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Le patient, l'information et les soins infirmiers. Etude de l'impact de la masse d'informations sur l'adhésion du patient aux soins infirmiers

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par Yoann Guymard
Université de Saint- Quentin en Yvelines institut de formation de soins infirmiers hôpital Ambroise Paré  - Infirmier en soins généraux 2012
  

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c. L'influence de l'information

Un guide méthodologique, « Elaboration d'un document écrit d'information à l'attention des patients et des usagers de santé », a été publié par la HAS en juin 2008. Dans ce rapport, il est rappelé « l'obligation d'information à la charge de tous les professionnels de santé » ; il met en avant le fait « qu'une information écrite peut être complétée par une information orale, qui s'appuie sur des recommandations professionnelles existantes ». Cependant, trop d'information est aussi « dommageable que l'insuffisance d'information ».

Dans ce guide sont cités les « reproches formulés par les patients » au sujet des informations : « ton négatif, alarmant, trop centré sur ce qui va mal ». Toutefois, l'information doit être « loyale », en effet sont évoquées les limites du traitement proposé et aussi celles de la science.

Les 18 et 19 décembre 2009 s'est tenue une rencontre nationale de la HAS à la Cité des Sciences et de l'Industrie23. L'une des séances portait sur « informer les patients : quels enjeux, quelles exigences et légitimités ? » Selon Etienne Caniard, membre du collège de la HAS, l'information est « un outil pour permettre aux patients de mieux s'orienter dans leur demande de soins, d'être associés aux décisions thérapeutiques qui les concernent, et d'exprimer leurs opinions face aux choix collectifs sur le plan sanitaire». Lors de cette rencontre il est fait part que, lorsque l'on traite l'information

sur un plan pathologique, «elle exige à la fois un degré important de précision scientifique et une réelle lisibilité, afin de permettre une appropriation par le patient dans ses comportements quotidiens. ».

Dans le compte rendu de cette réunion on trouve une étude réalisée sur la satisfaction des patients par rapport à leur niveau d'information. Ainsi, selon le sondage réalisé pour la HAS par l'institut IPSOS, « 66% estiment qu'elle les a aidés à améliorer la prise en charge de leur santé ...ce qui laisse percevoir un réel niveau de satisfaction » Cependant, « 34% de personnes mécontentes, c'est un chiffre non négligeable qui mérite de s'interroger. » Face à ce sondage il est souligné que le niveau de satisfactions dépend du niveau de santé de l'individu. Par exemple un malade chronique sera en plus grande demande d'information qu'une personne en « bonne santé ». La construction de l'information est établie auprès de professionnels de santé, mais aussi autour « d'internet, média de référence » comme il est nommé lors de cette réunion. On constate ainsi que le patient souhaite devenir acteur de sa santé et par conséquent il la construit autour de ce média le plus utilisé par les patients. Il est souligné que la transmission de l'information peut être « partielle, contradictoire, voire orientée selon l'émetteur », puisque certaines informations peuvent être sujets à consensus dans le milieu médical. Malgré tout cela, Christant Saout estime qu'il est important de donner « des clés aux patients, de les former à l'appréciation critique des informations qu'ils reçoivent. » Ceci passe par le « développement de l'éducation à la santé via des relais (école, université, entreprise) ou associations. Ainsi l'objectif de l'information est de permettre un « changement de comportement » à travers « une sensibilité plus forte aux bonnes règles de nutrition » Il s'effectue par l'intermédiaire des professionnels de santé mais aussi d' « internet, le meilleur vecteur pour une information « active » qui est répandu au sein de la population ayant besoin de consulter par exemple les effets secondaires d'un traitement, de soutien de patients sur des forums. Le législateur a chargé la HAS de cette certification et elle a fait le choix d'opter pour une norme existante, Health on the net (HON), qui certifie plus de 5 000 sites de santé à travers le monde. Ce logo permet de montrer que c'est une source d'information « fiable » et

aussi que « un site, le fait de ne pas en disposer devient un handicap », précise Etienne Caniard.

Il est souligné aussi que, lors d'une ETP, l'information doit être au « plus près des malades », apparaît essentielle dans le cas des pathologies chroniques. Concevoir une information appropriée, c'est notamment s'interroger de façon dynamique sur sa dimension pédagogique, d'où l'importance de sa posture professionnelle lors des soins ; cela permet d'établir une communication adéquate pour expliquer, éduquer, informer le patient sur le soin que l'on fait. Cette démarche n'est pas forcément aisée, car l'information est en perpétuelle évolution à travers les technologies de communication et les avancées de la science qui sont aujourd'hui accessibles très rapidement par le grand public.

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