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Les commémorations du 11 novembre en Belgique francophone pendant l'entre-deux-guerres. Les cas de Bruxelles, Liège et Mons

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par Emeline WYNANTS
Université de Liège - Master en histoire 2012
  

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2.2.2.2 La première phase de l'ère officielle : 1922-1932.

2.2.2.2.1. Le rituel.

Suite à l'inhumation du Soldat Inconnu, la Belgique lui rend un hommage qualifié de « rite consacré »244(*) , ce dernier se présente comme suit245(*) :

Le 11 novembre, les célébrations commencent très tôt : vers 8h30, les flambeaux du Relais Sacré arrive sur la dalle sacrée.246(*) A 9h30, une messe commémorative est prononcée dans la chaire de la collégiale Sainte-Gudule. Pendant ce temps, la foule, maintenue par des barrières Nadar, encadre la place du Congrès et forme la haie au long de la rue Royale, de la Porte de Schaerbeek à la place des Palais. Autour de la tombe du héros anonyme, des soldats, des sous-officiers et des officiers belges, français et italiens montent une garde d'honneur247(*), sabre au clair, alors que les drapeaux et étendards des régiments de la garnison bruxelloise se dressent au bas de la Colonne du Congrès. Peu avant 10h, un cortège des sociétés patriotiques formé Porte de Schaerbeek et organisé par la Confédération Nationale des Anciens Combattants défile. Les sociétés se placent alors autour du vaste quadrilatère tandis que les délégués des unités de la garnison, de l'Ecole militaire, des Combattants et Invalides, des infirmières, des officiers de campagne, des prisonniers politiques encerclent la rotonde. Sont également présents les ministres - ceux qui ont un rôle sont les ministres de l'Intérieur et de la Défense Nationale- ainsi que le bourgmestre bruxellois, des échevins, le président de la Fédération Nationale des Invalides, le gouverneur de la province du Brabant, des généraux, des attachés militaires. Une voiture de la Cour amène, vers 10h50, la famille royale - le Roi, chaque fois en uniforme-. A 10h55 retentit la sonnerie Aux Champs. Le Premier ministre s'avance alors pour accueillir le Roi qui dépose une gerbe de chrysanthèmes, ornée des couleurs nationales et signée « Albert et Elisabeth ». Ce faisant, la musique militaire joue la Brabançonne en sourdine et au même moment retentit le premier des vingt-et-un coups de canon, tirés du Parc de Bruxelles par un peloton d'artillerie. C'est au premier coup de canon que la minute de recueillement débute et le deuxième coup en sonne le glas. Suite à ce moment de méditation, la famille royale remonte en autos pour rentrer au Palais. Le gouvernement suivi de la ville de Bruxelles, des attachés militaires et des délégations d'associations patriotiques viennent déposer leurs couronnes. Lorsque les autorités ont quitté le square, la foule est autorisée à rendre le même hommage à l'Illustre Inconnu. 248(*)

Dès 1927, la cérémonie se poursuit par la visite, à 11h45, des Anciens Combattants au monument dédié au Poilu Inconnu, à Laeken. A midi, les Anciens Combattants et les Invalides de guerre sont conviés à un dîner. La médiatisation de cette manifestation ne durera qu'un temps.

* 244La Dernière Heure, 12 novembre 1932, p.1.

* 245La Libre Belgique, 13 novembre 1923, p.1-2 ; La Libre Belgique, 12 et 13 novembre 1924, p.2 et 2-3 ; La Libre Belgique, 12 novembre 1925, p.1-2 ; La Libre Belgique, 12 novembre 1926, p.2 ;  La Libre Belgique, 12 novembre 1927, p.2 ; La Libre Belgique, 12 novembre 1928, p .2 ; La Libre Belgique, 13 novembre 1928, p.2 ; La Libre Belgique, 12 novembre 1931, p.1-2 ; La Libre Belgique, 12 novembre 1932, p.1-2 ; La Libre Belgique, 12 novembre 1933, p.1-3 ; La Libre Belgique, 13 novembre 1933, p.3 ; La Libre Belgique, 12 novembre 1934, p.1-2 ; La Libre Belgique, 12 novembre 1935, p.1-4 ; ; La Libre Belgique, 12 novembre 1937, p.1-2 ; ; La Libre Belgique, 13 novembre 1938, p.1-2 ; ; La Libre Belgique, 12 novembre 1939, p.1-4 ; ; La Libre Belgique, 13 novembre 1939, p.2 ;La Dernière Heure, 12 novembre 1923, p.1-3 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1925, p.1-3 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1927, p.1 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1928, p.1. ; La Dernière Heure, 12 novembre 1929, p.1 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1931, p.1-3 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1932, p.1-3 ; Le Soir, 13 novembre 1928, p. 1 ; La Wallonie, 13 novembre 1928, p.2  ; Le Soir, 12 novembre 1930, p.3, La Dernière heure, 12 novembre 1930, p.1-3 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1933, p. 1-7 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1934, p. 1-3 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1935, p. 1-3 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1936, p. 1-3 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1937, p. 1-3 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1938, p. 1-3 : La Dernière Heure, 12 novembre 1939, p. 1-3 ; La Nation Belge, 12 novembre 1923, p.1-3 , La Nation Belge, 12 novembre 1924, p.1-3 ; La Nation Belge, 12 novembre 1925, p.1-3 ; La Nation Belge, 12 novembre 1926, p.1-3 ; La Nation Belge, 12 novembre 1927, p.1-5 ; La Nation Belge, 12 novembre 1928, p.3 ; La Nation Belge, 13 novembre 1928, p.3 ; La Nation Belge, 12 novembre 1929, p.1-3 ; La Nation Belge, 12 novembre 1930, p.4 ; La Nation Belge, 12 novembre 1931, p.3-4 ; La Nation Belge, 12 novembre 1933, p.1-3 ; La Nation Belge, 12 novembre 1934, p.1-4 ; La Nation Belge, 13 novembre 1934, p.5 ; La Nation Belge, 12 novembre 1935, p.1-5 ; La Nation Belge, 12 novembre 1936, P.1-9 ; La Nation Belge, 12 novembre 1937, p.1-5 ; La Nation Belge, 12 novembre 1938, p.1-6 ; La Nation Belge, 12 novembre 1939, p.2-4 ; La Nation Belge, 13 novembre 1939, p.4 ; Le Journal des Combattants, 16 novembre 1924, p.2-3 ; Le Journal des Combattants, 22 novembre 1925, p.2-3 ; Le Journal des Combattants, 21 novembre 1926, p.1-3 ; Le Journal des Combattants, 28 novembre 1926, p.1 ; Le Journal des Combattants, 12 novembre 1928, p.1; Le Journal des Combattants, 13 novembre 1932, p.1 ; Le Pays Réel, 13 novembre 1936, p.1 ; Le Pays Réel, 12 novembre 1938, p.1 ; Le Pays Réel, 13 novembre 1938, p.1-5 ; Le Pays Réel, 12 novembre 1939, p.1-4.

* 246 Tradition qui débute en novembre 1929. Voir le point 2.8 consacré au Relais Sacré.

* 247 C'est lors des cérémonies de 1925 qu'une première garde d'honneur est organisée. Elle est alors qualifiée « d'exceptionnelle ». Mais dès l'année suivante, elle est réitérée car les Soldats et les Sous-officiers voulaient eux aussi avoir l'honneur de pratiquer ce geste. (La Dernière Heure, 12 novembre 1925, p.1-3 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1926, p.1).

* 248 Cf. Annexe n°2: plan de la Colonne du Congrès avec l'emplacement des divers protagonistes.

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