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Les ressources en eau et leur gestion par les communautés rurales de la commune de Boukombe ( nord-ouest du Bénin )

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par M'Po Edouard IDIETI
Université d'Abomey-Calavi (UAC) - Maà®trise de géographie physique 2004
  

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4.3- Traitement des données

4.3.1- Traitement des données statistiques

Les données statistiques ont été traduites en tableaux et /ou en graphiques afin de faciliter les analyses.

Mis à part les données pluviométriques qui ont été relevées au poste météorologique de Boukombé, les autres données climatiques ont été celles de la station de Natitingou, parce que le poste de Boukombé ne dispose pas de l'équipement nécessaire permettant de relever les données de tous les paramètres climatiques.

> Insolation, Températures, Humidité Relative (HR) et Nébulosité

La Normale (1961- 1990) a permis de déterminer les durées maximales, moyennes et minimales d'insolation, les températures moyennes, les mois les plus ensoleillés, les moins ensoleillés, les plus chauds et les plus frais, les moyennes d'HR, les mois de plus forte HR et de plus faible HR, les mois les plus nuageux et les mois les moins nuageux.

> 26

Les précipitations

Il a été obtenu les relevés d'une série de 80 ans (1923-2002).

Cette série a comporté des lacunes en 1987, 1988, 1989 et 2002; années où les relevés n'auraient pas été faits. Pour combler ces lacunes et avoir une série continue afin d'éviter les biais d'analyses, il a été calculé les moyennes mensuelles de la normale (1931-1960) ne comportant pas de lacunes, qui ont servi à combler les lacunes enregistrées.

> Le régime pluviométrique à Boukombé

Il a été déterminé graphiquement. Il a été question de réaliser les graphiques de variation pluviométrique mensuelle de toutes les années de la série afin de voir les différentes variations pluviométriques enregistrées chaque année.

> Variations pluviométriques mensuelles et interannuelles

Les moyennes mensuelles de la période 1923-2002 ont été calculées pour déterminer de façon globale les mois pluvieux et les mois secs.

Pour apprécier les précipitations à Boukombé et l'ampleur des variations inter annuelles, les analyses ont été faites sur toute la série des 80 ans (1923 -- 2002).

Les années excédentaires, normales et déficitaires ont été déterminées.

En effet, les calculs suivants ont été faits:

M=

zXi

N

avec

M: la moyenne arithmétique :

X : pluviométrie moyenne annuelle

N : Nombre d'années de la période considérée

Considérant la série de la période des 80 ans (1923 à 2002), la moyenne M =

1065,71mm.

Afin de ressortir les épisodes pluviométriques il a été calculé le coefficient de variation (CV) de la série pluviométrique annuelle 1923 -- 2002.

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CV = a / M = 0,20 = 20%. (Avec CV : coefficient de variation, a : Ecart type de la

série et M moyenne de la série). Cette valeur a été pondérée à la moyenne pour obtenir

la valeur correspondante (20%M).

Cette valeur 20%M a été ajoutée à la moyenne de la série pour déterminer les

années excédentaires ; Ce qui correspond à :

M + 20%M = M(1+ 0,20)

= 1,2M

Cette même valeur 20%M a été et retranchée de la moyenne de la série pour

déterminer les années déficitaires ; Ce qui correspond à :

M -- 20%M = M (1 -- 0,20)

= 0,80M

A cet effet toute année dont la pluviométrie est supérieure à M + 20%M (1278,806 mm) est une année excédentaire; et toute année dont la pluviométrie est inférieure à M -- 20%M (852,57 mm) est dite déficitaire. Les années dont les pluviométries sont comprises entre M -- 20%M et M + 20%M sont des années normales.

Les pluviométries annuelles ont été transformées en graphique avec les différentes moyennes calculées plus haut afin de déceler les épisodes pluviométriques annuels enregistrés à Boukombé. Les normales (30 ans) de 1931-1960 et de 1961-1990 ont été calculées et comparées afin de voir l'évolution de la pluviométrie à Boukombé.

> Bilan climatique

Selon BOKO (1988), nous désignons par bilan climatique la somme P-ETP c'est à dire le solde entre précipitation et demande climatique en eau. Considérant la relation eau - culture nous désignons par bilan climatique le solde entre précipitation et besoin en eau de la culture.

Les calculs et analyses du bilan climatique B = P - ETP (P: précipitation, ETP Evapotranspirations potentielle et B: Bilan climatique) ont été basés sur les données pluviométriques de la période de 80 ans 1923-2002 et les ETP qui couvrent une période de 25 ans 1965 à 1989 (données disponibles).

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Par ailleurs pour déterminer les mois très secs, secs, intermédiaires et humides

d'une année déficitaire, les différentes périodes ont été déterminées en comparant les

pluies mensuelles "P" avec 1 ETP; 1/4 ETP et 3/4 ETP.

En effet

Si P < 1/4 ETP, le mois est très sec

Si 1/4 ETP < P < 3/4 ETP le mois est sec

Si 3/4 ETP < P < ETP, le mois intermédiaire entre sec et humide

Si P > ETP, le mois est humide

Pour évaluer le bilan climatique vis à vis de la production agricole les besoins en eau des cultures ont été utilisés.

> Bilan hydrologique

Les services techniques du Bénin et l'ORSTOM (actuel IRD) ont en 1960, installé et suivi pour le compte de l'ex-service des eaux et forêts du Dahomey, une station hydrométrique sur un bassin expérimental de 3,2 km2 jugé représentatif de la commune de Boukombé.

Le bassin expérimental est en fait un petit bassin versant du kunakankuo, un marigot de la région de Boukombé situé sur le flanc Nord-Ouest de l'Atacora et s'étend entièrement sur les schistes à 10°12' de latitude Nord et 1° 8' de longitude Est, son altitude varie entre 280m et 240m (LE BARBE et al, 1993).

Le service de l'hydrologie prenant en compte les résultats de l'analyse et du traitement des données recueillies et sur la base de modèle mathématique, a mis au point des paramètres qui permettent de quantifier l'eau de surface du bassin de la commune de Boukombé. Il s'agit de la lame d'eau écoulée, de la lame d'eau ruisselée, de l'écoulement souterrain et hypodermique et de l'infiltration.

> Couverture des besoins en eau à Boukombé

Les données statistiques sur les volumes d'eau par point d'eau à Boukombé n'ont pas été disponibles, il nous a été difficile d'estimer le volume d'eau disponible dans les forages de la commune de Boukombé. A cet effet nous avons travaillé sur la base d'un

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point d'eau pour 250 habitants pour la commune de Boukombé (PADIC-Boukombé, 2002). Considérant ce ratio un point d'eau pour 250 habitants, la couverture des besoins en équipements a été estimée.

> Comparaison du besoin en points d'eau et de l'existant réel

Dans la commune de Boukombé, le ratio est d'un (01) point d'eau pour deux cent cinquante (250) habitants3. Il a été établi à partir de ce ratio et de l'effectif de population une comparaison entre le besoin des populations en point d'eau et le taux de couverture des points d'eau existant et qui fonctionnent réellement. Par défaut des données de population par village du dernier recensement 2002, des projections en 2002 des effectifs de population du RGPH-1992 par village ont été faites à partir du taux d'accroissement intercensitaire de la commune de Boukombé donné par l'INSAE dans les résultats provisoires afin de pouvoir faire des calculs sur la couverture des besoins en points d'eau dans la commune de Boukombé. Il a été obtenu ainsi la formule suivante :

Nombre d'ouvrages existant x 250

Taux de couverture =

 

x 100

 

Effectif de population

Il a été considéré trois tranches de taux de couverture (T) pour apprécier la satisfaction des besoins en points d'eau : T < 75% -* Couverture inadéquate ; 75% < T < 98% -* Couverture moyennement adéquate et T > 98% -* couverture adéquate.

> Qualité de l'eau

Selon l'OMS, l'eau destinée à la consommation humaine ne doit contenir en quantité dangereuse ni substance chimique, ni germes nocifs pour la santé. En outre elle doit être aussi agréable à boire autant que les circonstances le permettent. La fraîcheur, l'absence de turbidité, de colorants, de parasites, de goût ou d'odeur désagréables sont autant de qualités exigées d'un approvisionnement public.

3 PADIC-Boukombé, 2002 : Etude sur la couverture en infrastructures d'hydraulique et d'assainissement dans la sous-préfecture de Boukombé ; Rapport final, mars 2002.

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L'emplacement, la construction, l'exploitation et la surveillance d'un système d'alimentation en eau (avec son réservoir et son réseau de distribution doivent être de nature à exclure tout risque de pollution).

i Maladies liées à l'eau

La présence dans l'eau de micro-organismes et substances nuisibles à la santé humaine est à la base de certaines maladies au sein des populations rurales. Ces maladies dues à la consommation de l'eau sont ainsi appelées maladies hydriques.

Les informations sur les maladies liées à l'eau dans la commune de Boukombé ont été recueillies auprès des populations de ladite commune. La présence effective de certaines maladies hydriques citées par les populations, a été confirmée à travers les statistiques du SNIGS au MSP - Cotonou.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery