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Développement financier et croissance économique au Sénégal: faits stylisés

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par Mouhamadou Naby NDIAYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - master 2 recherche monnaie banque finance 2012
  

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE : p4

CHAPITRE I : REVUE CRITIAUE ET EMPIRIQUE p5

Section 1 : Les principales fonctions du système financier ..... p5

I-La diversification des risques : p5

II-L'amélioration de l'affectation des ressources : p6

III-La mobilisation de l'épargne et le développement de l'épargne : p6

Section 2 : Analyse critique des politiques de libéralisation financière p7

I-Une vision alternative de la politique du taux d'intérêt : p7

II-Le dualisme entre finance formelle et finance informelle : p9

III-Les imperfections des marchés financiers : p10

Section 3 : Les premiers essais d'analyse de la relation entre la croissance et la finance : p11

I-Les premiers essais d'analyse de la relation entre la croissance et la finance : p11

II-Les premiers développements théoriques : p11

III-Une analyse favorable au développement financier : p12

CHAPITRE II : DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU SENEGAL : FAITS

STYLISES p14

Section 1 : le développement financier états des lieux : p14

I-L'évolution du système financier : p14

1-Les banques : p14

2-Les institutions de micro finance : p15

II-La structure du système financier: p16

1-Les banques : p16

2-Les institutions de micro finance : p16

III-Les réformes et les risques de crédit du système bancaire du Sénégal : p17

1- Les réformes du système bancaire du Sénégal : p17

2- Les risques de crédit : p19

Section 2 : la croissance économique au Sénégal p21

I-L'évolution de la croissance économique: p21

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1-Le déficit budgétaire : p21

2-Le déficit commercial : p21

II-Les ambitions pour une croissance économique accélérée : p23

1-Cas du secteur énergétique : p23

2-Chômage et infrastructures : p24

Section 3 : relation entre développement financier et croissance économique p26

I-Banque et financement du développement : p26

1-Quelques financements bancaires : p27

II-Les rôles des institutions financières sur la croissance économique : p27

1-Les zones d'intervention des institutions de micro finance : p27

III-Les taux d'intérêts : p28

CHAPITRE III : CAS PRATIQUE : IMPACT DU DEVELOPPEMENT FINANCIER SUR LA CROISSANCE

ECONOMIQUE p29

Section 1 : le développement des pamecas et des mutuels de crédits p29

I-Les prêts aux GIE : p29

II-Les prêts aux PME et PMI : p29

Section 2 : les transferts de fond p30

I-Les intérêts des banques : p30

II-Les transferts des fonds aux services du développement : p30

Section 3 : les crédits au secteur informel p31

I-Le développement du commerce : p31

II-La baisse du chômage grâce a l'informel : p32

CONCLUSION GENERALE : p33

ANNEXES : p34

REFERENCES BIBLIOGRAPHES : p40

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DEDICACES :

A mon père

A ma mère

A tous mes frères et soeurs

REMERCIMENTS :

Je remercie à toutes personnes me permettant d'aboutir ce travail et un grand merci au docteur Ababacar séne et à tous les enseignants de la FASEG

Toutes les personnes grâce à qui j'ai pu réussir à mes études ainsi que mes camarades de promotion

RESUME :

Depuis des décennies le développement financier et la croissance économique ont toujours eu des relations très positives. C'est ainsi qu'en 1960 le Sénégal a connu un essor considérable sur le plan financier avec le développement des banques et des institutions de micro finance. Ce développement financier a permis a toute la population sénégalaise d'en profiter économiquement et de participer a la croissance économique du pays .le développement financier a permis a beaucoup de secteurs économiques de s'accroitre grâce aux financements obtenus des banques et de micro finance.

La relation entre le développement financier et la croissance économique a permis au Sénégal de se développer sur le plan socioéconomique.

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INTRODUCTION GENERALE :

Le développement financier et la croissance économique ont eu un essor progressif au Sénégal depuis les années 1960.

Le développement financier et la croissance ont toujours eu un impact positif sur l'économie du Sénégal.

La diversité des banques et des micros crédit a permis au secteur financier de se développer par l'installation des banques généralistes, des banques d'affaires, des banques d'affaires, des banques commerciales, des banques d'investissement et des micros crédits.

Les banques et les micros crédits représentent les entreprises les plus développées et ont un apport considérable sur l'économie nationale et favoriser ainsi le développement financier sur le plan national.

La croissance économique est un facteur très important pour situer un pays s'il est développé ou non développé. Pour développer un pays il faut accélérer sa croissance économique ; et cette accélération peut s'appuyer sur plusieurs facteurs qui sont très déterminant au développement d'un pays.

Comment le secteur financier a-t-il connu un essor si considérable ?

Quels sont les facteurs qui déterminent la croissance économique du Sénégal ?

C'est ainsi que pour répondre à ces questions nous essayerons d'étudier : dans la première partie la revue critique et empirique, dans la deuxième partie développement financier et croissance économique au Sénégal : faits stylisés et dans la troisième et dernière partie cas pratique : impact du développement sur la croissance économique du Sénégal

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CHAPITRE I : REVUE CRITIQUE ET EMPIRIQUE :

De nombreux travaux théoriques ont montré que l'intermédiation financière est susceptible d'avoir des effets positifs sur la croissance. Par leurs capacités d'expertise spécifiques et leur accès privilégié à l'information, les banques sont à même d'assurer un financement optimal des projets d'investissement. Un système financier développé est alors capable de jouer sur le taux de croissance.

Les principales fonctions du système financier méritent d'être rappelées avant d'examiner son lien avec la croissance.

Section 1 : Les principales fonctions du système financier :

Les coûts de transaction et d'acquisition de l'information créent des incitations pour l'émergence de marchés financiers. Le système financier permet de résoudre le problème posé par l'information et les coûts de transaction. Différents types et Combinaisons d'information et des coûts de transaction engendrent des contrats financiers, des marchés et des institutions. Pour permettre d'améliorer les coûts de transaction et d'information, les systèmes financiers fournissent une fonction fondamentale : ils facilitent l'allocation des ressources, dans le temps et dans l'espace, dans un environnement incertain (Merton and Bodie 1995). Cette fonction fondamentale englobe trois fonctions de base :

i. facilitent le commerce en limitant et en diversifiant le risque;

ii. distribuent les ressources

iii. mobilisent des ressources et développent l'échange

I-La diversification des risques :

En présence d'informations spécifiques et des coûts de transaction, les marchés et les institutions financières peuvent faciliter le commerce en restreignant et en diversifiant le risque. Nous allons considérer deux types de risque: le risque de liquidité et le risque caractéristique. La liquidité est la liberté et l'action par laquelle les agents peuvent couvrir leurs investissements en pouvoirs d'achat

aux prix en vigueur. L'asymétrie d'information et les coûts de transaction peuvent inhiber la liquidité et intensifient ainsi le risque de liquidité. Ce qui provoque des incitations pour l'émergence d'institutions et de marchés financiers qui augmentent la liquidité. Les marchés de capitaux liquides, cependant, sont des marchés où il n'est pas cher d'échanger les instruments financiers et où il existe une faible incertitude sur la durée et l'organisation de ces commerces.

Les économistes ont modélisé l'émergence des marchés financiers en réponse d'un risque de liquidité et ont examiné comment les marchés financiers peuvent affecter la croissance économique. Ainsi, le système financier qui facilite la diversification du risque peut accélérer l'innovation technologique et la croissance économique

(King and Levine 1993).

II-L'amélioration de l'affectation des ressources :

Les épargnants n'ont pas le temps, la capacité ou les moyens pour collecter et traiter les informations relatives aux conditions des entreprises, des managers et de l'économie .Ils sont réticents à investir dans des activités où l'acquisition de l'information est coûteuse. En réponse à ce coût informationnel, des groupes d'individus peuvent fonder des intermédiaires financiers pour économiser sur le coût de l'information. Ce qui permet d'améliorer substantiellement l'allocation des ressources avec ses implications correspondantes pour la croissance économique.

En effet les économistes qui se situent dans la tradition classique voient le taux d'intérêt comme le prix équilibrant l'offre et la demande d'épargne destinée à l'acquisition de biens capitaux. Autrement dit, le taux d'intérêt est une récompense à l'épargne, censée combler la préférence inter temporelle des agents économiques. Le taux d'intérêt est donc déterminé dans ce cas par le taux de préférence inter temporelle qui est supposé positif, de telle sorte que l'épargne est une fonction croissante du taux d'intérêt. Du point de vue de l'investisseur par contre, le taux d'intérêt est déterminé par la productivité marginale du capital; la demande d'investissement est dans ce cas une fonction décroissante du taux d'intérêt. A l'équilibre, le taux d'intérêt est obtenu au point d'intersection entre la courbe d'offre (croissante) et la courbe de demande (décroissante).

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III-La mobilisation de l'épargne et le développement de l'échange :

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La principale contribution du système financier à la croissance repose sur l'établissement d'un système de paiement efficace et évolutif. L'existence d'un moyen d'échange fiable est une condition nécessaire à la croissance. En son absence, des coûts de transaction prohibitifs empêcheraient la réalisation des gains de productivité associés à la division du travail et le début d'une quelconque croissance économique. Les systèmes de paiement évoluent dans le même sens que la croissance économique. La croissance entraîne des gains de productivité, mais aussi une ouverture de nouveaux marchés et une diversification incessante des biens échangés.

L'existence de marchés financiers ou d'intermédiaires bancaires peut assurer une meilleure mobilisation de l'épargne disponible en facilitant l'accumulation des ressources financières de l'économie. Cela permet l'emploi de technologies plus rentables qui nécessitent un investissement initial très élevé. En exploitant de manière plus efficace les opportunités d'investissement, les placements peuvent fournir un rendement relativement plus élevé aux épargnants. En même temps ils contribuent directement à la hausse de la productivité du capital et donc à l'accélération de la croissance. Les systèmes financiers qui sont les plus efficaces dans la mobilisation de l'épargne des individus peuvent affecter profondément la croissance économique. En effet non seulement ils facilitent l'accumulation du capital mais surtout permettent une meilleure mobilisation de l'épargne. Ce qui favorise ainsi une meilleure allocation des ressources et l'innovation technologique. D'où la nécessité d'une analyse des politiques

Section 2 : analyse critique des politiques de libéralisation financières :

Le début des années 80 a été marqué par l'échec des politiques de libéralisation financière, qui a suscité une critique minutieuse de la part des opposants à la théorie de Mac Kinnon et Shaw. Cette analyse critique sera structurée en trois étapes : nous présentons d'abord une version alternative de l'approche des taux d'intérêt, nous évoquons ensuite le dualisme entre la finance formelle et la finance informelle et enfin l'analyse de l'imperfection des marchés financiers.

I-Une vision alternative de la politique des taux d'intérêt

Cette approche vise à montrer que, contrairement à Mac Kinnon (1973) et Shaw (1973), la relation entre les taux d'intérêt réels, le niveau d'épargne et

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d'investissement n'est pas toujours positif suite à la libéralisation financière. Dans ce registre, on retrouve les travaux d'un certain nombre d'auteurs d'inspiration néo-keynésienne, qui attaquent l'un des points essentiels de la doctrine financière de Mac Kinnon (1973) et Shaw (1973), selon lequel l'augmentation des taux d'intérêt serait favorable à l'épargne, à l'investissement puis à la croissance économique. Dans la droite ligne de la théorie keynésienne, l'augmentation du taux d'épargne aura un impact défavorable sur le multiplicateur keynésien et pénalisera le niveau d'investissement. Contrairement aux néo-classiques, l'investissement n'est pas déterminé par le niveau d'épargne mais plutôt par la demande effective, qui n'est rien d'autre selon les termes propres de Keynes que le produit attendu qui dépend de l'anticipation des entrepreneurs. Aussi pour les keynésiens, l'investissement dépend négativement du taux d'intérêt. Morisset (1993) montre que l'accroissement des taux d'intérêt n'améliore pas nécessairement le niveau d'investissement à moins que les autorités publiques prennent garde d'assurer que :

(i) les dépôts bancaires soient des substituts étroits des actifs improductifs ( or) et des actifs étrangers que des biens capitaux ;

(ii) le secteur financier assure une allocation efficiente du crédit domestique ;

(iii) le flux du crédit domestique au secteur privé ne soit pas absorbé par les besoins du secteur public. Il montre que la libéralisation financière peut accroître les besoins financiers du secteur public et réduire la quantité de fonds disponible pour le secteur privé (effet d'éviction).

Selon une étude de Voridis (1993) sur la Grèce, les taux d'intérêt semblent être positivement corrélés avec le niveau d'investissement entre 1963 et 1985 qui correspondent à la période de répression financière. Solimano (1989) montre à partir des données trimestrielles que les taux d'intérêt élevés réduisent le profit qui à son tour abaisse l'investissement privé au Chili entre 1977 et 1987. Dailami et Giugale (1991) trouvent que les taux d'intérêt réels affectent négativement le ratio d'investissement privé au Brésil, en Corée et en Turquie. Les travaux réalisés par Demetriades et Devreux (1992), puis Greene et Villanueva (1991) montrent également que le niveau de l'investissement ne s'est pas amélioré suite à l'augmentation des taux d'intérêt.

La réaction de l'épargne par rapport au taux d'intérêt est théoriquement déterminée par l'arbitrage des agents entre les consommations présente et future, et est illustrée par deux effets : l'effet de substitution et l'effet revenu. Cependant, les théoriciens de la libéralisation financière abordent peu cet aspect ou tranchent très rapidement en faveur de l'effet de substitution. Pourtant, cette prédominance de l'effet substitution est sujette à caution du point de vue empirique. Giovannini (1983, 1985) fournit une évidence

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empirique (dans 18 pays en développement) de la réaction du niveau d'épargne suite à une modification des taux d'intérêt. L'estimation du niveau d'épargne en fonction du taux d'intérêt montre qu'il n'y a pas un impact positif de la hausse des taux d'intérêt sur le niveau d'épargne. Aussi, dans le cas du Chili par exemple, Velasco (1988) montre que malgré l'accroissement important de l'intermédiation financière dû à la libéralisation financière, le taux moyen d'épargne chilien est demeuré relativement stable (10,7% en moyenne sur la période 1974-1983 contre 12,6% entre 1966 et 1973). Même Gupta (1984), qui fait l'apologie de la libéralisation financière, ne parvient pas à mettre en évidence un impact positif de la hausse des taux d'intérêt sur l'épargne agrégée que dans quatre des douze pays qu'il étudie (Pakistan, Philippines, Sri Lanka et Thaïlande). Comme le souligne Gonzales-Arrieta (1988), l'augmentation des taux d'intérêt réels semble affecter de manière inverse l'épargne financière (c'est-à-dire l'épargne constituée sous forme d'actifs financiers ou monétaires) et l'épargne globale. En d'autres termes, la neutralisation réciproque des deux effets (effet de substitution et effet revenu) expliquerait pourquoi l'on constate généralement que l'épargne globale demeure inchangée après la libéralisation financière.

II-Le dualisme entre finance formelle et finance informelle :

La contradiction sur la thèse de la libéralisation financière fondée sur le dualisme entre la finance formelle et la finance informelle est en partie apportée par les néo-structuralistes. En effet, ces derniers rejettent l'argument souvent avancé selon lequel la structure financière des pays du sud serait la cause du sous développement. Les néo-structuralistes considèrent les marchés financiers informels comme un mode de fonctionnement du système financier propre aux pays en développement, qui jouent un rôle déterminant dans ces économies puisqu'ils facilitent les transactions entre les épargnants et les investisseurs. Aussi, ces auteurs estiment que les réserves obligatoires effectuées par les banques commerciales constituent des fuites du système financier, et donc les banques ne peuvent pas allouer de manière aussi efficiente l'épargne que le marché financier informel, dans la mesure où ce dernier n'est pas soumis à des contraintes de réserves.

Taylor (1983) et Wijnbergen (1982, 1983) avancent trois arguments qui sont spécifiques à l'échec des politiques de libéralisation financière dans les pays en voie de développement et montrent l'avantage que peuvent procurer les économies non organisées:

(i)

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l'existence des normes réglementaires en matière de réserves obligatoires peut entraîner une baisse de l'intermédiation financière ; par contre, sur le marché financier non organisé, il n'existe pas d'obligation de réserve.

(ii) L'augmentation du taux d'intérêt sur les dépôts entraînant un changement des actifs du secteur financier informel vers le secteur financier structuré de crédit, peut réduire la demande d'encaisses monétaires, ce qui affecterait alors, à la baisse l'offre de prêts sur les marchés financiers informels, provoquant ainsi une augmentation du taux d'intérêt nominal sur le marché informel.

(iii) La hausse des taux d'intérêt accroît le coût du capital productif, ce qui conduit à une augmentation du niveau général des prix (inflation par les coûts) et à une baisse de l'investissement et de la demande réelle. De plus, une augmentation de la propension à épargner peut faire baisser davantage la demande effective. Ce qui réduit le taux de croissance de l'économie.

III-Les imperfections des marchés financiers :

La troisième catégorie de critiques à la politique de libéralisation financière de Mac Kinnon et Shaw porte sur le fait que ces derniers supposent que le marché du crédit est purement concurrentiel et donc qu'il ne peut exister de rationnement lorsque les taux d'intérêt sont fixés à leur niveau d'équilibre. Stiglitz et Weiss (1981) furent l'un des premiers auteurs à montrer que la remise en cause de cette hypothèse compte tenu du déséquilibre structurel des marchés financiers serait la cause de l'échec des politiques de libéralisation financière. Les marchés financiers ne sont pas aussi parfaits que l'estimerait l'approche développée par Mac Kinnon et Shaw. Ils sont des marchés particuliers et non comparables avec le marché des biens et services.

Sur les marchés financiers, les crédits sont échangés contre des promesses futures de remboursement. Le non respect de cette promesse accroît le risque lié à l'emprunt.

Stiglitz et Weiss (1981) montrent que l'espérance de rendement de la banque croît moins vite que le taux d'intérêt. De ce fait, il n'y a pas de mécanismes compétitifs qui puissent établir l'égalité entre l'offre et la demande de fonds prêtables et le crédit sera en permanence rationné puisque l'offre de fonds prêtables est fonction de l'espérance de rendement tandis que la demande dépend du taux d'intérêt. Le taux d'intérêt qui maximise le profit de la banque est inférieur au taux d'intérêt d'équilibre et par conséquent, certains emprunteurs seront rationnés. En effet, les banques sont préoccupées par les intérêts du prêt, mais aussi le niveau de risque encouru. Ainsi, le taux d'intérêt fixé par la banque peut affecter le risque global qu'elle encoure soit par l'effet

11

de sélection adverse qui se traduit par l'exclusion des emprunteurs potentiels ou soit par l'effet d'incitation. Ces deux effets liés aux problèmes d'asymétrie d'information sur les marchés financiers sont résolus par les banques selon Stiglitz et Weiss (1981) en rationnant à chaque date certains agents même si ces derniers sont prêts à payer des taux d'intérêt plus élevés. Les banques ne feront donc pas de crédit puisque la probabilité de défaut associée aux nouveaux prêts est élevée.

Après la fonction et l'analyse nous essayerons de faire l'analyse de la relation entre la croissance et la finance

Section 3 : Les premiers essais d'analyse de la relation entre la croissance et la finance :

I- Les premiers essais d'analyse de la relation entre la finance et la croissance :

La rubrique des premières tentatives d'analyse de la relation entre la finance et la croissance va des premiers développements théoriques dont les conclusions sont ambiguës quant à l'impact du développement financier sur la croissance, aux analyses favorables au développement financier réalisées par les auteurs d'inspiration néo-classique.

II- Les premiers développements théoriques :

La littérature sur la relation entre le développement financier et la croissance économique d'avant Mac Kinnon (1973), a connu de nombreux rebondissements suivant la prééminence du courant théorique de l'heure. Ainsi, après les premières ébauches d'idées retrouvées chez Bagehot (1873) et Schumpeter (1911), la domination des débats économiques pendant plusieurs décennies par les auteurs d'inspiration keynésienne a favorisé le développement d'une théorie économique qui réserve peu de place au développement financier. Ceci explique le fait que la littérature d'avant les années 60 développe une théorie qui va largement dans le sens d'une relation : développement économique - développement financier. La remise en cause du consensus keynésien, et le renouveau de la théorie classique vers la fin des années 60 a servi de terreau pour l'émergence d'une thèse plaidant pour le développement financier qui conduira dans les années 70 à la théorie de la libéralisation financière proposée par Mac Kinnon, Shaw et leurs disciples.

Dans l'histoire des développements théoriques de l'impact du secteur financier sur la croissance économique, on retrouve en première loge les ébauches d'idées de Bagehot (1873) qui argumente que les succès du développement

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britannique est dû à la supériorité de son marché financier, qui avait une facilité relative à mobiliser l'épargne pour financer les divers investissements à long terme. Ainsi, les opportunités d'accès au financement des entreprises auraient été décisives pour la mise en place de nouvelles technologies en Angleterre. Par conséquent, le sous-développement économique serait lié à l'impossibilité de mobilisation des ressources, caractéristique d'un système financier atrophié ou quasi inexistant.

Aussi, on ne saurait passer sous silence l'importante contribution de Schumpeter (1911) qui avançait que les services financiers, en particuliers les crédits bancaires étaient indispensables pour la croissance économique dans la mesure où ils améliorent la productivité en encourageant l'innovation technologique. De plus, le banquier permet d'identifier les entrepreneurs qui ont les meilleures chances de réussir la procédure d'innovation. L'entrepreneur innovateur a besoin de moyens financiers pour mettre en oeuvre de nouvelles technologies de production, et le rôle du banquier est primordial dans le choix de ces nouvelles technologies. Pour Schumpeter, le développement financier stimule la croissance à travers l'allocation efficace des ressources.

A la suite de ces prémisses favorables au secteur financier, Keynes (1936) propose une théorie du développement différente de celle de Bagehot (1873) et de Schumpeter (1911), en mettant l'accent sur le rôle déterminant de l'investissement dans la production globale et l'emploi. L'un des objectifs de la théorie keynésienne est d'examiner les conditions dans lesquelles les mécanismes monétaires peuvent affecter la dynamique de l'économie réelle. Il apparaît donc ce qu'on peut appeler un keynésianisme financier (en reprenant les termes de Chouchane-Verdier, 2001), dont l'objet est de mettre en évidence les ressorts financiers de l'investissement. Aussi, contrairement aux néo-classiques, Keynes dans sa théorie sur le taux d'intérêt et la préférence pour la liquidité recommande une baisse des taux d'intérêt pour favoriser l'investissement. Cependant, il serait intéressant de noter que, Keynes fait la différence entre l'activité d'intermédiation financière censée supporter l'investissement et la spéculation financière dont le développement génère de l'instabilité financière.

III-une analyse favorable au développement financier

Selon Gurley et Shaw (1955), l'aspect financier du développement est parfois négligé parce que le développement économique fait souvent référence aux questions relatives au bien-être, au travail, à la production et au revenu. Ils présentent une théorie classique d'analyse de l'impact des actifs monétaires sur le taux de croissance dans laquelle, ils dressent une critique virulente

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contre le keynésianisme du fait de la non prise en compte des aspects financiers du développement. Gurley et Shaw (1955) estiment que le modèle keynésien n'est pas un instrument efficace pour étudier le développement économique, surtout dans ses aspects financiers. Ainsi, le développement a sans doute des fondements financiers, et Gurley et Shaw (1967) montrent que durant le processus de développement économique, comme le revenu par tête s'accroît, les pays expérimentent d'habitude une croissance plus rapide des actifs financiers que de la richesse ou de la production nationale. Enfin, Gurley et Shaw (1967) identifient deux déterminants du développement financier à savoir : la division du travail et les techniques de transfert de l'épargne en investissement. Une analyse comparative de la théorie financière du développement de Gurley et Shaw (1955, 1967) est réalisée par Gerschenkron (1962), qui place le rôle du secteur bancaire dans le contexte d'économie arriérée où les pays qui ont besoin d'un secteur financier actif sont ceux qui sont sous développés et par conséquent doivent réaliser un décollage économique. Ainsi, l'importance du système bancaire augmente avec le retard de l'économie, et le niveau de développement économique au début du processus d'industrialisation détermine le rôle du secteur bancaire. L'analyse de Gerschenkron (1962) s'inscrit dans le même ordre d'idée que Hicks (1969), qui estime que la révolution industrielle n'est pas associée uniquement à la mise en application des technologies nouvelles découvertes mais aussi à la révolution financière qui a favorisé l'accroissement massif des investissements. Il ajoute que la plupart des technologies associées à la révolution industrielle ont été découvertes bien avant, mais n'ont jamais été mises en oeuvre, parce que leur adaptation à l'échelle commerciale nécessite d'énormes investissements illiquides. Ce qui n'est pas possible en l'absence d'intermédiaire financier.

Le développement financier peut être subdivisé en deux composantes selon Patrick (1966) : il peut provenir de la demande des services financiers adressée les épargnants et les investisseurs, ce qu'il appelle demand following, ou de l'offre des services financiers : supply leading. Malgré le fait que l'effet de demand following implique une causalité allant de la croissance vers la finance et l'effet de supply leading, entraîne une causalité du développement financier vers la croissance .Les conclusions de Patrick (1966) ont inspiré de nombreuses études de causalité sur la relation entre le développement financier et la croissance, qui ont conduit à des conclusions plus ou moins tranchées.

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CHAPITRE II : DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANACE ECONOMIQUE AU SENEGAL : FAITS STYLISES

La diversité des institutions financières et la croissance économique sont deux secteurs qui sont très liés. C'est ainsi que nous essayerons d'aborder la relation entre développement financier et croissance économique au Sénégal.

SECTION 1 : Développement financier état des lieux :

En économie, une institution financière est une institution publique ou privée,

qui assure une mission économique ou financière. Les institutions financières

privées (appelées établissements financiers) sont en général tributaires d'une

réglementation financière édictée par les financières. Cependant, leur présence

dans l'économie internationale et nationale comme celui du Sénégal ont

plusieurs impacts dans son économie. Au cours de cette étude nous

présenterons quelques institutions financières résidantes au Sénégal et leur

rôle dans l'économie sénégalaise. Il faut noter aussi qu'il existe au Sénégal prêt

de 19 banques et 11 institutions de micro finances.

I-Evolution du système financier au Sénégal :

Le système financier sénégalais est composé de banques et d'établissement

financier, d'un marché financier régional, d'institution de micro finance, de

société d'assurance. Parallèlement à ce secteur il existe une multitude d'entité

non reconnue appelée « secteur financier informel »

1-Banque :

La banque la plus ancienne est la Banque du Sénégal qui est devenue en 1953

la Compagnie Bancaire de l'Afrique Occidentale (CBAO).Et 10ans après c'est-à-

dire en 1962 la Société Générale de Banque du Sénégal (SGBS) la Banque

International pour le Commerce et L'Industrie au Sénégal (BICIS) ont été créée

.Et il a fallu attendre jusqu'à 1975 pour assister à la création de Citibank et en

1979 de la Banque de l'Habitat du Sénégal(BHS) .La décennie 1980 a été un

déclic avec la création de la Banque Islamique du Sénégal (BIS) le 20 juillet

1982, d'Ecobank en 1985 qui est une société anonyme, avril 1984 de la Caisse

15

Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS), de la Banque

SénégaloTinusienne le 4 février 1986 et du Crédit lyonnais crée en 1960 et qui

est devenu Crédit du Sénégal (CDS) en 1989.Et 10 ans après la Banque Sahélo

Saharienne pour l'Investissement et le Commerce - Sénégal (BSIC) - Sénégal est

créée en 1998 .

En 2001 on note la création de la Bank Of Africa au Sénégal. Entre 2004 et 2006

le système bancaire a connu une forte évolution avec les créations de la

Banque Régionale de Solidarité (BRS), d'ATTijariwafa Bank Sénégal, filiale

d'ATTijariwafa Bank Maroc, Bank Atlantique Sénégal, une filiale d'Atlantic

Financial Group et de Commercial International Bank Sénégal.

Et depuis 2009 UBA Bank (United Bank for Africa) et Diamond Bank ont été

créées.

Il faut noter que 16 des 19 Banques sont des filiales internationales, et il existe

167 agences et bureaux soit 22% de l'Union en 2005, et le Sénégal dispose du

réseau le plus étoffé après le mali.

Malgré leur nombre relativement important, le réseau bancaire reste très

concentré à Dakar et son agglomération.

2-Institutions de micro finances :

Les institutions de micro finance sont commencées à s'installer au Sénégal au

milieu des années 1980 par une politique gouvernementale. Les Banques qui

s'étaient installées au Sénégal rencontraient des problèmes de trésorerie pour

financer l'agriculture, les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et l'artisanat,

les femmes surtout qui n'avaient pas faites des études supérieures avaient un

problème de financement pour réaliser leurs projets. La régression

économique dans la zone UEMOA a été un atout de plus à la création des

institutions de micro finance pour favoriser l'économie ouest africaine,

favoriser l'épargne en milieu rural et l'insertion du secteur informel dans

l'économie moderne.

C'est ainsi qu'en 1985 Femme Développement et Entreprise en Afrique, en

1986 l'Alliance de Crédit et d'Epargne pour la Production, en 1987 le Crédit

Mutuel du Sénégal. Mais il a fallu attendre jusqu'à 1994 pour assister à la

création d'Union des Mutuelles du Partenariat Pour la Mobilisation de

16

l'Epargne et de Crédit Au Sénégal (UM-PAMECAS) qui est l'une des institutions

de micro finance les plus développées au Sénégal. En 2007 le Micro Cred est

créé et en 2011 le BIMAO est créé. Il y'a aussi le Programme d'Appui à la Micro

Entreprise Au Sénégal (PAME).

Il faut noter que depuis les années 1960 l'Etat avait créé des Institutions de

Micro Finance (IMF) et des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD

II-Structure du système financier :

1-Banque :

La plus part des Banques au Sénégal joue les mêmes rôles à 90% à savoir :

collecte de fonds, distribution de crédits, gestion et mise à disposition des

moyens de paiements tant pour le propre compte de la Banque que pour celui

des tiers.

Les Banques participent au Sénégal et à l'étranger à toutes opérations

financières, mobilières, immobilières et commerciales, conformément à la loi

bancaire de l'UEMOA.

Et au Sénégal on a différentes types de Banque :

_ Banque généraliste

_ Banque commerciale

_ Banque spécialisé

_ Banque d'affaire

Etablissement de crédit

_

(Voir annexes 1,2 et 3)

2-Institutions de micro finance :

(Voir annexe 4)

17

III-Les Réformes et le Risque de crédit du système bancaire sénégalais :

1-Les réformes des systèmes bancaires du Sénégal :

1-1-Les Réformes bancaires :

Dans les années 198O la BCEAO a constaté un faible taux de bancarisation au

Sénégal ainsi que dans la zone UEMOA cela est du :

_ Crise des années 1980

_ Faible niveau de revenu des populations

Difficile d'accès au circuit bancaire

_

Forte utilisation de la monnaie fiduciaire

_

_ Méconnaissance du Système Bancaire et de ses pratiques

NB : sur 70millions d'habitants soit 30millions population active

correspond 10% titulaire de compte bancaire

C'est ainsi que la BCEAO a décidé de réformer le Système Bancaire de la zone

Franc qui s'articule sur deux axes à savoir :

La restructuration des Etablissements Bancaires

_

_ Changement de politique monétaire

La première réforme exige aux établissements Bancaires débutants d'avoir un

capital social de 5 milliards.

La deuxième réforme exige aux Banques qui sont sur liquides d'octroyer des

crédits.

Le 1 octobre 1989 c'est l'entré en vigueur de la nouvelle réforme de la politique

de la monnaie et du crédit.

En 1995 la BCEAO a exigé que 65% du portefeuille des Banques soient

constitués de prêts approuvés.

Le 1 janvier 1996 c'est l'entré en vigueur du plan comptable bancaire.

18

En 1998 l'octroi de crédits aux PME est obligatoire dont les rejets s'établissent

en 75% et 100%.

Décidé en 2007 et qui entrera en vigueur le 31 décembre 2010 le capital social

des Etablissements Bancaires passera de 1milliard à 5milliards, co-pilotée

par la BCEAO et la CEMAC, sous peine de se voir retirer leur agrément, dans le

seul but d'avoir une meilleure optimisation de la gestion des risques (crise

financière) et de créer des groupes plus solides.

Le 30 novembre 2012la mise en circulation du billet de 500 Francs CFA.

Et d'ici 2015 relever le taux de bancarisation de 8 à 20%

1-2-Le réforme système de paiement :

C'est un ensemble de règles, procédures, instruments et infrastructures utilisés

pour échanger des valeurs financières entre deux parties s'acquittant d'une

obligation contractuelle.

Cette réforme est due aux problèmes rencontrés par le système de paiement

dans L'espace UEMOA et particulièrement au Sénégal. Et la zone UEMOA ne

dispose que deux moyens de paiements :

Paiement en espèces

Paiement scripturaux (cheque, virement, carte bancaire, effet de

commerce, ordre de prélèvement)

Mais cette réforme est causé par :

_ Faible niveau de sécurité des opérations

_ Délais d'encaissement des valeurs et d'exécution des opérations assez long

_ Couts élevés des transactions et des opérations

_ Faible taux de bancarisation (10 à 12% selon la BCEAO)

_ Importance des paiements en espèces

_ Faible niveau d'automatisation des opérations

C'est ainsi que la BCEAO a imposé la réforme du système bancaire à savoir :

19

_ Accroitre l'efficacité et la sécurité des systèmes de paiements

_ Généraliser et diversifier l'usage des paiements scripturaux

_ Renforcer l'interbancarité et élargir l'accès des populations aux services

bancaires : passer de la bilatéralité à la multi latéralité

_ Réduire les couts de gestion de paiements

_ Améliorer la gestion de la politique monétaire

_ Contribuer au développement et à l'intégration du marché interbancaire sous

régional

_ Rendre la zone UEMOA plus attrayante pour les investisseurs internationaux

Malgré toutes ces réformes on note quelques innovations majeures :

? La création en 2004 du système de transfert automatisé et de règlement

(STAR-UEMOA)

? En 2006 du système interbancaire de compensation automatisé (SICA-

UEMOA)

? Le système interbancaire régional de paiement par carte (SIPC-UEMOA)

Ce dispositif complété par la création du GIM-UEMOA et du CTMI-UEMOA qui

devra aboutir à l'instauration d'une carte bancaire régionale, les nouveaux

réseaux de télécommunication et le nouveau cadre légal et réglementaire.

2-Le Risque de crédit :

Le risque de crédit ou le risque de contrepartie est le risque que l'emprunteur

(particuliers, entreprise ou état) ne remboursera pas sa dette à l'échéance

fixée ; c'est aussi le risque de perte sur une créance ou plus généralement celui

d'un tiers qui ne paie pas sa dette à temps.

Et avant d'entrer dans la rédaction nous vous présentons les différents

tableaux pour vous montrer l'évolution d'octroi de crédit par les banques et les

institutions de micro finance.

Ce tableau nous montre que les banques font plus de crédit que les institutions

de micro finances. Cela peut s'expliquer par les capitaux que disposent les

20

banques, la crédibilité des banques, par leurs sources de refinancement, les

garanties que présentent les souscripteurs...

Et on peut en tirer une conclusion que l'octroi de crédit par les banques est une

fonction croissante par aux années et cet octroi est très faible.

(Voir annexe 5)

INTERPRETATION :

Ce tableau nous montre une fois de plus que les banques ainsi que les

institutions de micro finance ne prêtent pas assez d'argent aux ménages et

entreprises.

Au Sénégal 64% des entreprises ont accès au crédit parce qu'elles sont aptes à

fournir des informations financières aux préteurs d'où la relation complexe

(asymétrie d'information<< rationnement du crédit)

(Voir annexe 6)

INTERPRETATION :

Ce tableau nous montre l'octroi de crédit à l'économie par les institutions

monétaires. D'une autre part on peut dire que le rôle de la banque est de

trouver des financements aux projets de l'Etat sous la supervision de la Banque

Centrale or d'après ce tableau on constate que les banques ne participent pas

assez au financement économique.

(Voir annexe 7)

INTERPRETATION :

Ce tableau nous montre l'octroi de crédit par les institutions financières aux

différents secteurs d'activités. Et d'après ce tableau on voit que les secteurs qui

bénéficient de plus de crédit sont les industries manufacturés, les commerces

les restaurants les hôtels et les services divers .Mais cet octroi de crédit peut

s'expliquer par les garantie que présentent ces secteurs d'activités. Et pour

l'agriculture et la pêche leur faible octroi de crédit peut s'expliquer par leur

risque très élevé et que la plupart des agriculteurs et des pécheurs ont un

niveau de vie très faible quant aux secteurs d'activités électricité, gaz et eau

leur faible taux de crédit peut s'expliquer parce qu'elles sont des entreprises

21

privées et que l'Etat pourra les financer directement. Et les BTP sont gérés aussi

par des entreprises privées.

SECTION 2 : La Croissance économique au Sénégal :

I-L'évolution de la croissance économique :

1-Le déficit budgétaire :

Le déficit budgétaire correspond à un solde négatif provenant du fait que les dépenses de l'État sont supérieures à ces recettes de l'année.

Le déficit budgétaire se distingue du déficit public, car il n'englobe pas le solde <<<<des recettes et des dépenses des collectivités territoriales et de la Sécurité sociale.

C'est ainsi que nous allons illustrer le déficit budgétaire à partir de tableaux de 1980 à 2012.

(Voir annexe 8)

INTERPRETATION :

Ce tableau nous montre un choc du solde du déficit budgétaire en 1983 à un taux de 8,3% avant de s'abaisser à un taux plus ou moins stable entre 1985 et 1990.

Ce choc du solde du taux du déficit budgétaire peut s'expliquer par l'augmentation des prix du phosphate et de l'arachide. Mais la bisse du taux du solde du déficit budgétaire est dû aux programmes :

_ Programme d'Ajustement à Moyen et Long Terme (PAMLT) en 1980 _ Nouvelle Politique Industrielle (NPI) en juillet 1986

(Voir annexe 9) INTERPRETATION :

Dans les années 1990 à 1999 on note que le solde budgétaire est excédentaire et croissant cela est du aux mesures internes prises par le gouvernement à savoir :

22

_ Réduction des salaires de la fonction publique _ Hausse des droits à l'import

_ Hausse des prix des produits pétroliers

(Voir annexe 10) INTERPRETATION :

Le taux budgétaire est déficitaire et croissant entre 2003 et 2005 cela et du à l'augmentation du des dépenses consacrées au secteur de l'énergie (plan takkal), aux projets d'investissement dans les infrastructures publiques, les dépenses dans le milieu scolaire, la généralisation des bourses des étudiants et la hausse des salaires des fonctionnaires ...

ET en 2007 cette baisse est due au Initiative d'Allégement de la Dette Multilatérale (IADM) en 2005.

2-Déficit commercial :

Le déficit commercial correspond à un solde négatif faisant apparaitre une insuffisance du montant des exportations par rapport à celui des importations au cours d'une période donnée.

Le taux de couverture est le rapport entre la valeur des exportations et celles des importations.

L'historique de l'évolution de la balance commerciale du Sénégal s'affiche pour l'ensemble de la période 1960-2008 une moyenne annuelle de -7% et c'est en 2008 qu'on enregistre le plus bas niveau -22,5% par rapport au PIB.

En 2011 on a 2500 milliards d'importation et 1100 milliards d'exportation, en 2013 le déficit est passé de 1400 milliards à 1500 milliards ce qui montre que la situation commerciale du Sénégal est gravement déficitaire.

La balance commerciale se détériore en décembre 2010 par une hausse de 5,13% des exportations et les importations d'une hausse de 38,83% soit 211,6 milliards contre 152,4 milliards le moment précédent caractérisé par les produits huiles, riz, blé, pétroles, machine et appareil. Mais en décembre 2009 les montants ont progressé de 14,5%.

23

Le déficit commercial s'est alourdi en 2008 à 1640 milliards FCFA contre 1421 milliards en 2007.

En 2003 le déficit commercial est de 12,6% du PIB et est passé de 13,1% en 2004.En 2005 le déficit commercial est projeté à 14,6% du PIB. En 2002 le déficit commercial est de 10,8% du PIB.

(Voir annexe 11)

INTERPRETATION :

Le déficit commercial peut s'expliquer par la libéralisation de l'économie par le gouvernement du Sénégal avec des d'Europe, d'Amérique, d'Afrique, de la zone UEMOA et la chine. Ce déficit commercial peut s'expliquer aussi par la baisse de la productivité moyenne des investissements et le manque d'usines de transformations alimentaires.

Cependant on peut noter quelques dates qui ont bouleversé la balance commerciale du Sénégal :

> L'adoption des instruments de la politique monétaire en 1989

> La dévaluation du FCFA en 1994

> Accord commercial avec la France le 10 janvier 1994

> Les accords commerciaux avec le Maroc le 29 janvier 2001

> Accord avec les Etats d'Amérique le 24 avril 2003

> Nouvel accord avec la Chine en 2005

II-Les ambitions pour une croissance économique accélérée :

1-Cas du secteur énergétique :

Le Sénégal veut s'appuyer sur l'énergie pour pousser sa croissance économique de 4% en 20011 et de 4,4% en 2012.C'est ainsi que les dépenses publiques devraient avoir une hausse avec la mise du PLAN TAKKAL et les ressources et les dépenses totales et prêt net devraient progresser respectivement de 12,9% et 17,6% en 2011.

Il faut noter que le secteur de l'énergie présente depuis des années un dysfonctionnement concernant la fourniture de l'électricité.

Et il faut noter que depuis les années 2000 le nombre d'abonnés a été multiplié par 4 et les ménages sénégalais de plus en plus modernisés, utilisent un nombre impressionnant de biens d'équipement. Mais cette évolution n'a pas

24

été prise en compte. En éffet une absence de planification ou sa mauvaise mise en oeuvre a abouti à un déficit chronique estimé à 135MW (-40%). Mais pour faire face à cette crise le gouvernement a mis en place un plan d'urgence dénommé PLAN TAKKAL. Et ce PLAN TAKKAL a un budget estimé à 1 milliard d'euros. Et entre 2011-2014 le PLAN TAKKAL a mobilisé 653 milliards FCFA.

Et le closing financier a été atteint grâce aux bailleurs de fond, agence française de développement, la Banque Mondiale, la Banque Islamique de Développement, Banque Ouest Africaine de Développement ...

1-1-Les objectifs :

Le Sénégal de Macky Sall a pour objectif d'atteindre à l'horizon 2017, un taux d'électricité de 70% sur le plan national, 5O% dans le rural, 95% en milieu urbain et électrification de 365 villages à court terme à partir de 2013.

La SENELEC sera renforcée et restructurée autant sur les plans techniques et financiers.

1-2 -Les réalisations :

? Programme spécial d'électrification rurale du nouveau département de Ranérou.

? Poses de 2648 lampadaires solaires et électrification solaire de 662 centres communautaires.

? Electrification de 227 villages (programme Altersa) dans 10 régions ; financement FAD Espagne disponible.

? Installation de 5 centrales solaires de 10 à 40 kWh dans les iles du Saloum.

? Electrification de 78 localités rurales.

2-Chômage et infrastructures : 2-1 Chômage :

Le taux de chômage est cette entrée qui contient le pour cent de la population active qui est sans emploi. Le taux de chômage est de 49% en 2010. Depuis les années 2000 le gouvernement précédent avait mis en place différents programmes pour lutter contre le chômage des jeunes : FNPJ (fond national de promotion de la jeunesse), AJEB (agence pour l'emploi des jeunes de la banlieue), ANEJ (agence nationale pour l'emploi des jeunes) et PANEJ (), structures et formations des jeunes, la construction des lycées et universités partout sur le territoire national et en octroyant 41% du budget à l'éducation.

25

La mise en oeuvre du plan REVA (retour vers l'agriculture), le recrutement des femmes dans la gendarmerie et la police, la création de 5000 emplois dans l'administration publique en 2013 et 500000 emplois dans 5 ans.

2-2-Infrastructures :

Afin d'augmenter le niveau d'investissement de 20% à 30% du PIB les autorités ont fait appel au secteur privé pour le financement des infrastructures seule solution pour permettre à court terme de doubler le niveau d'investissement. C'est ainsi que depuis les années 2000 le gouvernement avait mis en place une structure dénommée APIX (agence chargée de la promotion de l'investissement et des grands travaux) pour le financement des infrastructures et promouvoir l'implication du secteur privé national et international.

2-2-1-Les objectifs :

> Développement des infrastructures

> Amélioration du taux d'investissement

> Amélioration de la gestion des infrastructures

> Réduction de l'endettement de l'Etat

2-2-2- les grands projets en cours de réalisation :

> Nouvel aéroport international Blaise Diagne

> Autoroute à péage Dakar-Diamniadio

> Chemin de fer à écartement standard

> Cité des affaires de l'Afrique de l'ouest

> Port du futur

> Port minéralisé de Bargny

> Stabilisation des cotes et des frontières

> Réhabilitation du port de Saint-Louis

> L'exploitation des mines de fer du senegal oriental

> L'exploitation des phosphates de Matam

Grace au Programme d'Aménagement de la Mobilisation Urbaine (PAMUD) et à l'Agence Nationale pour l'Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI) la voirie urbaine de Dakar a fait l'objet d'une véritable révolution :

> Tunnel de Soumbédioune > Voie de dégagement nord

26

> Carrefour Malick sy

> Des ponts de hann et de colobane, échangeur de la patte d'oie

L'intérieur du pays a aussi ces nouveaux axes

> Route fatick-diakhao-gossas

> Linguère Matam

> Axe oussouye-mbomp-elinkine et mbomp-djiromiate en casamance

> Route mbirkilane-Tambacounda

> Route kaolakh tambacounda

> Kaolack--Sokone

> Les zones touristiques de saly et de cap-skiring

Sur le plan maritime on note :

> Réhabilitation du port autonome de Dakar

> Liaison Dakar-Gorée assurée par une chaloupe

> Les ports de Kaolack et de Ziguinchor ont connu de travaux importants

SECTION 3 : Relation entre développement financier et croissance économique :

I-Banque et financement du développement :

Pour beaucoup d'économistes l'investissement et le moteur de la croissance économique. Partant de ce fait nul ne peut ignorer le rôle important des banques qui sont considérés comme des canaux quasi uniques pour le drainage de l'épargne vers les investissements. A part leur action sur l'investissement elles contribuent à déclencher le cercle vertueux de la croissance économique à savoir :

Investissement/Production-Productivité/Revenu / Demande / Investissement

Les banques interviennent dans le financement de plusieurs secteurs économiques tels que :

> L'agriculture avec les crédits de campagne > Les activités commerciales et services > Créations industrielles ou infrastructures > D'autres activités économiques

27

1- Quelques financements bancaires :

La Banque Mondiale, la Banque Islamique de Développement et la Banque Ouest Africaine de Développement ont collaboré étroitement à la réalisation du PLAN DE TAKKAL.

La Banque Africaine de Développement a fait des interventions à de 218 milliards dans les domaines agricoles, hydrauliques et de l'assainissement.

La Banque Mondiale a financé dernièrement à un cout de 10 milliards dans les secteurs alimentaires et de l'élevage.

II-Les rôles des institutions financières sur la croissance économique :

Les banques et les institutions de micro crédit ont beaucoup contribué à la croissance économique du Sénégal. Elles ont permis à différents secteurs économiques de se développer grâce aux crédits de financement octroyés.

1- les zones d'interventions des institutions financières :

Les zones d'interventions des institutions financières sont diverses. Les banques participent activement à la croissance économique du Sénégal en octroyant des crédits de financement dans beaucoup de secteurs économiques à savoir :

? L' agriculture avec une banque comme la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNAC) qui octroie des prêts aux agriculteurs.

? L'habitat avec une banque comme la Banque de l'Habitat du Sénégal (BHS) qui fournit des loyers à la population sénégalaise.

? Le commerce et services avec une banque comme la Banque d'Investissement pour le Commerce et l'Industrie au Sénégal (BICIS) qui prête des crédits à court et moyen terme aux commerçants.

Il faut ajouter il y'a d'autres banques s'activent pour le développement des BTP, de la pêche, des transports, des produits transformés localement, l'élevage, produits industriels, NTIC, agroalimentaire...

28

2- Les zones d'interventions des institutions de micro crédits :

Les micros crédits sont des banques à capital modéré avec pour but de cibler une partie de la population à activités économiques très limités. Leurs domaines d'interventions sont :

? De financer le secteur informel qui est un domaine très important de

l'économie nationale.

? De financer les mouvements de femmes créatrices de petits emplois.

? De financer toutes personnes voulant démarrer un petit commerce.

? Permettre à toute la couche de la population d'accéder aux crédits.

? De financer des personnes qui s'activent dans les secteurs artisanal et de

produits finis.

III- Les taux d'intérêt :

Les taux d'intérêts ont un rôle très important sur le fonctionnement des banques et institutions financières et participent considérablement au développement financier. Les taux d'intérêts appliqués par les banques ont une influence particulière sur le taux de bancarisation.

Les banques pour attirer le maximum de clients et de les fidéliser ont tendance à diminuer le taux d'intérêt.

Ex : depuis 2012 la CBAO applique un taux d'intérêt de 7,5% remboursable en 60 mois avec domiciliation salariale.

Nous allons présenter ce tableau qui illustre l'ensemble des taux d'intérêts appliqués par la CBAO aux différents concours sollicités par la clientèle.

(Voir annexe 12)

29

CHAPITRE III : CAS PRATIQUE : IMPACT DU DEVELOPPEMENT FINANCIER SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE :

Le développement financier a engendré un impact positif sur la croissance économique du Sénégal. Cela se traduit par le développement des PAMECAS et des mutuels de crédit, les transferts de fond et les crédits octroyés au secteur informel.

SECTION 1 : développement des PAMECAS et mutuels de crédits :

Les PAMECAS et les mutuels de crédit ont beaucoup contribué à la croissance économique du Sénégal en octroyant des prêts au GIE, PMI et PME.

I-Les prêts aux GIE :

Il faudra noter que les GIE sont constitués de femmes, d'hommes et à majorité à revenus limités.

C'est ainsi que les PAMECAS et les mutuels de crédits ont ciblé ces groupements en leurs permettant de réaliser leurs activités par l'octroi de prêts à court et moyen terme et d'accéder aux services financiers.

Ces crédits ont permis à la population de réaliser :

? Des activités économiques

? Des activités commerciales

? De financer leurs petits projets.

Les PAMECAS et les mutuels de crédits ont permis à la population la plus défavorisé d'accéder aux services financiers et ces prêts leur ont permis de jouer un grand rôle à la croissance économique du Sénégal.

II-Les prêts aux PMI et PME :

Au Sénégal on note une représentation très importante des PME et PMI. Et il faut noter que les PME et PMI représentent actuellement 80 à 90%du tissu économique des entreprises et concentre environ 30% des emplois au Sénégal. Et les PME et PMI pour faire face à leur besoin de trésorerie demandent des crédits souvent non octroyés à défaut de garanties demandées par les grandes banques ou institutions financières.

30

Et souvent ces PME et PMI font recours au niveau des PAMECAS et mutuels de crédits pour solliciter des concours .Donc le rôle joué par les PAMECAS et mutuels de crédits est très important pour la croissance économique du Sénégal.

SECTION 2 : Les transferts de fond :

Durant les 10 dernières années les transferts d'argents ont connu un essor considérable et affecter positivement la croissance économique du Sénégal en contribuant au service du développement économique et social.

I-Les intérêt des banques :

Les banques et les institutions de micro finances ont un intérêt croissant sur le marché des transferts de fonds. Ils ont permis aux banques de lancer de nouvelles initiatives et offres bancaires pour les migrants visant à proposer des alternatives pour l'envoi de fonds face aux couts élevés d'autres opérateurs. Ainsi par l'ouverture de comptes bancaires à la fois dans leur pays d'accueil et d'origine, ils peuvent effectuer des transferts pour leurs familles et parents, qui peuvent retirer le montant par l'intermédiaire d'une carte bancaire ou par retrait au guichet. Grace d'une part au développement des transferts des fonds cela a permis à beaucoup de banques d'ouvrir des agences pour mieux servir leur clientèle et développer leur réseau bancaire à travers le pays.

Il faut noter que les transferts des fonds ont permis de créer des entreprise telles que : western union, money gram, money express ...

II-Les transferts des fonds aux services du développement :

On note une interaction entre développement et transferts des fonds. Mais il faut savoir que les transferts des fonds n'agissent pas automatiquement sur l'économie comme un levier déclencheur d'un processus de développement.

L'envoi d'argent des migrants permet de satisfaire les besoins de consommation des familles. Cet argent permet aux migrants d'une autre d'investir dans leur pays d'origine et même dans leur village respectif.

Cet argent permet de payer l'éducation de leurs enfants en leur inscrivant dans les écoles privés. Ils investissent aussi sur le plan de la santé en donnant aux

31

districts de santé des matériaux indispensables à leur fonctionnement à savoir des ambulances, des médicaments, des chaises roulantes ...

Ces transferts des fonds interviennent dans d'autres domaines tels que la construction des infrastructures, le transport le commerce et l'immobilier.

Et aussi pendant la crise économique et financière les transferts des fonds ont permis d'éviter à la demande intérieure de chuter trop lourdement.

SECTION 3 : Les crédits au secteur informel :

Le secteur informel occupe une place très importante dans l'économie du Sénégal. Selon la Banque Mondiale ce secteur génère 97% des créations d'emploi dans un pays très touché par le chômage. C'est ainsi que les banques commerciales et les micros crédits jouent un grand rôle en essayant de leur appuyer en leur octroyant des crédits spéciaux participant ainsi au développement du commerce et la lutte au chômage.

I-Le développement du commerce :

Le secteur informel et très important dans l'économie du Sénégal. Et ce secteur est largement dominé par le commerce à savoir : denrées alimentaires, prêt à porter, sacs, chaussures, friperies, quincailleries, droguerie, pièces détachées, auto pneumatiques...

On note que ce secteur représente l'économie sénégalaise c'est ainsi que son développement aura un impact positif sur l'économie nationale.

Pour cette raison les acteurs du secteur bénéficieront de crédits sans garanties réelles c'est ce qu'on appelle le crédit bureau selon la BANQUE MONDIALE.

NB : il faut noter que les acteurs du secteur informel ne bénéficient pas régulièrement du financement des grandes banques ou institutions financières.

Mais pour combler ce gap il y'a les micros crédits : pamecas, acep, Manko filiale de la société générale.

Ces institutions de micro finance accordent des prêts à des petits commerçants, des montants inférieurs à 200000 FCFA remboursables mensuellement pour s'approvisionner en marchandises.

32

Il faut noter que la particularité des micros crédits et de proposer aux clients des garanties quasi inexistant par rapport aux grandes banques et que l'accès au crédit ne fait pas défaut.

II-La baisse du chômage grâce à l'informel :

Le secteur informel est le premier pourvoyeur d'emploi au Sénégal avec environ 510000 personnes en activité soit 76,4% des actifs occupés en 2002.

Les emplois informels sont répartis de façon plus éliquilibré entre les services (34,9%) commerce (32,9%) et industries (28,8%).

Et pour lutter contre le chômage les gouvernements précédents ont mis en place des mécanismes pour développer les services tels que : l'agriculture (GOANA, REVA), la pèche et l'artisanat.

C'est ainsi que les secteurs ont vu durant ces dernières années leur budget connaitre une hausse considérable.

33

CONCLUSION GENERALE :

Le développement financier et la croissance économique sont deux entités interactives très important pour l'économie du Sénégal.

Le développement financier a participé considérablement au développement socio économique du pays. Leur essor et leur implantation partout à travers le pays a permis le développement financier de connaitre un seuil jamais atteint de permettre à toute la population d'accéder à leur service.

Les banques et les institutions de micro crédit ont permis à toute la population sénégalaise même les couches les plus défavorisées d'accéder au crédit. Et ces crédits leur permettent de réaliser leurs petits commerces et de participer au développement du pays.

Les banques et les micros crédits par leur implantation à travers le territoire national ont permis de lutter considérablement au chômage des jeunes. C'est ainsi que les micros crédits financent le regroupement des femmes participant ainsi à la croissance économique du pays.

La croissance économique du Sénégal a eu un essor considérable grâce au financement des banques et des institutions de micro crédit.

A part les crédits octroyés aux demandeurs les banques participent considérablement au financement des infrastructures, des routes, des hôpitaux participant ainsi a la croissance économique du pays.

Même si la croissance économique du Sénégal n'a pas toujours connu des meilleures situations malgré les ajustements structurels des gouvernements passés on peut noter que le développement financier a permis à cette dernière de connaitre des moments favorables grâce à ces financements

34

Annexe 1 : Banques généralistes

BANQUES

NATURE DE L'INSTITUTION

SECTEUR D'ACTIVITES CIBLES

BICIS

Généraliste

Négoces, industrie, transport, agriculture,

élevage, agro alimentaire, BTP, promotion
immobilière

BST

Généraliste

BTP, agro alimentaire, promotion immobilière,

industrie, négoces, NTIC, transport,
agriculture, élevage

BRS

Généraliste

Petites entreprises de production, activités de

transformations, commercialisations de
produits transformés localement

CNCAS

Généraliste

Agriculture, élevage, transformation des

produits locaux (riz, tomate, maïs, sorgho,

arachide, made, tamarin...), commerce,
services

CBAO

Généraliste

Tous les secteurs

CDS

Généraliste

Tous les secteurs

SGBS

Généraliste

Tous les secteurs d'activités économiques

35

Annexe 2 : Banques commerciales

BANQUES

NATURE DE L'INSTITUTION

SECTEUR D'ACTIVITES CIBLES

BOA

Commerciale

Commerce, services, BTP, promotion

immobilière, agro alimentaire, industrie,
transport, agriculture, élevage

BSIC

Commerciale

Industrie, agriculture, commerce

ECOBANK

Commerciale

BTP, commerce, distribution, industries agro alimentaires et pétrolières

Annexe 3 : Autres banques

BANQUES

NATURE DE L'INSTITUTION

SECTEUR D'ACTIVITES CIBLES

BHS

Spécialisé

Services bâtiments et travaux publics

BIS

Etablissement de

crédit

Tous les secteurs sauf l'agriculture et la pêche

CITIBANK

Affaires

Des multinationales avec qui la banque noue des relations globales

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Annexe 4 : institutions de micro finance

BANQUES

NATURE DE L'INSTITUTION

SECTEUR D'ACTIVITES CIBLES

ACEP

Mutuelle d'épargne

et de crédit

Pêche, agriculture, commerce, transport

CMS

Mutuelle d'épargne

et de crédit

Pêche, agriculture, petites industries, social,

commerce, transport, artisanat

FDEA

Organisation non

gouvernementale

Tous les secteurs sauf (agriculture, services, commerce)

PAME

Mutuelle de crédit

Artisanat, commerce, micro activités avec les groupements de femmes

PAMECAS

Réseau mutuelles

d'épargne et de
crédit

Commerce, agriculture, artisanat,

manufactures, services

BIMAO

Mutuelle d'épargne

et de crédit

Micro finance

MICRO CRED

Mutuelle d'épargne

et de crédit

Micro crédits, crédits PME

Annexe 5 : Compte créditeur de la clientèle de la

situation de la marge globale des banques

(source BCEAO)

ANNEE

MONTANT (en milliards)

2000

694

902,170

2005

530

946,250

2010

2 141

588,3

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Annexe 6 : Crédit à l'économie des institutions

monétaires (source BCEAO)

ANNEE

 

CREDIT A L'ECONOMIE(en millions de FCFA)

2000

194030

2005

375102

2009

698548

Annexe 7 : Utilisation des crédits déclarés à la

centrale des risques en décembre (source BCEAO)

SECTEUR `ACTIVITE

2004

2005

Industrie manufactures

29%

30%

Commerce restaurant

hôtels

27%

25%

Services divers

18%

18%

Agriculture et pèche

3%

3%

Electricité gaz et eau

4%

4%

Transport communication

7%

7%

BTP

5%

6%

Annexe 8 : Evolution du déficit budgétaire dans les années 1980 (en % du PIB source banque mondiale)

ANNEE

1983

1985

1988

1990

DEPENSES BUDGETAIRES

26 ,9%

21,9%

19,4%

21%

RECETTES BUDGETAIRES (hors dons)

18,6%

17,6%

16,9%

16,7%

SOLDE BUDGETAIRES (hors dons)

8,3%

4,3%

2,5%

4,3%

38

Annexe 9 : Evolution du déficit budgétaire dans les

années 1990 (en % du PIB source banque mondiale)

ANNEE

1990-1994

1995-1999

DEPENSES BUDGETAIRES

15,53%

11,65%

RECETTES BUDGETAIRES

17,42%

15,52%

SOLDE BUGETAIRES EXCEDENTAIRE

1,89%

3,87%

Annexe 10 : Evolution du déficit budgétaire dans les

années 2000 (en % du PIB source banque mondiale)

ANNEE

2003

2004

2005

2006

2007

SOLDE BUDGETAIRE (déficitaire)

1,3%

3,1%

3%

5,7%

4,3%

NB : il faut noter que le déficit budgétaire du Sénégal est de 5,2% en 2010 de 8,2% en 2011 et de 6% en 2012.

Annexe 11 : Evolution du taux du déficit commercial

par rapport au PIB

ANNEE

1980

1985

1990

1995

2000

2001

2006

2007

2008

2009

2010

2011

TAUX%

14,46

11,4

6,44

6,46

9,29

9,04

17,45

22,34

26,30

18,64

18,64

19,74

39

Annexe 12 : Tableau des taux d'intérêt (source

BCEAO)

TYPE DE CREDIT

DUREE

MONTANT

TAUX D'INTERET

FRAIS DE

DOSSIER

CCT

1à 10 mois si particulier

mais peut
varier avec les entreprises

Dépend du salaire

net hors heures
supplémentaire, si entreprise dépend mouvement

13% HT ou 15,2%

TTC si entreprise

dépend de la

direction entre 11
à 13% HT

Tous les frais

de dossier
font les 1% du capital prêté

CREDIT EXCEPTIONNEL

Seules les

particulières mêmes conditions que les CCT

Net du salaire

13% HT

1% du capital prêté

CREDIT IMMOBILIER

Max 240 mois soit 20 ans

Quotité cessible

33,33% (1/3) ca
dépend du salaire ou mouvement si entreprise

9% HT soit 10,53% TTC en général

1% du capital prêté

CMT

Max 60 mois privé

Max 72 mois
fonctionnaire

ou enseignant
corps

émergent

Quotité cessible

montant salaire,

mouvement si

entreprise

10% HT, en promo 7,5% HT

1% du capital prêté

DECOUVERT

12 mois

25% du salaire,

mouvement si
entreprise

13,21% HT

1% du capital prêté

RACHAT

Même

condition que

CMT CCT et
Crédit

immobilier

 
 
 

CREDIT BAIL

1 à 20 ans

 

11% à 13% HT

12,87% à 15,21%
TTC

 

NB : pour avoir le TTC il faut multiplier le montant HT à 17% taxe opération bancaire

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

Economie internationale ; PAUL KRUGMAN

Analyse financière ; MERTON AND BODIE

Rationnement du crédit et imperfection du marché ; STIGLTZ ET WEISS Développement financière croissance ; Alioune mbaye

Développement financier et croissance : une synthèse des contributions pionniers ; JUDE C. EGGOH

Etude sur l'offre et la demande de financement des PME au Sénégal : rapport ministère de l'industrie des mines de la transformation des produits alimentaires

Développement et croissance économique : productivité globale des facteurs en Afrique subsaharienne ; Dr AKA EMMANUEL

Transferts de fonds des migrants et développement en Afrique : une étude de cas sur le Sénégal ; PAPA AMADOU SARR

Les pratiques du marché parallèle du crédit au senegal leçons pour le système bancaire ; BOUBACAR HANE, MOUHAMADOU LAMINE GAYE Rapport social évaluation SPI du réseau PAMECAS-SENEGAL ; SAGAR TALL, WALY CISSE

Impact des transferts des migrants sur la pauvreté au senegal : YOUSSOUPHA SAKRYA DIAGNE, FATOU DIANE

Agence nationale de la statistique et de la démographie

www.lamicrofinance.org

www.microcred.sn

www.adepme.sn

www.pamecas.org

www.cms.sn

www.microfinance.sn

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www.Touteconomie.org

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera