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Répondre par l'enseignement aux exigences professionnelles attendues par les employeurs du secteur commerce et vente niveau IV et III

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par Laurent HELARD
Université de Cergy Pontoise - Master 2 métier de l'enseignement et de la formation dans les domaines technologiques et professionnelles - parcours économie et gestion 2011
  

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Partie II. Enquête de l'environnement professionnel

Suite à ce constat, il était important de vérifier dans l'élaboration de ce mémoire que les concepts énoncés étaient encore de circonstance. Afin de définir les axes de réflexion pertinents, utiles pour répondre à la problématique posée et tenant compte du temps disponible, il me fallait être concret dans mes investigations et notamment identifier la cause possible de cette inadéquation.J'ai réalisé les entretiens semi directifs auprès des élèves de Baccalauréat Professionnel COMMERCE et BTS MUC. J'ai opté aussi pour m'entretenir avec des apprentis au niveau BAC et BTS.

A) Le ressenti des apprenants

Ce ressenti doit s'opérer sur au moins deux niveaux afin de recueillir des informations qui me permettront d'étayer par la suite l'élaboration de stratégie. J'ai choisi pour cette enquête de privilégier les niveaux 4 et 3. La technique utilisée pour la réalisation de cette enquête est réalisée sous forme de questionnaire avec des questions fermées et beaucoup de questions ouvertes (voir annexe1).

A. Elèves de niveau baccalauréat

Mon enquête s'est portée sur trois lycées différents de la région parisienne afin d'avoir une vision plus large et plus juste afin d'obtenir une certaine objectivité.Le choix s'est fait surtout par opportunité. 27 questionnaires ont été réalisés.

· 4 dans un lycée du département de Créteil (15% des questionnaires)

· 17 dans un lycée du département de l'Essonne (63% des questionnaires)

· 6 dans un lycée du département de la Seine et Marne (22% des questionnaires)

Les entreprises d'accueil se répartissaient comme suit :

Contrairement aux idées attendues, 55 % élèves ont opté pour cette filière professionnelle. Leurs motivations premières est pour 55% d'obtenir un niveau IV et de poursuivre leurs études et 40% soit 11 élèves espèrentdirectement trouver un travail avec cette formation.Plusieurs choix de réponses étaient possibles. Il est juste rassurant de noter la préoccupation des élèves concernant leur avenir.

Le tableau suivant recense leurs attentes envers la formation :

51% des élèves interrogés(soit 15 d'entre eux) veulent poursuivre leurs études. Il apparait aussi que cette répartition se retrouve pour les deux types d'orientation.En les questionnant plus précisément, on s'aperçoit que tous les élèves interrogés n'avaient pas le niveau pour suivre la filière générale et aller en lycée professionnel était pour 100% d'entre eux un moyen d'obtenir le fameux sésame leur ouvrant la porte aux études supérieures. Par contre il est à noter que 22% des élèves étaient mal orientés. Les erreurs d'orientation relevées sont que certainsélèves vente auraient voulu faire commerce et réciproquement.

81% d'entre eux apprécient leur formation. Les critères les plus cités ont été une formation complète et enrichissante. Les 19 % restant trouvent que la formation n'est pas assez professionnelle. Il est intéressant de noter que 4 élèves concernés sur 5qui ne trouvaient pas la formation assez professionnelle souhaitaient poursuivre leurs études. Ayant remarqué cette tendance que sur la fin de mon enquête, l'élève interrogé qui trouvait la formation trop superficielle, souhaitait approfondir davantage ses connaissances dans l'objectif d'une poursuite d'études. En analysant ses résultats scolaires et m'étant entretenu avec son professeur principal à son sujet, on remarquait que l'élève avait des notes honorables mais ce qui le différenciait des autres était sa moyenne plutôt élevée dans les matières générales comme les trois autres d'ailleurs.

La compétence la plus appréhendéeest la vente citée en premier à 70% par les apprenants ensuite vient la compétence 1 mise en place de l'offre produit pour 20% et 10% pour la gestion des produits et gestion commerciale. On s'aperçoit dans l'administration des questionnaires que le choix des matières est très souvent lié au lieu du stage. 100% des étudiants ayant choisi la compétence 1 ont effectué leur stage dans des magasins spécialisés ou grands magasins et inversement les étudiants qui ont effectué dans des petits magasins ou boutiques ont spontanément choisi la compétence 3 la vente.

Par contre, il est important de souligner que 92% des élèves ont bien occupé un poste de vendeur tel qu'il est défini dans les référentiels de certification.

74% des élèves ont trouvé leurs périodes de stage intéressantes, profitables. Les 26 % restant relèvent du problème d'orientation ou bien soulignent le fait que les stages ne sont pas progressifs comme pourrait être l'école. 30 % des élèves trouvent leurs périodes de stage trop longues et les tâches confiées par les entreprises trop répétitives. Certains (15 %) souhaiteraient être rémunérés en terminale car ils occupent des postes de vendeur à part entière.

Suite à leurs différentes périodes de stage, la perception des stagiaires a été la prise de conscience de l'exigence professionnelle et l'acquisition des savoir-être pour la moitié d'entre eux. La compétence vente est la plus travaillée ainsi que le marchandisage.

Les attitudes citées l'ont été dans cet ordre : la responsabilité, la maturité, la patience, l'enthousiasme.

Les compétences mises en avant ont été logiques par rapport au traitement de la question 4. La vente, l'offre produit ont été plébiscitée. La tenue de caisse est apparue dans le traitement des questionnaires. Il s'agit d'une élève travaillant dans un petit magasin. Une anecdote est à souligner.18% des élèves parlent de ménage !dans leurs tâches quotidiennes.

Concernant les connaissances acquises au sein de leur entreprise et réutilisées dans leur structure scolaire, celles-ci sont mal interprétées par les élèves. Les évidences ne sont pas spontanées, leurs interactions sont mal identifiées par la population estudiantine. Les points sont divers et variés. 33 % citent immédiatement la vente et l'expérience acquise sur le terrain. 22% des étudiants affirment que les connaissances acquises sur le terrain n'ont pas été reprises par l'institution. Si l'on croise cette donnée avec la structure du magasin d'accueil, on peut dire que 75 % de ces élèves étaient dans des petites structures. Pourrait-on affirmer alors que le service formation des structureséconomiques plus importantes serait un lien approprié entre l'entreprise et l'institution ?11% des élèves seulement ont appréhendé des notions de stock et des calculs commerciaux. Ces élèves étaient dans des structures de plus de 10 salariés.

A l'inverse, les savoirs scolaires exportés vers l'entreprise sont nuls pour 37% d'entre eux. L'entreprise s'informe peu ou pas du tout de la transmission des savoirs disciplinaires réalisés par l'école. Pour 50% d'entre eux, ils ont été reformés sur les modules de vente. Seulement 11 % m'ont signalé la notion de calcul qui leur aurait servi au sein de l'unité de production.

Concernant la formation reçue durant les trois années, les étudiants voient quelques modifications significatives pour 82 % d'entre eux. 55% souhaitent une formation plus professionnalisante sur des points de métiers de vendeur. Ils souhaitent être encore plus opérationnels. Leurs revendications portent sur des structures scolaires plus proches de l'entreprise :

Ø laboratoire de travail

Ø des cours plus poussés sur la vente

Ø découvrir les métiers de directeur (pour 3% d'entre eux).

Ce que nous pouvons retenir concernant la problématique posée est que les élèvesont pour 92% bien occupé un poste prévu dans leur référentiel de l'emploi. Les connaissances et les capacités reconnues sont bien celles placées au coeur du métier. En phase terminale de leur formation, les élèves sont vraiment employés par les entreprises comme vendeur ou commercial. Il faudrait juste vérifier si c'est le même ressenti pour les entreprises. Dans mon expérience professionnelle, nous étions moins exigeants envers les stagiaires concernant des points de gestion ou des projets à moyen terme comme la définition d'un plan de masse par exemple. Je récupérais ces tâches en l'absence de mon vendeur pilier.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway