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Gestion foncière et discipline urbanistique en Côte d'Ivoire: apports et limites du permis de construire

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par André Olivier BOHOUSSOU
Université de Cocody Abidjan - Maitrise de recherche en géographie 2008
  

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II. REVUE DE LITTERATURE

Dans le but de mieux cerner et orienter notre recherche, une revue de littérature disponible est nécessaire.

Le foncier et l'occupation de l'espace ont fait l'objet de nombreuses études. Le permis de construire quant à lui n'a fait l'objet d'aucunes études, ni de bilan afin de montrer ses limites et ses insuffisances en matière de construction. La connaissance des notions concernant la gestion foncière, la promotion immobilière, la réglementation en matière de construction et la dynamique de l'occupation de l'espace sont donc nécessaires à notre étude.

1. Le foncier urbain ivoirien

La terre, on l'a souvent répété, revêt en Afrique une importance toute particulière selon El Hadji Mohamed Diop (1983). Cette importance capitale de la terre dans les croyances traditionnelles Africaine, présente la terre comme un bien sacré. En Côte d'Ivoire la gestion foncière des années avant que le colonisateur n'arrive relevait d'une collectivité de personnes dont le membre le plus âgé était chargé de la gérance selon Alphonse Yapi Diahou (1981). Il poursuit pour dire que la gestion des terres Ebrié était assurée par trois échelons de pouvoir et d'autorité qui étaient les "Nana", le chef du village, et le chef de famille. Cette manière de gérer le foncier montre toute la sensibilité de ce domaine. En effet pour El Hadji Mohamed Diop (1983), la terre constitue un trait d'union entre le monde des vivants et celui des morts. En Afrique, l'arrivée du colonisateur viendra bouleverser les tenures foncières coutumières. Selon Alphonse Yapi Diahou (1981) , l'introduction de la notion "terre vacante et sans maitre" va favoriser la confiscation des terres aux populations autochtones au profit des gouvernants en Côte d'Ivoire. Il est rejoint par El Hadji Mohamed Diop (1983), qui affirme que l'introduction du foncier européen, en même temps qu'elle a bouleversé les structures préexistantes, a permis de légaliser les appropriations individuelles du sol. Le colonisateur a donc fait de la gestion foncière un élément clé dans la maitrise de l'occupation du sol et dans l'extension du territoire. Le colonisateur s'est accaparé de tous les droits fonciers et a réduit les droits de propriétaire terriens à un droit d'utilisation du sol. Paul Claval (1981), soutient en ce sens que, ce que l'on échange sur le marché foncier, ce ne sont pas à proprement parlé des terrains, mais les droits qui permettent de les utiliser. Ceci dit, les propriétaires terriens d'alors vont perdre leur contrôle du sol au profit des gouvernants. Cette politique est adoptée par les gouvernants des années post coloniales en Côte d'Ivoire.

Ainsi Atta Koffi (1983), affirme que la législation foncière de la Côte d'Ivoire fait de l'Etat le seul propriétaire de la terre. C'est lui qui par l'intermédiaire des procédures de lotissement change le sol rural en sol urbain. Ses mesures de gestion du sol ont tout de même favorisé des conflits fonciers. Cet auteur relate que même si ces conflits tournent toujours à l'avantage des pouvoirs publics, la gestion de certains terrains urbains est assurée par les autorités coutumières. Cette situation selon Issa Ouattara (1999), n'a pas trop grande influence sur le monopole de la gestion foncière que détient le pouvoir public. Car selon lui, l'Etat pour s'accaparer du sol urbain adopte une attitude de négociation avec les populations autochtones, puis de fermeté pour l'expropriation des terres aux autochtones. La gestion des terres est donc un élément fondamental pour la maitrise de l'expansion urbaine car elle a une incidence sur la formation et l'évolution des villes.

Pour Guy Lasserre (1970), la réglementation foncière et notamment la réparation des terrains à bâtir a des effets directs sur la formation et l'évolution des quartiers de Libreville.

En somme une parfaite maitrise de la gestion foncière engendre une occupation rationnelle du sol et une meilleure organisation de l'espace urbain. Les nombreux conflits fonciers et la main mise des autorités coutumières dans le domaine foncier peuvent provoquer une mauvaise gestion foncière et engendrer un désordre au niveau de la création et de l'occupation de l'espace urbain.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams