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Analyse financière d'une entreprise publique en difficulté et ses incidences sur l'évolution de la production: cas de la GCM de 2006 à  2009

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par Alexandre BATUHOLA MUNKANU
Institut supérieur de commerce de Kinshasa - ISC/KIN - Graduat en comptabilité 2011
  

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3. Entreprise publique

Nous l'avons souligné en passant dans le point précédent, les entreprises peuvent être classifiées d'après : leur nature juridique, leur dimension et leur domaine d'activité. C'est en nous situant sur le plan juridique qu'apparaissent les entreprises publiques et privées. C'est dire que nous considérons les personnes auxquelles appartiennent ces entreprises.

La distinction entre une entreprise privée et une entreprise publique réside sur le plan juridique. Tout se joue au niveau du capital. Si l'Etat est majoritaire, l'entreprise sera qualifiée d'entreprise publique. Dans le cas contraire, on parle d'entreprise privée quand bien même l'Etat pourrait être actionnaire dans ladite entreprise. Nous comprenons alors pourquoi le professeur KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU affirme que

« Les entreprises privées sont celles qui appartiennent à des particuliers. Ces entreprises peuvent être individuelles, sociétaires, etc. alors que les entreprises publiques ou semi-publiques sont celles qui appartiennent totalement ou en partie à l'Etat » .20(*)

Dès lors, les entreprises d'Etat constituent le « secteur public ». Car du point de vu économique, le secteur public est constitué essentiellement des entreprises publiques. L'Etat est l'actionnaire majoritaire des entreprises publique. C'est pour cela qu'il nome la majorité des dirigeants de l'entreprise. Les entreprises publiques ne sont pas régies par les mêmes règles de droit que les autres. Parce que les entreprises deviennent publiques pour éviter le monopole, pour orienter la politique économique nationale et acquérir une indépendance financière. C'est pour cela qu'on les définit sous d'autres cieux comme  étant :

«  des unités économiques chargées de produire et de vendre des biens et des services marchands dont le capital est possédé majoritairement ou en totalité par l'Etat et dont ce dernier assure la direction ».21(*)

Au demeurant, après avoir clarifié les concepts « entreprise publique », nous pouvons à présent affirmer que jusqu'avant la loi n°08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la transformation des entreprises publiques en société commerciale22(*), la Gécamines était une entreprise publique mais actuellement, depuis le 1er janvier 2011 date à laquelle a aboutit le processus, celle-ci n'est plus une entreprise publique mais plutôt commerciale.

4. Production

Nous savons que l'objectif d'une entreprise est de produire des biens et des services que l'on peut vendre sur un marché. Le profit serait une récompense pour avoir satisfait ses clients. Pour y arriver l'entreprise doit combiner les facteurs de production. En fait, le dictionnaire de l'économie définie la production comme étant :

« Une activité consistant à transformer des facteurs de production en de nouveaux produits. On parle généralement de production quand des biens sont matériellement transformés pour en donner d'autres ».23(*) 

Néanmoins, la question que l'on se pose est celle de savoir, de quelle production s'agit -il ? Car, la définition du concept production diffère selon que l'on se situe sous l'angle de la technique ou de l'économie. Voilà pourquoi, il est important de distinguer deux types de production. Il s'agit de ce que l'on appelle la production marchande et la production non marchande.

En effet,

« la production marchande est celle qui est vendue sur le marché à un prix qui couvre au moins les coûts de la production et dans le but de réaliser un profit, tandis que la production non marchande est celle qui est fournie à ses bénéficiaires gratuitement ou à un prix nettement inférieur à son coût de production ».24(*)

Concernant la production non marchande, comme il n'existe pas de valorisation par le marché de ce type de production, son calcul se fonde essentiellement sur le coût de production de ces services non marchands.

Pour nous, quand nous parlons de la production de la Gécamines, nous nous situons dans la perspective économique qui est au fait la production marchande. La production est l'activité économique qui apporte de la valeur ajoutée. A partir de sa production, l'entreprise crée plus de valeur sur un bien ou service qui existait dejà :

« la production est l'ensemble des opérations qui permettent d'obtenir, par la combinaison et la transformation des biens existants, mais imparfaitement utilisables, des biens nouveaux, mieux adaptés à la satisfaction d'un besoin ».25(*)

Il est donc important de noter la corrélation qui existe entre la production et la satisfaction d'un besoin. Parce que la finalité de la production n'est pas en elle-même. Elle est nécessairement subordonnée à la consommation.26(*)

Néanmoins, pour produire, l'entreprise a besoin des moyens matériels, financiers, techniques et humains. Si tous les moyens ne sont pas réunis l'entreprise ne peut pas non plus être efficace. La production elle-même est le résultat de la combinaison des facteurs de production : nature, capital et travail.

La nature signifie que tout ce dont l'entreprise a besoin lui provient de son environnement (input et output ». C'est pourquoi on doit tenir compte du cadre « géographique et institutionnel »27(*) pour créer une entreprise. Parce que l'emplacement pourrait permettre à l'entreprise de pouvoir bien s'alimenter en matière première (input) et de bien vendre ses produits (output).

Le facteur capital veut dire qu'il y a un arbitrage qu'il faut faire entre les capitaux et la taille de l'entreprise. Ainsi, une évaluation au préalable s'avère nécessaire pour éviter que le capital soit insuffisant ni pléthorique. Et ce, dans le but de maintenir le capital en réaliser un résultat bénéficiaire.

Le facteur travail renvoi à l'homme clé de tout succès. C'est le cerveau moteur, l'intelligence au service de l'entreprise. Il est celui qui conçoit, planifie, organise et rend possible les conditions de réalisation des objectifs assignés à l'entreprise de sorte que tous les moyens soient manoeuvrés de manière à éviter une disproportion entre le souci de rentabilité et les dépenses à engager :

« la notion de production est fondée sur la transformation des ressources afin de créer des biens ou services. Les besoins des clients potentiels étant évalués par le marketing, la production doit s'effectuer selon une combinaison efficace des facteurs de production, le capital et le travail. Car une entreprise a pour but de produire des biens et des services afin de satisfaire les besoins du marché »28(*).

Il nous semble que le vrai problème de la production de notre entreprise Gécamines soit celui de la modernisation et du renouvellement de son outil de production. Pourtant, au niveau d'une entreprise, la valeur d'une production est estimée à partir de la notion de « Valeur Ajoutée ». Cette dernière représente la richesse réelle créée par une entreprise du fait de son activité de production. En d'autres termes, elle se calcule en faisant la différence entre la valeur d'échange de la production et la valeur des biens et des services utilisés incorporés dans le processus productif :

Valeur Ajoutée = Valeur d'échange de la production - Consommations Intermédiaires

La production finale est la somme des valeurs ajoutées par l'entreprise. Elle seule est significative et traduit véritablement l'effort de production. Au niveau de l'entreprise, le chiffre d'affaires(ou production) est la somme de la consommation intermédiaire et de la valeur ajoutée.29(*)

* 20 KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU, Comptabilité générale élémentaire, Foucher, Paris, 1989, p.4

* 21 Dominique Roux, Analyse économique et gestion de l'entreprise, Dunod, Paris, 1991, p.78

* 22 Interview de monsieur Jean Assumani SEKIMONYO, PCA de Gécamines, in Dikashi presse, n°008 du 25 Janvier 2010, pp.4-6

* 23 Pierre BEZBAKH et Sophie Gherardi, Dictionnaire de l'économie, Larousse 2008, p .514

* 24 Dictionnaire d'économie de sciences sociales, Nathan/VUEF, Paris, 2001, p.400

* 25 Encyclopedia Universalis, Corpus 13, France SA 1977, p.589

* 26 Ibidem

* 27 Le cadre géographique renvoi au lieu d'implantation de l'entreprise mais le cadre institutionnel est à mettre en relation avec la législation en vigueur en ce qui concerne l'investissement (code minier, code du travail, etc).

* 28 André BOYER, Gérard HIRIGOYEN, Jacques THEPOT, Nadine TOURNOIS, Jean-Pierre VEDRINE, Les fondamentaux de l'entreprise, troisième éd., France, Paris, 2008, p.71

* 29 Encyclopedia Universalis, Corpus 13, France S.A, 1977, p.590

30Idem

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand