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Les ressources en eau et leur gestion par les communautés rurales de la commune de Boukombe ( nord-ouest du Bénin )

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par M'Po Edouard IDIETI
Université d'Abomey-Calavi (UAC) - Maà®trise de géographie physique 2004
  

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5.6.1.5- Contraintes liées aux rites et coutumes

majorité rapidement à la fin des pluies. Certains des marigots et sources résistent dans les zones où ils sont mieux aménagés.

5.6.1.3- Contraintes liées à la topographie et à la géologie

La morphologie du territoire de la commune de Boukombé décrite plus haut constitue une contrainte naturelle à la disponibilité des ressources en eau. En effet le relief accidenté et incliné ne donne aucune chance à l'eau de stagner et de s'infiltrer même s'il pleut abondamment. Il en résulte une forte érosion ; le vidage par écoulement des cours d'eau vers le sud-est et leur assèchement précoce juste après les pluies.

- La morphologie particulière de certaines zones de la commune rend difficile l'acheminement de l'eau à la maison (zone moutonnée : kounawhongou, koutagou, kounayingou et flanc de montagne : Koussoukouangou centre, Kouwéntakouangou).

- les formations géologiques de la commune de Boukombé sont caractérisées par des roches métamorphiques, des schistes et des quartzites. Ces roches dures se décomposent peu et ne favorisent pas l'infiltration.

- la nature des roches rend difficile le creusement des puits (surtout traditionnels qui se fait sans utilisation de machines). Ceux qui sont facilement faits dans les altérites voient leurs parois s'ébouler en saison de pluie, faute de buses ou leur fond asséché en saison sèche.

5.6.1.4- Contraintes technologiques et sociales

Dans la société traditionnelle otammari comme en Afrique, chercher de l'eau à la source, au marigot, mare ou autre point d'eau est toujours l'une des nombreuses tâches réservées aux femmes.

- L'approvisionnement traditionnelle de l'eau consiste à (aller au marigot ou à la source) recueillir de l'eau avec un canari (Didou en Ditammari).

- En saison pluvieuse, les points d'eau se multiplient. Mais dès l'installation de la saison sèche, commence la pénurie d'eau avec attroupements autour des points d'eau qui ont encore de l'eau; et quand la pluie tarde à venir plusieurs tarissent et les femmes sont obligées de parcourir de grandes distances pour chercher une eau parfois de mauvaise qualité.

- En milieu otammari en général et à Boukombé en particulier, un point d'eau (mare ou marigot) qui abrite un "fétiche" ou qui est consacré aux rites coutumiers est interdit d'y accéder pour un quelconque usage domestique. C'est le cas de Taworiminta18, mare sacrée dans laquelle les jeunes filles ou garçons en cérémonie de dikûntri ou dif5ni19 se baignent à une étape donnée de la cérémonie pour être béni(e)s et purifié(e)s.

- Il n'est pas rare d'entendre dire à l'endroit de certains marigots, mares et sources qui ne tarissent pas, que ces points d'eau n'aiment pas "de récipient métallique", "de canari neuf' ou "d'y aller faire la lessive".

- Une femme en menstrues ne doit pas aller chercher de l'eau au marigot, à la mare ou à la source sous prétexte qu'elle perturberait les dieux de ces points d'eau.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams