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Anthropisation et risques environnementaux sur les collines de Yaoundé

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par Dieudonné FEKOUA
Centre régional d'enseignement spécialisé en agriculture forêt/ bois Cameroun - Master professionnel en études d'impacts environnementaux 2010
  

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4.1.2 - Risques sur les collines de Yaoundé

Des multiples activités anthropiques précédemment présentées, découlent évidemment des risques environnementaux dégradants pour l'environnement et auxquels les populations sont exposées.

4.1.2.1- Causes des risques sur les collines de Yaoundé

Les facteurs aggravants des risques sur les collines de Yaoundé sont : - L'urbanisation galopante.

Yaoundé compte aujourd'hui 1.817.524 habitants (RGPH, 2005) ; ce qui représente près de 60% de la population totale de la région du centre. De 1987 à 2005, la population de la cité capitale a pratiquement triplée. Plus de 95% de cette population vit en zone urbaine. La ville concentre un habitat urbain dense, situé sur des espaces montagnards et marécageux menacés par des mouvements de terrain et des inondations. La poussée démographique à Yaoundé, liée aux effets conjugués de l'exode rural et de l'excèdent naturel, s'est traduite par une extension démesurée de la ville. La figure 4.2 montre les limites de la trame urbaine à l'ouest de Yaoundé sur une image Aster de 2009.

Figure 4.2 : Limite de la trame urbaine à l'ouest de Yaoundé, autour des sites étudiés.

Jusqu'en 2002, la tache urbaine se limitait au niveau de l'échangeur simplifié de Nkolbisson. L'urbanisation a gagné du terrain et le site initial de Yaoundé est largement dépassé. Aujourd'hui, la ville a atteint le lac Esse vers Nkolfoulou, dépassé Leboudi du côté de Zamengoué et Fébé village comme on peut l'observer sur la figure 4.7 ci-dessus. (Source : Image Aster de Yaoundé 2009, DST/CUY). Fékoua, 2010.

- La paupérisation ambiante

C'est un autre facteur de risque à Yaoundé. En effet, plus de 80% des citadins à Yaoundé sont pauvres et 60% environ vivent dans un habitat précaire situé sur les flancs des collines et les vallées marécageuses où le terrain coûte moins cher. De plus, la pauvreté a forcé ces populations au défrichement et à la déforestation, à l'exploitation des carrières de sable et des pierres pour subvenir aux besoins vitaux (se loger, se soigner, se nourrir, etc.). Ces dégradations du milieu urbain favorisent des accidents directs et parfois meurtriers.

- L'insécurité foncière

Elle accentue le risque : la plupart de propriétaires terriens ne dispose pas d'un titre foncier. La Communauté Urbaine de Yaoundé, bien qu'ayant déclaré ces sites « zones inconstructibles », ne prend aucune mesure pour empécher les populations de s'y installer. On comprend que les propriétaires coutumiers ont intérêt à vendre au plus vite leur terrain avant l'intervention de la CUY pour l'aménagement ou le déguerpissement.

- La faible perception du risque

Les populations ont une faible perception du risque. En effet, les riveraines ne sont pas souvent conscientes des dégâts qu'elles causent à l'environnement ; encore moins des dangers auxquels elles s'exposent.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault