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Les additifs alimentaires dans l'alimentation animale

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par Selma SAAD
Université El Hadj Lakhdar Batna Algérie - Licence en biologie 2011
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE COLONEL
EL-HADJ LAKHDAR- BATNA

Institut des sciences agronomiques et vétérinaires Département d'agronomie

Mémoire de fin d'étude en vue de l'obtention du diplôme licence en

Biologie

Option : production animale

Thème:

Les additifs dans l'alimentation animale

Promotrice: Réalisé par :

Dr IBRIR Fathia -SAÂD Selma

- AGOUDA Romaissa

Année universitaire: 2010-2011

2

A Mlle IBRIR.F, merci pour votre patience, vous avez été toujours là pour nous. Merci pour votre soutien et pour vos conseils.

A monsieur Rekik F, Merci pour vos conseils et vos enseignements.

*que soient vivement remerciés pour leurs enseignements et leurs précieux conseils :

Mme Grabsi, Mme doumandji H enseignantes de la Promotion, Monsieurs Kalli, Ouachem, Kaboul et Dehimi votre générosité et votre qualité d'éducateurs nous ont marqué, recevez nos réflexions respectueux.

A nos camarades de la 1ère promotion LMD ZOOTECHNIE. Merci pour tous les moments partagés et pour l'amitié qui s'est installée. Bonne chance à tous.

3

Introduction générale

CHAPITRE 1 : présentation des additifs

1. Historique 10

2. Définitions 11

3. Intêrets généraux des additifs 13

CHAPITRE 2 : classification des additifs et modes

d'action

I.Additifs technologiques

1) matières colorantes 20

2) conservateurs 20

* antioxygènes 20

* les acides organiques 20

3) substances arômatiques 21

* Plantes arômatiques et odorantes 21

4) modificateurs des propriétés physiques des aliments.... 21

* émulsifiants 21

* stabilisants 21

* anti-mottants 22

4

* épaississants 22

* gélifiants 22

* liants 22

* Substances pour le contrôle de contamination de

radionucléides 22

* Antiagglomérants 22

* correcteurs d'acidité 22

* additifs pour l'ensilage 22

* dénaturants 22

5) Modifcateurs de la digestibilité 23

* Enzyme 23

II. ADDITIFS ZOOTECHNIQUES 24

1) Nutriments 24

a) Acides aminés 24

* Lysine 24

* Méthionine/ méthionine protégée 24

b) Vitamines 24

c) Oligoéléments 25

2) Facteurs de croissance 26

a. Antibiotiques 26

b. Probiotiques 28

c. Prébiotiques 29

* Mode d'action 29

3) Facteurs de prévention des maladies parasitaires 29

* Coccidiostatiques et histomonostatiques 32

5

CHAPITRE 3 : effets des additifs sur la quantité et la
qualité des productions animales

1) La qualité des produits agricoles et agroalimentaires 35

A. Le point de vue des consommateurs 36

B. Le point de vue des transformateurs 37

a. les oeufs 37

? Utilisation des probiotiques chez le poulet 38

? Efficacité des souches probiotiques chez les poules

pondeuses 38

b. la viande 39

c. Le lait

Autres facteurs nuisibles à la qualité du lait 40

? Effets des enzymes 40

? Effets des argiles 40

? Effets des prébiotiques 41

CHAPITRE 4 : Additifs, consommateur et réglementation

1) Les nouvelles exigences de la société en matière de qualité des

produits alimentaires 45

2) Contamination par des additifs alimentaires 45

6

a. Risques pour la santé animale; Risques pour la santé

humaine 46

? Résidus 46

? Bactéries résistantes 46

3) La réglementation contrôlant l'emploi des additifs 47

a. Conditions d'autorisation 47

b. Procédure d'autorisation 48

c. Risques liés aux additifs et aux aliments

Médicamenteux 48

Conclusion 50

CONCLUSION GENERALE

RÉSUMÉ

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

7

LISTE DES ABREVIATIONS

%: pourcent g : gramme

GMQ : Gain moyen quotidien Ic : indice de consommation

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Fonction de plusieurs additifs alimentaires 18

Tableau 2 : les principaux types d'additifs 22

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Le mode d'action des antibiotiques 31

Figure 2 : Le mode d'action des probiotiques 32

8


9

Introduction générale

L'évolution de la production animale vers des systèmes de plus en plus intensifs a permis d'accroître la productivité et de réduire les prix des produits pour le consommateur. Cette progression s'est effectuée en orientant la sélection et les conditions d'élevage vers la maximisation de la vitesse de croissance, de l'efficacité alimentaire et la réduction de l'adiposité des carcasses au profit des dépôts musculaires.

L'intensification des productions animales a aussi fait appel à l'utilisation des substances auxiliaires appelées récemment les additifs alimentaires. Dans les années 40-50, l'industrie agroalimentaire s'est mise à utiliser régulièrement les antibiotiques, premier groupe d'additifs qui a connu l'apparition dans l'alimentation animale, comme facteurs de croissance.

Les additifs alimentaires, sont des substances ayant un effet favorable sur les aliments auxquels ils sont incorporées ainsi que sur les productions animales; et capables d'améliorer l'efficacité des rations, d'abaisser les coûts de production et d'influencer les caractéristiques des produits animaux, et de maintenir une bonne santé de l'animal. Les principales catégories d'additifs utilisés dans l'alimentation animale sont: les anitibiotiques, les coccidiostatiques, les probiotiques, les prébiotiques, les enzymes, l'argile, les plantes arômatiques et leurs extraits.

L'autorisation de ces additifs repose sur une évaluation préalable de leur effet favorable sur les caractéristiques des aliments et sur la

10

production animale et de l'absence d'effet défavorable sur la santé animale et humaine.

L'objectif principal de notre étude est de rassembler et de synthétiser les connaissances actuelles sur les additifs alimentaires introduits dans l'alimentation animale, leurs effets sur les productions animales, et les différentes réglementations contrôlant leur utilisation.

Ce travail est basé sur une synthèse bibliographique comprenant les quatre chapitres suivants :

? Chapitre1 : présentation des additifs.

? Chapitre2 : classification des additifs et modes d'action.

? Chapitre3 : effets d'utilisation des additifs sur la qualité et la

quantité de la production

? Chapitre4 : Les additifs, le consommateur et la réglementation.

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Chapitre 1 : Présentation des additifs

12

Chapitre 1 : présentation des additifs

Le développement de l'utilisation des additifs est étroitement lié à l'industrialisation des productions animales, caractérisée d'une part par une spécialisation de plus en plus poussée des ateliers de production et l'apparition de pathologie du groupe liée à la concentration des animaux, d'autre part par des contraintes économiques de plus en plus sévères imposant la recherche de performances zootechniques plus élevées. En outre, le développement de l'industrie des aliments composés a facilité considérablement la distribution de ces additifs avec une sécurité suffisante.

L'objectif de ce chapitre est de présenter les additifs utilisés en alimentation animale, de mentionner leur historique et l'intêret de leur emploi.

Chapitre 1 : Présentation des additifs

13

1. Historique

L'idée d'équilibrer le régime alimentaire des animaux d'élevage n'est pas nouvelle. Le salage des foins donnés aux bovins était une pratique largement répandue autrefois, comme l'est encore la supplémentation en sodium administrée aux ruminants sous forme de pierres de sel mises à leur disposition. Certains additifs sont utilisés depuis l'antiquité, dont le sel de mer ou les nitrites par exemple (wikipedia, 2011).

Ce n'est que vers 1840 que commencent les premières recherches sur l'alimentation du bétail. Leurs résultats, associés à l'industrialisation des modes de production et accompagnées d'une multiplication des additifs alimentaires, font progresser l'élevage. Petit à petit, les découvertes réalisées par les sciences physiologiques et biochimiques vont permettre de supprimer les improvisations empiriques dont l'alimentation animale fait l'objet. Les résultats des recherches relatives aux acides aminés, aux vitamines et aux oligo-éléments trouvent plus rapidement des applications en alimentation animale qu'en alimentation humaine. Après la seconde guerre mondiale, l'objectif de l'agriculture française et eurpéenne était de retrouver un niveau de production suffisant pour garantir l'autonomie alimentaire et économique des pays européens pour nourrir une population en forte croissance et l'utilisation raisonnée d'additifs dans la nourriture des animaux d'élevage s'est développée (Gadoud,2004).

C'est dans les années 40-50, que les systèmes de production animale ont connus l'utilisation régulière des antibiotiques dans l'alimentation animale comme facteurs de croissance.

Chapitre 1 : Présentation des additifs

14

2. Définitions

Substances, micro-organismes ou préparations, autres que matières premières et prémélanges en alimentation animale, qui sont intentionnellement ajoutés aux aliments ou à l'eau en vue de réaliser, en particulier, une ou plusieurs des fonctions suivantes :

a) avoir un effet positif sur les caractéristiques des aliments;

b) avoir un effet positif sur les caractéristiques des produits d'origine animale;

c) avoir un effet positif sur la couleur des poissons et oiseaux d'ornement;

d) répondre aux besoins nutritionnels des animaux;

e) avoir un effet positif sur les conséquences environnementales de la production animale;

f) avoir un effet positif sur la production, les résultats obtenus ou le bien-être des animaux, notamment en influençant la flore gastro-intestinale ou la digestibilité des aliments pour animaux;

g) avoir un effet coccidiostatique ou histomonostatique (Guide UE, 2007).

Les additifs alimentaires sont ajoutés aux denrées alimentaires commerciales destinés à l'alimentation animale, dans le dessein d'améliorer leur conditionnement, leur fabrication, leurs propriétés de conservation, leur arôme, leur couleur, leur texture, leur apparence ou de rendre leur consommation plus pratique. Ils sont en particulier susceptibles d'améliorer l'efficacité des rations, d'abaisser les coûts de

Chapitre 1 : Présentation des additifs

15

production et d'influencer les caractéristiques des produits animaux (Gadoud, 2004).

Le SYNPA ,2011 (Syndicat National des Producteurs d'Additifs et d'Ingrédients Alimentaires) présente l'additif comme :

« Une substance, dotée ou non d'une valeur nutritionnelle, qui est ajoutée intentionnellement aux aliments, dans un but précis d'ordre nutritionnel, sensoriel, technologique ou zootechnique. Ces substances sont soit d'origine minérale (comme certains oligo-éléments), soit d'origine végétale (comme certains colorants), mais si elles existent dans certains produits à l'état naturel, elles peuvent aussi être obtenues par synthèse ou par fermentation ».

Ce qui caractérise un additif d'un aliment est :

? Le terme « additif » fait notamment référence à un usage à très faible dose.

? De plus, l'additif a généralement une formule moléculaire simple, alors que l'ingrédient ou aliment est un ensemble organique complexe (Wikipedia, 2011).

La plupart des additifs sont fabriqués par l'industrie chimique pour être introduits le plus souvent dans des mélanges intermédiaires (prémélanges, composés minéraux) entrant à leur tour dans la composition des aliments complets ou complémentaires (Drogoul et al., 2004).

Chapitre 1 : Présentation des additifs

16

3. Intérêts généraux des additifs

Les additifs aux aliments des animaux permettent de mieux produire en fonction des conditions diverses d'élevage et de présenter au consommateur un produit offrant les garanties nécessaires sur le plan de l'innocuité, de l'hygiène, de la nutrition et du goût.

Les additifs en alimentation animale :

? ont un effet positif sur les caractéristiques

o des aliments pour animaux

o des produits d'origine animale

? répondent aux besoins nutritionnels des animaux

? ont une influence favorable sur les conséquences

environnementales de la production animale (synpa, 2011).

Les additifs alimentaires doivent être rentables et procurer des avantages comme améliorer la santé ou la rapidité de croissance de l'animal, ou l'efficacité des aliments qu'il consomme. Avant d'ajouter un additif, il faut évaluer ses avantages et ses inconvénients à l'aide d'une analyse coûts-avantages (Murphy, 2003).

Le tableau 1 présente les fonctions des différents additifs employés dans l'alimentation aniamle.

Chapitre 1 : Présentation des additifs

Tableau 1 : Fonction de plusieurs additifs alimentaires, autres que les éléments nutritifs (Ontario, 2011).

Composé

Fonction

Exemples

Agents antimicrobiens

Ils suppriment ou inhibent la croissance des micro-organismes. À des concentrations sous-thérapeutiques dans les aliments du bétail, ils favorisent la croissance, améliorent l'efficacité des aliments du bétail et réduisent la mortalité et la morbidité. À des concentrations modérées ou élevées, ils servent à prévenir et à traiter les maladies. Il faut respecter la période de sevrage.

 

Antioxydants

Ils inhibent l'oxydation des corps gras et des vitamines (comme A et E) dans les aliments du bétail.

Éthoxyquine, butyl hydroxytoluène (BHT)

Herbes médicinales

Elles contiennent des composés bioactifs pouvant avoir des effets médicinaux précis.

Ail, échinacée, menthe poivrée, origan, radis

Modificateurs de la

carcasse

Ils améliorent le rendement de croissance et la composition de la carcasse.

ß-agonistes, picolinate de chrome, bétaïne, carnitine, acide linoléique conjugué (ALC)

Enzymes

Elles favorisent la digestion d'un composé particulier de la ration.

Phytase, cellulase, protéase, amylase

Activateurs du goût ou de la palatabilité

Ils peuvent améliorer la palatabilité des aliments du bétail ou

masquer certains goûts, particulièrement quand des ingrédients

Même si les animaux préfèrent certaines

saveurs, cela ne se traduit pas toujours par un

Chapitre 1 : Présentation des additifs

 

sous-produits sont utilisés.

rendement accru. Chocolat, fraise, cerise,

réglisse, vanille

Suppléments minéraux

En quantité élevée, ils favorisent la croissance et la consommation

d'aliments, et ils améliorent l'efficacité des aliments du bétail,
particulièrement chez les jeunes.

Zinc, cuivre

Oligosaccharides

Ils réduisent la capacité de pathogènes déterminés de coloniser la voie intestinale.

Manno-oligosaccharide, fructo-

oligosaccharide

Acidifiants

Ils peuvent améliorer le rendement au sevrage précoce, même si on ne comprend pas leur mode d'action. Ils inhibent l'activité des moisissures dans les aliments du bétail et conservent les céréales à haute teneur en eau.

Acide propionique, acide formique, acide

fumarique, acide citrique, acide acétique,
acide lactique, acide phosphorique

Probiotiques

Ils augmentent, croit-on, la population de microorganismes utiles au lieu d'éliminer ou d'inhiber les organismes nuisibles.

Produits contenant des lactobacilles, des

streptocoques ou des saccharomyces.

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

20

Chapitre2 : classification des additifs et modes

d'action

Les additifs utilisés en alimentation animale peuvent être classés en deux catégories principales (Blain, 2002) :

? Les additifs technologiques : qui agissent directement sur l'aliment en modifiant ses propriétés physiques, son aptitude à la conservation, ou qui vont réduire les nuisances provoquées par les déjections animales, en les modifiant quantitativement, ou qualitativement, en augmentant la digestibilité de certains constituants ;

? Les additifs zootechniques : qui vont agir directement sur l'animal, en améliorant ses performances zootechniques ou en prévenant les carences nutritionelles ou certaines maladies parasitaires.

Les additifs zootechniques se divisent en deux groupes : les nutriments rajoutés à l'état pur aux aliments, les non-nutriments,

facteurs de croissance ou de prévention de maladies parasitaires.

Le tableau n° 2 représente les principaux types d'additifs utilisés en alimentation animale.

21

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

Tableau 2 : principaux additifs utilisés en alimentation animale (Blain,

2002).

I. Additifs technologiques

Colorants Colorants sensu stricto et pigments caroténoïdes

Conservateurs

-antibactériens, antifongiques

A

-antioxygènes

n

Substances aromatiques et apéritives substances naturelles et analogues synthétiques

-Emulsifiants -Stabilisants

Modificateurs des propriétés -Anti-mottants

physiques des aliments -Epaississants

-Gélifiants

Modificateurs de la digestibilité Enzymes

II. Additifs zootechniques

 

Nutriments Acides aminés, vitamines, oligoéléments.

Facteurs de croissance Antibiotiques, probiotiques, prébiotiques.

Facteurs de prévention des Anticoccidiens

Maladies parasitaires

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

22

I. Additifs technologiques

1) Matières colorantes: les pigments, caroténoïdes et xanthophylles, naturels ou de synthèse, sont utilisés dans les aliments destinés aux volailles en raison de leur influence sur la couleur du jaune d'oeuf ou des pattes et de la peau des poulets. Ces pigments interviennent également dans la coloration des saumons et des truites. Quelques autres colorants sont autorisés dans des conditions très restrictives.

2) Conservateurs: substances ou, le cas échéant, micro-organismes qui protègent les aliments pour animaux des altérations dûes aux microorganismes ou à leurs métabolites et empêchent les fermentations. Exemple : acide sorbique, citrique, formique, propioniques, lactique...etc.;

? antioxygènes: ou antioxydants, substances prolongeant la durée de conservation des aliments et des matières premières pour aliments des animaux en les protégeant des altérations provoquées par l'oxydation, exemple : acide ascorbique;

? Les acides organiques : les acidifiants (ou acides organiques : formique, acétique, propionique, tartrique, lactique, citrique, maléique, fumarique, sorbique) ont été longtemps cantonnés à leur rôle de conservateur des aliments alors qu'ils offrent, en condition d'élevage, des avantages zootechniques et sanitaires substantiels.

D'une manière générale, les acides organiques sont de plus en plus considérés comme des produits de substitution aux facteurs de croissance dans le sens où eux aussi sont capables d'inhiber une

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

23

partie de la flore intestinale et de préférence la flore pathogène (Devie et al., 2005).

3) Substances arômatiques: substances qui, ajoutées à un aliment pour animaux, en augmentent l'odeur et la palatabilité.

? Plantes arômatiques et odorantes

Il s'agit principalement de plantes ou d'extraits de plantes, d'épices et d'huiles essentielles dont les principes actifs sont bénéfiques, mais aussi de produits analogues de synthèse. Parmi les résultats retenus dans chaque catégorie de ces produits, environ la moitié montre un classement positif, mais peu se révèlent significatifs sur le plan statistique à l'exception des huiles essentielles.

Il s'agit de développer, à partir des plantes, des stimulateurs de croissance aussi efficaces que les antibiotiques utilisés jusqu'ici en alimentation animale et qui, en même temps, soient plus tolérables par l'homme et inoffensives pour l'environnement.

Enfin, les huiles essentielles et les extraits de plantes possèdent un pouvoir antimicrobien tout en activant l'appétit et les sécrétions digestives.

4) Modificateurs des propriétés physiques des aliments :

? Émulsifiants: substances qui permettent d'obtenir une meilleure dispersion des constituants dans le cas d'aliments destinés à une utilisation sous forme liquide (aliments d'allaitement) ;

? Stabilisants: substances qui permettent à l'animal de maintenir son état physicochimique;

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

24

* Anti-mottants : qui évitent la tendance à l'agglomération des constituants de l'aliment ;

* Épaississants: substances qui, ajoutées à un aliment pour animaux, en augmentent la viscosité;

* Gélifiants: substances qui, ajoutées à un aliment pour animaux, lui confèrent de la consistance par la formation d'un gel;

* Liants: substances qui augmentent l'agglutination des particules; * Substances pour le contrôle de contamination de

radionucléides: substances qui suppriment l'absorption des

radionucléides ou en favorisent l'excrétion;

* antiagglomérants: substances qui, dans un aliment pour animaux, limitent l'agglutination des particules;

* Correcteurs d'acidité: substances qui modifient le pH d'un aliment pour animaux;

* Additifs pour l'ensilage: substances, y compris les enzymes ou les micro-organismes, destinées à être incorporées dans les aliments pour animaux afin d'améliorer la production d'ensilage;

* Dénaturants: substances qui, utilisées dans la fabrication d'aliments transformés pour animaux, permettent de déterminer l'origine de matières premières pour denrées alimentaires spécifiques.

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

25

5) Modificateurs de la digestibilité :

* Enzymes : depuis quelques années, l'utilisation d'enzymes sous forme d'additifs, permet d'améliorer la digestibilité et la biodisponibilité de certains nutriments des céréales et des tourteaux utilisés dans les aliments composés et, également, en modifiant les caractéristiques physiques ou chimiques des excréments, de diminuer dans certains cas les nuisances qui y sont associées dans les élevages industriels.

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

26

II. ADDITIFS ZOOTECHNIQUES

1) Nutriments :

a) Acides aminés

? Lysine : Acide aminé essentiel à la synthèse des protéines. C'est le premier acide aminé limitant dans les rations pour porcs à base de maïs et de soja. Peut également être ajouté sous forme synthétique.

? Méthionine/méthionine protégée : Acide aminé renfermant du soufre; il est essentiel à la synthèse des protéines. La méthionine est aussi un facteur limitant dans plusieurs rations pour

ruminants. Le qualificatif « protégée » signifie qu'elle résiste à
la digestion dans le rumen.

Les farines animales sont bien équilibrées en acides aminés essentiels (lysine et méthionine) mais leur utilisation est interdite depuis la crise de la vache folle (Dormont, 2000).

b) Vitamines :

Les sources de vitamines sont naturelles ou artificielles :

? Ce sont parfois des aliments simples particulièrement riches en vitamines : huiles de fois de poissons, de tourteau de soja, de céréales...etc.

? Ce sont le plus souvent des vitamines de synthèse : généralement issus de dérivés de pétrole.

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

27

Elles sont présentées :

· Soit sous forme de poudres dans lesquelles les vitamines A, D, E et C sont le plus souvent protégées par divers procédés, comme l'enrobage.

· Soit sous forme d'hydrosols pour l'adjonction à l'eau de boissons.

· Soit sous forme de complexes vitaminiques, en poudre ou en hydrosols, associant plusieurs vitamines.

Les présentations pour l'élevage varient aussi :

? Des composés minéraux vitaminés (C.M.V) : appelés dans la nouvelle législation « aliments minéraux ». Ces aliments peuvent :

- Etre distribués seuls, en poudre ou en granulés, dans des auges à la disposition des animaux ;

- Etre compactés en pierres à lécher associant minéraux majeurs, oligoéléments, vitamines, parfois urée...etc. ;

- Etre ajoutés à des aliments grossiers ou concentrés.

? Des prémélanges : plus ou moins concentrés, destinés exclusivement aux fabricants d'aliments composés et aux éleveurs fabriquant eux-mêmes ces aliments.

c) Oligoéléments :

· Deux oligo-éléments, le cuivre et le zinc, ont des effets reconnus sur les performances de croissance des animaux.

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

28

? Cependant, une utilisation du zinc à de telles doses est actuellement interdite en Europe, notamment à cause de problèmes environnementaux que cela poserait.

? Quant au cuivre, le risque d'une accumulation future de cet élément dans les sols à la suite d'épandages répétés de lisiers qui en contiendraient des teneurs élevées conduit les autorités de l'Union européenne à examiner actuellement une diminution de la teneur maximale autorisée.

L'apport alimentaire d'oligo-éléments peut être réalisé de plusieurs manières :

? Sous forme de sels solubles entrant dans la composition des aliments minéraux en poudre ou en granulés, ou de pierres à lécher.

? Sous forme de sels solubles en solutions : plus rapidement assimilables que dans les mélanges en poudre. Elles apportent aussi plus ou moins de phosphore, de calcium et de magnésium, mais c'est un procédé plus couteux.

? Sous forme d'algues : Des poudres d'algues brunes séchées à basse température et broyées, riches également en vitamines hydro et liposolubles, et en substances de croissance (Soltner, 1999).

2) facteurs de croissance :

a. Antibiotiques : Les antibiotiques sont utilisés en continu sous forme d'additif alimentaire. Ils sont incorporés à la ration alimentaire en très faibles quantités : en moyenne entre 5et 50 ppm. A cette concentration, les antibiotiques sont considérés

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

comme n'ayant aucun effet sur les pathologies infectieuses. L'efficacité des antibiotiques facteurs de croissance dépend de nombreux facteurs et notamment de l'espèce animale, de la nature et de la dose des substances employées, de l'âge et de l'état des animaux, (Blain, 2002).

29

Le mode d'action des antibiotiques est illustré par la figure 1.

Action métabolique

30

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

Relations flore

intestinale-hôte

directe

Effet direct

Effet
métabolique

indirect

Métabolism

Métabolisme glucidique

Meilleure absorption épargne de nutriments

moindre toxicité des
produits du métabolisme

Effet

prophylactique vis-

à-vis des germes pathogènes

Effet facteur de croissance

Figure1 : mode d'action des antibiotiques et des substances antibactériennes (Drogoul et al., 2004).

31

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

b. Probiotiques

La FAO (Food and Agriculture Organisation) et l'OMS (Organisation

Mondiale de la Santé) ont défini les probiotiques comme des microorganismes vivants dont l'ingestion en quantité adéquate a un effet bénéfique sur l'hôte. Les prébiotiques, quant à eux, ont été définis comme des suppléments alimentaires indigestibles, capables de stimuler la croissance et/ou l'activité d'un nombre limité de bactéries au niveau colique, modifiant l'équilibre microbien intestinal (le microbiote) de l'hôte, contribuant ainsi à la santé de l'hôte (Butel,2009). Le mode d'action des probiotiques est illustré par la figure 2.

Culture de levure

Stimulation des bactéries du rumen

Augmentatio n de la synthèse protéique

Augmentation du taux de cellulolyse

Stabilisation
du pH dans le
rumen

Changement
des
proportions
en acides
gras volatils

Figure 2 : Mode d'action des probiotiques fongiques (Blain, 2002).

Chapitre 2 classification des additifs et modes d'action

32

c. Prébiotiques

Le vocable « prébiotique » a été proposé en 1995 pour désigner des composants annexes de l'alimentation, non digestibles par les enzymes du tractus digestif, susceptibles de stimuler la multiplication et l'activité de certaines souches bactériennes, composants normaux de la microflore digestive, au bénéfice de l'hôte qui les héberge.

*Mode d'action :

N'étant ni hydrolysés par les enzymes de l'hôte, ni absorbés directement au niveau intestinal, ils ne peuvent qu'être fermentés par les micro-organismes du tube digestif. (Gibson et Roberfroid, 1995).

3) Facteurs de prévention des maladies parasitaires

*Coccidiostatique et histomonostatiques : Substances destinées à détruire ou inhiber les protozoaires comme les coccidies font des ravages chez les volailles élevées en batterie et provoquent la coccidose du lapin.

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Chapitre 3 : Effet des additifs sur la quantité et la qualité des productions animales

34

Chapitre3 : effet des additifs sur la quantité et la qualité des
productions animales

La prise en compte du respect de l'environnement, la valorisation des espaces ruraux, le bien-être animal et surtout la sécurité sanitaire et la qualité des aliments ont envahi le quotidien des professionnels de l'agriculture et de l'alimentation.

Aujourd'hui, alimentation, santé environnement et agriculture sont intimement liés et les secteurs agricoles et agroalimentaires sont en quête d'une nouvelle légitimité dans ce contexte particulier.

La préoccupation centrée sur la quantité, qui est désormais acquise, a été remplacée par celle centrée sur la qualité.

Le lien entre alimentation animale et qualité des produits issus de l'élevage peut être établi que ce soit pour la qualité nutritionnelle, organoleptique, sanitaire ou technologique.

1) La qualité des produits agricoles et agroalimentaires

Il existe de nombreuses définitions de la qualité et celle-ci est sans doute la plus générale : c'est l'ensemble des caractéristiques d'une entité qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire les besoins exprimés ou implicites de son destinataire. Dans le cas des produits agricoles destinés à l'alimentation, on peut distinguer deux grandes catégories de destinataires : les consommateurs et les transformateurs

Chapitre 3 : Effet des additifs sur la quantité et la qualité des productions animales

35

A. Le point de vue des consommateurs :

La qualité globale d'un aliment regroupe un nombre de composantes, dont bien sur celles directement liées à sa consommation

+ La qualité sanitaire, qui garantit au consommateur de ne pas prendre de risque direct pour sa santé en consommant un aliment

+ La qualité nutritionnelle, qui indique par exemple si les produits sont pauvres en matières grasses, pas trop sucrés, riches en vitamines, etc ;

+ La qualité liée à l'aspect pratique de l'aliment, comme par exemple la propriété de certaines pâtes à reste fermes à la cuisson ou à cuire plus vite.

+ La qualité organoleptique, qui concerne le goût et les saveurs de l'aliment, la tendreté de la viande, sa jutosité, etc ;

Mais on peut aussi évoquer certaines composantes de la qualité plus (éloignées) de l'aliment lui-même :

+ La qualité environnementale, qui garantit au consommateur que l'aliment a été produit en respectant l'environnement ;

+ La qualité liée au respect des animaux et de leur bien-être dans le cas de l'élevage ;

Chapitre 3 : Effet des additifs sur la quantité et la qualité des productions animales

36

? La qualité sociale, au travers de laquelle le consommateur cherche par exemple à s'assurer que la fabrication du produit s'est faite dans le respect des droits du travail.

Le dernier point important de la qualité globale d'un produit est son prix ; il doit correspondre à ce que le consommateur estime devoir et pouvoir payer pour obtenir un produit correspondant à ses attentes.

B. Le point de vue des transformateurs :

Pour les transformateurs, l'exigence de qualité est double : trouver de la matière première qui réponde à la fois à leurs propres exigences et à celle du futur consommateur. C'est la qualité technologique (l'aptitude de la matière première à la transformation), qui garantit une matière première dont les propriétés physico-chimiques permettant sa transformation dans de bonnes conditions et sans coût supplémentaire.

a. Les oeufs :

Des pigments, apportés par l'alimentation, influencent directement la couleur des oeufs, de certaines viandes et du beurre. Pour cette raison certains pigments ont été autorisés, après démonstration de leur effet et de leur innocuité, comme additif pour adapter le niveau de couleur de certains produits animaux (jaune de l'oeuf...) à la demande des transformateurs ou des consommateurs.

Chapitre 3 : Effet des additifs sur la quantité et la qualité des productions animales

37

Pour les probiotiques :

? Utilisation des probiotiques chez le poulet

Les lactobacillus sont également efficaces du point de vue des performances zootechniques. L'addition d'un probiotique, à base de lactobacillus, à la ration alimentaire de poussins durant huit semaines améliore la croissance des animaux et l'indice de consommation.

? Efficacité des souches probiotiques chez les poules pondeuses

Augmente la production d'oeufs, diminue la mortalité, améliore le taux de conversion mais pas la qualité des oeufs.De façon générale, les souches probiotiques possèdent une efficacité reconnue sur le taux de ponte des poules (Yoruk et al., 2004).

D'une façon générale, en matière de productivité, les probiotiques améliorent le GMQ et l'indice de consommation, homogénéisent les lots de porcelets, limitent les diarrhées et l'amaigrissement des truies après la mise bas, atténuent les diarrhées en post-sevrage et la mortalité en engraissement (Devie et al., 2005).

En plus il y a d'autres avantages comme :

? Réduire le taux de mortalité.

? Produire des oeufs plus lourds (+3,7%) avec une beaucoup plus sombre de couleur jaune due à la synthèse carotène mieux; un oeuf plus cohérente blanche à cause de synthèse améliorée de l'albumine et un fort réservoir en raison d'une meilleure assimilation du calcium.

? hausse de 6,5% de la taille des oeufs (Tongeksky, 2010).

Chapitre 3 : Effet des additifs sur la quantité et la qualité des productions animales

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b. la viande :

Les probiotiques :

? augmentent le gain de poids avec la consommation d'aliments même à 67g par jour.

Pour la dinde, Augmente le gain de poids. Diminue les coûts de

production (Rodriguez et al., 2007).

? Améliorer la santé et la qualité de la viande grâce à la réduction du cholestérol (c'est à dire jusqu'à 17%) (Tongeksky, 2010).

Les antibiotiques :

? L'amélioration de l'indice de consommation (IC : quantité de matière sèche consommée pour produire 1kg de poids vif de l'animal) et de la vitesse de croissance (GMQ : gain moyen quotidien de poids vif) ;

? Sur le plan quantitatif, il y a des résultats variables en termes d'amélioration de l'IC et du GMQ, mais en moyenne ils sont tous nettement positifs.

? Sur le plan qualitatif, aucune étude n'a montré un effet négatif de l'utilisation des antibiotiques facteurs de croissance sur les caractéristiques nutritionnelles ou organoleptiques des produits animaux, et dans quelques cas des incidences positives limitées sur la teneur et la composition des graisses de réserve ont été notées.

Chapitre 3 : Effet des additifs sur la quantité et la qualité des productions animales

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c. Le lait :

Les probiotiques

? améliore la production de protéines de lait, matière grasse du lait

(Tongeksky, 2010).

Autres facteurs nuisibles à la qualité du lait

Outre les agents pathogènes, les poisons végétaux, les allergènes et les odeurs indésirables, d'autres facteurs peuvent nuire à la qualité du lait et même provoquer des nausées et d'autres réactions indésirables chez le consommateur (Baaziz et al., 2007).

? Effets des enzymes :

L'incorporation d'enzymes dans les aliments vise à renforcer la digestibilité de certains constituants des matières premières. Exemple : phytases, xylanases, cellulases (Devie et al., 2005).

? Effets des argiles :

Les argiles sont utilisées en industrie alimentaire comme liant dans le but d'accroitre la cohésion de l'aliment et de lui acquérir une dureté et une durabilité. Ce dernier critère semble être le facteur le plus important recherché par les industries qui veillent à produire des granulés résistants à la cassure lors de la manutention du transport et de la distribution.

Chapitre 3 : Effet des additifs sur la quantité et la qualité des productions animales

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Outre ses applications technologiques, un effet positif, rarement significatif, des argiles est obtenu dans 10 comparaisons sur 20 et se traduit par une amélioration du GMQ de 3% en moyenne alors que l'IC est détérioré de 0,3% (Royer et al., 2001).

· Effets des prébiotiques :

Les études zootechniques menées sur les différentes espèces animales d'élevage ou de compagnie ont données des réponses variables, parfois positives, mais généralement avec des tendances statistiquement non-significatives.

Beaucoup de résultats négatifs ou neutres non, de plus, pas du être publiés.

Chapitre 4: additifs, consommateur et réglementation

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Chapitre 4: additifs, consommateur et réglementation

Chapitre 4: additifs, consommateur et réglementation

Chapitre4 : additifs, consommateur et réglementation

L'alimentation animale ne cherche pas simplement à améliorer la santé de l'animal, mais aussi celle du consommateur. Pour beaucoup de consommateurs, le mot « additif » a un sens inverse de « naturelle ». Ces additifs, ont en réalité des rôles majeurs : pour compléter une formule insuffisamment équilibrée, pour augmenter l'appétence d'un aliment, pour aider à conserver les nutriments les plus fragiles, pour protéger les produits des contaminations microbiennes. Additif ne signifie donc pas artificiel, il s'agit d'un plus apporté à la sécurité alimentaire des animaux domestiques.

La forte médiatisation du drame de l'encéphalite spongiforme bovine a contribué, certes, à accélérer la prise de conscience mais, paradoxalement, le phénomène classique de focalisation, a détourné l'attention des multiples problèmes que pose l'industrialisation forcenée du secteur agroalimentaire (Denil M., Lannoye P., 2001).

L'industrie travaille à l'élaboration de systèmes permettant de déterminer la provenance des produits d'origine animale depuis la ferme jusqu'au consommateur (Hendrickson et al, 2001).

Généralement ce sont les antibiotiques qui sont suspectes d'avoir des influences sur la santé humaine.

Dans ce chapitre on s'interesse dans une première partie de fonctionnement des antibiotiques qui sera expliqué, puis les conséquences de l'utilisation des antibiotiques sur la santé animale et

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humaine seront énoncées et pour terminer des notions de la réglementation seront mentionnées.

1) Les nouvelles exigences de la société en matière de qualité des produits alimentaires :

? Les exigences de qualité sanitaires et leurs conséquences sur l'élevage :

La qualité sanitaire des aliments et des pratiques d'alimentation en élevage nous renvoie régulièrement à l'ESB (encéphalo spongiforme bovine) :

L'hypothèse couramment admise aujourd'hui est que c'est l'introduction de farines animales élaborées à partir de cadavres d'animaux porteurs de la maladie qui a causé la contamination d'autres élevages.

? Les exigences de qualité organoleptique et leurs conséquences sur l'élevage.

2) Contamination par des additifs alimentaires

Les élevages de monogastriques (porcs, et surtout volailles) sont de gros consommateurs d'additifs, parmi lesquels on peut citer des anticoccidiens et des antibiotiques employés à faible dose. Le dosage de ces additifs leur surdosage et leur emploi inapproprié peuvent constituer de réels problèmes pour la santé publique par le développement de résistances à certains antibiotiques et par la toxicité intrinsèque de certains produits (Bastianelli, 2000).

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a. Risques pour la santé animale; Risques pour la santé humaine : Pour la santé humaine, le risque peut être de deux ordres : risques posés par les résidus dans la viande de consommation et risques dus à la contamination de l'homme par des bactéries zoonotiques résistantes à des antibiotiques utilisé chez l'homme.

? Résidus

Des risques toxiques et allergiques peuvent être encourus par le consommateur du fait de la persistance de résidus dans les denrées alimentaires.

? Bactéries résistantes

? Trois sortes de risques sont liées à l'utilisation des antibiotiques : la sélection et le transfert de bactéries pathogènes pour l'homme et les animaux (Salmonelles) devenues résistantes. Les conséquences possibles sont la limitation des possibilités de traitement des infections chez l'animal et chez l'homme;

? La sélection de bactéries résistantes commensales chez les

animaux et l'homme mais susceptibles d'être
pathogènes chez les patients immuno-déficients.

? l'augmentation de la densité des gènes de résistance en circulation, que leur origine soit animale, humaine ou environnementale.

Les alternatives à l'usage des additifs antibiotiques existent mais leur efficacité technique et économique n'est pas toujours démontrée. On peut citer comme produits alternatifs pour le remplacement des

Chapitre 4: additifs, consommateur et réglementation

45

antibiotiques : les argiles, les enzymes, les prébitiques, les probitiques (Devie et al., 2005).

3) La réglementation contrôlant l'emploi des additifs

a. Conditions d'autorisation

Le demandeur doit prouver que l'additif pour lequel il a introduit une demande d'autorisation de mise sur le marché respecte certaines conditions, à savoir:

? l'additif doit avoir une influence favorable sur les

caractéristiques des aliments auxquels il est incorporé ou sur la production animale;

? en aucun cas l'additif ne doit avoir d'effet néfaste sur
la santé animale, la santé humaine ou l'environnement;

? l'additif ne doit pas porter atteinte au consommateur
par l'altération des caractéristiques spécifiques des produits d'origine animale;

? la présentation de l'additif ne doit pas induire
l'utilisateur en erreur.

Les antibiotiques autres que les coccidiostatiques et les histomonostatiques ne peuvent pas être utilisés en tant qu'additifs pour l'alimentation animale.

b. Chapitre 4: additifs, consommateur et réglementation

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Procédure d'autorisation :

Tout additif n'est autorisé qu'après de longues recherches qui démonteront :

? L'innocuité, pour la santé humaine, des denrées alimentaires provenant d'animaux ayant ingéré la substance ;

? L'innocuité pour l'animal, et notamment l'absence de toxicité et de perturbation des productions et de la reproduction ;

? La preuve de l'efficacité zootechnique sur les espèces chez lesquelles l'usage est envisagé ;

? L'absence d'altération des qualités technologiques, hygiéniques et nutritionnelles des productions animales ;

? La possibilité de contrôle, d'identification et de dosage à tous les niveaux (concentrés, aliments, résidus) (Rivière, 1978).

c. Risques liés aux additifs et aux aliments médicamenteux

La distribution d'antibiotiques aux animaux par les aliments est autorisée par la réglementation communautaire sous deux types de statuts :

- en tant qu'additif dans un aliment supplémenté : pour un effet facteur de croissance (catégorie « antibiotiques ») ou en vue d'une prophylaxie anti-coccidienne chez certains groupes d'animaux (catégorie « coccidiostatiques ou autres substances médicamenteuses»);

- en tant que médicament vétérinaire dans un aliment médicamenteux : pour un traitement préventif (le plus fréquent) ou curatif. Ce champ sort du domaine de l'alimentation animale.

Chapitre 4: additifs, consommateur et réglementation

47

Dans le cadre de l'additif, les conditions d'emploi sont strictement limitées par la réglementation : il a été vérifié au préalable que le respect de ces conditions garantit l'innocuité de leur utilisation, et en particulier un niveau de résidus largement inférieur aux doses

journalières admissibles pour le consommateur.

Chapitre 4: additifs, consommateur et réglementation

48

CONCLUSION

Dernièrement, le consommateur souhaite disposer d'une alimentation variée et de qualité. Les additifs et les ingrédients entrant dans la chaîne alimentaire concourent de façon significative à la qualité sanitaire et à la qualité organoleptique des aliments destinés aux animaux en contribuant à la texture, à l'appétence, au goût ainsi qu'à la valeur nutritionnelle des aliments. Les additifs permettent d'apporter aux animaux une ration équilibrée, complète, aisément digestible afin d'exprimer tout leur potentiel zootechnique.

Les aliments pour animaux sont considérés comme non sûrs pour l'usage prévu s'ils ont des effets néfastes sur la santé humaine ou animale ou si la nourriture provenant des animaux producteurs est impropre à la consommation humaine (SYNPA, 2008).

Conclusion

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Conclusion générale

Au sein du domaine très diversifié de l'alimentation animale les additifs continuent à occuper une place majeure dans la fabrication d'aliments pour animaux, et ils ont contribué à l'accroissement notable des performances de l'élevage. Depuis plusieurs années déjà, le consommateur est de plus en plus préoccupé par la qualité de son alimentation. Les crises sanitaires récentes, liées à l'alimentation animale, ont sensibilisé la population qui, par ailleurs, demeure relativement mal informée sur le fonctionnement, les circuits et la nature des produits dérivés de ce secteur agricole et industriel.

Les additifs sont des substances depuis longtemps utilisées à des fins thérapeutiques ou comme facteur de croissance dans les élevages. Leur utilisation nécessite une étude rigoureuse de la toxicité ainsi qu'une homologation et un suivit par de nombreux organismes de contrôle et de surveillance.

En effet, l'utilisation des additifs pour augmenter les performances zootechniques

_ils permettent entre autre d'améliorer l'indice de consommation et la vitesse de croissance de l'animal_ représente une menace potentielle pour le consommateur. Les principaux risques encourus sont une accumulation de résidus toxiques et allergènes dans la viande et le lait et l'apparition de souches de micro-organismes pathogènes résistants aux antibiotiques.

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Résumé :

Les additifs alimentaires sont des substances incorporées aux aliments, agissant soit sur la physiologie de l'animal, soit sur les caractéristiques de l'aliment. Leur utilisation vise à améliorer, directement ou indirectement, l'efficacité des rations.

On peut distinguer différentes catégories d'additifs :

-ceux qui visent à adapter au mieux la composition des rations aux besoins des animaux : acides aminés, minéraux, vitamines, etc ;

-ceux qui ont une influence sur les animaux et donc indirectement sur les

productions animales : antibiotiques, facteurs de croissance,
anticoccidiens, pigments, etc ;

-ceux qui exercent un effet favorable sur les caractéristiques technologiques des aliments : émulsifiants, antimottants, conservateurs, etc.

La nécessité d'assurer la sécurité des consommateurs justifie l'existence d'une réglementation précise et contraignante, caractérisée en particulier par l'obligation d'obtenir une autorisation d'emploi.

L'évolution constante de la réglementation européenne et française influence directement l'utilisation de l'ensemble de ces produits.

Summery:

Food additives are substances incorporated in food, acting either onthe physiology of the animal, either on the characteristics of the food. Their use is to improve, directly or indirectly, the effectiveness of rations.

We can distinguish different classes of additives:

- those designed to better adapt the composition of rations to the needs of

animals: amino acids, minerals, vitamins, etc.;

- those who have an influence on the animals and thus indirectly on livestock antibiotics, growth factors, anticoccidial, pigments, etc;

- those who exercise a favorable effect on the technological characteristics of foods: emulsifiers, anti-caking agents, preservatives, etc;. The need to ensure consumer safety justifies the existence of specific regulations and binding, characterized in particular by the requirement to

obtain a work permit.
The constant evolution of European regulations and French influence directly the use of all of these products.

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