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La presse écrite au Cameroun à  l'ère des revendications d'indépendance:approche historique

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par Alain ASSOMO
Université de Yaoundé II Cameroun - Master II recherche en sciences de l'information et de la communication 2010
  

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Section II - L'information politique dans les organes de presse

fondés au Cameroun par des hommes politiques français

Des hommes politiques français qui vivaient au Cameroun ont fondé plusieurs organes de presse pendant la période de décolonisation. Ces acteurs de la scène politique se sont ainsi lancés dans des projets éditoriaux à la faveur du processus de décolonisation au cours duquel des élections multipartites ont été organisées dans le pays. Cette section entend présenter le contenu des journaux édités au Cameroun par des hommes politiques français par la présentation des thèmes liés à l'actualité politique qui ont été développés dans leurs colonnes. Parmi les publications fondées par des hommes politiques d'origine française vivant au Cameroun, on peut citer : Méridien de France et d'Afrique, Le Cameroun de demain (fondés toutes les deux par le Dr. Louis-Paul Aujoulat) et Le Cameroun libre (fondé par les Français libres du Cameroun en 1940 et géré par M. Coulouma). Parmi ces périodiques les plus représentatifs semblent être Le Cameroun de demain et Le Cameroun libre. D'où le choix porté sur ces organes de presse pour servir d'illustration aux journaux publiés par les hommes politiques français vivant au Cameroun. La présentation des thèmes contenus dans ces journaux amènera pour cela à identifier ces publications (paragraphe I) et à faire ressortir les thèmes développés par eux dans les différents articles concernant l'actualité politique (paragraphe II).

II-1- Identification des journaux fondés au Cameroun par des hommes politiques

français

Le journal Le Cameroun de demain est fondé en 1951 par le Dr. Louis-Paul Aujoulat (Le Cameroun de demain, No001 juin 1951). Il est la deuxième publication de cet homme politique après Méridiens de France et d'Afrique fondé en 1946 et qui a cessé de paraître en 1947. Le Dr. Louis-Paul Aujoulat lance donc son organe de presse la même année qu'il fonde son parti politique le Bloc Démocratique Camerounais (BDC). Le siège de ce journal est à Yaoundé. Il est publié en français et est édité sur quatre pages, mais dès le mois d'avril 1955, il ne paraît plus que sur deux pages. Il a pour Directeur-gérant M. André Fouda qui est par ailleurs membre du BDC (Il sera plus tard le premier Maire de la ville de Yaoundé). Cette publication a un tirage moyen est de 1000 exemplaires. Le Cameroun de demain est un mensuel qui est imprimé en bichromie et plus précisément en noir et blanc. Il est édité sur un format berlinois de dimension 470x320 mm. Ce journal disparaît des kiosques en 1956 c'est-à-dire l'année même où son promoteur est battu par M. André-Marie Mbida aux élections des députés à l'Assemblée nationale française. Pour ce qui est de ses rubriques, il faut dire qu'elles varient beaucoup et ne sont pas permanentes. Néanmoins on peut en retenir quelques unes notamment : 

· « le Cameroun ce mois » qui relate les faits d'actualité politique et sociale s'étant déroulés dans le territoire entre deux parutions du journal ; 

· « La chronique » qui est un regard jeté sur la situation sociopolitique du pays par un journaliste ; 

· « A l'étranger » qui est une rubrique reprenant les brèves concernant les pays européens et américains à l'exception de la France ;

· « Annonces » qui est une rubrique d'annonces à caractère commercial.

À côté de cela, on note également plusieurs articles qui  ne rentrent pas dans une rubrique précise.

Quant au journal Le Cameroun libre, il voit le jour en 1940 (« Rapport annuel du gouvernement français à l'Assemblée Générale des Nations Unies sur l'administration du Cameroun »,1947 :92). Son sous-titre est « Organe des Français libres du Cameroun ». C'est un bimensuel qui parait le 1er et le 15 de chaque mois et qui est édité en noir et blanc sur 8 pages et parfois, en fonction de la densité de l'actualité, il a 10 pages c'est-à-dire qu'en plus du nombre habituel on y ajoute une feuille de deux pages sous forme d'encartage. Il est imprimé sur un format de dimension 470x320 mm et a pour Directeur-gérant M. Coulouma Henri qui est par ailleurs propriétaire de l'Imprimerie Coulouma qui porte son nom. Ce dernier est membre du Rassemblement du Peuple Français (RPF) et de l'Association des Colons du Cameroun (ASCOCAM). Le siège de ce journal est à Yaoundé. Le journal Le Cameroun libre cesse de paraitre en janvier 1958. Ses principales rubriques sont :

· « Au jour le jour » : qui revient sur les principaux faits d'actualité de la quinzaine qui se sont développés au Cameroun ou en France ;

· « Nos on dit » : ce sont des articles d'opinion rédigés sous une forme humoristique ;

· « Internationale » : cette rubrique développe des articles liés à l'actualité hors de la France ;

· « chronique juridique » : c'est un regard jeté sur des sujets liés au droit ;

· « Annonce » : ce sont des communiqués le plus souvent à caractère commercial ;

On note également plusieurs articles sur des thèmes et des domaines variés qui ne rentrent pas dans une rubrique précise.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery