WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les pouvoirs publics camerounais et la santé des détenus: le cas des prisons de Dschang et de Mantoum, période 1960- 1992

( Télécharger le fichier original )
par Guy Roger Voufo
Université de Dschang Cameroun - Master II en histoire 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I. INVENTAIRE DES PATHOLOGIES CARCERALES

En faisant de l'enfermement carcéral une des pénalités centrales de son dispositif de répression, le régime postcolonial a dû conséquemment faire face à la résolution des problèmes de santé de la population carcérale de Dschang et de Mantoum. L'analyse de la documentation archivistique et des entretiens oraux, principales sources d'information de ce chapitre, montre que les détenus étaient victimes de nombreuses maladies. Ainsi, dans le but de mieux appréhender dans leur réelle dimension l'étendue des pathologies, il convient de nous appesantir sur le nombre total de malades admis à des consultations médicales pendant la période d'étude indiquée, et de nous efforcer de dresser un inventaire des maladies ayant affecté les pensionnaires.

1 Alioum, "Les prisons au...", 2006, p.4.

69

A. La maladie carcérale

Les conditions de détention génèrent le plus souvent de nombreuses maladies au sein de la population carcérale. Ces maladies résultent globalement des conditions d'hygiène approximatives qui prévalent dans ces prisons. La réalité de la maladie dans les prisons de Dschang et de Mantoum se mesure ainsi au moyen de deux axes essentiels que sont les consultations et les hospitalisations médicales.

1. Les consultations médicales

Elles s'effectuent en cas de maladie avérée et dûment constatée chez le prisonnier. A cet égard, les détenus qui vont en consultation médicale au titre du droit à la santé peuvent être scindés en deux catégories essentielles : Les prisonniers malades et les femmes enceintes placées en détention.

a) Cas des détenus malades

Selon Jacques- Guy Petit, "la connaissance de la réalité carcérale s'appuie sur l'étude des chiffres et des statistiques"2. Nous allons faire recours aux chiffres disponibles en les matérialisant par des tableaux. Ainsi, l'effectif global des consultations médicales des détenus malades des deux prisons se résume dans le tableau suivant :

2 Petit, ces peines obscures..., 1990, p.261.

70

Tableau N° 2 : Prisons de Dschang et de Mantoum : Nombre de consultations médicales des détenus malades de 1960 à 1992.

Prison de Dschang

Prison de Mantoum

Année

Nombre des détenus

Total des
consultations

Pourcentage

(%)

Nombre de détenus

Total des
consultations

Pourcentage

(%)

1960

/

/

/

/

/

/

1961

509

/

/

/

/

/

1962

436

/

/

501

/

/

1963

488

/

/

602

1210

2.00

1964

/

/

/

508

1306

2.57

1965

498

/

/

/

1149

/

1966

511

/

/

513

/

/

1967

/

/

/

404

/

/

1968

549

/

/

304

976

3.21

1969

570

807

1.47

598

1004

1.67

1970

517

906

1.75

279

1310

4.69

1971

581

/

/

308

989

3.21

1972

/

/

/

/

/

/

1973

332

749

2.25

/

734

/

1974

229

1009

4.40

210

978

4.65

1975

233

969

4.15

/

839

/

1976

251

1113

4.43

/

/

/

1977

265

1200

4.52

262

1410

5.38

1978

272

940

3.45

490

1330

2.71

1979

275

820

2.98

320

1204

3.76

1980

287

1010

3.51

284

879

3.09

1981

/

/

/

319

744

2.33

1982

318

793

2.49

/

639

/

1983

322

879

2.72

/

824

/

1984

/

1244

/

438

/

/

1985

466

1119

2.40

/

638

/

1986

322

910

2.82

434

719

1.65

1987

315

834

2.64

422

848

2.00

1988

279

804

2.88

388

1100

2.83

1989

314

634

2.01

314

1239

3.94

1990

318

957

3.00

320

864

2.7

1991

344

241

0.70

393

1103

2.80

1992

326

443

1.35

398

972

2.44

TOTAL

10127

18381

2.79

9009

25008

2.88

Source : Compilation faite à partir des données contenues dans les documents suivants : Main courante de sécurité CRC de Mantoum en 1970, registres d'écrou, de consultations médicales du CRC puis de la prison de Mantoum de 1964 à 1992 ; Registres de Main courante, d'écrou et de consultations médicales de la prison de Dschang de 1960 à 1992.

71

Un double constat s'impose au regard du tableau précédent :

Primo, le nombre anormalement élevé des détenus consultés dans les deux pénitenciers - total de 18381 pour la prison de Dschang et 25008 pour celle de Mantoum - montre que l'état général de la santé est y essentiellement précaire. Il ne se passe pas un mois sans qu'un pensionnaire ne se fasse consulter. Ce qui manifestement témoigne de la dureté des conditions de détention. L'analyse comparée relève par ailleurs que la prison de Mantoum -prison politique - bat le record en termes de consultations médicales. Ces statistiques montrent globalement qu'à l'ère du CRC voire de la prison de production, un même assigné et plus tard détenu de droit commun peut subir de trois à quatre consultations au cours de l'année. Cette vision corrobore les thèses de Pasma Ngayou Moluh pour qui les malades sont en général négligés au CRC de Mantoum3. Quant à la prison de Dschang, bien que les conditions de détention y soient aussi déplorables, le fait qu'elle soit une prison qui reçoit les détenus de droit commun lui permet d'accorder plus d'attention aux pensionnaires qui en général sont incarcérés après un procès, ce qui est différent du pénitencier de Mantoum où les procès sont absents.

Concernant toujours la prison de Mantoum, les sources archivistiques disponibles et dépouillées permettent de relever que le nombre élevé de consultations de l'année 1977 -1410 consultations- s'explique aussi par la conjugaison de deux événements qui y ont mis en péril la vie de nombreux détenus : le premier eut lieu le 27 mars 1977, le second se déroula le 07 novembre 1977 à 11h45mn. Ces évènements se sont soldés par des consultations ayant entraîné des évacuations sanitaires sur Malantouen et Foumban.

Le premier est consécutif à la consommation du maïs empoisonné par plusieurs détenus. La faits sont relatés par le chef de poste de garde Jean Nkené en ces termes :

3 Ngbayou "Le centre de ....", 2004-2005, P.29.

72

A 12h 30mn, nous sommes saisis au poste qu'il y a 10 détenus qui tombent en syncope dans les cellules ; à cet effet, on a fait venir l'infirmier chef qui a constaté qu'ils ont mangé le maïs empoisonné et à l'heure où je porte note, ils ne font que vomir du sang. A 13h00, deux détenus tombent encore sur le coup et sont conduits à l'infirmerie. A 13h15 minutes, sous l'escorte du chef gardien, les victimes sont évacués (sic) sur Malantouen assistés de quatre détenus. A 14h30 minutes... les

victimes sont évacués (sic) en définitive sur Foumban à l'hôpital central4.

Selon Ndam Mama, cette intoxication avait provoqué la mort de six détenus malgré les efforts déployés pour les sauver5.

Le second événement est relatif à la consommation de la viande contenant une substance toxique. A propos, le chef de poste souligne :

Le détenu Edimo Noumbo Samuel a volé un mouton, il a préparé et vendu une quantité et nous laissons le reste dans une casserole au poste de police. L'huile ayant servi à la cuisson était contenu dans un bidon précédemment utilisé pour insecticide, ce qui fait que les détenus ayant consommés (sic) ont eu des diarrhées et des coliques et étaient transportés à l'hôpital central de Foumban6.

C'est grâce à un acharnement thérapeutique à l'hôpital de Foumban que les pensionnaires intoxiqués ont pu recouvrer leur santé7. Deux constats se dégagent des deux faits énumérés ci-dessus :

D'abord, les failles et les défaillances dans la surveillance des détenus. On est porté à croire que les détenus sont abandonnés à eux-mêmes et sont libres de faire tout ce qu'ils veulent sans aucune crainte du service de garde du jour. Si la surveillance était faite selon les règles de l'art, ces actes auraient pu être évités.

Ensuite, le fait que les pensionnaires connaissent des problèmes de santé soulève la problématique de la difficulté à s'alimenter en milieu carcéral. Tout

4 APM, registre de Main courante commencé le 20.02. 1977.

5 Entretien avec Ndam Mama, 66 ans, ancien gardien du CRC de Mantoum, Njikoudou, 25.08.09.

6 APM, registre de Main courante commencé le 20.02. 1977

7 Entretien avec Ndam Mama, 66 ans, ancien gardien du CRC de Mantoum, Njikoudou, 25.08.09.

73

laisse donc croire qu'ils ne mangent pas à leur faim. D'où le recours à des méthodes peu orthodoxes pour avoir accès à la nourriture.

Secundo, au pénitencier de Dschang, par exemple, le nombre élevé de consultations - voir 1976 avec 1113 consultés et 1984 avec 1244 consultés - s'explique par la présence d'une épidémie de gale en 1976 et en 1984 d'une diarrhée qui avait donné des sueurs froides aux autorités pénitentiaires8. Tout ceci démontre la fragilité de la santé des détenus et rend bien compte de la triste réalité carcérale au Cameroun post-indépendant et conforte les thèses selon lesquelles "la prison détruit et tue"9.

Ces statistiques indiquent dans leur globalité un suivi médical rigoureux des détenus -tel qu'on peut penser- . Mais, la prison ne peut pas à elle seule résoudre tous les problèmes relatifs à la santé des pensionnaires. Ces derniers, le plus souvent, font recours à leurs familles qui sont un soutien indispensable pendant le déroulement de la maladie. D'ailleurs, selon Emmanuel Gayo "être malade en prison est synonyme d'une mort certaine, la maladie constitue pour le détenu une seconde prison car l'itinéraire emprunté jusqu'à la consultation est parsemé d'embûches. La consultation relève souvent de la bonne humeur de l'infirmier "10.

Un autre éclairage sur les consultations médicales, indice par excellence de l'état de santé des détenus, est donné par la prison de Dschang et s'illustre par le tableau ci-dessous :

8 Gabriel Tsafack, 89 ans, ex-détenu, Foreké, 19.12.2009. Il ressort par ailleurs de nos entretiens avec certains détenus et ex détenus qu'une diarrhée rouge avait causé la mort d'environ 17 détenus au mois de janvier 1999 dans la prison de Dschang, pour la plupart dus au manque de soins.

9 Rapport de la médiation entre les détenus et l'administration de la prison de Dschang par Fidèle Victor Tankam, éducateur à la prison principale de Dschang, 13 Avril 2007, p.4.

10 Emmanuel Gayo, 60 ans, ex-détenu, Mantoum, 24.08.2009.

74

Tableau N° 3 : prison de Dschang : relevé de consultations médicales des détenus malades de décembre 1989 à janvier 1991.

Période indiquée

Total des consultations

28.12.1989-31.01.1990

131

1er .02.1990-05.03.1990

110

06.03.1990-09.04.1990

99

15.04.1990-07.05.1990

81

09.05.1990-09.07.1990

125

11.07.1990-10.09.1990

115

10.09.1990-09.11.1990

180

12.11.1990-21.01.1991

233

TOTAL

1074

Source : Compilation faite à partir des données contenues dans le registre de consultation et statistiques des détenus malades de la prison de Dschang, période

du 27.12.1989 au 31.01.1991.

A la lecture de ce tableau, un seul constat se dégage : celui de la réalité de la maladie au pénitencier de Dschang. Tout conduit à affirmer que les pensionnaires souffrent tous de maladies même si dans bien des cas, certains signes cliniques apparents n'offrent pas l'opportunité de penser qu'ils sont malades. Aussi, des 1074 malades consultés, on enregistre sur la base des sources archivistiques dépouillées un chiffre de 428 pensionnaires évacués à l'hôpital départemental de Dschang dans la même période. Ces consultations, qui permettent de scruter le taux de morbidité carcérale, donnent des indications significatives sur les difficiles conditions de détention qui en un mot débouchent sur " la précarité des conditions sanitaires"11.

La prison de Mantoum n'est pas exempte des consultations médicales de ses pensionnaires. Ainsi, les détenus malades sont conduits à la visite médicale. Tel est le cas du détenu Etamé Edidié Louis, arrivé à la prison de production de Mantoum lors du transfèrement de 300 détenus de la prison centrale de Douala en date du 17 octobre 198712. Consulté pour hypertension artérielle, il décède dans la nuit du 6 au 7 décembre 1988 des suites de cette maladie. Le tableau

11 Ovalé Zé "modernisation de l'administration pénitentiaire : le gouvernement déroule sa feuille de route" in Justitia, n°001, décembre 2007, pp 28-29.

12 APM, registre de consultations médicales des détenus, 1987-1989

75

suivant renseigne sur l'itinéraire de sa consultation jusqu'au moment où il passe de vie à trépas.

Tableau n° 4: Prison de production de Mantoum : Extrait des différentes dates de consultation du détenu Etamé Edidié Louis.

Dates

Observations

26.10.1987

Etamé Edidié Louis, âgé de 68 ans est venu en consultation pour pollakyurie

17.11.1987

Douleurs articulaires

21.11.1987

Urétrite

07.12.1987

Algies rhumatismales

16.12.1987

Epitaxi

30.12.1987

Trouble visuel

08.02.1988

Hypertension artérielle par le médecin d'arrondissement de Malentouen

06.05.1988

Visite du docteur pour hypertension artérielle

09.05.1988

Etat grippal

23.05.1988

Céphalées

03.06.1988

Céphalée

07.06.1988

Accès palustre

26.06.1988

Accès palustre

29.07.1988

Hypertension artérielle par le médecin d'arrondissement de Malentouen

12.08.1988

Visite de contrôle par le médecin d'arrondissement de Malentouen

16.09.1988

Rendez-vous Dr. HTA

23.09.1988

Rendez-vous Dr. HTA

11.10.1988

Hypertension artérielle par le médecin

1er .11.1988

Insomnie

15.11.1988

Hypertension artérielle

17.11.1988

Hypertension artérielle

18.11.1988

Hypertension artérielle

19.11.1988

Hypertension artérielle

Nuit du 06 au 07 décembre 1988 à 2h 10min

Réchutte(sic) puis décès subite(sic)du détenu Etamé edidié Louis 15 mn plus tard

Source : APM, registre de consultations médicales des détenus, 1987-1989

Ces étapes de consultations médicales montrent à l'évidence que les détenus sont soumis à des consultations médicales au pénitencier de Mantoum conformément au principe 24 de l'Ensemble de Principes pour la Protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou

76

d'emprisonnement, de la règle 24 de l'ERMTD et des articles 33, 34 et 35 du décret du 11 décembre 1973 portant régime pénitentiaire au Cameroun. Aussi, elles donnent des indications sur la santé générale du détenu Etamé Edidié Louis, qui en un an et six mois s'est fait consulter 24 fois pour de multiples problèmes de santé. Malheureusement, au bout du compte, les efforts déployés par les autorités pénitentiaires et médicales pour le sauver n'ont pas donné des résultats satisfaisants.

Parmi les détenus admis à des consultations médicales se trouvent des femmes, et plus singulièrement des femmes enceintes. Mais, la délicatesse de leur état physiologique justifie que des considérations particulières leur soient consacrées.

b) Cas des femmes enceintes incarcérées

Les différents textes organiques nationaux et internationaux relatifs à la détention accordent une place particulière aux femmes détenues. En effet, elles sont rigoureusement séparées des autres catégories pénales - cf article 4 alinéa 3 de l'arrêté du 08 juillet 1933, règle 8 alinéa a de l'ensemble des règles minima pour le traitement des détenus et l'article 15 alinéa 2 du décret du 11 décembre 197313- et bénéficient, compte tenu de leur vulnérabilité, de protections supplémentaires.

L'incarcération en tant que mesure de sécurité sociale, n'a pas pour effet de priver la femme enceinte de son droit légitime à une consultation médicale prénatale. Dans les prisons de Dschang et de Mantoum, les détenues enceintes ont été et sont jusqu'ici dirigées pour les premières à l'hôpital de District de Dschang et pour les secondes soit à l'hôpital d'arrondissement de Malentouen,

13L'article 4 alinéa 3 du décret du 8 juillet 1933 stipule que les femmes sont rigoureusement séparées des hommes.

La règle 8 alinéa a de l'ERMTD dit que les hommes et les femmes doivent être détenus dans la mesure du possible dans des établissements différents ; dans un établissement recevant à la fois des hommes et des femmes, l'ensemble des locaux destinés aux femmes doit être entièrement séparé.

L'article 15 alinéa 2 du décret su 11 décembre 1973 relève que les femmes sont rigoureusement séparées des hommes.

77

soit à l'hôpital de District de Foumban pour y effectuer des consultations prénatales. Aussi, elles y retournent au terme de leur état de grossesse pour accoucher. S'exprimant à leur sujet, Antoinette Noubouwo nous confie que durant son incarcération au pénitencier de Dschang, toutes les mesures adéquates étaient toujours prises pour assurer aux femmes enceintes placées en détention le meilleur suivi médical de leur état de grossesse14.

Après leur accouchement à l'hôpital départemental, les femmes détenues sont à nouveau conduites en prison avec leurs bébés pour continuer à y purger leur peine. L'autorité pénitentiaire concernée est chargée d'établir à cet effet l'acte de naissance du nouveau bébé dans les formes légales tout en respectant scrupuleusement les dispositions textuelles de la règle 23 alinéa 1 de l'ERMTD15. Concernant les femmes enceintes incarcérées et celles qui accouchent en prison, les sources archivistiques consultées et les enquêtes orales ne permettent pas d'avoir une idée claire sur cette question. Une lecture par prison nous aurait permis de répertorier le pénitencier ayant connu fortement ce phénomène ou tout au moins celui qui a très peu reçu cette catégorie avec cet état physique. Malheureusement, les statistiques dont nous disposons ne permettent pas de faire la moindre tentative d'étude comparative de la situation des femmes ayant accouché en prison. Néanmoins, il est fait état à la prison de Mantoum en 1970 de deux détenues enceintes qui sont consultées pour "grossesse et mal de bas ventre"16. A la prison de Dschang, le registre de consultations médicales signale un seul cas de femme enceinte consultée pour son état en 198717.

Dans l'ensemble, comme les autres prisonniers, les détenues enceintes et celles ayant accouché peuvent selon la gravité de leur état de santé être hospitalisées soit à l'hôpital de District de Dschang, soit à celui de Foumban.

14 Antoinette Noubouwo, 66 ans, ex détenue, Fongo-Tongo, 06.02.2010.

15 Cette règle dispose que " si l'enfant est né en prison, il importe que l'acte de naissance ne fasse pas mention".

16 APM, registre de consultations médicales, infirmerie, prison de Mantoum, 1964.

17 APD, registre de consultations médicales, 1987.

78

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon