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Contribution des radios communautaires à  l'enracinement de la décentralisation au Bénin. Cas de radio ILEMA

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par Houéfa-Perpétue AHOMANGNON
Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel ( ISMA ) Bénin - Licence en journalisme audiovisuel 2011
  

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Section I : Ciblage de la problématique, choix et justification du sujet, spécification de la problématique et annonces de réalisation de l'étude.

PARAGRAPHE I : Ciblage de la problématique, choix et justification du sujet.

I. Problématique

L'année 1997 a été marquée par la démonopolisation de l'espace audiovisuel béninois. La loi n°97-010 du 20 Août 1997 portant libéralisation de l'espace audiovisuel et dispositions pénales spéciales relatives aux délits en matière de presse et de communications audiovisuelles en République du Bénin a été promulguée permettant ainsi, la création de radios et télévisions privées.

Parmi ces radios, nous avons les radios non-commerciales connues sous la dénomination de radios communautaires dont le statut est différent de celui des radios commerciales.

Cette différence est bien établie par les articles 38 et 41 de la loi suscitée.

L'article 38 de ladite loi stipule que : « au sens de la présente loi, les radiodiffusions sonores privées commerciales sont celles dont :

- Les programmes font une large part à l'information, aux émissions de service, aux émissions à vocation culturelle et aux jeux

 La partie musicale présente une variété de genres

- Les programmes ne comprennent pas de décrochage pour la diffusion d'émissions locales et sont financés au moins à 60% par la publicité. »

Quant à l'article 41 de la même loi, elle précise que : « Les radiodiffusions sonores privées non commerciales sont des radiodiffusions sonores locales et communautaires. Elles sont par vocation des radiodiffusions sonores de proximité, des radiodiffusions sonores culturelles ou scolaires.

Elles peuvent éventuellement faire appel pour une part non prépondérante de leur temps d'antenne :

- Soit à des banques de programmes ;

- Soit à un fournisseur de programmes identifié à condition que ce dernier ne poursuive pas d'objectif commercial, qu'il ait un statut associatif et que cette fourniture soit sa spécificité et particulièrement celle de ses programmes.

En aucun cas, les radiodiffusions sonores privées non commerciales ne sont autorisées à excéder 20% de recettes publicitaires dans leur budget. »

De là, nous comprenons clairement qu'une radio non-commerciale ou communautaire doit être à but non lucratif.

Dans l'ouvrage `' Etude diagnostique sur la mise en réseau des radios communautaires et associatives du Benin'', de l'URCAB, p.53, les auteurs parlent de la radio communautaire en ces termes : « Même si elle est créée par une association, elle se distingue de la radio associative par le fait que sa création et son mode de gestion impliquent fortement en amont et en aval une communauté donnée ; la radio, dans ce cas, remplit des buts uniquement sociaux et est un outil d'éducation, de distraction et de développement mis au service de la communauté concernée ».

C'est pour dire que la radio communautaire fait partie du quotidien des communautés et est donc en contact permanent avec elles.

Pour sa proximité auprès des populations, les radios communautaires peuvent constituer alors un outil indispensable pour l'enracinement de la décentralisation.

La presse, dans ce cas, a le devoir, non seulement, d'accompagner la décentralisation, mais surtout d'éclairer les choix des communautés lors des joutes électorales. Les populations rurales ont accepté l'avènement de la décentralisation sans vraiment y croire et sans rien y comprendre.

Dans le dossier du journal le municipal intitulé `'Dynamique locale: la radio communautaire, un puissant outil de mobilisation à la participation citoyenne'', publié sur le site www.le municipal.org (10 septembre 2011, 20h30 minutes) la décentralisation est définie tout simplement comme « la gestion du pouvoir à la base, la gestion des affaires locales par les populations elles- mêmes. ».

Dans l'ouvrage,  Le guide du maire'' p.14, la décentralisation est définie comme : «un système d'administration qui consacre le partage du pouvoir, des compétences, des responsabilités et des moyens entre l'état et les collectivités territoriales. ». 

Cependant, il est remarqué que jusqu'alors, les populations ne s'impliquent pas encore totalement dans les affaires locales. Alors que c'est le citoyen local qui est le vrai acteur de cette décentralisation. Dans son ouvrage `'Décentralisation et exigences éthiques'', p.27, Stanislas Y. KPOGNON affirme que : « Le citoyen est au coeur de la décentralisation. Il est au départ ; il est à la fin. Il participe de manière responsable, à la gestion des affaires locales. ». L'auteur va plus loin pour expliquer à la p.28 que : «  C'est avec la population locale et non seulement pour elle que le processus de la décentralisation s'enclenche et prend corps. » Ce qui veut dire que mieux que quiconque, la population est appelée à participer aux affaires locales. Sans elle, la décentralisation ne vit pas.

Mais comme cette dernière n'appréhende pas encore correctement les contours de cette réforme et donc inconsciente de son rôle. Il incombe alors aux radios communautaires de s'évertuer pour cet éveil de conscience des populations.

C'est à dire que ; les radios communautaires qui font partie du quotidien de ces citoyens doivent leur faire connaitre leurs responsabilités.

Mais le constat qui se fait est que dans leurs grilles de programmes, ces radios n'ont même pas initié des émissions de sensibilisation pour faire participer leurs auditeurs aux affaires locales.

Les quelques rares qui l'ont initiées l'ont fait grâce à l'appui de certaines organisations non gouvernementales. Les autres qui ont voulu le faire, n'ont pas eu de financement et la faible participation des populations en est pour quelque chose.

Au bout du rouleau, elles ont été obligées d'abandonner. Il se pose dans ces radios un vrai problème de financement et donc de manque de partenaires pour les accompagner. Dans l'ouvrage `' Etude diagnostique sur la mise en réseau des radios communautaires et associatives du Bénin'' de L'URCAB p.61, il est dit que : « L'une des faiblesses des radios communautaires, c'est la difficulté à obtenir les partenaires locaux autour d'elles. ».

Aujourd'hui encore, les responsables de ces radios qui n'ont pu avoir de financement comme le cas de celle qui fait l'objet de notre étude n'ont ni de programmes, ni d'émissions qui incitent les populations à s'intéresser aux affaires locales.

Notons aussi le manque de formation des animateurs de ces radios et leur peu d'enthousiasme à parler de la décentralisation. Il faut aussi comprendre que les mairies veulent avoir une mainmise sur ces radios et cela les empêchent de mettre à la disposition des populations les informations qu'il faut. Les mairies ne veulent pas que les radios soient au courant de toutes leurs actions surtout les finances locales. Alors qu'il est dit dans le dossier `'Dynamique locale: la radio communautaire, un puissant outil de mobilisation à la participation citoyenne'', du journal le Municipal publié sur le site www.lemunicipal.org que : « les radios communautaires sont créées pour participer au développement et ce développement passe par une participation citoyenne réussie. »

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry