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Analyse financière d'une entreprise publique en difficulté et ses incidences sur l'évolution de la production: cas de la GCM de 2006 à  2009

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par Alexandre BATUHOLA MUNKANU
Institut supérieur de commerce de Kinshasa - ISC/KIN - Graduat en comptabilité 2011
  

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CHAP. I : CADRE CONCEPTUEL

SECTION 1 : DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE

1. Entreprise

Avant toute chose, il sied de souligner le fait que plusieurs auteurs ont tenté de définir le concept « Entreprise » chacun selon sa compréhension. Mais, tous insistent sur le lucre. En ce qui nous concerne, nous retenons trois définitions. Il s'agit de celle que nous donnent KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU K. et Claude PEROCHON , de celle que nous livrent Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA et la définition de Dominique Roux. Et ce, parce qu'elles nous paraissent plus explicatives et plus adaptées au thème qui est nôtre. Et aussi en ce sens où elles rejoignent d'une manière ou d'une autre notre propre définition de l'entreprise. Nous y reviendrons.

De fait, pour nos deux premiers auteurs, « une entreprise est une entité ou un organisme financièrement indépendant, produisant pour le marché des biens ou des services »10(*). Comme nous pouvons le percevoir, cette définition bien que courte, dégage à elle seule les trois aspects importants dans la vie et la survie d'une entreprise  que sont : la production, le marché et l'indépendance financière.

Ainsi, pour parler d'une entreprise, il faut que celle-ci produise des biens ou des services. Mais, cela ne sert à rien de produire de biens si on ne saurait les vendre. Car n'oublions pas que produire est plus facile que vendre. L'entreprise a donc besoin d'un marché pour écouler ses biens. Enfin, une entreprise est financièrement indépendante quand « elle produit et vend de sa propre autorité, sous sa responsabilité et à ses risques »11(*).

Pour Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA,

« L'entreprise peut être définie comme une unité économique organisée qui, par la combinaison des facteurs de production, produit des biens ou des services pour un marché déterminé en poursuivant des objectifs multiples ».12(*)

Pour nos deux auteurs, partant de cette définition, une entreprise ne vise pas forcement le lucre. C'est pour cette raison que nous avons des entreprises qui exercent dans un domaine non marchand. Ce serait donc une aberration d'affirmer que toute entreprise vise le lucre aussi longtemps que nous avons des associations sans but lucratif dont le premier but est l'intérêt général.

Il nous semble que tout réside dans l'objet social de l'entreprise. Car, nous savons que la fonction économique d'une entreprise est de satisfaire le besoin du marché par la production des biens et services. Néanmoins, cette fonction n'est pas ce que poursuivent les responsables ou les dirigeants dans la mesure où la production des biens et services ne satisfait pas leurs propres besoins. Ils ne sont peut être pas consommateurs de leurs productions.

En ce sens, la finalité de l'entreprise varie selon le système social dans lequel l'on se trouve. Pour les entreprises capitalistes pour lesquelles les apporteurs des capitaux sont en même temps ceux qui dirigent l'entreprise, le but est de maximiser le profit. Le profit n'est rien d'autre que ce qui reste pour les associés après payement de toutes les charges. Pour accroitre le profit ou le taux de rentabilité, il faut augmenter les produits tout en restreignant les différentes charges pour réduire les coûts de production.

Cependant, les grandes entreprises dissocient les apporteurs des capitaux de ceux qui dirigent. Les objectifs poursuivis ne sont pas nécessairement la réalisation du maximum de profit. Nous pouvons résumer les buts de l'entreprise en trois : «  la poursuite de l'activité, la recherche de la pérennité et la recherche du profit ».Mais, dans les entreprises publiques, c'est l'idée de service qui apparaît en premier lieu.

Par ailleurs, en s'appuyant sur la production, Dominique Roux, définit l'entreprise comme étant :

« une forme de production par laquelle au sein d'un même patrimoine on combine les prix des divers facteurs de production apportés par des agents distincts du propriétaire de l'entreprise, en vue de vendre sur le marché un bien ou des services et pour obtenir un revenu monétaire qui résulte de la différence entre deux séries de prix »13(*)

Cette définition nous semble la mieux appropriée au regard du sujet traité. Car elle est plus complète dans la mesure où elle met en exergue cinq notions importantes d'une entreprise, à savoir : le patrimoine, la combinaison des facteurs de production, la distinction de la personne morale de la personne de l'associé (personne physique), la vente sur un marché et la maximisation du profit.

Voilà pourquoi, pour notre part, sans se faire partisan du courant capitaliste, nous estimons que le but d'une entreprise repose sur le profit. Cela au-delà de toutes considérations et de toutes catégories d'entreprises que l'on puisse considérer. Le profit en soit n'est pas mauvais mais c'est le capitalisme sauvage que l'on reproche à l'économie moderne. Car, cette dernière ne tient pas compte de la dignité de l'homme. Il le considère comme une machine. Par conséquent, seul le profit facile compte. Et dans un tel contexte, on assiste à une exploitation de l'homme par l'homme.

* 10 KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU K. et Claude PEROCHON, Comptabilité générale élémentaire, Foucher, Paris, 1989, p.3

* 11 Ibidem

* 12 Albert CORHAY et Mapapa MBANGALA, Fondements de gestion financière, 4 éme édition Universitaire de Liège, Belgique, 2009, p.7

* 13 Domique Roux, analyse économique et gestion de l'entreprise, Dunod, Paris, 1991, p.14

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld