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Challenge Auchan 2011 - marketing de la distribution

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par Audrey FLACHAT
Skema business school - MSC International Business 2011
  

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b) Comment s'explique la préférence des consommateurs pour la vente directe ?

Source : étude de l'APES en partenariat avec la région Nord-Pas-de-Calais (2009)

Pour 37% des consommateurs interrogés dans le cadre de cette étude, leur motivation première à acheter leur produit par la vente directe est la qualité des produits par opposition aux produits commercialisés en grande surface. Les caractéristiques d'un produit local pour les consommateurs de la région sont au nombre de quatre : « le produit local est de « saison », naturel (pas forcément très propre et calibré), bon et fait partie d'une gamme étroite de produit ». Or, les produits commercialisés dans les grandes surfaces ne présentent pas ces

 

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caractéristiques bien au contraire. Les grandes surfaces souffrent d'un déficit d'image notamment suite aux crises sanitaires (Cf. 1-d)).

Pour 33,3% des consommateurs l'achat de produits locaux auprès des producteurs s'inscrit dans la démarché écologique ainsi que dans la volonté de soutenir les producteurs locaux.

c) La part de la vente directe reste marginale

Source : étude dans le cadre du CROC dans la région Languedoc-Roussillon et dans le département de l'Hérault

Les GMS (grandes et moyennes surfaces) restent le premier lieu d'approvisionnement en matière d'achats alimentaires. Le marché est un lieu d'approvisionnement. Malgré la préférence des consommateurs des régions Nord-Pas-de-Calais et du Languedoc-Roussillon pour la vente directe, la majorité d'entre eux font leurs achats alimentaires en GMS.

Cette incohérence entre le discours et le comportement d'achat s'explique par les inconvénients de la vente directe qui sont principalement un prix plus élevé, un manque d'accessibilité et une offre très peu diversifiée (voir ci-dessous).

 

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Source : étude dans le cadre du CROC dans la région Languedoc-Roussillon et dans le département de l'Hérault

d) Pourquoi les consommateurs consomment-ils local ?

> Les besoins des consommateurs

Le Baromètre des perceptions alimentaires MAAP/CREDOC 2009 met en évidence les deux principaux besoins des consommateurs français.

Ils sont tout d'abord à la recherche de sens dans la consommation. L'année 2008, année de crise, marque un changement dans le comportement du consommateur. Ce changement se caractérise par la remise en cause de la société de consommation qui fait naître chez le consommateur des besoins qui ne sont pas essentiels. Le consommateur veut donner du sens à la consommation et ce sens passe par la considération des critères éthiques au sens large. Ces critères éthiques se rapportent à la qualité des aliments, au bien être de l'environnement et animal, à la proximité entre le producteur et le consommateur,... C'est pourquoi, les consommateurs sont plus que jamais attentifs aux labels. Le consommateur veut avoir des informations sur ce qu'il achète.

Les consommateurs ont besoin d'être rassurés suite aux différentes crises survenues dans le secteur alimentaire (Cf. I-1). Ils veulent des informations précises sur la traçabilité et l'origine du produit afin de juger la qualité d'un produit. Selon le baromètre CREDOC 2009, les acteurs les plus aptes à les renseigner sur ces questions sont les associations de consommateurs, les petits commerçants et les agriculteurs. C'est pourquoi la fréquentation des commerces de proximité qui était en baisse jusqu'en 2008 se stabilise depuis 2009.

Le besoin d'information est par conséquent primordial. Il existe des labels comme le label Rouge et le label AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) qui garantissent que le

 

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produit est un produit local. Cependant, de nombreuses lacunes demeurent en termes d'information notamment sur la distinction qui devrait être faite entre produit local et produit bio. Une association est généralement faite entre les deux types de produits par les consommateurs. C'est une association très maladroite car il se peut que certains produits régionaux ne soient pas bio. Les produits bio comportent la mention « bio " ou « issu de la culture biologique " et sont parfois labellisés sous le label AB (Agriculture Biologique). Le label AB garantit que des contrôles ont été effectués à tous les échelons, du producteur au distributeur pour attester que les produits respectent bien la réglementation bio. Ce qui n'est pas le cas des autres labels, tels que le label AOC et le label Rouge. Les distributeurs ont-ils intérêt à mettre fin à cette confusion alors que le marché des produits bio a augmenté de 10% en France en 2010 selon les données de l'agence bio ?

> Les motivations

Dans le cadre d'une enquête réalisée par La Voix du Nord sur le cadre de vie, 94% des Dunkerkois déclaraient plébisciter les produits alimentaires locaux. Les motivations sont diverses mais se concentrent sur trois données fondamentales : la qualité, le patrimoine régional et le développement durable.

Les critères de goût, de prix, de traçabilité et origine du produit permettent au consommateur de juger la qualité du produit et de son caractère bon pour la santé. Christine, dans le cadre de cette enquête, affirmait « J'aime les légumes de pleine terre parce que le goût est meilleur. J'achète plus facilement quand ça vient d'un petit agriculteur. Quitte à payer un peu plus cher ". Il ressort que les consommateurs sont moins sensibles au prix lorsqu'il s'agit de consommer local.

Les consommateurs évoquent également l'aspect citoyen de leur geste. C'est ce que développe le célèbre chef cuisinier Marc Veyrat dans une interview de l'hebdomadaire L'Express « Cet attachement (aux produits régionaux) vient de l'amour que j'ai pour ma région et pour son environnement. Il est primordial de toujours garder un oeil sur le passé : on ne peut pas entrer dans le XXIe siècle et la modernité si on occulte ses origines. (...) ". Ce sentiment semble partagé dans les différentes régions de France et à en croire l'enquête réalisée par le quotidien Ouest France auprès de 810 personnes. En effet, 95 % des Bretons sont «tout à fait d'accord" ou «plutôt d'accord" pour dire qu'acheter « Produit en Bretagne ", c'est «soutenir le savoir-faire breton". Pour 92 %, c'est «favoriser les emplois bretons" ; pour 90 %, c'est «faire un geste pour ma région" ; pour 89 %, c'est «être sûr d'acheter des produits de qualité".

 

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Enfin, la dimension de consommation durable apparaît dans l'achat de produits régionaux (Cf. I-1).

L'engouement des Français pour les produits régionaux n'en finit plus de se démontrer. En effet, on a vu se multiplier ces dernières années tout type de salons mettant en avant les produits locaux synonymes de valeurs et de développement durable. Ainsi, à Dunkerque au mois d'octobre dernier lors du salon du vin, de la bière et des produits régionaux se sont réunis plus de 220 exposants pour faire découvrir les produits de terroir et faire découvrir leur mode de production à un public toujours plus nombreux. A noter également, l'incontournable salon de l'agriculture à Paris, qui s'avère être la plus grande vitrine des produits régionaux, connait un succès grandissant avec près de 700 000 visiteurs en 2010, preuve du vif intérêt que les consommateurs portent aux produits régionaux et à l'agriculture en général.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo