WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact économique des biocarburants au Mali. Une analyse de robustesse

( Télécharger le fichier original )
par Joel Eric Olinga Mebada
Université de Sherbrooke Québec Canada - Maitrise/ DEA en économie 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 1: Les différentes générations de biocarburants et la situation des biocarburants, du jatropha dans le monde

A. Les différentes générations de biocarburants

Jusqu'au début des années 1990, comme mentionné plus haut, les problèmes liés à la diversification des ressources en énergie ne se posent pas, mais quelques années plus tard, la raréfaction de l'énergie fossile viendra rappeler les pouvoirs publics à leurs obligations. Ainsi, des études sont menées à l'instar de, Spracklen et al. (2007), Kleijn et al. (2006) et Roald et al. (2009); sur les sources d'énergies propres ou renouvelables. Celles-ci ont permis de distinguer principalement trois générations de biocarburant.

La première (bois, feuille arbre, paille) est principalement issue de sources lignocelluslosiques.4 Cependant, comme le souligne Roald et al. (2009), les biocarburants de première génération (agrocarburants)5 ont des performances limitées en termes de réduction de CO2 et ils nécessitent beaucoup de terres. Leur principal avantage est qu'ils se situent déjà à l'état de développement commercial, bien que les coûts qui leurs sont associés soient quelque peu élevés.

Les deux autres générations de biocarburants viendront donc principalement répondre à ces deux premières critiques, ainsi qu'au problème de coüts posés par le développement des premiers agrocarburants, aidées en cela par les subventions et autres allocations financières

4 http://ome-biocarburant.e-monsite.com/rubrique,1ere-gen-de-biocarburant,428980.html

5 Tout au long du mémoire, le terme biocarburant sera utilisé pour désigner des biocarburants de première et de deuxième génération, cependant, une distinction existe entre ces deux générations, puisque la littérature utilise souvent le terme agro carburant pour désigner des biocarburants de première génération, et le terme biocarburant pour désigner ceux de deuxième et de troisième génération.

octroyées par de nombreux États et institutions. Par exemple l'union européenne Kleijn et al. (2006) avec la directive européenne sur les biocarburants et la directive sur la promotion des énergies renouvelables.6

Comme annoncé précédemment, la deuxième génération de biocarburants envisage de faire mieux que la première en terme de réduction de coûts, de réduction de CO2, et de terres utilisées, la technologie est ici fortement mise à contribution. En effet, on obtient généralement des résultats en procédant à quelques manipulations chimiques, qui consistent très souvent en une transformation de produits agricoles en alcool (Naik et al. 2010). La fermentation par exemple, est une technique généralement utilisée; et se sont l'ensemble des attributs de la plante, qui peut être mis à contribution par la suite. Les pertes avec les biocarburants de deuxième génération sont moins importantes, et les sous-produits obtenus sont très souvent utilisables à d'autres fins. Le jatropha, à titre d'exemple, permet d'obtenir de nombreux sous-produits, comme nous pourrons le voir par la suite, qui peuvent à la fois servir de fertilisants ou d'encre.

La canne à sucre et le maïs sont les produits agricoles appartenant à cette génération et qui permettent d'obtenir le bioéthanol et le biodiesel. Le jatropha peut également être classé dans cette catégorie. Les financements pour la recherche et le développement sont particulièrement actifs à ce niveau. Enfin, la troisième génération, sont des biocarburants produits à partir de micro-algues (Carere et al. 2008). Ils ont pour principal avantage de résoudre le problème de recours obligatoire à la terre. En effet, leurs productions se déroulent pour l'essentiel en milieu marin, ce qui permettrait de développer d'importantes cultures sans toutefois affecter les

6 Cette directive oblige les États membres de l'union européenne à assurer 10% de la consommation totale en carburants des automobiles, par des énergies renouvelables d'ici à 2020.

productions agricoles déjà si nombreuses (Carere et al. 2008), (Baier et al. 2009), et (Chun Shung Goh, 2010). Les biocarburants de troisième génération permettent d'abord et avant tout de s'affranchir de la contrainte de terre7. De plus, la multiplication d'algue en grande quantité est facile, ce qui permet d'envisager des productions à plus grande échelle. Un autre atout non négligeable est sa faible émission en dioxyde de carbone (CO2) et gaz à effet de serre (Batan et al. 2010). Il faudra cependant attendre encore quelques années, pour maitriser l'ensemble des coûts nécessaires à la mise en place de productions à grandes échelles, et pour évaluer le potentiel énergétique que l'on est en droit d'attendre de cette dernière source.

B. La situation des biocarburants, du jatropha dans le monde.

De nombreux pays se sont lancés dans la production de biocarburants, citons ici les ÉtatsUnis (qui produisaient 22 014 ktep8de bioéthanol et biodiesel en 2009)9, le Brésil (13 863 Ktep) est un pays où la canne à sucre a démontré qu'elle pouvait être un formidable fournisseur d'énergie à condition d'être associée à un marché intégré (Schmidhuber et al. 2007). Le Brésil est un pays pionner en matière de biocarburants et le formidable succès qu'a connu ce pays émergeant est surtout dü à l'existence d'un marché porteur, qui lui a été associé au début de la commercialisation des biocarburants. Enfin, le troisième grand producteur se retrouve être l'Union européenne qui produisait 9954 Ktep. Ces trois entités représentent à elles seules près de 88%, de la production mondiale de biodiesel et de bioéthanol.

Le tableau suivant donne la situation de la production des biocarburants en 2009.

7 http://avecvenelles.free.fr/documents/biocar.pdf

8 1 Ktep = 1000 tep, 1 tep = 7,33 barils

9 http://www.biofuels-platform.ch/infos/production.php, 1 Ktep = 1000 tep, 1 tep = 7,33 barils

Tableau 1 : Production des biocarburants dans le monde

 

Pays

 

Production [ktep]

US

États-Unis

22'014

43%

BR

Brésil

13'863

27%

DE

Allemagne

2'647

5%

FR

France

2'383

5%

CN

Chine

1'309

3%

AR

Argentine

1'080

2%

ES

Espagne

1'003

2%

CA

Canada

833

2%

IT

Italie

694

1%

TH

Thaïlande

687

1%

BE

Belgique

444

1%

CO

Colombie

419

1%

PL

Pologne

381

1%

AT

Autriche

368

1%

IN

Inde

352

1%

-

Autres

3'292

6%

-

TOTAL

51'769

100%

-

dont UE

9'954

19%

-

dont Suisse

6

-

Il apparaît donc que la production de biocarburants se concentre principalement dans les grands centres économiques qui disposent non seulement de terres, mais aussi de moyens conséquents pour mettre en place des projets ambitieux en matière d'énergie renouvelable. Les pays en voie de développement, et singulièrement le Mali, sont de petites économies, dans le secteur des biocarburants.

Il serait de plus, difficile pour le Mali de concurrencer dans ce secteur avec des pays comme le Brésil ou les États-Unis, tant leur différence est grande, de par la nature de leurs climats et leurs ressources en eau. Cependant, le jatropha ou la Pourghere comme on l'appelle en Afrique de l'ouest (Maes et al. 2009), est une plante semi-aride qui pousse à l'état naturel dans

de nombreux pays en déficit de précipitions. Elle s'accommode cependant difficilement des milieux et terres complètement désertiques. Ses attributs sont tout aussi intéressants sinon meilleurs, que les autres plantes généralement utilisées pour produire des biocarburants (canne à sucre, maïs), puisqu'elle permet de produire une huile non comestible donc exclusivement destinée, aux secteurs des transports et l'alimentation des foyers en énergie (Divakaraa et al. 2010).10 En outre, elle se développe de façon optimale lorsqu'elle est située dans des environnements présentant une pluviométrie située entre 1000 et 1200 mml/an d'eau, et à une température oscillant entre 20 et 28 °C (FAQ, 2010). Au Mali, cette plante a de plus servi pour constituer une barrière naturelle face à l'érosion, et comme enclot pour la rétention du bétail.

Au Mali, comme ailleurs, les perspectives de cette nouvelle industrie sont significatives. En effet, selon le Global exchange for social investment (Gexsi) et la FAQ, la culture mondiale du jatropha s'est principalement effectuée sur une surface de 936 000 hectares en 2008 et devrait avoisiner les 13 millions d'hectares d'ici 2015.

- Les graphiques présentés ci-dessous appellent un certain nombre de commentaires, notamment sur les zones de développement futures de cette culture. Premièrement, bien que jeune, l'industrie du jatropha semble promise à un bel avenir, comme le laisse présager l'évolution de sa culture dans le monde.

- Ensuite, les terres d'expansion de cette culture semblent déjà toutes désignées et on peut les regrouper en trois en grands groupes. L'Asie dans son ensemble, et l'Asie du Sud-est

'° Le fait que la plante produise une huile non-comestible permet d'éviter tout au moins une éventuelle polémique au sujet des éventuelles autres utilisations possibles de cette huile.

en particulier, à laquelle il convient d'ajouter le sous-continent indien. L'Amérique Latine plus le Mexique, dont le leader dans la production de l'huile de jatropha devrait sans nul doute être le Brésil.

L'Afrique où la culture est dominée par des pays comme Madagascar et le Ghana, mais où le Mali fait figure de référence dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest, puisque l'expérience malienne est souvent citée en référence pour d'autres projets développés au Sénégal (plan REVA) 11 et au Burkina-Faso12.

Le Mali présente un ensemble de terres inexploitées, dont la mise en valeur pourrait être assurée par la production de jatropha. D'autres arguments viennent à cet effet renforcer cette position.

Figure 1 : Répartition de la culture de jatropha dans le monde

(Global Market Study on Jatropha. Final report. Prepared for the World Wide Fund for nature, 2008).

11 Plan retour vers l'agriculture, projet pilote mis en place par le ministère sénégalais de l'agriculture, de l'hydraulique rurale et de la sécurité alimentaire, qui vise à produire 3 210 000 tonnes par an à partir de 2012, pour une surface de 310 000 hectares.

12 Un projet d'implantation d'une usine de biocarburants a été signé le 28 novembre 2007, entre AgroEd une société de droit français et le gouvernement burkinabé. Cette initiative bénéficie d'un financement du FIDA et de l'AFD.

Figure 2 : Évolution de la culture de jatropha dans le monde

(Global Market Study on Jatropha. Final report. Prepared for the World Wide Fund for nature, 2008).

En premier lieu, des perspectives d'épanouissement non-négligeables :

- Avec pour les femmes et l'ensemble des différentes communautés rurales, des possibilités de production à grande échelle de savon, d'huile et de fertilisants, ceci en utilisant les sous-produits issus de la plante (Henning, 2002).

- Cela permet également d'envisager une contribution significative à la réduction de la pauvreté, par l'amélioration de revenus des différentes couches sociales et particulièrement des communautés rurales (Henning, 2002).

en 2010

Le jatropha, de par sa culture, permet également de lutter efficacement contre l'érosion des sols.

a) Présentation socio-économiques du Mali :

Le Mali est le deuxième pays le plus important d'Afrique de l'Ouest en termes de superficie après le Niger, puisqu'il occupe 1 241 300 000 km213. Sa capitale est Bamako. Le pays compte

15 369 809 d'habitants (dont près de 31,5% de la population est urbaine). Le pays n'a pas d'accès à la mer et est entouré par le Burkina-Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Sénégal, la Mauritanie, le Niger et l'Algérie. Le Mali est un pays sahélien dont les principales activités économiques sont la péche (4,5% du PIB), l'élevage essentiellement bovin, caprin et porcin (10% du PIB), l'agriculture (où l'on retrouve près de 80% de la population active) un secteur qui représentait 44% du PIB en 1995. Les principales cultures sont le maïs, le mil le riz, le sorgho et le coton.

Le Mali est un pays dont l'économie est dominée par le secteur primaire, avec une agriculture qui est le principal pourvoyeur d'emplois dans le pays. C'est également une économie de rente puisque le pays tire l'essentiel de ses devises de l'exportation de certains

produits à l'instar du coton, qui est la principale culture industrielle (580 000 tonnes pour la
campagne 2004-2005 et 12 513 tonnes pour la campagne 2003-2004)14; l'année 2009 comparée à

ses années fastes a été décevante puisque la production de coton ne devait atteindre que 250 000 tonnes de coton pour l'exercice 2009-201015.

Les sécheresses répétées, la détérioration de la qualité des semences, la hausse du prix des intrants, l'appauvrissement des sols sont les premiers facteurs qui peuvent expliquer le recul

13 Ces chiffres émanent du site web de la présidence du Mali.

14 Émergence Mali

15 Ce chiffre provient de l'Union Nationale des Sociétés Coopératives de Producteurs de Coton (UN-SCPC) et la faîtière des Sociétés Cotonnières représentée par l'Association Professionnelle des Sociétés Cotonnières du Mali (APROSCOM).

de la production de coton au Mali16. L'or constitue le deuxième grand pourvoyeur de devises, le Mali étant classé 3ième producteur africain d'or derrière l'Afrique du Sud et le Ghana.

Le Mali est classé par la Banque mondiale dans le groupe de pays à revenu faible. Il appartient également au groupe des 47 pays les moins avancés au monde (PMA). Pour la période allant de 1980-2010, on enregistre une progression moyenne de 0,3083 pour l'indice de développement humain du Mali. Ainsi, celui-ci est passé de 0,174 en 1980; à 0,356 en 2010. Cette progression n'est pas le seul fait du changement de méthode de calcul opéré, il est également le résultat des progrès enregistrés par le pays notamment en matière d'agriculture (Battisti et al. 2009). La figure suivante donne l'évolution du Mali par rapport au Cameroun, la Côte-d'Ivoire, le développement humain faible et l'Afrique (le choix de ces deux pays s'imposent parce qu'ils sont considérés comme les leaders économiques des zones UEMOA et CEMAC.17)

Figure 3 : Évolution de l'indice de développement humain du Mali

(Indicateurs internationaux de développement humains, programme des nations unies pour le développement, 2011.)

16 http://www.journaldumali.com/article.php?aid=356

17 UEMOA : union économique et monétaire ouest africaine. CEMAC : communauté économique et monétaire d'Afrique centrale.

Les chiffres du graphique ci-dessus, sont issus de la base de données du programme des nations-unies pour le développement (PNUD). Ce graphique permet de voir, que le développement humain du Mali se situe généralement en-dessous du développement humain faible. La population bénéficie également d'un faible pouvoir d'achat, comparativement aux autres habitants du continent, et du monde en général. La figure ci-dessous présente l'évolution du revenu national brut par an pour trois entités, le Mali, l'Afrique et le monde.

Figure 4: Revenu national brut (Mali, Afrique, Monde)18

Sur la période allant de 1990 à 2009, le revenu national moyen par habitant, par année au Mali a oscillé autour de 361,5$, pendant qu'il était respectivement de 1043,35$ en Afrique et de 8204,25$ dans le reste du monde en 1990. Par la suite le revenu national brut africain n'a cessé de progresser dépassant les 2000$ dès 2006, tandis que celui du monde a littéralement doublé (une envolée à mettre au profit de la croissance mondiale et singulièrement des pays émergeants).

18 Les chiffres de ce graphique proviennent de la base de données de la banque mondiale, revenu national brut par habitant/méthode atlas. http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GNP.ATLS.CD.

Les revenus des maliens sont relativement faible et de surcroît, une large part de ces revenus sont consacrés à assurer leurs besoins alimentaires. En effet, une étude réalisée en décembre 2005 conjointement par l'Union européenne, le PAM (programme alimentaire mondial), l'Unicef et le commissariat à la sécurité alimentaire du Mali (Ben Aiwata et al. 2009) révèle également que la plupart des ménages consacrent l'essentiel de leurs revenus à assurer leurs besoins alimentaires (2.248 USD par personne en moyenne par jour, pour des ménages situés dans le nord de Koulikoro et Kayes, 3.66 USD par personne, pour les ménages de Ségou, Sikasso et Kidal).

Au niveau énergétique, le pays se trouve être un importateur net de produits pétroliers. Les importations maliennes en énergie se chiffraient à 333 milliards Fcfa soit 670 216 156.05 USD en 200719 selon la direction nationale de l'énergie du Mali (ce qui représentait 18% des besoins énergétiques du pays).Le reste des besoins énergétiques étant généralement assurés par les ressources en bois et charbon disponibles (78%) localement. L'énergie électrique qui ne représente que 4%20 de la de la production d'électricité du Mali (EDM). Ce constat de dépendance vis à vis de l'extérieur a récemment poussé les autorités maliennes à constituer un Stock national de Sécurité en Produits pétroliers.21 Le but des autorités par la création de cette nouvelle entité est, de mettre le pays à l'abri des pénuries éventuelles et des incertitudes des marchés concernant les prix liés aux produits pétroliers.

19 http://www.dnemali.org/upload_document/Indicateurs_Energetiques.pdf

20 Un rapport du secrétariat général du ministère malien des mines, de l'eau et de l'énergie estimait se pourcentage en 2002 à 3%. http://www.maliapd.org/IMG/file/pdf/2_Description%20et%20fonctionnement%20des%20 groupes%20thematiques/2_%20Developpement%20des%20Infrastructures/Politique_energetique_nationale.pdf.

21 Ministère de l'Économie et des Finances du Mali. (2010).

Le pays est doté d'une capacité de stockage équivalent à un mois de consommation des principaux produits pétroliers (supercarburant, le gazole et le gaz butane). Une initiative associée à d'autres (libéralisation du secteur des produits pétroliers, utilisation d'équipements économes d'énergies, promotion de l'hydroélectricité, valorisation des résidus et sous-produits agricoles)22, devant à court terme aider à réduire la vulnérabilité du Mali face aux importations en termes d'énergie.

Cependant, le Mali semble ne pas miser uniquement sur des solutions à court terme23, puisqu'il développe d'autres projets à méme de l'aider à réduire à moyen et long termes, sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Toutes ces solutions sont à mettre à l'actif des différents ministères concernés (ministère de l'économie et des finances, ministère de l'environnement et de l'assainissement) et particulièrement à celui en charge de l'énergie (ministère des mines de l'eau et de l'énergie). A ce dispositif gouvernemental vient s'ajouter des institutions spécialisées comme l'office national des produits pétroliers (ONAP), qui est à l'origine de la création du stock national de produits pétroliers, l'agence malienne de radioprotection (AMARAP), et l'agence de développement de l'énergie domestique et de l'énergie rurale (AMADER).

Elles permettent d'envisager le développement futur, de projets centrés autour de l'utilisation de l'énergie solaire dans tout le pays, de méme que la production d'énergie éolienne. L'AMADER envisage également la production de 1050 MW pour réduire le déficit d'énergie en milieu rural. Par la mise en place de sites de production d'hydroélectricité dont certains sont déjà

22 http://www.helio-international.org/reports/pdfs/Mali-FR.pdf

23 Ce terme fait référence au fait que la constitution d'un stock de produit pétrolier peut assurer une fourniture d'énergie pendant un mois, mais si l'on se s'attaque pas à la dépendance énergétique du pays vis-à-vis de l'extérieur le problème demeurera entier.

en activité (Félou 0,6 MW; Sotuba 5,2 MW; Sélingué 44 MW; et Mantali 200 MW).24 Les énergies renouvelables sont donc au coeur de la politique énergétique de long terme du Mali, et les biocarburants en général et le jatropha en particulier, représente un axe majeur de ces nouvelles politiques.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld