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L'instabilité des marchés des céréales dans l'extrême-nord Cameroun

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par Natali KOSSOUMNA LIBAA
Université de Ngaoundéré Cameroun - Maà®trise de géographie 2001
  

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8.4.6. Les transformateurs.

Les transformateurs intègrent plusieurs opérateurs selon le degré et la destination des produits transformés. Nous pouvons ainsi rencontrer dans les régions de l'Extrême-Nord les transformatrices de bières locales, les restaurateurs, les ménagères...

Compte tenu de l'influence importante des transformatrices de bières locales sur l'instabilité du marché des céréales, nous avons choisi de ne parler que de ces dernières dans cette étude.

Dans les villes comme dans les villages, les boissons alcooliques sont vendues soit dans les concessions soit sur les marchés.

Les acteurs de ce secteur d'activité sont essentiellement les femmes et c'est surtout les ethnies Toupouri, Moundang, Massa, Guiziga, Mandara, Sarah qui y dominent. Ces opératrices sont organisées en groupe de 2 à 6 dans une concession où elles se relaient quotidiennement pour la transformation. Le second niveau de regroupement se situe dans le quartier où on rencontre regroupée au sein d'une même tontine des transformatrices d'un même quartier.

Elles peuvent se regrouper en association de fabricantes de bil-bil surtout en milieu urbain comme nous l'avons vu à Maroua. Le but de leurs organisations est de renforcer la solidarité au sein des membres. Par contre il n'y a aucune entente sur la fixation des prix. Les prix du pot de bil-bil ou de la bouteille d'arki dépendent des prix des céréales sur les marchés. Il est donc évident que les prix fluctuent en fonction des saisons. Un pot de bil bil qui coûte 100 Fcfa à la récolte peu coûter 150 voire 200 Fcfa à la soudure. Une bouteille d'arki qui coûte 100 Fcfa à la récolte peut coûter 150 à 200 voire 300 Fcfa à la soudure. Cependant, si les prix de l'unité de vente évoluent au cours de l'année, les quantités transformées elles, ne changent pas.

Les prix du bil bil et de l'arki varie aussi dans l'espace. Il est plus bas en milieu rural qu'en milieu urbain. Un pot qui coûte 100 Fcfa en campagne coûte 300 Fcfa en ville à la récolte.

Les transformatrices se ravitaillent directement sur les marchés. Elles ne stockent donc pas spécialement des céréales pour leur activité. Elles achètent au jour le jour ½ sac, un ou deux sacs selon le volume de leur activité. Les céréales sont achetées au comptant pour se sécuriser par rapport à une éventuelle perte au cours de la vente. Par contre, certaines transformatrices prennent à crédit un à deux sacs chez des détaillants pour rembourser en espèces après la vente du produit transformé.

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