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Répondre par l'enseignement aux exigences professionnelles attendues par les employeurs du secteur commerce et vente niveau IV et III

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par Laurent HELARD
Université de Cergy Pontoise - Master 2 métier de l'enseignement et de la formation dans les domaines technologiques et professionnelles - parcours économie et gestion 2011
  

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Partie I. La structure de la formation professionnelle et son environnement

L'institutionnalisation de la formation professionnelle s'est faite en parallèle de celle du système scolaire et a répondu aux exigences du marché, de sa régulation, des exigences des professionnels, sa régulation et des prévisions macroéconomiques.

A) les fondements de la formation professionnelle

Depuis la Grèce ancienne, la formation professionnelle a toujours existé. Au moyen Age, l'apprentissage était un savoir qui s'achetait ou qui se volait5(*) (Moreau, le monde apprenti). A la révolution, la suppression des corporations se fait au profit du salariat moderne. La révolution industrielle procède à une nouvelle organisation et une division du travail. Une conception que Georges Friedmann appelaittechniciste,ces nouveaux postes de travail et d'emploi se substituent à celle des métiers6(*).

Cette mutation entraine un reclassement de la main d'oeuvre peu formée à cette nouvelle organisation du travail.Au XIX siècle, la révolution industrielle bouleverse le paysage ancestral du travail. La spécialisation des tâches a dissocié conception et exécution du travail. C'est une nouvelle distribution des postes de travail. C'est une nouvelle culture qui appauvrit la multi-compétence et renforce la spécialisation. La culture technique devient un vecteur possible de la promotion sociale7(*).

C'est en 1851 que la loi oblige un écrit liant le maitre d'apprentissage à son apprenti.

Le 2 octobre 1863, le contrat d'apprentissage est instauré dans l'enseignement secondaire de classe spéciale destiné aux jeunes souhaitant entrer dans l'industrie et le commerce. Cet enseignement est mis en place dans la plupart des lycées dès 1865.

Le 06 janvier 1873 ouvre à Paris l'école d'apprentissage du boulevard de la villette qui se donnait pour objectif de combiner formation théorique et travail à l'atelier. C'est la première école professionnelle de Paris et formait alors des jeunes « métallos garagiste et menuisiers ébénistes ». La formation durait trois ans et dispensait cinq heures d'enseignement généraux et six heures d'atelier8(*) par jour. Cette école rémunérait les élèves en fonction de leurs notes et à la fin de leur apprentissage partait avec tout l'outillage nécessaire à l'exercice de leur métier. Cette école est devenue le lycée Diderot à Paris.

Le 11 décembre 1880, une loi permet aux écoles manuelles créées par des communes ou des départements,d'être subventionnées par le ministère de l'instruction publique ou celui du commerce et de l'industrie.

En 1892, sont créées les écoles pratiques de commerce et d'industrie (les E.P.I.C).

En 1900, toutes les écoles techniques sont rattachées au ministère du commerce et de l'industrie.

En 1902, un groupe d'artisans, d'industriels de hauts fonctionnaires créaient l'association française du développement de l'enseignement technique visant à servir de lien entre l'administration les industriels et les établissements scolaires.

En 1911, se créait le certificat de capacité professionnelle pour l'industrie et le commerce puis est transformé en C.A.P en 1919. En instituant l'obligation de cours professionnels obligatoires et gratuits pour tous les jeunes gens de moins de 18 ans voulant exercer dans le commerce et l'industrie, cette certification fait passer la notion apprenti du secteur privé vers le secteur public.

En 1919, la loi Astier (président de la commission du commerce et de l'industrie) pose le principe d'un enseignement professionnel de masse. La loi oblige les patrons à libérer leurs apprentis quatre heures par semaine pour suivre des cours professionnels

En 1920, l'enseignement professionnel est rattaché au ministère de l'instruction publique.

En1925, la taxe d'apprentissage est créée afin de doter l'enseignement professionnel de ressources propres.

La loi de1928 transforme l'apprentissage qui d'enseignement de la pratique professionnelle devient formation professionnelle. Cette notion inclura définitivement la notion d'enseignement général dans la formation professionnelle. Cette loi oblige un contrat d'apprentissage écrit, signé, la fréquentation de cours professionnels pour se présenter au C.A.P. En 1929, la formation professionnelle accueille 162000 jeunes.

En 1937, une loi oblige les entreprises d'employer 9% de leur personnel comme apprenti.

En 1941, les E.P.C.I deviennent des collèges techniques.

En 1949 une loi place les centres d'apprentissages aux normes de l'éducation nationale. La durée du C.A.P est fixée à trois ans.

En 1952, le ministère créait le brevet de technicien.

En octobre 1953, un règlement des C.A.P. industriel est rendu officiel. Les examens sont organisés par académie, la nature la durée et les coefficients des épreuves sont fixés au niveau national dans le cadre de la commission professionnelle consultative.

En 1959, l'école est obligatoire jusqu'à seize ans grâce à la loi Berthoin.

En 1960, en application de la loi Berthoin les E.N.P et C.E.T deviennent des lycées techniques.

En 1961, les C.F.A sont créés, les B.T.S eux le sont l'année suivante.

En 1963, les C.F.P.T.A. (Centre de formation des professeurs techniques) permettent la formation des professeurs techniques adjoints chargé des travaux en atelier dans les lycées techniques. La réforme Fouchet-Capelle fixe le palier d'orientation en classe de 3 ème.

Le B.A.C de technicien est apparue en 1965.

En 1966, la création des D.U.T permet l'accès à l'enseignement supérieur pour les étudiants issus du baccalauréat technique.L'expérimentation sera validée en 1969.

Les grandes réformes des années 1960 ont privé l'enseignement professionnel de son autonomie en l'intégrant au système scolaire. Cette démocratisation en a fait un enseignement de masse dépourvu de sélection à l'entrée. Ainsi, réservée aux élèves aux résultats scolaires ou au comportementincompatible avec la filière générale, la filière professionnelle s'est trouvée affaiblie.

D'où la création du Brevet éducation professionnel en 1966 pour revaloriser l'enseignement professionnel.

En 1971, l'enseignement technique devient technologique et une loi d'orientation rend obligatoire la réalisation de stage en milieu professionnel. La loi Guichard dote l'apprentissage d'un statut en le proclamant « forme d'éducation ».

La loi Haby de 1975, en regroupant les CEG et les CES sous le nom simple de collège, crée le « collège unique » mettant ainsi fin aux filières. Dans les faits, l'usage massif du redoublement permet de continuer l'orientation d'une partie des élèves vers l'apprentissage et la vie active dès la fin de la cinquième ou de la quatrième. De plus, les classes de niveau se substituent aux filières. Les élèves les plus faibles se retrouvent dans des classes de transition, les classes pré-professionnelles de niveau. Ce n'est qu'au cours des années 1980, que la fréquence des redoublements diminue et que l'orientation précoce à la fin de la cinquième ou de la quatrième disparait. A la fin des années 1980, 90 % des élèves vont jusqu'en troisième contre 70% au début de la décennie.La loi Haby transforme les collèges d'enseignement technique en lycée d'enseignement professionnel.

En 1977, le statut d'apprentissage est assimilé à un statut scolaire. L'enseignement professionnel est clairement intégré dans l'enseignement secondaire au même titre que l'enseignement technique.

En 1985 la loi Carraz prend acte du déclin prévisible des emplois industriels de niveau C.A.P et de l'augmentation probable des besoins en emplois plus qualifiés. Cette loi fixe aussi l'accompagnement de 80% des élèves au niveau du baccalauréat. La création des baccalauréats professionnels doit contribuer à cet objectif. Les L.E.P deviennent des lycées professionnels. Parallèlement, le gouvernement créait un nouveau corps professoral pour cette filière les CAPLP.

La loi de 1987 « loi Seguin » permettra à l'apprentissage d'entrer de plein pied dans cet univers hiérarchisé puisqu'elle autorisera désormais la préparation du BEP ou BAC PRO, BTS voir le DUT par l'apprentissage.En 1987, le baccalauréat professionnel accueille 800 élèves.

La loi Jospin (1989) réaffirme le fait que 80% d'une classe d'âge obtiennent le baccalauréat et celui de voir en 10 ans la totalité d'une classe d'âge parvenir au moins au niveau du C.A.P ou du B.E.P.

En 1998 le rapport de M. William Marois, recteur de l'académie de Rennes démontre l'image négative de la voie professionnelle et définit le thème d'une campagne nationale pour redorer cette image et renforcer le partenariat entre l'école, l'entreprise et la clarification des diplômes, projet renforcée en 1999 par M. Claude Allègre, ministre de l'Education nationale.

En 2000 M. Jack Lang lance près de 200 licences professionnelles confortant la volonté d'avoir 50% des étudiants titulaires d'une licence

En 2002, Luc Ferry développe l'alternance et les lycées des métiers qui regroupent tous les niveaux de formation du C.A.P à la licence professionnelle dans une branche donnée, clarifie les parcours de formation et organise la poursuite des études aux niveaux supérieur.

Depuis 2004, lesélèves de troisième peuvent opter pour une option« découverte professionnelle » pendant 3 heures hebdomadaires. Les heures étant incluses dans le volume horaire de l'élève ce choix s'effectue au dépend de la pratique d'une seconde langue et donc l'empêche de poursuivre ses études dans un lycée général, ceci sera corrigé avec la nouvelle loi mis en place en 2012.Cette option lourde introduit de fait une orientation précoce vers l'enseignement professionnel court. Aujourd'hui les spécialisations sont organisées comme suit9(*):

diplôme

Création

Nombre de spécialités

Nombre de candidats

C.A.P

1911

220

270000

B.E.P

1966

40

 

BAC PROFESSIONNEL

1985

60

120000

B.T.S

1962

110

150000

D.U.T

1966

 

50000

Développé à titre expérimental en 2001, étendu en 2008 et rendu effectif dès la rentrée 2009, le bac professionnel supprime le BEP et propose une filière professionnelle en trois ans. Nous pouvons sa nouvelle organisation sur ce schéma illustrer la filière sur le site de l'académie de Paris.

Ce schéma explique la nouvelle filière et met en exergue la réalisation en 3 ans de cette dernière au lieu de quatre. On notera aussi que la classe de seconde devient une classe de détermination comme le deviendra toutes les classes de seconde dès la rentrée de 2012. On remarquera que les passerelles se font en classe de première qui deviendra de ce fait la classe la plus hétérogène du parcours.

* 5 M. Moreau,(2002) le monde apprenti

* 6 M. Pelpel P, Troger, (2001) Histoire de l'enseignement technique, Paris, Education Pédagogie

* 7 M. Moreau,(2002) le monde apprenti

* 8 M. Pelpel P, Troger, (2001) Histoire de l'enseignement technique, Paris, Education Pédagogie

* 9 M. Moreau, (2002), le monde apprenti

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway