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L'impact de la crise sur le secteur industriel au Maroc ( cas de la région de Meknes-Taffilalt )

( Télécharger le fichier original )
par Meriam, Safae, Jihane LAKHAL, CHELAL, ERRAMI
Université Moulay IsmaàŻl Meknès - Maroc - Licence en sciences économiques et gestion 2010
  

Disponible en mode multipage

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    Nous tenons à adresser nos plus vifs remerciements à notre directeur de recherche, M. Le Professeur Mohammed ABDOUH qui tant par sa disponibilité que par ses conseils toujours pertinents a permis la réalisation de ce travail.

    Nos remerciements s'adressent également à Mme. Nadia HILAL qui a eu la gentillesse de nous fournir les supports nécessaires, ainsi qu'a tous les consultants qui ont aimablement accepté de répondre à nos questions.

    A toutes celles et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l'élaboration de ce mémoire, nous tenons à renouveler l'expression de notre gratitude.

    SOMMAIRE

    Introduction générale

    Chapitre I :Le passage d'une crise financière à une crise économique.

    Introduction 

    Section I : Genèse et nature de la crise.

    Section II : l'impact de la crise sur les pays développés et les pays en développement.

    Conclusion 

    Chapitre II : l'impact de la crise financière sur l'économie marocaine.

    Introduction 

    Section I :L'économie marocaine face à la crise 

    Section II : L'impact de la crise mondiale sur le secteur industriel marocain.

    Conclusion 

    Chapitre III : étude de cas (L'industrie à Meknès-Tafilalet).

    Section I :Méthodologie .

    Section II :Analyse de l'enquête effectuée auprès d'un échantillon représentatifs des entreprises de la région de Meknès Tafilalet .

    Conclusion

    Conclusion générale.

    Comment en est-on arrivé là ? Le monde semblait aller bien ; la liberté politique et l'initiative individuelle paraissaient pouvoir s'épanouir jusque dans les coins les plus reculés ; la pauvreté commençait à se réduire en Asie et en Amérique latine ; la croissance économique de la planète était la plus rapide de l'Histoire ; tout laissait augurer qu'elle allait se poursuivre pendant plusieurs décennies grâce à un très fort essor démographique, à l'existence d'une épargne abondante, à des progrès techniques extraordinaires permettant par surcroit de la réorienter vers un développement plus durable.

    Et voila que, sans préavis, nous sommes à l'aube d'une dépression planétaire, la plus grave depuis quatre-vingts ans. La crise économique de 2008-2010 est une récession dans laquelle sont entrés la plupart des pays industrialisés du monde suite au krach de l'automne 2008, seconde phase de la crise financière de 2007-2010. Les États-Unis ont été les premiers à entrer en récession, en décembre 2007, suivis par plusieurs pays européens au cours de l'année 2008. Les ondes de la crise se propagent encore à l'ensemble des économies que la mondialisation a rendu plus indépendantes que jamais en affectant la quasi-totalité des pays en voie de développement.

    La crise ne s'est pas tardé pour frappé à la porte du Maroc, touchant ainsi tous les secteurs d'activités de son économie d'un degré qui se diffère d'une région à une autre.

    De ce fait, nous nous proposons, dans ce mémoire d'étudier l'impact de la crise financière actuelle sur le secteur industriel de la région de Meknès-Tafilalet.

    Pour se faire, nous articulons notre projet comme suit :

    Premièrement, un chapitre composée de deux sections. Au niveau de la premier nous nous intéressons à l'explication de la genèse et de la nature de la crise et dans une deuxième section , nous nous évaluerons l'impact de la crise financière sur les pays développés et sur ceux en voie de développement.

    Deuxièmement, le chapitre suivant de ce mémoire se subdivisera en deux sections. La première section sera consacrée à l'étude de l'impact de la crise sur l'économie marocaine, tandis que la deuxième se focalisera sur les effets de la crise sur le secteur industriel marocain.

    Troisièmement, un chapitre sera consacré à l'évaluation de l'impact de la crise financière sur le tissu industriel de la région de Meknès Tafilalet à travers une enquête effectuée auprès d'un échantillon représentatif des entreprises de cette région.

    Chapitre I : le passage d'une crise financière à une crise économique :

    Introduction :

    Selon la citation de Paul Thibaud qui invite à méditer poétiquement sur la crise qui se déroule sous nos yeux : « le krach est le moment où les illusions se dégonflent, où les promesses se révèlent intenables, où l'on sort de la bulle. C'est dans l'affolement, dans la crainte d'un écroulement, le surgissement d'une vérité dérangeante sur le monde auquel on était habitué »1(*). Celle que le monde affronte aujourd'hui n'échappe pas à cette règle. En juillet 2007, une crise financière d'une ampleur insoupçonnée s'est déclenchée partout dans le monde, dite la crise des supprimes et a fortement marqué le début du 21ème siècle.

    Cette crise dont l'épicentre se situe au coeur du système financier international est l'une des plus graves jamais connues. Elle a déjà abouti à la faillite ou au rachat du fleuron des banques d'affaires de Wall Street, entraîné un krach boursier, provoqué des pertes financières d'un montant colossal et nécessité, afin de sauver le système bancaire, l'intervention aux Etats-Unis comme en Europe, de l'Etat.

    A cause de la mondialisation, la quasi-totalité des pays sont ou seront affectés par ce tsunami financier dont le degré d'atteinte se différencie d'un pays à l'autre.

    Le premier chapitre expliquera dans un premier temps le passage d'une crise financière à une crise économique, pour évaluer dans un deuxième temps l'impact de la crise sur les pays développés et ceux en voie de développement.

    Section I : Genèse et nature de la crise 

    « La crise économique est définie comme une dégradation significative de la situation économique d'un pays se traduisant par une contraction de l'activité, une baisse du produit intérieur brut (PIB) des revenus et de l'emploi, et d'une hausse de la dette publique2(*) ».

    La crise que traverse le monde aujourd'hui n'échappe pas à cette définition, elle est en effet la plus grave depuis celle des années 1930 et a déjà provoqué de nombreuses remises en question sur le fonctionnement du capitalisme mondial.

    Comment une crise toute limitée au secteur immobilier américain, s'est propagée rapidement à l'international, à la finance, à l'économie dans son ensemble, pour devenir une crise historique et marquer le début de 21ème siècle ?

    I-Crise immobilière

    La crise économique du début du 21ème siècle est indissociablement liée aux crédits immobiliers hypothécaires qui se sont développés aux Etats-Unis au début des années 2000 dits « subprimes ».

    A l'inverse du crédit prime qui est un crédit normal accordé aux clients solvables, qui conduit à préférer les riches au détriment des pauvres, respectant l'adage connu « on ne prête qu'aux riches 3(*) » ; le crédit subprime est un crédit au dessous de la norme. Ce crédit est apparu en 1977, suite à la législation américaine qui a mis au point une loi dite « community reinvestment act » qui oblige les banques à octroyer des crédits à une clientèle non solvable appelée NINJA( no income, no job,no asset) ;dépourvus de revenus, d'emploi et de patrimoine, pour lutter contre le «readlining4(*) »,pratique discriminatoire des banques à l'encontre des minorités. Cette pratique est associée à un degré élevé de risque. Reste à répondre à la question suivante : comment fonctionne un crédit subprime ?

    En effet, ce prêt est divisé en deux périodes : une première avec des mensualités de remboursement abaissées les premières années, et une deuxième où les prêts sont consentis à des taux d'intérêt variables et progressifs. Ces conditions d'octroi font peser un risque car les clients se trouvent avec une somme finale supérieure à leurs revenus annuels ; sur un montant parfois supérieur au prix de la maison ! Comme ces prêts sont gagés sur la valeur de l'immobilier que ne cesse de monter, donc sans risque pour les banques qui peuvent saisir les biens immobiliers, si les clients ne peuvent plus faire face aux échéances de remboursement.

    A partir du début des années 2000, les banques pour obtenir encore plus de financement, source de leurs profits, ils font tout pour faire de ces créances immobilières des produits séduisants à l'intention des épargnants institutionnels du monde, alors pour ce faire, les banques les ont regroupés puis découpés en titres obligataires qu'ils ont ensuite vendus sur les marchés financiers , c'est la pratique de la titrisation.

    «  La titrisation est une technique financière consistant à transformer des créances en titres financiers pour les vendre à des investisseurs (banque, fonds d'investissement, hedg funds.....) sur le marché et à leur transférer ce faisant, le risque de crédit associé aux créances « sous-jacentes », (action, obligation prêts au même taux d'intérêt ou de change) 5(*) ».

    Source : Maghreb titrisation6(*).

    Ainsi, l'assèchement de la demande de biens immobiliers et l'impossibilité de rembourser les prêts par les ménages insolvables ont entraîné des réactions en chaîne sur les marchés . Les investisseurs qui avaient acheté des obligations adossés à des prêts subprimes ont vu la valeur de leurs placements s'effondrer, les titres adossés à ces mauvais crédits immobilières ont été achetés un peu partout dans le monde, «  on ne sait pas bien où sont répartis les risques et tous les jours, il y a des banques qui finissent par faire leurs comptes  7(*) ». D'où une grave crise financière, depuis fin juillet 2007, fait chuter les bourses et paralyse le marché interbancaire.

    II-Le réchauffement du système financier

    La crise des subprimes déclenche une crise proprement bancaire, elle s'est accentuée en septembre 2008 avec la faillite de plusieurs établissements financiers provoquant un début de crise systémique et la mise en difficulté de plusieurs Etats8(*). Dés le premier trimestre 2005, on sentait l'arrivée d'une crise car la plupart des crédits subprimes consentis arrivés à échéance ce qui conduit à une multiplication des saisies, si ses prémices sont repérables dés lors, le krach immobilier Américain s'approfondit en 2007 et se transmet à l'immobilier Britannique et Espagnol ; reste le deuxième pilier qui soutenait ce système des subprimes celui de la titrisation désignait comme toxique à présent, s'effondre à son tour.

    En février 2007, de nouvelles règles comptables imposent la valorisation des actifs au cours du marché suite à la hausse des prix des denrées alimentaires et du pétrole, c'est alors que les banques se sentent en danger, car elles ne sont pas vraiment débarrassées des actifs qu'elles ont titrisés et mis hors bilan. C'est ainsi que la rentabilité des banques s'est inscrite en très nette baisse en raison des pertes réalisées.

    Par conséquent, cette crise bancaire s'est rapidement transformée en une crise interbancaire. «  Depuis l'été 2007 les banques ne se prêtent plus entre elles puisqu'il n'y a plus de confiance ; la crise a révélé l'existence d'un grand nombre d'actifs avariés éparpillés dans tout le système, personne ne sachant vraiment qui détient de tels actifs pourris, plus personne ne prête 9(*) ». Désormais pour comprendre l'enchaînement qui a conduit à la situation actuelle, on propose une chronologie, en ne retenant que les événements qui sont en relation directe avec la crise.

    En avril 2007, New Century Financial, organisme de crédit hypothécaire et le premier établissement qui se déclare en faillite, en suite Bear Sterns spécialisé dans les dérivés de crédits (des produits financiers titrisés) annonce à son tour la faillite de deux de ces hedge funds10(*). Le 10 août une banque française BNP Paribas sonne l'alarme, pour conclure que le phénomène n'est pas limité aux USA, de même certaines banques européennes sont plus fragiles que les américaines. Le 13 septembre 2007 panique de La Northen Rock cinquième grande banque d'Angleterre qui a bénéficié d'un prêt d'urgence garanti par l'Etat.

    En janvier 2008, de très nombreuses banques américaines comme Fréddie Mac et Fannie Mae, ne doivent plus leur solvabilité qu'aux prêts de la Fed et de fonds souverains des Emirats , de Singapour, de Chine , ce qui entraîne l'annonce d'un plan de relance de 150 milliards de dollars par George W.Bush. Le 17 février, la nationalisation de la Northen Rock. Le 24 mars 2008 : Bear Sterns est repris par JP Morgan à qui la Fed prête 30 milliards de dollars pour cette opération, puis vient le pire : le 30 juin 2008 la plus grande compagnie d'assurance au monde AIG avoue avoir comptabilisé dans ses réserves techniques des titres très spéculatifs, titrisations de subprimes dont la valeur n'est garantie que par des mécanismes encore plus spéculatifs. Parallèlement, le 17 août la banque fédérale américaine, annonce une baisse du taux d'intérêt directeur qui passait alors à 3.75%. Le 15 septembre 2008 on annonce que la banque d'affaire américaine Lehman Brothers est mise en faillite, l'effet est désastreux. Le 25 septembre 2008 Washington Mutual qui est une grande banque américaine fait à son tour faillite. Quand approche la fin du mois de septembre 2008 rien n'est réglé, malgré tout les efforts, la confiance n'est pas rétablie, il apparaît comme «  le jour où le capitalisme a failli disparaître 11(*) ».

    La faillite de Lehman Brothers est un véritable coup de tonnerre et le préliminaire à un effondrement boursier sans précèdent depuis le krach de 1929. « Les bourses mondiales ont fortement reculé au cours de l'année 2008 : -33.8% pour le Dow Jones et -40.5% pour le Nasdaq, -42.1% le Nikkei, -42.6% pour le CAC 40 et -43.6% pour l'Eurostoxx 50. Les cours ont fluctué en fonction du degré d'aversion au risque (permettant ainsi un rebond temporaire de mi-mars à mi-mai 2009). Si les bourses émergentes ont globalement bien résisté jusqu'à la mi-mai, elles ont connu ensuite une forte chute : l'indice des bourses émergentes MSCI calculé par Morgan Stanley a finalement perdu 55% sur l'année 12(*) ».

    «  La crise boursière des années 1929-1932 s'était soldée par 150 semaines de baisse et une perte de 90% de la valeur du Dow Jones. En 75 semaines, la perte est de 50%, soit une tendance similaire à la crise des années 1930 et un rythme bien supérieur au krach des années 2000-2002 (35% de pertes en 140 semaines) d'après JP Koning Financial . La crise des subprimes apparaît donc comme la crise boursière la plus profonde depuis les années 1930 13(*) ».

    Alors qu'on s'attendait à un effondrement du dollar, suite à l'explosion des dettes en particulier de la dette extérieure, obligeant la banque centrale américaine à augmenter ses taux d'intérêt pour soutenir son cours. Au contraire elle les a baissé pour soutenir la croissance, car la Chine a encore besoin d'acheter des dollars pour lui préserver sa propre capacité exportatrice : le dollar ne tient plus que par le bon plaisir de Pékin. Avec la croissance de l'endettement américain, le dollar sera de plus en plus mal accepté par les épargnants qui hésiteront à placer leurs argents dans cette devise même les producteurs de pétrole et les autres grands acteurs du commerce mondial libelleront leurs contrats en d'autres monnaies, dont l'euro. « Même si la principale menace porte sur le dollar, on ne peut exclure une attaque visant l'euro, car les pays les moins endettés refusent de soutenir les plus laxistes 14(*) ».

    Les pertes financières issues de la crise des subprimes sont constamment réévaluées à la hausse. Le ministre allemand des finances annonce au G7 de Tokyo que les crédits liés à ces crédits hypothécaires atteignent 400 milliards de dollars. Les pertes déjà réalisées sont considérables : 500 milliards de dollars début août 2008 selon Bloomberg (moitié en Europe, moitié en Amérique du nord). 950 milliards de dollars selon le FMI à la mi-juillet 2008 dont 500milliards pour les banques15(*).

    III- L'image du monde à la veille de la crise économique

    Même si on commençait à croire que le système financier semblait se stabiliser, la crise économique ne fait que commencer. La situation économique de l'année 2009 est déséquilibrée, et si aucun programme planétaire majeur n'est mis en oeuvre rapidement, elle affectera profondément et durablement la plupart des entreprises, des consommateurs, des travailleurs, des épargnants, des emprunteurs, des nations..., elle peut même aller plus loin pour dégénérer une crise sociale et politique16(*). Les banques américaines et européennes objets de toutes les sollicitudes sont loin d'être sorties d'affaire, parce qu'elles n'ont provisionné que le quart des pertes connues et le dixième des pertes probables. Par conséquent, les banques resteront longtemps fragilisées, elles devront se procurer de nouveaux fonds propres ou réduire leurs prêts. Ce qui approfondira la récession.

    La récession est une croissance négative du PIB dépendant au moins de deux trimestres consécutifs. Ses effets sont visibles sur les revenus réels, l'emploi, la production industrielle et les ventes17(*). Les principales économies du monde sont actuellement dans cette situation.

    Pour satisfaire les futures exigences des régulateurs il faudrait donc augmenter les fonds propres des banques, mais aujourd'hui aucun gouvernement ne peut s'aventurer en investissant de tels montants dans les banques. Ils n'auront donc qu'une solution : la nationalisation.

    Tous les acteurs non bancaires de la finance seront eux aussi menacés, ils souffriront de l'aggravation de leurs conditions de refinancement, en raison de l'abaissement de leurs notations. Ils tenteront de profiter des guichets ouverts aux banques grâce aux plans Paulson et Obama et aux plans européens.

    Les compagnies d'assurances qui couvrent les risques multiples des citoyens se trouvent elles aussi menacées de l'effondrement de ces placements en banques. Avec la crise certains placements considérés comme très sûrs, sont dévalorisés par le risque de voir les institutions bancaires nationalisées à une valeur dérisoire ce qui précipitera celle des compagnies d'assurances. Les épargnants verraient s'envoler leurs avoirs, ne trouveraient plus personne avec qui partager les risques; les entreprises comme les ménages perdraient une source de financement autant importante que les banques.

    Par précaution les ménages réduisent d'avantage leurs consommations, leurs épargnes et on assiste à une chute d'achat.

    Les entreprises sont elles aussi confrontées à une dégradation massive de leurs chiffres d'affaires et à un besoin de fonds de roulement, ce qui conduit à une augmentation du chômage. La crise bancaire évoquée précédemment s'est traduite par l'arrêt de financements, les nouveaux crédits sont rares et chères. Suite à ces turbulences, une contraction significative est apparue : c'est la dépression.

    Par opposition à la récession qui n'est qu'une phase passagère du cycle économique ; la dépression est une forme grave de la crise qui pousse à un nouveau phénomène appelé l'inflation18(*). Cette dernière consiste à la hausse du niveau général des prix, entraînant une diminution durable du pouvoir d'achat de la monnaie, elle est généralement évaluée au moyen de l'indice des prix à la consommation (IPC).

    Cette inflation signifiera la victoire à l'échelle mondiale, des plus jeunes majoritaires sur la planète (la Chine, l'Inde.....), sur les vieux majoritaires dans les pays développés (les Etats-Unis, la France, l'Allemagne....).

    La mondialisation qui a rendu l'ensemble des économies interdépendantes, a facilité la transmission de la crise des subprimes qui s'est déclenchée aux Etats-Unis à l'ensemble des pays développés et ceux en développement.

    Section II: L'impact de la crise financière sur les pays développés et les pays en voie de développement

    1- L'impact de la crise financière sur les pays développés

    1- Le boom des matières premières

    Les prix des matières premières ont connu un boom à partir de 2000. En 2008, les prix du baril de pétrole et des produits agricoles montèrent si haut qu'ils firent ressurgir le spectre de la stagflation .Ces hausses s'expliquent par la spéculation.

    Le 2 janvier 2008, le prix de baril de pétrole dépasse 100 dollars causant une très forte baisse de la demande aggravée encore par la crise financière 2008 qui a conduit à une forte baisse de prix (le baril coûtait moins de 35 dollars fin 2007).

    Les matières premières hors énergie ont également connu une très forte volatilité. L'accélération de la hausse des prix des matières premières alimentaires amorcée en 2007, s'est poursuivie au 1er trimestre 2008, les prix se sont ensuite stabilisés jusqu'à l'été avant de chuter brutalement avec l'ensemble des prix des matières premières.

    Ce problème pétrolier et celui lié à la hausse des produits agricoles et alimentaires firent l'objet de discussion au 34ème sommet du G8 en juillet 2008.

    2-L'inflation

    En février 2008, "RENTERS" annonçait que l'inflation mondiale était à son niveau le plus haut depuis10 à 20 ans dans de nombreux pays. Plusieurs raisons d'inflation ont été avancées telle que :

    · La politique monétaire expansive de la FED.

    · La spéculation sur les produits de base.

    · La hausse des prix des importations provenant de la Chine etc.....

    A la mi-2007, les données du FMI montraient que l'inflation était à son plus haut niveau dans les pays exportateurs de pétrole du fait qu'il ne stérilisait les devises étrangères. Cela signifie que les apports en devises étrangères servaient à accroître la masse monétaire, d'où un excès de monnaie par rapport aux biens et services disponibles. Cependant, l'inflation était croissante dans les pays développés mais faible sur les pays en développement.

    3-Le ralentissement de la production

    Le ralentissement de la production des pays développés peut être dû à plusieurs facteurs parmi lesquels l'investissement des entreprises. L'investissement constitue une variable macroéconomique décisive. Il a une volatilité plus grande que la consommation même si cette dernière a une part trois fois plus grande que l'investissement dans le PIB. Ainsi, «  la FBCF a progressé de 7.3 % en 2007, de 1.4% en 2008 et a baissé de 10% en 2009 19(*) » .

    L'industrie automobile a été l'un des secteurs les plus touchés par la récession mondiale puisque les immatriculations des véhicules neufs dans les pays de l' OCDE (organisation de coopération et de développement économique) ont reculé de 30% en glissement annuel au premier trimestre 2009. « Ainsi la production industrielle a chuté de 31% au Japon, 16% en Russie, 14% en Italie et de 14% en Allemagne 20(*) ».

    4-L'Emploi :

    Selon l'organisation internationale du travail (OIT), au moins 20 millions d'emplois étaient perdus en fin 2009 et les chiffres du chômage mondial ont atteint environ 200 millions de personnes. Les principaux secteurs touchés seraient : le bâtiment, l'immobilier, les services financiers et le secteur automobile. Selon les prévisions de l'OIT, si la récession s'intensifie, le nombre de personnes sans emploi augmentera de 50 millions21(*).

    En novembre 2008, l'OCDE a publié des estimations selon lesquelles plusieurs pays membres (Etats-Unis, Zone Euro et le Japon) connaitraient en 2009 une montée de chômage dans l'ensemble des pays OCDE (34 million chômeurs en 2008, ils passeront à 42 en 2010).

    En Europe, le cas espagnol est le plus dramatique: le taux de chômage est passé de 7.9% à 17.3% entre début 2008 et 2009. Le 31 mars 2009, l'Espagne comptait 4 millions de chômeurs . La nature de cette envolée du chômage espagnol s'explique par la destruction des emplois qui se base sur des contrats temporaires donc facilement résiliables. Tandis qu'en France, si aucune mesure n'est prise, il pourrait remonter aux pics les plus élevés de son histoire22(*).

    Graphe N° 1

    5- Marchés financiers

    La crise économique vue comme versant économique de la crise financière de 2007 - 2009, a eu trois conséquences :

    · Accroissement de la concentration bancaire, exemple:

    WACHOVIA a été rachetée le 3 octobre 2008 pour 15 milliards de dollars par WELL FARGO redonnant à ce dernier la première place mondiale.

    Le 5 octobre 2008, BNP PARIBAS prend le contrôle de FORTIS en Belgique et au Luxembourg pour 14.7 milliards d'euro tandis que l'Etat belge devient le premier actionnaire du groupe français.

    · Fort engagement des pouvoirs publics pour sauver les banques et par là le système financier. Cet engagement s'est traduit par une aide directe des Etats aux banques.

    · Mise en place de nouvelles régulations financières afin d'éviter d'autres chutes comme celle de "LEHMAN BROTHERS BANQUES" aux USA.

    6-Instabilité politique

    En décembre 2008, la Grèce a connu une période de trouble, de même pour la Létonie et la Lituanie.

    En janvier 2009, suite à des protestations et à des heurts avec la police liés à la façon dont le gouvernement islandais avait géré l'économie, de nouvelles élections ont dû être organisées deux ans avant le terme normal.

    Les pays asiatiques ont également été le théâtre de diverses protestations. Les communautés alliées à d'autres ont manifesté à Moscou. Des manifestations ont aussi eu lieu en Chine où, suite à la demande des pays de l'ouest, les exportations ont fortement baissé provoquant une hausse de chômage.

    D'après DAVID GRODON (ancien intelligence officier), si nous nous trouvons dans une récession de durée normale, de nombreux grands pays peuvent s'accorder de la faiblesse de l'économie sans faire face à une instabilité politique de grande ampleur, si elle dure longtemps, tous les paris seront ouverts.

    7-Voyage et tourisme

    De nombreux chantiers touristiques à travers le monde ont été mis en veille ou complètement arrêtés comme à Dubaï où l'expansion des grands hôtels touchent à sa fin. Alors que le tourisme international était en plein boom économique et que les investissements massifs n'ont cessé d'augmenter ces dernières années, c'est aujourd'hui le temps des comptes. Les investissements faramineux du passé doivent être rentabilisés et la crise risque de mettre à mal les budgets des différents établissements hôteliers et touristiques à travers le monde.

    «  30% de personnes (de voyages d'affaires) interrogées déclaraient voyager moins pour affaire alors que 21 % affirmaient voyager plus .Ceci est dû aux changements de la politique des entreprises dans ce domaine, l'incertitude économique et les prix élevés du transport aérien. Les hôtels répondent à cette baisse par des promotions et négociations avec les hommes d'affaires et les touristes..... 23(*) ».

    II-_L'impact de la crise sur les pays en voie de développement

    1-La flambée des matières premières 

    Les pays du sud n'ont pas échappé à la crise économique mondiale. Les taux de croissance ont fortement diminué et ont atteint des valeurs négatives.

    Etant donné que la plupart des pays en voie de développement sont des exportateurs nets de matières premières (pétrole, gaz, métaux, denrées alimentaires....). Le prix de ces dernières avait connu une flambée remarquable lors des années 2007-2008.Avec la crise, le retournement a été brutal, la demande a chuté, les prix se sont effondrés et donc les revenus des pays exportateurs. Les cours du pétrole constituent l'exemple le plus éloquent de ces variations désastreuses. «  Il avait atteint 147 dollars le baril en juillet 2008. Puis est tombé à 42 dollars en décembre 2008. Pour l'an 2009, les prévisionnistes du FMI tablent sur un baril à 68 dollars, ce qui correspond à sa moyenne `historique' 24(*) ».

    Cette baisse des prix des matières premières peut se répercuter par une baisse de revenus de 20% au Tchad, de 16 % au Congo et de 15% au Niger.

    2_- Le canal des échanges commerciaux

    Comme toutes autres régions riches en ressources naturelles, l'Afrique, a enregistré une forte progression des exportations et ses importations ont augmenté de 29% à 561 milliards de dollars, au moment où les importations ont atteint 466 milliards de dollars. Soit 27% de plus en200725(*).

    Le Moyen-Orient est la région où la croissance des exportations, a été la plus forte en 2008 à 36% tandis que les importations ont augmenté de 23%. Cependant les pays spécialisés dans l'exportation des produits manufacturés comme Singapour ont vu le taux d'augmentation de leur commerce international diminuer de 7,2%en 2007 à 2% en 200926(*).

    3-Le manque de financement

    La diminution brutale de financements extérieurs reste un défi majeur lancé à l'ensemble des pays du sud. La réduction des ressources liées aux impôts sur le commerce international et de l'aide fournie par les institutions financières internationales, en temps de crise, freinent l'activité dans les pays en voie de développement et provoquent en Afrique subsaharienne un défi du solde budgétaire de 5,4% du PIB alors qu'il était de 2,8% en 200827(*).

    La chute des transferts financiers des migrants constitue une véritable menace pour le développement ; or dans plusieurs pays en voie de développement, la croissance dépend fortement de cette manne financière.

    On peut donner l'exemple du Mozambique où les projets de raffinerie, d'usines chimiques et de centrales électriques sont arrêtés faute de financement28(*).

    4-L'aide au développement 

    Lors de la crise, les formes traditionnelles d'aide n'ont pas eu l'efficacité escomptée. Ceci provoque dans certains pays du sud des conséquences désastreuses29(*).

    Il est désormais devenu urgent d'imaginer de nouveau modes plus pragmatiques d'aide au développement. Les prévisions de l'ONU pour l'Europe de l'Est et l'Afrique subsaharienne sont particulièrement sombres. L'augmentation du nombre de personnes dans le monde souffrant de la pauvreté passera de 105 à 143 millions si la croissance restait stable.

    5- Effet sur le marché de l'emploi

    La crise financière et économique s'est rapidement transformée en crise de l'emploi avec de nombreuses suppressions de postes et de conséquences potentiellement graves sur le plan social. L'exemple le plus pertinent est celui de l'Afrique subsaharienne où le taux de chômage a augmenté d'environ 0.6% en 2009 soit 3 millions de chômeurs en plus entre 2007 et 2009.

    Si la crise économique attire l'attention sur l'évolution du taux de chômage, la qualité des emplois disponibles est, elle aussi, source de préoccupation. Dans certains pays en développement, jusqu'à 60 % de la main d'oeuvre travaille de manière informelle, c'est-à-dire sans contrat de travail écrit ou sans sécurité sociale. En Inde par exemple, le taux de chômage officiel s'établissait à 4.7 % en 2005, alors que 83 % des travailleurs  n'appartenant pas au secteur agricole occupaient des emplois informels, sans bénéficier d'une protection de l'emploi, d'une assurance-chômage ou de droits à la retraite30(*).

    La crise économique actuelle pourrait entraîner un pic de l'emploi informel sous l'effet des suppressions d'emplois dans le secteur formel, ce qui aboutirait à une détérioration des conditions de travail et à une baisse des salaires pour les revenus les plus faibles.

    6- Le tourisme

    Le secteur touristique pourrait également subir le contrecoup d'une contraction consécutive à la crise financière. Certains pays, en particulier l'Afrique du Sud, Maurice, l'Égypte, le Kenya, la Tunisie et le Maroc ont enregistré une augmentation considérable de l'activité touristique au cours des dernières années. Le succès enregistré par ces pays dans la diversification de leurs sources de recettes d'exportation pourrait être gravement compromis par une récession mondiale31(*).

    7-Le taux de croissance

    Les pays de l'Afrique du nord ont enregistré des taux de croissance qui n'ont guère dépassé 3 %, y compris dans les pays exportateurs du pétrole. Ainsi, avec la production d'hydrocarbures, les économies de la Libye et de l'Algérie ont connu un brutal ralentissement avec une croissance de 1.8 et 2.1 % respectivement, selon le rapport de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). Le PIB de la Tunisie a évolué de 3% à la suite de la baisse de la production manufacturière et de l'activité touristique, alors que la Mauritanie s'est contentée de 2.3%, sous l'effet de la baisse de la production de minerai de fer qui a freiné l'activité économique. L'Egypte, quant à elle, a connu une expansion de 4.7% grâce aux mesures audacieuses de relance budgétaire et monétaire prises par le gouvernement32(*) .

    Pour le Soudan, il a réalisé une croissance de 3.5% en 2009 contre 7.6% en 2008, à cause de la chute des apports d'IED et la faible performance du secteur du bâtiment. Cependant, le Maroc a réalisé la plus forte progression de taux de croissance en Afrique du Nord en 2009, selon la CEA. En effet selon un récent rapport de cette commission, au moment où le taux de croissance moyen enregistré en Afrique du Nord est à peine de 3.5% en 2009, le Maroc a pu réaliser dans un contexte de marasme économique mondial une évolution de son PIB de pas moins de 5.3% au cours de la même année.

    En outre, au moment où l'Afrique du Nord a bien résisté à la crise et a réalisé un taux de croissance honorable, les autres sous-régions du continent ont plutôt cédé à cette difficile conjoncture. En effet, d'après le même rapport, la croissance en Afrique a accusé une baisse de 3.3% passant de 4.9% en 2008 à 1.6% en 2009 à cause de la contraction de la demande et des prix des exportations africaines ainsi que du repli des flux financiers et des envois de fonds en Afrique.

    III - Plans de sauvetage et de relance

    1- Politiques monétaires

    Avec la crise, les banques centrales ont conduit des politiques visant à injecter des liquidités en abaissant leurs taux directeurs et en recourant à des méthodes dites " non orthodoxes".

    Au premier trimestre 2009, la FED a acheté 44% des émissions nettes d'emprunts d'Etats, prés de 30% au 2ème trimestre, au cours du 4ème elle devait se retirer. Cette politique a des effets positifs en venant en soutien des politiques de relance et en facilitant le recours à l'emprunt par les Etats. Mais une crainte persiste, celle de la formation d'une nouvelle bulle sur les marchés suite aux taux très bas et à des opérations de "carry tarde" sur le dollar (selon Patrice Blanc, directeur de neweldge). Toutefois, pour l'économiste Daniel Cohen ; l'excès de liquidité ne viendrait pas forcément des politiques monétaires. Deux facteurs plus structurels à tenir:

    ü Le fort excédent commercial chinois.

    ü Les pays producteurs des matières premières qui placent une très grande part de leurs excédents sur les marchés financiers33(*).

    2-Plans de relance

    a- Chronologie des plans de relance

    Les Etats-Unis prévoient de lancer des politiques de relance avec la volonté affichée de réduire l'ampleur de la crise économique34(*):

    ü Au début 2008, le gouvernement fédéral américain avait mis de l'avant un programme de relance de 168 milliards USD.

    ü En septembre 2008, le gouvernement fédéral américain a mis en place le plan Paulson (programme de 700 milliards USD).

    ü Le 14 octobre 2008, l'Australie annonçait un plan de relance de 65 milliards USD.

    ü Le 28 octobre 2008, le gouvernement du Royaume - Uni crée un plan de sauvetage bancaire.

    ü Le 30 octobre 2008, le Japon annonce un plan de relance de 260 milliards USD.

    ü Le 05 novembre 2008, l'Allemagne annonce un plan de 63 milliards USD.

    ü Le 09 novembre 2008, le gouvernement chinois annonce un plan de relance de 15% du PNB dans les 2 ans à venir pour relancer la croissance (les 4000 milliards du yuan= 454 milliards euros = 573 milliards de dollars) iront à des grands travaux d'infrastructures.

    ü Le 18 novembre 2008, le congrès américain dépose un projet de loi visant à établir un plan de 700 milliards USD.

    ü Le 24 novembre 2008, le gouvernement du Royaume-Uni (Angleterre) détaille un plan de relance de 30 milliards USD.

    ü Le 26 novembre 2008, Bruxelles confirmait qu'il y a un plan européen de 163 milliards de dollars.

    ü Le 04 décembre 2008, le président français présente un plan de relance de 26 milliards d'euros.

    ü En janvier 2009, le gouvernement allemand annonce un deuxième plan de relance de 50 milliards USD.

    ü Le 20 janvier 2009, investiture de Barak Obama.

    ü Le 18 février 2009, suite aux manifestations et au sommet social, Nicolas Sarkozy annonce 2.6 milliards d'euro d'aide aux victimes de la crise.

    ü Le 23 mars 2009, le lancement du plan Geithner pour éponger les actifs douteux.

    b- Les débats autour des plans de relance

    Hélène REY, professeur à LONDON Business School, estime que si le risque de stagnation appelle à des politiques de relance budgétaire, celles-ci peuvent également constituer une menace pour la capacité à émettre de la dette pour les états. Elle estime maintenir aux Etats-Unis le taux de chômage de 5 %. Dans ce cas, il y a un risque pour que l'Etat puisse retirer de la revente des parts des banques et des institutions financières qu'il a recapitalisées.

    Peer STEINBRUCK, ministre de finance allemand a mis en garde le 6 décembre 2008 contre le risque de dépenser des sommes considérables en pure perte et d'augmenter la dette publique. Il a critiqué la baisse de TVA au Royaume-Uni, considérant que " la seule conséquence sera de porter la dette britannique à un niveau tel qu'il faudra une génération entière pour la rembourser ".

    Conclusion

    L'insuffisante réglementation des secteurs financier et bancaire semble être, pour la plupart des économistes, responsable du déclenchement de la crise ; ce qui montre que le capitalisme, comme système d'organisation économique et sociale de la société, est inefficace et assassin. La mise en oeuvre progressive d'un « libre-échange » dogmatique en deux décennies a accentué significativement les inégalités et la pauvreté dans le monde. Les pays pauvres n'ont pas contribué à la crise financière. Ils en seront néanmoins les plus meurtris. L'idéologie de la croissance effrénée a provoqué des déséquilibres mondiaux intenables.

    C'est dans ce paysage mouvementé que le Maroc a commencé de sentir les premiers effets de la crise mondiale principalement par la voie des échanges.

    Chapitre II- L'impact de la crise financière sur l'économie marocaine

    Introduction

    La crise des subprimes qui s'est déclenchée aux Etats-Unis n'a pas beaucoup tardé pour arriver au Maroc infectant sa croissance et son développement économique, avec des degrés dont l'intensité diffère d'un secteur à l'autre faisant de l'agriculture la meilleure gagnante et de l'industrie un secteur souffrant plus que d'habitude.

    Pour comprendre le processus de la propagation de la crise mondiale internationale au Maroc et son impact sur les divers secteurs constituant le tissu de l'économie nationale, on va, dans un premier temps, analyser la diffusion de la crise des subprimes au Maroc ainsi que son impact sur l'économie nationale en générale, pour se focaliser dans un deuxième temps sur ses répercussions sur le secteur industriel .

    Section I: L'économie marocaine face à la crise 

    I- La diffusion de la crise des subprimes au Maroc

    1-L'économie marocaine avant la crise

    Selon le département des affaires économiques et sociales de l'ONU, l'économie marocaine est parmi les plus dynamiques d'Afrique. Passant par d'importantes transformations au cours de cette dernière décennie, elle est inscrite sur un nouveau palier de croissance qui a permis de croître son attractivité (croissance du PIB hors agriculture a été de 5 % pour la période 2004-2007 contre 3.9% pour 1999-2003). Ainsi, de nombreuses réformes structurelles engagées par le royaume visant l'identification de nouvelles pistes à travers l'élargissement de champs d'action des forces de marché.

    Le système économique du Maroc présente plusieurs facettes et se caractérise par une grande ouverture vers l'extérieur comme le témoignent les différents accords de libre échange ratifiés par le royaume avec ses principaux partenaires économiques, cette ouverture constitue une source attractive des IDE et d'un relais important du commerce extérieur.

    Etant soutenu par la croissance de la consommation des ménages, par la progression des transferts des marocains résidents à l'étranger et par l'effort d'investissement consenti sur les secteurs privé et public, le marché intérieur a bénéficié d'une nouvelle dynamique lui permettant ainsi de réaliser un taux d'investissement qui fléchit les 30% du PIB.

    En effet, la réduction continue du déficit budgétaire et la baisse du taux d'endettement extérieur de 26.4% du PIB en 2003 à 19.8% en 2007, font preuve que les finances publiques ont été assainies et que l'inflation a été maîtrisée pour se situer au dessous de 3%. A ce titre significatif, des conséquences rigoureuses sont apparues avec une réduction du taux de chômage de 4 points en l'espace de 5 ans et un surcroît de la demande de crédit bancaire dont l'encours a doublé de 2005 à 2008 dans un contexte de baisse des taux d'intérêt.

    Parallèlement, le Maroc a érigé le développement humain comme priorité et a mis en oeuvre , ces dernières années, un vaste programme économique et social à caractère structurant en témoigne l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), ( qui a permis de réduire la pauvreté et les inégalités de 9 % en 2007), et les projets d'envergure (Tanger Med, Plan Azur...etc.).

    Toutefois, malgré les évolutions enchaînées, l'économie marocaine ne s'est pas débarrassée de certains facteurs de fragilité qui pourraient affecter son processus de développement particulièrement en cette période sensible de la crise financière.

    2- Les canaux de transmission de la crise

    Grâce à la solidité accrue de son système bancaire et sa faible exposition aux marchés financiers internationaux, le Maroc se trouve épargné par la crise financière. Cependant, il doit faire face à la crise économique qui lui est diffusée à travers quatre canaux de transmissions35(*):

    · Le canal lié à la contraction des IDE:

    Sous l'effet des incertitudes, la conjoncture internationale a affecté négativement les flux d'investissement étrangers (le montant moyen de ces dernières années s'élevait à 5 millions de dollars) qui jouait un rôle important dans le développement des capacités de production de notre pays. Le taux de la baisse, qui est dû aux difficultés de financement à l'échelle mondiale et à des éventuels reports de projets d'investissement, est égal à -36%.

    · Le canal des secteurs exportateurs:

    Ces secteurs subissent la contraction de la demande étrangère adressée au Maroc sous l'effet du tassement de l'activité et de la consommation dans les principales économies partenaires. En effet, les exportations marocaines de biens et services ont baissé de 19.2% par rapport à l'année précédente à 209.4 milliards de dirhams. La part des biens a été de 111.8 milliards de dirhams (-28.2%) et celles des services de 97.6 milliards de dirhams (-5.6%)

    · Le canal lié à la chute des recettes touristiques:

    Sous l'effet de la réduction des dépenses des ménages dans les principaux pays émetteurs de touristes, les recettes de tourisme ont baissé de -14% entre juillet 2008 et mars 2009. Ainsi, un impact négatif sur les recettes de voyages au Maroc a été intensifié à cause de la concurrence régionale et internationale en matière d'offres touristiques.

    · Le canal des transferts des marocains résidents à l'étranger (MRE):

    Durant la même période, en repli de l'activité de leur pays de résidence et par le chômage surtout dans les secteurs de l'automobile et des bâtiments, les marocains résidents à l'étranger ont vu leur transferts à destination du Maroc baisser de 3 milliards de dirhams totalisant 50.2 milliards de dirhams contre 53.1 millions de dirhams en 2008. Cependant les marchés marocains de logement et de consommation s'en trouvent fortement ressentis durant l'an 2009.

    Graphe N° 2

    3-Les risques de fragilisation de l'économie marocaine

    · le risque d'assèchement des réserves en devises36(*):

    Vers la fin de 2008, la balance courante a dégagé un déficit de 5.6% du PIB imputable en particulier au déficit de la balance commerciale. Les réserves de change ont régressé de 11.5 milliards de dirhams en 2008, ramenant la couverture à 6.6 mois d'importation (Bank Al Maghrib 2009).

    · Probabilité d'essoufflement de la dynamique économique intérieure :

    La poursuite de la déprime du tourisme et des transferts des MRE pourra conduire à l'extension du ralentissement économique au delà des secteurs d'activités directement lié à la conjoncture internationale, chose qui pourra freiner la dynamique de croissance interne en s'aggravant en 2010 en cas de mauvaise compagne agricole.

    En parallèle, les secteurs de la promotion immobilière et des BTP pourraient être touchés par la diminution de la demande. Toutefois, leur croissance en 2008 s'est maintenue à des niveaux positifs tout en enregistrant une inflexion.

    · Le risque de flambée de chômage et de la pauvreté :

    Les risques de pauvreté et d'instabilité sociale peuvent être aggravées par le retour des migrants en cas de prolongement de la crise dans les pays européens ou en cas de l'accélération de l'exode rural en 2010, étant donné que plus de 20% de la population demeure en situation de vulnérabilité et risque de retomber dans la pauvreté.

    · Risque de la fragilisation du secteur bancaire :

    La fragilisation du système bancaire peut être dû à des défauts de paiement ou d'une insolvabilité des ménages ou des entreprises. Elle peut encore être accentuée par une décélération du secteur immobilier. Néanmoins, la tendance reste encore positive au moins jusqu'à fin février 2009.

    II- Les effets de la crise financière sur l'économie du Maroc

    1-Le secteur financier

    Le Maroc a un secteur financier solide, avec des banques et des assurances qui n'ont pas été touchées par la crise financière internationale, alors que les bourses mondiales ont été durement frappées par cette crise, soulignant que la situation financière et économique du Royaume est "saine et enviable". Dans ce cadre, le Maroc a été cité par l'hebdomadaire britannique, "The Sunday Times", parmi sept pays qui ont pu réaliser des résultats financiers positifs durant les 12 derniers mois en ce temps d'agitations économiques mondiales. Se basant sur des chiffres du MSCI World, principal indice boursier couvrant le monde entier, l'hebdomadaire britannique indique que la Bourse de Casablanca a enregistré durant cette période un taux de croissance de 2%37(*).

    Comme pour tous les autres chocs financiers, la place casablancaise est restée à l'écart de la crise internationale des subprimes. « Heureusement », se félicite le DG de Maghreb Titrisation. « Le marché marocain n'est pour le moment pas sensible à de tels chocs ». Les seules répercussions que la crise pourrait avoir sur la place casablancaise sont d'ordre psychologique. La méfiance qui sévit dans le monde par rapport aux actifs immobiliers pourrait s'étendre aux opérateurs marocains.

    L'impact de la crise de subprimes sur le marché financier marocain reste très limité. Hormis Maroc Telecom, cotant à Paris, qui risque d'être touchée légèrement via des liquidations de positions par des fonds actions, les autres titres ne seront pas chahutés par ces mouvements sur les marchés internationaux. « Certains investisseurs étrangers de la place pourraient liquider leur position s'ils sont touchés par la crise. Mais rien de cela n'est encore intervenu », ajoute le directeur de financement des projets chez BMCE Bank Abdellatif Nasserdine.

    Graphe N° 3

    2-Le tourisme

    Ces dernières années, un vent de panique voire une crise majeure souffle sur le tourisme au Maroc. Le comportement de ce secteur est fortement lié à la situation économique des pays émetteurs (Espagne, France....), et de la concurrence acharnée qu'il connait. Déjà à l'oeuvre depuis 2007, le repli de ce secteur s'est encore accentué avec le plein déploiement de la crise. Les recettes de voyage au premier trimestre 2009 ont ainsi baissé de 21% par rapport à la même période de 2008, et celle du transport de 5,6%. Les principales destinations touristiques du pays enregistrent une baisse des réservations par rapport à l'année 2008. Dans Marrakech la ville ocre par exemple, les nuitées dans l'hôtellerie de luxe ont marqué une baisse de 23%, à Tanger, les chiffres du secteur montrent que celui-ci connait une contraction de l'ordre de 20%. Agadir a aussi senti l'arrivée de la crise, même si les arrivées ont augmenté de 9,61% (45650 touristes), les nuitées ont reculé de 18% s'établissant à 22808338(*).

    Etant donné que le tourisme est le premier pourvoyeur de devises au Maroc après les phosphates le gouvernement a tout de suite mis en place des plans pour stimuler le secteur dans les années à venir :

    · L'accélération de la réalisation du plan « Azur » en surmontant tous les obstacles qui peuvent y parvenir.

    · Promotion du tourisme intérieur en accordant des prix incitatifs aux marocains par le plan « Kounouz Biladi », qui a démarré au début de 2009.

    · Programmation d'un plan d'action qui comporte une stratégie de « Diversification ciblée », et l'entrée sur de nouveaux marchés comme l'Asie, la Russie et le Moyen Orient. Les fruits de cette démarche commencent à être recueillis avec une hausse de 7%.

    · L'accélération du processus de la mise en oeuvre de la vision 2010, pour réaliser l'objectif 10 millions de visiteurs en mettant l'accent sur le développement des ressources humaines 2008-2012, et en dotant le pays de moyens pour en faire un pôle de compétitivité, un cadre d'épanouissement de performances et d'initiative à la lumière de la vision 2020 .

    3-L'agriculture 

    L'agriculture marocaine se caractérise par une faible pénétration technologique et par des exploitations de petites tailles, ne permettant pas la production à grande échelle. Les cultures extensives dont notamment les céréales, les légumineuses et l'arboriculture, occupent plus de 60% de superficie agricole utile. Les produits agricoles hautement capitalistiques destinés essentiellement à l'exportation sont produits principalement dans les zones irriguées, ainsi l'irrigation contribue à 75% des exportations agricoles39(*). Par ailleurs, l'agriculture marocaine se caractérise par son faible effet en amont sur le reste de l'économie, cependant l'effet en aval sur les autres activités est très significatif, du fait que l'agriculture est le principal fournisseur de consommation intermédiaire pour les autres secteurs. Ceci explique la forte dépendance de la croissance économique vis-à-vis des performances du secteur économique. C'est grâce aux pluies qui s'abattaient sur le royaume l'année dernière que l'économie marocaine à pu résister à la crise internationale ; surtout lorsqu'on s'aperçoit que le taux de croissance global est de 4,7%, tandis que le PIB hors agriculture n'est que de 1,3%.

    L'économie marocaine en2009, a fait mieux (+5%) que la moyenne des pays en développement (+1,7%), de la zone euro (-4,2%) et du monde (-1,1%). Le bon comportement de ce secteur, en particulier la filière céréalière dont la récolte atteint un record de 102 millions de quintaux ce qui correspond à une progression de 99% par rapport à la campagne de 2008, les rendements par culture ont enregistré un renforcement respective de 71,7% pour le blé tendre de 56%pour le blé dur et de 171,1% pour l'orge, permettant ainsi, en quelque sorte de corriger statistiquement la croissance globale. La valeur ajoutée agricole en 2009 a amorti les chocs40(*).

    Conscient de l'importance du secteur agricole, le ministre d'agriculture et de pêche à l'occasion du salon international d'agriculture au Maroc (SIAM) tenu en avril 2008, dévoile à sa Majesté le Roi Mohamed VI, la stratégie du gouvernement pour relancer l'économie de se secteur « Plan Maroc Vert ». De cette façon, ce plan agricole va s'articuler pour les années à venir autour des quatre orientations majeures :

    · Contribution à la garantie de la sécurité alimentaire.

    · Amélioration des revenus des agriculteurs.

    · Protection et conservation des ressources naturelles.

    · Intégration de l'agriculture au marché national et international.

    Le « Plan Maroc Vert » vise la mise sur pied de 1000 à 1500 projets par an avec des investissements de l'ordre de 150 milliards de dirhams d'ici 2020 et une valeur ajoutée appelée à être multipliée par 2,5.

    4-L'investissement

    Généralement les périodes de crises sont perçues comme celles où se créent le plus d'entreprises pour anticiper la reprise. Mais cela n'a pas été le cas au Maroc. Selon les dernières statistiques de l'office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), les créations d'entreprises en 2009 ont été légèrement inferieures par rapport à 2008 : 26984 entreprises créées, contre 27175 un an auparavant, soit une baisse de 0,7%. «  Le Maroc a aussi connu une baisse des investissements étrangers, les neufs premiers mois de 2009 les voient baisser de 36% environ par rapport à la même période de 2008. Comparés aux -56% d'investissements étrangers dans le monde, le royaume gagne significativement des parts de marché. Mais cela démontre que la concurrence entre pays hôtes deviendra de plus en plus féroce 41(*) ».

    Pour sauver la situation, le budget 2009 a prévu un renforcement substantiel de l'investissement public tant auprès des entreprises publiques qu'impute sur le budget de l'état pour un volume global de 135 milliards de dirhams consacré à l'accompagnement des réformes et des politiques sectorielles, en hausse de prés de 18% par rapport à 2008.

    La commission des investissements a prouvé au cours de l'année 2009, 74 projets d'investissement d'une valeur globale de 46,7 milliards de dirhams. Ces projets sont en mesure de générer plus de 20000 postes d'emploi. Ces projets concernent les secteurs de la distribution, du tourisme, de l'électronique, des mines, de l'industrie verrière et des transports. Il faut aussi rechercher et mettre en place un programme ambitieux qui favorise l'investissement respectueux de l'environnement car nous ne sommes qu'au début d'un processus, ces moments où les places ne sont pas toutes prises.

    Graphe N° 4

    5-L'immobilier

    Le secteur immobilier a connu une décélération de la croissance de l'activité en 2009 due aux répercutions de la crise internationale sur l'économie marocaine. Plusieurs indicateurs le confirment 42(*):

    Contraction des crédits immobiliers qui ont marqué le pas avec un petit 13% en 2009, contre 27% à fin 2008 et 48% à fin 2007. De même, les taux d'intérêt appliqués à ces crédits pour le moyen et le long terme se sont inscrits depuis le deuxième trimestre 2008 en hausse, ils ont passé de 5,2% à 5,7%, en 2009 en hausse de 9,7% ce qui indique la santé malade du secteur immobilier.

    En plus les prix ont aussi affiché une baisse importante à l'échelle nationale, ils reculent de 2% pour les appartements et de 1% pour les villas, Marrakech caracole en tête des villes subissant cette chute, à l'heure où Casablanca et Rabat voient leurs prix stagner.

    Plus inquiétant encore, le désintérêt des promoteurs pour le logement social ainsi, la production des apports économiques destinés aux franges sociales les plus modestes, s'est littéralement arrêté durant la première moitié de l'an 2009.

    La chute des promoteurs en bourse est bien une conséquence évidente de la crise financière, par exemple la chute de l'action du groupe de BTP « ADDOHA » de -30% (à 141 DH/action) depuis le début de la crise c'est le plus bas coût d'une action « ADDOHA » depuis son lancement en bourse, cette baisse vertigineuse en bourse est due à la baisse de prévision des bénéfices de la société « ADDOHA » qui avait fait une prévision des gains de 2 milliards de DH pour les six premiers mois de 2008, la société n'a pu faire que 350 millions de DH de bénéfice.

    Les IDE relatifs à ce secteur ont toujours été très liés au haut standing qui a été le segment ayant le plus souffert de la mévente.

    Il est donc tout à fait normal que les investisseurs étrangers qui ont subi les foudres de la crise des subprimes dans d'autre pays s'engagent moins sur le marché national.

    Certains professionnels tiennent tout de même à préciser que l'immobilier n'est pas la seule cause des difficultés de leur secteur qui connaît des moments difficiles. C'est un autre créneau, celui du renouvellement de l'équipement des maisons.

    6-Les télécoms 

    La note d'orientation vient de confirmer que les télécoms (Maroc Télécom, Méditel et Wana corporate).ont été épargnés des retombées négatives de la crise 2008.

    Dans l'histoire des télécoms, les données de 2009ont gardé un statut particulier. Elles livrent le dernier tableau de bord qui relate l'évolution du secteur avant la commercialisation de la 3ème licence GSM détenue par Wana corporate et dont la marque a été rebaptisée depuis INWI. «  Ainsi Maroc Télécom réalise un chiffre d'affaires groupe qui dépasse 30 milliards de dirhams et se maintient à la 1ère place avec 66,21% des clients 43(*) » .

    Malgré toutes ces performances la communication reste chère : avec 60 minutes par mois les marocains se classent loin derrière l'Algérie (180 minutes) et l'Egypte (120minutes).

    7-Les échanges commerciaux 

    Les expéditions des biens d'équipement des demi-produits des phosphates et dérivés connaissent un ralentissement conjoncturel foncièrement prononcé. Le contexte extérieur s'est caractérisé par une contraction généralisée de l'activité mondiale, se manifestant par une chute du commerce international. Dans leur sillage, la demande étrangère adressée à l'économie marocaine s'est repliée avec un taux largement inférieur à sa moyenne de long terme.

    Globalement, les exportations ont reculé de 30,7% comparativement à la même période de 2008 à 36,3 milliards de dirhams. Hormis « les produits énergétiques et les produits finis à la consommation, tous les autres groupes sont en baisse, et se sont les produits alimentaires représentant environ 20% des exportations globales qui ont été les plus éprouvés, totalisant des recettes d'à peine 7,7% milliards de dirhams, contre 11,2 milliards à fin 2008, soit une chute de 31,3%, cette évolution négative tient à la baisse de la demande européenne. La contraction de l'investissement des entreprises et du recul de la consommation des ménages des principaux partenaires commerciaux à ainsi pesé sur les débouchés à l'exportation du Maroc 44(*) ».

    Graphe N° 5

    La tendance des importations baisse elle aussi, à partir du quatrième trimestre 2008 s'est poursuivie au cours des huit premiers moi de 2009, marquant un repli de 22,6% par rapport à fin aout 2008. Cette baisse a concerné l'ensemble des groupes de produits importés et s'explique tant par la baisse des prix pétroliers que par celle des entrants pour les exportations. L'exemple le plus éloquent est celui du secteur industriel, qui a enregistré une chute significative de (-23,3%) des demi-produits (composantes électroniques, produits chimiques, fer et acier, matières plastiques) et de (-34,8%) de produits-bruts (souffre brut, bois brut,...). En matière d'échanges extérieurs, on table pour la période 2009-2012 sur une progression de 10,7% des exportations. Ce rythme serait attribuable notamment à la nouvelle stratégie de partenariat de l'OCP, aux perspectives prometteuses d'exportation des produits électroniques et aéronautiques, et à la nouvelle dynamique attendue du secteur du textile habillement. Il est aussi envisageable, que les exportations des produits miniers augmenteront de 7,2%, celles des demi-produits de 8,9%, en conséquence le déficit commercial se dégraderait de prés de 1,6 points pour se situer à 24,8% du PIB en 201245(*).

    Le Maroc comme l'un des principaux partenaires de l'UE (il oriente les 2/3de ses exportations vers l'Europe), a eu un privilège par la tenue du « Sommet de Grenade » les 6et7 mars 2010. Son but était de discuter des moyens de développer d'avantage les relations économiques bilatérales, en matière d'échanges commerciaux et d'investissements. Ce sommet a permis au Royaume de mettre l'accent sur le nouveau plan d'action Maroc-UE, qui prendra la relève de celui qui est actuellement en cours et qui doit s'achever en juillet 2010. Cette initiative, a été pour le Maroc une véritable occasion pour promouvoir ses échanges commerciaux.

    8- Le marché de l'emploi 

    D'après le ministère de l'emploi, l'année 2009 a traversé une situation difficile pour l'emploi : fermetures d'entreprises, compression des effectifs, réduction de la durée du travail...

    Les statistiques élaborées par le ministère, montrent en effet que les fermetures d'entreprises en 2009 ont augmenté de prés de 80% par rapport à 2008 (104 fermetures à fin décembre 2009 contre 58 une année auparavant). Comme il a été prévu, les fermetures de ces unités ont touché tout particulièrement le secteur de textile et cuir (55,8%) qui sont fortement liées à la demande extérieure, suivi des services (26,9%) et en troisième position les autres industries (15,4%). Par taille, ce sont les petites entreprises (1 à 50 salariés) qui ont connu le plus de fermetures (55%), puis celles de taille moyenne (51 à 200 salariés) avec 35,6%. Même si des entreprises ont carrément mis la clé sous la porte, en se d'autres en pu résister. Elles sont de cette façon 68 à avoir couru à la compression du personnel, contre 58% en 2008, marquant une hausse de 17,8%46(*). En effet, la ventilation de licenciements par catégorie socioprofessionnelle montre que les plus touchés sont les ouvriers qualifiés (67%) et les ouvriers non qualifiés (26%). Tandis que les techniciens (5%) et les cadres et ingénieurs (2%), ont été relativement épargnés. Le nombre d'entreprises a explosé passant de 50 en 2008 à 130 en 2009, pour ceux qui ont eu recours à ce procédé. De la même manière, si des entreprises ont dû fermer, d'autres ont été créées. A cet égard l'année 2009, connait aussi des recrutements avec 52000 insertions, avec une hausse de 11% comparé à l'année précédente. Le secteur des services a lui seul enregistré 78 800 créations d'emplois, suivi du BTP avec 6 200, mais cela reste toujours médiocre comparé à l'année 2007et 2008.

    Selon les chiffres présentés par le HCP (haut commissariat au plan), le nombre de chômeurs est passé de 1 078 000 en 2008 à 1 029 000 pour 2009. Paradoxalement, ces emplois ont été crées en BTP et services, alors que l'industrie et l'agriculture ne crée pas ou très peu d'emplois. A ce rythme là, le royaume reste toujours loin des objectifs fixés par la législature qui vise à procurer 250 000 emploi par an en moyenne, surtout que chaque année 100 000 actifs, en moyenne arrivent sur le marché de travail47(*).

    Section II : L'impact de la crise mondiale sur le secteur industriel marocain.

    I-Vue d'ensemble du secteur industriel marocain 

    1-Aperçu sur le secteur industriel 

    Première activité économique et première pourvoyeuse d'emploi, l'industrie est le levier de l'économie nationale et le moteur de la croissance, tant à l'échelle sociale ou économique que sur le plan du développement régional. En 1996, ce secteur représentait prés de 28% du PIB. Les industries alimentaires dominent, avec la transformation des céréales (farine, biscuiterie, pate alimentaire) et les conserveries (légumes, fruits, poissons). Les industries du textile, du cuir et du bâtiment (matériaux de construction) sont en pleine expansion. Longtemps dominé par les industries évoquées précédemment, ce secteur s'est diversifié rapidement grâce à l'essor des secteurs de la chimie et parachimie, du papier et des cartons. Des usines de montage de camions et d'automobiles ont également vu le jour. En plus de l'artisanat qui joue un rôle de premier plan.

    Ainsi, l'industrie marocaine se décompose en plusieurs activités comme le montre le tableau ci-dessous.

    Tableau N°1

    Source : Délégation de Commerce et d'Industrie.

    2- Les opportunités et les menaces de l'industrie 

    Le secteur industriel au Maroc dispose d'une palette d'atouts importants48(*):

    ü Noyau d'entreprises constitué à 85 % de PME et répondant aux exigences de la compétitivité globale.

    ü La capitalisation d'un savoir faire et d'une grande expérience dans le domaine.

    ü Proximité géographique des marchés européens, arabes et africains et une réactivité est juste à temps.

    ü Professionnalisme, savoir -faire et habilité de la main d'oeuvre.

    ü Connaissance des normes et exigences des marchés européens.

    ü Fort engagement dans le respect des normes sociales et environnementales.

    ü Coût du travail compétitif.

    ü Opportunités commerciales offertes par les accords de libre échange.

    ü Des centres de formation pour ingénieurs et techniciens et une politique de formation dynamique.

    ü La disponibilité d'un réseau d'autoroutes de plus de 500 km et un réseau de routes nationales de plus de 11000 km.

    Cependant, le secteur présente de sérieuses menaces qui pourront affecter sa croissance49(*) :

    ü La modicité de la taille moyenne des entreprises du secteur industriel et le caractère familial prédominant du capital social.

    ü Un faible niveau d'intégration.

    ü Une présence étrangère significative dans la mesure où un tiers des entreprises opérant sur le secteur sont étrangères.

    ü Des débouchés concentrés sur un nombre limités de marchés (2/3 des exportations sont destinées vers la France et l'Espagne).

    ü Forte dépendance du pétrole et dans une mesure moindre du charbon pour la production d'électricité.

    ü Dépendance vis-à-vis de l'extérieur (85%) pour l'approvisionnement des autres produits énergétiques.

    ü L'hétérogénéité des structures productives et l'insuffisance des capacités de production.

    ü La faible propagation des technologies.

    ü La forte concurrence continentale et européenne.

    ü Un type de management inadapté aux nouvelles exigences du commerce international.

    II-Les ondes de la crise sur les branches industrielles marocaines

    1-L'industrie du cuir

    Le tissu industriel du secteur du cuir est constitué de 350 unités hautement équipées, ces unités coexistent avec d'autres unités artisanales largement répandues dans le pays. En offrant un produit de qualité avec des prix raisonnables, le royaume a rendu ses articles intéressants pour les pays d'Europe, de l'Asie et des Etats-Unis.

    Cependant, d'après la fédération des industries du cuir (Fédic), les industries du cuir sont impactées par la crise. En effet, environ 80% des entreprises ont, durant les neuf premiers mois de 2009, réduit leur capacité de 50% à cause du recul des commandes dans les pays de l'Union Européenne50(*).

    Cela dit, les branches du secteur n'ont pas été touchées au même degré. Ainsi, sur les 11 premiers mois de 2009, les exportations de chaussures ont progressé de 7 % à 2.16 milliards de DH, alors que le volume a baissé de 5.4%, à 10500 tonnes. Les autres branches: vêtements, maroquinerie, accessoires et peaux, entre autres, ont par contre enregistré un recul de leurs exportations variant de 5 à 10 %. Par contre, certaines unités ont connu une reprise les derniers mois de l'année puisqu'elles ont tourné à

    70% de leur capacité en raison des commandes de réassort . Cette reprise a aussi été possible grâce à la mise en place des mesures de soutien, notamment la prise en charge par l'Etat des cotisations sociales, dans le cadre du plan d'urgence lancé en février 2009.

    2- L'industrie automobile

    Le secteur automobile était le premier marché profondément touché par la crise économique mondiale dans la mesure où la baisse de la production dans ce secteur est de 20 à 40%, conséquence directe des mauvaises performances des constructeurs51(*).

    Cependant, et malgré le déclenchement de la crise économique en Septembre 2008, les ventes ont préservé leurs cadences et rythmes mensuels. Ce qui signifie que le marché marocain de l'automobile maintient son développement, en bénéficiant des opportunités du marché et des domaines d'activités qui le soutiennent comme l'offshoring, le transport, le tourisme et l'immobilier.

    En terme de chiffres, 93761 voitures de tourisme neuves ont été vendues en 2009, les concessionnaires des constructeurs français ont écoulé à eux seuls 40387 unités. Renault, Dacia, Peugeot et Citroën détiennent plus de 43 % du marché. Avec 35250 ventes, le groupe Renault-Dacia arrive largement en tête (soit 37% du marché), grâce à la Logan qui caracole en tête avec 14200 unités vendues, dont l'essentiel est produit localement (13787). Le secret du succès : un rapport qualité/prix imbattable52(*).

    Quant à la location de voiture, l'Association des loueurs d'automobile sans chauffeurs au Maroc (Alascam), les professionnels de ce secteur assurent que leur chiffre d'affaires au terme du premier semestre 2009 a connu une baisse variant entre 10 et 15 % par rapport à son niveau à la même période de l'année dernière53(*).

    Parallèlement, afin de faciliter l'acquisition des voitures, l'Etat a mis en place une série de mesures de soutien au profit des citoyens. Ces mesures se focalisent sur trois volets:

    ü Une partie sociale où l'Etat garantit les charges patronales (20% de la masse salariale).

    ü Un volet financier où l'Etat propose des garanties aux banques à travers la caisse centrale de garantie pour mettre en place des lignes de financement du besoin en fond de roulement et de reconstruction de dette à moyen terme.

    ü Un volet commercial où l'Etat prend en charge les frais qui découlent de la prospection dans d'autre pays.

    3- L'industrie du textile-habillement

    En 2010, la croissance de l'importation doit se délester à cause de la crise économique et financière. Le Maroc n'est pas à l'abri de cette vague de froid qui a frappé les carnets de commandes des secteurs exportateurs dont le textile-habillement notamment. Une branche d'activité qui a montré des signes d'essoufflement depuis des mois suite au recul de la demande en provenance des principaux clients étrangers. «  En témoigne la chute, à fin 2009, des ventes des produits textiles vêtements confectionnés et articles de bonneterie de 5.4% par rapport à l'année précédente soit 24.14 milliards de DH 54(*) ».

    Nombreuses sont les entreprises, contractées, qui déclarent en effet, avoir enregistré un recul variant entre 20 et 30% du chiffre d'affaire. De même, les industriels du secteur renvoient vers les chiffres d'Eurostrat qui révèlent une baisse de 17% des exportations textiles marocaines sur les marchés européens.

    Le repli enregistré de la production du secteur est en relation non seulement avec le fléchissement de la demande étrangère mais aussi avec l'accentuation de la concurrence suite à la suppression des quotas sur les produits chinois.

    Paradoxalement, les mesures de soutien mises en oeuvre en février 2009 n'ont attiré que 300 parmi les 1650 unités que compte le secteur: les choses semblent piétiner. Crise ou non, la situation actuelle du secteur du textile-habillement a le mérite de faire resurgir la face cachée et les faiblesses structurelles de cette industrie opaque 55(*).

    4-L'industrie pharmaceutique

    L'industrie pharmaceutique marocaine a enregistré une croissance considérable en passant de huit usines pharmaceutiques en 1965 à trente cinq à l'heure actuelle, en répondant aux normes de qualité internationale et en assurant l'autosuffisance du pays56(*).

    A l'instar d'autres secteurs, l'industrie pharmaceutique est plus ou moins touchée par la crise financière et économique internationale. Le ralentissement économique a un impact négatif sur le système de santé en général qui se caractérise par un faible taux de couverture médicale en comparaison avec les pays de la région.

    Ainsi, l'année 2009 fut l'année où l'industrie pharmaceutique s'est montrée prudente face à la crise et a clairement pris conscience d'être une industrie comme les autres soumises à des règles d'optimisation en matière financière et d'organisation. D'où l'entrée en vigueur de la couverture médicale obligatoire qui a eu un impact positif sur ce secteur qui enregistre une augmentation de 10% de ses ventes au cours du premier trimestre de cette année.

    L'année 2010 s'annonce comme celle de la nécessité d'innovation dans les domaines de la recherche bio thérapeutique, du management d'équipes, des stratégies industrielles, et l'harmonisation des textes réglementaires. Tout en poursuivant ses réflexions sur la rationalisation de son fonctionnement57(*).

    5-L'artisanat 

    Bien qu'il représente 19% du PIB et fait vivre le tiers de la population marocaine, le secteur de l'artisanat, qui constitue un creuset de talents et une cheville importante de l'activité économique au Maroc, vit une situation de crise qui menace son existence. En effet d'après la fédération des entreprises des artisanats (FEAM), le secteur révèle une baisse de 18% du chiffre d'affaires des exportateurs en 2008. Cependant beaucoup d'entre eux ont enregistré un développement de leurs chiffre d'affaires au plan local car ils ont su saisir les opportunités du marché. Il n'empêche que pour les 75% entreprises affiliées sur prés de 120 structurées et répertoriées. Il faut faire face à la conjoncture du moment et réaliser les objectifs du secteur à savoir porter le potentiel du chiffre d'affaire à l'exportation de 17 milliards de dirhams contre 1,7 milliards aujourd'hui.

    Pour cela il faudra donner un bon coup de fouet au secteur pour restructurer son tissu extrêmement fragmenté où un nombre limité d'acteurs structurés (environ 120 entreprises) peinent à produire une offre compétitive. A cela s'ajoute la faiblesse de la commercialisation des produits et de la promotion à l'international que seule la participation aux foires et salons ne saura résoudre. D'où la pertinence des actions entreprises ici et là par la fédération des entreprises d'artisanat qui multiplie les stratégies pour booster le secteur. Pour ce faire il faut mettre en place un environnement régissant l'entreprise artisanale, en commençant par la formation à la gestion et la connaissance des taxes imposables selon les lois financières et en permettant à l'investissement dans le secteur de bénéficier des lots de terrain dans des quartiers artisanaux qui constituent des plate-formes de productions, d'innovation, et de commercialisation.

    6-L'industrie aéronautique 

    Le Maroc compte une cinquantaine d'entreprises opérant dans le domaine aéronautique qui a connu une progression remarquable au niveau international et qui contribue au développement économique du royaume.

    Malgré le retard et le peu d'annulation qu'a connu le secteur, l'industrie aéronautique marocaine reste en pleine évolution et continue d'attirer les investissements étrangers, comme elle entend tripler son chiffre d'affaires et le porter à un milliard d'euros d'ici 2012.

    Ces dernières années, ce secteur a connu un développement considérable passant de prés de zéro en 2000 à une industrie de 250 millions de dollars employant 7000 personnes. Sept domaines principaux emploient prés de 75% des travailleurs dans ce secteur : les câbles, gestion intermédiaire, les matériaux composites, la mécanique électronique, les films métalliques, les raccords et l'usinage.

    Le développement rapide de ce secteur a été porté par des opérateurs essentiels comme EADS, Boeing et SAFRAN qui ont assuré la crédibilité de la destination Maroc.

    Avoir très vite pris conscience du potentiel énorme de cette industrie, le Maroc a identifié l'aéronautique comme un secteur stratégique de toute première priorité dans son plan Emergence qui ambitionne la création de plus de 17000 emplois à l'horizon 2015 en élargissant les filières ciblées. La formation est l'une des clés du succès de notre stratégie de développement dans ce secteur.

    7-L'industrie agroalimentaire

    La filière agroalimentaire occupe une place de choix dans l'économie marocaine par une participation majeure au PIB (environ 35%) et une forte employabilité, il s'agit d'une industrie stratégique capable de répondre aux besoins alimentaires d'une population en croissance rapide et de générer une activité économique grâce à l'exportation. Entré en crise, ce secteur, a vu son taux de croissance baisser. A titre d'exemple, dans la région de Fès, les exportations de câpres ont reculé de 25%. Quant à ses réserves d'olives, elles ont chuté de 50%58(*).

    Par ailleurs, le gouvernement accorde des aides pour certaines filières particulièrement les céréales, fruits et légumes. De plus, il a mis en place un programme de location des terres agricoles appartenant à l'Etat pour sécuriser les approvisionnements et augmenter l'offre exportable.

    Dans le cadre de sa politique de désengagement du secteur de la production agricole, l'Etat marocain offre l'opportunité au secteur privé national ou étranger d'assurer la gestion du patrimoine foncier agricole relevant du domaine privé de l'Etat et lui assurer une meilleure valorisation59(*).

    8-L'industrie cimentière

    L'activé cimentière est l'une des activités industrielles les mieux structurées et les mieux réparties sous le territoire national. Elle réalise, en moyenne, 46% de la production et 50% de la valeur ajoutée du secteur « matériaux de construction ».

    Le marché national est réparti entre les différents acteurs, avec une prédominance de LAFARGE dans le Nord- ouest, Ciment du Maroc dans le Sud et Holcim dans le Nord-est60(*).

    Cependant, ce secteur a connu des jours difficiles. Après une légère embellie enregistrée depuis mai 2009, les ventes de ciment pour le mois de septembre ont plongé de -12%, avec un volume de 908247 tonnes contre 1,03 million pour septembre 2008 (donnée avancée par les professionnels). Malgré tout, une petite note positive, les ventes cumulées des 9 premiers mois sont en quasi stagnation comparativement à la même période de l'année 2008, qui ont porté sur un volume de 1,9 millions de tonnes. Mais la crise du ciment ira vraisemblablement plus loin, car la reprise n'est pas attendue en 2010 et, en 2011 elle sera au plus moyenne, selon les prévisions du président du Comité de promotion à l'ACP61(*). Les cimentiers s'attendent à un excédent de capacité de 7millions, le passage à 0% des droits de douane, prévu en 2012 va encore compliquer la situation . Pour faire face aux années difficiles qui se profilent à l'horizon, les cimentiers devront résoudre une équation pas forcément aisée : aligner les prix sur des produits étrangers mais en même temps préserver la rentabilité de leurs unités qui seront, en plus, en surcapacité.

    9-Les autres activités industrielles

    Dans la mesure où l'économie marocaine subit les effets de la crise internationale, principalement par le canal des échanges extérieurs, il est intéressant de présenter ses conséquences sur plusieurs activités de l'industrie.

    Les activités minières (production de phosphate) et industrielles sont en baisse respectivement de 27,1% et 1, 3%. Cette évolution du secteur manufacturier résulte notamment de la baisse de la production des industries textiles (3,1%), du raffinage de pétrole (18,3%), de l'industrie des machines et équipements (16,1%), de l'industrie du bois (12,5%), de l'industrie des matériels de transport (6,2%) et celle de l'automobile (4,9%). L'enquête de conjoncture de Bank Al Maghrib fait d'ailleurs état d'une baisse de 6 points du taux d'utilisation des capacités de production à fin août 2009, 67% contre 73% un an auparavant.

    Conclusion :

    L'économie nationale n'en finit pas de surprendre : au moment où on s'attendait à un effondrement à la suite du choc de la crise et l'ultime recul des investissements , le Maroc a réalisé la plus forte progression de taux de croissance(5,3%) en Afrique du nord en 2009 grâce à une saison agricole exceptionnelle , au système financier et monétaire solide et sain ainsi qu'aux mesures audacieuses de relance budgétaire et monétaire prises par le gouvernement.

    Quant à l'industrie marocaine dans son ensemble, la situation n'est guère plus encourageante, dans un contexte de concurrence exacerbée sur les marchés d'exportation. La capacité des entreprises à défendre leurs marges de profit est beaucoup plus limitée que par le passé. Qu'en est-il pour la région de Meknès Tafilalt ?

    Chapitre III : Etude de cas (l'industrie à Meknès Tafilalt).

    Section 1 : méthodologie 

    Présentation de la région de Meknès-Tafilalt

    Avec ses 23 communes urbaines et 111 communes rurales, la région Meknès-Tafilalt s'étend sur une superficie de 79201 km2 soit 11% du territoire national. La population y est estimée en 2004 à quelques 2170000 habitants et elle devrait atteindre 2306000 en 2010, soit un taux d'accroissement annuel moyen de 1.3% entre 1999 et 2004. D'une manière générale, la population des provinces et préfecture de la région s'accroit, mais avec un taux inferieur à la moyenne nationale62(*).

    Le tissu industriel est nettement concentré dans la ville de Meknès (plus de 80% des entreprises industrielles), malgré une timide délocalisation due à la présence de certaines unités à travers la Région. Le secteur le plus prépondérant au niveau de l'économie de la Région est incontestablement celui de l'agro-alimentaire qui s'articule autour de trois pôles d'activités principales et un pôle en gestation : la minoterie, l'huilerie, la conserverie des fruits et des légumes et enfin la transformation de lait et des unités de vinification. Vient ensuite le textile et le cuir, les industries chimiques et para chimiques et les industries mécaniques, métallurgiques, électriques et électroniques. Par ailleurs, le secteur de l'artisanat confère à la Région la sixième place sur le plan national au niveau des exportations des produits artisanaux, dont la majorité est exportée soit directement soit à travers le tourisme régional. L'autre partie est destinée au marché local.

    Selon des estimations fiables, le nombre des artisans (toutes branches confondues) est évalué à plus de 49000, notant par là même que la région dispose d'un cachet authentique et spécifique, surtout par la richesse et la diversité de ses métiers (art du bois, fer forgé, céramique, tissage rural, cuir, pierres taillées ...). Mais ce secteur souffre également de plusieurs problèmes dont la désorganisation des métiers et le manque d'espaces et locaux professionnels et zones de villages de l'Artisanat.

    En conclusion, il faut dire que la région, quoi qu'elle dispose de ressources naturelles et humaines importantes, a besoin d'une véritable stratégie de développement, car elle continue de souffrir des handicaps structurels malgré les efforts non négligeables de l'Etat, des instances régionales et du secteur privé.

    1-L'objectif de l'enquête :

    L'objectif direct de la recherche est de mesurer l'impact de la crise financière actuelle sur le secteur industriel de la Région de Meknès-Tafilalt.

    Le programme de recherche devrait permettre :

    v une meilleure connaissance et compréhension de la situation d'avant la crise des industries de Meknès-Tafilalt.

    v Etablir des explications fines et adéquates de l'impact de la crise sur le secteur industriel

    v Analyser l'efficacité des mesures anticrise mises en place par les unités atteintes ainsi que le secret de la performance de celles épargnées.

    L'enquête préliminaire a démontré qu'il est possible et fructueux de décomposer la présente enquête en quatre axes principaux :

    AXE 1 : identification de l'entreprise.

    AXE 2 : les entreprises industrielles face à la crise.

    AXE 3 : les stratégies poursuivies pendant la crise actuelle.

    AXE 4 : Pronostic des conséquences de la crise pour 2010.

    2- Echantillonnage:( représentation sectorielle)

    Ø L'industrie agro-alimentaire :

    v Société AICHA

    v Société MINOTERIE EL BASSATINE.

    Ø L'industrie de l' immobilier / construction :

    v Société LAFARGE.

    v Société ADDOHA.

    Ø L'industrie du textile-habillement :

    v Société MADPROD

    v Société L'OCEANE TEXTILE.

    v Société SOHAME.

    Ø L'industrie du cuir :

    v Société SOMARAC.

    SECTION 2 : Analyse de l'enquête effectuée auprès d'un échantillon représentatif des entreprises de La région de Meknès Tafilalet

    Cette section aura comme objet l'analyse des résultats de l'enquête. Elle est déduite à partir des informations recueillies auprès des responsables des sociétés visitées. Dans le cadre de notre analyse on va essayer de se focaliser sur les points qui nous permettrons, d'avoir une idée claire sur l'ampleur de la crise financière sur le tissu industriel de notre région, en essayant d'identifier la nature des activités les plus impacté.

    Ø AXE 1 : Informations sur votre société

    251657728

    Au cours de notre enquête, on a interviewé un échantillon représentatif des entreprises de la région de Meknès Tafilalet dont 62% sont des sociétés anonymes (SA) tandis que les 37% restantes sont des sociétés à responsabilité limitée(SARL).

    Ce tableau montre que la majeure partie des sociétés qui ont répondu peuvent être considérées comme moyennes et grandes entreprises : ces entreprises de 50 à 250 salariés représentent effectivement 50% des répondants, idem pour celles dont l'effectif dépasse 250.

    50% des sociétés visitées ont confirmé que leur chiffre d'affaires dépasse les 100 millions de dirhams, alors que l'autre moitié est partagée à égalité entre les entreprises possédant un chiffre d'affaires compris entre 10 et 100 millions de dirhams et celles dont le chiffre d'affaires est de 5à 10 millions de dirhams .

    Le tableau montre que 25% des entreprises interrogées entretiennent des relations avec l'Union Européenne, 62,5% des répondants opèrent uniquement sur le territoire national, alors que les 12 ,5% restantes sont des compagnies multinationales.

    Les différents domaines d'activités recensés sont représentés sur le graphe ci-dessus et permettent ainsi d'avoir des informations issues des entreprises très différentes sur leur objet et La nature de leurs activités.

    Le graphe montre que le secteur le plus prépondérant est incontestablement celui du Textile-Habillement (37,5%). Vient ensuite l'agro-alimentaire avec 25% suivi du cuir, du mobilier et du matériel de construction respectivement avec 12,5% pour chacun des secteurs précités.

    Le tableau ci-dessous liste les différents travaux habituellement sous traités par les entités interrogées :

    Raison sociale de la société

    Secteur d'activités

    La nature des activités sous traitées par la société

    SOHAME

    Textile-habillement

    · Confection des vêtements à l'exportation

    L'OCEANE TEXTILE

    Textile-habillement

    · Confection des vêtements à l'exportation

    MADPROD 1

    Textile-habillement

    · Confection des vêtements

    SOMARAC

    Cuir

    · Tiges de chaussures

    AICHA (conserves de Meknès)

    Agro-alimentaire

    · Conserves alimentaires

    MINOTERIE EL BASSATINE

    Agro-alimentaire

    · Transformation du blé

    · Distribution de la farine

    LAFARGE CIMENTS

    Matériel de construction

    · Gardiennage /Jardinage

    · Maintenance

    · Surveillance des machines

    ADDOHA

    Immobilier et construction

    · Construction de bâtiment

    L'enquête a démontré que 50 % des entreprises interrogées sont subventionnées par l'Etat ou la région. Ce qui montre le rôle majeur que jouent ces deux acteurs dans l'encouragement et le développement du secteur industriel de la région de Meknès-Tafilalet.

    AXE 2 : L'impact de la crise sur votre société 

    On constate que 50% des entreprises interrogées ont affirmé que leurs ventes ont connu une baisse depuis décembre 2008, d'une ampleur qui varie entre moins de 5% et plus de 10%; chose qui prouve que les premiers effets de la crise ont été tout de suite ressentis auprès des entreprises opérant dans le secteur industriel de la région .

    La moitié des entreprises interrogées ont confirmé avoir connu une baisse de la demande de leurs produits ou services. 25% des répondants ont

    subi une baisse de la production et 12,5% ont été confrontés à un manque de crédit alors que 12 ,5% ont affirmé qu'ils sont restés à l'abri de la crise.


    Les données nous amènent à constater que :

    · 50% des entreprises interrogées ont subi des refus de paiement de la part de leurs distributeurs/clients.

    · 75% des répondants affirment avoir reçu des demandes de délai de paiement de la part de leurs distributeurs/clients.

    · 25% des entreprises de la région confirment que plus de 50% de leurs fournisseurs demandent des prépaiements tandis que 37,5% des sociétés reçoivent les mêmes demandes de la part de 10% de leurs fournisseurs.

    Toutes ces données peuvent être traduites par le manque de confiance qui a régné entre les opérateurs du secteur de l'industrie dès la veille de la crise.

    D'après les résultats de l'enquête, il convient de noter que seulement 12,5% des entreprises interrogées affirment que 2 à 5% de leurs fournisseurs ont subi des situations de cessation d'activités.

    AXE 3 :Les stratégies poursuivies pendant la crise actuelle

    Les mesures anticrise adoptées par les entreprises de la région diffèrent d'une entreprise à une autre :

    · La majorité représentée par 62,5% des entreprises interrogées optent pour des changements de leurs stratégies.

    · 50% des répondants se dirigent vers la réduction ou la restriction de leurs dépenses.

    · 37,5% des sociétés préfèrent une réorganisation structurelle.

    · 25% d'entre elles choisissent l'acquisition d'autres sociétés dans le but de s'élargir.

    · 12 ,5% se limitent à une révision de leurs opérations financières.

    251661824

    Le tableau ci-dessus montre que seulement 25% des entreprises interrogées ont planifié de réduire le volume de leurs productions ou leurs services ; ce qui nous amène à dire que malgré la crise, les entreprises n'envisagent pas de réduire leur niveau de productivité.

    Dans le cadre de cette analyse, on constate que la majorité des entreprises interrogées maintiennent le nombre actuel des employés en suspendant l'embauche ultérieure tandis que 12,5% seulement envisagent d'opérer des licenciements.

    Les réponses collectées montrent que 62 ,5% des répondants affirment avoir maintenu le niveau actuel des salaires en gelant leurs augmentations ultérieures contre 12 ,5% seulement ayant opté pour la diminution des salaires.

    Concernant les primes, 62 ,5% des entreprises prévoient le maintien des primes contre 25% des entreprises de la région qui manifestent une hésitation.

    D'après les trois tableaux, il s'avère que les entreprises, même touchées par la crise, optent toujours pour des mesures qui visent essentiellement la préservation du nombre actuel de leurs employés tout en gardant comme objectif une motivation continue et permanente de leur personnel.

    on ce qui concerne les changements de politique interne ; il est à noter que les entreprises interrogées ont répondu comme suit :

    · 75% confirment que leur politique restera la même et ne subira aucun changement.

    · 25% se tournent vers une réduction des frais de formation continue.

    · 12,5% envisagent de changer la devise de calcule des salaires.

    Malgré les turbulences qui menacent le secteur industriel , il est étonnant qu'il y ait une grande proportion d'entreprises qui n'envisagent pas d'effectuer des changements concernant sa politique interne .

    Les trois tableaux ci-après ont pour objectif d'évaluer les programmes de formation continue au sein des entreprises

    · On ce qui concerne les frais de perfectionnement la moitié des entreprises n'ont aucune ambition d'effectuer des changements à ce niveau . Au moment où 37,5% visent l'augmentation , 12,5% seulement ont tendance à baisser les frais de perfectionnement au sein de leurs locaux .

    · Quant au contenu de leurs programmes, la majorité des répondants envisagent d'opérer des changements contre 37,5% qui visent la préservation de ces contenus.

    · La modification du lieu de programme fait partie des objectifs à court et moyen terme de 50% des unités visitées .

    L'information sur la crise est diffusée aux entreprises à travers divers canaux :

    Pour 37,5% des entreprises, les mass média, les consultants professionnels, le training, séminaires ou encore les conférences constituent les moyens les plus transparents de l'information alors que 25 % des répondants sont informés via les organisations financières .

    Cela montre que les entreprises du secteur consacre une partie importante non seulement de leurs temps mais aussi de leurs budget afin d'avoir l'information immédiat et juste sur le marché dans lequel ils opèrent .

    AXE 4 : Pronostic des conséquences de la crise pour 2010


    La quasi-totalité des entreprises qui ont répondu à notre questionnaire reste optimistes concernant les jours qui viennent, Elles estiment la stabilisation de la situation économique du tissu industriel de la région en 2010. Mais un pessimisme persiste encore dans le ciel de 12,5% des répondants.

    Les statistiques montrent que 75% des répondants croient en la force de leurs clients /distributeurs et aussi en celle de leurs fournisseurs, ils estiment que malgré l'orage qui a frappé l'économie de la région de Meknès-Tafilalet ces dernières années , les opérateurs peuvent toujours faire face aux effets de la dite crise .Ceci nous amène à dire que la confiance commence à se rétablir entre les acteurs du secteur industriel .

    On ce qui concerne les perspectives de croissance économique du Maroc, 75% des entreprises opérant dans la région de Meknès-Tafilalet estiment la stabilité ou l'augmentation du taux de croissance , contre 25% des répondants qui ne partagent pas la même vision, et qui prévoient une baisse plus que probable de cet indicateur macro-économique.

    Quant aux mesures anticrise mises en place par le gouvernement marocain, 87,5% des entreprises interrogées prouvent qu'elles sont efficaces et pertinentes.

    CONCLUSION

    L'interprétation de l'enquête effectuée auprès de notre échantillon représentatif nous a permis de formuler une idée sur l'impact de la crise économique mondiale sur divers secteurs d'activités industrielles de notre région. Elle se résume comme suit :

    · Opérant seulement sur le territoire national, les ventes du secteur de l'agro-alimentaire n'ont pas été affectées, exception faite d'une baisse légère au niveau de la production.

    · Le secteur de l'immobilier/construction a également préservé le volume de ses ventes restant ainsi à l'abri des chocs de la crise.

    · Le secteur du cuir a sentis les premiers effets de la crise à travers la baisse de la demande de ses produits.

    · Entretenant une relation étroite avec le tourisme, l'artisanat a passé par une période difficile qui ne s'est pas tardée à se stabiliser une fois que le tourisme a repris ses forces.

    · Quant au secteur du textile-habillement qui entretient des relations avec l'Union-Européenne, ce secteur a vu ces taux de croissance baisser d'une manière insignifiante suite à la baisse de la demande qui s'est traduite par une diminution considérable de la production des vêtements confectionnés à l'exportation.

    · Il est à noter également que la perte de la confiance entre les opérateurs du secteur commence à disparaitre surtout avec l'encouragement et le soutien permanent de l'Etat et de la région en vue de remettre à niveau l'industrie locale.

    Comme presque tous les pays du monde, le Maroc n'a pas échappé au séisme qui a fait vibrer l'économie mondiale. Il a pâti du ralentissement de l'activité économique mondiale qui se fait sentir notamment sur la demande adressée au Maroc, les transferts des Marocains résidents à l'étranger, les investissements directs à l'étranger et sur certains secteurs dont le textile-habillement, cuir et la sous traitance automobile.

    La résistance de l'économie marocaine en ce temps de crise a été saluée et reprise par des publications spécialisées au Royaume Uni. En outre, les réformes initiées par le gouvernement marocain ont renforcé l'économie du pays et permis de résorber le choc engendré par la flambée des cours des produits énergétiques et céréales.

    Soulignons aussi que le royaume a réussi à maintenir sa stabilité économique malgré l'inflation que connait l'économie mondiale.

    Dans le contexte de la crise qui caractérise l'économie internationale, Meknès-Tafilalet est parmi les régions du Maroc ayant enregistré une baisse significative au niveau de l'activité industrielle.

    Partant de l'analyse effectuée via notre enquête sur l'impact de la crise sur le secteur industriel de la région de Meknès- Tafilalet, on a conclu que même si l'économie de la région observe un léger infléchissement, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit de l'un des rares territoires ayant pu résister à la déferlante de la crise mondiale.

    Finalement, il s'avère nécessaire de noter que cette crise appelle une gestion, une régulation originale : on a donc besoin de solutions adaptées. Il s'agit en effet de moraliser le capital en modifiant le comportement des acteurs. Il est par ailleurs important de créer des contre-pouvoirs en mettant en place une nouvelle architecture.

    Certes, ce travail a essayé d'apporter des éléments de réponses aux nombreuses interrogations qui entourent la problématique de l'impact de la crise sur le tissu industriel de la région de Meknès Tafilalet. Pourtant, il souffre de certaines insuffisances. En effet, la question que nous nous sommes posé n'a pas encore fait l'objet de beaucoup d'études. Et c'est donc tout naturellement que nos réponses restent partielles et lacunaires, en attendant que ce domaine reçoive l'intérêt qu'il mérite.


    Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de MEKNES.

    Dans le cadre de notre recherche de fin d'études en licence fondamentale option sciences économiques et de gestion Intitulée "l'impact de la crise financière actuelle sur le secteur industriel de la région de Meknès -Tafilalt", nous vous prions de bien vouloir remplir le questionnaire ci après.

    L'impact de la crise sur votre société

    Axe 1 : information sur votre société :

    1- Vous êtes :

    o SARL

    o SA

    o SCA

    o SCS

    o Entreprise individuelle

    o Société en participation

    o Autre

    2- Votre raison sociale et sigle usuel :

    3-Combien de personnes emploie votre société ?

    o Plus de 250

    o De 50 à 250

    o De 10 à 50

    o Moins de 10

    4- Quel est le CA(en million de dirhams) de votre société ?

    o moins de 1

    o de 1 à 5

    o de 5 à 10

    o de 10 à 100

    o Plus de 100

    5- Dans quelle(s) région(s) votre société développe-t-elle ses activités ?

    o vous êtes une compagnie multinationale.

    o Union européenne et Maroc.

    o Maroc uniquement.

    6- Quel est votre secteur d'activités ?

    o Agro-alimentaire

    o Cuir

    o Textile-habillement.

    o Immobilier/ construction

    o Construction automobile

    o Electrique ou électronique

    o L'Artisanat

    o Autre (à préciser):...................

    7- Citez la nature des travaux habituellement sous traités par votre entreprise.

    · Activité 1 :...................................

    · Activité 2 :...................................

    · Activité 3 :...................................

    8- Etes vous subventionné par l'Etat ou la région ?

    o Oui.

    o Non.

    Axe 2 : l'impact de la crise sur votre société :

    1-Les ventes de votre entreprise ont -elles baissé depuis décembre 2008 ?

    o Non.

    o Oui, de plus de 10%.

    o Oui, entre 5 et 10 %.

    o Oui, de moins de 5 %.

    o Sans avis.

    2 -A Quel(s) problème(s) êtes vous déjà confrontés?

    o Baisse de la demande pour vos produits ou services.

    o Manque de liquidité.

    o Manque de crédit.

    o Dysfonctionnement au niveau du personnel (démotivation, etc.).

    o Baisse de la production.

    o Baisse de la capitalisation de votre société.

    o Autres (à préciser) :..........

    o La crise n'a pas touché votre entreprise.

    o Sans avis.

    3-Avez-vous déjà subi des refus de paiement de la part de vos distributeurs ou clients ?

    o Non.

    o Oui.

    o Sans avis.

    Si oui :

    o Quelques cas isolés.

    o 10% des créances en cours.

    o 20% des créances en cours.

    o 50% des créances en cours.

    o Plus (à préciser) :..........

    4- Est ce que vos distributeurs ou clients vous demandent un délai de paiement ?

    o Oui.

    o Non.

    o Sans avis.

    Si oui de quelle ampleur ?

    o 1 à 2 semaines.

    o 2 à 4 semaines.

    o 1 à 3 mois.

    o Plus (à préciser) :.......

    5-vos fournisseurs demandent - ils des prépaiements ?

    o Non.

    o 10% d'entre eux.

    o 20% d'entre eux.

    o 50% d'entre eux.

    o Sans avis.

    6- Subissez-vous des situations de cessation d'activités de vos fournisseurs ?

    o Aucune.

    o 1 ou 2.

    o 2 à 5.

    o Sans avis.

    AXE3 : les stratégies poursuivies pendant la crise actuelle.

    1- Quelles mesures adoptez-vous face à la crise ?

    o Réduction ou restriction des dépenses.

    o Révision des opérations financières.

    o Diminution des capacités de production.

    o Réorganisation structurelle.

    o Changement des stratégies.

    o Vente d'actifs.

    o Acquisition d'autres sociétés et élargissement.

    o Aucune mesure.

    o Autre (à préciser) :.........

    o Sans avis.

    2-Votre société planifie -telle de réduire le volume de la production ou des services ?

    o Non

    o Oui, de plus de 10 %.

    o Oui, entre 5 et 10%.

    o Oui, de moins de 5 %.

    o Sans avis.

    3- Indiquez les changements éventuels de votre politique de ressources humaines :

    o Maintenir le nombre actuel des employés et de projets d'embauche de personnel.

    o Maintenir le nombre actuel des employés mais suspendre l'embauche ultérieure.

    o Opérer des licenciements.

    o Autre.

    4-Indiquez les changements éventuels de la politique salariale :

    o Maintenir le niveau actuel des salaires et poursuivre les augmentations.

    o Maintenir le niveau actuel des salaires mais réduction de leur augmentation ultérieure.

    o Maintenir le niveau actuel des salaires mais geler leur augmentation ultérieure.

    o Diminuer les salaires.

    o Autre (à préciser) :........

    5- Prévoyez-vous de maintenir les primes ?

    o Oui.

    o Non.

    o Peut -être.

    o Non applicable.

    6-Quels sont les autres changements de politique interne planifiés au sein de votre entreprise ?

    o La politique restera la même.

    o Nous changerons la devise de calcul des salaires.

    o Nous réduirons les frais de formation continue.

    o Autre (à préciser) :..........

    o Sans avis.

    o baissera de manière considérable.

    Votre pronostic

    7- Comment évoluera votre programme de formation continue :

    -Frais de perfectionnement :

    o Resteront les mêmes.

    o Baisseront.

    o Augmenteront.

    o Sans avis.

    -Contenu du programme :

    o Changera.

    o Ne changera pas.

    o Sans avis.

    -Lieu de programme :

    o Changera.

    o Ne changera pas.

    o Sans avis.

    8- Quelles sont vos sources d'information sur les conséquences de la crise :

    o Mass média.

    o Consultants professionnels.

    o Organisations financières.

    o Amis, collègues.

    o Training, séminaires, conférences.

    o Sans avis.

    Axe 4- pronostic des conséquences de la crise pour 2010 :

    1-Quelles sont vos pronostics pour l'année 2010 ?

    o Prolongement de la crise.

    o Aggravation de la crise.

    o Stabilisation de la situation.

    o La crise est passée.

    o Sans avis.

    2- Quelles chances vos clients/distributeurs ont -ils de survivre à la crise ?

    o On suppose qu'ils sont assez forts pour survivre la crise.

    o On suppose qu'ils ne sont pas assez forts et qu'ils subiront des conséquences sérieuses.

    o On pense que quelques-uns feront faillite.

    o On pense que la plupart ne survivra pas jusqu'à la fin de la crise.

    o Sans avis.

    3- Quelles chances vos fournisseurs ont-ils de survivre à la crise ?

    o On suppose qu'ils sont assez forts pour survivre la crise.

    o On suppose qu'ils ne sont pas assez forts et qu'ils subiront des conséquences sérieuses.

    o On pense que quelques-uns feront faillite.

    o On pense que la plupart ne survivra pas jusqu'à la fin de la crise.

    o Sans avis.

    4- Comment évaluez-vous les perspectives de croissance économique au Maroc en 2010 ?

    o Le taux de croissance augmentera.

    o Le taux de croissance restera au même niveau.

    o Le taux de croissance baissera de manière insignifiante.

    o Le taux de croissance du taux de croissance du PIB :........

    o Sans avis.

    5- Comment évaluez-vous les mesures anti crise du gouvernement marocain ?

    o Sans effet.

    o Efficaces.

    o Contre productives.

    o Sans

    Merci pour votre patience et votre collaboration.

    GRAPHES

    v Graphe 1: Taux de chômage prévisionnels..............................19

    v Graphe 2: Impact des canaux de transmission de la crise............35

    v Graphe 3: Évolution de l'encours du crédit bancaire...................38

    v Graphe 4: Dépenses d'investissement ,budget de l'État................43

    v Graphe 5: Demande étrangère adressé au Maroc.......................45

    TABLEAUX

    v Tableau 1 : Grandeurs économiques par secteur ......................50

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    AIG : American International Group.

    BTP : Bâtiment et Travaux Public.

    CAC : Cotation Assisté en Continu.

    CEA : Commission Economique pour l'Afrique.

    FBCF : Formation Brute du Capital Fixe.

    FEAM  : Fédération des Entreprises des Artisanats Marocaines.

    FED : Réserve Fédérale des États- Unis.

    FMI : Fonds Monétaire International.

    HCP : Haut Commissariat aux Plans.

    IDE : Investissement Directe à l'Etranger.

    INDH : Initiative Nationale pour le Développement Humain.

    IPC : Indice des Prix à la Consommation.

    MRE : Marocains Résidents à l'Etranger.

    MSCI : Indice des Prix à la Consommation.

    NINJA : No Income, No Job, No Asset.

    OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique.

    OIT : Organisation International du Travail.

    OMPIC : Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale.

    ONU : Organisation des Nation-Unis.

    PMV : Plan Maroc Vert.

    SIAM :Salon International d'Agriculture Marocaine.

    INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

    Ouvrages généraux

    v TREMOULINAS Alexis, « Comprendre la crise », Clamecy, édition Bréal, 2009 .

    v ATTALI Jacques ,« La crise et après ? » , Paris, édition Le Livre de Poche, 2009.

    v STIGLITZ Joseph E, « La grande désillusion », Paris, édition Le Livre de Poche ,2008.

    v STIGLITZ Joseph E, « Quand le capitalisme perd la tête », Paris, édition Le Livre de Poche, 2008.

    v HAMDOUCH B,« Politiques des développements et d'ajustement à l'épreuve de la crise » , 2001 .

    Magazines 

    v Problèmes économiques ,n° 2958, « Numéro spécial », mercredi 12 novembre 2008.

    v Problèmes économiques ,n° 2970 , « Numéro spécial », mercredi 29 avril 2009.

    v Problèmes économiques ,n° 2976 , « Mondialisation », mercredi 22 juillet 2009.

    v Problèmes économiques ,n° 2978, « Crise au sud », mercredi 16 septembre 2009.

    v Problème économique ,n° 2985 ,«  le bilan de l'économie mondiale 2009 », mercredi 23 décembre 2009.

    Sites Web

    www.mcinet.gov.ma/mciweb/index,jsp

    www.emploi.gov.ma

    www.madrpm.ma

    www.wikipedia.org :

    v Note de conjoncture de l'INSEE, décembre 2008

    v New York Times du 18/04/2009, (Regulation).

    v Economic times du 08/07/2008, (Inflation).

    v HIAULT Richard, les échos du 27/01/2010, (Relances budgétaires).

    v Washington Post, what went wrong du 15/10/2008.

    v GASQUET Pierre, les échos, (USA en récession depuis 2007).

    v BBC News du 28/01/2009 (Récession).

    v International Economics Bulletin du 06/2009.

    v FAUJAS Alain, selon le FMI, le monde du 2/10/2009(la récession s'achève).

    v PRACONTAL Michel et WALTER Christian, Ed de seuil 2009, crises financières et mathématiques.

    Presse :

    v La vie économique, n° 4511, du 15 au 21 janvier 2009.

    v La vie économique ,n° 4521 ,du 24 au 30 juillet 2009.

    v La vie économique ,n° 4528 ,du 9 au 15 octobre 2009.

    v La vie économique ,n° 4530 ,du 23 au 29 octobre 2009.

    v La vie économique, n° 4532, du 6 au 12 novembre 2009

    v La vie économique ,n° 4542, du 15 au 21 janvier 2010.

    v La vie économique ,n° 4544, du 29 janvier au 04 février 2010.

    v La vie économique, n° 4547, du 19 au 25 février 2010

    v La vie économique, n° 4548 ,du 26 février au 04 mars 2010

    v Economiste n° 3097/n°3192/n°3187/n°3140.

    Colloques et séminaires 

    v « Le Maroc face à la crise financière et économique mondiale » , 1 Mai 2009.

    v « Crise financière internationale et enjeux de développement », organisé par la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Meknès, le 19 et 20 novembre 2009 .

    Table des matières

    Remerciements.............................................................................1

    Sommaire....................................................................................2Introduction générale................................................................. ....3

    Chapitre I : le passage d'une crise financière à une crise économique..........6

    Introduction ..............................................................................6

    Section I :Genèse et nature de la crise................................................7

    I-La crise immobilière...................................................................7

    II-Le réchauffement du système financier............................................10

    III- L'image du monde à la veille de la crise économique.........................13

    Section II : L'impact de la crise sur les pays développées et les pays en voie de développement .........................................................................16

    I-L'impact de la crise sur les pays développés ...................................16

    1- Le boom des matières premières .............................................16

    2- L'inflation ........................................................................17

    3- Le ralentissement de la production............................................17

    4- L'emploi..........................................................................18

    5- Marché financier.................................................................19

    6- Instabilité politique...............................................................20

    7- Voyage et tourisme..............................................................21

    II- L'impact de la crise sur les pays en voie de développement................22

    1- La flambée des matières premières ..........................................22

    2- Le canal des échanges commerciaux.........................................23

    3- Le manque de financement ....................................................23

    4- L'aide au développement......................................................23

    5- Effet sur le marché de l'emploi...............................................24

    6- Le tourisme........................................................................25

    7- Le taux de croissance..........................................................26

    III- Plans de sauvetage et de relance.................................................27

    1- Politiques monétaires .........................................................27

    2- Plans de relance.................................................................28

    a. Chronologie des plans de relance........................................28

    b. Les débats autours des plans de relance................................29

    Conclusion...............................................................................30

    Chapitre II :L'impact de la crise financière sur l'économie marocaine .......31

    Introduction.............................................................................31

    Section I : L'économie marocaine face à la crise..................................31

    I-La diffusion de la crise des subprimes au Maroc...............................31

    1- L'économie marocaine avant la crise........................................31

    2- Les canaux des transmission de la crise.....................................33

    3- Les risques de fragilisation de l'économie marocaine.....................35

    II- Les effets de la crise financière sur l'économie du Maroc....................37

    1- Le secteur financier .............................................................37

    2- Le tourisme.......................................................................39

    3- L'agriculture......................................................................40

    4- L'investissement.................................................................42

    5- L'immobilier......................................................................43

    6- Les télécoms ......................................................................45

    7- Les échanges commerciaux.....................................................45

    8- Le marché de l'emploi...........................................................48

    Section II : L'impact de la crise mondiale sur le secteur industriel marocain..49

    I-Vue d'ensemble du secteur industriel marocain..................................49

    1- Aperçu sur le secteur industriel...............................................49

    2- Les opportunités et les menaces de l'industrie.............................51

    II- Les ondes de la crise sur les branches industrielles marocaines.............53

    1- L'industrie du cuir .............................................................53

    2- L'industrie automobile.........................................................54

    3- L'industrie du textile-habillement..............................................55

    4- L'industrie pharmaceutique...................................................56

    5- L'artisanat........................................................................57

    6- L'industrie aéronautique.......................................................59

    7- L'industrie agroalimentaire.....................................................60

    8- L'industrie cimentière...........................................................61

    9- Les autres activités industrielles..............................................62

    Conclusion...........................................................................63

    Chapitre III : Etude de cas ( Entreprise de la région de Meknès-Tafilalet)..64

    Section I : Méthodologie...........................................................64

    Présentation de la région de Meknès-Tafilalet..................................64

    1- Objectifs de l'enquête...........................................................65

    2- Echantillonnage présentation sectorielle.....................................66

    Section II : Analyse de l'enquête effectuée auprès d'un échantillon représentatif des entreprises de la région de Meknès-Tafilalet..............................................................................67

    Axe 1 : Information sur votre société............................................67

    Axe 2 : L'impact de la crise sur votre société.................................71

    Axe 3 : Les stratégies poursuivies pendant la crise actuelle..................74

    Axe 4 : Pronostic des conséquences de la crise pour 2010...................79

    Conclusion ..........................................................................82

    Conclusion générale................................................................. .83

    Annexes ..............................................................................86

    Graphes................................................................................94

    Sigles et abréviations................................................................ 95

    Bibliographies.........................................................................96

    Tables de matières....................................................................99

    * 1 TREMOULINAS , Alexis ,  « Comprendre la crise », 2009 , Clamecy : édition Bréal,p 7

    * 2  « Petit glossaire de la crise » in Problèmes économiques , n°2970 ,mercredi 29 avril 2009 , France, p 25.

    * 3  TREMOULINAS, Alexis , « Comprendre la crise », 2009,Clamecy , édition Bréal p12

    * 4 Idem.

    * 5  « Petit glossaire de la crise » in Problèmes économiques ,n°2970,mercredi 29avril 2009, France,  p 26.

    * 6KASBAOUI ,T.« crise financière internationale et enjeux de développement » :colloque organisé par la faculté de droit de Meknès le 19et 20 novembre 2009 .

    * 7 « Une crise si profonde » in Problèmes économiques , n°2970, mercredi 29 avril 2009, France, p 3

    * 8 Idem.

    * 9 TREMOULINAS, Alexis ,« Comprendre la crise », 2009 ,Clamecy ,édition Bréal, p32.

    * 10 Attali, Jacques, « La crise et après ? », 2009 ,Paris , édition Le livre de poche, pp. 68-80

    * 11 Idem.

    * 12« La mondialisation financière se heurte à la crise » in Problèmes économiques ,  n°2976,mercredi 22juillet 2009, France, p17

    * 13 TREMOULINAS, Alexis,  « Comprendre la crise », 2009,Clamecy ,: édition Bréal p44.

    * 14 Attali, Jacques,  :« La crise et après ? »,2009, Paris : édition Le livre de poche, p 130.

    * 15 « La mondialisation financière se heurte à la crise » in Problèmes économiques ,  n°2976,le mercredi 22juillet 2009, France, p17 .

    * 16 STIGLITZ, J.E  « Quand le capitalisme perd la tête » ,2008,Paris , édition livre du poche, p 47.

    * 17 « Petit glossaire de la crise » in Problèmes économiques ,  n°2970,mercredi 29 avril 2009, France, p 25.

    * 18 ATTALI, Jacques, « La crise et après ? », 2009,Paris , édition Le livre de Poche, p120.

    * 19 TREMOULINAS, Alexis, « Comprendre la crise »,2009, Clamecy , édition Bréal, p56.

    * 20 Idem.

    * 21« Emploi et politique de l'emploi », (le 2 février 2010), http://www.ilo.org/global/About_the_ILO/Media_and_public_information/Press_releases/lang--fr/WCMS_120466/index.htm

    * 22 TREMOULINAS, Alexis,  « Comprendre la crise », 2009,Clamecy , édition Bréal, p59.

    * 23 « Le tourisme dans le monde » (le 11 Février 2010) : http://geotourweb.com/nouvelle_page_2.htm

    * 24  « Fortes turbulences sur les marchés, normalisation relative en zone euro » in Problèmes économiques ,  n°2985,mercredi 23decembre2009, France, p22.

    * 25  « Les temps sont durs pour les échanges mondiaux » in Problèmes économiques , n°2976 ,mercredi 22 juillet 2009,France, p4.

    * 26  « La rente pétrolière au secours du Moyen-Orient et de l'Afrique» in Problèmes économiques , n°2978 ,mercredi 16 septembre 2009,France, p15.

    * 27 SOROS, G  « Comment comprendre et sortir de la crise ? Les pays émergents ? » in L'Economiste, n° 3097 ,8fevrier 2009,p12.

    * 28  « La chute des transferts financiers des migrants : une menace pour le développement » in Problèmes économiques , n°2978, mercredi 16 septembre 2009, France, p21 .

    * 29  « L'aide au développement, une solution efficace à la crise ? » in Problèmes économiques , n°2978 ,mercredi 16 septembre 2009,France, p29.

    * 30 SOROS, G,  « Comment comprendre et sortir de la crise ? Les pays émergents ?  » in L'Economiste n° 3192 , 15 mars 2009,p 10

    * 31 Idem.

    * 32  « L'Afrique, première victime de la crise ? » in Problèmes économiques , n°2978, mercredi 16 septembre 2009, France, p20.

    * 33« Relancer l'économie...mais à certaines conditions. » in Problèmes économiques ,  n°2970, mercredi 29 avril 2009, France, p27.

    * 34 ATTALI, Jacques, « La crise et après ? »,2009, Paris : édition Le livre de Poche, pp 149-151.

    * 35  « Le Maroc face à la crise financière et économique mondiale (enjeux et orientations de politiques publiques) »,mai 2009 ,p16.

    * 36 Idem.

    * 37 KASBAOUI,T , « Crise financière internationale et enjeux de développement »,colloque organisé par la faculté de droit de Meknès le 19 et 20 novembre 2009 .

    * 38 « Tourisme en chiffres » ( 20 Mars 2010), http://www.tourisme.gov.ma/francais/5-Tourisme-chiffres/ArriveeTouristes.htm .

    * 39 « Présentation du secteur agricole » ( 20 mars 2010), www.vulgarisation.net/madrp.htm

    * 40 AGUENIOU, S, « C'est la crise : le PIB hors agriculture croit de 1,3% seulement au premier trimestre ! », in La vie économique, n° 4511, du 15 au 21 janvier 2009 , p 15.

    * 41 Idem.

    * 42 KASBAOUI, T ,« Crise financière internationale et enjeux de développement » :colloque organisé par la faculté de droit de Meknès le 19 et 2O novembre 2OO9 .

    * 43 FAQUIHI, F, « Les télécoms s'en sortent malgré la crise »in L'Economiste ,n° 3187, p2.

    * 44 CHALLOT, H,   « Exportations : ces produits qui ont cartonné malgré la crise » in la vie économique, n° 4547,du 19au 25 février 2010 , p2

    * 45 Idem.

    * 46 AGUENIOU, S, « 14 000 licenciements et 104 entreprises fermées en 2009»in la vie économique, n° 4548, du 26 fevrier au 4 mars 2010 , p8

    * 47 AGUENIOU, S, « Le taux de chômage baisse à 9 ,1%» in la vie économique ,n° 4542 , du 15 au 21 janvier 2010,p 18

    * 48 HAMDOUCH, B , «  Politiques des développements et d'ajustement à l'épreuve de la crise »,2001 .

    * 49 Idem.

    * 50 A, B,  : « Industrie du cuir : la chaussure a pu se maintenir, les vêtements et maroquinerie en net recul» in la vie économique ,n° 4548 , du 26 février au 4 mars 2010,p 14 .

    * 51 BENMANSOUR, S, « Six mois de crise mais des effets moins catastrophiques que prévu» in La vie économique, n°4530 du 23 au 29 octobre 2009, p 4.

    * 52 CHALLOT, H, « Vente auto : 14 000 Dacia Logan, 4500 Kia Picanto et 1025 Volkswagen Touareg» in La vie économique, n° 4544 du 29 janvier au 04 février 2010, p 8.

    * 53 AGUENIOU, S, « Voitures : 500000 locations de courte durée chaque année.» in La vie économique, n° 4528 du 09 au 15 octobre , p 6.

    * 54 AGUENIOU, S, « Recul significatif de l'emploi dans le textile, l'automobile et le BTP» in La vie économique, n° 4532 du 06 au 12 novembre 2009, p 5.

    * 55 THIAM, B, « Industrie textile : Pénible, la reprise» in L'Economiste n°3140, p3.

    * 56 « L'industrie pharmaceutique marocaine de plus en plus compétitive », (05 mars 2010), http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2007/08/17/feature-02

    * 57 Idem.

    * 58 CHALLOT, H, « Exportations : ces produits qui ont cartonné malgré la crise » in la vie économique , n° 4547, du 19 au 25 février 2010, p 10.

    * 59AGUENIOU, S, « C'est la crise : le PIB hors agriculture croit de 1,3% seulement au premier trimestre !  » in la vie économique, n° 4521, du 24au 30 juillet 2009, p 9.

    * 60 BENJALOUNE , N ,« Ciment : une surcapacité de 40% d' ici deux ans » in la vie économique, n° 4532, du 06 au 12 novembre 2009 , p 14.

    * 61 Idem.

    * 62 BENKHALLOUK, M , « Une région en mal de développement » in Perspectives du Maghreb , n° 2, mai 2005,p.68.






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway