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Les partenariats publics privés santé comme outils d'amélioration de la responsabilité sociétale des entreprises au Sénégal

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par Bidossessi Gwladys ADANDEDJAN
Ecole supérieure polytechnique- Université Cheikh Anta Diop - Master commerce et management des affaires internationales 2011
  

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SECTION 2 : ANALYSE DES RESULTATS ET ENSEIGNEMENTS

Après la présentation générale des actions des entreprises et de leurs expériences en PPP santé, une évaluation de ces actions mérite d'être faite, afin de pouvoir en tirer des leçons pour la promotion de PPP Santé entre le Ministère de la Santé et les entreprises.

I- ANALYSE DES RESULTATS

A- ANALYSE DES ACTIONS SANTE DES ENTREPRISES

Analyse des actions internes

Deux constats peuvent être faits après examen du tableau N°1.

- Le premier constat est que l'UFCE, le SPPS et LEMATEKI ne figurent pas dans le
tableau. En effet, UFCE et SPPS sont des associations et n'ont pas de personnel à prendre en charge médicalement ; LEMATEKI quant à elle n'a qu'une dizaine d'employés et ne mène pas d'actions santé envers ces derniers.

- Le second constat est que les six entreprises restantes ont une diversité de pratiques
pour la prise en charge santé du personnel : financement direct à travers un fonds social, assurance des risques et accidents de travail auprès de la CSS, assurance maladies par l'IPM, et l'offre de soins basiques médicaments par les services médicaux d'entreprises.

Les prestations offertes par l'IPM sont très variées et l'assurance couvre non seulement le personnel, mais aussi, leur famille directe. Sur les six entreprises, au moins cinq offrent une assurance maladie qui couvre les soins et médicaments, les maternités et les hospitalisations; ces prestations constituent donc la tendance générale.

Par contre, les analyses, les évacuations à l'étranger et les interventions chirurgicales, ne sont prévues dans le cadre de l'IPM, que dans trois entreprises : les ICS, la SONATEL et EIFFAGE. Ceci s'explique par le fait que le coût de ces prestations est généralement élevé, et les entreprises qui acceptent en supporter une partie sont souvent de grosses entreprises comme ces trois dernières.

En somme, on peut retenir que les entreprises sont socialement impliquées à l'interne. Mais en réalité ce sont de grandes structures, employant des centaines voire milliers de travailleurs, donc certaines de leurs actions relèvent du minimum des dispositions légales du droit des travailleurs, par exemple la détention d'un service médical d'entreprise.

Analyse des actions externes

La lecture du tableau N°2 permet d'affirmer que les actions des entreprises enquêtées envers la communauté, sont plus orientées vers la prévention du paludisme et du sida. Ce sont des maladies qui sévissent actuellement en Afrique Subsaharienne et auxquelles les populations sont les plus exposées. Ces raisons peuvent justifier leur choix par les entreprises.

Les vaccinations d'enfants et de mères, les consultations gratuites (générales, prénatales, gynécologiques), le dépistage de cas de cancer de sein et de tuberculose, sont d'autres formes d'interventions des entreprises.

Le tableau N°3 témoigne de l'intérêt des entreprises à améliorer la santé des populations. Sur sept entreprises, six y compris LEMATEKI qui n'est qu'une petite entreprise encore en constitution, dépensent annuellement plus de dix millions de francs CFA dans la santé. C'est un effort non négligeable, surtout quand on sait que, dans un contexte africain économiquement contraignant et difficile, les entreprises en général sont plus focalisées sur la recherche de profit que sur tout autre objectif.

Mais cet effort demeure encore insuffisant pour plusieurs raisons :

1- Les entreprises n'ont pas en leur sein, une réelle politique de santé qui justifie leurs choix stratégiques des maladies auxquelles elles veulent s'attaquer. De même, elles ne planifient par leurs actions pour la santé. Seule EIFFAGE a un comité de santé en interne, pour définir méthodiquement les choix de la société en termes de domaines d'interventions en santé, en tenant compte des moyens financiers et humains de l'entreprise. De plus, l'enquête a révélé qu'elles ignorent même les OMD et autres axes de priorité de l'Etat en matière de santé ; ainsi, leurs actions peuvent présenter le risque d'être peu efficaces ou en déphasage avec la politique publique sanitaire.

2- A l'exception d'EIFFAGE, les autres entreprises ne budgétisent pas leurs dépenses pour la santé, ce qui limite la portée et l'efficacité de leurs actions.

3- Enfin, les entreprises affichent un défaut de communication avec des parties prenantes (surtout publiques) du domaine de la santé. A la question de savoir si elles pouvaient citer les acteurs publics du domaine de la santé, elles répondent presque toutes par la négation, sans même mentionner le Ministère de la Santé. Ceci est d'autant plus grave, que l'espoir de PPP Santé fructueux, devrait passer par une collaboration efficace entre ces entreprises et le Ministère de la Santé ; est-ce dernier qui ne se rend pas assez

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visible auprès des entreprises comme étant un acteur primordial du domaine de la santé, ou est-ce le fait d'une négligence de la part des entreprises ?

Ces interrogations posent le problème de l'expérience partenariale des entreprises en matière de PPP Santé.

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