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Contribution à  la lutte contre la traite transfrontalière des enfants en Afrique de l'Ouest

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par Médessè Laetitia SEDEGNAN
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Cycle I diplomatie et relations internationales 2008
  

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B- Recommandations à l'endroit des acteurs

Des organes étatiques aux populations en passant par les structures non

étatiques et autres, la liste des acteurs dans le domaine de la lutte contre la
traite des enfants est inépuisable. Il serait donc opportun que chacun, à son

niveau, joue efficacement le rôle qui est le sien. De potentiels acteurs sont également interpellés.

Le Ministère de la Famille et de l'enfant (pour la protection de

l'enfant), en collaboration avec le Ministère de l'Intérieur (pour la question des frontières), et le Ministère du travail (dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants) doit veiller à l'élaboration d'une véritable politique nationale qui porte exclusivement sur la lutte contre la traite des enfants. Le volet préventif doit être privilégié. La question de la gestion des frontières doit être mise en exergue en termes de traite transfrontalière qui aujourd'hui est la plus importante et la plus cruelle.

Le Ministère des Affaires Etrangères, dans sa plus haute diplomatie,

est appelé à intervenir dans cette lutte. Son rôle est d'ailleurs capital en ce que la mauvaise gestion de la question de la traite des enfants et des frontières peut créer entre les deux Etats (le Bénin et le Nigeria) des incidents diplomatiques. En effet, l'Etat qui enregistre l'exploitation effective des enfants peut être mis en cause par celui dont les enfants sont exploités. Et dans un sens contraire, le premier peut culpabiliser le second comme n'étant pas en mesure de protéger ses nationaux. La question est donc délicate parce qu'elle engage directement ou indirectement, la responsabilité des Etats. Pour ce faire, elle doit être abordée avec diplomatie. Le MAE devra donc participer à la préparation, la négociation

et la signature de l'accord de coopération transfrontalière, non seulement entre, le Bénin et le Nigeria mais aussi avec les autres Etats limitrophes.

Les Béninois de l'extérieur, se trouvant, au Nigeria ou dans d'autres

pays de destination des enfants victimes de la traite, pourraient être associés.
Les Etats ne doivent pas être les seuls à coopérer. Ces Béninois de l'extérieur
peuvent s'organiser en organe de relais, entre le Bénin et ses Ambassades dans

les pays concernés. Leur rôle sera d'informer les représentations diplomatiques du Bénin, de l'arrivée et de l'exploitation des enfants béninois. Cette option accéléra la détection des victimes et leur rapatriement. Elle permettra également la prévention de la traite par l'interruption du processus. (Transport- hébergement- transfert vers le demandeur-exploitation)

Les partenaires au développement et les Institutions

Internationales sont également interpellés. L'Etat béninois, pays en voie de développement, compte tenu de la multiplicité de ses problèmes ne saurait à lui seul lutter contre la traite des enfants. C'est pourquoi nous souhaitons que les acteurs internationaux soient plus que jamais associés. En ce qui concerne la question spécifique de la gestion des frontières, leur contribution en termes d'appui technique et financier serait nécessaire.

Les politiques, pris dans leur ensemble, doivent également s'investir

dans la lutte. Même s'ils ne peuvent pas intervenir directement dans la coopération transfrontalière, leur apport ne serait pas à négliger. L'important n'est pas de se rapprocher des populations à l'occasion des élections. Il faudrait également que ces politiques les aident à trouver des solutions ou des débuts de solutions à leurs problèmes quotidiens ou même de développement. Les hommes politiques pourraient par exemple, intervenir dans le financement des cours d'alphabétisation. Ils peuvent également participer aux séances de sensibilisation puisqu'ils ont le pouvoir de capter l'attention des populations.

En outre, les Institutions mondiales, telle l'ONU, régionales, telle

l'Union Africaine, sous-régionales telles la CEDEAO ou l'UEMOA, doivent veiller à ce que le Bénin et le Nigeria restent fidèles aux engagements pris lors de la signature des Accords de coopération. Les systèmes africains ayant le défaut d'éditer les textes sans toutefois veiller à leur application, nous proposons qu'un suivi-évaluation soit initié dans le cadre de l'application

Contribution à la lutte contre la traite transfrontalière des enfants en Afrique de l'Ouest

 
 

réelle des textes. Ainsi, il serait opportun que le NEPAD, qui offre une occasion historique aux Etats africains de surmonter les obstacles du développement, veille à l'analyse et au degré d'application des traités, à travers le Mécanisme Africain d'Evaluation par les Pairs (MAEP). Les résultats obtenus de ce suiviévaluation doivent faire l'objet de publication afin de permettre à chaque Etat de bénéficier de l'expérience ou au besoin de l'expertise des autres. Ces résultats permettront aux Etats évalués de repenser leur politique, de corriger ce qui doit l'être et de faire avancer ce qui est positivement acquis.

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