WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact économique des biocarburants au Mali. Une analyse de robustesse

( Télécharger le fichier original )
par Joel Eric Olinga Mebada
Université de Sherbrooke Québec Canada - Maitrise/ DEA en économie 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 4 : Modèle BCTS 2011

A. Présentation du modèle

Le modèle BCST (2011) qui est repris dans le cadre de ce mémoire s'inspire du modèle EXTER initialement développé par Decaluwé et al. en 2001, avec cependant certains ajustements majeurs qui concernent de nombreux secteurs dont celui de la production.

Le modèle comporte 20 secteurs de production parmi lesquels on retrouve les secteurs du jatropha, des biocarburants et de l'énergie fossile. On compte également quatre agents dans le modèle le gouvernement qui tire l'essentiel de ses revenus des taxes prélevées auprès des ménages et des firmes privées.

Les ménages ont pour capital leur terre et leur main d'oeuvre, qu'ils louent aux entreprises et firmes privées. Ces travailleurs peuvent être qualifiés ou non qualifiés, ce qui constitue les deux marchés de travail présent dans le modèle BCST (2011).

Les firmes privées ou entreprises sont détentrices du capital et reçoivent les transferts des autres agents. Le reste du monde représente l'autre agent de ce modèle ce qui traduit le fait que l'on soit en présence d'une économie ouverte. Les hypothèses associées à une petite économie sont postulées par les auteurs du modèle.

La structure de production est représentée dans la figure suivante33.

33 Le modèle BCTS (2011), en ce qui a trait à ses principales composantes, ainsi que la définition des agrégats, variables et autres paramètres qui le compose est présenté en annexe 1.

Figure 5 : Représentation simplifiée du secteur de la production

(Source Boccanfuso, et al 2011)

Le modèle peut également se subdiviser en sept grands blocs à savoir (la production, les revenus et l'épargne, les revenus du gouvernement, le commerce, la demande, les prix, et le bloc des conditions d'équilibre.) Nous ne présenterons cependant que les blocs les plus pertinents intervenant directement dans le cadre de notre étude.

a) Production

Le premier bloc du modèle présente un ensemble d'équations se référant directement à la production dans les différentes branches de notre économie et à la main d'oeuvre qui y est associée.

La production totale (XS) se décompose en valeur ajoutée fixe partagée (VA) et en consommation intermédiaire (CII). Le niveau de production et de consommation intermédiaire

est déterminé par une fonction de type Leontief qui implique des parts fixes de valeur ajoutée et de consommation intermédiaire pour produire une quantité de Xs donnée.34

A. 1.

A. 2.

La relation déterminant le niveau de valeur ajoutée (VA) est une fonction de production Cobb-Douglas, qui se compose en demande de travail composite (Ld) et en demande totale de capital (KTD). Les producteurs minimisent leurs coûts pour obtenir de la valeur ajoutée par l'intermédiaire d'une fonction Cobb-Douglas.

A. 3.

A. 4.

L'équation A.7 détermine la demande de travail pour les services non-marchand, qui est fonction de la production, de la demande et des salaires du secteur. Les conditions de premier ordre sont utilisées pour déterminer le niveau optimal de demande de travail composite au niveau des différentes équations (équation A.5). La demande de travail se décompose alors, en demande de travail qualifié (Ldq) et demande de travail non qualifié (Ldnq). La combinaison de ces deux facteurs au niveau de la demande de travail (Ld) est dès lors déterminée, par une fonction de production à élasticité constance (CES) à l'équation A.7, qui suit encore une fois le processus de minimisation des coûts.

34 Les équations suivent la numérotation définie en annexe du présent document.

A. 5.

A. 6.

?

Cette minimisation des coüts nous permet d'obtenir la demande optimale de travail non

qualifié, en fonction de la demande de travail qualifié (équation A.8). Cette fonction implique Di aij CI

que des changements relatifs au niveau des salaires des deux types de travail vont entraîner une modification de ratio d'utilisation de ces deux types de travailleur. Modification qui est conditionnelle à la structure du marché du travail qui permet une mobilité des travailleurs entre les différents secteurs, mais pas entre les différents marchés du travail (qualifié et non qualifié) car il est supposé une segmentation parfaite du marché du travail. L'équation A.6 obéit à un processus propre, différent de l'équation A.5. Elle concerne le secteur des services nonmarchand. Elle implique que la demande de travail pour ce secteur est fonction de la différence entre la production dans ce secteur, et la demande intermédiaire ajusté en terme réel, puisque les

? ? l

? ? ? ? ?

1

i

Ld ? w

? ? Ld

prix interviennent.

? ?

A. 7.

A. 8.

A. 9.

L'équation A.9 établie une relation d'égalité entre la demande intermédiaire pour les biens (j) et la consommation intermédiaire pour les mêmes biens (j). La demande totale de capitale (KTD) se décompose, en terre (LAND) et en demande de capitale (KD). Le même type de fonction de production à élasticité constante (CES) est utilisée pour déterminer les niveaux

?a K g

? ? K

? ? ?

? ?

d'utilisation de ces deux facteurs (équation A.10). Le capital est mobile entre les secteurs

? 1 ? P

? ? ?

? ag ? ?

agricoles et la terre est supposée être fixe (cette supposition est importante pour effectuer les hypothèses qui seront présentées par la suite). La fonction de demande optimisée pour le capital est le résultat d'un processus de minimisation des coüts (équation A.11).

A. 10.

A. 10.

A. 11. L'équation A.12 indique que dans le modèle le capital non agricole n'inclus pas la terre.

Au niveau de la consommation intermédiaire, certaines modifications sont apportées comparativement au modèle EXTER présenté par Decaluwé et al. (2001). La consommation intermédiaire totale (CII), est décomposée en consommation intermédiaire d'énergie (CIE), et en autres consommations intermédiaires (CI). Ces deux consommations intermédiaires sont également liées par une fonction de production d'élasticité constance (CES) tel que représenté par l'équation A.13.

A. 12.

A. 13.

Les producteurs vont encore une fois minimiser leurs coûts de productions sous contrainte pour obtenir la fonction de demande optimale des consommations intermédiaires en énergie en fonction des autres consommations intermédiaires (équation A.14).

? ie

? ? ? ?

La consommation intermédiaire d'énergie (CIE) est par la suite décomposée en produits pétroliers et essence (FUEL) et autres énergies (ENER). Ces deux consommations intermédiaires sont une nouvelle fois liée par une fonction de production à élasticité constante (équation A.15)

A. 14.

A. 15.

L'équation A.16 n'est pas issue du méme processus que l'équation A.15. Elle détermine le degré d'utilisation entre les produits pétroliers et l'essence, et les autres formes d'énergie. Et ceci, par un processus de minimisation des coûts.

Les produits pétroliers et essence (FUEL) sont par la suite décomposés en énergie fossile (FFUEL) et en biocarburant ( ) avec la même forme fonctionnel (CES) (équation A.17). Encore une fois, les producteurs minimisent leurs coûts sous contrainte de cette fonction pour

obtenir la fonction de demande optimale de carburant fossile en fonction du biocarburant (équation A.18).

A. 16.

A. 17.

Les autres consommations intermédiaires (CI) sont modélisées comme des parts fixes à la Leontief de facteurs de production et les coefficients sont calculés à partir des données présentes dans la matrice de comptabilité sociale.

Cette structure de production enrichie permet aux branches de production de substituer des intrants de productions et plus particulièrement au niveau des énergies. De ce fait, les biocarburants peuvent augmenter leur part de marché. Ceci par le remplacement de deux types d'énergies comme facteur de production intermédiaire, dans le processus de production des autres secteurs. Avec les fonctions de production (CES) présentent dans le modèle, les parts de marché sont automatiquement obtenues par des modifications des prix relatifs des différentes sources d'énergies. Les élasticités de substitutions spécifiques sont présentes dans le modèle pour refléter les différentes capacités de substitution entre les secteurs.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand