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Analyse des entraves au développement du transport routier. La dégradation des routes et la multiplicité des postes de contrôle routier

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par Alex Bihonof et Claoudia HOUNGNONVI ET SENOU
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Diplôme de technicien supérieur (DTS) 2011
  

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II- Multiplicité des postes de contrôle routier

Les postes de contrôle sont des dispositifs mis en place par l'Etat sur les axes routiers pour assurer le contrôle des documents du véhicule ou de la cargaison, de l'état du camion et celui du conducteur. La décision N° 15/2005/CM/UEMOA portant sur le plan de contrôle routier détermine les principaux axes routiers sur l'ensemble du territoire national et fixe les points spécifiques de contrôle ; soit sur une distance de 100 km pour un seul poste d'unité de police, de la gendarmerie, des douanes et des eaux et forêts. Le port des badges et de brassard par chaque agent de contrôle est exigé. Ceci le différencie de toute autre personne pouvant rançonner les transporteurs. Malgré la prise de ces textes, les postes de contrôle routier abondent les axes routiers et il s'y développe une pratique malsaine qu'est le rançonnement. Les agents placés à ces postes ne cherchent plus à exécuter les tâches qui sont les leurs mais à réclamer directement ou de façon détournée une « rançon ». Que le transporteur soit en règle vis-à-vis de la législation en vigueur sur l'activité transport ou pas, il est tenu de s'arrêter et de remettre une certaine somme d'argent aux agents contrôleurs présents aux différents barrages pour avoir l'autorisation de continuer son parcours. Cette conduite s'observe sur les tronçons Dassa Zoumè - Malanville et Cotonou - Savalou - Porga mais aussi sur l'axe Akassato - Bohicon distant de 108 km sur lequel on dénombre cinq (05) postes de contrôle routier.

Durant notre stage à la DGTT, nous avons pu remarquer l'existence du phénomène «rançonnement» qui constitue aussi un obstacle à l'activité transport en général mais surtout au temps de transport. Nous avons dénombré  trois (03) éléments pouvant en être à la base à savoir:

1- L'impunité face à la corruption grandissante 

Le phénomène du rançonnement s'est de plus en plus développé pour la simple et unique raison que le fléau «corruption» de nos jours n'est pas sévèrement puni par le gouvernement. Pourquoi perdre près de soixante mille (60.000) FCFA en mettant à jours tous les documents de son véhicule alors qu'on pourrait payer une somme de cinq mille (5.000) FCFA sans être en règle et ne pas subir la sanction de la loi ? La seconde option est celle qu'a choisie la majorité des transporteurs puisque devant eux ne se dresse ni une volonté politique de mettre fin au phénomène ni une volonté manifeste des agents de contrôle de ne pas être corrompus.

2- La non application correcte des textes réglementant les transports et le contrôle routier en République du Bénin 

Malgré l'existence des textes tels que l'arrêté interministériel N° 038/MET/MISPAT/DGR/DROA/DTT de l'année 1986 portant sur la règlementation de la circulation sur les routes et protection des infrastructures routières en République du Bénin et l'arrêté ministériel N° 0021/MET/DC/DTT portant application du décret N° 79-109 du 15 Mai 1979 réglementant les transports en République du Bénin, les transporteurs usagers des axes routiers ne s'y conforment pas. Certains ne font que des surcharges, d'autres n'ont pas les pièces de leur véhicule en règle. Tous ces facteurs ne font qu'inciter les agents de contrôle à les rançonner.

3- La recherche de gain facile organisé et voulu par les agents chargés du contrôle routier 

Il est observé au niveau des postes de contrôle que les agents exigent une rançon auprès des transporteurs quand bien même ces derniers sont en règle. Il est à noter que des postes fictifs se créent par ces agents, juste pour avoir leur gain journalier. Les transporteurs sont donc obligés de payer la rançon pour obtenir le quitus de traverser ces postes. Mentionnons à cet effet que le décret présidentiel N° 95-232 du 31 Août 1995 portant lutte contre le rançonnement sur les routes béninoises prévoit en son article 2 la création d'une commission nationale de lutte contre la corruption et le rançonnement sur les axes routiers. Cette commission a également le rôle d'apprécier et d'aider à l'amélioration et à l'efficacité des structures de contrôle et d'inspection des différentes corporations chargées de la sécurité routière. Mais force est de constater que cette commission n'a jamais été fonctionnelle.

Au total il est important de souligner que malgré l'existence des textes, le rançonnement opéré au niveau des multiples postes de contrôle routier continue de perdurer en aggravant les conditions de transport sur les routes.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon