3.1

    Toutes nos variables explicatives n'ont pas été retenues par le modèle. Par conséquent, notre modèle est totalement rejeté dans son ensemble.

    Vu que notre estimateur a rejeté tous les résultats de notre modèle de la première et à la dernière estimation, surce nous avons jugé bon de vérifier séparément le degré de relation entre ces différentes variables rendues possibles grâce à la matrice de corrélation traite à partir du logiciel Eviews 3.1. Cette matrice se présente comme suit dans un tableau :

    Tableau 35 : Matri ce de Correlation (Correlation matrix)

     

    y

    X1

    X2

    X3

    X4

    X5

    y

    1

    -0,058086355

    0,022355447

    -0,066311794

    0,070628087

    0,0706550899438

    X1

    -0,05808635

    1

    0,105799146

    0,037168116

    -0,016322669

    -0,0720736848511

    X2

    0,022355447

    0,105799146

    1

    -0,104697290

    -0,091576989

    0,0676201697044

    X3

    -0,06631179

    0,037168116

    -0,104697290

    1

    0,058892043

    0,0355260272178

    X4

    0,070628087

    -0,016322669

    -0,091576989

    0,058892043

    1

    0,110213771968

    X5

    0,070655089

    -0,072073684

    0,067620169

    0,035526027

    0,110213771

    1

     

    Source : Tableau conçu à l'aide de notre estimation du progiciel Eviews 3.1

    En observant attentivement ce tableau, nous nous rendons compte que presque tous les coefficients de corrélation sont inférieurs à 10% et ont tendance même à être négatifs.

    En nous focalisant sur ces résultats les relations suivantes sont relevées :

    - L'accès aux soins de santé dépend négativement de la taille de ménage et de la distance parcourue.

    Plus le nombre de membre d'un ménage type augmente, plus l'accès aux soins de santé devient un casse=tête et vice versa, càd plus le nombre de fois d'accès aux soins de santé augmente cela entraîne une réduction de la taille de ménage pour beaucoup de cas de décès que l'on peut enregistrer.

    Plus la distance entre la maison d'habitation et la structure sanitaire est plus grande peu de ménage y accède. A ce titre le ménage optera pour une automédication et vice versa càd plus le nombre de fois que l'accès augmente cela est un indicateur d'un rapprochement au voisinage de la structure.

    - L'accès aux soins de santé entretient une relation positive avec le

    revenu agricole et le coût des soins de santé et réciproquement.

    Plus le revenu agricole augmente (pendant la bonne campagne agricole) plus les paysans possèdent une marge de manoeuvre pour couvrir les différentes rubriques exigées par la structure de santé.

    Plus le coût des soins de santé augmente nous présumons un accès de même sens
    aux soins. Cela étant, le facteur envisagé à ce niveau c'est la qualité des soins. A

    SUGGESTIONS

    En guise de suggestion, il y a lieu de recommander :

    · Au Ministère de la sante'? publique :

    - de mettre en place une meilleure couverture géographique en infrastructures sanitaires (d'ordre public), leur meilleur équipement et une prise en charge du personnel soignant ;

    - d'instaurer un système de mutuelle de santé obligatoire à tous les paysans dans chaque village pouvant leur permettre d'accéder aux soins de santé de base dans ce territoire ;

    - d'augmenter la part du budget accordée au secteur sanitaire et le repartir équitablement dans toutes les provinces du pays jusqu'à atteindre tous les territoires ;

    - de doter le territoire de Nyiragongo d'une zone de santé ;

    - de lutter contre les antivaleurs (corruption, injustices sociales, détournement...) et l'allocation à bon escient des financements destinés aux services de santé ;

    - de réduire les dépenses de santé à charge des patients et faciliter l'instauration d'une tarification transparente pouvant stimuler les ménages à accéder aux soins de santé ;

    - d'assurer le bien=être rural du paysan pour un accès facile à tous aux soins de santé primaires (SSP).

    · Au Ministère de l'agriculture :

    - de renforcer les capacités des agents techniques de l'agriculture par diverses formations continues, séminaires, ateliers de recyclages seraient permanentes et/ou périodiques ;

    - d'adopter une meilleure politique d'encadrement des paysans par l'octroi des subventions ;

    - de vulgariser les nouvelles techniques culturales améliorées en vue d'accroître la productivité agricole ;

    - d'entretenir les routes de desserte agricole ;

    - d'accorder des crédits agricoles des campagnes aux paysans ;

    - de faciliter les paysans à l'accès aux semences améliorées et autres intrants connexes ;

    - de procéder à la création d'une école rurale dans le but de former les
    paysans sur la meilleure manière d'utiliser les semences améliorées ;

    - d'appuyer financièrement et logistiquement des services spécialisés ainsi que la motivation des techniciens permettront aux agronomes et aux techniciens en développement rural d'encadrer avec efficacité et efficience les paysans.

    · Aux paysans :

    - de se grouper en coopérative agricole dans le but d'accroître leur revenu agricole.

    · Aux ONGS

    - d'assister et de disponibiliser les équipements et matériels sanitaires nécessaires dans toutes les structures sanitaires ;

    - de procéder aux formations de renforcement des capacités avec les agents de ce secteur.

    La mise en place de ces recommandations exige une collaboration étroite entre les différents acteurs de la vie nationale. Etant dans un objectif de réduction de la pauvreté et de l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement à atteindre d'ici 2015, une vision commune sur l'application de celles=ci permettra d'améliorer tant soit peu l'état de santé de nos populations et ainsi aller vers le développement économique auquel s'inscrit la RDC.

    CONCLUSION

    Nous voici au terme de notre travail portant sur le « revenu agricole et accessibilité des paysans aux soins de santé dans le territoire de territoire de Nyiragongo ».

    Ce travail a voulu répondre aux préoccupations majeures suivantes qui étaient à la base de notre problématique à savoir :

    - Quel est le niveau moyen du revenu agricole dans le territoire de

    Nyiragongo ? ;

    - Comment les paysans accèdent=ils aux soins de santé de base dans ce

    territoire ? ;

    - Quels sont les facteurs favorisant l'accessibilité des paysans aux soins

    de santé dans le territoire de Nyiragongo ?

    Pour par faire à ces interrogations, nous avons pensé a priori que :

    - Le revenu agricole moyen du paysan de Nyiragongo serait faible et ne dépasserait pas 150$, compte tenu de l'étroitesse de la superficie emblavée du sol ainsi que du climat pluvieux affiché dans ce territoire ;

    - Les paysans du territoire de Nyiragongo accèderaient difficilement aux

    soins de santé compte tenu de leurs revenus modiques et l'absence d'un médecin dans les structures de santé existantes dans ce territoire ;

    - Nous estimons que le coût des soins de santé élevé, le revenu faible

    du paysan et la présence d'un médecin dans leurs structures sanitaires ainsi que la distance parcourue séparant leur ménage du lieu de structure sanitaire seraient les principaux facteurs favorisant l'accessibilité des paysans aux soins de santé dans le territoire de Nyiragongo.

    Pour la vérification des nos hypothèses, nous nous sommes servi des méthodes et techniques suivantes à savoir : la méthode inductive nous a aidé à tirer une conclusion générale à partir des faits particuliers observés dans le territoire de Nyiragongo, nous avons également fait recours à la méthode quantitative avec l'usage des analyses économétriques et des techniques statistiques à l'aide des progiciels Eviews 3.1 et SPSS 17.0 pour le traitement des données et l'interprétation des résultats, la technique documentaire nous a permis lors de la consultation des ouvrages, des travaux de fins de cycle, archives,

    rapports et autres documents ayant trait avec le présent travail et enfin, la technique d'interview libre accompagnée du questionnaire d'enquête nous a facilité pour la récolte des données utiles à l'enquête dont 110 protocoles ont été récupérés et dépouillés.

    Après analyse, traitement des données et interprétation des résultats obtenus grâce à l'application de deux progiciels SPSS 17.0 et Eviews 3.1, nous avons constaté ce qui suit : la recette agricole moyenne est de 241555Fc soit 268,4$ obtenue dans le tableau 15 et la charge agricole moyenne s'élève à 105900Fc soit 118$ obtenue au tableau 16, cette différence entre la recette agricole moyenne et la charge agricole moyenne, nous a dégagé le revenu agricole moyen qui est de 135655Fc soit 150$. A ce niveau notre première hypothèse a été confirmée

    En partant de notre première et dernière estimation, nous avons constaté que toutes nos variables explicatives sont non significatives étant donné que les probabilités associées à ces variables sont largement supérieures à 5%. D'où notre modèle qui était au départ une régression multiple, est devenue non une régression simple mais plutôt une simple égalité, car la variable expliquée correspond à cet effet à la constante c. L'examen du tableau 27 nous montre clairement que sur les 110 ménages enquêtés dans le territoire de Nyiragongo, tous ont déclaré qu'il y ait absence d'un médecin dans les structures de santé existantes. Cela étant, notre deuxième hypothèse est confirmée. Nous nous sommes intéressé plus aux calculs de la corrélation et avons abouti aux résultats tels que la relation entre l'accès aux soins, la taille de ménage et la distance parcourue est négative contre une relation positive entre l'accès aux soins et le revenu agricole et le coût des soins de santé, toutes choses égales par ailleurs. En nous basant sur ces coefficients de corrélation, notre troisième hypothèse est confirmée.

    Nous ne prétendons pas avoir présenté un travail parfait et complet, ou avoir exploité tous les aspects du sujet car la perfection n'est pas de nature humaine, c'est la raison pour laquelle nous invitons aussi les autres chercheurs pour nous compléter ou aborder les autres aspects qui n'ont pas été traités dans notre travail.

    BIBLIOGRAPHIE

    I.OUVRAGES

    1 . AUDIBERT. M et alii, Le financement de la santé dans les pays d'Afrique

    et d'Asie a faible revenu, éd. Karthala, Paris, Septembre, 2003.

    2. BEITONE. A et alii, Dictionnaire des sciences écono miques, 2e éd. Armand Collin, Paris, 2007

    3. BERNARD et PIERRE. G, Dictionnaire Médical pour les régions tropicales, éd. Saint Paul=Limete, Kinshasa (RDC), 2002

    4. BOURBONNAIS. R, Econométrie, éd.Dunod, Paris.

    5. BOUSSARD. J=M, Introduction a l'économie rurale, éd. CUJAS, Paris, 1992.

    6. GUERRIEN. B, Dictionnaire d'analyse économique : théories des jeux, éd. La Découverte, Paris, 1996=1997

    7. Dictionnaire, Larousse de poche, 2006, Paris ;

    8. DHAINAUT. L, Concepts et médias de statique, Tome 1, Paris, 1975,

    9. DOS=SANTOS. A et alii, Manuel de Nutrition Africaine, éd. Karthala, Paris, 1987.

    10. GRAWITZ. M, Lexique des Sciences Sociales, 8e éd. Dalloz, Paris, 2008.

    11. GRAWITZ. M, Méthodes des sciences sociales ,10e éd. Dalloz, Paris, 1996.

    12. Guide de gestion des mutuelles de santé en Afrique, Glossaire médical, Suisse, Genève, 2000.

    13. JACQUEMOT. P et RAFFINOT. M, La Nouvelle Politique Econo mique en Afrique, EDICEF, Paris, 1993.

    14. KALISSA. V, Profil Socio-écono mique de la Province du Nord-Kivu, 2e éd. CEREVA, Goma, 2000.

    15. MANKIW. G. N, Macroécono mie, 5e éd. De Boeck, Paris, 2010

    16. Ministère des Affaires étrangères, Mémento de l'agronome, éd.Quae, Paris, 2009

    17. MURRAY SPIEGEL. R, Théories et applications de la statistique, éd.Dalloz, Paris, 1976

    18. LAUNAY. R et alii, L'entreprise agricole, 5e éd.Armand Collin, Paris, 1967

    19. SILEM. A et ALBERTINI. J=M, Lexique d'économie, 10e éd. Dalloz, Paris, 2008.

    20. Petit Larousse 2010, éd. Anniversaires de la semeuse

    21. PREVOST. P, Les bases de l'agriculture, 2~ éd. Lavoisier, Paris, 1999.

    22. PERKINS. D. H, S. RADELET et alii, Econo mie du Developpement, 3e Nouveaux Horizons, De Boeck, Paris, 2008

    23. RUSCH=PH. E et HURUMANN. C, Sante publique, éd.Du Concours médical, Paris, 1999.

    II. ARCHIVES, ARTICLES, RAPPORTS, REVUE ET AUTRES DOCUMENTS

    1. Archives du Bureau du Territoire, exercice 2011

    2. Archives du Bureau de la Zone de Sante de Karisimbi, Goma, Janvier 2012.

    3. Banque mondiale, Rapport sur le developpement dans le monde : Investir dans la sante, Washington=DC (Etats=Unis d'Amérique), 1993

    4. LUTUTALA. M et alii, Les colts annexes des soins d'hospitalisation des malades dans le reseau BDOM, Kinshasa, avril, 2004

    5. SEMACUMU. G et SENZIRA. P, Les Indicateurs economiques et sociaux de la province du Nord-Kivu de 1996 a 2005, UNIGOM, Inedit.

    6. Ministère du Plan, Monographie de la Province du Nord=Kivu, RDC, Kinshasa, 2004

    7. Ministère de la Santé, RDC, Plan directeur de developpement sanitaire 2002-2009, Kinshasa, Février, 2001

    8. Ministère de la Santé, RDC, Politique et strategies de financement du secteur santé, Kinshasa, Septembre, 2004

    9. Ministère de la Santé, RDC, Politique nationale de la sante, Kinshasa, décembre, 2001

    10. Ministère de la Santé, RDC, Le Secteur Sanitaire en RDC, DEP, Kinshasa, 2005

    11. Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Rapport sur la sante dans le Monde 2000 : Pour un système de santé plus performant, Genève, Suisse, 2000.

    12. Plan d'Action Operationnel de la Zone de Sante de Karisimbi, Goma, Janvier 2012,

    13. Rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « Macroéconomie et Santé : Investir dans la santé pour le développement économique », Genève, Suisse, Décembre, 2001 ;

    14. Rapport annuel du Bureau du Territoire de Nyiragongo, exercice 2011

    15. Rapport administratif du Bureau du territoire, exercice 2006 et de la Division de l'Intérieur Nord=Kivu ;

    16. Rapport annuel 2011, du Bureau de la chefferie de Bukumu

    17. Rapport de recensement de la population de la chefferie de Bukumu, exercice 2010=2011.

    III.COURS

    1 . BOFOYA. B, Principes d'écono métrie, cours et exercices corrigés,

    L1 Economie, Cours Inédit, UNIGOM, FASEG, 2010=2011

    2. KASEKWA. M, Méthodes de recherche en sciences sociales, Cours Inédit, G2 Economie, UNIGOM, FSEG, 2008=2009

    3. MUANASAKA. L, Comptabilité Agricole et Gestion des Exploitations agricoles, Cours Inédit, L1 Economie rurale, UNIGOM, FSEG, 201O=2011

    4. MUANASAKA. L, Questions Spéciales d'E conomie Rurale Congolaise, Cours Inédit, L2 Economie rurale, UNIGOM, FSEG, 2011=2012.

    5. MUTABUNGA BIN LUBULA. F, Eléments de sante publique et terminologie en sante publique, Cours Inédit, G1 Santé communautaire et développement, ISAM, Goma, 2011=2012 ;

    6. NYAHUTWE. K, Sociologie rurale, Cours Inédit, L1 Economie rurale, UNIGOM, FSEG, 2011=2012

    7. SEMACUMU. G, Econo mie Rurale, Cours Inédit, G3 Economie, UNIGOM, FSEG, 2009=2010.

    8. SEMACUMU. G, Politique Agricole et Alimentaire, Cours Inédit, L2 Economie rurale, Cours Inédit, UNIGOM, FSEG, 2011=2012

    9. SENZIRA. P, Economie Politique I, Cours Inédit, G1 Economie, UNIGOM, FSEG, 2007=2008.

    10. SENZIRA. P, Economie de la Santé et de l'Education, Cours Inédit, L1 Economie publique, UNIGOM, FSEG, 2010=2011.

    IV. TFC ET MEMOIRES

    1. KEYCHIRE. B, Determinants du prix des soins de sante dans le territoire de Nyiragongo cas du centre de sante KANYARUCHINYA, TFC Inédit, G3 Economie, UNIGOM, FSEG, 2009=2010 ;

    2. MUSOLE. P, Revenu agricole et developpement local dans la cite de KIWANJA, Mémoire Inédit, L2 Economie rurale, UNIGOM, FSEG, 2009=2010 ;

    3. NSEKANABO. N, Acces aux soins de sante par les ménages du Quartier KATINDO GAUCHE de 2007-2008, TFC Inédit, G3 Economie, UNIGOM, FSEG, 2008=2009 ;

    4. SONGOLO. A, Pauvrete et Demande de l2education Primaire dans le territoire de Nyiragongo, Mémoire Inédit, L2 Economie rurale, UNIGOM, FSEG, 2008=2009.

    V. WEBOGRAPHIE

    1. Http : www.google.fr/Activités génératrices des revenus dans les PED, jeudi, le 10 Mai 2012 à 16h30.

    2. Http : www.google.fr/Santé et développement durable dans les PED, samedi, le 23 Juin 2012 à 15h00

    3. Http : www.google.fr/Banque Mondiale: Rapport sur le développement dans le monde, Investir dans la santé, Vendredi, le 20 Juillet 2012 à 13h30.

    TABLE DES MATIERES

    EPIGRAPHE.......................................................................................I

    REMERCIEMENTS .............................................................................. III

    LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ..................................................... iv

    0. INTRODUCTION GENERALE 1

    0.1. ETAT DE LA QUESTION 1

    0.2. PROBLEMATIQUE 3

    0.3. HYPOTHESES DE RECHERCHE 7

    0.4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 8

    0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 9

    0.6. DELIMITATION DU SUJET 9

    0.7. CANEVAS DE PRESENTATION 9

    CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE..................................... 10

    I.1. CLARIFICATION DES CONCEPTS ET QUELQUES DEFINITIONS 10

    I.1.1. AGRICULTURE 10

    A. Les modes de faire=valoir 13

    B. Les formes de coopération agricole 14

    I.1.2. REVENU 16

    I.1.3. Population Rurale et Mode de Vie en Milieu rural 18

    Les caractères propres du milieu rural 19

    o Les conditions matérielles 19

    o Les relations humaines 19

    I.1.4. Soins de Santé 20

    I.1.5. MODE D'ORGANISATION DES SYSTEMES DE SANTE 21
    I.1.6. DETERMINANTS DE LA DEMANDE ET CARACTERISTIQUES DE L'OFFRE DES

    SOINS DE SANTE 22
    I.1.7. ACCESSIBILITE AUX SERVICES DE SANTE ET INEGALITE DANS L'ACCES AUX

    SOINS DE SANTE 25

    I.1.8. SANTE, REVENU ET CROISSANCE ECONOMIQUE 26

    I.1.9. LES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS DANS LES PED ET AU MONDE

    RURAL 29

    o Chasse 30

    o Culture de la pisciculture en R.D.C 31

    o Les principaux produits de la cueillette 31

    o Forge villageoise 31

    o Tissage traditionnel 32

    o Architecture rurale traditionnelle 32

    CHAPITRE DEUXIEME : MONOGRAPHIE DU MILIEU D'ETUDE ......................... 33

    II.1. APERCU HISTORIQUE DU LIEU D'ETUDE 33

    II.2. ASPECT GEOGRAPHIQUE DU MILIEU 33

    II.2.1. Délimitation 33

    II.2.2. Climat et Relief du Territoire de Nyiragongo 34

    II.2.3. Sol, Sous=sol et Végétation du milieu d'étude 35

    II.2.4. Hydrographie du milieu 35

    II.2.5. Aspects démographiques du milieu 36

    II.2.7. Aspects Economiques du milieu d'étude 38

    II.2.8. Aspects Socio=Culturels 42

    II.2.9. APERcU GENERAL SUR LE SECTEUR SANITAIRE EN RDC 44

    II.2.9.1. Le systeme sanitaire en RDC 44

    II.2.9.2. Grandes lignes de la politique sanitaire en RDC 46

    II.2.9.3. Finan cement du systeme de sante en RDC 49

    CHAPITRE TROISIEME : REVENU AGRICOLE ET ACCESSIBILITE DES PAYSANS AUX

    SOINS DE SANTE DANS LE TERRITOIRE DE NYIRAGONGO ............................. 53

    II.1. PRESENTATION DESCRIPTIVE DES DONNEES 53

    III.2. MODELISATION DE NOTRE PROBLEME 73

    SUGGESTIONS................................................................................ 77
    CONCLUSION................................................................................. 79
    BIBLIOGRAPHIE............................................................................... 81

    I.OUVRAGES 81

    II. ARCHIVES, ARTICLES, RAPPORTS, REVUE ET AUTRES DOCUMENTS 82

    III.COURS 83

    IV. TFC ET MEMOIRES 84

    GRILLE D'ENTREVUE

    Nous sommes étudiant à l'Université de Goma en sciences économiques et nous menons une étude dans le cadre de notre mémoire de fin d'études portant sur : « Revenu agri cole et Accessibilité des paysans aux soins de sante dans le territoire de Nyiragongo».Nous vous prions de bien vouloir nous aider à remplir ce présent questionnaire en répondant favorablement à ces questions. Nous vous garantissons l'anonymat à vos réponses et vous remercions d'avance pour ce grand service rendu.

    I, IDENTITE

    1.

    Votre état=civil : Célibataire Marié(e) Veuf (ve) Divorcé(e)

    2. Sexe : Masculin Féminin 3.Age ans

    4. Votre niveau d'instruction .

    5. Quel est le nombre des personnes vivant dans votre ménage ?

    II, QUESTIONS PROPREMENT DITES

    1. Pratiquez=vous seulement l'agriculture ou vous avez d'autres activités à part l'agriculture ?

    . Oui

     

    2. Non

     

    1

    Si oui laquelle

    2. Produisez=vous pour :

    La vente

    44

    La consommation

    44 Ou les deux à la fois

    3. Quelle est la taille de votre exploitation agricole(ouchamps) ?

    4. Veuillez compléter ce tableau :

    Culture

    Production et vente

    Prix de vente

    Haricot

    Pomme de terre

    Patate douce

    Maïs

    ii

    5. Estimez les charges supportées lors de :

    Charges/ campagne

    Montant

    Maïs

    Haricot

    Pomme de terre

    Patate douce

    Défrichage(M.O)

     
     
     
     

    Labour(semences)

     
     
     
     

    Semis

     
     
     
     

    Sarclage

     
     
     
     

    Récolte

     
     
     
     

    Taxes

     
     
     
     

    Autres

     
     
     
     

    6.

    7. Quels types de soins de santé avez=vous dans votre territoire ? a. Moderne b. Traditionnel c. les deux à la fois

    6. Qui fixe le prix de votre produit

    a. le marché

    c. vous=même

    b. le client

    Quelle catégorie de structure de santé aimeriez=vous fréquenter ?

    b. structure privée moderne

    a. structure publique moderne c. structure privée traditionnelle

    b. un dispensaire

    9. De quelle structure s'agit=elle ? a. un hôpital

    c. chez un tradipraticien d. Autre à préciser

    10. comment jugez=vous la qualité de soins que vous recevez ? a. très bonne b. bonne c. médiocre

    11. Comment accédez=vous aux soins de santé ?

    d. Par mutuali

    a. Moyennant de l'argent

    c. Moyennant un bon médical

    12.

    Dans votre ménage qui tombe souvent malade ?

    a. Papa b. Maman c. Enfants

    d. Autres membres familiers se trouvant dans la maison

    13. Combien de fois vous faites=vous consulter (ou soigner) par

    an ?

    14. Y=a=t=il présence d'un médecin dans la structure de santé de votre village? a. Oui b. Non

    iii

    15. Quelle distance vous séparez=vous de l'instance sanitaire ? Km/m

    16. Y a=t=il des matelas dans les salles de soins ? a. Oui b. Non

    17. A combien revient :

    Pour les soins de sante moderne

     

    Pour les soins de sante traditionnels

    = la fiche : $(US)

     

    = la consultation(test)

    $(US)

    = la consultation $(US)

     

    = les soins

    .$(US)

    = le labo .$(US)

     
     
     

    = les soins $(US)

     
     
     

    = Paiement chambre par jour

    $

     
     

    18. Quel est le mode de paiement de votre facture sanitaire ?

    a. Cash b. à crédit

    19. Combien de tradipraticiens (guérisseurs) existent dans votre

    village ? (Nombres).

    20. De quelle maladie souffrez=vous régulièrement dans votre village.

    = maux d'estomac = maux de tête

    = malaria

    = cholera

    = autres à préciser

    = tuberculose

    = typhoïde

    2

    1. Que pouvez=vous demander à l'Etat et aux ONG oeuvrant dans le domaine de la

    santé dans votre territoire pour améliorer votre état de

    santé ?

    ..........................................................................................................

    ..........................................................................................................

    ..........................................................................................................

    Date: 09/18/12 Time: 12:44

    Sample: 1 110

    I ncluded observations: 110

     
     

    Variable

    Coefficient Std. Error t==Statistic

    Prob.

    C

    4.453634

    0.729832 6.102270

    0.0000

    X1

    =0.046533

    0.086994 =0.534895

    0.5939

    X2

    5.53E=07

    2.38E=06 0.232645

    0.8165

    X3

    ==0.000155

    0.000223 ==0.695002

    0.4886

    X4

    0.083797

    0.119027 0.704011

    0.4830

    X5

    0.007639

    0.012521 0.610080

    0.5431

    R==squared

    0.017225

    Mean dependent var

    4.418182

    Adjusted R=squared

    =0.030024

    S.D. dependent var

    2.202508

    S.E. of regression

    2.235327

    Akaike info criterion

    4.499654

    Sum squared resid

    519.6555

    Schwarz criterion

    4.646953

    Log likelihood

    ==241.4810

    F==statistic

    0.364566

    Durbin=Watson stat

    2.114095

    Prob(F=statistic)

    0.871747

    DeuxiCme estimation du modele

    Dependent Variable: Y
    Method: Least Squares

    Date: 09/18/12 Time: 12:45

    Sample: 1 110

    I ncluded observations: 110

     
     

    Variable

    Coefficient Std. Error t=Statistic

    Prob.

    C

    4.508856

    0.687038 6.562746

    0.0000

    X1

    ==0.044189

    0.086019 =0.513718

    0.6085

    X3

    =0.000161

    0.000221 =0.727583

    0.4685

    X4

    0.081193

    0.117965 0.688281

    0.4928

    X5

    0.007903

    0.012413 0.636614

    0.5258

    R=squared

    0.016714

    Mean dependent var

    4.418182

    Adjusted R=squared

    =0.020745

    S.D. dependent var

    2.202508

    S.E. of regression

    2.225236

    Akaike info criterion

    4.481992

    Sum squared resid

    519.9260

    Schwarz criterion

    4.604741

    Log likelihood

    =241.5096

    F=statistic

    0.446195

    Durbin=Watson stat

    2.115751

    Prob(F=statistic)

    0.774945

    Date: 09/18/12 Time: 12:46

    Sample: 1 110

    I ncluded observations: 110

     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error t=Statistic Prob.

    C

    4.233195

    0.427555

    9.900934 0.0000

    X3

    =0.000165

    0.000220

    =0.751557 0.4540

    X4

    0.081841

    0.117548

    0.696231 0.4878

    X5

    0.008361

    0.012338

    0.677664 0.4995

    R=squared

    0.014242

    Mean var

    dependent 4.418182

    Adjusted squared

    R= =0.013656

    S.D. var

    dependent 2.202508

    S.E. of regression 2.217496

    Akaike criterion

    info 4.466321

    Sum squared resid 521.2328

    Schwarz criterion 4.564520

    Log likelihood

    =241.6476

    F=statistic 0.510504

    Durbin=Watson stat

    2.083193

    Prob(F=statistic) 0.675895

    Quatrieme estimation du modele

    Dependent Variable: Y
    Method: Least Squares

    Date: 09/18/12 Time: 12:48

    Sample: 1 110

    I ncluded observations: 110

     
     

    Variable

    Coefficient Std. Error t=Statistic

    Prob.

    C

    X3

    X4

    4.433982 =0.000161 0.090474

    0.307463 14.42119

    0.000219 =0.733896

    0.116560 0.776199

    0.0000
    0.4646
    0.4393

    R=squared

    0.009972

    Mean dependent var

    4.418182

    A djusted R=squared

    =0.008533

    S.D. dependent var

    2.202508

    S.E. of regression

    2.211886

    Akaike info criterion

    4.452462

    Sum squared resid

    523.4909

    Schwarz criterion

    4.526111

    Log likelihood

    =241.8854

    F=statistic

    0.538865

    Durbin=Watson stat

    2.112511

    Prob(F=statistic)

    0.584985

    Date: 09/18/12 Time: 12:48

    Sample: 1 110

    I ncluded observations: 110

     
     

    Variable

    Coefficient Std. Error t=Statistic

    Prob.

    C

    4.310222

    0.256541 16.80129

    0.0000

    X4

    0.085436

    0.116109 0.735826

    0.4634

    R=squared

    0.004988

    Mean dependent var

    4.418182

    Adjusted R=squared

    =0.004225

    S.D. dependent var

    2.202508

    S.E. of regression

    2.207156

    Akaike info criterion

    4.439301

    Sum squared resid

    526.1260

    Schwarz criterion

    4.488401

    Log likelihood

    =242.1616

    F=statistic

    0.541440

    Durbin=Watson stat

    2.088901

    Prob(F=statistic)

    0.463432

    Dernière estimation du modèle

    Dependent Variable: Y
    Method: Least Squares

    Date: 09/18/12 Time: 12:50

    Sample: 1 110

    I ncluded observations: 110

     
     

    Variable

    Coefficient Std. Error t=Statistic

    Prob.

    C

    4.418182

    0.210001 21.03887

    0.0000

    R=squared

    0.000000

    Mean dependent var

    4.418182

    Adjusted R=squared

    0.000000

    S.D. dependent var

    2.202508

    S.E. of regression

    2.202508

    Akaike info criterion

    4.426120

    Sum squared resid

    528.7636

    Schwarz criterion

    4.450670

    Log likelihood

    =242.4366

    Durbin=Watson stat

    2.108693

    RESULTATS DES NOS DONNEES TRAITEES EN SPSS

    FREQUENCIES VARIABLES=etac genre age net taime praagr objpro supemb recag chagr lieu client fixa typsoin

    Base des donn6es en SPSS

     

    Age

    Taime

    recag

    chagr

    dista

    Nfois

    ntradi

    Valid

    110

    110

    100

    100

    110

    110

    110

    Missing

    0

    0

    10

    10

    0

    0

    0

    Mean

    37,9273

    6,0364

    241555,0000

    105900,000

    379,09

    0,3091

    1,2636

     
     
     
     

    0

     
     
     

    Std.

    10,2301

    2,48639

    1,71660E5

    90105,8300

    260,942

    0,46423

    1,82076

    Deviation

    1

     
     

    3

     
     
     

    Frequency Table

    Eta c(Etat- civil)

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 0,00

    29

    26,4

    26,4

    26,4

    1,00

    65

    59,1

    59,1

    85,5

    2,00

    10

    9,1

    9,1

    94,5

    3,00

    6

    5,5

    5,5

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Genre(Sexe)

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid ,00

    1,00 Total

    46 64 110

    41,8 58,2 100,0

    41,8 58,2 100,0

    41,8

    100,0

    Net(Niveau d'étude)

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 0,00

    1,00 Total

    73 37 110

    66,4 33,6 100,0

    66,4 33,6 100,0

    66,4

    100,0

    Age(ans2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 20,00

    2

    1,8

    1,8

    1,8

    22,00

    2

    1,8

    1,8

    3,6

    23,00

    1

    0,9

    ,9

    4,5

    24,00

    3

    2,7

    2,7

    7,3

    25,00

    6

    5,5

    5,5

    12,7

    26,00

    2

    1,8

    1,8

    14,5

    27,00

    1

    0,9

    ,9

    15,5

    28,00

    6

    5,5

    5,5

    20,9

    29,00

    3

    2,7

    2,7

    23,6

    30,00

    8

    7,3

    7,3

    30,9

    31,00

    2

    1,8

    1,8

    32,7

    32,00

    5

    4,5

    4,5

    37,3

    33,00

    2

    1,8

    1,8

    39,1

    34,00

    2

    1,8

    1,8

    40,9

    35,00

    4

    3,6

    3,6

    44,5

    36,00

    1

    0,9

    ,9

    45,5

    37,00

    4

    3,6

    3,6

    49,1

    38,00

    5

    4,5

    4,5

    53,6

    39,00

    2

    1,8

    1,8

    55,5

    40,00

    8

    7,3

    7,3

    62,7

    41,00

    2

    1,8

    1,8

    64,5

    42,00

    4

    3,6

    3,6

    68,2

    43,00

    2

    1,8

    1,8

    70,0

    44,00

    2

    1,8

    1,8

    71,8

    45,00

    6

    5,5

    5,5

    77,3

    46,00

    1

    0,9

    0,9

    78,2

    47,00

    1

    0,9

    0,9

    79,1

    48,00

    6

    5,5

    5,5

    84,5

    50,00

    6

    5,5

    5,5

    90,0

    52,00

    3

    2,7

    2,7

    92,7

    55,00

    1

    0,9

    0,9

    93,6

    56,00

    1

    0,9

    0,9

    94,5

    57,00

    2

    1,8

    1,8

    96,4

    58,00

    1

    0,9

    0,9

    97,3

    60,00

    1

    0,9

    0,9

    98,2

    62,00

    1

    0,9

    0,9

    99,1

    65,00

    1

    0,9

    0,9

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Taime(Taille de menages2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 2,00

    4

    3,6

    3,6

    3,6

    3,00

    11

    10,0

    10,0

    13,6

    4,00

    17

    15,5

    15,5

    29,1

    5,00

    19

    17,3

    17,3

    46,4

    6,00

    17

    15,5

    15,5

    61,8

    7,00

    12

    10,9

    10,9

    72,7

    8,00

    16

    14,5

    14,5

    87,3

    9,00

    7

    6,4

    6,4

    93,6

    10,00

    4

    3,6

    3,6

    97,3

    12,00

    1

    0,9

    0,9

    98,2

    14,00

    1

    0,9

    0,9

    99,1

    17,00

    1

    0,9

    0,9

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Praagr(Pratique de l~agri culture2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 0,00

    1,00 Total

    100

    10

    110

    90,9

    9,1

    100,0

    90,9

    9,1

    100,0

    90,9

    100,0

    Objpro(objectif de la produ ction2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 0,00

    11

    10,0

    11,0

    11,0

    1,00

    31

    28,2

    31,0

    42,0

    2,00

    58

    52,7

    58,0

    100,0

    Total

    100

    90,9

    100,0

     

    Missing System

    10

    9,1

     
     

    Total

    110

    100,0

     
     

    Su emb(Su erfi cie emblavée ou cultivée

     
     
     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid

    0,50

    80

    72,7

    80,0

    80,0

    1,00

    20

    18,2

    20,0

    100,0

    Total

    100

    90,9

    100,0

     

    Missing

    System

    10

    9,1

     
     

    Total

    110

    100,0

     
     

    Re cag(Re cettes agri coles totales2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 20000,00

    1

    0,9

    1,0

    1,0

    40000,00

    2

    1,8

    2,0

    3,0

    50000,00

    1

    0,9

    1,0

    4,0

    60000,00

    6

    5,5

    6,0

    10,0

    80000,00

    7

    6,4

    7,0

    17,0

    85000,00

    1

    0,9

    1,0

    18,0

    100000,00

    4

    3,6

    4,0

    22,0

    110000,00

    1

    0,9

    1,0

    23,0

    120000,00

    7

    6,4

    7,0

    30,0

    140000,00

    3

    2,7

    3,0

    33,0

    150000,00

    5

    4,5

    5,0

    38,0

    160000,00

    2

    1,8

    2,0

    40,0

    xi

    168000,00

    1

    0,9

    1,0

    41,0

    170000,00

    3

    2,7

    3,0

    44,0

    175000,00

    2

    1,8

    2,0

    46,0

    180000,00

    8

    7,3

    8,0

    54,0

    195000,00

    1

    0,9

    1,0

    55,0

    200000,00

    1

    0,9

    1,0

    56,0

    205000,00

    1

    0,9

    1,0

    57,0

    217500,00

    1

    0,9

    1,0

    58,0

    220000,00

    2

    1,8

    2,0

    60,0

    240000,00

    2

    1,8

    2,0

    62,0

    260000,00

    1

    0,9

    1,0

    63,0

    270000,00

    2

    1,8

    2,0

    65,0

    280000,00

    3

    2,7

    3,0

    68,0

    300000,00

    2

    1,8

    2,0

    70,0

    310000,00

    1

    0,9

    1,0

    71,0

    320000,00

    3

    2,7

    3,0

    74,0

    325000,00

    1

    0,9

    1,0

    75,0

    340000,00

    4

    3,6

    4,0

    79,0

    350000,00

    2

    1,8

    2,0

    81,0

    360000,00

    1

    0,9

    1,0

    82,0

    400000,00

    3

    2,7

    3,0

    85,0

    430000,00

    1

    0,9

    1,0

    86,0

    460000,00

    2

    1,8

    2,0

    88,0

    470000,00

    1

    0,9

    1,0

    89,0

    500000,00

    1

    0,9

    1,0

    90,0

    510000,00

    1

    0,9

    1,0

    91,0

    540000,00

    1

    0,9

    1,0

    92,0

    545000,00

    1

    0,9

    1,0

    93,0

    560000,00

    1

    0,9

    1,0

    94,0

    580000,00

    2

    1,8

    2,0

    96,0

    600000,00

    1

    0,9

    1,0

    97,0

    660000,00

    1

    0,9

    1,0

    98,0

    680000,00

    1

    0,9

    1,0

    99,0

    925000,00

    1

    0,9

    1,0

    100,0

    Total

    100

    90,9

    100,0

     

    Missing System

    10

    9,1

     
     

    Total

    110

    100,0

     
     

    Chagr(Charges agri coles totales)

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 8000,00

    1

    ,9

    1,0

    1,0

    12500,00

    1

    ,9

    1,0

    2,0

    15000,00

    3

    2,7

    3,0

    5,0

    17500,00

    2

    1,8

    2,0

    7,0

    20000,00

    1

    ,9

    1,0

    8,0

    21000,00

    1

    ,9

    1,0

    9,0

    25000,00

    5

    4,5

    5,0

    14,0

    28000,00

    1

    ,9

    1,0

    15,0

    30000,00

    2

    1,8

    2,0

    17,0

    35000,00

    4

    3,6

    4,0

    21,0

    40000,00

    2

    1,8

    2,0

    23,0

    45000,00

    3

    2,7

    3,0

    26,0

    50000,00

    3

    2,7

    3,0

    29,0

    54500,00

    1

    ,9

    1,0

    30,0

    55000,00

    3

    2,7

    3,0

    33,0

    59500,00

    1

    ,9

    1,0

    34,0

    60000,00

    3

    2,7

    3,0

    37,0

    62500,00

    1

    ,9

    1,0

    38,0

    65000,00

    2

    1,8

    2,0

    40,0

    67500,00

    1

    ,9

    1,0

    41,0

    70000,00

    2

    1,8

    2,0

    43,0

    71000,00

    1

    ,9

    1,0

    44,0

    75000,00

    6

    5,5

    6,0

    50,0

    80000,00

    3

    2,7

    3,0

    53,0

    85000,00

    2

    1,8

    2,0

    55,0

    88500,00

    1

    ,9

    1,0

    56,0

    90000,00

    1

    ,9

    1,0

    57,0

    95000,00

    4

    3,6

    4,0

    61,0

    100000,00

    3

    2,7

    3,0

    64,0

    110000,00

    1

    ,9

    1,0

    65,0

    115000,00

    1

    ,9

    1,0

    66,0

    120000,00

    1

    ,9

    1,0

    67,0

    125000,00

    1

    ,9

    1,0

    68,0

    130000,00

    3

    2,7

    3,0

    71,0

    135000,00

    1

    ,9

    1,0

    72,0

    136000,00

    1

    ,9

    1,0

    73,0

    140000,00

    2

    1,8

    2,0

    75,0

    145000,00

    4

    3,6

    4,0

    79,0

    155000,00

    1

    ,9

    1,0

    80,0

    158000,00

    1

    ,9

    1,0

    81,0

    170000,00

    2

    1,8

    2,0

    83,0

    180000,00

    2

    1,8

    2,0

    85,0

    190000,00

    2

    1,8

    2,0

    87,0

    195000,00

    1

    ,9

    1,0

    88,0

    200000,00

    1

    ,9

    1,0

    89,0

    210000,00

    1

    ,9

    1,0

    90,0

    215000,00

    1

    ,9

    1,0

    91,0

    220000,00

    1

    ,9

    1,0

    92,0

    245000,00

    2

    1,8

    2,0

    94,0

    250000,00

    1

    ,9

    1,0

    95,0

    290000,00

    1

    ,9

    1,0

    96,0

    320000,00

    1

    ,9

    1,0

    97,0

    340000,00

    1

    ,9

    1,0

    98,0

    420000,00

    1

    ,9

    1,0

    99,0

    548000,00

    1

    ,9

    1,0

    100,0

    Total

    100

    90,9

    100,0

     

    Missing System

    10

    9,1

     
     

    Total

    110

    100,0

     
     

    xiv

    Fixa(Fixation des prix des produits agri coles)

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    alid ,00

    23

    20,9

    23,0

    23,0

    1,00

    67

    60,9

    67,0

    90,0

    2,00

    10

    9,1

    10,0

    100,0

    Total

    100

    90,9

    100,0

     

    Missing System

    10

    9,1

     
     

    Total

    110

    100,0

     
     

    Typsoins (Types des soins de sante)

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid ,00

    62

    56,4

    62,0

    62,0

    1,00

    10

    9,1

    10,0

    72,0

    2,00

    28

    25,5

    28,0

    100,0

    Total

    100

    90,9

    100,0

     

    Missing System

    10

    9,1

     
     

    Total

    110

    100,0

     
     

    Categstru c (Catégorie des structures des soins de sante)

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid ,00

    68

    61,8

    61,8

    61,8

    1,00

    30

    27,3

    27,3

    89,1

    2,00

    12

    10,9

    10,9

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    De quelle structure s'agit-elle O

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid ,00

    58

    52,7

    52,7

    52,7

    1,00

    23

    20,9

    20,9

    73,6

    2,00

    9

    8,2

    8,2

    81,8

    3,00

    20

    18,2

    18,2

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Quail(Qualité des soins de sante2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid ,00

    88

    80,0

    80,0

    80,0

    1,00

    17

    15,5

    15,5

    95,5

    2,00

    5

    4,5

    4,5

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Ace(Acces aux soins de sante2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 1,00

    93

    84,5

    84,5

    84,5

    2,00

    9

    8,2

    8,2

    92,7

    3,00

    8

    7,3

    7,3

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Mbretou c(membre qui tombe malade dans votre menage2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid ,00

    18

    16,4

    16,4

    16,4

    1,00

    49

    44,5

    44,5

    60,9

    2,00

    38

    34,5

    34,5

    95,5

    3,00

    5

    4,5

    4,5

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Nombre des fois tombés malades

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 0,00

    22

    20,0

    20,0

    20,0

    1,00

    4

    3,6

    3,6

    23,6

    2,00

    4

    3,6

    3,6

    27,3

    3,00

    17

    15,5

    15,5

    42,7

    4,00

    22

    20,0

    20,0

    62,7

    5,00

    12

    10,9

    10,9

    73,6

    6,00

    11

    10,0

    10,0

    83,6

    7,00

    8

    7,3

    7,3

    90,9

    8,00

    7

    6,4

    6,4

    97,3

    9,00

    2

    1,8

    1,8

    99,1

    10,00

    1

    ,9

    ,9

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Distap(Distan ce parcourue)

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 20,00

    1

    ,9

    0,9

    ,9

    25,00

    1

    ,9

    0,9

    1,8

    40,00

    1

    ,9

    0,9

    2,7

    50,00

    5

    4,5

    4,5

    7,3

    60,00

    1

    ,9

    ,9

    8,2

    70,00

    1

    ,9

    ,9

    9,1

    100,00

    13

    11,8

    11,8

    20,9

    120,00

    2

    1,8

    1,8

    22,7

    150,00

    3

    2,7

    2,7

    25,5

    200,00

    9

    8,2

    8,2

    33,6

    300,00

    6

    5,5

    5,5

    39,1

    400,00

    9

    8,2

    8,2

    47,3

    500,00

    12

    10,9

    10,9

    58,2

    600,00

    4

    3,6

    3,6

    61,8

    700,00

    1

    ,9

    ,9

    62,7

    800,00

    3

    2,7

    2,7

    65,5

    900,00

    2

    1,8

    1,8

    67,3

    1000,00

    16

    14,5

    14,5

    81,8

    1500,00

    4

    3,6

    3,6

    85,5

    2000,00

    9

    8,2

    8,2

    93,6

    3000,00

    4

    3,6

    3,6

    97,3

    4000,00

    1

    ,9

    ,9

    98,2

    5000,00

    2

    1,8

    1,8

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Médepré(Présen ce d'un méde cin dans votre stru cture2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 0,00

    1,00

    110 =

    100,0 =

    100,0 =

    100,0 =

    Matepré(Présen ce des matelas dans la salle des soins2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 0,00

    1,00 Total

    6

    104
    110

    5,5

    94,5

    100,0

    5,5

    94,5

    100,0

    5,5

    100,0

    Modepaie(Mode de payement de votre facture sanitaire 2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid ,00

    1,00 Total

    76 34 110

    69,1

    30,9

    100,0

    69,1

    30,9

    100,0

    69,1

    100,0

    Nbrtradi(Nombre des tradiprati ciens qui existe dans votre village2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid ,00

    63

    57,3

    57,3

    57,3

    1,00

    12

    10,9

    10,9

    68,2

    2,00

    8

    7,3

    7,3

    75,5

    3,00

    11

    10,0

    10,0

    85,5

    4,00

    7

    6,4

    6,4

    91,8

    5,00

    5

    4,5

    4,5

    96,4

    6,00

    3

    2,7

    2,7

    99,1

    7,00

    1

    ,9

    ,9

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    xix
    Typmala(Quel type des maladies souffrez-vous2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 0,00

    34

    30,9

    30,9

    30,9

    1,00

    24

    21,8

    21,8

    52,7

    2,00

    16

    14,5

    14,5

    67,3

    3,00

    15

    13,6

    13,6

    80,9

    4,00

    13

    11,8

    11,8

    92,7

    5,00

    8

    7,3

    7,3

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Désiderata(Que pouvez-vous demander a l'Etat et aux ONGs2

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid 1,00

    37

    33,6

    33,6

    33,6

    2,00

    25

    22,7

    22,7

    56,4

    3,00

    21

    19,1

    19,1

    75,5

    4,00

    17

    15,5

    15,5

    90,9

    5,00

    10

    9,1

    9,1

    100,0

    Total

    110

    100,0

    100,0

     

    Statisti cs
    Coutsoin

    N Valid

    105

    Missing

    5

    Mean(Moyenne)

    25,4190

    Std. Deviation(Ecart type)

    17,60615

    Cousoins( coOt des soins de sante)

    Rubrique

    Fréquences

    Pourcentage

    Valid Percent

    Cumulative Percent

    Valid ,00

    30

    27,3

    28,6

    28,6

    20,00

    2

    1,8

    1,9

    30,5

    22,00

    1

    ,9

    1,0

    31,4

    23,00

    3

    2,7

    2,9

    34,3

    24,00

    2

    1,8

    1,9

    36,2

    25,00

    5

    4,5

    4,8

    41,0

    27,00

    3

    2,7

    2,9

    43,8

    29,00

    1

    ,9

    1,0

    44,8

    30,00

    4

    3,6

    3,8

    48,6

    32,00

    6

    5,5

    5,7

    54,3

    34,00

    3

    2,7

    2,9

    57,1

    35,00

    5

    4,5

    4,8

    61,9

    37,00

    18

    16,4

    17,1

    79,0

    38,00

    2

    1,8

    1,9

    81,0

    40,00

    1

    ,9

    1,0

    81,9

    42,00

    7

    6,4

    6,7

    88,6

    45,00

    1

    ,9

    1,0

    89,5

    47,00

    5

    4,5

    4,8

    94,3

    50,00

    1

    ,9

    1,0

    95,2

    52,00

    5

    4,5

    4,8

    100,0

    Total

    105

    95,5

    100,0

     

    Missing System

    5

    4,5

     
     

    Total

    110

    100,0

     
     

    xxi

    CORRELATION MATRIX (MATRICE DE CORRELATION)

    Y

    X1

    X2

    X3

    X4

    X5

    Y

    X1

    X2

    X3

    X4

    X5

    1

    -

    0,0223554

    -

     

    0,07062800,070655089943

     

    0,0580863

    4

    0,0663117

    8

    8

    -

    1

    0,1057991

    0,0371681

    -

    0,072073684851

    0,058086

     

    4

    1

    0,0163226

    1

    3

     
     
     
     
     

    0,022355

    0,1057991

    1

    -

    -

    0,067620169704

    4

    4

     

    0,1046972

    0,0915769

    4

    -

    0,0371681

    -

    1

     

    0,05889200,035526027217

    0,066311

    1

    0,1046972

     

    4

    8

    7

     
     
     
     
     

    0,070628

    -

    -

    0,0588920

    1

    0,110213771968

    0

    0,0163226

    0,0915769

    4

     
     

    0,070655

    -

    0,0676201

     

    0,03552600,1102137

    1

    089

    0,0720736

    6

    2

    7

     





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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld