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Analyse financière d'une entreprise publique en difficulté et ses incidences sur l'évolution de la production: cas de la GCM de 2006 à  2009

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par Alexandre BATUHOLA MUNKANU
Institut supérieur de commerce de Kinshasa - ISC/KIN - Graduat en comptabilité 2011
  

Disponible en mode multipage

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Dédicace

La paix n'advient pas sans souffrance

Le bonheur n'est pas un acquis a priori

Apprendre à se battre pour des choses

Auxquelles on croit de tout son coeur

Nous n'avons pas une éternité de vie

Il faut donner sens à son existence

Car, très souvent les humains ont peur

D'affronter l'insignifiance de la vie

Or, la chance ne sourie qu'une fois

Elle ressemble à l'heure d'un pendule

Soit on est à l'heure soit on l'est pas

Il s'avère nécessaire d'y prêter attention,

Eviter de se trouver parmi les médiocres

Oui, on peut changer son destin

Parce que le futur est une autre histoire

Le danger est la peur de se jeter à l'eau

Et, une fois dedans d'y persévérer

Eradiquer le mal sous toutes ses formes

Pour vivre dans la vérité et la sérénité

En vue de connaître la perfection de l'âme

J'attends un monde de paix et de joie

Vive dans la quiétude et la sécurité

La haine empoissonne l'âme

Apprendre à pardonner et à oublier

Pour connaître le vrai bonheur

A tous ceux qui espèrent encore

A un avenir radieux de la GCM

Je dédie ce travail de fin de cycle

PAR BATUHOLA MUNKANU ALEXANDE

REMERCIEMENTS

Ce travail marque le couronnement d'un long processus de formation intellectuelle durant lequel nous avons consentis plusieurs sacrifices et privations. C'est ainsi que nous saisissons cette opportunité pour rendre gloire à Dieu, car sa bonté et son amour sont sans limite pour nous.

Au terme de ces trois années de formation à l'institut supérieur de commerce, qu'il nous soit permis d'exprimer notre sincère gratitude envers toutes les personnes qui nous ont aidé aussi bien moralement que matériellement durant notre parcours. Nous tenons à remercier le Chef de travaux John LWANDU qui a bien voulu diriger ce travail de fin d'étude. Nous exprimons notre profonde gratitude au père Léon NGOY mon responsable ici à Lubumbashi pour le précieux soutien qu'il nous a apporté.

Nos remerciements s'adressent également à tous les professeurs de l'Institut supérieur de commerce pour l'enseignement de qualité qu'ils n'ont cessé de nous dispenser pendant toutes ces trois années de notre formation en Sciences commerciales et financières. Ils ont pu apporter chacun, sa contribution à la constitution de notre bagage intellectuel dans le domaine de finance.

Nos remerciements vont aussi à nos parents Alphonse BATUHOLA et Jacqueline KUZAYISA qui m'ont inculqué la quête permanente de l'excellence.

Il nous serait ingrat de passer sous silence nos condisciples, ami(e)s et camarades de classe. Nous pensons surtout à MUHONGO NGOY Claude, MASAMBUKA KIMBUKUSU Nadine, MATONDO MAMBOTE Marlène et tous les Compagnons Jésuites résidents à Lubumbashi.

Que tous ceux qui d'une manière ou d'une autre ont contribué à la réalisation de ce travail trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

INTRODUCTION GENERALE

Notre travail est intitulé : Analyse financière d'une entreprise publique en difficulté et ses incidences sur l'évolution de la production : Cas de la Gécamines de 2006- 2009. De fait, faire l'analyse financière d'une entreprise de quelque nature que ce soit revient à rassembler des méthodes et théories permettant d'apprécier sa santé financière, les risques auxquels elle s'expose et à la qualité de ses performances. L'analyse financière débouche toujours à un diagnostic financier. Et ce, dans le but de rendre compte des forces et des faiblesses de l'entreprise. C'est dans cette logique que nous soulignons le fait que  l'analyse financière a pour finalité de :

« parvenir à la formulation d'un diagnostic global de la situation financière d'une entreprise. Il s'agit de porter un jugement sur les performances actuelles et futures de l'entreprise et sur sa capacité à financer durablement son activité ».1(*)

En ce sens, il s'impose à l'analyste le devoir, voire l'obligation de dépasser le simple stade du constat de ce qui marche ou ne marche pas dans l'entreprise afin de faire des propositions concrètes et réalistes pouvant orienter les décideurs de l'entreprise concernée.

Dès lors, si grâce à l'analyse financière, nous pouvons percevoir le risque de faillite, alors l'analyse financière revêt une dimension de prévision et d'anticipation sur les événements. La théorie d'analyse financière en soi ne nous donne pas une définition toute faite des entreprises en difficulté. Mais nous pouvons l'appréhender à partir de la politique d'investissement et de la structure financière (équilibre optimal).

Il existe plusieurs approches pour analyser le risque de défaillance d'une entreprise en difficulté (fonctionnelle, financière, etc.). En ce qui nous concerne, nous avons choisis l'aspect financier ; car une entreprise peut paraitre en bonne santé en apparence alors qu'une analyse financière approfondie peut prouver le contraire. C'est dire que l'analyse financière est très primordiale dans la vie et la gestion d'une entreprise.

Dans cette introduction générale, nous allons présenter ce qui a motivé le choix de la Gécamines, l'intérêt que nous portons à ce thème, l'état de la question, la problématique traitée dans cette investigation, les hypothèses à confirmer ou à infirmer par le traitement des données de notre recherche, la délimitation dans le temps et dans l'espace de notre analyse d'autant plus que l'entreprise choisie est vieille de plus de cent ans, la méthodologie à suivre, les techniques utilisées pour la récolte des informations et la subdivision du travail.

1. Choix et intérêt du sujet

Le choix de notre sujet est motivé par le fait que notre pays est en récession économique, bon nombre de ses entreprises dont la Gécamines, la SNCC, l'ONATRA, la Régideso, la SNEL, etc. sont en difficulté. Plusieurs études et approches sont proposées tant au gouvernement qu'à leurs conseils d'administration pour essayer de sauver la situation. Le comité de pilotage de transformation des entreprises du portefeuille de l'Etat (COPIREP) les a dénommé « canards boiteux », ce qui signifie que ces entreprises sont en difficulté. Le fait est tellement probant qu'il intéresserait quiconque aimerait scruter la question dans ses détails et envisager des pistes de solutions afférentes. La filière d'études qui est nôtre aujourd'hui, nous donnerait cette opportunité et nous outillerait suffisamment pour aborder la situation d'une de ces entreprises qui autrefois participait à plus de 60 % au budget national. Cet exercice d'analyse nous permettra d'approfondir nos connaissances et, - nous l'espérons-il pourrait aider d'autres chercheurs.

2. L'intérêt du sujet

L'intérêt que nous portons à notre étude est double. Il est à la fois personnel et scientifique.

Il est personnel parce que nous pensons que c'est un vrai plaisir pour nous de traiter d'un sujet d'une aussi grande importance. Car, l'analyse financière occupe une place prépondérante dans la vie des entreprises. Nous espérons qu'à l'issue de cette analyse nous serons à mesure d'approfondir les techniques et les théories liées à l'analyse financière.

Il est scientifique du fait que partant d'un cas concret nous allons devoir vérifier ou mieux, construire un modèle auquel s'applique l'analyse financière d'une entreprise publique en difficulté, en général, et d'une entreprise minière en particulier. Aussi espérons-nous arriver à connaître les véritables causes de la baisse de la production de la Gécamines ayant pointé ses indicateurs financiers au rouge, nous essayerons de proposer des pistes de solutions pour un probable redressement.

3. Etat de la question

Nous sommes tous, d'une façon ou d'une autre, tributaire des travaux des autres. C'est dire qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Ceci nous pousse à avoir l'humilité et l'honnêteté intellectuelle de souligner le fait que nous ne sommes pas le premier à avoir traité un tel thème. D'autres analystes et chercheurs avant nous l'avaient déjà fait.

Dans cette ligne d'idée, Malango Kitungano a défendu un mémoire en Sciences Politiques et administratives intitulé : « Pouvoirs publics et crise des entreprises publiques Congolaises »2(*). Dans sa problématique, il s'attèle à chercher les incidences politiques, économiques et sociales des pouvoirs publics sur la crise de la Gécamines. Pour lui, il pense que les incidences des pouvoirs publics congolais sur la crise de la G.C.M seraient négatives. Mais, qu'à cela ne tienne, le grand apport de Malango est la description des faits historiques, en l'occurrence les rebellions, le gèle des lignes de crédits par les bailleurs de fonds de 1990 à 2000, les départs volontaires des agents, ayant handicapés le développement de la RDC en général et de la Gécamines en particulier. Et ce, malgré l'appui de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international dans les domaines économique et financier du pays. Pourtant, la Gécamines a toujours joué le rôle du poumon économique de la République Démocratique du Congo.

Aussi, dans son travail de fin de cycle intitulé : « Analyse financière comme outil d'audit financier des entreprises industrielles et minières », MBAZ RUMANG Claude 3(*), avait-il cherché les causes qui étaient à l'origine de la quasi persistance de la trésorerie de la Gécamines. C'est ainsi qu'il voulait savoir si la Gécamines avait mise sur pied un mécanisme d'autofinancement d'investissement pouvant permettre un éventuel redressement. Il affirme que c'est le déséquilibre de la structure financière qui est à la base du cliché que sa trésorerie offre. Ainsi, il estime que l'entreprise est dans l'incapacité de créer de la valeur du fait que ses actifs stables sont profondément amortis. Par conséquent, le potentiel d'autofinancement d'investissement a été réduit à néant.

En 2006, paraissait, L'Etat contre le peuple : la gouvernance, l'exploitation minière et le régime transitoire en République Démocratique du Congo4(*). La problématique de ce rapport est de faire une corrélation entre la mauvaise gouvernance et les problèmes que connaissent les entreprises du secteur minier et dont l'origine se trouverait dans les conflits armés à l'Est de la RDC. Car pour NIZA, à tous niveaux de l'appareil de l'Etat, la fonction publique est considérée comme un moyen d'acquérir une fortune personnelle et des privilèges. Pour la sous classe, la corruption est une stratégie pour survivre.

NIZA affirme qu'en RDC la Communauté Internationale par l'entremise de la Banque mondiale porte aussi une part de responsabilité dans la crise des entreprises du portefeuille. Car depuis 1995, à l'époque où Kengo-wa-dondo fut premier ministre, la Banque mondiale prône une politique visant à privatiser le secteur minier de la RDC. Mais, malheureusement, ce projet sera contrarié entre 1996 et 1998 par les guerres de rebellions. Après la mort du feu Président Laurent désiré Kabila en 2001, la Banque mondiale supervise le secteur minier en encourageant la même politique.

Toutefois, c'est le gouvernement congolais de transition qui est coupable du malaise économique du pays du fait qu'il n'a pas arrêté l'hémorragie des ressources naturelles et des autres richesses du pays. Ce qui fait que le secteur minier n'a pas vraiment joué son rôle du catalyseur de développement pour améliorer les conditions socio-économiques de la population congolaise. C'est pourquoi, tout nouveau gouvernement devrait mettre la gestion du secteur minier comme priorité des priorités afin que la population congolaise puisse bénéficier à l'avenir des richesses de son sous-sol.

Pour notre part, nous voulons comprendre les incidences négatives qu'a occasionnées la mauvaise santé de l'entreprise sur l'évolution de la production qui, à notre avis, est essentiel pour la vie et la survie de la Gécamines. Et ce, dans la mesure où cette dernière vise à maximiser son profit. Or, « le profit lui-même est la différence entre la valeur de la production et les coûts correspondants »5(*).

En effet, il est question pour nous de montrer comment est-ce que la mauvaise santé financière de la Gécamines a aussi influencé négativement l'évolution de sa production. Dès lors nous cherchons les causes et les conséquences de cette baisse de la production. C'est dire que nous-nous sommes appropriés les questions liées aux entreprises en difficultés.

Nous tentons d'apporter une réponse partant de ses indicateurs financiers et d'établir les incidences sur l'évolution de la production. En ce sens, notre investigation se démarque des travaux précités. Notre souhait est que, d'une part, par nos recherches ce travail soit une référence dans le domaine de la gestion financière en général et d'analyse financière en particulier. D'autres part, que nous fassions nôtre les différentes théories en lien avec l'analyse financière, outil très important dans la gestion des entreprises.

4. Problématique

Notre problématique, est constituée d'un ensemble des questions que nous nous posons à priori mais pour lesquelles nous sommes appelés à vérifier les réponses provisoires à l'issue des résultats de cette recherche. A ce niveau, il s'impose à nous la nécessité de « définir exactement l'objet de la recherche et en même temps, son mode d'approche ».6(*)

Créé en1906 par le régime colonial sous le nom d'Union Minière du Haut Katanga, la Gécamines est un bijou pour la RDC. Il nous semble qu'elle soit la première qui ait beaucoup contribué à l'économie nationale. D'aucuns pensent que la Gécamines fut la principale source des recettes en devises du pays sous le règne du feu Président Mobutu. La capacité de production, qui était à sa création de l'ordre de 320000 tonnes de cuivre par an, avait été portée progressivement à 470.000 tonnes grâce à des plans d'expansions successifs. Cette production restera la même entre 1981 et 1989. Mais, depuis 1990, la production a sensiblement baissée7(*) à cause du vieillissement de l'outil de production et de l'effondrement de la mine souterraine de Kamoto.

Pourtant, ce sont les activités d'une entreprise qui se traduisent en flux financiers. En ce sens, la bonne gouvernance de l'entreprise s'avère très capitale. Car, sa survie en dépend. Un responsable qui gère mal expose l'entreprise à la liquidation ou à la faillite. L'analyse financière reste un outil par excellence pour prévenir ou anticiper sur le futur. Elle aide les dirigeants à prendre des décisions utiles à la vie de l'entreprise au moment opportun.

C'est pourquoi la théorie d'analyse financière débouche sur un diagnostic financier de l'entreprise. Le diagnostic financier nous aide à déceler les points forts et les points faibles de notre entreprise de manière à améliorer les points qui empêchent l'entreprise à réaliser pleinement les objectifs lui assignés par l'Etat et au besoin exploiter davantage les points forts. De fait, à partir du diagnostic financier, nous allons devoir mesurer les performances passées, présentes et futures de ladite entreprise. L'objectif de ce diagnostic est de déterminer la solvabilité de l'entreprise afin d'envisager certaines perspectives utiles à la bonne marche de cette dernière.

Dans cette optique, on comprend alors pourquoi Jérôme CABY et Jacky KOEHL définissent l'analyse financière comme étant

« une discipline à la fois simple et compliquée. D'une part, elle fait référence à des notions que tout un chacun peut appréhender intuitivement : la rentabilité, l'autofinancement, la solvabilité, etc. D'autre part, elle nécessite simultanément de la rigueur dans l'utilisation des outils et de la flexibilité dans l'exercice du jugement. La maîtrise du processus de diagnostic financier suppose une capacité à s'extraire de la connaissance immédiate c'est-à-dire un renoncement aux idées préconçues et une volonté de dégager les phénomènes fondamentaux sans s'arrêter aux apparences initiales »8(*).

Ainsi, pour notre analyse, la problématique se présente comme suit : Quelles sont les incidences de la mauvaise santé financière de la Gécamines sur l'évolution de sa production ? Quelles actions et outils faut-il mettre en oeuvre pour assurer la survie, sortir des difficultés ?

5. Hypothèses

D'après KITABA-KYA-GHOANYS, l'hypothèse de travail est « une idée directrice, une tentative d'explication des faits formulée au début de la recherche, destinée à guider l'investigation et à être abandonnée ou maintenue d'après les résultats de l'observation »9(*).

La mauvaise santé financière de l'entreprise aurait des incidences négatives sur l'évolution de la production vu que l'entreprise réalise de contre performance. Par conséquent, l'entreprise est incapable de renouveler l'outil de production et d'apurer ses dettes. Ce qui engendre un discrédit envers l'entreprise à cause de son insolvabilité. Or, la production fait partie de l'activité principale de l'entreprise. Seulement, à l'allure où évolue la production de la Gécamines, viendra un jour où la machine va s'arrêter et ce sera la liquidation ou la faillite déclarée.

Pour relever le niveau de la production et entrer dans la phase du redressement, il est urgent que l'Etat renouvelle l'outil de production ou mieux, au besoin, rende effectif le passage d'une entreprise publique à une entreprise commerciale de manière à ce que ceux qui veulent participer au capital de la Gécamines puissent bel et bien le faire dans l'intérêt de l'entreprise. Car, le recours au service de la sous-traitance (ce qui rend son personnel pléthorique) et la mise sur pied de la politique du partenariat se sont avérés inefficaces pour une entreprise comme la Gécamines. N'oublions pas que quand on produit moins on ne sait pas non plus faire face à certaines exigences. Pour pallier à cette insuffisance en argent frais, on recoure aux emprunts. Or, les emprunts occasionnent des intérêts à payer.

L'un des objectifs de ce travail est de faire une corrélation entre la mauvaise structure financière et la baisse de la production. Parce que les deux sont à la base du non atteinte de la rentabilité, de l'autofinancement et rendent ainsi fragile la pérennité de l'entreprise.

6. Méthode et techniques de recherche

6.1. Méthodes

Pour mener à bien notre analyse, nous recourrons à plusieurs méthodes. Il s'agit notamment de la méthode analytique, de la méthode comparative et de la méthode synthétique

La méthode analytique nous permet d'analyser les données de la recherche, en l'occurrence les états financiers de la Gécamines et d'autres documents de la même entreprise. Par la méthode comparative, nous comparons les états financiers présentés année par année, afin d'en apprécier la performance ou la contre performance. Et la méthode synthétique nous permet de résumer diverses théories développées par plus d'un auteur en rapport avec notre étude.

6.2. Les techniques

Comme technique, nous utilisons la technique documentaire à laquelle nous associons l'interview et l'observation directe. La technique documentaire nous permet de creuser en profondeur les documents scientifiques relatifs à notre analyse. Il s'agit principalement des livres, des travaux de fin de cycle (TFE et mémoire), des articles, etc. Nous avons joint à la technique documentaire la technique d'observation directe et l'interview parce que non seulement nous avons passé notre stage professionnel de fin de cycle à la Gécamines, mais nous avons eu à poser des questions aux agents-Gécamines pendant notre stage. En ce sens, nous faisons cette analyse comme observateur-participant du fait que nous avons palpé du doigt les réalités de l'entreprise non pas de l'extérieur mais de l'intérieur.

7. Délimitation spatiale et temporelle

Il est important pour un travail scientifique de le situer dans l'espace et dans le temps. Notre travail porte sur la Gécamines, entreprise publique ayant sa Direction Générale à Lubumbashi (province du Katanga) et ayant effectué notre stage professionnel dans ladite entreprise que nous nous proposons d'analyser et d'étudier les états financiers de cette entreprise, car les données nous ont été fournies par sa Direction Financière. Pour des raisons de commodité et de pertinence, nous voulons limiter notre étude à la période allant de 2006 à 2009. Ceci n'empêche pas que nous fassions allusion à une période antérieure ou postérieure à celle-ci. Mais, à chaque fois que nous le faisons, c'est à titre illustratif.

8. Subdivision du travail

Notre étude s'organise en quatre grands axes ou chapitres. Le premier chapitre, intitulé « cadre conceptuel », présente le sens de certains concepts que nous utilisons dans ce travail. Il balise en quelque sorte le chemin pour deux raisons : Il nous aide à lever tout éventuel équivoque ou confusion au niveau de termes mais en second lieu, il nous permet de traiter de la gestion financière.

Le deuxième chapitre intitulé : « présentation du cadre de la recherche » a deux sections. Dans la première section, nous essayons de présenter le cadre qui nous a servi de recherche, à savoir l'entreprise Gécamines. La deuxième section présente les bilans et les tableaux de formation du résultat(TFR) Comptables. Mais en même temps, nous faisons le retraitement dans la mesure où l'analyse financière part toujours des bilans financiers et le TFR retraités et non sur les bilans comptables.

Le troisième chapitre que nous nommons « analyse financière de la Gécamines de 2006 à 2009 » constitue un chapitre clef pour nous. Il se subdivise en deux grandes parties. Dans un premier temps, partant des certains indicateurs, il essaye d'apprécier la santé financière de la Gécamines. Et, dans un second moment, il analyse l'évolution de la production de l'entreprise.

Le quatrième et dernier chapitre traite des «  incidences des indicateurs financiers sur l'évolution de la production ». Après avoir analysé les incidences négatives des indicateurs financiers sur la production, nous adressons une critique à notre entreprise. De fait, l'aspect critique nous permet d'émettre notre point de vue par rapport à ce que nous pensons sur l'avenir de la Gécamines.

CHAP. I : CADRE CONCEPTUEL

SECTION 1 : DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE

1. Entreprise

Avant toute chose, il sied de souligner le fait que plusieurs auteurs ont tenté de définir le concept « Entreprise » chacun selon sa compréhension. Mais, tous insistent sur le lucre. En ce qui nous concerne, nous retenons trois définitions. Il s'agit de celle que nous donnent KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU K. et Claude PEROCHON , de celle que nous livrent Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA et la définition de Dominique Roux. Et ce, parce qu'elles nous paraissent plus explicatives et plus adaptées au thème qui est nôtre. Et aussi en ce sens où elles rejoignent d'une manière ou d'une autre notre propre définition de l'entreprise. Nous y reviendrons.

De fait, pour nos deux premiers auteurs, « une entreprise est une entité ou un organisme financièrement indépendant, produisant pour le marché des biens ou des services »10(*). Comme nous pouvons le percevoir, cette définition bien que courte, dégage à elle seule les trois aspects importants dans la vie et la survie d'une entreprise  que sont : la production, le marché et l'indépendance financière.

Ainsi, pour parler d'une entreprise, il faut que celle-ci produise des biens ou des services. Mais, cela ne sert à rien de produire de biens si on ne saurait les vendre. Car n'oublions pas que produire est plus facile que vendre. L'entreprise a donc besoin d'un marché pour écouler ses biens. Enfin, une entreprise est financièrement indépendante quand « elle produit et vend de sa propre autorité, sous sa responsabilité et à ses risques »11(*).

Pour Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA,

« L'entreprise peut être définie comme une unité économique organisée qui, par la combinaison des facteurs de production, produit des biens ou des services pour un marché déterminé en poursuivant des objectifs multiples ».12(*)

Pour nos deux auteurs, partant de cette définition, une entreprise ne vise pas forcement le lucre. C'est pour cette raison que nous avons des entreprises qui exercent dans un domaine non marchand. Ce serait donc une aberration d'affirmer que toute entreprise vise le lucre aussi longtemps que nous avons des associations sans but lucratif dont le premier but est l'intérêt général.

Il nous semble que tout réside dans l'objet social de l'entreprise. Car, nous savons que la fonction économique d'une entreprise est de satisfaire le besoin du marché par la production des biens et services. Néanmoins, cette fonction n'est pas ce que poursuivent les responsables ou les dirigeants dans la mesure où la production des biens et services ne satisfait pas leurs propres besoins. Ils ne sont peut être pas consommateurs de leurs productions.

En ce sens, la finalité de l'entreprise varie selon le système social dans lequel l'on se trouve. Pour les entreprises capitalistes pour lesquelles les apporteurs des capitaux sont en même temps ceux qui dirigent l'entreprise, le but est de maximiser le profit. Le profit n'est rien d'autre que ce qui reste pour les associés après payement de toutes les charges. Pour accroitre le profit ou le taux de rentabilité, il faut augmenter les produits tout en restreignant les différentes charges pour réduire les coûts de production.

Cependant, les grandes entreprises dissocient les apporteurs des capitaux de ceux qui dirigent. Les objectifs poursuivis ne sont pas nécessairement la réalisation du maximum de profit. Nous pouvons résumer les buts de l'entreprise en trois : «  la poursuite de l'activité, la recherche de la pérennité et la recherche du profit ».Mais, dans les entreprises publiques, c'est l'idée de service qui apparaît en premier lieu.

Par ailleurs, en s'appuyant sur la production, Dominique Roux, définit l'entreprise comme étant :

« une forme de production par laquelle au sein d'un même patrimoine on combine les prix des divers facteurs de production apportés par des agents distincts du propriétaire de l'entreprise, en vue de vendre sur le marché un bien ou des services et pour obtenir un revenu monétaire qui résulte de la différence entre deux séries de prix »13(*)

Cette définition nous semble la mieux appropriée au regard du sujet traité. Car elle est plus complète dans la mesure où elle met en exergue cinq notions importantes d'une entreprise, à savoir : le patrimoine, la combinaison des facteurs de production, la distinction de la personne morale de la personne de l'associé (personne physique), la vente sur un marché et la maximisation du profit.

Voilà pourquoi, pour notre part, sans se faire partisan du courant capitaliste, nous estimons que le but d'une entreprise repose sur le profit. Cela au-delà de toutes considérations et de toutes catégories d'entreprises que l'on puisse considérer. Le profit en soit n'est pas mauvais mais c'est le capitalisme sauvage que l'on reproche à l'économie moderne. Car, cette dernière ne tient pas compte de la dignité de l'homme. Il le considère comme une machine. Par conséquent, seul le profit facile compte. Et dans un tel contexte, on assiste à une exploitation de l'homme par l'homme.

2. Classifications des entreprises

La classification des entreprises varie selon le point de vue dans lequel on se trouve. Dès lors, il convient de noter que la classification que nous nous proposons ici est celle que suggèrent les quatre premiers auteurs précités.

En effet, KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU K. et Claude PEROCHON14(*) classent les entreprises d'abord selon leur nature juridique. C'est en ce sens qu'ils distinguent les entreprises aussi bien privées que publiques ou semi-publiques. Ensuite, selon leur dimension. Ils estiment que celle-ci se fonde non seulement sur l'effectif du personnel employé mais également sur les chiffres d'affaire. Ce critère apparaît comme un complément non moins important pour saisir la véritable importance d'une entreprise, ses performances et sa situation par rapport à la concurrence. C'est ainsi que dans cette catégorie nous avons les petites entreprises, les moyennes entreprises et les grandes entreprises.15(*) Enfin, nous avons la classification d'après le domaine d'activité. Ici, on distingue quatre types d'entreprises. Il s'agit respectivement des entreprises commerciales, industrielles, des services et les entreprises agricoles16(*).

S'agissant d'Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA17(*), ils établissent presque le même classement. Mais, ils ajoutent le critère de performance comme étant l'un des aspects qui permettent la classification des entreprises. De quoi s'agit -il ?

Le critère de performance est celui qui permet de déterminer les indicateurs auxquels on se réfère pour évaluer une entreprise. Le choix de ces critères fait allusion aux objectifs poursuivis par l'entreprise, aux ressources utilisées et aux résultats obtenus. Il y a plusieurs critères de performance. Mais toujours est-il que dans tous les cas, on s'assurera que les ressources obtenues ont été utilisés, avec efficience, efficacité et pertinence, pour réaliser les objectifs de l'entreprise ou de l'organisation.18(*)

La pertinence voudrait qu'une analyse a priori soit faite entre les moyens dont on dispose et la manière dont ceux-ci seront mis en valeur pour atteindre les objectifs assignés. Il y a en quelque sorte une adéquation entre les objectifs et les moyens.

Par contre, le critère d'efficacité est à mettre en relation avec la production. Et enfin, le critère d'efficience est celui qui, pour nos auteurs, veut que l'entreprise produise efficacement mais en minimisant le coût, c'est-à-dire produire à moindre coût.

Néanmoins, il est difficile d'établir cette différence dans une entreprise privée dans laquelle l'efficacité et l'efficience ont tendance à se confondre. Car, il suffit que l'entreprise soit efficiente pour qu'elle soit efficace19(*). En clair, l'efficience concerne les ressources alors que l'efficacité renvoie à la capacité de l'entreprise d'atteindre ses objectifs. On peut être efficace sans être efficient et vice versa comme pour signifier que les deux notions ne sont pas automatiques.

3. Entreprise publique

Nous l'avons souligné en passant dans le point précédent, les entreprises peuvent être classifiées d'après : leur nature juridique, leur dimension et leur domaine d'activité. C'est en nous situant sur le plan juridique qu'apparaissent les entreprises publiques et privées. C'est dire que nous considérons les personnes auxquelles appartiennent ces entreprises.

La distinction entre une entreprise privée et une entreprise publique réside sur le plan juridique. Tout se joue au niveau du capital. Si l'Etat est majoritaire, l'entreprise sera qualifiée d'entreprise publique. Dans le cas contraire, on parle d'entreprise privée quand bien même l'Etat pourrait être actionnaire dans ladite entreprise. Nous comprenons alors pourquoi le professeur KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU affirme que

« Les entreprises privées sont celles qui appartiennent à des particuliers. Ces entreprises peuvent être individuelles, sociétaires, etc. alors que les entreprises publiques ou semi-publiques sont celles qui appartiennent totalement ou en partie à l'Etat » .20(*)

Dès lors, les entreprises d'Etat constituent le « secteur public ». Car du point de vu économique, le secteur public est constitué essentiellement des entreprises publiques. L'Etat est l'actionnaire majoritaire des entreprises publique. C'est pour cela qu'il nome la majorité des dirigeants de l'entreprise. Les entreprises publiques ne sont pas régies par les mêmes règles de droit que les autres. Parce que les entreprises deviennent publiques pour éviter le monopole, pour orienter la politique économique nationale et acquérir une indépendance financière. C'est pour cela qu'on les définit sous d'autres cieux comme  étant :

«  des unités économiques chargées de produire et de vendre des biens et des services marchands dont le capital est possédé majoritairement ou en totalité par l'Etat et dont ce dernier assure la direction ».21(*)

Au demeurant, après avoir clarifié les concepts « entreprise publique », nous pouvons à présent affirmer que jusqu'avant la loi n°08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la transformation des entreprises publiques en société commerciale22(*), la Gécamines était une entreprise publique mais actuellement, depuis le 1er janvier 2011 date à laquelle a aboutit le processus, celle-ci n'est plus une entreprise publique mais plutôt commerciale.

4. Production

Nous savons que l'objectif d'une entreprise est de produire des biens et des services que l'on peut vendre sur un marché. Le profit serait une récompense pour avoir satisfait ses clients. Pour y arriver l'entreprise doit combiner les facteurs de production. En fait, le dictionnaire de l'économie définie la production comme étant :

« Une activité consistant à transformer des facteurs de production en de nouveaux produits. On parle généralement de production quand des biens sont matériellement transformés pour en donner d'autres ».23(*) 

Néanmoins, la question que l'on se pose est celle de savoir, de quelle production s'agit -il ? Car, la définition du concept production diffère selon que l'on se situe sous l'angle de la technique ou de l'économie. Voilà pourquoi, il est important de distinguer deux types de production. Il s'agit de ce que l'on appelle la production marchande et la production non marchande.

En effet,

« la production marchande est celle qui est vendue sur le marché à un prix qui couvre au moins les coûts de la production et dans le but de réaliser un profit, tandis que la production non marchande est celle qui est fournie à ses bénéficiaires gratuitement ou à un prix nettement inférieur à son coût de production ».24(*)

Concernant la production non marchande, comme il n'existe pas de valorisation par le marché de ce type de production, son calcul se fonde essentiellement sur le coût de production de ces services non marchands.

Pour nous, quand nous parlons de la production de la Gécamines, nous nous situons dans la perspective économique qui est au fait la production marchande. La production est l'activité économique qui apporte de la valeur ajoutée. A partir de sa production, l'entreprise crée plus de valeur sur un bien ou service qui existait dejà :

« la production est l'ensemble des opérations qui permettent d'obtenir, par la combinaison et la transformation des biens existants, mais imparfaitement utilisables, des biens nouveaux, mieux adaptés à la satisfaction d'un besoin ».25(*)

Il est donc important de noter la corrélation qui existe entre la production et la satisfaction d'un besoin. Parce que la finalité de la production n'est pas en elle-même. Elle est nécessairement subordonnée à la consommation.26(*)

Néanmoins, pour produire, l'entreprise a besoin des moyens matériels, financiers, techniques et humains. Si tous les moyens ne sont pas réunis l'entreprise ne peut pas non plus être efficace. La production elle-même est le résultat de la combinaison des facteurs de production : nature, capital et travail.

La nature signifie que tout ce dont l'entreprise a besoin lui provient de son environnement (input et output ». C'est pourquoi on doit tenir compte du cadre « géographique et institutionnel »27(*) pour créer une entreprise. Parce que l'emplacement pourrait permettre à l'entreprise de pouvoir bien s'alimenter en matière première (input) et de bien vendre ses produits (output).

Le facteur capital veut dire qu'il y a un arbitrage qu'il faut faire entre les capitaux et la taille de l'entreprise. Ainsi, une évaluation au préalable s'avère nécessaire pour éviter que le capital soit insuffisant ni pléthorique. Et ce, dans le but de maintenir le capital en réaliser un résultat bénéficiaire.

Le facteur travail renvoi à l'homme clé de tout succès. C'est le cerveau moteur, l'intelligence au service de l'entreprise. Il est celui qui conçoit, planifie, organise et rend possible les conditions de réalisation des objectifs assignés à l'entreprise de sorte que tous les moyens soient manoeuvrés de manière à éviter une disproportion entre le souci de rentabilité et les dépenses à engager :

« la notion de production est fondée sur la transformation des ressources afin de créer des biens ou services. Les besoins des clients potentiels étant évalués par le marketing, la production doit s'effectuer selon une combinaison efficace des facteurs de production, le capital et le travail. Car une entreprise a pour but de produire des biens et des services afin de satisfaire les besoins du marché »28(*).

Il nous semble que le vrai problème de la production de notre entreprise Gécamines soit celui de la modernisation et du renouvellement de son outil de production. Pourtant, au niveau d'une entreprise, la valeur d'une production est estimée à partir de la notion de « Valeur Ajoutée ». Cette dernière représente la richesse réelle créée par une entreprise du fait de son activité de production. En d'autres termes, elle se calcule en faisant la différence entre la valeur d'échange de la production et la valeur des biens et des services utilisés incorporés dans le processus productif :

Valeur Ajoutée = Valeur d'échange de la production - Consommations Intermédiaires

La production finale est la somme des valeurs ajoutées par l'entreprise. Elle seule est significative et traduit véritablement l'effort de production. Au niveau de l'entreprise, le chiffre d'affaires(ou production) est la somme de la consommation intermédiaire et de la valeur ajoutée.29(*)

5. Incidence

Le Larousse de poche 2007 définit le mot incidence comme une répercussion, une conséquence. Ainsi, dans notre travail, par incidence, il nous faut comprendre les répercussions ou les conséquences négatives, occasionnées par la mauvaise santé financière de notre entreprise sur l'évolution de sa production.

6. Etats financiers

Nous savons que tous les apporteurs des capitaux (associés, bailleurs de fonds, clients, employés, etc.) ont besoin de l'information. Ils veulent être informés sur tout ce qui se passe au sein de l'entreprise. Et ce, dans le but de juger de la valeur de l'entreprise. Car, investir est un risque dans la mesure où on n'est pas toujours certains d'atteindre les objectifs. Les états financiers constituent un bon moyen de communication pour transmettre l'information aux concernés d'autant plus que 

« les états financiers satisfont les besoins d'information de nombreux utilisateurs : les investisseurs actuels, les préteurs de capitaux, les fournisseurs, les clients, le personnel de l'entreprise, les Etats et leurs organismes publics, etc »31(*).

L'objectif des états financiers est de nous renseigner sur la situation de l'entreprise à une date donnée. Chaque entreprise établit ses états financiers pour nous renseigner non seulement de la manière la plus fiable mais également en vertu du principe de séparation et de prudence de l'exercice comptable. Et ce, de telle sorte que les éventuels écarts fassent l'objet des écritures de régulation. Car, quoi de plus normal que de pouvoir distinguer les charges qui sont à profit de l'année N du litige que prendra l'année N+1. Le principe de prudence épargne l'entreprise de surprises désagréables.

Les états financiers bien élaborés renseignent les intéressés sur les performances, sur la situation financière et l'évolution de l'entreprise d'un exercice à un autre. Parce que l'établissement des états financiers a pour arrière fond d'apprécier la continuité d'exploitation et la comptabilité d'engagement. C'est pourquoi, parmi les caractéristiques qualitatives sur lesquelles reposent les états financiers sont les suivantes : «  La pertinence, l'intelligibilité, la comparabilité et la fiabilité »32(*).

La qualité de pertinence veut que des états financiers aident à la prise de décisions utiles pour l'entreprise. La qualité d'intelligibilité voudrait que les états financiers soient compréhensibles par tous. La qualité de fiabilité demande à ce que les états financiers soient exempts d'erreur et des biais significatifs au nom de l'image fidèle de l'entreprise. Enfin, la qualité de comparabilité quant à elle, voudrait que les états financiers soient comparables dans le temps et dans l'espace.

SECTION 2 : THEORIE SUR L'ANALYSE FINANCIERE

1. Définition de l'analyse financière

Pour mieux définir la notion d'analyse, faisons d'abord certaines considérations d'ordre général. Dans la vie courante, nous supposons que nous sommes tous des êtres dotés d'une intelligence, chacun de nous a déjà eu à faire une analyse sur n'importe quelle situation. Mais, que cela peut bien signifier pour nous ? N'est ce pas qu'on veut quitter le niveau purement superficiel pour creuser en profondeur afin de voir ce qu'il y a au-delà du visible ou de ce qui apparait à l'oeil nu.

En effet, la notion qui exprime mieux la théorie d'analyse financière est celle de la valeur. La compréhension du concept de la valeur diffère selon les personnes et les intérêts ou l'importance que l'on accorde à ce qu'on évalue. Un éleveur des gros bétails a une vision qui est totalement différente de celle qu'a un simple consommateur de la viande de boeuf. Pour le premier, une vache a plus de valeur parce qu'elle constitue tout un investissement pour lui. Par contre, pour le consommateur, cela ne signifie rien, c'est une viande comme toute autre viande.

C'est dire que la manière de réaliser une analyse financière suit la même logique. D'ailleurs, parmi les raisons qui peuvent pousser à faire l'analyse financière figure celle de la connaissance de la valeur d'une entreprise. Elle nous permet donc d'avoir une vue de l'ensemble de la situation financière de l'entreprise de telle sorte que l'on peut décider d'agir ou non, d'acheter, de garder ou de vendre, voire même d'investir ou d'accorder un crédit. C'est cela même qui pousse Jérôme et Jacky à affirmer que :

« L'objectif de l'analyse financière est a priori simple à déterminer : parvenir à la formulation d'un diagnostic globale de la situation financière d'une entreprise. Il s'agit de porter un jugement sur ses performances actuelles et futures et sur sa capacité à financer durablement son activité ».33(*)

La Bible elle-même ne nous demande t- elle pas de nous asseoir avant d'entreprendre une action pour évaluer si l'on saura aller jusqu'au bout. Combien des projets ne sont-ils pas restés en chantier par manque des moyens? Or, le capital investi est risqué dans la mesure où nous ne savons pas comment une affaire va se terminer. C'est donc le souci du succès qui pousse à se rendre compte de la valeur de l'entreprise. Et ce, pour prévoir des perspectives utiles pour la vie et la survie de l'entreprise, lesquelles dépendent totalement des intérêts des uns des autres.

D'ores et déjà, les préoccupations de l'associé ne sont pas forcement celles du fournisseur encore moins de celles des employés. Le banquier par exemple veut s'assurer de la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements, c'est-à-dire payement de ses dettes à échéance. Le fournisseur cherchera à savoir si l'entreprise sera en mesure de lui payer son argent. Les actionnaires sont intéresses aux avantages futurs que rapporte leur capital à risque. Les employés veulent s'assurer de continuité de l'exploitation de l'entreprise.

En ce sens, on fait l'analyse financière pour s'assurer de la solvabilité de l'entreprise, de sa valeur, les risques auxquels elle s'expose et la gestion de l'entreprise. Une telle analyse repose essentiellement sur l'étude de la structure financière et de la liquidité de l'entreprise en se basant sur le bilan d'un côté et d'autre côté, partant du compte de résultât, elle étudie la rentabilité et l'activité de l'entreprise.

Néanmoins, si l'on ne crée pas une entreprise pour la détruire demain ; si la continuité de l'entreprise demeure le souci majeur du gestionnaire financier, l'analyse financière se fait de façon comparative. Grâce à un arsenal des méthodes et des théories nous pouvons apprécier la santé financière d'une entreprise périodiquement. Le jugement se fait au niveau des risques que court l'entreprise, à la qualité de ses performances. C'est pourquoi, une analyse financière bien faite débouche d'abord sur un diagnostic financier dans la mesure où la nature des informations utilisées en priorité par l'analyste financier sont des documents comptables de l'entreprise. Ensuite, l'analyse doit déboucher sur des propositions opérationnelles. Il y a en quelque sorte une obligation de dépasser le stade du constat pour parvenir à une optique propositionnelle.34(*)

Pour ce faire, l'analyste devrait rester plus objectif pour ne pas induire les décideurs en erreurs à cause des conclusions non fondées ou erronées. C'est ainsi qu'il vaut mieux d'écarter toute sorte d'émotions et sentiments d'ordre subjectif. L'analyste financier laisse parler les chiffres.

Par ailleurs, pour Jérôme et Jacky, l'analyse financière repose sur deux questions importantes, à savoir : L'entreprise est-elle rentable ? L'entreprise est-elle solvable ? Ce sont ces deux questions qui font qu'automatiquement, l'analyse financière puisse déboucher sur un diagnostic de sorte que si l'analyse permet de mettre en évidence les problèmes, le diagnostic essaye, si possible, de proposer des pistes de solutions.

En outre, il est à noter qu'avant de procéder à une analyse financière, il est obligatoire d'effectuer un retraitement des états comptables pour avoir une vraie image de la situation de l'entreprise. Le retraitement permet d'obtenir le bilan financier dont nous allons parler par la suite et qui nous aide à étudier la structure financière.

2. Evolution de l'analyse financière

L'analyse financière a évolué avec le temps. Ce qui lui a permis non seulement de prendre en considération ses limites, mais également de développer ses centres d'intérêts, ses méthodes et ses outils de l'information.35(*) De fait, avant la deuxième guerre mondiale(1929), l'analyse financière était plus concentrée à l'étude du risque de non remboursement des crédits bancaires accordés aux entreprises, aux sociétés et organisations. C'est pour cela qu'il était nécessaire de donner quelque chose comme garantie. C'était la seule manière de mettre en confiance le banquier. D'où la grande importance accordée au patrimoine de l'entreprise constitué essentiellement d'un ensemble des biens et immobiliers :

« Ce sont les institutions bancaires qui ont été à la base de l'évolution de l'analyse financière. C'est cela même qui explique la forte concentration de l'analyse financière sur le problème de solvabilité des entreprises. Dans ce contexte, l'objectif de l'analyse financière était d'apprécier la capacité d'une entreprise à faire face à ses engagements, tant dans une perspective de liquidité qu'en vue de la continuité de l'exploitation »36(*).

Encore fallait -il vérifier la valeur réelle de l'actif net en raison de la dépréciation de la valeur de certains biens. Cette incertitude va amener les banquiers à prendre conscience du fait que le seul critère de solvabilité était insuffisant pour l'octroi d'un crédit bancaire. C'est ainsi que l'analyse financière prend un véritable essor après la deuxième guerre mondiale. On étudie l'entreprise selon une optique liquidative

« L'analyse financière a commencé à intégrer dans ses préoccupations, la prise en compte du couple  rentabilité et risque. Dorénavant, l'analyse financière va très vite se pencher sur les conditions de la réalisation de la rentabilité économique et financière des entreprises et sur les contraintes en termes de risque : d'exploitation et de défaillance ».37(*)

Pour ce faire, le souci de la bonne gouvernance des entreprises est mis en cause. On s'intéresse moins à la répartition des bénéfices réalisés par une entreprise. Le gestionnaire financier est plutôt préoccupé par la création de la valeur ajoutée.

Pour Pierre Vernimmen38(*), l'institution de l'analyse financière coïncide avec la volonté du préteur(le plus souvent une banque) d'apprécier son risque. L'évolution historique de l'analyse financière peut se résumer comme suit :

A la fin des années 60, l'apparition des ingénieurs conseillers et d'analystes financiers vont révolutionner l'analyse financière. Ces derniers étaient préoccupés par l'évaluation de titres et la perception du risque.

Vers la fin des années 70, un accent particulier est mis sur la valeur de la croissance de l'entreprise : besoin en fonds de roulement et tableau des emplois et des ressources. C'est alors qu'apparait la notion d'excédent de trésorerie d'exploitation.

Vers 1980, l'analyste financier accorde une attention particulière sur l'analyse du compte de résultat pour en apprécier le bénéfice. C'est ainsi qu'apparaissent certains concepts du genre : excédent brut d'exploitation, le résultat d'exploitation, la rentabilité économique, l'effet de ciseau et effet de levier.

A partir de 1985, les taux d'intérêt deviennent des taux réels, interdisant toute fuite en avant fondée sur des profits d'inflation. Les capitaux propres s'en trouvent réhabilités : l'analyse financière doit alors permettre d'apprécier la valeur de l'entreprise.

Dès 1990, l'accent est mis sur la valeur actuelle de flux futurs. Désormais, toute décision financière en matière d'investissement va suivre cette logique. Les excès des années 1990 ont conduit à un relâchement de l'analyse financière. Néanmoins, la crise financière de 2008 a permis de redécouvrir l'orthodoxie de la règle de l'équilibre financier trop négligée.

Selon Pierre Vernimmen, la limite de l'analyse financière réside dans la part trop belle accordée aux chiffres et par le fait même il y a oubli de porter au-delà de ces chiffres, un jugement sur la position stratégique d'une entreprise.39(*)

3. But de l'analyse financière

Le but de l'analyse financière est d'identifier les opportunités d'investissement susceptible de créer de la valeur, veiller à ce que l'entreprise ait une trésorerie positive afin de payer ses emprunts à l'échéance, gérer le niveau de stocks, les créances clients et les dettes d'exploitation. Car il y a trois critères qui nous permettent de juger de la bonne santé financière d'une entreprise. Il s'agit notamment de la rentabilité, de la solvabilité et de la liquidité.

De façon globale, nous disons que l'analyse financière a pour but d'apprécier la santé économique et financière d'une entreprise. L'orientation de l'analyse financière dépend en grande partie des préoccupations et des intérêts des différents utilisateurs :

« Les actionnaires, propriétaires juridiques de l'entreprise, sont intéressés par la rentabilité censée rémunérer leur capital à risque. Le banquier, créancier financier, veut s'assurer de la capacité de l'entreprise à faire face à ses engagements actuels et futurs. Les travailleurs, principal facteur de production, sont concernés par la répartition de la richesse et la survie de l'organisation. Les pouvoirs publics, garant de l'environnement, sont directement concernés par la santé financière de l'entreprise, indicateur de la croissance économique ».40(*)

En clair, nous pouvons synthétiser le but de l'analyse financière en trois buts principaux : l'appréciation de la solvabilité de l'entreprise, la maximisation de la richesse des actionnaires et l'évaluation de la rentabilité de l'entreprise. Parce que nous pensons qu'une entreprise doit être animée du souci de produire de sorte que ses recettes puissent lui permettre de lever ses emprunts et rémunérer ses associés. N'oublions pas le fait que quand on investit c'est pour jouir des avantages futurs. Un investissement qui n'est pas rentable doit être suspendu ou stopper.

Tableau d'analyse de comptes selon les objectifs fixés41(*) :

Objectifs

Optique du diagnostic

Actionnaires

Maximisation de la richesse

Rentabilité financière

Risque financier

Dirigeants

Maximisation des revenus

Croissance

Rentabilité économique

Autonomie financière

Créanciers

Remboursement des créances

Risque de défaillance

Solvabilité

Croissance

Rentabilité économique

Autonomie financière

Salariés

Maintien de l'emploi et croissance des rémunérations

4. Analyse financière et diagnostic financier

Nous savons que dans le domaine médical, le diagnostic est un entretien entre le patient et le médecin. Le but est d'identifier la nature et les causes d'une maladie partant des symptômes afin de prescrire des examens à faire ou des médicaments à prendre. Et, dans la vie courante, on pose un diagnostic pour une situation que l'on juge problématique partant de ses diverses données, de sorte qu'à l'issue de cette évaluation que l'on propose une solution.

A cet effet, dans le cas qui est le nôtre, par analogie au diagnostic médical, l'analyse nous permet de décomposer, de décortiquer, de déshabiller, de dialoguer, ou mieux, de questionner les états financiers de notre entreprise. Partant d'un diagnostic de notre entreprise, nous arriverons à déceler les points forts et les points faibles de notre entreprise de manière à améliorer les points qui empêchent l'entreprise à réaliser pleinement les objectifs lui assignés par l'Etat Congolais et au besoin exploiter davantage les points forts.

De fait, grâce au diagnostic financier, nous apprécions les performances passées, présentes et futures de notre entreprise, à savoir la Générale des carrières et des mines(GCM). Le diagnostic a le mérite d'être un outil par excellence qui permet à l'entreprise d'élaborer des documents d'anticipation des besoins de financement futurs. Etablir alors un diagnostic financier suppose porter une appréciation, développer une analyse, rendre un verdict, faire des propositions. C'est pourquoi le diagnostic financier se fonde inévitablement sur l'analyse financière. Car le diagnostic financier a un sens étroit que l'analyse financière.

En outre, le diagnostic financier est un jugement porté sur l'évolution des comptes annuels d'une entreprise dans le but d'apprécier sa situation financière et de mesurer sa rentabilité.42(*)Il est important de souligner le fait que le diagnostic financier part des symptômes pour aboutir au résultat alors que l'analyse financière étudie minutieusement l'activité, la rentabilité et la structure financière de l'entreprise43(*).

5. Méthode de l'analyse financière

L'analyse financière porte essentiellement sur les ratios financiers. Un ratio est un rapport entre deux valeurs ou masses du bilan ou du compte de résultat. Il est exprimé en pourcentage ou en coefficient. Il existe plusieurs ratios qui permettent de juger la santé financière d'une entreprise, d'en apprécier l'évolution d'une année à une autre.

A partir des ratios, nous pouvons mesurer la rentabilité, la structure, la productivité, la solvabilité, la liquidité, l'équilibre, etc. C'est dans le souci de compléter l'examen du bilan que nous faisons recours aux rapports entre différents postes.

« Un ratio est défini comme étant le rapport entre deux grandeurs susceptibles de donner une indication, une explication sur la situation financière de l'entreprise ». 44(*)

Les ratios ont la particularité en ce sens où ils permettent de rapprocher la gestion d'une entreprise d'un optimum d'efficacité à court terme, moyen et long terme. Ils renseignent donc en premier lieu les décideurs. C'est en cela que les ratios apparaissent comme un outil de gestion par excellence. Un ratio peut servir de sécurité, d'alerte et d'incitation à la réflexion.

En effet, Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA nous donnent trois méthodes de l'analyse financière : la méthode horizontale pour mesurer l'évolution des données financières dans le temps en calculant la variation d'un exercice à un autre. La méthode des indices qui est aussi basée sur une analyse chronologique à la seule différence que cette dernière permet de couvrir l'ampleur et le sens des variations. Et La méthode verticale ou méthode de structure est un complément très efficace de la méthode horizontale dans la mesure où l'analyse verticale visualise la part relative de chaque poste dans la constitution du montant global alors que l'analyse horizontale considère l'évolution de différentes rubriques dans le temps, sans égard à l'évolution de l'ensemble du patrimoine .45(*)

Par ailleurs, John LWANDU,46(*) nous donne quatre méthodes d'analyse financière : La méthode de visualisation, la méthode du fonds de roulements, la méthode des ratios et la méthode des flux.

Pour notre part, dans ce travail, nous allons utiliser la méthode des ratios et la méthode d'analyse de la structure financière (méthode de fonds de roulement). En ce qui concerne la méthode des ratios, nous allons simplement nous limiter aux ratios de la structure réalisée à partir des données du bilan, aux ratios de gestion qui comparent les postes de bilan et du compte d'exploitation et aux ratios de rentabilité qui définissent des rapports entre les résultats, le chiffre d'affaires et le capital.

SECTION 3 : ENTREPRISE EN DIFFICULTE ET PROCESSUS DE DEFAILLANCE

1. Notions

Il nous semble que la notion d'entreprise en difficulté soit récente. Très souvent les gens confondent entreprises en difficulté et entreprises en faillite. Sur le plan juridique le deux termes sont totalement différents. Mais, il y a plusieurs étapes que traverse une entreprise avant d'atteindre le stade de la faillite. La faillite est un événement économique qui résulte des difficultés économiques et financières d'une entreprise. Elle se définie comme étant « la situation légale d'un débiteur qui cesse ses paiements, c'est-à-dire qui faillit à ses engagements ». 47(*)

En ce sens, quand nous parlons d'une entreprise publique en difficulté, nous voulons simplement souligner le fait que cette entreprise a cessé de fonctionner de façon harmonieuse. C'est dire qu'il s'est produit une rupture dans son exploitation qui serait à la base de la chaîne des difficultés que l'on constate. Il est urgent que les responsables prennent des mesures préventives en mettant en place des outils et actions permettant d'optimiser la gestion de la trésorerie à court terme de l'entreprise.

2. Processus de défaillance

Dans le domaine de la finance, personne n'est immunisée contre la faillite. Toutefois, on peut se protéger contre la faillite. Pour ce faire, l'entreprise peut refuser des crédits exorbitants ou des prêts en vue de limiter les risques. La méthode de score est un moyen efficace pour évaluer les risques encourus. Cette méthode procède par une combinaison des certains ratios bien déterminés afin d'obtenir un résultat qui permet d'interpréter le degré de vulnérabilité d'une entreprise. Nous y reviendrons.

Dans la vie de l'entreprise, les difficultés apparaissent de manière progressive. La santé de l'entreprise commence par se dégrader d'abord sur le plan économique et puis financier avant de déboucher à la faillite en cas d'échec ou par manque des mesures adéquates pouvant faciliter la relance des activités de l'entreprise.

En effet, si l'on considère une entreprise comme une personne, l'entreprise naît, croît et disparaît. Dans cette optique, la défaillance d'une entreprise désigne « un état d'insolvabilité observé à un moment donné. Ce constat engage l'entreprise dans un processus pouvant déboucher sur une cession de paiement et un dépôt de bilan »48(*).

Néanmoins, avant d'en arriver à ce stade que nous pouvons considérer final, l'entreprise présente certains signes ou symptômes, notamment le fait que certains indicateurs sont pointés au rouge : « pertes des parts de marché, baisse de la marge brute, pertes récurrentes, baisse de la rentabilité des capitaux investis, augmentation de l'endettement » 49(*). A ceci s'ajoute l'absence de traitement des véritables causes des problèmes. Celle-ci se traduit dans la mauvaise santé de la trésorerie et à la croissance du besoin en fonds de roulement, occasionnée par les exigences des fournisseurs et des banquiers.

Dans cette phase, les tensions montent et l'entreprise perd sa crédibilité. Ce qui menace la pérennité de l'entreprise. Si on n'intervient pas au moment opportun l'entreprise risque de ne pas franchir cette étape très critique. Par conséquent, elle se verra contrainte de déposer son bilan.

« Le dépôt du bilan est la saisie d'un tribunal par un commerçant(ou ses créanciers) dans le délai de quinze jours après la constatation de la cessation de ses paiements. Le dépôt de bilan ainsi déclaré a pour effet d'ouvrir une procédure judiciaire aboutissant à la mise en état de redressement judiciaire ou, le plus souvent, à la liquidation judiciaire de ce commerçant. La liquidation est prononcée quand le tribunal saisi estime que les chances de redressement de l'entreprise sont trop faibles pour être tenté ».50(*)

Pour un commerçant défaillant, on procède à la liquidation de tous les biens. Et ce, dans le but de lever ses emprunts. Il importe de clarifier les concepts «  liquidation et faillite ». La liquidation est un acte juridique qui consiste à réaliser l'actif et à apurer le passif51(*). Par contre, la faillite est une cessation de payement. La faillite vient très souvent de l'insuccès de toutes les mesures préventives pour un quelconque redressement de l'entreprise en difficulté. Elle est aussi à mettre en relation avec le principe de libre entreprise et de concurrence évoluant dans une économie libérale et un environnement mouvant et conjoncturel.

Quand un commerçant tombe en faillite, celui-ci saisi le tribunal dans un délai de 15 jours pour déclarer sa faillite. Après, le tribunal envoie le liquidateur pour se rendre compte de la situation et tenter un redressement. C'est en cas d'impossibilité de sortir l'entreprise de sa crise que la liquidation est prononcée.

Cependant, il sied de souligner le fait que la faillite d'une entreprise n'est pas synonyme d'insolvabilité ni d'une simple difficulté de trésorerie. Elle représente une situation d'arrêt définitif des paiements. Dans ce cas, on n'est pas sûr que l'entreprise puisse reprendre ses activités dans un avenir proche. Ceci ne veut nullement signifier qu'une seule dette en souffrance ne peut pas être à l'origine d'une cessation de paiements. Mais, la cessation de payement est souvent occasionnée par une accumulation des fonds dûs au tiers par une entreprise à un moment donné de son existence.

« L'appréciation du risque de défaillance est fondée sur une approche statistique qui tente de mettre à jour les caractéristiques des entreprises défaillantes pour définir des signaux d'alerte. Cette démarche repose sur la comparaison ex post d'entreprise défaillantes et d'entreprises saines et la recherche d'une combinaison des facteurs qui discriminent au mieux les deux populations ».52(*)

Nous y reviendrons dans le chapitre quatre de notre investigation quand nous allons calculer la fonction score pour savoir si la fonction score représentée par Z= 6,56X1+ 3,26 X2+6,72 X3 + 1,05 X4 est supérieure à 1,1 : l'entreprise est en bonne santé mais si Z est inférieure à cette même valeur (1,1), l'entreprise est en faillite.

Voilà pourquoi l'étude du risque de tomber en faillite a fait l'objet d'un examen minutieux par les institutions bancaires pour l'obtention d'un crédit bancaire. Parce que, quand une entreprise tombe en faillite, elle se trouve dans une situation d'incapacité de lever ses emprunts. C'est ainsi que l'analyse du bilan est très capitale dans la mesure où le bilan nous donne la situation patrimoniale de l'entreprise à une date donnée. Elle constitue en même temps une garantie pour la banque. C'est pour cette raison que Gérard Charreaux pense que l'analyse du risque de faillite «  repose fondamentalement sur la conception patrimoniale du bilan et sur l'étude de la structure financière de l'entreprise »53(*).

3. La régression économique

Trois facteurs permettent de trouver le résultat d'une entreprise. Il s'agit du prix de revient de sa production, des quantités vendues et du prix de vente. Les trois facteurs doivent être flexibles, c'est-à-dire s'adapter à l'environnement. Car, le résultat varie selon que le prix des matières premières augmente, ou selon qu'il y a hausse des salaires ou encore selon une forte pression de la concurrence. Au regard de ce qui précède, le résultat d'une entreprise apparait plus ou moins risqué.

Une régression économique apparaît quand l'entreprise enregistre des pertes au lieu de réaliser des résultats. Deux indicateurs peuvent nous aider à savoir si l'entreprise régresse ou progresse. Il s'agit de la valeur ajoutée et de l'excédent brut d'exploitation. En effet, l'indicateur de la valeur ajouté nous permet d'apprécier l'activité et le développement de l'entreprise. Elle nous livre la situation économique réelle de celle-ci. La qualité de l'organisation industrielle et commerciale, la formation et la productivité du personnel, la modernisation de l'outil de production peuvent l'influencer négativement ou positivement.

La régression économique intervient quand l'entreprise réalise une valeur ajoutée négative. Car, dans ce cas l'entreprise consomme des richesses au lieu d'en créer. L'excédent brut d'exploitation(EBE) est un indicateur qui nous permet d'apprécier la rentabilité économique de l'activité d'une entreprise à un moment donné. La situation devient critique lorsque l'EBE est négatif.

4. La régression financière

Au cas où les difficultés perduraient, du fait que l'entreprise n'est pas flexible et ne trouve pas de nouveaux débouchés, tout en réduisant ses charges de structure, elle entame une régression financière.

La régression financière est souvent conséquence de la régression commerciale qui n'est rien d'autre qu'une chute du chiffre d'affaires ou une baisse du taux de marge brute. Les causes peuvent être liées à la technique (outil de production), au fait que le produit de l'entreprise n'est pas compétitif sur le marché, ou encore à l'inefficacité du service marketing. Mais parfois à une perte de la clientèle faute de la fidélisation. Car, nous pensons que le client est roi pour une entreprise. A ce titre, il mérite beaucoup d'égards et d'attention.

En effet, l'insuffisance de marge brute nous met dans l'incapacité de couvrir les charges de structures. Le résultat peut passer au rouge et rendre impossible l'autofinancement. Et par conséquent, il nous sera difficile de lever nos emprunts.

Conclusion partielle

En guise de conclusion, ce premier chapitre a porté sur les concepts de base. Il avait pour objectif de baliser le chemin et de lever tout éventuel équivoque sur les différents termes utilisés dans cette analyse. Et ce, pour une meilleure appréhension de notre monogramme.

Nous retenons que l'analyse financière est un outil très utile dans la gestion des entreprises. Parce que, peu importe la nature de l'entreprise, la notion de finance de toute entreprise est fondée sur la maximisation du profit. Cette conception est guidée par deux impératifs fondamentaux auxquels obéît la gestion financière, à savoir : «  L'impératif de solvabilité ou d'équilibre et l'impératif de rentabilité ». Il nous semble qu'atteindre ses objectifs est le souci majeur du gestionnaire financier. Parce que les capitaux collectés doivent être engagés dans un processus de production de manière à produire des intérêts ou une plus-value. C'est pourquoi il est indispensable non seulement d'avoir une trésorerie positive mais également, l'entreprise devra réaliser un résultat qui soit bénéfique aussi bien à l'entreprise elle-même qu'à ses partenaires extérieurs (banquiers, actionnaires, bailleurs de fonds, préteurs à Long terme, etc.).

A la suite de certains auteurs, en l'occurrence Jérôme CABY, Jacky KOEHL, Albert CORHAY, Mapapa MBANGALA et John LWANDU, le diagnostic financier apparait comme une analyse des points forts et de points faibles d'une entreprise. L'analyse financière a le mérite d'être un outil par excellence qui permet à l'entreprise d'élaborer des documents d'anticipation des besoins de financement futurs. En ce qui nous concerne, à partir du diagnostic, nous allons devoir mesurer les performances passées, présentes et futures de la Gécamines. Ceci nous permet de présenter le cadre de nos recherches.

CHAP. II. PRESENTATION DU CADRE DE LA RECHERCHE

SECTION 1 : PRESENTATION DE LA GECEMINES

Historique54(*)

L'histoire de la GCM est très dynamique et les différentes étapes qui l'ont marquée peuvent se résumer dans les dénominations et les dates de création ci-après :

UMHK (Union Minière du Haut Katanga) en 1906

Créé le 28 octobre 1906, la Générale des carrières et des mines est l'oeuvre de l'union minière du haut Katanga (UMHK), une association formée d'une part, des détenteurs des droits de concession des gisements de cuivre et d'autre part, de la Tanganyka concessions Limited (un groupe anglais). A sa création, le capital social de la société était de l'ordre de 10 millions de francs. La souscription fut à parts égales entre Tanganyka concessions Limited (un groupe anglais) et le comité spécial du Katanga (CSK).

A son début, l'UMHK était buté à plusieurs difficultés dues à l'éloignement des marchés, aux problèmes d'approvisionnement en combustible, aux problèmes techniques, aux difficultés financières, notamment la rareté de la main d'oeuvre, etc. A cet effet, on note une prééminence des anglais dans la direction d'exploitation qui, très vite suscite des conflits. C'est seulement en 1909 qu'il y aura construction d'une usine ayant pour mission de traiter les minerais riches oxydés par fusion réductrice. Pour garantir une certaine viabilité de l'union minière, une ligne de chemin de fer reliera en 1910 Elisabethville (Katanga) au port de Beira au Mozambique en passant par la Rhodésie du Nord (Zambie). En 1912, il y a signature d'un contrat entre l'union minière et les charbonnages de Wankie en Rhodesie du Sud (Zimbabwe). Cela pour la simple raison que pendant longtemps, la coke nécessaire provenait de l'Europe.

Au demeurant, les fours de l'usine de Lubumbashi ont été mis en service pour la toute première fois en Juin 1911. La production de cuivre, de cobalt et de zinc vont évoluer progressivement et deviendront plus stable à partir de 1923. A la même année l'union minière deviendra premier producteur mondial d'uranium qui jouera un rôle non négligeable dans la victoire des alliés lors de la deuxième guerre mondiale. C'est pour cette raison que le président Américain Harry Truman va octroyer une récompense à l'UMHK.

En 1939, l'UMHK diversifie ses produits. Elle produit du manganèse, du plomb et des concentrés de zinc. La main d'oeuvre passe de 8.500 à 17.500 agents. Etant donnée l'importance de la main d'oeuvre, l'UMHK se verra obligé d'aller chercher en dehors de la province du Katanga, une main d'oeuvre extérieure à commencer par la Rhodésie du Nord puis dans d'autres régions de la RDC (LOMAMI, KASAI et MANIEMA) et au Ruanda-Burundi.

De 1945 à 1959 : l'entreprise produit 280.043 tonnes de cuivre, 8431 tonnes de cobalt et 117.778 tonnes de concentrés de zinc, 2.110 tonnes d'uranium, 13.643 kilos de germanium, 148 tonnes d'argent. Cette production va beaucoup influencer la croissance de l'économie belge et congolaise.

Dès 1960, année de l'accession du pays à l'indépendance, la production du cuivre varie entre 450000-500000 tonnes grâce à des plans d'expansion successifs. Cette capacité restera la même de 1981 à 1987. Mais vers les années 1990, avec les crises multiformes que connait le pays, la Gécamines qui, jadis, était classée parmi les géants ne fait que l'ombre d'elle-même.

- GECOMIN (Générale Congolais des minerais) en 1967

C'est le président MOBUTU qui, en 1967, suite à la nationalisation de l'UMHK, avait mis fin aux activités de celle-ci et crée à la place, la Générale Congolaise des minerais « GECOMIN » qui deviendra plus tard la Générale Congolaise des mines.

De fait, jusqu'au 03 février 1965, le Congo avait 17,95% des parts sociales de l'UMHK. Mais à partir de 1966, les taxes à l'exportation sont passées de 17 à 30%. A ceci s'ajoute le retrait sans indemnisation, conformément à la loi Bakajika du 7 juillet 1966, de toutes les concessions minières accordées sur toute l'étendue du territoire nationale avant le 30 Juin 1960.

C'est le 2 janvier 1967 que le président Mobutu proclame la nationalisation par l'ordonnance loi N°67-01 qui crée cette fois « la Générale Congolaise de minerais »(GECOMIN). Désormais, l'entreprise devient automatiquement une entreprise d'Etat.

- De la GECOMINES (Générale Congolais des mines) en 1970 à la GECAMINES (Générale des carrières et des mines) en 1972

Ici, il y a deux dates qui nous paraissent importantes à retenir. Il s'agit d'abord de la date du 11 mars 1970, date à laquelle l'ordonnance loi n°70-014 proclame le passage de de la « Gécomin » à la « Gécomines ». Puis, deux ans plus tard, soit le 14 septembre 1972, il y a un nouveau statut pour l'entreprise. L'ordonnance loi n°72-050 proclame le passage de la Gécomines (générales Congolaise des mines) à la Gécamines (générale des carrières et des mines).

- GECAMINES - HOLDING avec ses filiales en 1984

Le 02 novembre 1984 par Ordonnance loi n°84-22, la Gécamines devient une société holding de l''Etat sous la dénomination de la « Générale des carrières et des Mines-Holding » (GECAMINES-HOLDING). Cette société a trois filiales : Gécamines exploitation, Gécamines commerciale et Gécamines développement.

- GECAMINES (Générale des carrières et des mines) en 1995

e groupe Sud (Lubumbashi), le groupe centre (Likasi) et le groupe Ouest (Kolwezi).

1. Objet social de la Gécamines55(*)

- La recherche et l'exploitation des gisements miniers

- Le traitement des substances minérales provenant de ces gisements

- La commercialisation et la vente de ces substances, tant à l'état brut qu'après traitement.

- Les activités de développement notamment dans les secteurs de l'élevage et de l'agriculture, dans l'intérêt de la Gécamines et de ses environs.

2. Structure et fonctionnement

2.1. Structure des grandes directions

- CA : Conseil d'administration

- DG : Direction générale 

- SG : Direction secrétariat général 

- DT : Direction technique 

- DDC : Direction attachée à la direction générale 

- DAT : Direction des approvisionnements et transports 

- DMT: Direction de la métallurgie 

- DFI : Direction financière 

- DFI/A : Direction financière Adjoint

- CTG : Contrôle Général 

- TRG : Trésorerie générale 

- DCO : Direction commerciale 

- DRH : Direction des ressources humaines 

- AI : Direction de l'audit interne 

- DPA : Direction des participations 

- AGI : Direction de l'agro-industriel

1. DCP : Direction des centres des profits 

2. DM C: Direction des mines et carrières

2.2. Fonctionnement

Il importe d'abord de retenir que la Gécamines est une entreprise minière publique de la République Démocratique du Congo. Elle a été crée le 2 janvier 1967. En effet, la Gécamines a repris à cette date les activités de l'ex-Union Minière du Haut Katanga (UMHK) dont les biens avaient été transférés à l'Etat Congolais. La Gécamines est dirigée par un administrateur délégué général secondé par un administrateur délégué général adjoint.

Elle exploite les gisements de cuivre, de cobalt et de zinc et d'autres produits qui accompagnent ces principaux produits dans la province du Katanga. Avant l'application du nouveau code minier, ces gisements étaient étendus sur une concession de #177; 18.900 km² de cuivre et de 14.000km² d'étain et  tous les produits qui accompagnent les trois grands produits. Actuellement, l'exploitation des mines à ciel ouvert et des mines souterraines reste toujours organisée autour de trois groupes56(*) de la société que sont :

1. Le groupe Ouest (Kolwezi)

2. Le groupe centre (Likasi)

3.  Le groupe Sud (Lubumbashi, Kipushi)

Pour ce faire, l'entreprise dispose d'usines hydro-métallurgiques d'une capacité de 135.000 tonnes de cuivre et 8.000 tonnes de cobalt par an à Likasi(usines de Shituru), de 175.000 tonnes de cuivre et 9.000 tonnes de cobalt à Kolwezi(usines Luilu ) et de 65.000 tonnes de zinc à l'usine à zinc de Kolwezi(UZK). A côté de ces usines figurent d'autres installations auxiliaires : les usines de production acide et chaux à Likasi, la minoir et câbleries à Lubumbashi, les ateliers centraux à Likasi et à Kolwezi.

A la tête de chaque groupe il y a un directeur qui n'est rien d'autre qu'un représentant de l'Administrateur délégué général. Dans l'exercice de ses fonctions, il est assisté par un ou deux directeurs adjoints selon l'importance du groupe qu'il supervise.

Aussi, la Gécamines vend ses produits dans le monde entier. Cette commercialisation s'opère soit directement, soit à travers un réseau de distribution (agents et représentants) couvrant les principales places commerciales. Le client potentiel exprimera d'abord sa demande auprès de l'agence commerciale qui couvre son territoire. Cependant, lorsqu'il opère en dehors des zones d'activités des agences, ou bien là où la Gécamines réalise elle-même les opérations de commercialisation, il s'adressera directement à la Gécamines57(*). La baisse de la production a sensiblement réduit ses parts de marchés.

En dehors du secteur minier, la Gécamines opère aussi dans divers domaines, notamment dans les domaines sanitaire, éducatif et agropastoral. Elle dispose de trois minoteries, de 3 cliniques et 4 semi-cliniques, 8 hôpitaux, 13 dispensaires périphériques, etc. Dans le domaine de l'enseignement, nous avons 75 écoles secondaires d'enseignement général, 1école technique industrielle, 5 écoles de formation professionnelle industrielle, 5 lycées de métiers pour jeunes filles, 2 instituts médicaux. En outre, il sied de souligner le fait que la Gécamines est à l'origine du développement social et communautaire aussi bien dans la province du Katanga que dans l'ensemble du pays.

4. Organigramme de la GECAMINES

5. Actualité récente de l'entreprise

Notre pays est en récession économique, bon nombre de ses entreprises dont la Gécamines, la SNCC, l'ONATRA, la Régideso, la SNEL, etc. sont en difficulté. Plusieurs études et approches sont proposées tant au gouvernement qu'à leurs conseils d'administration pour essayer de sauver la situation. Le comité de pilotage de transformation des entreprises du portefeuille de l'Etat (COPIREP) les a dénommé « canards boiteux », ce qui signifie que ces entreprises sont en difficulté. Le fait est tellement probant qu'il intéresserait quiconque aimerait scruter la question dans ses détails et envisager des pistes de solutions afférentes.

Il nous semble qu'à la veille de l'indépendance de notre pays le 30 juin 1960, la contribution des entreprises publiques au budget de l'Etat était évaluée à 10%. Mais, aujourd'hui, le secteur public contribue à 1%58(*). Cette situation traduit non seulement un malaise au niveau de l'économie nationale mais également un paradoxe au regard d'immenses ressources naturelles que regorge la République Démocratique du Congo.

S'agissant de la Générale des carrières et des mines, partant du principe selon lequel le risque est indubitablement lié à la notion d'incertitude ; et qu'Il se traduit par le non atteint d'un objectif causé par un facteur qui intervient à un moment donné et par le fait même perturbe le bon fonctionnement de l'entreprise, nous constatons qu'il y a deux risques auxquels s'expose l'entreprise concernée. Il s'agit du risque de l'exploitation et du risque financier. Le risque d'exploitation peut être perçu par la baisse du chiffres d'affaires et de la production de l'entreprise ayant automatiquement entrainé la baisse du résultat net. Le risque financier est très élevé à cause du manque d'autonomie financière. Les fonds propres de l'entreprise sont négatifs.

En effet, au niveau de la gestion, le risque met en péril la  compétitivité, l'image, les produits, la marque, les services et la santé financière. En un mot, nous disons que le risque met en danger la pérennité de l'entreprise. C'est pourquoi, une bonne politique financière pour réduire le risque de faillite s'avère nécessaire. Comme nous pouvons le percevoir, le risque de faillite commence dans l'activité de l'entreprise qui est créateur de la richesse. L'endettement assez élevé, les pertes récurrentes et l'irréversibilité des mesures préventives accroissent le risque de la faillite.

Dès lors, au regard de sa santé financière, la Générale des carrières et des mines (Gécamines) est une entreprise de l'Etat qui se meure faute des moyens adéquats. De fait, jadis, la production moyenne de la Gécamines était autour de 450.000 tonnes de cuivre, 10.000 tonnes de cobalt et 50.000 tonnes de Zinc.59(*) Mais, depuis 1990, la société connaît une crise sans précédent résultant de plusieurs facteurs techniques, financiers, humains et environnementaux.

A ce jour et au vu du volume de production qui est en moyenne de 20.000 tonnes pour le cuivre par an, de 633 tonnes pour le cobalt et de 12.000 tonnes pour le zinc, il apparait clairement que l'activité de l'entreprise a fortement baissée. La dégradation de la situation économique a occasionné automatiquement la baisse de la valeur ajoutée de l'entreprise. Par rapport aux différentes charges, il se dégage que les coûts sont très élevés à tel enseigne qu'ils absorbent la valeur ajoutée éventuellement dégagée.

Plusieurs causes endogènes et exogènes sont à l'origine de la stagnation de la santé économique de notre pays et plus particulièrement du secteur public. Sans entrer en profondeur, retenons qu'après l'indépendance, le fonctionnement des entreprises du portefeuille avait été profondément handicapé par la séparation des sièges d'exploitation demeurés au Congo d'avec la structure administrative de décisions dont le siégé était transféré en Belgique60(*). Parmi les causes, récentes, il sied de noter la vétusté de l'outil de production et de l'exploitation, le déséquilibre de la structure financière de la plupart d'entreprise de l'Etat, la baisse du niveau d'activité, etc

De surcroit, pour palier à la situation, la Gécamines a fait recours aux emprunts pour investir dans l'entreprise. On évalue ses dettes à près d'un milliard cinq cent millions des dollars américain. Pourtant, nous savons que l'endettement occasionne des intérêts à payer. Or, pour l'entreprise sous examen, nous assistons à situation où l'endettement diminue la rentabilité (l'effet de marteau ou de massue) de ladite entreprise plutôt que de l''augmenter (effet de levier).

Ainsi, vue les multiples difficultés que connaissent les entreprises publiques et les risquent auxquels elles s'exposent, l'Etat Congolais a voté une loi facilitant le pilotage de la transformation des entreprises de l'Etat en entreprises commerciales. Cette transformation s'inscrit dans le cadre de redressement afin de relancer les activités des entreprises publiques. Le passage de l'entreprise publique à l'entreprise commerciale donne la possibilité aux privés de participer au capital de la GCM. Le processus de transformation des entreprises d'Etat en sociétés commerciales a aboutit pour la GCM en la date du 1er janvier 2011.

Désormais, la Gécamines est actuellement une société par actions à responsabilité limitée(SARL). Pour l'instant, l'heure est à l'évaluation du patrimoine de l'entreprise puis il faudra apurer les dettes de l'entreprise pour éviter que cela pèse sur la nouvelle société. Il faudra aussi mettre en place des dispositifs permettant le désengagement progressif de l'Etat, la reforme des structures d'encadrement et de la gestion de l'entreprise.

En outre, la transformation des entreprises d'Etat en sociétés commerciales pose le problème de la privatisation prônée depuis longtemps par la Banque mondiale et le fonds monétaire international. Parce que pour ces institutions, l'Etat devrait se désengager du secteur de production pour se concentrer sur la puissance publique dans la mesure où l'Etat entrepreneur serait à la base du gaspillage financier et d'inefficacité économique.61(*) D'après l'Institut Néerlandais pour l'Afrique Australe (NIZA) et le service d'information International Peace  (IPIS) 62(*), ses tentatives de privatisation du secteur minier remontent au gouvernement de la 2ème République, à l'époque où Kengo-Wa-Dondo fut premier ministre(1995).

Le projet avait échoué entre 1996 et 1998 à cause des guerres de libérations. Mais, après la mort du feu Laurent Désiré Kabila en 2001, la Banque Mondiale supervise la politique minière de la République Démocratique du Congo tout en encourageant la politique de la privatisation du secteur minier de la RDC. Cela a très vite suscité des intérêts de la part de certaines ONG et de la Société civile. Le réseau de lutte contre la corruption et la fraude « RELCOF » en sigle avait publié même un rapport portant sur « le bradage Criminel du Patrimoine Minier du Congo ».

Tout porte à croire que la transformation des entreprises publiques en entreprises commerciales n'est que l'aboutissement d'un long processus de privatisation du secteur minier prônée depuis près de 25 ans par la banque Mondiale et le Fonds monétaire international.

SECTION II : PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS DE LA GECAMINES DE 2006 à 2009

Il est à noter que le bilan est une photographie de l'entreprise à une date donnée63(*). En IFRS, le bilan est défini comme un tableau de synthèse de base qui présente la situation financière d'une entreprise à un instant donné64(*).

Pour réaliser une analyse financière, nous sommes appelés à faire le retraitement pour avoir soit le bilan fonctionnel soit le bilan financier. L'objet du bilan fonctionnel est d'expliquer la trésorerie de l'entreprise à partir des capitaux apportés par les actionnaires. Alors que le bilan financier recense à un moment donné tout ce que l'entreprise possède et tout ce qu'elle doit65(*). De ce fait, le bilan financier privilégie le critère de liquidité : il s'agit de s'assurer que l'entreprise peut payer ses dettes à court terme66(*).C'est dire que le retraitement se fait dans la vision du préteur.

Le retraitement des informations comptables consistent en des reclassements des postes, des réintégrations d'informations au sein des états financiers ou à l'inverse des éliminations et enfin des corrections de valeur67(*). Il s'agit donc de présenter tout le patrimoine et les engagements de l'entreprise tout en classant l'actif selon l'ordre de liquidité croissante c'est-à-dire qu'on part des biens moins liquide vers des biens très liquide et le passif selon l'ordre d'exigibilité croissante c'est-à-dire on part des biens moins exigibles vers des biens plus exigibles. Pourquoi devons-nous au préalable faire le retraitement ?

Pour répondre à cette question, nous disons que c'est parce que les éléments nécessaires à la réalisation de l'analyse financière se présentent sous la forme comptable. Or, l'analyse financière est plus préoccupée par souci de pertinence qu'il est indispensable de passer par le retraitement. Le retraitement est un préalable très important à l'analyse financière. Une analyse financière qui partirait des bilans comptables serait fausse.

TABLEAU N°1 : BILAN COMPTABLE

ACTIF

2006

2007

2008

2009

I .V. Immobilisées

Immobilisation corporelles

21. Terrain

22. Autres immobilisations

23. Immobilisation corporelles

974.388.047

24.671.312.440

1.266.836.061

974.388.740

20.391.673.251

819.537.104

1.174.893.635

113.247.621.422

29.262.737.160

1.174892.687

129.152.077.423

14.139.434.248

Autres Valeurs immobilisées

24. Avance sur commande immo.

25. Titres et v. engagées à + 1 an

26. Prêt et autre créance à L.T

27. Prêt et autre créance à M.T(1)

763.974.621

3.495.243.131

1.696.598.842

160.728.772

498.704.879

3.540.260.711

1.689.602.311

192.619.734

955.996.041

9.951.786.307

2.139.138.474

237.128.718

2.538.941.547

31.342.036.857

3.033.405.326

338.344.429

Total des actifs immobilisés

33029681914

28106785730

156969301757

181719132517

V. circulantes

V. d'exploitation

31. Matière et fourniture

32. Emballages

33. Produit semi-ouvrés

34. Produit finis

35. Produit et travaux en cours

36. Stock à l'extérieur

3.889.268.171

53.729.450

11.046.117.087

2.215.681.585

3.433.813.874

275.241.631

4.294.025.524

-

3.977.683.030

2.519.509.122

2.339.074.021

527.651.427

30.404.597.911

-

13.296.119.071

5.747.866.641

3. 009.736.979

161.859.867

16.343.034.272

-

12.002.904.496

4.028.823.518

5.046.474.377

718.687.539

Total valeurs d'exploitation

20913851798

13657943124

52620180469

38139924202

Valeurs réalisables

40. Fournisseurs, avances et acomptes versés

41. Clients : - Commercialisation

- Autres

42. Personnel

43. Etat

44. Etat avance sur dividende

46. Débiteurs divers

47. Comptes de régularisation

51. Prêt à moins d'un an

55. Chèque et coupon à encaisser

16.392.926.588

51.226.131.006

34.807.589.619

2.531.844.076

12.872.751.553

1.273.677.141

26.880.207.059

548.953.295

170.409.525

10.093.765

11.755.000.156

32.950.035.145

32.076.273.732

6.986.165.619

10.741.987.664

1.272.554.580

33.775.695.060

6.486.864.387

171.164.516

754.479

5.259.478.945

49.274.809.287

-

2.828.031.409

14.222.545.766

1.367.479.853

106.407.146.103

3.703.392.916

258.661.863

-

19.686.137.860

89.564.161.891

-

5.655.436.746

22.955.241.458

-

119.577.521.896

4.820.806.831

380.113.068

-

Total valeurs réalisables

146.714.583.627

136.216.495.338

183.321.546.142

262.639.419.750

Valeurs disponibles

56. Banque et institution Financière

57. Caisse

1.387.605.458

443.330.992

674.750.597

1.230.940.050

470523659

687.930.826

2.411.173.140

1.067.482.149

Total valeurs disponibles

1.830.936.450

1.905.690.647

1.158.454.485

3.478.655.289

Total actifs circulants

169.459.371.875

151.780.129.109

237.100.181.096

304.257.999.241

TOTAL GENERAL

202.489.053.789

179.886.914.839

394.069.482.853

485.977.131.758

(1) A moins d'un an : 40.176.264 pour 2006, 43.747.525 pour 2007,59.276.243 pour 2008 et 84.580.181 pour 2009.

PASSIF

2006

2007

2008

2009

Capital

10. Capital

RESERVES

11. Reserve légale

11. Autres réserves

12. report à nouveau

13. Résultat à conserver

14. Plus value et provisions réglementées

1

1

1

(844.910.689.654)

(30.030.695.606)

62.303.162.657

1

1

1

(876.908.864.078)

(168.204.883.685)

70.260.251.359

1

1

1

(1.045.113.747.763)

(49.089.166.082)

143.769.014.417

1

1

1

(1.094.202.913.846)

(85.308.861.955)

153.990.963.078

TOTAL FONDS PROPRES

-812.914.484.600

-974.853.496.401

-950.433.899.425

-1.025.520.812.720

DETTES A LONG ET M .T

16. Emprunt et dette à L.T

17. Emprunt et dette à M.T(2)

18. Provision pour charge(3)

21.073.610.923

9.429.445.706

29.332.138.080

19.241.720.890

18.814.159.375

29.894.753.088

29.481.592.244

54.196.838.168

78.321.298.855

37.280.080.925

76.727.195.070

124.916.301.450

 

59.835.194.709

67.950.633.353

161.999.729.267

238.923.577.445

Total fonds propres et autres capitaux à long et moyen terme

-753.079.289.891

-906.902.863.048

-788.434.170.158

-786.597.235.275

DETTES A COURT TERME

40. Fournisseurs

- Commercialisation

- Autres

41. Clients,  avances et acomptes

42. Personnel

43. Etat

46. Créditeurs divers

47. Comptes de régularisation passif

50. Emprunt à moins d'un an

53. Effet et warrant à payer

56.7. Banque et institut°financières

65.931.245

249.371.181.308

4.830.468.214

37.856.674.330

7953.801.125

419.733.207.832

231.372.924.169

532.268.006

2.449.085.404

1.402.802.047

65.882.287

285.624.059.428

2.502.430

37.664.947.750

34.080.463.040

419.591.313.050

301.843.912.927

522.145.340

1.602.664.387

5.791.887.248

377.225.587.449

-

509.280.739.470

1.373.471.786

36.207.451.207

46.908.726.039

350.403.919.317

356.131.158.875

834.551.855

342.867.491

13.075.918.992

420.190.007.576

-

184.090.871

35.503.782.658

80.428.583.176

554.239.881.367

166.007.669.475

1.178.305.267

484.095.228

14.357.951.415

TOTAL

955.568.343.680

1.086.789.777.887

1.182.503.653.011

1.272.574.367.033

TOTAL GENERAL

202.489.053.789

179.886.914.839

394.069.482.853

485.977.131.758

(2)Dont une partie à moins d'un an : 1.835.039.198 pour 2006 ; 2.712.761.360 pour 2007 ; 10.503.425.114 pour 2008 et 9.646.192.505 pour 2009

(3) Dont à cout terme : 12.375.113.880 pour 2006 ; 10.236.338.576 pour 2007 ; 19.737.802.451 pour 2008 et 9.690.372.737 pour 2009

3. LE RETRAITEMENT DU BILAN ET DU COMPTE DE RESULTAT

Explication sur le retraitement

Comme l'indique le tableau ci-haut, cinq comptes ont fait l'objet d'un retraitement. Il s'agit principalement de :

a) Retraitement des potes de l'actif

ü Valeurs immobilisées

27 : prêt et autres créances à moyen terme, nous avons pris les immobilisations dont les valeurs nettes se lèvent respectivement à 33 029 681 914 pour 2006 ; 28 106 785 730 pour 2007 ; 15 69 69301 757 pour 2008 et 181 719 132 517 pour 2009, nous les diminuions du montant des prêts et autres créances à moyen terme (M.T) dont l'échéance est à moins d'un an (40 176 264 pour 2006 ; 43 747 525 pour 2007; 59 276 243 pour 2008 et 84 580 181 pour 2009.

ü Valeurs réalisables

55 : Chèque et coupon à encaisser : ce compte est reclassé des valeurs réalisables aux valeurs disponibles pour l'année 2006 et 2007, dans la mesure où les chèques et coupons représentent de la quasi- monnaie. Cependant, les valeurs réalisables sont augmentées de la Partie des prêts à moyen terme dont l'échéance est inférieure à un an (27.9).

b) Retraitement des potes du passif

ü Emprunts et dettes à Long et Moyen terme

17 : Emprunt et dette à moyen terme, nous reclassons la partie à moins d'un an dans les dettes à court terme (17.9). Il s'agit respectivement des montants que sont : 1.835.039.198 pour 2006 ; 2.712.761.360 pour 2007 ; 10.503.425.114 pour 2008 et 9.646.192.505 pour 2009. La différence représente les montants de la dette non encore échus que nous imputons au compte 17(dette à moyen terme).

18 : Provision pour charges et pertes diverses : la partie à moins d'un an dont les montants s'élèvent respectivement à 12.375.113.880 pour 2006 ; 10.236.338.576 pour 2007 ; 19.737.802.451 pour 2008 et 9.690.372.737 pour 2009, est retraité dans les dettes à court terme alors que le reste est reclassé dans les capitaux propres.

ü Dettes à court terme(DCT)

56.7 : Banque et institutions financières, pour 2006, comme le total des valeurs disponibles est supérieur aux découverts bancaires, ce compte vient à l'actif se poster au niveau des valeurs disponibles en déduction.

TABLEAU N°4 : BILAN FINANCIER

ACTIF

2006

2007

2008

2009

 

 

 

 

 

Valeurs immobilisées

32.989.505.650

28.063.038.205

156.910.025.514

181.634.552.336

Valeurs d'exploitations

20.913.851.798

13.657.943.124

52.620.180.469

38.139.924.202

Valeurs réalisables

146.744.666.126

136.259.488.384

183.380.822.385

262.723.999.931

Valeurs disponibles

438.228.168

1.906.445.126

1.158.454.485

3.478.655.289

TOTAL Actifs

201.086.251.742

179.886.914.839

394.069.482.853

485.977.131.758

PASSIF

2006

2007

2008

2009

 

 

 

 

 

CAPITAUX PROPRES

-795.957.460.400

-955.195.081.889

-891.850.403.021

-910.294.884.007

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 

DETTES A LONG ET M .T

28.668.017.431

35.343.118.905

73.175.005.298

104.361.083.490

 

 

 

 

 

DETTES A C .T

968.375.694.711

1.099.738.877.823

1.212.744.880.576

1291.910.932.275

TOTAL PASIF

201.086.251.742

179.886.914.839

394.069.482.853

485.977.131.758

TABLEAU N°5 : BILAN SYNTHETIQUE

ACTIF

2006

2007

2008

2009

 

 

 

 

 

Valeurs immobilisées

32.989.505.650

28.063.038.205

156.910.025.514

181.634.552.336

 

 

 

 

 

Valeurs circulants

168.096.746.092

151.823.876.634

237.159.457.339

304.342.579.422

 TOTAL ACTIF

201.086.251.742

179.886.914.839

394.069.482.853

485.977.131.758

PASSIF

2006

2007

2008

2009

CAPITAUX PERMANENTS

 

 

 

 

-767.289.442.969

-919.851.962.984

-818.675.397.723

-805.933.800.517

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 

DETTES A C .T

968.375.694.711

1.099.738.877.823

1.212.744.880.576

1.291.910.932.275

 

 

 

 

 

TOTAL PASIF

201.086.251.742

179.886.914.839

394.069.482.853

485.977.131.758

4. TABLEAU N°6 : COMPTE DE RESULTAT RESTRUCTURE

N°CPTE

DESIGNATION

2006

2007

2008

2009

 

 

 

 

 

 

71

Production vendue

107 832 544 466

134 835 895 933

170 494 759 297

89 250 837 070

72

Production stockée

3 105 971 108

-7 859 346 373

21 730 625 844

-9 488 689 626

73

Travaux faits par l'entreprise pour elle-même

573 074 070

5 058 263 913

36 423 635 340

2 283 713 891

 

Production de l'exercice

111 511 589 644

132 034 813 473

228 649 020 481

82 045 861 335

61

Matières et fournitures consommées

-23 028 436 491

-26 669 787 615

-71 767 781 069

-43 939 840 692

62

Transport consommé

-5 871 897 853

-3 239 469 266

-8 327 586 547

-7 825 775 960

63

Autres services consommés

-25 834 979 951

-31 463 479 274

-57 754 632 951

-57 249 614 698

81

VALEUR AJOUTEE

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

81

Valeur ajoutée

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

74

Produits et profits divers

234 241 792 231

160 433 701 837

168 205 669 668

340 848 079 956

65

Charge du personnel

-37 604 305 202

-17 661 466 524

-30 863 264 130

-56 520 880 670

 

Autres changes d'exploitation (64+66+68 et 68*)

-321 654 934 704

-233 070 221 436

-385 361 639 476

-437 271 330 650

82 (A)

Résultat brut Expl. et Hors expl.(EBE)

-68 241 172 326

-19 635 908 805

-157 220 214 024

-179 913 501 379

77

Intérêts et dividendes reçus

3 944 395 240

7 151 144 719

755 101 477

2 671 188 544

67

Intérêts payé

-4 134 700 368

-5 217 612 405

-11 532 570 074

-17 440 018 099

(B)

Résultat financier

-190 305 128

1 933 532 314

-10 777 468 597

-14 768 829 555

 

produits exceptionnels (74*,77*, 78 et 78*)

150 305 702 240

87 946 367 712

513308526437

658 650 881 210

 

Charges exceptionnelles

-117 591 765 829

-245 251 278 662

-397 070 011 041

-546 792 068 314

(C)

Résultat exceptionnel

32 713 936 411

-157 304 910 950

116 238 515 396

111 858 812 896

83

RESULTAT NET D'EXPL. (A+B+C) (EBIT)

-35 717 711 625

-175 007 287 441

-51 759 167 225

-82 823 518 038

84

Résultat sur cessions d'immobilisations

6 740 737 259

7 035 261 245

3 097 695 838

-2 485 343 917

85

RESULTAT AVANT IMPOT(EBT)

-28 976 974 366

-167 972 026 196

-48 661 471 387

-85 308 861 955

86

Impôt sur les revenus professionnels et locatifs

-1 329 983 240

-232 857 489

-427 694 695

 

87

RESULTAT DE LA PERIODE (EAT)

-30 306 957 606

-168 204 883 685

-49 089 166 082

-85 308 861 955

Conclusion partielle

Ce deuxième chapitre a pour objet de nous aider à nous faire une idée sur la Gécamines. C'est pourquoi, il s'est proposé dans un premier moment, de décrire la dynamique du changement de différents statuts de la Gécamines. Il ressort que l'histoire de ladite entreprise est très dynamique. Nous pouvons la résumée dans les sigles ci-après : UMHK, Gécomin, Gécomines, Gécamines-Holding et Gécamines.

Ensuite, dans un second temps, nous présentons les états financiers de l'entreprise, leur retraitement afin d'avoir le bilan financier et le compte de résultat restructuré. L'actualité récente montre que la production a sensiblement baissée et que plusieurs facteurs sont à la base de cette crise de la Générale des carrières et de mines, en l'occurrence le vieillissement de l'outil de production, le manque d'autonomie financière, l'effondrement de certaines mines, les différentes crises socio -politiques que connaît le pays, etc. Dans cette optique, le passage de l'entreprise publique en entreprise commerciale apparait comme un remède.

CHAP.III : ANALYSE FINANCIERE DE LA GECAMINES DE 2006 à 2009

1. Analyse financière de la structure ou de l'équilibre financier

1. Le Fonds de Roulement Net (FRN).

Capitaux Permanents - Valeurs Immobilisées

Formule :

a)Le FRN par le haut du bilan

Tableau n°7

Formule

2006

2007

2008

2009

Capitaux permanents

-767 289 442 969

-919 851 962 984

-818 675 397 723

-805 933 800 517

Valeurs Immobilisées

-32 989 505 650

-28 063 038 205

-156 910 025 514

-181 634 552 336

FRN

-800 278 948 619

-947 915 001 189

-975 585 423 237

-987 568 352 853

Valeurs Circulantes - Dettes à court terme

b) Le FRN par le bas du bilan

Formule :

Tableau N°8

Formule

2006

2007

2008

2009

Val. Circulantes

168 096 746 092

151 823 876 634

237 159 457 339

304 342 579 422

DCT

-968 375 694 711

-1 099 738 877 823

-1 212 744 880 576

-1 291 910 932 275

FRN

-800 278 948 619

-947 915 001 189

-975 585 423 237

-987 568 352 853

Le fonds de roulement net par le haut du bilan est égal au fonds de roulement par le bas du bilan. Etant donné le fait que le fonds de roulement net de la Gécamines est négatif, nous pouvons en déduire que l'entreprise ne dispose pas d'un excédent des emplois liquides à court terme, et par conséquent, elle a moins de chance de rembourser ses dettes à court terme aux échéances.

Normalement, il est recommandé aux entreprises d'avoir un fonds de roulement net positif c'est-à-dire de maintenir un actif circulant supérieur au montant des dettes à court terme. Néanmoins, il ressort que la Gécamines n'a pas d'équilibre financier minimum. Etant donné l'insuffisance des capitaux propres, l'entreprise finance une bonne partie de ses actifs avec des ressources à court terme. Or, une telle situation hypothèque la survie de l'entreprise.

Ainsi, pour rétablir son équilibre financier, la Gécamines peut améliorer son fonds de roulement si elle diminue le besoin en fonds de roulement assez élevé, ou mieux, si elle augmente son capital grâce aux dettes à long terme qui ont une échéance plus longue et dont le taux d'intérêt est très faible. Une autre possibilité serait de réduire les charges fixes de l'entreprise. En outre, la variation en diminuant (décroissante) du fonds de roulement sur toute la durée de notre investigation est due aux pertes continuelles de l'entreprise.

2. Fonds de roulement propre

Formule : Capitaux propres-Valeurs immobilisée

Tableau n°9

Formule

2006

2007

2008

2009

Capitaux propres

-795 957 460 400

-955 195 081 889

-891 850 403 021

-910 294 884 007

Valeurs Immobilisées

-32 989 505 650

-28 063 038 205

-156 910 025 514

-181 634 552 336

FRP

-828 946 966 050

-983 258 120 094

-1 048 760 428 535

-1 091 929 436 343

1. Fonds de roulement économique ou brut = Valeurs circulantes

Tableau n°10

FRE

2006

2007

2008

2009

 

168 096 746 092

151 823 876 634

237 159 457 339

304 342 579 422

3. Fonds de roulement étranger

Tableau n°11

Formule

2006

2007

2008

2009

FRN - FRP

-800 278 948 619

-947 915 001 189

-975 585 423 237

-987 568 352 853

 

-828 946 966 050

-983 258 121 094

-1 048 760 428 535

-1 091 929 436 343

FRE

28 668 017 431

35 343 119 905

73 175 005 298

104 361 083 490

Il faut remarquer que le fonds de roulement étranger correspond à la somme des dettes à long et moyen terme. Cet indicateur nous renseigne sur le fonds de tiers (total dettes).Au regard du tableau n°10, nous observons une forte variation en augmentation d'année en année des fonds dus aux tiers à cause de la dégradation du fonds de roulement net de l'entreprise qui, au fait est liée directement à la mauvaise santé de l'entreprise.

3. Ratio du FRN ou Ratio de Liquidité Générale

Formule: Actifs Circulants / Dettes à court terme

Tableau n°12

Formules

2006

2007

2008

2009

Val. d'exploitation(VE)

20 913 851 798

13 657 943 124

52 620 180 469

38 139 924 202

Val. réalisables(VR)

146 744 666 126

136 259 488 384

183 380 822 385

262 723 999 931

Val. disponibles(VD)

438 228 168

1 906 445 126

1 158 454 485

3 478 655 289

 Val Circulantes

168 096 746 092

151 823 876 634

237 159 457 339

304 342 579 422

 
 
 
 
 

 

168 096 746 092

151 823 876 634

237 159 457 339

304 342 579 422

 

968 375 694 711

1 099 738 877 823

1 212 744 880 576

1 291 910 932 275

 

0,173586292

0,138054478

0,195555934

0,235575512

Pour une entreprise, la liquidité est le fait de disposer d'un fonds suffisant pour faire face aux exigibilités sans faire recours à la vente d'un actif peut être utile à l'activité de l'entreprise. Le ratio de liquidité générale permet de comprendre si l'entreprise est capable de payer ses dettes à court terme. En ce qui concerne la Gécamines, nous nous rendons compte que le ratio de liquidité générale(LG) est moins élève : 0,174 038 831 en 2006 ; 0,139 788 021 en 2007 ; 0,196 511 167 en 2008 et 0,238 268 155 en 2009 ; c'est-à-dire fortement inférieur à 1, cela prouve à suffisance que les encaisses de l'entreprise ne permettent pas de couvrir ses dettes à court terme. Si ce ratio était supérieur à 1, nous pourrions conclure que la Gécamines est capable de faire face à ses dettes à court terme.

4. Ratio de Liquidité réduite

Tableau n°13

FORMULE

2006

2007

2008

2009

 
 

147 182 894 294

138 165 933 510

184 539 276 870

266 202 655 220

 

968 375 694 711

1 099 738 877 823

1 212 744 880 576

1 291 910 932 275

 

0,151989455

0,125635218

0,15216661

0,206053412

Ce ratio permet de mesurer la capacité qu'a une entreprise à rembourser ses dettes à court terme au moyen de ses actifs les plus liquides. Plus ce ratio est élevé mieux ça vaut pour l'entreprise car celle-ci sera capable de rembourser la totalité de ses dettes à court terme. Néanmoins, pour l'entreprise concernée, ce ratio est inférieur à 0,5 (coefficient valable), ce qui signifie que la Générale des carrières et des mines est dans une incapacité d'honorer ses engagements à court terme aux échéances.

Au fait, ce ratio permet de déterminer la proportion dans laquelle l'entreprise est capable de faire face rapidement à l'exigible à très court terme. Il importe d'être attentif à la disparité importante qui peut exister sur le plan des délais entre les crédits accordés aux clients et les crédits obtenus des fournisseurs. Nous y reviendrons quand nous allons calculer le délai accordé aux clients de celui que l'entreprise accorde aux fournisseurs. La montée 2008 à 2009 que nous observons dans le tableau n°13 a été influencée en grande partie par l'évolution des cours des métaux au premier semestre de l'année 2008. Ce qui a permis à l'entreprise de réaliser des encaisses assez importants.

5. Ratio de Liquidité immédiate.

Formule : Valeurs disponibles(VD) / Dettes à court terme(DCT)

Tableau n°14

Formules

2006

2007

2008

2009

 

438 228 168

1 906 445 126

1 158 454 485

3 478 655 289

 

968 375 694 711

1 099 738 877 823

1 212 744 880 576

1 291 910 932 275

 

0,000452539

0,001733543

0,000955233

0,002692643

Ce ratio nous indique la proportion des dettes à court terme que l'entreprise peut rembourser à l'aide de son disponible. Le ratio de liquidité immédiate renvoie à la liquidité que possède une entreprise et qui lui permet de payer la totalité des dettes à court terme. On l'appelle aussi ratio de trésorerie. Il est souvent inférieur à 0,25, mais s'il est supérieur à l'unité, cela prouve que l'entreprise dispose d'un excès des liquidités par rapport à l'ensemble des dettes à court terme. Comme nous pouvons le constater, pour la Gécamines, non seulement que ce ratio est inférieur à 0,25 mais il est également très faible : 0,000 452 539 en 2006 ; 0,001 733 543 en 2007 ; 0,000 955 233 en 2008 et 0,002 692 643 en 2009.

Ce tableau montre que la Gécamines n'est pas capable de faire face à la totalité des dettes exigibles à court terme. Il traduit en quelque sorte de graves difficultés de payement due en grande partie par l'insuffisance de la trésorerie, ou mieux, d'une trésorerie négative de l'entreprise comme nous aurons à le remarquer.

6. Ratio de couverture des stocks.

Formule : FRN / Stocks et Commandes en cours

Tableau n°15

FORMULE

2 006

2 007

2 008

2009

 FRN

-800 278 948 619

-947 915 002 189

-975 585 423 237

-987 568 352 853

 Stocks

4 164 509 802

4 821 676 951

30 566 457 778

17 061 721 811

 

-192,1664221

-196,5944653

-31,91686228

-57,8821038

Ce ratio permet de mesurer la proportion des stocks financée par le fonds de roulement net. Nous avons à faire à une situation ou le FRN de l'entreprise couvre partiellement les stocks. Cette situation n'est pas grave si cela couvre le stock de sécurité.

7. Evolution des liquidités

Tableau n°16

SITUATION

FORMULE

IDEAL

2006

2007

2008

2009

Liquidité générale

Actifs circulants/Dettes à C.T.

>1

0,17403883

0,139788021

0,196511167

0,238268155

Liquidité réduite

Créances + disponible/ Dettes à C.T.

0,5

0,15198946

0,125635218

0,15216661

0,206053412

Liquidité immédiate

Disponible/ Dettes à C.T.

0,25

0,00045254

0,001733543

0,000955233

0,002692643

8. Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR).

FORMULE : BFR = Besoin d'exploitation - Ressources d'exploitation

NB : - Actif d'exploitation = Valeurs d'exploitation + Valeurs réalisables

-Passif d'exploitation = Dettes à court terme

Tableau n°17

Formule

2006

2007

2008

2009

Actif d'expl.

167 658 517 924

149 917 431 508

236 001 002 854

300 863 924 133

Passif d'expl.

-968 375 694 711

-1 099 738 877 823

-1 212 744 880 576

-1 291 910 932 275

BFR

-800 717 176 787

-949 821 446 315

-976 743 877 722

-991 047 008 142

Le besoin en fonds de roulement peut être saisi comme étant l'argent dont dispose l'entreprise pour son fonctionnement. Car pour faire tourner la machine, l'entreprise engage des dépenses en règlement de ses achats, frais généraux, etc. Pour assurer un bon équilibre financier, le fonds de roulement (FR) doit permettre de faire face au besoin en fonds de roulement (BFR).

C'est dire que le besoin en fonds de roulement exprime le besoin de l'entreprise pour le financement de son exploitation. Il s'obtient par la soustraction des ressources d'exploitation d'avec l'actif circulant à l'exception des comptes de trésorerie. Il est en général positif. Le BFR positif signifie que l'entreprise est en besoin de financement.

Mais, pour l'entreprise Gécamines, le BFR négatif ne veut nullement signifier que l'activité génère un flux positif de trésorerie et que l'entreprise n'est pas en besoin de financement, au contraire, l'entreprise est en besoin de financement. Son BFR est négatif parce que l'entreprise est en difficulté de paiement. Car généralement, le BFR négatif est typique d'activité à faible valeur ajoutée comme c'est le cas pour la Gécamines.

9. La trésorerie de l'entreprise

FORMULE : Trésorerie = FRN - BFR

Tableau n°18

Formule

2006

2007

2008

2009

FRN

-800 278 948 619

-947 915 001 189

-975 585 423 237

-987 568 352 853

BFR

-(800 717 176 787)

-(949 821 446 315)

-(976 743 877 722)

-(991 047 008 142)

Trésorerie

438 228 168

1 906 445 126

1 158 454 485

3 478 655 289

La trésorerie nette de l'entreprise est la différence entre le FRN et le BFR. Au regard du tableau ci-haut, bien qu'insuffisant, la trésorerie de la Gécamines est positive de 2006 à 2009. C'est pour cette raison que ces quatre montants : 438 228 168 en 2006, 1 906 445 126 en 2007, 1 158 454 485 et 3 478 655 289 en 2009 correspondent aux disponibles de l'entreprise à l'actif. L'insuffisance de la trésorerie nette de 2006 à 2009 s'explique d'une part, par l'importance des créances clients et d'autre part par l'insuffisance de FR pour couvrir le besoin de financement impliqué par le BFR.

Or, nous savons que c'est la trésorerie qui permet à l'entreprise d'effectuer les décaissements au moment voulu. La trésorerie de l'entreprise est insuffisante ou négative parce le FRN est inférieur au BFR. Voilà pourquoi l'entreprise a du mal à financer son cycle d'exploitation. Elle finance une partie de l'exploitation par de concours bancaires bien que ceux-ci occasionnent des intérêts à payer. Que faut -il faire pour améliorer la trésorerie de l'entreprise ?

Pour améliorer la trésorerie de l'entreprise, la Gécamines peut augmenter les ressources stables notamment par les emprunts ou par l'augmentation du capital. La Gécamines peut également diminuer le BFR plus spéciale le BFRE (repousser le délai fournisseurs, diminuer le délai clients, diminuer le montant des stocks en optimiser les approvisionnements, etc.).

N'oublions pas la place combien importe qu'occupe la trésorerie dans la vie de l'entreprise car elle favorise l'équilibre financier entre le FRN et le BFR. L'équilibre financier est atteint lorsque l'ensemble des ressources durables couvre l'ensemble des besoins de l'entreprise. Pour apprécier le niveau de la trésorerie, on prend le FRN divisé par le BFR, quand le montant obtenu est supérieur à 1. Parce que, plus ce ratio est faible, plus l'entreprise ne doit supporter une trésorerie négative.

2. Analyse financière par la méthode des ratios

Le ratio est un rapport entre deux grandeurs du bilan ou du tableau de formation du résultat(TFR). Il peut servir de sécurité, d'alerte ou d'incitation à la réflexion.

ü Ratios de structure

a)Ratios de fonds de roulement

ü Financement

Tableau n°19

FORMULE

2006

2007

2008

2009

 

-767 289 442 969

-919 851 962 984

-818 675 397 723

-805 933 800 517

 

32 989 505 650

28 063 038 205

156 910 025 514

181 634 552 336

 

-23,25859172

-32,77806046

-5,217483045

-4,437117223

ü Endettement à court terme

Formule

2006

2007

2008

2009

 

168 096 746 092

151 823 876 634

237 159 457 339

304 342 579 422

 

968 375 694 711

1 099 738 877 823

1 212 744 880 576

1 291 910 932 275

 

0,173586292

0,138054478

0,195555934

0,235575512

Ces ratios montrent la manière dont l'entreprise finance ses valeurs immobilisées. Il doit être supérieur 1. Et, au regard du premier ratio, il ressort que la situation de la Gécamines n'est satisfaisante du fait que l'entreprise n'est pas capable de financer ses valeurs immobilisées. Le fait que ce ratio soit inférieur à 1, cela traduit une insuffisance de financement des biens durables, couverts en partie par des dettes à court terme. Il est vrai qu'elle n'est pas égale à 1 mais elle ne s'améliore pas non plus.

S'agissant de l'entendement à court terme, l'entreprise n'est pas capable de faire face à son endettement à court terme ce qui est une mauvaise chose. Au fait, pour la Gécamines, ce ratio est inférieur à 1 plutôt que d'être supérieur à l'unité. Cela signifie que l'entreprise ne dispose pas d'une grande autonomie financière et par conséquent, la protection des créanciers augmente du fait de l'augmentation du degré d'endettement. C'est ici qu'intervient le risque financier dont nous avons parlé dans l'actualité de l'entreprise.

b) Ratios d'autonomie financière

ü Solvabilité générale

Tableau n°20

Formule

2006

2007

2008

2009

 

201 086 251 742

179 886 914 839

394 069 482 853

485 977 131 758

 

997 043 712 142

1 135 081 996 728

1 285 919 885 874

1 396 272 015 765

 

0,201682483

0,158479225

0,306449482

0,348053335

 

20,16%

15,84%

30,64%

34,05%

Ce ratio doit être supérieur à 100 %. Mais, pour l'entreprise sous examen, au vu de sa situation financière, nous-nous rendons compte qu'elle était capable d'apurer ses dettes dans une proportion de 20 % en 2006 ; de 15 % en 2007 ; de 30 % en 2008 et de 34 % en 2009. En effet, depuis un certain temps, la Gécamines n'est plus solvable c'est-à-dire qu'elle n'est pas à mesure de faire face à l'ensemble des fonds de tiers. L'insolvabilité de Gécamines provient de la détérioration de la rentabilité de l'exploitation qui a entrainé une capacité d'encaisse très faible.

De 2007 à 2009, il ressort une brusque montée à cause de la sortie des actifs cédés dans le cadre du partenariat à Long terme entre la GCM et le groupe Ouest. Etant donné l'augmentation continuelle de la dette, cette sortie des actifs a déséquilibré sensiblement le ratio d'endettement. En effet, la décision était motivée par la crainte de désaffectation des actifs vue la durée du partenariat (30ans). Néanmoins, la Gécamines a réintégré ces actifs en 2009.

Ainsi, il s'impose à l'Etat Congolais de prendre des mesures qui s'imposent pour restructurer la Gécamines et pouvoir favoriser l'amélioration de l'exploitation de ladite entreprise.

ü Dépendance financière

Tableau n°21

Formule

2006

2007

2008

2009

 

997 043 712 142

1 135 081 996 728

1 285 919 885 874

1 396 272 015 765

 

201 086 251 742

179 886 914 839

394 069 482 853

485 977 131 758

 

4,958288811

6,309975341

3,263180586

2,873122879

 

495,8 %

630,9 %

326,3 %

287,3 %

ü Indépendance financière

Tableau n°22

Formule

2006

2007

2008

2009

 

-795 957 460 400

-955 195 081 889

-891 850 403 021

-910 294 884 007

 

201 086 251 742

179 886 914 839

394 069 482 853

485 977 131 758

 

-3,958288811

-5,309975341

-2,263180586

-1,873122879

 

-395,8 %

-530,9 %

-226,3 %

-187,3 %

Le ratio d'autonomie s'obtient par le rapport des Capitaux propres/Total bilan
Un ratio d'un niveau de 20 à 25 % est considéré comme satisfaisant.

En effet, le ratio de dépendance financière nous montre si les investissements économiques d'exploitation sont financés en grande partie par les capitaux empruntés, ce qui traduit une dépendance financière dans le cas contraire, l'entreprise est indépendante financièrement. Le ratio d'indépendance financière doit être supérieur à 1(100%) du fait que les ressources de l'entreprise doivent être supérieures aux capitaux empruntés. Car plus ce ratio est élevé, plus l'entreprise est indépendante et par conséquent, elle est -a priori- capable de surmonter une crise ou les imprévus.

Pour la Gécamines, il ressort du tableau n°22 que l'entreprise est largement dépendante de ses créanciers car du moins, une entreprise est autonome lorsque plus de la moitié des ressources dont elle dispose sont financées par les capitaux propres, c'est-à-dire que ce ratio doit être égale à 0,5 (50%) au maximum. Plus ce ratio s'approche de 1, plus la part des fonds propres est plus importante en comparaison à l'ensemble des dettes. Mais, à la Gécamines, la situation est toute autre.

ü Taux d'endettement

Tableau n°23

Formule

2006

2007

2008

2009

 

4 134 700 368

5 217 612 405

11 532 570 074

17 440 018 099

 

28 668 017 431

35 343 118 905

73 175 005 298

104 361 083 490

 

0,144226938

0,14762739

0,157602586

0,167112275

Le niveau d'endettement me paraît très élevé sur toute la période de notre investigation. Il représente 14 % pour l'année 2006 et 2007, 15,8 % pour l'année 2008 et 16,7 % pour l'année 2009. Ce qui me semble t-il a influence négative sur le résultat de l'entreprise. En effet, les décaissements occasionnés par l'endettement a entrainé un résultat négatif de sorte que pour faire face aux différentes charges, l'entreprise devrait pouvoir dégager des ressources suffisantes

ü Ratio de l'importance des dettes à court terme

Formule : Dettes à court terme(DCT) / Total Passif


Tableau n°24

 Formule

2006

2007

2008

2009

 

968 375 694 711

1 099 738 877 823

1 212 744 880 576

1 291 910 932 275

 

 

 

 

 

 

201 086 251 742

179 886 914 839

394 069 482 853

485 977 131 758

 

4,815723036

6,113501245

3,077489969

2,658378034

ü Ratio de l'importance des capitaux permanents

Formule : Capitaux permanents / Total Actif


Tableau n°25

 

2006

2007

2008

2009

 

-767 289 442 969

-919 851 962 984

-818 675 397 723

-805 933 800 517

 

201 086 251 742

179 886 914 839

394 069 482 853

485 977 131 758

 

-3,815723036

-5,113501245

-2,077489969

-1,658378034

Le premier ratio (ratio de l'importance des dettes à court terme) nous permet de mesurer la dépendance de l'entreprise par rapport au financement à court terme. Son évolution est souvent influencée par les délais de remboursement des dettes à court terme mais aussi par le niveau d'activité de l'entreprise. Par contre, le ratio de l'importance des capitaux permanents mesure le poids des capitaux fixes, donc principalement les investissements, dans l'ensemble des avoirs de l'entreprise.

Pour le cas sous examen, il en résulte que l'entreprise est dépendante des dettes à court terme plutôt que de financer ses investissements par des capitaux permanents qui ont une durée assez longue et un taux d'intérêt faible par rapport aux dettes à court termes. Aussi, pour la Gécamines, cette situation est tributaire de son fonds propres qui est négatif mais l'entreprise peut améliorer la situation en augmentant son capital grâce aux emprunts à long terme.

ü Ratio de l'importance des Valeurs circulantes

Formule : Valeurs circulantes / Total Actif

Tableau n°26

 

2006

2007

2008

2009

 

168 096 746 092

151 823 876 634

237 159 457 339

304 342 579 422

 

201 086 251 742

179 886 914 839

394 069 482 853

485 977 131 758

 

0,835943505

0,843996223

0,601821424

0,626248767

Le but de ce ratio est de mesurer l'importance des actifs liés à l'exploitation et à la trésorerie dans l'ensemble des avoir et créances de l'entreprise. L'évolution de ce ratio est principale relation avec le niveau de l'activité, délais moyen de détention des stocks mais également aux délais moyens d'encaissement des créances clients et l'évolution des flux de trésorerie.

Pour la Gécamines, il ressort de ce tableau que plus de 83 % en 2006 et en 2007 de l'actif est composé par les valeurs circulantes et le reste englobe les valeurs immobilisées. Une telle situation est acceptable pour une entreprise qui achète et vend ses produits. Mais, en 2008 et 2009, il nous semble que les valeurs circulantes ne sont pas consistantes (60 % en 2008 et 62 % en 2009), pourtant l'achat, le stockage et la vente des produits sont le poumon des activités d'une entreprise industrielle.

ü Capital économique

Tableau n°27

Formule

2006

2007

2008

2009

Val. Immobilisées

32 989 505 650

28 063 038 205

156 910 025 514

181 634 552 336

BFR

-800 717 176 787

-949 821 446 315

-976 743 877 722

-991 047 008 142

Capital économique

-767 727 671 137

-921 758 408 110

-819 833 852 208

-809 412 455 806

Il ressort du tableau n°27 que le capital économique de Gécamines est négatif sur les quatre années d'étude. Etant donné la mauvaise santé financière de l'entreprise, le BRF est négatif à cause de son insolvabilité. Les moyens qui devraient aider à rembourser les dettes restent dans l'entreprise et par conséquent, le capital de l'entreprise devient négatif du fait de l'augmentation du BFR. En effet, cette situation est propre aux entreprises qui ont un BFR fortement négatif couvrant l'ensemble des immobilisations nettes.

c) Ratios analysant les facteurs de production

ü Taux de la valeur ajoutée

Tableau n°28

Formule

2006

2007

2008

2009

 

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

 

111 511 589 644

132 034 813 473

228 649 020 481

82 045 861 335

 

0,509151341

0,535177621

0,397110907

-0,328710913

Ce ratio permet de mesurer la contribution propre de l'entreprise à la production. Il est un instrument qui nous aide à mesurer l'apport du capital par rapport au travail et à la production qui est le but ultime de toute entreprise. Le fait que le taux de la valeur ajouté de la Gécamines tourne au tour de 0,5 pour l'année 2006 et 2007, cela signifie que pendant cette période la Gécamines a transformé une partie seulement des matières premières reçues, alors que pour l'année 2008, la valeur ajouté est de 0,397110907, ce qui porte à croire que l'entreprise sous examen a transformé très peu ses matières premières.

Néanmoins, en 2009, la valeur ajoutée de l'entreprise est négative (-0,328710913) à cause de la forte baisse de la production due en grande partie par la crise financière qui avait frappée de plein fouet la Gécamines au second semestre 2008 à tel enseigne que celle-ci n'a pas réussie à relancer la production qui a chutée de 23 475 tonnes en 2008 à 13367 tonnes en 2009.

On peut aussi le trouver par la formule ci-dessous :

ü Taux de valeur ajoutée = VA / CA

Tableau n°29

FORMULE

2006

2007

2008

2009

 

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

 

107 832 544 466

134 835 895 933

170 494 759 297

89 250 837 070

 

0,526522634

0,524059835

0,532561941

-0,302174981

Ce ratio mesure le degré d'intégration économique de l'entreprise, sa capacité à développer elle-même son activité, sans faire appel à l'extérieur. De 2006 à 2007, le taux est resté presque le même (52%), mais en 2008, il y a une augmentation d'au moins 1% qui, très vite décline en 2009, c'est-à-dire qu'il y a une baisse de 23 % de la valeur ajoutée par rapport à l'exercice 2008. Cette baisse se justifie par la valeur ajoutée négative de la même année qui a automatiquement influencé le chiffre d'affaires qui ont aussi chuté de 170 494 759 297 en 2008 à 89 250 837 070 en 2009.

ü Valeur ajoutée par salarié = VA / Effectif

Tableau n°30

FORMULE

2006

2007

2008

2009

 

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

 

9 712

9 712

9 365

9 620

 

5 845 992,108

7 275 749,312

9 695 570,733

-2 803 468,817

 

Ce ratio indique la productivité moyenne par salarié dans l'entreprise. Il est serait très intéressant si nous confrontions notre situation à une entreprise ayant les outils de production d'un même âge.

ü Ratio sur le vieillissement des immobilisations corporelles

Tableau n°31

FORMULE

2006

2007

2008

2009

 

1 225 762 670 835

667 651 637 817

1 264 147 173 468

1 597 081 477 856

 

1 252 675 807 383

689 837 235 912

1 407 832 425 685

1 741 547 882 214

 

0,978515482

0,967839373

0,897938668

0,917047125

Ce ratio indique le degré d'amortissement de l'outil de production pour les entreprises industrielles. Un ratio inférieur à 50% indique un outil de production plutôt récent mais un ratio supérieur à 75% indique un outil de production vétuste.

Au regard de la situation financière de la Gécamines, il apparait clairement que l'équipement de l'entreprise est vétuste. Le tableau indique un ratio de 97,8 % en 2006, de 96,7 % en 2007, de 89,7 % en 2008 et de 91,7 % en 2009. Il nous semble de l'obsolescence de l'outil de production de la Gécamines serait à l'origine de l'évolution dangereuse de la production. Au fait, seules les entreprises ayant un équipement très modernes ont un ratio égal ou inférieur à 0,5(50%). La portée de se ratio est très capital dans la mesure où il permet de se rendre compte de l'ancienneté des matériels et outillages afin d'améliorer les performances de ladite entreprise.

ü Taux de croissance du Chiffre d'affaires Hors taxes(CAHT)

Tableau n°32

FORMULE

2006

2007

2008

2009

CA

107 832 544 466

134 835 895 933

170 494 759 297

89 250 837 070

CAn -CAn-1

44 476 862 867

27 003 351 467

35 658 863 364

-81 243 922 227

CAn -CAn-1/CAn-1

0,702018536

0,250419311

0,264461204

-0,47651859

Ce ratio indique la performance de l'entreprise. Il nous semble que la Gécamines réalise une contre performance de plus de 45 % en 2007 par rapport au 2007, une légère augmentation de 1,4 % en 2008 à cause de la montée de cours de métaux au premier semestre alors qu'en 2009, nous observons à une baisse sensible de 22,2 % du chiffre d'affaires que nous attribuons à l'évolution dangereuse de la production. Nous espérons que l'entreprise prendra les mesures qui s'imposent pour améliorer la situation de l'entreprise. Car, une entreprise qui ne réalise que pertes augmente son risque de faillite.

ü Taux de croissance de la valeur ajoutée

Tableau n°33

FORMULE

2005

2006

2007

2008

2009

VA

32 617 393 533

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

VAn -VAn-1

 

24 158 881 816

13 885 801 969

20 136 942 596

-117 768 389 929

VAn -VAn-1/VAn-1

 

0,740674812

0,244570499

0,284975242

-1,2970227

La valeur ajoutée produite correspond à la richesse créée par l'entreprise. Le taux de la valeur ajoutée de la Gécamines est très faible pour les 4 années d'étude. Car la valeur ajoutée de l'entreprise est passée de 74% en 2006 à 24 % en 2007 et 28 % en 2008 à -129 % en 2009. Cette régression de la VA est inquiétante. Elle est due à l'importante consommation des matières et au frais de personnel qui absorbe la valeur ajoutée de l'entreprise. Aussi, il faut ajouter que l'année 2009 traduit une situation critique du fait que la valeur ajoutée de l'entreprise soit négative. C'est une preuve que la situation de l'entreprise s'empire au jour le jour.

ü Taux d'intégration

Tableau n°34

Formule

2006

2007

2008

2009

 

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

 

107 832 544 466

134 835 895 933

170 494 759 297

89 250 837 070

 

0,526522634

0,524059835

0,532561941

-0,302174981

ü Partage de la valeur ajoutée (facteur travail)

Tableau n°35

Formule

2006

2007

2008

2009

 

37604305202

17661466524

30863264130

56520880670

 

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

 

0,662324271

0,249942645

0,339907459

-2,095743454

ü Partage de la valeur ajoutée (facteur capital)

Tableau n°36

Formule

2006

2007

2008

2009

 

-68 241 172 326

-19 635 908 805

-157 220 214 024

-179 913 501 379

 

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

 

-1,201931122

-0,277884681

-1,731518844

6,671030924

Ratio qui mesure la rémunération du facteur « travail ». En effet, la part des salaires dans la valeur ajoutée joue un rôle essentiel dans l'équilibre de la (bonne) gestion des entreprises. Ce ratio (charges de personnel sur la valeur ajoutée) permet d'étudier précisément ce problème. Il est vrai que l'ouvrier mérite son salaire à cause du fait que c'est grâce à son travail qu'une entreprise crée de la valeur. Mais, les salaires ne devraient pas augmenter plus vite que la productivité pour que les équilibres internes (dans chaque entreprise) et macro-économiques (au niveau national) soient respectés à terme.

Pour la Gécamines, nous avons des taux inférieurs à 10 % voire 13 % qui sont utiles pour la survie de l'entreprise. Pour l'entreprise concernée, les charges du personnel sont très importantes à tel enseigne qu'elles absorbent la valeur ajoutée éventuellement créé par l'entreprise. Ce qui porte à croire que la Gécamines n'arrive pas encore à réduire sa masse salariale. Elle est passée de 1 144 564 265 en 2006 contre 7 585 862 337 en 2007 et 13 394 715 654 en 2008 contre 23 217 137 021 en 2009.Et ce, malgré la baisse sensible de l'activité de l'entreprise.

3. Analyse financière de la gestion

1. Rotation des capitaux engagés

Tableau n°37

Formule

2006

2007

2008

2009

 

107 832 544 466

134 835 895 933

170 494 759 297

89 250 837 070

 

201 086 251 742

179 886 914 839

394 069 482 853

485 977 131 758

 

0,536250209

0,749559222

0,432651516

0,183652339

2. Clients

ü Crédit moyen clients

Tableau n°38

Formule

2006

2007

2008

2009

 

86033720625

65026308877

49274809287

89564161891

 

107 832 544 466

134 835 895 933

170 494 759 297

89 250 837 070

 

291,213642

176,025847

105,488905

366,281372

Ce ratio nous renseigne sur le degré de liquidité des créances clients, en nous donnant, en nombre de jours, le délai moyen que l'entreprise leur accorde. Le tableau indique que les clients de l'entreprise ont obtenu 291 jours en 2006, 176 jours en 2007, 105 jours pour 2008 et 366 jours en 2009 pour régler leurs dettes, un délai qui me semble être très long. Cette situation est peut être à l'origine de la faiblesse de l'entreprise. L'année 2009 mérite une attention particulière, car, elle indique la situation d'un client qui aurait payé en retard 1 an et 1 jrs.

3.      fournisseurs

ü Crédit moyen fournisseurs

Tableau n°39

Formule

2006

2007

2008

2009

 

235 493 271 369

275 537 605 946

372 308 975 995

400 987 964 944

  x365jrs

54 735 314 295

61 372 736 155

137 850 000 567

109 015 231 350

 

1570,376368

1638,695494

985,8017822

1342,570257

Ce ratio exprimé comme le précédent en nombre de jours, sur le degré d'exigibilité des dettes dues aux fournisseurs d'exploitation. Pour la Gécamines, nous sommes en face d'une situation où la Gécamines a des dettes envers ces fournisseurs. Ce qui explique le fait que nous ayons des fournisseurs qui n'ont jamais été payé jusqu'à cette date. Une telle situation est dangereuse dans la mesure où il s'agit d'un abus de confiance. Certains fournisseurs pourraient ne plus venir livrer leurs matières premières à la Gécamines et par conséquent, l'entreprise aura de sérieux problème pour faire tourner ses machines.

4. Analyse de la rentabilité

L'analyse financière par la méthode des ratios permet de mesurer la rentabilité d'une entreprise. La rentabilité se définie comme l'aptitude de l'entreprise à dégager des bénéfices. Elle s'exprime par le rapport entre les résultats qu'elle obtient(les marges dégagées) et les moyens mis en oeuvre à cet effet par l'entreprise68(*). La rentabilité des actifs permet d'accumuler une trésorerie suffisante pour maintenir le capital de production, honorer ses engagements aux échéances et rémunérer ses associés. C'est pour cette raison que nous pensons qu'un examen minutieux de l'exploitation, des actifs et des actionnaires de notre entreprise s'avère utile.

ü Rentabilité économique.

Formule : Rentabilité économique = (EBE) / Total actif

Tableau n°40

 

2006

2007

2008

2009

 

-68 241 172 326

-19 635 908 805

-157 220 214 024

-179 913 501 379

 

201 086 251 742

179 886 914 839

394 069 482 853

485 977 131 758

 

-0,339362695

-0,10915696

-0,398965718

-0,37020981

Ce ratio mesure la rentabilité de toutes les ressources investies dans l'activité commerciale. La norme veut que cette rentabilité soit de 15 % au minimum. C'est ainsi que l'étude des données du tableau n°40 nous permet d'en déduire que la rentabilité économique de la Gécamines de toute la période d'étude n'est pas satisfaisante. En effet, pour 1 franc du capital investi l'entreprise réalise une perte de 33,9 % en 2006, de 10,9% en 2007, de 39,9 % en 2008 et de 37% en 2009. La baisse du taux de rentabilité économique au cours de ces quatre années est tributaire du niveau de l'EBE qui est trop faible et relèverait d'un système d'exploitation inefficace.

Or, l'EBE permet de mesurer la performance économique de l'entreprise indépendamment de sa politique financière, fiscal, d'investissement et de distribution. Nous sommes en face d'une situation où l'activité de l'entreprise ne lui permet plus à gagner de l'argent. Etant donné que l'EBE de la Gécamines est négatif, il n'est plus un excédent brut d'exploitation, nous allons l'appeler « insuffisance Brut d'Exploitation ».

ü Détermination de l'Excédent Brut d'exploitation

Tableau n°41

81

VALEUR AJOUTEE

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

81

Valeur ajoutée

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

74

Produits et profits divers

234 241 792 231

160 433 701 837

168 205 669 668

340 848 079 956

65

Charge du personnel

-37 604 305 202

-17 661 466 524

-30 863 264 130

-56 520 880 670

 

Autres changes d'exploitation (64+66+68 et 68*)

-321 654 934 704

-233 070 221 436

-385 361 639 476

-437 271 330 650

82 (A)

Résultat brut Expl. et Hors expl.(EBE)

-68 241 172 326

-19 635 908 805

-157 220 214 024

-179 913 501 379

ü Rentabilité financière

Tableau n°42

Formules

2006

2007

2008

2009

 

-30 306 957 606

-168 204 883 685

-49 089 166 082

-85 308 861 955

 

-795 957 460 400

-955 195 081 889

-891 850 403 021

-910 294 884 007

 

0,038076102

0,176094797

0,055041928

0,093715634

Le taux de rentabilité financière (Résultat/Capitaux propres) mesure la capacité de l'entreprise de rémunérer les associés. Les capitaux propres représentent l'ensemble des ressources risquées par des associés dans l'entreprise. Le résultat est la rémunération qu'ils tirent de ces montants.

Les rentabilités financières obtenues à la Gécamines de 2006 à 2009 sont très faibles. Car, la rentabilité moyenne de la période de notre analyse est de 9% plutôt que d'être de l'ordre de 10 à 13% qui représente le taux acceptable. Il a été influencé en grande partie par le résultat net et les fonds propres qui sont négatifs.

En outre, remarquons que les taux d'endettement de la Gécamines au tableau n°23(14,4% en 2006, 14,7 % en 2007, 15,7% en 2008 et 16,7 % en 2009 sont supérieur au taux de la rentabilité économique que nous avons au tableau n°39, cela nous permet d'affirmer qu'il y a effet de marteau.

ü Mesure des performances commerciales.

ü Marge brute d'autofinancement

Tableau n°43

Formules

2006

2007

2008

2009

 

-22 509 112 028

20 833 504 177

-60 492 801 639

-71574423755

 

15 418 807 340

-203 664 579 599

64 250 667 334

28 324 526 582

 

-1 329 983 240

-232 857 489

-427 694 695

 

 

-8 420 287 928

-183 063 932 911

3 330 171 000

-43 249 897 173

La marge brute d'autofinancement (MBA) représente la capacité d'autofinancement de l'entreprise dégagée au cours de l'exercice avant distribution de bénéfice. Il correspond normalement au cash flow de l'entreprise. La MBA est ce qui reste dans la caisse de l'entreprise. C'est pour cela que les responsables d'une entreprise ont intérêt à surveiller cet indicateur à la loupe parce qu'il permet de racheter d'autres entreprises ou d'investir pour moderniser ses installations. Les entreprises industrielles ont normalement une MBA très élevé dans la mesure où ce secteur doit amortir usines et machines de l'entreprise. C'est en cela que nous pensons que la situation de la Gécamines n'est pas satisfaisante et qu'elle mérite une attention particulière. Parce qu'il nous semble que l'augmentation du besoin en fonds de roulement absorbe cette ressource potentielle. En ce sens, vu les pertes continuelles réalisées par l'entreprise, la Gécamines n'a pas payé l'impôt pour l'année 2009.

Taux de marge brute.

Tableau n°44

Formules

2006

2007

2008

2009

 

-68 241 172 326

-19 635 908 805

-157 220 214 024

-179 913 501 379

 

107 832 544 466

134 835 895 933

170 494 759 297

89 250 837 070

 

-0,63284394

-0,1456282

-0,922141036

-2,015818644

Le taux de marge brute mesure l'efficacité de la gestion de l'exploitation de l'entreprise. Il s'obtient par le rapport entre l'Excédent brut d'exploitation sur le chiffre d'affaires (CA).Ce ratio nous indique l'aptitude qu'a une entreprise à générer des profits. Ainsi, au regard de sa situation financière, la Gécamines n'est pas capable de générer des profits. Car, vu que l'entreprise n'est pas vraiment bien industrialisée, elle n'a pas non plus assez des moyens financiers pour renouveler son équipement. Au fait, l'évaluation de l'activité nous indique une baisse visible de l'activité de l'entreprise de 63% en 2006, de 14 % en 2007, de 92 % en 2008 et de 201 % en 2009. Cette situation montre que le risque d'exploitation est très grand pour la Gécamines. C'est cela même qui justifie le fait que l'excédent brut de l'exploitation (EBE) soit négatif. Et par conséquent, l'entreprise augmente son risque de faillite.

5. Evolution de la production de 2006-2009

De 2006 à 2009, la production des métaux a évolué comme l'indique le tableau ci-dessous :


Tableau n°45

 

2006

2007

2008

2009

Cuivre

Cobalt

Zinc

24.201

749

12.836

24.025

730

11.925

23.475

314

13.523

13.367

495

12.843

Conclusion partielle

Le risque d'exploitation et le risque financier mettent en péril la pérennité de l'entreprise. Le troisième risque que cours les bailleurs de fonds est le risque d'insolvabilité. Une entreprise devient insolvable lorsqu'elle incapable de payer ses dettes aux échéances. En effet, une entreprise qui a du liquide est celle qui a de l'argent cash et est capable de respecter ses engagements à court terme. Ce chapitre s'est proposé d'analyser le risque que cours la Gécamines par examen minutieux de la structure de l'entreprise, de son degré d'autonomie financière, de son exploitation et de ses performance. C'est ainsi que nous arrivons à la conclusion selon laquelle durant toute la période de notre investigation, la Gécamines est marquée par une chute de l'activité de l'entreprise ayant été à l'origine d'un résultat d'exploitation négatif de 2006 à 2009. L'étude nous indique que la Gécamines ne réalise que des contre performance sur les quatre années d'étude. Cette contre performance est tributaire de la faible valeur ajoutée due à l'importance des frais de personnel et du taux d'endettement de l'entreprise. En effet, ce tableau sombre que nous venons de brosser prouve à suffisance que le risque de faillite est très élevé pour la Gécamines.

Voici les points qui peuvent être considérés comme négatifs ou à améliorer. Il s'agit de : un endettement élevé par rapport à l'activité de l'entreprise, un besoin en fonds de roulement assez important, une trésorerie insuffisante, voire négative, le manque d'autonomie financière, des délais de règlement clients et fournisseurs mal gérés, la dépendance à l'égard des dettes à court terme, le taux de rentabilité très faible, etc.

CHAP. IV. INCIDENCE DES INDICATEURS FINANCIERS SUR L'EVOLUTION DE LA PRODUCTION

1. Détection de défaillance

Nous savons qu'on ne crée pas une entreprise avec la volonté de la détruire dans un avenir proche. Un bon financier est celui qui cherche la pérennité de l'entreprise, c'est-à-dire que l'entreprise vive le plus longtemps possible. Néanmoins, une entreprise en difficulté augmente le risque de faillite et le risque n'est rien d'autre qu'un danger plus ou moins prévisible qui guette l'entreprise.

Au fait, dans la gestion d'une entreprise, nous distinguons deux risques. Il s'agit principalement du risque d'exploitation qui est caractérisé par la baisse du chiffre d'affaire et par la baisse de l'activité qui entraine automatiquement la baisse du résultat. Ceci nous permet d'étudier le risque d'exploitation :

ü Le risque d'exploitation

Ce risque est toujours obtenu par la formule de l'élasticité :

Elasticité

Tableau n°46

FORMULE

2006

2007

2008

2009

 

-0,063366551

-0,899734039

-0,704245646

0,600170993

 

0,702018536

0,250419311

0,264461204

-0,47651859

 

-0,090263359

-3,592909969

-2,66294502

-1,259491248

Le risque de l'exploitation est très élevé pour l'entreprise sous examen à causes d'une part, de la baisse de l'activité de la Gécamines et d'autre part, des pertes non compensées des exercices antérieurs. L'étude du tableau n°46 nous donne une élasticité qui a tend vers l'infini pour l'exercice 2006, 2008 et 2009.Seul l'exercice 2007 présente une élasticité positif.

ü Le risque financier

On note une hausse du niveau d'endettement, ce qui prouve à suffisance que le risque financier est très élevé. De ce fait, la situation de la Gécamines est très préoccupante sur toute la période de notre investigation. Parce que nous remarquons que non seulement la Gécamines n'est plus solvable (cfr. Tableaux n°20, 21, 22, 23) mais également, les ratios de liquidité (générale, réduite et immédiate) sont fortement inférieur à 1(cfr. tableaux n°12, 13 et 14).C'est dire que l'entreprise ne dispose pas assez de liquidité pour honorer ses engagements à court terme.

En effet, le risque financier provient des charges financières entrainées par les emprunts de toutes sortes. Car, plutôt que d'améliorer la situation de l'entreprise, nous assistons à un effet de marteau, c'est-à-dire que le niveau de l'endettement augmente mais la rentabilité de l'entreprise diminue d'année en années. Nous avons des résultats d'exploitation négatifs de 2006 à 2009. Ce qui nous permet de conclure a priori que la santé financière de la Gécamines est mauvaise et le risque financier est très élevé.

ü La fonction score de Conan et Holder

Z = 0,24 R1 + 0,22 R2 + 0,16 R3 - 0,87 R4 - 0,10 R5 Où

R1 , R2 , R3 , R4 ,

R5

Tableau n°47

FORMULE

 

2006

2007

2008

2009

R1=EBE/Dettes total

-0,01642644

-0,00415179

-0,02934308

-0,03092466

R2=Capitaux permanents/passif

-0,83945907

-1,12497027

-0,45704779

-0,36484317

R3=VR+VD/Total actif

0,117110259

0,12289137

0,074926594

0,08764286

R4=Frais financiers/CA

-0,03335903

-0,03366554

-0,05884835

-0,17000194

R5=Frais du personnel/VA

-0,06623243

-0,02499426

-0,03399075

0,20957435

Score

 

-0,838366711

-1,06489049

-0,50430338

-0,26855257

 Valeur du score Situation de l'entreprise Risque de défaillance 

 Z > 0,1 situation saine < 30% et même < 10 pour Z <0,16 

 0,1 < Z < 0,04 alerte de 30 à 65% 

 0,04 < Z <-0,05 danger de 65 à 90% 

 Z < -0,05 faillite > 90%.

Nous avons des valeurs qui sont comprises entre -1,06 et -0,5 zone considérée dangereuse. Cette dégradation de la fonction Score de notre entreprise est attribuée à la dégradation du score du résultat, de la chute de la contribution des Ratios R2, R3 et de l'augmentation de la contribution du ratio R4. Normalement, plus la valeur de Z est faible, plus l'entreprise est vulnérable.

2. L'évolution de la production de la GECAMINES de 2006 à 2009

L'évolution de la production de quatre années d'étude se présente de la manière suivante :

Tableau n°48

 

2006

2007

2008

2009

Cuivre

Cobalt

Zinc

24.201

749

12.836

24.025

730

11.925

23.475

314

13.523

13.367

495

12.843

Total

37 786

36 680

37 312

26 705

3. Rapport et influence des indicateurs financiers sur l'évolution de la production de 2006 à 2009

Le résultat réalisé par la Gécamines durant toute la période de notre étude est négatif, et cette situation a un impact négatif sur l'exploitation de l'entreprise, notamment sur la production qui a sensiblement baissée alors que les charges de structures sont restées assez importantes.

En effet, il sied de souligner le fait que seules les deux premières années de notre étude ont dégagé une trésorerie positive. Les deux autres années ont une trésorerie négative. C'est pour cette raison que l'entreprise recours aux découverts bancaires pour financer son exploitation.

Toutefois, étant donné la faible capacité d'autonomie financière de la Gécamines, il faudra négocier avec les bailleurs des fonds, car l'amélioration de la production nécessite des moyens financiers assez importants. La vétusté de l'outil de production est à l'origine de la baisse de la production qui, à son tour a entrainé une valeur ajoutée négative en 2009 et une série des résultats négatifs, en l'occurrence l'excédent brut d'exploitation, le résultat de l'exploitation, le résultat financier, le résultat net, etc. C'est dire que, les spirales recettes, ventes, production, etc. continue son évolution dangereuse.

Au fait, nous constatons que tous les indicateurs financiers de l'entreprise sont passés au rouge. La trésorerie de l'entreprise n'est pas satisfaisante, l'entreprise manque d'équilibre financier minimum et finance ses immobilisations avec des emprunts et dettes à court terme.

Tableau n°49 : INDICATEURS DES PERFORMANCES

INDICATEURS FINANCIERS

 

ANNEES

 

 

 

 

2006

2007

2008

2009

Chiffre d'affaires

107 832 544 466

134 835 895 933

170 494 759 297

89 250 837 070

Valeur ajoutée

 

56 776 275 349

70 662 077 318

90 799 019 914

-26 969 370 015

Résultat brut d'exploitation (EBE)

-68 241 172 326

-19 635 908 805

-157 220 214 024

-179 913 501 379

Résultat net d'exploitation (EBIT)

-35 717 711 625

-175 007 287 441

-51 759 167 225

-82 823 518 038

Résultât net de la période

-30 306 957 606

-168 204 883 685

-49 089 166 082

-85 308 861 955

Dettes

 

997 043 712 142

1 135 081 996 728

1 285 919 885 874

1 396 272 015 765

Fonds propres

 

-795 957 460 400

-955 195 081 889

-891 850 403 021

-910 294 884 007

Comme l'indique le tableau des indicateurs des performances n°49, la santé financière de la Gécamines est mauvaise durant toute la période de notre investigation. Cette situation est attribuée à la baisse de la production et la faible activité de l'entreprise. Le chiffre d'affaires de l''entreprise diminue d'années en années. Le manque d'autonomie financière a poussé l'entreprise à recourir aux fonds de tiers qui augmente chaque année alors que le résultat de l'entreprise demeure toujours le même, c'est-à-dire négatif et prouve à suffisance que l'entreprise ne pouvait pas compter sur sa propre production pour honorer ses engagements. Il sied de rappeler le fait que c'est depuis 1990 que le résultat de la Gécamines est devenu négatif et que la production a également commencé à chuter d'abord lentement, puis de façon accélérer.

4. Critiques et suggestions

ü Un mauvais équilibre financier

Le déséquilibre de l'entreprise est très prononcé dans la mesure où la trésorerie de l'entreprise est insuffisante ou négative. Cette situation est attribuée à une autonomie financière insignifiante pour couvrir le BFR.

Nous recommandons à la Gécamines de maintenir un équilibre financier minimum. L'entreprise peut augmenter son capital par des emprunts à long terme pour financer ses immobilisations au lieu de le faire avec des emprunts à court terme.

ü Une production en baisse

Il ressort du tableau n° 48 que la capacité de production de l'entreprise a été sensiblement réduite. La production de la Gécamines est de l'ordre de 20 % en comparaison de sa production des années antérieurs qui était en moyenne de 450 000 tonnes de cuivre. Ce qui prouve à suffisance que l'évolution de la production est non seulement défavorable mais également dangereuse. C'est pourquoi l'Etat Congolais devrait mettre tous les moyens en oeuvre pour relancer la production de l'entreprise.

Nous savons que plusieurs tentatives ont déjà eu lieu mais, nous semble t-il que ces difficultés soient liées au poids de la dette commerciale, de la masse salariale et financière. En d'autres termes, la réduction des moyens financiers ont affectés l'évolution de la production de la Gécamines. C'est dire qu'il y a encore beaucoup d'efforts à fournir dans ce domaine.

A ceci, nous ajoutons la faible capacité d'investissement et l'obsolescence de l'outil de production qui ont aussi en grande partie contribué à la dégradation de la situation financière de l'entreprise. Il va falloir que l'Etat investisse davantage dans l'outil de production pour améliorer l'activité de l'entreprise dont la tendance est à la baisse (valeur ajoutée négative en 2009).

ü Une politique de solvabilité non satisfaisante

Le ratio de solvabilité est inférieur à 1, sur les quatre années d'étude, ce qui témoigne d'un risque d'insolvabilité assez élevé à cause du manque d'indépendance financière. Cette situation n'est pas encourageante pour la Générale des carrières et des mines. Car elle hypothèque la pérennité de l'entreprise. C'est ainsi que nous recommandons à l'entreprise de payer ses fournisseurs et de motiver son personnel tout en remboursant toutes ses dettes afin de permettre à la nouvelle société de partir de bonnes bases.

ü Un taux de vétusté très élevé

Le ratio du vieillissement de l'outil de production nous indique un taux de vétusté assez important. Il nous semble que pour toute la période d'étude, le taux tourne autour de 95% alors que le taux acceptable serait plutôt un taux inférieur à 75%. C'est pourquoi, il serait souhaitable que l'Etat congolais renouvelle l'outil de production de l'entreprise.

ü Une rentabilité médiocre

La rentabilité économique de l'entreprise mérite une attention particulière. Seule une reprise de l'activité et de performances pourrait conduire à une amélioration des différentes rentabilités, à savoir : économique et financière.

ü Un risque financier et d'exploitation très élevé

Au regard de la situation financière, il semble que le risque financier et d'exploitation sont très élevés à cause du poids de l'endettement et de la baisse de l'activité. Il est donc urgent que l'Etat congolais prenne des mesures qui s'imposent pour améliorer l'activité de l'entreprise et sortir l'entreprise du gouffre dans lequel elle se trouve actuellement.

Conclusion partielle

L'analyse financière de la Gécamines indique que l'entreprise est marquée par une baisse sensible de la production, des performances et un déséquilibre financier de la structure très prononcée. Aussi, faut-il souligner le fait que le degré de vulnérabilité est très élevé pour la Gécamines à cause du taux d'endettement assez important et la chute de l'exploitation.

Néanmoins, il nous semble qu'une activité qui continue une évolution décroissante ne soit pas profitable ni à la Gécamines elle-même ni à ses bailleurs des fonds. C'est ainsi que l'Etat devrait prendre toutes les dispositions possibles pour améliorer l'activité et le chiffre d'affaires de l'entreprise de manière à ce que la rentabilité de l'entreprise soit satisfaisante afin de permettre à la Gécamines de dégager des résultats profitables pour les intéressés.

CONCLUSION GENERALE

Une recherche est un cheminement vers une découverte et même vers une nouvelle connaissance. Mais une recherche peut aussi être davantage d'une analyse descriptive ou explicative d'une situation, d'un événement en vue de découvrir les différents contours qui le rendent problématiques.

C'est dans ce sens que nous nous sommes engagés dans cette recherche qui sanctionne la fin de notre premier cycle en sciences commerciales. La présente étude qui se situe dans le cadre d'analyse financière d'une entreprise, s'est proposé d'étudier les incidences de la mauvaise santé financière de la Gécamines sur l'évolution de sa production et les actions ou outils qu'il faudrait mettre en oeuvre pour assurer la survie, sortir des difficultés.

Cette étude est encadrée par une introduction et une conclusion ; elle compose en son sein quatre chapitres. Dans la partie introductive, nous avons présenté notre sujet d'étude avec les différents intérêts qui ont motivé son choix. Après avoir relevé les intérêts d'étude, nous avent inscrit cette recherche dans un continuum qui le situe rapport aux travaux traités par nos prédécesseurs tout en précisant la ligne de démarcation qui la spécifie.

Puis, nous avons abordé la question du départ qui constitue la problématique de cette étude autour de deux questions principales, à savoir :

1. Quelles sont les incidences de la mauvaise santé financière de la Gécamines sur l'évolution de sa production ?

2. Quelles actions et outils faut-il mettre en oeuvre pour assurer la survie, sortir des difficultés ?

Face à ses interrogations constitutives de notre problématique, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

Premièrement, La mauvaise santé financière de l'entreprise aurait des incidences négatives sur l'évolution de la production vu que l'entreprise réalise de contre performance.

Deuxièmement, nous disons que pour relever le niveau de la production et entrer dans la phase du redressement, il est urgent que l'Etat renouvelle l'outil de production ou mieux, au besoin, rende effectif le passage d'une entreprise publique à une entreprise commerciale de manière à ce que ceux qui veulent participer au capital de la Gécamines puissent bel et bien le faire dans l'intérêt de l'entreprise.

Pour atteindre l'explication, nous avons recouru aux méthodes analytique, comparative et synthétique; tandis que les techniques documentaire, d'interview et d'observation directe nous ont permis de récolter les données.

En effet, pour des raisons de commodité et de pertinence, nous voulons limiter notre étude à la période allant de 2006 à 2009. Car les données nous ont été fournies par sa Direction Financière. Ceci ne nous a pas empêchés à faire allusion à une période antérieure ou postérieure à celle-ci. Mais, à chaque fois que nous l'avons, c'était à titre illustratif.

Comme susmentionné, notre travail est subdivisé en quatre chapitres. Le premier chapitre traite du cadre conceptuel où sont définis les concepts de base et où nous avons passé en revue les différentes théories liées à l'analyse financière d'une entreprise.

Le deuxième chapitre quant à lui s'est consacré sur la présentation du cadre de la recherche qui est la GECAMINES. Ce chapitre, nous a renseignés sur la date de la création de l'entreprise le 28 octobre 1906 et son histoire. Il ressort que l'histoire de ladite entreprise est très dynamique. C'est ainsi que nous avons pris le soin de la résumée dans les sigles ci-après : UMHK, Gécomin, Gécomines, Gécamines-Holding et Gécamines tout en précisant que la Générale des carrières et des mines est l'oeuvre de l'union minière du haut Katanga (UMHK).

Toujours dans cette partie, nous avons précisé la nature et l'objet social de cette entreprise. Concernant la nature nous avons noté que la GECAMINES est une entreprise publique, c'est-à-dire qui appartient en totalité à l'Etat Congolais. Son objet social est la recherche et l'exploitation des gisements miniers, le traitement des substances minérales provenant de ces gisements et la commercialisation et la vente de ces substances, tant à l'état brut qu'après traitement.

Nous avons également abordé la question de l'actualité récente de l'entreprise. Il nous semble que la capacité de production l'entreprise a sensiblement baissée et que plusieurs facteurs sont à la base de cette crise de la Générale des carrières et de mines, en l'occurrence le vieillissement de l'outil de production, le manque d'autonomie financière, l'effondrement de certaines mines, les différentes crises socio -politiques que connaît le pays, etc.

C'est pourquoi, vue les multiples difficultés que connaissent les entreprises publiques et les risquent auxquels elles s'exposent, l'Etat Congolais a voté une loi facilitant le pilotage de la transformation des entreprises de l'Etat en entreprises commerciales. Cette transformation s'inscrit dans le cadre de redressement afin de relancer les activités des entreprises publiques. Le processus de transformation des entreprises d'Etat en sociétés commerciales a aboutit pour la GCM en la date du 1er janvier 2011.

La Gécamines est actuellement une société par actions à responsabilité limitée(SARL). Pour l'instant, l'heure est à l'évaluation du patrimoine de l'entreprise puis il faudra apurer les dettes de l'entreprise pour éviter que cela pèse sur la nouvelle société. Il faudra aussi mettre en place des dispositifs permettant le désengagement progressif de l'Etat, la reforme des structures d'encadrement et de la gestion de l'entreprise.

Enfin, le troisième chapitre concerne l'analyse financière proprement dite. Il est constitué de trois sections. La première concerne l'analyse de la structure de l'entreprise. Il ressort de nos analyses que la structure de cette entreprise est déséquilibrée. L'entreprise finance ses immobilisations avec des emprunts et dettes à court terme. La deuxième section est une analyse de la gestion de l'entreprise. Nous remarquons que l'entreprise gère mal la relation client fournisseurs. Elle accorde un crédit moyen assez important à ses clients mais ne paye pas ses fournisseurs. Cette situation est due à l'insolvabilité de l'entreprise.

Pourtant, cette manière de faire est très dangereuse.car viendra un jour où les fournisseurs vont refuser et ça sera la faillite. Enfin, l'analyse de la rentabilité et des performances, nous indique une rentabilité économique inférieure au taux de l'endettement. Nous assistons à un effet de levier, c'est-à-dire l'endettement augmente mais la rentabilité de l'entreprise ne suit pas toujours, au contraire l'entreprise réalise de contre performances.

En outre le quatrième chapitre traite du rapport des incidences des indicateurs financiers sur l'évolution de la production. Nous disons d'abord que les incidences des indicateurs financiers sur l'évolution de la production sont négatives. Il y a deux risques auxquels s'expose cette entreprise. Il s'agit du risque de l'exploitation et du risque financier.

Le risque financier est très élevé à cause du manque d'autonomie financière. Parce que nous remarquons que non seulement la Gécamines n'est plus solvable (cfr. Tableaux n°20, 21, 22, 23) mais également, les ratios de liquidité (générale, réduite et immédiate) sont fortement inférieur à 1(cfr. tableaux n°12, 13 et 14).C'est dire que l'entreprise ne dispose pas assez de liquidité pour honorer ses engagements à court terme.

Le risque d'exploitation peut être perçu par la baisse du chiffres d'affaires et de la production de l'entreprise ayant automatiquement entrainé la baisse du résultat net. Comme nous pouvons le percevoir, le tableau des indicateurs financiers nous présente une situation assez sombre de l'entreprise. Nous avons une EBE négatif qui a entrainé une série des résultats négatifs. La valeur ajoutée de l'entreprise est négative en 2009 à cause de la baisse de la production. La fonction score de l'entreprise indique un degré de vulnérabilité très élevé.

Au terme de notre recherche, nous pouvons dire que nos hypothèses de départ se sont confirmées car nous avons découvert que :

-la Gécamines n'a pas d'équilibre financier minimum ;

- la Gécamines n'est pas solvable ;

-La production de l'entreprise est en baisse est que celle-ci ne peut pas compter sur sa propre production ;

- Un taux de vétusté très avancé de l'outil de production

-une rentabilité médiocre

-Un risque d'exploitation et financier très élevé.

Face à ce tableau relativement sombre, nous formulons des suggestions suivantes à la Gécamines afin d'améliorer les performances de l'entreprise :

-Que la Gécamines maintient un équilibre financier minimum.

-Que la Gécamines paye ses fournisseurs et motive son personnel tout en remboursant toutes ses dettes afin de permettre à la nouvelle société de partir sur une bonne base.

- Que l'Etat congolais renouvelle l'outil de production de l'entreprise dont le taux tourne autour de 95 % alors que le taux acceptable serait plutôt un taux inférieur à 75%.

-Que l'Etat congolais prenne des mesures qui s'imposent pour améliorer l'activité de l'entreprise pour rentre l'entreprise performante. Parce que l'endettement assez élevé, les pertes récurrentes et l'irréversibilité des mesures préventives accroissent le risque de la faillite.

En ce sens, nous pensons que cette situation est inquiétante et mérite une attention particulière de la part du gouvernement congolais afin de permettre à la Gécamines de jouer pleinement son rôle de catalyseur de développement et du poumon de l'économie nationale.

BIBLIOGRAPHIE

I.OUVRAGES

1. Jérôme CABY et Jacky HOEHL, Analyse financière, Person, Paris, 2003

2. NIZA, L'Etat contre le peuple : la gouvernance, l'exploitation minière et le régime transitoire en république Démocratique du Congo, Institut Néerlandais pour l'Afrique Australe (NIZA) et le service d'information d'International Peace  (IPIS) ,2006

3. Pierre BEZBAKH et Sophie Gherardi, Dictionnaire de l'économie, Larousse, Paris, 2008

4. KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU K. et Claude PEROCHON, Comptabilité générale élémentaire,

Foucher, Paris, 1989

5. Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA, Fondements de gestion financière, 4 éme édition

Universitaire de Liège, Belgique, 2009

6. Dominique Roux, Analyse économique et gestion de l'entreprise, Dunod, Paris, 1991

7. Dictionnaire d'économie de sciences sociales, Nathan/VUEF, Paris, 2001

8. Encyclopedia Universalis, Corpus 13, France SA 1977

André BOYER, Gérard HIRIGOYEN, Jacques THEPOT,NadineTOURNOIS,Jean-Pierre VEDRINE, Les fondamentaux de l'entreprise, troisième éd., France, Paris, 2008

9. Wolgang et Franck Missonier - Piera, Comptabilité financière en IFRS,

2e édition, Pearson, Paris, 2009

10. Pierre Vernimmen, Finance d'entreprise : analyse et gestion, 5e édition, Dalloz, Paris, 1991

11. Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA, Fondements de gestion financière, édition de

L'Université de Liège, Belgique, 2007

12. John LWANDU, Analyse des états financiers, éd. de l'archidiocèse de Lubumbashi,

Lubumbashi 2010

13. Encyclopedia Universalis, corpus 6, France S .A, Paris, 1968

14. Christian Roulet et Christiane Roulet, Gestion et comptabilité des sociétés

commerciales, 14 éd. Dunod, Paris, 2003

15. Gérard Charreaux, Gestion financière, 3 éme édition Litec, Paris, 1991

16. KABANGE NTABALA Clément, Droit des services et entreprises publics et problématique

de la transformation des entreprises publiques en

République Démocratique du Congo, Dieu est bon,

Kinshasa, 2007

17. G.SAUVAGEOT, La comptabilité, nathan, Paris, 2010

18. Christian Hoarou, Analyse et évaluation financière des entreprises et des groupes,

Vuibert, Paris, 2008

II. ARTICLES ET ETATS FINANCIERS DE LA GCM

1. Etats financiers de la Gécamines de 2006 à 2009

2. Présentation de la GECAMINES édité par la division des relations Publiques en 1997

3. Evolution de la production des métaux de la Gécamines de 2000 à 2010

4. Gécamines, situation actuelle et perspectives (dossier Fonds monétaire international) de 1996 à 2006, juillet 1996

5. Interview de monsieur Jean Assumani SEKIMONYO, PCA de Gécamines, in Dikashi presse, n°008 du 25 Janvier 2010

III. Notes des cours

1. NADIA PATANELLA, Cours de Méthodologie de la Science politique, Liège, Université de Liège, cours de DEA, 2002-2003

2. KITABA-KYA -GHOANYS, Notes de cours d'initiation à la recherche scientifique, G2 /SCOFI/ ISC -Lubumbashi, 2009-2010

3. John Lwandu, analyse des Etats financiers, G3 /SCOFI/ ISC -Lubumbashi, 2010-2011

4. ILUNGA LEU, Cours de comptabilité analytique d'exploitation, G2 /SCOFI/ ISC Lubumbashi, 2009-2010

5. DINGANGA KANZA M., Cours de gestion financière à court terme, G3/ISC/SCOFI-Lubumbashi, 2010-2011.

IV. INTERNET

1. Dossier 27 : « Gestion d'entreprise, entreprise en difficultés : comment piloter le redressement », (www .acting_finances.com)

2. L'Uniopss, le diagnostic financier, fiches pratique de gestion, Avril 2008(www.uniopss.asso.fr)

TABLE DE MATIERE

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REMERCIEMENTS 2

INTRODUCTION GENERALE 3

1. Choix et intérêt du sujet 4

2. L'intérêt du sujet 4

3. Etat de la question 4

4. Problématique 6

5. Hypothèses 7

6. Méthode et techniques de recherche 8

6.1. Méthodes 8

6.2. Les techniques 9

7. Délimitation spatiale et temporelle 9

8. Subdivision du travail 9

CHAP. I : CADRE CONCEPTUEL 11

SECTION 1 : DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE 11

1. Entreprise 11

2. Classifications des entreprises 13

3. Entreprise publique 14

4. Production 15

5. Incidence 17

6. Etats financiers 18

SECTION 2 : THEORIE SUR L'ANALYSE FINANCIERE 19

1. Définition de l'analyse financière 19

2. Evolution de l'analyse financière 21

3. But de l'analyse financière 23

4. Analyse financière et diagnostic financier 24

5. Méthode de l'analyse financière 25

SECTION 3 : ENTREPRISE EN DIFFICULTE ET PROCESSUS DE DEFAILLANCE 26

1. Notions 26

2. Processus de défaillance 27

3. La régression économique 29

4. La régression financière 30

Conclusion partielle 31

CHAP. II. PRESENTATION DU CADRE DE LA RECHERCHE 32

SECTION 1 : PRESENTATION DE LA GECEMINES 32

Historique 32

1. Objet social de la Gécamines 34

2. Structure et fonctionnement 35

4. Organigramme de la GECAMINES 37

4. Actualité récente de l'entreprise 38

SECTION II : PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS DE LA GECAMINES DE 2006 à 2009 41

TABLEAU N°1 : BILAN COMPTABLE 42

3. LE RETRAITEMENT DU BILAN ET DU COMPTE DE RESULTAT 45

Explication sur le retraitement 47

TABLEAU N°4 : BILAN FINANCIER 48

TABLEAU N°5 : BILAN SYNTHETIQUE 48

5. TABLEAU N°6 : COMPTE DE RESULTAT RESTRUCTURE 49

Conclusion partielle 50

CHAP.III : ANALYSE FINANCIERE DE LA GECAMINES DE 2006 à 2009 51

1. Analyse financière de la structure ou de l'équilibre financier 51

Tableau n°7 51

Tableau N°8 51

Tableau n°9 52

Tableau n°10 52

Tableau n°11 53

Tableau n°12 53

Tableau n°13 54

Tableau n°14 55

Tableau n°15 55

Tableau n°16 56

Tableau n°17 56

Tableau n°18 57

Tableau n°19 58

Tableau n°20 59

Tableau n°21 60

Tableau n°22 60

Tableau n°23 61

Tableau n°24 61

Tableau n°25 62

Tableau n°26 62

Tableau n°27 63

Tableau n°28 63

Tableau n°29 64

Tableau n°30 65

Tableau n°31 65

Tableau n°32 66

Tableau n°33 66

Tableau n°34 67

Tableau n°35 67

Tableau n°36 67

Tableau n°37 68

Tableau n°38 68

Tableau n°39 69

4. Analyse de la rentabilité 69

Tableau n°40 70

Tableau n°41 70

Tableau n°42 71

Tableau n°43 71

Tableau n°44 72

5. Evolution de la production de 2006-2009 73

Tableau n°45 73

Conclusion partielle 73

CHAP. IV. INCIDENCE DES INDICATEURS FINANCIERS SUR L'EVOLUTION DE LA PRODUCTION 74

1. Détection de défaillance 74

Tableau n°46 74

Tableau n°47 75

2. L'évolution de la production de la GECAMINES de 2006 à 2009 76

Tableau n°48 76

3. Rapport et influence des indicateurs financiers sur l'évolution de la production de 2006 à 2009 76

Tableau n°49 : INDICATEURS DES PERFORMANCES 77

4. Critiques et suggestions 78

Conclusion partielle 79

CONCLUSION GENERALE 80

BIBLIOGRAPHIE 85

I.OUVRAGES 86

TABLE DE MATIERE 88

* 1 Jérôme CABY et Jacky HOEHL, Analyse financière, Person, Paris, 2003, p.10

* 2MALANGO KITUNGANO, Pouvoirs publics et crise des entreprises publiques congolaises : Cas de la Générale des carrières et des mines(Gécamines), Lubumbashi, UNILU, Faculté des Sciences Politiques et Administratives, 2008(inédit).

* 3 MBAZ RUMANG Claude,   Analyse financière comme outil d'audit financier des entreprises industrielles et minières : cas de la Gécamines de 2004 -2007, Lubumbashi, ISC, département des sciences commerciales et financières, 2009 (inédit).

* 4 NIZA, L'Etat contre le peuple : la gouvernance, l'exploitation minière et le régime transitoire en république Démocratique du Congo, Institut Néerlandais pour l'Afrique Australe (NIZA) et le service d'information d'International Peace  (IPIS), Amsterdam pays bas, 2006

* 5 Pierre BEZBAKH et Sophie Gherardi, Dictionnaire de l'économie, Larousse, Paris, 2008, p .514

* 6 NADIA PATANELLA, Cours de Méthodologie de la Science politique, Liège, Université de Liège, cours de DEA, inédit., 2002-2003, p.10

* 7 Présentation de la GECAMINES édité par la division des relations Publiques en 1997, p.10

* 8 Jérôme CABY et Jacky KOEHL, Op Cit., p.9

* 9 KITABA-KYA -GHOANYS, Notes de cours d'initiation à la recherche scientifique ISC/Lubumbashi, inédit., 2009-2010

* 10 KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU K. et Claude PEROCHON, Comptabilité générale élémentaire, Foucher, Paris, 1989, p.3

* 11 Ibidem

* 12 Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA, Fondements de gestion financière, 4 éme édition Universitaire de Liège, Belgique, 2009, p.7

* 13 Domique Roux, analyse économique et gestion de l'entreprise, Dunod, Paris, 1991, p.14

* 14 KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU K. et Claude PEROCHON, Op.cit., p.4

* 15 Les petites entreprises ont entre 10 et 49 personnes employées. Les moyennes entreprises ont entre 50 et 249 personnes employées. Et, enfin les grandes entreprises sont celles qui ont entre 250 et plus des personnes employées.

* 16 Les entreprises commerciales sont celles dont l'objectif principal est de revendre des marchandises à l'état où elles achètent ces marchandises ; alors que les entreprises industrielles sont celles qui fabriquent des articles destinés à la vente à partir des matières premières et fournitures achetées, c'est-à-dire qu'elles transforment les matières premières en produits finis. Concernant les entreprises de services, elles rendent services (Hôtel, agence de tourisme, etc.). Enfin, les entreprises agricoles sont celles dont l'activité principale diffère sensiblement des toutes les autres entreprises. Elle porte plus précisément sur l'exploitation. C'est le cas d'un champ ou d'une ferme.

* 17 Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA, Op.cit., pp.8-9

* 18 Ibid., p.9

* 19 Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA, Op.cit., p.10

* 20 KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU, Comptabilité générale élémentaire, Foucher, Paris, 1989, p.4

* 21 Dominique Roux, Analyse économique et gestion de l'entreprise, Dunod, Paris, 1991, p.78

* 22 Interview de monsieur Jean Assumani SEKIMONYO, PCA de Gécamines, in Dikashi presse, n°008 du 25 Janvier 2010, pp.4-6

* 23 Pierre BEZBAKH et Sophie Gherardi, Dictionnaire de l'économie, Larousse 2008, p .514

* 24 Dictionnaire d'économie de sciences sociales, Nathan/VUEF, Paris, 2001, p.400

* 25 Encyclopedia Universalis, Corpus 13, France SA 1977, p.589

* 26 Ibidem

* 27 Le cadre géographique renvoi au lieu d'implantation de l'entreprise mais le cadre institutionnel est à mettre en relation avec la législation en vigueur en ce qui concerne l'investissement (code minier, code du travail, etc).

* 28 André BOYER, Gérard HIRIGOYEN, Jacques THEPOT, Nadine TOURNOIS, Jean-Pierre VEDRINE, Les fondamentaux de l'entreprise, troisième éd., France, Paris, 2008, p.71

* 29 Encyclopedia Universalis, Corpus 13, France S.A, 1977, p.590

30Idem

* 31 Wolgang et Franck Missonier - Piera, Comptabilité financière en IFRS, 2e édition, Pearson, Paris, 2009, p.1

* 32 Ibid., p. 22

* 33 Jérome CABY et Jacky KOEHL, Op-Cit., p.25

* 34 Ibid.,pp.25-26

* 35Jérome CABY et Jacky KOEHL, Op-Cit., p.54

* 36 Ibid., p.55

* 37 Ibidem

* 38 Pierre Vernimmen, Finance d'entreprise : analyse et gestion, 5e édition, Dalloz, Paris, 1991, pp.153-154

* 39 Ibid., p.188

* 40 Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA, Fondements de gestion financière, édition de l'Université de Liège, Belgique, 2007, p.41

* 41 Jérôme CABY et Jacky KOEHL, Op-Cit. p.52

* 42 Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA, Op-Cit., p.41

* 43 John LWANDU, Analyse des états financiers, éd. de l'archidiocèse de Lubumbashi, ISC/ Lubumbashi 2010, p.103

* 44Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA, Op-Cit., p.47

* 45 Ibid., p.48

* 46 John LWANDU,Op-Cit.,pp.112-113

* 47Encyclopedia Universalis, corpus 6, France S .A, Paris, 1968, p.892

* 48 Jérome CABY et Jacky KOEHL, Op-Cit., p.175

* 49Dossier 27 : « Gestion d'entreprise, entreprise en difficultés : comment piloter le redressement », (www .acting_finances.com), p.1

* 50 Pierre BEZBAKH et Sophie Gherardi, Dictionnaire de l'économie, Larousse 2008, p.230

* 51 Christian Roulet et Christiane Roulet, Gestion et comptabilité des sociétés commerciales, 14 éd. Dunod, Paris, 2003, p.189

* 52 Jérôme CABY et Jacky KOEHL, Op-Cit., p.177

* 53 Gérard Charreaux, Gestion financière, 3 éme édition Litec, Paris, 1991, p.341

* 54 Brève présentation de la GECAMINES édité par la division des relations Publiques en 1997

* 55 Ibid., p.2

* 56 Perspectives d'avenir pour la Gécamines, publié en 1997 à Bruxelles, pp. 2-3

* 57 Ibidem

* 58 KABANGE NTABALA Clément, Droit des services et entreprises publics et problématique de la transformation des entreprises publiques en République Démocratique du Congo, Dieu est bon, Kinshasa, 2007, p.261

* 59 Rapport annuel 1977, p.8

* 60 KABANGE NTABALA Clément, Op-Cit., p.264

* 61 Ibid., p.280

* 62 NIZA, L'Etat contre le peuple : la gouvernance, l'exploitation minière et le régime transitoire en république Démocratique du Congo, Institut Néerlandais pour l'Afrique Australe (NIZA) et le service d'information d'International Peace  (IPIS),2006

* 63 Pierre Vernimmen, Finance d'entreprise : analyse et gestion, 5ème éd., Dalloz, Paris, 1991, p.38

* 64 Wolfgang Dick et Franck Missonier-Piera, Comptabilité financière en IFRS, 2ème éd., Pearson, France, 2009,p.3

* 65 Pierre Vernimmen, Op-Cit., p. 39-42

* 66 G.SAUVAGEOT, La comptabilité, nathan, Paris, 2010, p.92

* 67 Christian Hoarou, Analyse et évaluation financière des entreprises et des groupes, Vuibert, Paris, 2008, p.95

* 68 Jérôme CABY et Jacky KOEHL, Op-Cit., p.57






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