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L'intégration d'un nouveau support publicitaire mobile auprès du marché publicitaire algérien

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par Djilali LOGAB
Université d'Alger - Magister marketing 2008
  

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4- LA NOUVELLE ERE DE LA PUBLICITE EN ALGERIE

1/-le marche de la publicité, un vrai modèle économique :

Parce que la publicité est familière, parce qu'elle est séduisante, elle contribue à l'image que notre société veut donner de lui-même, elle participe à l'essor économique du pays.

En même temps, la communication est un rouage de l'économie et elle participe puissamment à son développement. Elle crée des marques, elle les fait vivre, elle contribue à mettre en relation l'industrie et les services avec leurs consommateurs, et de ce fait elle crée une richesse. Les médias jouent un rôle primordial dans la publicité, l'un complète l'autre.

En Algérie, la culture de la publicité a connu un grand élan durant ces derniers temps. D'année en année, on enregistre une progression, il s'avère que la publicité est le moyen le plus efficace pour la promotion d'un produit auprès des consommateurs. Le montant de l'investissement publicitaire brut dans notre pays, durant l'année 2006, est de l'ordre de 96 millions d'euros, soit une progression de 16 % par rapport à 2005, selon une étude établie récemment par le bureau d'étude Sigma11 .

Toutefois, le secteur des télécommunications s'accapare la part du lion avec un taux de 46 %, il est suivi du marché de l'automobile qui représente une part de 19 %, le secteur de l'agroalimentaire vient en troisième position avec 15 %. Les masses média sont les partenaires directs de la publicité, télévision, radio, magazines, Internet, ils ont noué une relation solide avec cette forme de matraquage direct.

En Algérie, les spots télévisés occupent la première place sur le podium avec une part de 44 % et une progression de plus de 0,7 % par

11 Source conférence du B .E sigma Conseil, le bilan d'une année de publicité et d'utilisation communicationnelle des médias,le 21-11-2006 à l'hôtel mercure.

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rapport à 2005, il faut noter sur ce point que 141 entreprises ont réalisé 80% des insertions et ont utilisé la télévision pour la promotion de leurs produits. La deuxième place revient à la presse écrite avec 39 % et une évolution estimée à 24 % par rapport à l'année 2005. Par contre, la publicité dans la radio a connue une régression de 11 % par rapport à 2005 ; sa part n'a pas dépassé les 6 %, en 2006, tout comme l'affichage, ce moyen de communication a enregistré un décroissement évalué à 6 % en 2006. La publicité sur Internet reste encore marginale en Algérie contrairement aux pays voisins, mais considérant la progression de la technologie de l'information, il y a lieu de parier que ce média connaîtra un vrai essor dans les années à venir, vu que de plus en plus les entreprises intègrent Internet dans leur schéma de communication, En somme, la publicité est un investissement et ses effets sont durables. Restreindre cet investissement, c'est prendre un risque. »12

2/-Le bilan d'une année de publicité et d'utilisation
communicationnelle des médias en Algérie :

"L'Open SIGMA" a organisé un séminaire le 21 novembre 2006 à Alger, sous le thème de << le gotha du marketing et de la communication en Algérie ». Le thème étant particulièrement attirant, portant notamment sur le bilan d'une année de publicité et d'utilisation communicationnelle des médias, pas moins de 120 responsables de la filière marketing se sont réunis à l'hôtel Grand Mercure d'Alger pour assister à l'événement. Les participants sont venus majoritairement d'Algérie, mais certains sont venus spécialement du Maroc, de la Tunisie, de Dubaï, du Liban et de France. Tous les métiers de la filière ont été représentés : annonceurs, régies publicitaires (TV, radio, affichage, Presse), agences médias, agences conseil en communication, journalistes, universitaires, ...

12 Nassima Ben Salem << le bilan d'une année de publicité et d'utilisation communicationnelle des médias, b.E. segma Algérie» EL KHABAR, édition du mercredi 17 janvier 2007.

Au cours de ce séminaire les sujets suivants ont été traités : le contexte démographique et macroéconomique actuel en Algérie, l'audience des médias audiovisuels et les performances publicitaires en termes d'investissements et d'impact. La fin de l'exposé a été consacrée aux prévisions à court et moyen termes du développement de l'offre médias dans le Maghreb et son incidence sur le marché publicitaire pour la région.

De l'analyse des principaux indicateurs démographiques et macroéconomique récents en Algérie, il ressort que ce pays, qui représente 45% de la population du Maghreb, est caractérisé par une population plutôt jeune (50% ont moins de 25 ans), dont le tiers souffre d'analphabétisme, un peu plus que la moitié est urbaine (56,8%), et qui croit relativement vite. Cette population se caractérise par des contrastes importants, les uns linguistiques (arabe, plusieurs dialectes berbères et le français), les autres régionaux : l'Est très peuplé avec près de 38% de la population, le Centre de 8,4 millions d'habitants (25%) et l'équivalent à l'Ouest, quant au Sud, il ne représente que 12% de la population totale avec ses 4 millions d'individus habitants des zones très dispersés.

L'économie Algérienne actuelle est florissante : 105 milliards de US$ de PIB en 2005 avec une croissance de près de 5,2% et un solde de la balance commerciale de l'ordre de 24 milliards de US$ en 2005. Les réserves de changes à fin 2005 étaient de l'ordre de 60 milliards de US$.

Le PIB par habitant a grimpé en 2005 à hauteur de 3100 US$ /an.

Au niveau des médias audiovisuels, l'ENTV, avec 46% de taux d'audience cumulée par jour en moyenne et 30% de part d'audience (PDA), la chaîne nationale publique algérienne demeure la 1ère chaîne reçue dans le pays en termes d'audience dans la population urbaine de plus de 4 ans. Les chaînes françaises, à leur tête TF1 (22% de pénétration) se positionnent juste après l'ENTV mais les deux chaines

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perdent régulièrement des parts d'audience. En revanche, ce sont les chaînes généralistes arabes MBC, Dubaï TV et LBC qui gagnent du terrain et Spacetoon, la chaîne jeunesse, est la première chaîne regardée par les enfants en Algérie. L'audience de l'ENTV est très contrastée suivant les différentes catégories de téléspectateurs : les adultes hommes plébiscitent les infos de 20 heures, alors que les ménagères préfèrent les talk show et les feuilletons.

Dans le Grand Alger, la radio Bahja caracole en tête des taux d'écoute avec 36,9% de pénétration-jour (et 64% de PDA) devant la Chaine3 qui obtient un score d'audience de 17,1%, loin devant la Chaîne1 (2.8%) et la Chaîne2 (en langue berbère) qui ne recueille que 1.8% de taux d'écoute par jour dans la Capitale. Il est à noter que la radio est davantage écoutée le matin.

Les investissements publicitaires (IP) bruts des grands médias (selon les services de monitoring SIGMA) ont progressé de 16% entre 2005 et 2006 pour atteindre un montant prévisionnel pour l'année 2006 de l'ordre de 8,9 milliards de dinars algériens (équivalents de 120 millions de US$). Progression qui ne se retrouve pas sur l'ensemble des grands médias. Les investissements publicitaires TV, qui représentent 44% de l'ensemble des IP, n'ont progressé qu'à hauteur de 0,7%, contre une évolution de l'ordre de 24% pour le secteur presse, qui représente quant à lui près de 39 % du total IP de l'année 2006. La radio a représenté tout de même 11% des IP et l'affichage encore en gestation, ne recueille qu'une part de 6%, mais demeure un média à fort potentiel une fois réglés les aspects juridiques le concernant. L'Internet demeure un média encore confidentiel dans les foyers algériens avec près de 1,5% de pénétration.

Les IP sont dominés par la téléphonie mobile (46% du marché), avec l'automobile (19%) et l'alimentaire (15%), les 3 secteurs représentent près de 80% du marché. Il est à noter que le nombre d'annonceurs a baissé tant au niveau de la télévision (195 en 2004, 164 en 2005 et 141 en 2006) qu'au niveau de la

presse, mais parallèlement l'investissement moyen par annonceur a considérablement augmenté (à la télévision : 15,6 millions de DA en 2004 à 27,5 millions de DA en 2006).

Les trois plus grands annonceurs à la télévision sont dans l'ordre : Orascom telecom Algerie avec 565 millions de DA (7,6 millions de US$) ; ATM Mobilis avec 373 millions de DA ou 5 millions de US$ et enfin (toujours un opérateur de téléphonie mobile !) Watanya telecom 337 millions de DA (l'équivalent de 4,6 millions de US$).

Dans la presse, on trouve Paris les 10 premiers annonceurs, 6 sociétés de télécoms et 4 constructeurs d'automobiles.

En 2006, près du quart de l'investissement publicitaire dans la presse a été le fait d'un seul annonceur : Orascom Telecom Algeria avec 852 millions de DA (soit l'équivalent de 11,5 millions de US$ !).

Ce sont les quotidiens qui ont bénéficié d'une manière écrasante, (par rapport aux magazines), des investissements publicitaires des annonceures dans le média (presse). Par ordre, EL WATAN : 618,5 millions de DA (8,4 millions de US$), suivi d'EL KHABAR : 476 millions de DA (6,4 millions de US$), le journal LIBERTE : 391 millions de DA (5,3 millions de US$).

En termes de recall (mémorisation), les plus forts scores de mémorisation publicitaire ont été réalisés par les marques des opérateurs de téléphonie mobile. Nedjma a obtenu les meilleurs taux de rémanence en moyenne sur l'année grâce à une bonne approche créative, suivi de Djezzy grâce à une forte pression publicitaire et Mobilis qui se retrouve en troisième position juste devant Danone.

Dans le cadre de l'évolution prévisionnelle du paysage médias algérien et du marché publicitaire à court et moyen termes, les projets éminents de chaînes visant la zone Afrique du Nord telles que Nessma TV, Dubai Magharibya, LBC Maghreb, MBC Maghreb, ART (avec son

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éventuelle tranche en clair), et d'autres encore, ont tous des velléités visant la vente d'espaces medias aux annonceurs avec une offre attractive. Cela aura comme effet de compléter l'offre actuelle de l'ENTV et permettra la reprise de la croissance des investissements publicitaires TV en Algérie et dans la zone Maghreb en général. La vente en gros des espaces de l'ENTV (Choueri Goup, ...) est une nouvelle pratique à laquelle le marché doit s'adapter (fini les négociations directes avec l'ENTV).

Enfin, M. Zargouni prédit une professionnalisation accrue du secteur matérialisée notamment par la présence aux côtés des annonceurs, des agences conseil en communication et des medias, les agences de stratégie medias, des instituts études médias, des régies médias, des agences médias dont le rôle est de plus en plus agissant et clarifié pour de meilleurs pratiques dans le secteur. Cela répond à l'exigence de la croissance accrue des enjeux en termes d'investissements publicitaires. "

3/-Qui va profiter du boom de la pub ? :

Les ressources mobilisées dans le marché de la publicité en Algérie graviteraient autour de 5 milliards de dinars en 2004, selon le chiffre avancé par un conférencier français lors d'un séminaire international à Paris. Une partie de ces ressources va, sous forme de recettes, aux médias qui diffusent les messages publicitaires des annonceurs. Les indicateurs sont unanimes. Dans un marché qui représente moins que la moitié du marché marocain et qui détient un potentiel économique plus grand, les recettes publicitaires des médias vont nécessairement grossir à une allure voisine. Qui en profitera le plus ? Dans un marché rationnel, les médias à fort taux de pénétration. Mais sommes-nous dans un marché rationnel ? De plus en plus, disent les professionnels. Le temps où l'annonceur répond d'<<un bon de commande faxé » au << coup de fil » de son ami directeur de journal, s'éloigne peu à peu. L'obligation de résultats s'incruste chez les directeurs de communication des annonceurs. Il manque pourtant

toujours un outil essentiel de Médiamétrie, l'OJD, cet organisme indépendant qui évalue les tirages des journaux et périodiques et renseigne public et annonceurs sur la réalité de leur diffusion. << L'OJD est indispensable, mais nous avons aussi besoin d'études plus fines pour mesurer les lectorats, les habitudes de lectures, les duplications entre titres. Les clients annonceurs n'achètent pas systématiquement d'études », déplore Aït Aoudia13. Ou encore les études demeurent confidentielles, car souvent elles risquent de casser une idée reçue sur la performance supposée d'un média. Une chose est certaine : dans un contexte de concurrence plus fort, les gros budgets d'annonces vont de plus en plus être gérés au plus près. Cela est une bonne nouvelle pour les professionnels du secteur avant d'en être une pour les médias. Ainsi, Medialgeria, offre, en plus du conseil et du médiaplanning, un service de veille concurrentiel et de monitoring pour vérifier ce que fait la concurrence et si tous les espaces achetés ont bien été honorés comme convenu. << Si un client dépense un milliard de centimes dans une campagne et que 30 passages sur les 1000 prévus ne sont pas assurés, cela fait déjà 30 millions de gaspillés. » Les annonceurs devraient devenir plus attentifs à la performance de leur communication << au retour sur campagne ». Ailleurs, dans le monde, ils se regroupent en association afin d'étudier la situation du marché et arrêter des démarches communes. Ce n'est pas encore l'heure en Algérie où le marché n'a pas encore pris sa configuration de maturité. Ainsi, si de grandes marques internationales comme Coca-Cola ou Danone, ont amené en Algérie leur boîte de communication attitrée, d'autres multinationales n'y sont pas encore arrivés de sorte que les parts de marché de la pub restent encore très éclatées en Algérie. Plus de 4500 << boîtes de communication » sont recensées au registre du commerce.

13 PDG de l'agence de communication Médialgeria

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4/- Le hors média et la télévision, concurrents des journaux :

La forte expansion prévisionnelle du marché publicitaire promet une partie de la presse écrite - à tirage respectable - à un bel arrosage en recettes publicitaires. Tout n'est pourtant pas acquis dans ce scénario de la montée du financement par la pub de l'industrie des médias en Algérie. En effet, de nombreux professionnels de la pub estiment que l'offre de supports médiatiques n'est pas assez diversifiée afin de cibler des catégories précises de lecteurs-clients. La presse spécialisée demeure faible. Le format news magazines, qui peut aller jusqu'à concurrencer l'annonce télévisée par sa valeur ajoutée << image », tarde à émerger. << Nous avons besoin d'un lectorat segmenté, pas d'un lectorat fragmenté », résume un professionnel. Si le tarif des insertions publicitaires a beaucoup augmenté (100% en six ans) ces dernières années, cela est bien le signe que l'offre bouchonne devant des supports qui suffoquent. La presse écrite tarde à s'adapter. La quadrichromie est arrivée il y a trois ans, mais ne touche que la diffusion au centre du pays, << alors que la page en couleur est facturée à 200 000 DA hors taxe », réplique un afficheur, qui a des clients mécontents de voir leur communication, payée << couleur », diffusée en noir et blanc à l'est et à l'ouest. Les imprimeries régionales privées arrivent, mais la manne supplémentaire annoncée de la pub peut être captée ailleurs entre-temps : dans la publicité hors médias, qui est très faible en Algérie, et qu'elle équivaut à 50% des budgets d'annonces en Europe et dans le support le plus prestigieux des médias : la télévision, si le secteur venait à s'ouvrir. Le boom de la pub de ces dernières années a déjà largement profité à la télévision. Brahimi Madjid a été responsable dans la commerciale à l'ENTV durant longtemps avant de diriger la filiale de ART, la télévision arabe, à Alger. Pour lui, le marché publicitaire Algérien n'est pas encore mûr en l'état actuel pour assurer le financement de nouvelles chaînes privées, mais cela peut changer très vite. A bien y regarder, les plages de publicité sont très longues dans le prime time de l'ENTV, peut-être à cause d'un tarif

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maximal encore abordable de 150 000 DA en hors taxe pour 30 secondes. A défaut de pouvoir siphonner le budget des annonceurs, les recettes de publicité à la télévision n'arrivent pas à couvrir plus de 5% des charges de l'Unique.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus