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Le missionnaire chrétien et l'entrepreneuriat

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par Samuel BANDE
Faculté de théologie des assemblées de Dieu - Licence 2012
  

Disponible en mode multipage

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TABLE DES MATIERES

Introduction...............................................................................1

I. Identité du missionnaire selon la bible........................................2

a) Qualifications spirituelles..............................................2

b) Qualifications sociales..................................................4

c) Rôle et but du missionnaire.............................................5

II. L'entrepreneuriat : une réponse aux contraintes du terrain missionnaire.............................................6

a) Définition.................................................................6

b) Le réalisme du terrain missionnaire et entreprendre en tant que missionnaire.............................8

Conclusion.................................................................................12

Bibliographie..............................................................................14

INTRODUCTION

Socle de l'humanité, mesure de la santé économique de toute société qui se réclame telle, le travail de manière générale demeure le fait de la vie humaine. Sans travail, pas de contrepartie économique. Au-delà du travail, nous voyons la déification d'un système, celui de l'argent qui est la fin de ce processus. Voici le paradoxe dans lequel s'insère le chrétien missionnaire, au demeurant qui doit prêcher Christ, sans s'encombrer « des choses de ce monde ». Il est commun de dire dans le milieu chrétien que nous ne sommes pas de ce monde tout en vivant dans ce monde ; mais y vivre implique également y travailler, donc nous usons des contraintes de ce monde pour vivre.

L'historique de la grande vague missionnaire américaine nous permet de constater que face aux contraintes du terrain d'accueil, les prédicateurs étaient démunis et dans plusieurs cas, ceux-ci rebroussaient chemin, faute de pouvoir subvenir aux besoins primaires. Face à cette situation contradictoire pour le missionnaire chrétien, des questions se posent dans toute leur acuité : l'entrepreneuriat en terre de mission est elle possible et faisable ? Comment concilier l'oeuvre d'évangélisation à des peuples qui ont soif de l'évangile, en accomplissement de la missio dei (Actes 1 :8), et le travail pour pouvoir vivre afin de poursuivre l'oeuvre ?

Dans une première partie, nous tenterons de définir et de connaitre la personne du missionnaire chrétien, son rôle et son but dans le cadre de l'atteinte des peuples à Christ. Dans une seconde partie nous verrons le sens de l'entrepreneuriat spécifique au missionnaire chrétien et dans quelle mesure l'idée d'entreprendre s'impose à ce dernier.

I. Identité du missionnaire selon la Bible

A) Qualifications spirituelles

Atteindre tous ceux qui sont sans Christ, leur prêcher la bonne nouvelle de Jésus-Christ, l'Evangile, aller vers eux où qu'ils se trouvent, afin que la majorité d'entre eux reçoivent le salut. Voici la mission que s'assigne principalement tout missionnaire en accomplissement de la volonté divine et de l'ordre de Jésus-Christ. Ainsi , « un ou une missionnaire est une personne appelée et envoyée par Dieu , au travers de l'Eglise pour annoncer l'évangile de Jésus-Christ à d'autres groupes non atteints , ici ou ailleurs ».1(*)

De cette affirmation, il découle que tout chrétien est avant tout missionnaire, puisqu'on ne peut garder pour soi la bonne nouvelle du salut (2 Corinthiens 4 :7). Chacun dans son quotidien, doit témoigner de la nouvelle vie reçue. Mais ne négligeons pas et n'ignorons pas les dons que le Seigneur accorde en vue d'un appel particulier à son service.

Dans cette optique, l'apôtre Paul, « apôtre des gentils » par excellence, reste pour nous le meilleur exemple qui soit dans ce domaine, en y associant bien sûr, ses propres enseignements sur les qualifications spirituelles du missionnaire.

Ainsi, les principaux concernés doivent donner les signes externes d'une réelle conversion et d'un bon témoignage, qui pourront être confirmés par les responsables de l'Eglise d'origine et les futurs collègues. C'est notamment le baptême d'eau, la plénitude du saint Esprit, le discernement spirituel, et la sociabilité chrétienne.

Cette première qualité sera appuyée par une bonne connaissance des doctrines de l'Ecriture, et ceci également en conformité avec les doctrines de sa dénomination d'origine. Ils seront capables alors, en s'appuyant sur «un modèle des saines paroles» (2 Tim. 1 : 13), d'exposer convenablement la parole de la vérité (2 Tim. 2. 15). Timothée avait  connu dès son enfance l'Ecriture (2 Tim. 3 :15). Le serviteur doit avoir des aptitudes pour présenter l'évangile dans sa plénitude et sa simplicité, pour édifier les croyants, en ayant toujours ce but devant lui : les amener à être des témoins vis-à-vis de leurs compatriotes.

Le manque de connaissance profonde de la doctrine biblique, l'existence d'une instabilité scripturaire peut être source de déviation sur le terrain missionnaire, car « l'appel n'est pas quelque chose de mystique, mais il est la révélation de la volonté de Dieu, communiquée à l'Eglise et aux chrétiens concernés par sa parole».2(*) Et le but premier est perdu et l'on érige à la place ce contre quoi on a été envoyé en mission : les hérésies. A cela, le missionnaire doit être une personne ouverte et attentive spirituellement, qui lui permet de pouvoir être proches des perdus à l'exemple de Christ, qui se trouvait constamment au milieu des foules afin d'apporter les solutions les plus adéquates. L'Esprit de Dieu oeuvre avec les personnes miséricordieuses, et pleines de compassion, qui ont de l'amour pour leurs prochains à tous égards.

Avant d'aller en mission, il faut qu'il y ait déjà eu l'expérience  de gagner des âmes alors que le futur missionnaire se trouve dans sa propre assemblée. Cette approche lui permettra de développer idéalement les fruits de l'Esprit, concernant le caractère, le comportement, les humeurs, l'humilité, la moralité et de l'adapter spirituellement au terrain missionnaire.

B) Qualifications sociales

Autant nous sommes appelés à être des adultes spirituels, de même, le Seigneur nous exhorte à avoir et développer nos aptitudes naturelles, physiques, pour mieux atteindre l'objectif de la mission. Jésus Christ marchait durant des heures, il était très en durant physiquement et prenait soin de lui même en sachant se reposer loin des foules (Jean 4 :5-7).Il se nourrissait et lorsque des difficultés d'ordre physique se présentaient, il s'adaptait à la situation comme le dit si bien l'apôtre Paul dans 1 Corinthiens 9 :24-27 :

Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure ; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. 

Il faut alors une capacité d'adaptation pour faire face aux efforts physiques, mentaux, nécessitant une santé à toute épreuve, et apprendre à travailler de façon harmonieuse, en coopération avec les autres. Il doit être prêt à écouter les conseils et à se comporter comme un collègue, en équipe et non en concurrence, simplement être sociable de manière chrétienne. Le manque de compréhension mutuelle, l'esprit de concurrence, le complexe d'infériorité ou de supériorité pour une raison quelconque a particulièrement ruiné nombre d'entreprises missionnaires américaines de par le passé, souvent même au-delà des différentes dénominations, dans une même église. L'intérêt premier est celui de Christ.

Ensuite, la communication étant la base de toute oeuvre d'évangélisation, Il est important d'avoir des capacités pour apprendre une langue, lorsque cela est nécessaire afin de pouvoir communiquer avec les communautés ciblées. Il faut avoir aussi le désir sincère de s'y astreindre, demandant du renoncement, et de la discipline dans l'usage de son temps.

Il sera très utile au missionnaire d'acquérir des connaissances en mécanique, en charpenterie, en jardinage, dans la fabrication des briques, le raccommodage des habits, la cuisine ou de faire face à d'autres aspects du travail journalier, surtout lorsqu'il est le précurseur dans une zone sans ressources.

En somme, les qualifications sont essentielles parce que

L'entreprise missionnaire peut être comparée à une course de relais qui a pour but celui d'atteindre des gens, qui à leur tour atteindront d'autres autour d'eux et ailleurs ; communiquer l'amour de Dieu dans les villes surpeuplées, et dans les villages, dans les hôpitaux et dans les écoles, aider ces gens dans l'apprentissage de la lecture, de leur découverte de Dieu, dans l'agriculture ou dans l'entraide réciproque.3(*) 

C) Rôle et but du missionnaire

La pensée de Dieu concernant sa volonté que l'Evangile soit annoncé à toutes les nations est révélée dans le Nouveau Testament. En particulier, le récit du chapitre 13 des Actes, met en évidence cette opération du Saint Esprit.  La souveraineté du  Saint-Esprit est mise en évidence : nous voyons où et comment il travaille ainsi que les moyens qu'il choisit d'utiliser.

C'était en partant d'Antioche que cette activité particulière du Saint Esprit en vue d'évangéliser les autres nations devait se développer. C'est également l'Esprit Saint qui désigne en disant : « Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Paul, pour l'oeuvre à laquelle je les ai appelés » (Actes 13 : 2).

Ainsi le rôle du missionnaire choisi par Dieu lui même, est d'annoncer l'évangile en un lieu bien déterminé, également retenu par l'Esprit de Dieu et son but est de faire de toutes les nations des disciples. Nous constatons que l'autorité du Saint Esprit est reconnue. C'est le plan divin en mouvement pour la réalisation des plans divins concernant l'humanité :

avec la pentecôte, l'eschatologie commence à devenir histoire. Un processus s'est déclenché et c'est la proclamation de l'évangile au monde dont l'aboutissement sera l'établissement du royaume de Dieu, lorsque la totalité des nations sera entrée. (Matthieu 24 :14 ; Romains 11 :25) . 4(*)

II. L'entrepreneuriat : une réponse aux contraintes du terrain missionnaire

A) Définition

Selon le dictionnaire encyclopédique wikipedia, L'entrepreneuriat est « l'action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise ». Les formes d'entrepreneuriat varient selon le type d'organisation qui est mis en place. L'entrepreneuriat peut être une activité qui crée de nombreux emplois.

Une autre définition de l'entrepreneuriat décrit le processus de découverte, d'évaluation et d'exploitation d'occasions. Ainsi un entrepreneur peut être défini comme « quelqu'un qui agit non en fonction des ressources qu'il contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement une occasion ».5(*)

Pour Verstraete et Fayolle (2005), quatre paradigmes permettent de cerner le domaine de recherche en entrepreneuriat : la création d'une organisation, la détection-construction- exploitation d'une occasion d'affaires, la création de valeurs, l'innovation. Ces paradigmes peuvent se combiner, plutôt que s'opposer. Le premier est le plus caractéristique de l'entrepreneuriat, mais ne peut se penser sans les trois autres, qu'il peut incorporer. Le paradigme de l'innovation est le plus contestable, puisque certains phénomènes entrepreneuriaux ne sont pas innovants. Pour autant une définition syncrétique de l'entrepreneuriat peut se dessiner. Celui-ci

 est, à partir d'une idée, l'exploitation d'une opportunité dans le cadre d'une organisation impulsée, créée de toute pièce ou reprise dans un premier temps, puis développée ensuite, par une personne physique seule ou en équipe qui subit un changement important dans sa vie, selon un processus qui aboutit à la création d'une valeur nouvelle ou à l'économie de gaspillage de valeur existante .6(*)

Dans cette perspective, l'entrepreneuriat est indissociable de l'approche projet. L'entrepreneuriat, c'est aussi

Le processus par lequel des personnes prennent conscience que le fait de posséder leur propre entreprise constitue une option ou une solution viable, ces personnes pensent à des entreprises qu'elles pourraient créer, prennent connaissance de la marche à suivre pour devenir un entrepreneur et se lancent dans la création et le démarrage d'une entreprise.7(*)

Plusieurs caractéristiques découlent du principe d'entreprendre  pour le missionnaire chrétien:

§ Il y a un  leader, l'entrepreneur, qui est la force motrice à l'origine des faits économiques, qui se base sur la puissance du Saint Esprit ;

§ Il y a une vision de l'avenir qui est préférable à celle de l'état présent, découlant de la volonté divine

§ L'entrepreneur développe une vision ainsi qu'une stratégie afin de la mettre en pratique

§ Cette vision est mise en oeuvre rapidement et avec enthousiasme par l'entrepreneur, selon le temps de Dieu.

Les déclencheurs de l'entrepreneuriat peuvent être : la formation appropriée, l'expérience suffisante, la disponibilité de fonds, le soutien familial ou professionnel acquis, la découverte d'un partenaire d'affaires, les frustrations ou insatisfactions au travail (emploi monotone, salaire non satisfaisant, l'impossibilité de faire valoir ses idées, la perte d'emploi), etc....Les facteurs pouvant freiner la décision de s'établir à son compte peuvent être : la permanence d'emploi, le salaire intéressant, la carrière prometteuse, le cadre de travail agréable, le manque de capitaux, l'insuffisance d'organisme d'appui.

B) Le réalisme du terrain missionnaire et entreprendre en tant que missionnaire

Cette approche explicative de l'entrepreneuriat, associée à l'identité du missionnaire, permettent de développer les raisons qui peuvent pousser le missionnaire chrétien à vouloir entreprendre en terrain missionnaire. Il s'agira pour nous à cet effet de comprendre le terrain missionnaire et les implications qui exigent qu'on doive s'y adapter.

Le terrain missionnaire constitue le site ou les sites sur lesquels vont se dérouler l'oeuvre missionnaire. Comme souligné plus haut, le lieu de la mission est avant tout le choix du saint Esprit qui nous dirige en fonction de l'urgence spirituelle. Mais Dieu nous habille également de sagesse pour que nous puissions mieux aborder notre tâche, notamment par nos aptitudes spirituelles et sociales. Si avant notre départ, nous avons connaissance de notre destination, nous devrions pouvoir nous préparer en menant une étude du terrain .C'est ainsi que nous pourrons savoir que certaines zones sont entièrement dénuées : eau potable, électricité, centres commerciaux de ravitaillement, des besoins élémentaires de vie commode. Souvent une fois sur le terrain, le constat est amer, au-delà de la pauvreté, les populations locales sont analphabètes, n'ont pas de sources de revenus satisfaisantes, ou l'environnement ne leur permet pas d'oeuvrer ouvertement.

Dans ces cas précis, le missionnaire devient un levier qui doit permettre de changer la donne. En effet, «  la dimension de justice inhérente à la foi chrétienne a souvent été négligée parce qu'elle était formulée en des termes assez différents de ceux que nous rencontrons dans l'ancien testament ».8(*) Pour ce faire, une réactualisation et une nouvelle compréhension des objectifs de la mission sont repensées. «  Il n'y a pas de place pour un évangile indifférent aux besoins de l'homme total ». 9(*)

Plusieurs situations peuvent se présenter à lui nécessitant un apport supplémentaire en termes de finances autres que celles fournies par l'Eglise d'envoi :

· Obligation d'assister sa famille restée au pays ;

· Rejet des premiers chrétiens par leurs familles, les plaçant dans une situation de précarité absolue. Dans cette optique, c'est l'amour du prochain prêché par Jésus Christ qui doit se manifester ;

· Méfiance accrue des étrangers qui implique de trouver un intérêt majeur pour eux qui leur soit utile ;

· Période de famine, qui dérègle le mode de vie de toute la communauté, basée sur les travaux champêtres, nécessitant une solution ;

· Culture de paresse qui provoque le besoin continuel d'assistanat ;

· Situation politique qui interdit l'évangélisation, nécessitant de fait de recourir par d'autres moyens, dans ce précis l'entrepreneuriat sous forme d'Organisations Non Gouvernementales ;

Cette liste non exhaustive, permet de comprendre le processus, qui sur le terrain missionnaire, aboutit à la nécessité de travailler pour subvenir à ses besoins, auquel cas, c'est l'échec assuré pour la mission pour manque de sagesse et de discernement.

Ce n'est que par la force des circonstances que le missionnaire est obligé d'entreprendre et de développer des moyens pour subvenir à ses besoins. En général, lorsque nous parcourons le nouveau testament, l'exemple de l'apôtre Paul est celui qui permet d'abord de fonder bibliquement l'importance du travail pour le missionnaire lorsqu'il se trouve confronté à des situations qui empêchent son église d'origine de prendre soin de lui et de sa famille. A travers l'apôtre, bâtisseur de tentes, nous pouvons comprendre que le missionnaire chrétien est également appelé à évangéliser par l'oeuvre de ses mains, et par l'amour qu'il a le devoir de partager, montrer des voies pour améliorer les conditions de vie des populations ciblées si le besoin se présente : « Il faut souligner ici un aspect important du projet de Dieu :il s'agit d'un projet communautaire et non pas uniquement individuel. Le salut des individus a pour finalité la transformation des sociétés ».10(*) C'est ce à quoi s'astreint en partie l'oeuvre d'entreprendre en terre de mission, qui combine le spirituel au matériel.

Pendant longtemps, les évangéliques ont surtout maximisé sur le salut de l'âme ignorant que l'acte de rédemption comporte le volet immédiat pour le corps, pendant que l'homme se trouve sur terre.

En dépit de contre courants, on a toujours eu tendance, depuis augustin à établir un contraste entre la lumière de la sainteté divine et l'ombre du monde .Cet héritage passa catholicisme au protestantisme sous toutes ses formes. Le monde étant mauvais, sans espoir de rachat, le changement de ses structures n'était pas vraiment du ressort de l'Eglise.11(*)

 Nous devons comprendre que le missionnaire qui travaille, loin de l'empêcher de mener à bien sa mission, au contraire est un moyen pour mieux présenter l'évangile qui libère de la pauvreté, de la faim, de la paresse, des soucis quotidiens arrimés au manque de moyens financiers : « la délivrance d'une aide humanitaire est parfois , pour les missionnaires , la seule façon d'obtenir un visa d'entrée dans un pays ».12(*)  Ce n'est pas l'occasion par contre d'avoir une dépendance complète envers l'argent, sapant ainsi les bases d'une saine mission, mais plutôt l'opportunité d'affirmer avec force que l'équilibre doit être de mise afin de pouvoir continuer à oeuvrer avec Dieu.

CONCLUSION

Le fossé entre la théorie et la pratique est un fait, qui, la plupart du temps est difficile à combler, compte tenu de la violence de la désillusion face à la réalité. Cette approche généraliste, concerne également le cadre de la mission chrétienne, qui à travers les siècles, a vu nombre d'envoyés rebrousser chemin, à cause du manque d'adaptation aux situations difficiles. Dans la majeure partie des cas, le manque de moyens financiers est la cause première des échecs et se soldent souvent par des drames, qui n'auraient pas dû arriver à cause du manque de sagesse, de connaissance, ou de l'étroitesse de la compréhension du rôle de l'argent dans notre vie.

L'abandon de ce terrain, et le manque d'enseignements à cet effet on conduit à des extrêmes de part et d'autre de l'équilibre : si ce n'est la diabolisation de l'argent, entrainant l'évangile de pauvreté pour les chrétiens, et aussi basé sur une mauvaise interprétation de l'évangile, et poussant de fait les missionnaires vers des échecs préparés, c'est l'évangile de prospérité à outrance qui est prêché, poussant les serviteurs de Dieu de manière générale , les missionnaires en particulier à changer la destination de leur travail, pour des intérêts égoïstes, loin de refléter le message d'amour de Dieu. 

La prise en considération du fondement théologique de la mission globale préserve de l'erreur à un autre égard. Une théologie défectueuse dite la prospérité sévit dans plusieurs régions du monde et exerce sa séduction notamment parmi les pauvres....La théologie de la prospérité ne se soucie guère de la responsabilité sociale du chrétien.13(*)

Entreprendre est une noble tâche, qui pour le missionnaire, doit se faire dans des canevas bien précis pour éviter les excès, les erreurs et la fragilisation du terrain missionnaire. Nous devons pouvoir à travers ce moyen, encourager les jeunes à la rigueur du travail, qui, ensemble, seront un soutien pour l'église dans sa tache d'évangélisation. Sans moyens financiers, il sera difficile de pouvoir mener à bien les projets de l'Eternel. L'évangile de Christ est de transformer tout l'être : corps, âme et esprit, afin qu'il puisse bénéficier entièrement du Salut offert en Jésus Christ.

BIBLIOGRAPHIE

Atger, Etienne. PLAIDOYER POUR LA MISSION. Suisse : Ed. Jeunesse en Mission, 1998.

Blandenier, Jacques. Blandenier, Marcel. Heiniger, Armand. Schulthess, Werner. MISSION RENOUVELEE. Suisse : Ed. Des Groupes Missionnaires, 1975.

Bosch, David J. DYNAMIQUE DE LA MISSION CHRETIENNE. France : Ed. Haho, Karthala, Labor et Fides, 1995.

Hiebert, G. Paul.DES APERÇUS ANTHROPOLOGIQUES POUR LES MISSIONNAIRES.

Escobar, Samuel. LA MISSION. France, Marne-La-vallée : Ed. Farel, 2005.

Isch, Jean. JUSQU'AU BOUT DU MONDE. Canada, Ontario : Ed. Soul Isch/SIM, 2000.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Entrepreneuriat, consulté le 25 Février 2012.

* 1 Jean Isch, JUSQU'AU BOUT DU MONDE. (Canada, Ontario : Ed. Soul Isch/SIM, 2000),26

* 2 Jean Isch, JUSQU'AU BOUT DU MONDE. (Canada, Ontario : Ed. Soul Isch/SIM, 2000),27

* 3 Jean Isch, JUSQU'AU BOUT DU MONDE. (Canada, Ontario : Ed. Soul Isch/SIM, 2000),35

* 4 Jacques Blandenier, Marcel Blandenier, Armand Heiniger, Werner Schulthess, MISSION RENOUVELEE. (Suisse : Ed. Des Groupes Missionnaires, 1975) ,33

* 5 Jeffry Timmons, Un des pionniers de l'Amérique des programmes d'études d'entrepreneuriat dans les années 1970, a été professeur simultanées au Babson College et Harvard Business School. 

* 6 http://fr.wikipedia.org/wiki/Entrepreneuriat

* 7 Louis Jacques FILION, Professeur titulaire et directeur de la chaire d'entrepreneuriat, HEC Montréal.

* 8 David J Bosch, DYNAMIQUE DE LA MISSION CHRETIENNE. (France : Ed. Haho, Karthala, Labor et Fides, 1995), 540

* 9 Ibid., 544

* 10 Etienne Atger, PLAIDOYER POUR LA MISSION. (Suisse : Ed. Jeunesse en Mission, 1998), 22

* 11David J. Bosch, DYNAMIQUE DE LA MISSION CHRETIENNE. (France : Ed. Haho, Karthala, Labor et Fides, 1995),540

* 12 Samuel Escobar, LA MISSION. (France, Marne-La-vallée : Ed. Farel, 2005), 68

* 13 Samuel Escobar, LA MISSION. (France, Marne-La-vallée : Ed. Farel, 2005), 44






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand