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Dynamiques des systèmes de production du village de Gombèlèdougou dans la zone cotonnière de Houndé au Burkina Faso. Evaluation et modélisation technico-économique

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par Alexis TAPSOBA
Université polytechnique de Bobo-Dioulasso Burkina Faso - Diplôme d'ingénieur de conception en vulgarisation agricole 2010
  

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Conclusion/perspectives

Les engrais organiques sont disposés en priorité sur les endroits du champ les plus appauvris. Les quantités vont de quelques sacs de 50 Kg transportés à vélo à plusieurs voyages de camions (ou remorque de tracteur soit 10 tonnes). 20 à 30 charrettes (petit ou grand plateau) correspondraient à 5 tonnes environ (informations diffusées et/ ou retenues au village). Le nombre de tas varie d'une dizaine à quelques dizaines par parcelle. Cela nous a conduits à considérer trois types de pratiques : apport important, de l'ordre de grandeur des recommandations ; apport modeste, moindre mais significatif et absence d'apport en matière organique.

Nous pouvons souligner que la majorité des systèmes de production dans la zone dispose d'au moins une paire de boeufs mais n'épandent pas de matière organique dans leur champ. La quantité de fumure organique potentiellement produite sur l'exploitation (et donc son impact) est considérée (à tord semble-t-il parfois) comme négligeable comparée aux efforts déployés.

L'opération de préparation du sol favorise le développement des plants cultivés : bonne levée, lutte contre les adventices et croissance rapide de l'appareil racinaire. Par ailleurs, la vitesse de réalisation de cette opération joue un rôle crucial dans la gestion du calendrier cultural.

Le labour motorisé réalisé avec un tracteur présente trois avantages majeurs : la rapidité (3 à 5 ha par jour) mais en pratique, l'opération de rayonnage systématiquement réalisée après le labour va limiter l'avancée des travaux (2 H.J/ha mais 1 seul actif par outil) de semis ; le labour relativement profond réalisé avec une charrue à disques favorise l'infiltration, la rétention en eau et limite l'échec des semis tout en facilitant le développement racinaire ; il peut s'effectuer sur un sol relativement sec dès les toutes premières pluies (même sporadiques).

Ses contraintes principales sont le capital nécessaire que ce soit pour son achat ou pour la prestation de service ; la qualification requise car seuls quelques individus au village maîtrisent la traction motorisée ; son inadaptation aux parcelles peu accessibles (voie d'accès trop étroite) ; son inadaptation aux parcelles où poussent de nombreux ligneux et où subsistent trop de souches.

Ce mode de préparation du sol est encore largement minoritaire (< 5% des terres cultivées). Il y a cependant une dynamique, notamment en matière d'offre de services. La plupart du temps, les producteurs qui pratiquent le labour motorisé bénéficient d'un certain capital. C'est pourquoi nous avons voulu illustrer les performances technico-économiques de cette opération à travers son intégration dans un système de culture intensif (engrais minéraux et organiques, traitements herbicides...) : cas du SC1 moto-mécanisé.

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III.-Résultats et Discussions

L'accès à la traction animale correspond à plusieurs cas de figure : attelage(s) complet(s) propre(s) et attelage(s) complet(s) non propre(s) ; attelage incomplet ; et accès sporadique (1 jour sur 3 typiquement)

Dans notre modèle, nous avons ainsi différencié des attelages expérimentés et des attelages moins performants, réclamant grossièrement deux fois plus de temps pour un même travail.

Un enfant de moins de 15 ans est mobilisé à cet effet. On le considère comme actif dans le calcul du temps de travail des opérations attelées (labour, sarclage, buttage) dans la mesure où il est indispensable à leur bon déroulement.

Deux types de préparation du sol à la traction animale sont : le labour à plat et le labour superficiel. Dans le cas d'un début précoce des pluies ou plus généralement d'un rapport favorable entre attelages disponibles et superficies à travailler, le labour « à plat » est pratiqué. Dans le cas contraire, beaucoup plus fréquent, un travail superficiel du sol, plus rapide, est privilégié.

Il faut souligner qu'à Gombèlèdoudou, une bonne partie de ces labours est réalisée dans des conditions d'humidité du sol peu favorables. Au regard de la distribution moyenne des pluies (figure 7), nous avons considéré que la moitié des parcelles est travaillée dans ces conditions peu favorables. Les estimations réalisées avec les producteurs laissent penser que le temps de travail est alors doublé !

Figure 7: histogramme des moyennes pluviométriques de Gombèlèdougou de 2003 à 2008

Source : relevés pluviométriques de l'INERA et de la SOFITEX (2003-2008)

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III.-Résultats et Discussions

Le calendrier de travail présenté sur la figure 8 ci-dessous représente ce que la force de travail d'un attelage bovin propre et expérimenté peut permettre : la mise en culture de 12,5 hectares.

Travail (en Homme.jour)

25

20

30

15

10

5

0

labour sarclage buttage

MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPT OCT NOV DEC

Figure 8: Calendrier de travail pour un attelage bovin

Nous avons ici un maximum de 25 H.J (en Juillet) soit 12,5 journées de travail pour l'attelage par quinzaine. (2 actifs sont en effet mobilisés par attelage dans le modèle). En fait 15 H.J/ha sont suffisants pour débuter le labour mais par la suite 5 H.J/ha pour le sarclage (qui commence théoriquement 15 jours après les semis) et le buttage attelés (45 jours après semis) sont nécessaires. Ces dernières opérations vont en effet se dérouler souvent 'simultanément' sur différentes parcelles selon l'étalement des travaux.

Dans le cas d'une exploitation bénéficiant d'un attelage en contrepartie de services (conduite d'attelage, participation à des opérations manuelles ou autres...) et qui ne bénéficie de l'attelage qu'un jour sur trois, environ 4 hectares pourront bénéficier de la traction animale.

La pratique du labour manuel ne concerne qu'une minorité de parcelles sur le terroir de Gombèlèdoudou. Autrefois commune, cette pratique a quasiment disparue de nos jours. Le traitement herbicide total (et de pré-levée) est la solution privilégiée, puisqu'il permet ensuite d'effectuer immédiatement un semis direct. Dans certains cas, seuls les billons de l'année précédente sont retravaillés pour créer un environnement favorable au semis et à la levée des plants cultivés. Dans d'autres cas, un léger labour est effectué sur l'ensemble de la parcelle afin d'éliminer les mauvaises herbes.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo