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Evaluation de la consommation du bois énergie dans les ménages de la commune de Kisenso ( RDC )et son impact sur le budget ménager

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par Alex YENGE BOMBA
Université de Kinshasa RDC - Licence en sciences de l'environnement 2010
  

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I.5. REVUE DE LA LITTERATURE

L'évolution récente de la situation énergétique générale n'a pas seulement mis en évidence le rôle essentiel joué par les combustibles ligneux dans le monde d'aujourd'hui. C'est ainsi que dans la littérature relative à notre sujet de recherche, nous présentons certains documents écrits que nous avons lus et qui ont des liens directs ou indirects avec notre travail.

Evaluation de la consommation de l'énergie-bois dans les ménages de la commune de Kisenso et son impact sur le budget ménager
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Cependant, nous commençons par faire remarquer qu'avec le modernisme, le monde est de plus en plus confronté à des problèmes d'environnement tels que le réchauffement planétaire, la pollution de l'air, la pollution des eaux, la pollution sonore, la dégradation des sols, la destruction de forêts, la désertification, etc. Pour remédier aux différents bouleversements écologiques précédemment cités, plusieurs auteurs ont proposé des solutions, afin d'amener la population à agir pour la préservation de l'environnement et à leur développement.

Dans l'importante série d'études réalisées dans ce domaine, nous avons retenu quelques unes qui ont trait à notre sujet de recherche.

La FAO (1981), dans son rapport titré « Rapport sur le problème forestier n°1. Le bois source d'énergie », souligne que sur les deux milliards d'êtres humains dépendant du bois, 96 millions sont dans l'impossibilité de satisfaire leurs besoins énergétiques de base (cuisson des aliments et chauffage).

MADIBO D. (1983), à travers son étude intitulée « Perspective des énergies renouvelables en milieu rural », affirme que les écosystèmes sont en danger. Selon les chiffres avancés, les besoins de Dakar en charbon de bois entrainaient, il y a une décennie, la destruction de 15000 ha de forêt soudano-guinéenne dans l'Est et Sud du Sénégal. Et actuellement, en l'absence d'une politique d'aménagement et de repeuplement forestier, les boisements disparaissent et l'exploitation se déplace toujours plus sensiblement vers l'Est et vers le Nord du pays. La région de Thiès, située à une cinquantaine de Km de Dakar fournissait encore 35% de la production sénégalaise de bois en 1940 contre moins de 4% au début des années 1980.

MONTALEMBERT (1983), dans une étude intitulée « Disponibilité de bois de feu dans les pays en développement », signale que l'évolution récente de la situation énergétique générale n'a pas seulement mis en évidence le rôle essentiel joué par les combustibles fossiles dans le monde aujourd'hui. Elle a aussi entraîné la prise de conscience, du fait qu'une très large proportion de population du tiers-monde n'est pas réellement concernée par le problème de sources d'énergie traditionnelle, au rang desquelles le bois de chauffage et le charbon de bois et les conséquences qu'entraîne leur pénurie, en terme d'approvisionnement énergétique et de surexploitation des ressources ligneuses, rendent nécessaires une évaluation de la situation du bois de feu dans les pays en voie de développement.

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MUKENDI (1984) dans « Contribution à l'étude de l'approvisionnement des anciennes cités kinoises en bois de chauffage et charbon de bois : cas de la zone de Barumbu », relève que le prélèvement de bois dans les régions pourvoyeuses se fait sans contre partie. Plus les années passent, plus l'effectif de consommateurs augmente et plus les besoins s'accentuent. Il a proposé entre autres, le reboisement pour préserver les réserves forestières.

Dans son étude « Contribution à l'étude du déboisement en Afrique Tropicale : le cas du Shaba méridional », BINZANGI (1988), au travers ses résultats montre que, la distribution spatiale des coupes de bois et leur récolte s'opèrent sans aménagement forestier préalable, et que les entrepreneurs et artisans s'attribuent eux-mêmes les parcelles de forêt à exploiter. Les aspects techniques et écologiques de la récolte du bois montrent que l'abattage est sélectif. Le bûcheron producteur de bois de chauffe en stères choisit davantage les petits arbres et abat un arbre sur deux. L'auteur affirme, en établissant une relation entre les volumes moyens apparents (x0) et solide (x1) et le poids moyen des stères shabiens (x 2), qu'il existe une très forte corrélation entre le volume solide et le poids (r1.2=0,93), une forte corrélation entre le volume apparent et le volume net (r 0.1=0,74) et une corrélation moyenne entre le volume apparent et le poids (r 0.2 =0,57). Il affirme qu'il faut 800Kg de bois séché à l'air (=1m3) pour produire 144Kg de « makala », d'où il faut 6Kg de bois séché à l'air pour produire 1Kg de « makala » par le kibiri (four en motte de terre en swahili). Les tests de carbonisation de bois par essence montrent trois niveaux de rendement pondéral (15%, pour l'Albizzia, 15 à 20% pour les Brachystegian et Julberbnadia et 20% et plus pour le Pericopsis).

Pour ce qui concerne les aspects sociaux, la majorité de bucherons-charbonniers commencent le métier de travailleur forestier vers la trentaine, et la grande partie des artisans bûcherons proviennent des centres urbains, 42 et 5% de ces artisans proviendraient de Lubumbashi et Likasi. La composition ethnique faisait ressortir une prédominance des Tshokwe, avec 32% ; ce nombre diminue au fur et à mesure qu'on s'éloigne du Nord-Ouest de Lubumbashi.

S'agissant de la consommation des produits ligneux et les bénéfices, les villes de Lubumbashi, Kolwesi et Likasi avaient un besoin journalier en charbon de bois de 2476,1604 et 904 sacs. Pour les mêmes villes, l'entrée journalière de bois de chauffe était successivement de 218,30 et 40 stères shabiens. Le détaillant de charbon de bois a des recettes journalières qui dépassent 1000 Zaïres ; celles-ci dépendent du lieu d'approvisionnement et du mode de transport utilisé.

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BINZANGI et al (1994), dans la revue Réseau Africain d' Ethnobotanique, ont révélé, par leur étude intitulée « La carbonisation autour de trois principales villes du Shaba (province de Katanga) » que la carbonisation provoquerait le déboisement de 40.000 hectares par an, pour les besoins énergétiques dans cette province.

NGYAY M. (1997) dans son étude sur « Importance des aires géographiques pourvoyeuses de Ngaba en énergie -bois », a démontré que le long de l'axe Kinshasa -Kikwit, le point extrême où l'on produit des combustibles ligneux pour les besoins de Kinshasa, c'est Mongata.

BINZANGI et MATA (1997), à travers leur travail titré « Evaluation du flux des combustibles ligneux au village Dibulu », signalent qu'au niveau de ce village, il entrait chaque jour 732 fagots de bois et 1599 sacs de charbon de bois. Ces combustibles ligneux proviennent de plusieurs aires du district de la Lukaya, mais certains chantiers se situent le long de la nationale n°1 et le long du chemin de fer Kinshasa-Matadi.

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BINZANGI (1998) , dans son étude intitulée « La destruction des écosystèmes forestiers du Bas-Congo : menace à la vie », souligne qu'au Bas-congo, comme dans toute la République Démocratique du Congo, la destruction des écosystèmes forestiers est liée à des causes multiples formant un ensemble complexe de pressions économiques , sociales et politiques , auxquelles se greffent des problèmes de gestion des ressources naturelles .Pour faire face à cette crise , il faut élaborer une stratégie de gestion de forêt, qui tient compte des rapports entre les différents secteurs qui ont une incidence sur elle. Comme la forêt ne se détruit pas elle- même, il faut agir simultanément sur plusieurs aspects de la vie de l'homme.

BINZANGI (2000), dans son étude intitulée « l'approvisionnement de Kinshasa en énergie bois : état de la question », a démontré que, l'approvisionnement de Kinshasa comme d'autres villes congolaises en énergie-bois est une problématique à multiples facettes liées aux techniques de production de bois de feu, à l'ampleur du déboisement et enfin au niveau d'approvisionnement en combustibles (bois de chauffe et charbon de bois).

Dans son étude « La pauvreté et son impact sur la production des combustibles ligneux dans les milieux ruraux et périurbains congolais », BINZANGI (2001) a révélé que l'Etat Congolais doit savoir que le pauvre qui produit et qui commercialise les combustibles ligneux

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provoque le déboisement ; en déboisant, il s'assoiffe, mais aggrave également la pauvreté. C'est là un défi à révéler, grâce à la connaissance, à l'intériorisation et au respect du droit de l'environnement, de la nature, de l'arbre, de la forêt, de la faune ... et de la culture verte .Il faut d'abord sauver le pauvre pour sauver les écosystèmes forestiers.

MPINDI (2002), à travers « Etude comparative des infections respiratoires aigues chez les populations des quartiers électrifiés et non électrifiés de Kinshasa :cas du quartier SOCIMAT et TCHAD », a relevé que les femmes et les enfants de moins de 5 ans du quartier Tchad ( non électrifié) contractent plus des infections respiratoires dues aux fumées de bois de feu que ceux du quartier SOCIMAT ( électrifié ). L'électrification des périphéries sombres était l'une des suggestions.

MUKERALINGI (2008), dans son étude intitulée « Impact de la déforestation sur l'économie rurale du secteur de Ngufu/ Bas Congo », montre que les forêts de Ngufu et ses environs sont dégradées par l'action anthropique qui se traduit par une diminution de rendement, par la mauvaise qualité de combustibles ligneux obtenus. Ensuite, l'importance de la déforestation est grande et peut être estimée à 30 hectares par an. L'auteur a aussi observé une diminution des longueurs et circonférences des arbres, preuve qui soutient que la forêt est entrain de disparaître. Enfin, il a encore observé un raccourcissement de la durée de la jachère, jusqu'à une année. Il a été remarqué que 85 % de la population ne reboisent pas contre 15 % qui reboisent, avec des espéces fruitières.

MASINI (2008), dans « Aire d'influence des dépôts des combustibles ligneux du marché rond-point Ngaba », conclut que : 231 tonnes de charbon de bois et 150 tonnes de bois de chauffe sont entrées pendant quatre mois (de novembre 2008 à février 2009) dans l'ensemble de huit dépôts qui se trouvent au Rond Point Ngaba ; d'où, en moyenne, 58 tonnes de charbon de bois et 38 tonnes de bois par mois. Il démontre aussi que, la province du Bas-Congo est la province pourvoyeuse de ces combustibles ligneux. Il ajoute, en affirmant que l'utilisation accrue de ces combustibles dans les ménages est due, à 63 pourcents, à un manque de courant électrique ou à son instabilité et à 12 % à un manque de réchaud électrique.

Dans son étude « Etude d'impacts écologiques, socio-économiques et socio culturels de l'aménagement des savanes en forêts artificielles : cas de Mampu au plateau de Bateke », NZOLAMESO (2009) a conclu que, l'exploitation actuelle des forêts artificielles de Mampu

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n'est pas écologique, à cause de certaines pratiques non écologiques comme notamment le feu de brousse continu, qui dégrade le sol, entraînant des dommages des concessions habitées du voisinage. En outre, un non reboisement des superficies déboisées entraîne la disparition de certaines espèces. Il propose ensuite la réglementation de la production, des mesures contraignantes contre les exploitants qui ne respectent pas le contrat et enfin, une mise sur pied d'une politique de cohérence dans la gestion des espaces libres, en tenant compte des dangers qui peuvent en résulter.

J. CHURE, V. INGRAM, A. AWONO, BINZANGI K. (2009), dans leur étude : « From tree to tee CO2 in the Democratic Republic of Congo, a framework for analyzing the market chain of fuelwood around Kinshasa and Kinsangani », ont établi une relation entre les conséquences socioéconomiques et la production de bois de chauffe, de la commercialisation et son usage. Ils estiment que 90% de la population kinoise dépendent de cette énergie comme source d'énergie domestique. Et dans la recherche de solutions durables pour la production, il est important d'avoir une idée claire et nette de la chaîne du marché, depuis le lieu où l'arbre a été abattu jusqu'à la consommation au niveau des industries. Ils constatent que le bois de chauffe sert à 93% en milieu rural pour les activités domestiques et à 58% pour la population urbaine. Les auteurs ont aussi constaté que cette activité est informelle et cette situation rend ainsi les statistiques difficiles. Ils affirment aussi :

? que la population première consommatrice de cette énergie est relativement pauvre, et aggrave sa pauvreté en prélevant sans restitution les ressources forestières ;

? au niveau de la République Démocratique du Congo, la consommation de l'énergie serait de à 16,5 106 tonnes d'équivalent pétrole, soit 75 % pour l'usage domestique, 22 % pour l'industrie et 2% pour le transport ;

? les exploitants et producteurs de bois de feu sont concentrés autour de zones périurbaines (cercle de déforestation, production artisanale servant au défrichement pour l'agriculture)

Le nombre d'études qui mettent en relief le rôle de la dendro-énergie ou bois -énergie nous a permis d'avoir plus d'informations et d'enrichir nos connaissances, pour mieux exploiter le sujet de notre recherche

Outre les aspects économiques signalés dans les travaux de la revue de la littérature, notre mémoire apporte des informations sur les impacts économiques de la consommation de

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combustibles ligneux au niveau des ménages (part financière de la consommation de charbon de bois sur le budget ménager).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand