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Anthropisation et risques environnementaux sur les collines de Yaoundé

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par Dieudonné FEKOUA
Centre régional d'enseignement spécialisé en agriculture forêt/ bois Cameroun - Master professionnel en études d'impacts environnementaux 2010
  

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1.2 - APPROCHE CONCEPTUELLE

1.2.1 - Notion de risque

Le risque est la perception d'un danger possible, plus ou moins prévisible par un groupe social ou un individu qui y est exposé (Veyret, 2003). De manière classique, le risque est défini comme l'association entre un aléa et une vulnérabilité. L'aléa renvoie à l'occurrence incertaine d'un évènement, et la vulnérabilité à la capacité d'endommagement partiel ou total des personnes ou des biens, ou collectivement la société. Ainsi défini, le risque est une notion nécessairement « anthropocentrée » ; c'est-à-dire qu'il ne saurait y avoir de risque sans implication humaine. Une chute potentielle de pierres du sommet d'un escarpement par exemple, ne constitue un risque que pour autant que peuvent y être exposés des passants, une habitation et ses occupants, des plantations. Nous voyons que le risque s'appuie en règle générale sur deux composantes : l'aléa et la vulnérabilité. L'important est de comprendre que c'est la combinaison de deux éléments qui définie la dynamique du risque.

1.2.2 - Risques environnementaux

Les risques environnementaux associent les risques naturels et les risques résultant de processus naturels aggravés par les activités humaines et les aménagements (Veyret, 2003). Par risque naturel, l'auteur désigne « le risque que ressent, perçoit, et subit un groupe social ou un individu soumis à l'action possible d'un processus physique, d'un aléa ». D'autres risques peuvent résulter d'aléas dont l'efficacité est accrue par les activités humaines et les aménagements (Veyret, 2003). Les risques environnementaux, tels qu'ils ont apparus durant la seconde moitié du siècle, les dommages auxquels ils ont pu et pourront à l'avenir correspondre, ont contraints les spécialistes à élargir et à repenser la catégorie risque. Le risque dispose aujourd'hui d'une variété de qualificatifs qui parfois se superposent, sans que leurs contours soient clairement balisés VertigO (2009). On parle ainsi de risques alimentaires, sanitaires, naturels, industriels, technologiques, économiques, sociaux, environnementaux...

Vincent, H. (2009) remarque que depuis quelques années, un nombre croissant de publications, de colloques, de programmes de recherche, se référent aux risques environnementaux, une forme émergente de risques, et qui apparait de plus en plus présente dans l'univers moderne de « la société du risque ". Or, aucun de ses travaux ne pose de définition générique de cette catégorie qui serait unanimement reprise. Les expressions associées à ce phénomène varient d'un auteur à l'autre. La littérature internationale use plus couramment de l'expression « environmental risks ", même si on retrouve de manière assez marginale les qualificatifs « ecological risks " ou, plus rarement « environmental hazards ".

Le recours à l'expression de « risque environnemental " conduit à couvrir une variété de phénomènes qui sont générés par l'interaction entre la sphère environnementale et la sphère des activités humaines. Les auteurs parleront donc de risques environnementaux ou de risques écologiques, tantôt pour désigner les risques générés par l'activité humaine sur l'environnement, tantôt pour qualifier les « risques pesant sur la vie humaine, la santé et l'activité économique du fait des dégradations infligées aux capacités de fonction, de production et d'assimilation des systèmes écologiques ". Dans cette dernière acception, les risques environnementaux sont parfois synonymes de risques sanitaires générés par l'environnement. On peut donc à partir de ces deux positions, envisager deux manières de définir le risque environnemental selon que l'on s'intéresse à la santé de l'homme (position anthropocentrée) ou à l'environnement (position écocentrée).

Il se dégage clairement de cette analyse que la notion de risque environnemental est controversée et qu'il n'existe pas, à strictement parler, de définition rigoureuse. Pour ce qui est du travail sur les collines de Yaoundé, nous avons opté d'emblée pour l'expression de risque environnemental pour qualifier les risques générés par l'activité humaine sur l'environnement, et pour qualifier en méme temps des situations plus communément comprises comme relevant de risques naturels ; qui pèsent sur la vie de l'homme et ses biens. Nous avons donc une position intermédiaire (anthropoécocentrée), parce que dans cette étude sur les collines de Yaoundé, nous nous intéressons à la préservation de l'environnement et à la santé de l'homme et de ses biens.

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