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Modélisation et couverture des comptes courants postaux

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par Guillaume et marie OMINETTI et TODD
Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique 3 de Malakoff - Master 2009
  

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Introduction

Les banques de détail jouent principalement le rôle d'intermédiaire financier et rendent un service de liquidité: elles empruntent à court terme aux personnes ayant un excès de financement (par le biais de leurs dépôts) et prêtent, en général à long terme, aux personnes ayant un besoin de financement. Ce mécanisme fondamental s'appelle la transformation et fait des établissements de crédit des acteurs essentiels du paysage économique actuel. Cette opération d'intermédiation comporte néanmoins des risques substantiels pour les établissements bancaires.

Le principal d'entre eux est le risque de liquidité, qui traduit une incapacité de la part de l'établissement à rééquilibrer son bilan. L'origine de ce risque réside dans le fait que les sommes déposées par les clients sur leurs comptes, qui constituent le principal passif de long terme des banques de détail, sont intrinsèquement des ressources sans maturité contractuel-lement définie, à la différence des principaux postes figurant à l'actif (tels les obligations d'Etat ou les prêts immobiliers ainsi qu'à la consommation). Ainsi, un retrait soudain et massif des clients peut potentiellement excéder les réserves de liquidité de l'établissement et créer une insuffisance de trésorerie. Cela oblige dès lors la banque à réemprunter et rend nécessaire une liquidation dans l'urgence de ses actifs longs, avec le risque de marché que cela induit. On parle ainsi de passif sans échéance. Pour faire face à ce type de risque, la banque propose en interne des lois d'écoulement sur les dépôts à maturité incertaine pour définir ses stratégies de placements. D'autre part, les programmes de financement qu'elle adopte doivent lui permettre de réajuster au mieux son bilan en cas de déséquilibre de ce dernier et prennent en compte l'évolution des marchés, en particulier celle des niveaux des courbes de taux. Cette gestion est connue sous le nom de gestion du bilan bancaire ou gestion actif-passif (en anglais Asset Liability Management abrégé en ALM). Le second risque le plus important s'inscrivant dans ce cadre, et intimement lié à celui de liquidité, est le risque de taux (de change, d'intérêt et même d'inflation). En effet, un changement des courbes de taux induit, d'une part, une modification de la valeur des positions financières figurant au bilan et, d'autre part, une modification potentielle du comportement des clients. Le niveau des taux agit par ailleurs directement sur l'efficacité des stratégies financières visant à équilibrer le bilan de l'établissement de crédit. Il s'agit dès lors pour la banque de définir une politique de gestion des ressources figurant à son passif en vue d'optimiser la valeur économique de l'ensemble sur la durée. Ce pilotage dépend étroitement des modèles statistiques utilisés pour effectuer les projections sur le niveau des taux et des encours futurs.

La problématique de gestion des risques ALM, qui n'a pas encore été beaucoup explorée d'un point de vue théorique, revêt ainsi une importance capitale pour les banques de détail, surtout depuis la crise financière de 2008.

L'objectif de notre étude est d'explorer plus en détail les différents aspects des problèmes posés. Après une revue de la littérature existante sur le sujet, nous définirons un cadre théorique innovant pour la modélisation de l'évolution de l'encours des dépôts à vue, en l'envisageant sous un angle microéconomique. Après construction de ce modèle de prévision stochastique de l'encours, nous diffuserons les courbes de taux sur les marchés selon le modèle de Hull et White. Cela nous permettra dans une dernière partie d'analyser les performances de différentes stratégies de placement de l'encours bancaire, en étudiant notamment l'exposition qu'elles induisent aux risques de taux et de liquidité. Nous serons alors en mesure de discuter l'optimalité des différentes stratégies envisagées selon le point de vue adopté.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille