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Evaluation des terres pour la culture du coton dans la commune de Djidja au Bénin

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par Marlène MICHOZOUNNOU
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Master II 2011
  

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3.2. PRODUCTION DU COTON AU BÉNIN

Jusqu'au milieu des années 1980, la croissance de la production du coton au Bénin était due à la mise en place et à l'application de technologies (la culture attelée, les semences certifiées, les engrais et les pesticides synthétiques) permettant une intensification de l'agriculture. Depuis 1985 ; l'augmentation de la production du coton est plutôt et principalement liée à l'extension de la surface cotonnière au détriment des jachères, des pâtures et des forêts naturelles.

Le rendement coton-graine à l'hectare a régressé à la fin des années 1990 d'une moyenne commune de 1.100 kg/ha à 867 kg/ha entre 1998 et 1999. La baisse du rendement moyen après 1995 était due, selon la recherche cotonnière, à la résistance accrue des ravageurs du coton, notamment de la chenille Heliothis/Helicoverpa armigera, aux insecticides synthétiques utilisés pour les combattre, à savoir les pyréthrinoïdes. Ce rendement s'est rétabli en 1999 (134.299 tonnes), ceci grâce à la vulgarisation de l'endosulfan à forte dose (700 g/ha) lors des deux premiers traitements. L'endosulfan est un pesticide qui n'est pas sans effet sur l'environnement, ce qui a fait qu'on l'avait volontairement retiré de la production cotonnière en Afrique de l'Ouest et du Centre au début des années 1980. Sa réintroduction au Bénin entre 1999 et 2000 s'est accompagnée d'une vague de décès par intoxication dans les zones de production cotonnière.

3.2.1. IMPORTANCE DU SECTEUR COTONNIER DANS L'ÉCONOMIE NATIONALE

Le coton apporte des devises assez importantes pour le Bénin. En effet, il représente 64 % des recettes d'exportation; 90 % des recettes agricoles et 24 % des recettes globales de l'Etat (MDR, 1995). La valeur d'exportation du coton fibre et des graines de coton était de 63,91 milliards de FCFA en 1995 et de 95,52 milliards de FCFA en 1996, représentant ainsi 87 % de la valeur totale des exportations du Bénin (109,56 milliards) (Bénin/statistiques douanières). En 1997, elle était passée à 108,74 milliards de FCFA (OBEPAB, 2002). Il est compréhensible que le coton soit généralement perçu comme le principal moteur de croissance du Bénin tant en milieu rural qu'en économie formelle.

3.2.2. PLACE DU COTON DANS L'ÉCONOMIE DES MÉNAGES RURAUX

D'après le Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) fait en 2002, il y avait 36 % de la population béninoise qui s'investit dans la culture du coton. Le nombre total des chefs de famille agricole est de 550.000 dont 325.000 (soit 59,1 %) s'adonnent à la culture du coton. D'après (INSAE, 2003) le nombre total d'agriculteurs intervenant dans le secteur du coton est de 2.000.000 de personnes réparties en 5.600 groupements et coopératives avec 360 agriculteurs par groupement. La superficie moyenne emblavée en coton est de 0,8 ha. Le revenu net moyen (après remboursement des coûts d'intrants) est estimé à 114.000 FCFA par an et par hectare. Le montant est faible ; il s'agit des revenus monétaires garantis à travers le système de fixation de prix et de vente du coton.

Au total le cotonnier est une culture annuelle et très ancienne. La pluviométrie nécessaire au bon développement du cotonnier est comprise entre 750 et 1400 mm par an. La pluviométrie enregistrée à Djidja se situe dans cette fourchette et les autres éléments physiques décrits dans le chapitre précédent répondent à l'écologie du coton. Par ailleurs, 90 % des recettes agricoles et 24 % des recettes globales de l'Etat proviennent de la vente du coton. La commune de Djidja participe par la production du coton à la création de la richesse nationale.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus