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Etude du comportement et sélection de 15 variétés de triticales cultivées en zone subhumide à  Oued Smar en Algérie

( Télécharger le fichier original )
par Hormisdas Hariyongabo
Université Saad Dahlab de Blida - Algérie - diplôme d'ingénieur d'état en agronomie 2008
  

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    REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

    ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

    UNIVERSITÉ SAAD DAHLEB DE BLIDA

    FACULTÉ DES SCIENCES AGRONOMIQUES ET VÉTÉRINAIRES

    DÉPARTEMENT D'AGRONOMIE

    Etude du comportement et selection de quinze

    variétés de triticales cultivées en zone subhumide

    A Oued Smar (El Harrach)

    Projet de fin d'étude en vue de l'obtention

    du diplôme d'ingénieur d'état en Agronomie

    Spécialité : Amélioration et production végétales

    HARIYONGABO Hormisdas

    Devant le jury composé de :

    M. AISSAT A. Maître de conférences USDB Président

    M. BENMOUSSA M. Professeur USDB Promoteur

    M. MEZIANI S.A. Maître assistant CC USDB Examinateur

    Mme ABDULHUSSEIN M.S. Maître de conférences USDB Examinatrice

    ANNEE UNIVERSITAIRE 2007/2008

    Remerciements

    Avant tout je remercie Dieu le Tout Puissant qui a eu la bonté de me garder jusqu'à ce jour si spécial et me permettre de faire part à la communauté scientifique cette modeste contribution.

    Ensuite je remercie ma famille qui se soucie sans cesse de ce que je deviens.

    Egalement, mon promoteur le Professeur BENMOUSSA qui a bien voulu me proposer un sujet d'étude malgré les nombreuses obligations dont il est en charge.

    Je remercie par la même occasion M AISSAT qui a accepté de présider le jury.

    A M. MEZIANI et Mme ABDULHUSSEIN, je dis merci pour avoir accepté d'examiner et de critiquer ce modeste travail.

    Enfin, mes vifs remerciements à l'égard des étudiants stagiaires avec qui j'ai travaillé

    ainsi qu' à toute l'équipe de l'ITGC de Oued Smar.

    DÉDICACE

    Je dédie ce travail

    A toute ma famille

    A tous mes amis

    A tous les acteurs du secteur agricole

    A toute ma promotion d'Agronomie

    résume

    Quinze variétés de triticales ont été testées pour étudier leur comportement dans les conditions pédoclimatiques de la zone subhumide de la station de l'ITGC à Oued Smar.

    Sur ces variétés dont deux (Clercal et Lamb2) jouaient le rôle de témoins, on a pu étudier les caractétistiques morphologiques, les stades phénologiques et les performances agronomiques.

    Les résultats portant sur des objectifs qui intéressent les agriculteurs surtout la précocité et le rendement réel ont prouvé que :

    Ces variétés précoces ont de donné les plus grands rendements dans l'ordre décroissant V1, V7 et V10.

    Des rendements intermédiaires ont été obtenus avec les variétésV9, V13, V2 et V12.

    Les rendements faibles sont crédités à la variété V8 qui donne moins que le témoin V14.

    Vu que l'essai porte sur la première année, un deuxième essai devrait confirmer les performances agronomiques des différentes variétés.

    Mots clés : triticale, précocité, rendement, essai, témoin,selection

    SUMMARY

    Fifteen varieties of triticales have been tested to study their behavior in sub wet conditions in the ITGC station of Oued Smar.

    On these varieties of which two (Clercal and Lamb2) were control varieties, we studied the morphological characters, the phenological stages and the agronomic performances.

    The results carrying on objectives that especially interest the farmers such as the forwardness and the real output proved that :

    These following precocious varieties gave the biggest outputs : V1 , V7 and V10.

    There was obtention of medium outputs with the varieties V9, V13, V2 and V12.

    The weak outputs are credited in the V8 variety that gives less that the control V14.

    Since the test is about the first year, a second test should confirm the agronomic performances of the different varieties.

    Key words : triticale, forwardness, output, test, control, selection

    뇂̓

    ÎãÓÉ ÚÔÑ ÇÕäÇ ãät ÞÏ Êã ÇÎÊÈÇÑåÇ áÏÑÇÓÉ Óáæßåã ÇáÑÚíÉ í ÇáÙÑæ ÇáÑØÈå í ITGC ãÍØÉ ãä ÇáæÇÏí .

    Úáì åÐå ÇáÇÕäÇ ÇáÊí ÇËäíä ÇáÔåæÏ æÏÑÓäÇ ÇáÔÎÕíÇÊ ÇáãæÑæáæÌíå ÇáãÑÇÍá ÇáÒÑÇÚíÉ æÇáãÓÑÍíÉ.

    äÊÇÆÌ ÇáÇåÏÇ ÇáÊí ÊÍãá Úáì ãÕáÍÉ ÇáãÒÇÑÚíä æÎÇÕÉ ãËá ÞÏãÇ æÇËÈÊ Çä ÇáäÇÊÌ ÇáÍÞíÞí :

    åÐå ÇáÇÕäÇ ÇáÊÇáíÉ ÞÈá ÇáÇæÇä æÇáÞì ÇßÈÑ ÇáãÎÑÌÇÊ : v1 ÇáÇÕÏÇÑ ÇáÓÇÈÚ æv10.

    æßÇä åäÇß ãä ÇáÍÕæá ÇáãÊæÓØÉ ÇáäæÇÊÌ ãÚ ÇÕäÇ v9 v13 v12 æV2.

    ÖÚ ÇáãÎÑÌÇÊ áÍÓÇÈ V8 ãÊäæÚÉ í Çä íÚØí ÇÞá Çä ãÑÇÞÈÉ v14.
     
    ÇÎÊÈÇÑ ãäÐ ÍæÇáì ÇáÓäÉ ÇáÇæáì æÇáËÇäíÉ ÊÄßÏ Çä ÇÎÊÈÇÑ ÇáÇÏÇÁ ÇáÒÑÇÚí ãä ãÎÊá ÇáÇÕäÇ.
     



    ÇáßáãÇÊ ÇáÏÇáå : ÞÏãÇ æÇáäÇÊÌ æÇáÇÎÊÈÇÑ æÇáãÑÇÞÈÉ æÇÎÊíÇÑ

    INTRODUCTION

    Liste des abréviations

    BYDV : barley yellow dwarf virus

    C : carbone

    C/N  : rapport glucides sur protéines

    Ca: calcium

    CaCO3 : carbonate de calcium

    CB  :cellulose brute

    CE  :conductibilité électrique

    CIMMYT  :centro internationale de mejoramiento de maiz y trigo

    CNCC  :centre national de certification des semences et des plants

    CV :coefficient de variation

    EB  :énergie brute (mégacalories/kg de Ms)

    ED  énergie digestible (mégacalories /kg e MS)

    EM  énergie métabolisable

    ET écart type

    FAOSTAT food and agriculture statistics

    GsHs groupes homogènes

    ITCF :institut technique des cultures fourragères

    ITGC :institut techniques des grandes cultures

    K2O5 hemioxyde de potassium

    m.s :matière seche

    MAD  :matières azotées digestibles

    MAT  :matières aotées totales

    Méq :milliéquivalent

    MG  matières grasses

    MO matière organique

    MO matières organiques

    N azote

    OAIC :office algérien interprofessionnel des céreales

    ONAB office national des aliments du betail

    P phosphore

    PEG :polyéthyle glycole

    PH : potentiel d'hydrogène

    PMG : poids de mille grains

    PNDAR :programme national du développement agricole et rural

    PPM : parties par milles

    Qx quintaux

    Ri root inducing

    SAU surface agricole utile

    SCE somme des carrées des écarts

    Ti tumor inducing

    UFL  : Valeur nutritive nette exprimée en unité fourragère lait

    UFV  : Valeur nutritive nette exprimée en unité fourragère viande

    Introduction

    Introduction

    L'importance des céréales à l'échelle tant mondiale que nationale est incontestable vu que c'est la base de l'alimentation pour une grande partie de la population mondiale mais également pour l'alimentation des animaux d'élevage.

    L'Algérie s'inscrit également dans cette logique du fait que les préparations culinaires de base font obligatoirement recours aux céréales tel que le blé et d'un autre côté le rationnement du bétail et des animaux de basses cour se fait à base des céréales dont le maïs qui est prépondérant.

    A côté des céréales séculaires qui ont été depuis longtemps sélectionnés par l'homme pour ses différents besoins, la recherche est parvenue à créer une autre espèce de céréale à partir de deux parents préexistants. Il s'agit du triticale qui est jusqu'à nouvel ordre une espèce végétale créée par l'homme est qui a pu connaître une diffusion plus ou moins importante.Cette céréale a été obtenu à partir d'un croisement entre le blé (Triticum) et le seigle (Secale), d'où son nom triticosecale wittmack qui découle des racines latins de ses deux parents

    L'intérêt d'un tel croisement est bien évidemment la combinaison au sein d'un même génotype des caractères les plus intéressants chez les deux parents afin de pouvoir les exprimer au sein du nouvel individu. Ainsi donc, on a pu combiner la productivité du blé et la résistance aux maladies à la rusticité du seigle (.SOLTNER, 2000)

    Selon SOLTNER (2000), l'intérêt commercial du triticale est sûrement dû à sa richesse en matières azotées qui fait qu'il intéresse de plus en plus pour la fabrication de certains pains et dans l'alimentation du bétail, il est même parvenu à dépasser le seigle en terme de surface de culture dans certains pays.

    En Algérie, une vulgarisation à grande échelle n'a pas encore été réalisée et c'est pour cette raison que le triticale reste inconnu pour certains agriculteurs alors que sa haute productivité, son utilisation pour les besoins humains et comme fourrage ainsi que son adaptation aux climats semi arides est un plus pour l'agriculture nationale qui peine à combler les immenses importations céréalières dont dépend le pays.

    Pour parvenir à l'augmentation de la production de cette culture, comme le stipule les objectifs fixés par l'ambitieux PNDA, il faudrait arriver à une augmentation de la SAU par l'entremise d'une approche adaptée de mise en valeur des terres, une bonne maîtrise de l'itinéraire agronomique depuis le travail du sol jusqu'à la sélection des variétés les plus adaptées aux étages pédoclimatiques de production (ANONYME, 2008).

    C'est exactement dans le but de contribuer à la détermination des variétés qui s'adaptent le plus à notre environnement que s'inscrit notre travail : on cherchera à étudier le comportement de 13 nouvelles variétés de triticales face à deux variétés témoins, cultivées dans la zone sub -humide au niveau de la station de l'ITGC Oued Smar.

    Bibliographie

    Chapitre I : GENERALITES

    I .1 Historique

    Contrairement aux autres céréales courants, la culture du triticale n'est pas mulitiseculaire.Il s'agit d'une espèce créé par l'homme et qui a connu un succès agronomique (SOLTNER, 1999)

    L'histoire du triticale commence en 1876 lorsque l'Ecossais A.S Wilson réalisa des croisements entre le blé et le seigle, hybrides qui ne furent pas utilisés par le fait qu'ils étaient stériles (ABDULHUSSEIN, 1987)

    C'est pratiquement vers 1888 que l'Allemand Wilhelm Rimpau obtient par l'hybridation du blé et du seigle ,une plante à 04 semences germinables,une seule des 04 plantes obtenues fut un hybride fertile donnant ainsi naissance à la plus ancienne lignée de triticales octoploÏdes du monde .

    La première présentation botanique du triticale a été réalisée en 1928 par Tiumiakov qui l'a appelé triticum scalotriticum

    Dans les années 1929-1931, Saratoviense, Meist, Lenwitsky et Bentskaja ont réalisé des analyses cytologiques du triticale et établi que 2n=56 chromosomes.Les chercheurs suédois Muntzing et al. (1935) ont obtenus des formes octoploïdes et tétraploïdes (2n=42) des triticales suite à des croisements entre triticum turgidum×secale(×Triticum aestivum) (ABDULHUSSEIN ,1987)

    Pour pouvoir différencier les deux lignées de triticales obtenues, une appellation a été proposée :

    -Triticales Rimpau

    -Triticales Meister

    Le nom de triticale sera utilisée plus tard en 1935 par Lindchau et Ochler qui ont étudié la lignée de triticale établie par Rimpau et réalisés qu'elle été resté constante plusieurs dizaines d'années.

    Avec la découverte de la colchicine,alcaloïde extrait du colchique en 1937 commence ce qui peut s'appeler l'ère moderne des triticales .En effet,Givendon découvre la technique de dédoublement des chromosomes par la colchicine chez les hybrides stériles

    A partir des années 1950 commence le développement des triticales. Des études poussées sont effectuées sur la valeur biologique, la cytologie et l'obtention des lignées plus performantes.En 1968 ,est obtenu au niveau du CIMMYT au Mexique une souche de triticale appelé Armadillo très performants.

    Egalement, en Pologne cette fois, on isole une variété d'hiver « Lasko »,qui gagnera toute l'Europe par après. Dans les années 1978 seront obtenues des lignées très productives allant jusqu'à 75 qx /ha, fertiles et résistantes à la verse (ABDULHUSEIN, 1987)

    En France la première variété le Clercal, sera cultivée en 1983 (INRA)

    I.2 Situation du triticale

    I.2.1 Au niveau mondial

    Le triticale n'est pas cultivé à grande échelle dans le monde. L'intérêt que suscite cette nouvelle espèce est surtout dû à sa valeur alimentaire (très bonne en protéines) (BELAID , 1986).

    Cependant les caractéristiques des deux parents ont incité les chercheurs à étudier la faisabilité d'une culture de cette espèce sur des superficies importantes.

    Les deux principaux types de triticales qui sont couramment mis en culture correspondent le plus souvent à deux situations :

    -types d'hiver dans le Nord de l'Europe

    -types de printemps dans la zone aride (LAROCHE et al. ,1994)

    Il faut noter cependant que dans certaines régions, le triticale a tellement convaincu les agricultures qu'il est même parvenu à dépasser son parent le seigle en terme de surface consacrée à la culture comme en France (SOLTNER, 1999)

    Actuellement, malgré son faible développement face aux céréales classiques, le triticale occupe néanmoins une superficie de plus de trois millions d'hectares avec en tout une centaine de génotypes cultivés. (BERNARD ,1992)

    Le tableau suivant reprend les superficies consacrées à la culture du triticale par les principaux pays producteurs.

    Tableau 01 .Distribution mondiale de la culture du triticale

    Pays

    Superficie en ha

    France

    300000

    Etats-Unis

    60000

    Espagne

    30000

    Chine

    25000

    Belgique

    5000

    Mexique

    8000

    Canada

    6500

    Inde

    500

    Italie

    15000

    Argentine

    10000

    Portugal

    7000

    Tanzanie

    400

    Afrique du sud

    15000

    Tunisie

    5000

    (ANONYME,2006)

    I.2.2 Au niveau national

    Introduite en 1972 sous forme de matériel génétique en disjonction, provenant de la souche « Armadillo » du CIMMYT, certaines lignées de triticales ont été isolées et conduites en essais. Ces essais ont été réalisés au cours de la campagne

    1974-1975 suivant la manière de blocs randomisés, dans trois stations différentes d'Alger, Saida et Sétif. (BELAID, 1986)

    Actuellement, les variétés retenues ont montré des performances d'adaptation plus élevées par rapport à celles du blé ,de l'orge et du seigle à condition qu'elles soient conduites dans des zones où la répartition des pluies et leurs abondances sont satisfaisantes comme le cas de la zone côtière . (BENBELKACEM, 1987)

    Toujours selon BELAID (1987), au niveau des hauts plateaux où les conditions climatiques sont déterminantes pour discerner les capacités d'adaptation, les rendements des lignées introduites sont sensiblement similaires à ceux des autres espèces céréalières dans les meilleures conditions de production et restent compétitives.

    Vers 1992, suite à un problème des importations de maïs,il fut retenu un programme de production du triticale avec comme objectif 50000 ha à atteindre.Trois organismes avaient combinés leurs efforts pour y arriver,il s'agit de l'Office National des Aliments du Bétail(ONAB),l'ITGC,l'Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC).

    Durant les deux années qu'a duré le programme,une superficie maximale de 12.000 ha fut atteinte, par suite aux problèmes liés surtout au prix à la production qui était très faible (1000 DA),les agriculteurs délaissèrent progressivement sa culture.

    Les possibilités d'importer le maïs étant devenues plus avantageuses ,le programme du triticale fut progressivement abandonné et en 2004 aucune statistique ne parle plus de cette culture en Algérie, sa production étant restée localisée uniquement au niveau des stations de recherche ou dans de petites exploitations isolées.

    Tableau 02 Evolution de la superficie de la culture des céréales en Algérie

    Année

    Blé dur

    (ha)

    Blé tendre

    (ha)

    Orge

    (ha)

    Avoine

    (ha)

    Triticale

    (ha)

    Totale

    (ha)

    2000

    1112180

    724230

    515690

    49700

    10

    2401810

    2002

    813890

    584570

    401400

    44600

    06

    1844460

    2003

    126537

    782200

    782380

    70870

    0 ?

    2900820

    (ANONYME, 2004)

    I.3 Importance économique

    Selon BROUWER(1976), le triticale est une céréale bien appréciée non seulement à cause de la richesse nutritive de ses produits mais également sa plasticité et sa rusticité lui conférant tout de même des rendements satisfaisants dans des étages pédoclimatiques difficiles.

    Son importance économique est accentuée par la variété de son utilisation que ce soit au niveau de l'alimentation humaine ou animale comme fourrage, il pourrait participer à combler le déficit de la production nationale afin de réduire la facture des importations des céréales.

    Egalement, les intérêts économiques du triticale sont :

    § Une conduite économique en intrants ; grâce à sa rusticité ;

    § Une productivité élevée (rendement en grains)

    § Une production en paille plus élevée que celle des autres céréales d'hiver ;

    § Une utilisation en alimentation animale pour l'économie du tourteau ;

    § Une utilisation de la farine de triticale en mélange avec la farine de blé tendre, contribue à la réduction des importations de cette dernière ;

    § Une marge brute, dégagée par la culture d'un hectare de triticale, plus élevée que celle de l'avoine et de l'orge

    (ANONYME, 2006)

    Néanmoins ,bien que le monde ne soit pas près de substituer l'un ou l'autre des céréales naturelles par le triticale,l'emploi du grain de triticale au niveau de la meunerie et autres usages reste un créneau intéressant à exploiter.

    Tableau 03 Les échanges mondiaux du triticale

    Exportations en M t et M $

    Importations en Mt et M $

    Pays

    Quantité

    Valeur (M$)

    Pays

    Quantité

    Valeur (M$)

    Allemagne

    148472

    21006

    Pays Bas

    135847

    19448

    Chine

    59288

    14315

    Slovénie

    24661

    2820

    France

    22467

    3837

    Danemark

    17395

    2626

    Hongrie

    28789

    3310

    Belgique

    10269

    1584

    Pays Bas

    6262

    6262

    Lituanie

    6776

    985

    (Base de données FAOSTAT ,2004)

    I.4 Composition chimique du grain et utilisation des triticales

    I.4.1 Composition du grain

    La composition des grains des triticales est comparée à celle du blé, du seigle et de l'orge au niveau du tableau suivant.

    Tableau 04 Composition chimique moyenne du blé, triticale, seigle et orge (g/kg de m.s)

    Composition

    Blé

    Triticale

    Seigle

    Orge

    MAT

    132

    122

    100

    111

    Amidon

    687

    663

    630

    575

    Cellulose brute

    26

    28

    22

    51

    Fibres NDF

    123

    134

    145

    209

    Matières grasses

    24

    21

    19

    26

    Calcium

    0.7

    0.5

    0.7

    0.06

    Phosphore

    3.8

    3.5

    4.0

    4.1

    Lysine

    3.7

    4.7

    3.9

    4.3

    Méthionine

    2.1

    2.1

    1.6

    1.6

    Cystéine

    3.2

    3.8

    2.3

    -

    Thionine

    4

    4

    3.5

    3.8

    Tryptophane

    1.66

    1.5

    0.9

    1.5

    (SOLTNER, 2000)

    Les données de ce tableau montre clairement que pour la plupart des composés, la teneur se trouvant dans le triticale est pour la plupart des cas intermédiaire à celle se retrouvant au niveau de ces géniteurs, le blé et le seigle. C'est le cas notamment de la MAT, amidon, fibres, matières grasses, Ca, P, et Tryptophane.

    Ces teneurs sont légèrement supérieures à celles que l'on retrouve dans l'orge.

    Par contre, la richesse du triticale en Lysine par rapport aux autres céréales est incontestable, cet acide aminé atteint des teneurs jusqu'à 25% supérieur à celle du blé.

    La richesse en cet acide aminé explique le fait que le triticale soit plus riche en protéines que les autres céréales

    Selon BROUWER (1976), la teneur en protéine au niveau du gain de triticale peut atteindre les 22,4%, ce qui constitue un critère de choix pour l'utilisation du triticale en tant que fourrage.

    I.4.2 Utilisation du triticale

    Le triticale se prête à une multitude d'utilisations que ce soit pour les besoins directs dans l'alimentation humaine, fourrage pour les animaux et autres utilisations diverses.

    I.4.2.1 Alimentation des animaux

    Compte tenu de leur composition sensiblement proche dans plusieurs composés chimiques, le triticale donné aux animaux comme fourrage fournit des résultats comparables à ceux obtenus avec le blé.

    D'autre part, selon LAROCHE et al. (1994) le triticale étant beaucoup plus riche en lysine que le blé, son emploi dans une ration équilibré permet de réduire d'environ de 10 % la ration de tourteaux et la réduction du taux azoté de l'aliment.

    v Pour les ruminants

    Selon LAROCHE (1994), le triticale donne les même résultats que le blé fourrager pour l'élevage de ruminants en Europe.Les essais d'utilisation du triticale sous forme de grains pour les élevages de ruminants en Algérie ont abouti à des résultats plus satisfaisantes que dans le cas d'utilisation de l'orge ou du seigle. (BENBELKACEM 1987). La concentration des efforts sur le développement de la culture du triticale à grande échelle du triticale comme c`est le cas de l'arboriculture dans le cadre de la PNDAR serait sans doute une solution pour réduire le déficit en fourrage et de là limiter les importations d'énormes quantités de maïs qui sans parler de la lourde charge financière qu'elles exigent apportent souvent des risques sanitaires comme la contamination par des mycotoxines .

    Tableau 05 Valeurs nutritives de quelques céréales pour ruminants (par Kg de MS)

    Aliments

    Concentrés

    Valeur énergétique (Unités)

    Valeur azotée

    constituants organiques

    Constitu-

    ants minéraux (g)

    Energie (mcal)

     

    UFL

    UFV

    MAD

    MO

    MAT

    CB

    MG

    P

    Ca

    EB

    EM

    EM

    Triticale

    1.21

    1.22

    101

    978

    170

    33

    17

    4,6

    0,5

    4,46

    3,8

    3,2

    Blé

    1,19

    1,20

    98

    973

    125

    27

    20

    3,8

    0,7

    4,40

    3,79

    3,1

    Seigle

    1,18

    1,19

    88

    980

    120

    26

    16,2

    4

    0,7

    4,34

    3,75

    3,1

    Orge

    1,12

    1,11

    86

    953

    122

    63

    18,5

    3

    0,6

    4,34

    3,62

    3,0

    (SOLTNER D ,2000)

    UFL : Valeur nutritive nette exprimée en unité fourragère lait

    UFV : valeur nutritive nette exprimée en unité fourragère viande

    MAD : matières azotées digestibles

    MO : matières organiques

    CB : cellulose brute

    MG : matières grasses

    Ca: calcium

    P: phosphore

    EB : énergie brute (mégacalories/kg de Ms)

    ED : énergie digestible (mégacalories /kg e MS)

    EM : énergie métabolisable (mégacalories kg /de MS)

    v Pour les lapins

    Les performances du triticales sont les mêmes que celles du blé fourrager (VARUGHESE et al, 1994)

    v Pour le taurillons

    Les performances sont beaucoup plus élevées que lors de l'utilisation du seigle. La masse augmente de 0,72 kg/jour contre 0,69 kg / jour pour le seigle. (VARUGHESE et al ,1985)

    v Pour les poulets

    Le taux limite de l'incorporation de triticale dans les aliments pour les poules pondeuses est fixé à 40 % (LAROCHE et al, 1994)

    Le triticale peut être substitué au maïs comme céréale dans l'alimentation des volailles.

    I.4.2.2 Utilisation industrielle

    Selon les travaux réalisés par l'ITGC en Algérie, l'utilisation de la farine de triticale en boulangerie et en pâtisserie n'est pas facile, cette farine donnant une pâte collante qui gonfle difficilement .Pour cela, il faut la couper avec des farines dites fortes comme celles tirées des blés tendres. Les bonnes proportions étant de 70% de farines de triticale pour 30 % de blé.

    Avec ces coupages, les farines de triticales sont utilisées pour la fabrication des pâtes alimentaires, des bretzels, des pains et des biscuits.

    Selon BENBELKACEM (1973), l'incorporation de 04 % de gluten aux farines de triticales permet d'obtenir des pains de même qualité que ceux à base de farines de blés tendres. Malheureusement, le prix élevé de cette matière ne permet pas son utilisation élargie en Algérie.

    Les pays comme le Canada utilise la majeure partie de leur production pour la brasserie.

    I.4.2.3 Autres utilisations des triticales

    Le triticale peut être cultivé en association avec des plantes fourragères de la famille des légumineuses comme la vesce ou le pois. En effet ces dernières étant fragiles à la fin de leurs cycles à cause de leurs tiges courtes, elles sont sensibles à la verse. Le triticale par sa vigueur constitue un bon tuteur pour ces riches légumineuses qui s'enroulent sur lui grâce à leurs vrilles. (ANONYME)

    En pharmacie, le triticale constitue un substrat pour la production de l'ergot : Claviceps purpurea dont on extrait des alcaloïdes (principes actives) ; ces dernier sont utilisées pour la production des médicaments antimigraineux (SCHORDERET, 1989)

    Egalement, la multiplication du mycélium de champignon de Paris se fait sur un support céréalier en particulier le seigle mais le triticale est en train de se substituer au seigle pour cet usage. (LAROCHE et al, 1994).

    La paille triticale peut intéresser l'industrie à trois titres :

    Pour son contenu énergétique, sa richesse en fibres et en sucre, à la base d'une chimie verte comparable à celle développée sous les hydrolyses d'amidon du blé.

    Les valorisations possibles sont :

    > Combustible pour chaudière collective ou industrielle ;

    > Matière pour l'artisanat (maquetterie, paillons à fromage, chapellerie, paillage de chaises) ;

    > Fabrication de pâte à papier ;

    > Fabrication de matériaux plastiques et construction (chaumes, panneaux,..)

    Chapitre II : BIOLOGIE DE LA PLANTE

    II.1 Caractéristiques botaniques

    II.1.1 Systématique

    Cette céréale est rattachée à la grande famille des graminées .Il appartient a la tribu des Triticées. On peut effectuer la classification suivante.

    Classe Monocotylédones

    Ordre Poales

    Famille Poaceae ou graminea

    S/Familles Festucoidea

    (BONJEAN ,1992)

    II.1.2 Nomenclature

    Fruit de la recherche de l'homme, les différents scientifiques qui ont travaillé sur l'amélioration du triticale ont au fil du temps proposé leur appellations.

    Mac Key (1991) cité par BACHIR et al (2000) proposera les appellations triticum krolowi, triticum turgidosecale et triticum rimpaui pour les trois souches en considérant les niveaux de ploïdies.

    Cependant le nom sur lequel la majorité des auteurs se sont mis d'accord (BERNARD, 1992 ; CAUDERON, 1981 ; BONJEAN ,1992) est celui qui souligne la double origine de cet hybride.

    Ainsi de (Blé×seigle) on a obtenu Triticosecale Wittmark comme nom scientifique et comme nom commun ils ont gardé triticale avec triti de Triticum et Cale de secale.

    II.1.3 Les ressources génétiques

    Céréale synthétique dérivant de l'hybridation du blé cultivé (Triticum aestium ou triticum durum), et du seigle (Secale cereale), les triticales sont de plusieurs types. Depuis les premières formes fertiles obtenues par Rimpau en 1891, plusieurs types ont étés obtenus par la suite (BACHIR ,2000)

    GUPKA cité par BACHIR (2000) distingue 4 groupes sur la base du niveau de ploïdie. Les triticales tétraploïdes, hexaploides, octoploïdes et décaploïdes.

    En considérant le type de croisement, on distingue des triticales primaires qui sont issus soit directement de l'amphiploïdisartion des hybrides Triticum et Secale, soit de l'intercroisement des hybrides entre deux triticales issus des même espèces de triticum et de secale, des triticales secondaires résultants du croisement de deux triticales de même niveau de ploïdies ou de parents différents, avec un génome de seigle complet ou partiel (BACHIR et al, 2000)

    Les ressources génétiques des triticales sont résumées dans le tableau suivant :

    Espèce de départ

    RR

    AABB

    RR

    Seigle Aegilops squarrosa Blé dur Seigle

    DD

    D

    AB

    R

    Gamète Gamète

    ABR

    ABD

    F1 Stérile

    AABBRR

    AABBDD

    Triticale

    Hexaploïde

    Primaire

    R

    ABD

    Gamète

    ABDR

    F1 stérile

    Doublement

    AABBDDRR

    Triticale Octoploïde primaire

    ABR

    ABDR

    Gamète Gamète

    AABBDR

    F1 partiellement retour

    Hexaploïde

    AABBRR

    Triticale Hexaploïde

    Secondaire

    Figure 01 Hybridation interspécifique et amphidiploïde (CAUDERON ,1981)

    II.1.3.1 Le niveau de ploïdies

    § Triticales octoploïdes (2n=8x=56)

    Le triticale octoploïde est représenté par la structure génomiale AA BB DD RR et renferme dans les cellules somatiques 56 chromosomes dont 42 appartiennent au type A ,B,et D et proviennent donc du blé et 14 chromosomes de type R qui sont issus du seigle.

    Malheureusement, on remarque souvent des troubles de la méiose et par conséquent une diminution de la fertilité .L'amélioration s'attelle à trouver des lignées octoploïdes riches en protéines .On peut citer à titre d'exemples l'obtention des formes octoploïdes à contenu élevé en gluten de type 102 HD 137 en Bulgarie (ABDULHUSSEIN, 1987)

    § Triticales hexaploïdes (2n=6x=42)

    Présentant quant à eux une structure génomiale de type AABBRR et renferment dans leurs cellules somatiques 42 chromosomes parmi lesquels 28 proviennent du blé et 14 chromosomes proviennent du seigle. Ce sont des formes de printemps ou d'automne. Le premier triticale Hexaploïde a été obtenu en Russie par le croisement du blé triticum durum et du Secale montanum, seigle sauvage, cet hybride obtenu était pérenne et utilisé comme fourrage vert.

    Les premiers formes de triticales hexaploïdes de printemps ont été obtenus par SADIHOV en 1945 (Russie) après un croisement entre une variété riche de blé dur Sark et Secale kuprejanovu ,qui est une seigle sauvage.

    L'hybride se caractérise par une hétérosis accentuée et par une bonne capacité de tallage. On notera que plusieurs lignées de triticales hexaploïdes ont étés obtenus dans plusieurs pays comme la Suède, Hongrie, Canada, Mexique, Roumanie, Pologne et s'adaptent aux sols sableux (ABDULHUSSEIN ,1987)

    § Triticales tétraploïdes (2n=4x=28)

    Les formes de triticales tétraploïdes ont une structure génomiale de type AARR ou BBRR et ont au niveau de leurs cellules somatiques 28 chromosomes dont 14 appartiennent aux génomes A ou B du blé et 14 chromosomes sont issus du seigle avec le génome R.

    Le premier triticale tétraploïde fut obtenu par le croisement du blé diploïde Triticum monoccum et le Secale Cereale, seigle diploïde par KISS en 1968 suivi par GUSTAFSON. (ANONYME, 2006)

    § Triticales décaploïdes (2n=10x=70)

    Ils présentent une structure génomiale de type AABBDDRRRR et renferment au niveau de leurs cellules somatiques 70 chromosomes.

    Ce type de triticale a été obtenu en 1955 par MUNTZIG, mais n'est plus suivi depuis (CAUDERON ,1981).

    Tableau 06 Différents types de triticales et leurs génotypes

    FORME

    STRUCTURE

    GENOMIALE

    NOMBRE DE
    CHROMOSOMES

    POSSIBILITE DE REALISATION

    Octoploïde

    AABBDDRR

    56

    6 x blé (ABD) x 2 x seigle (R)

    8 x triticale (ABDR) x 8 x triticale (ABD)

    8 x triticale (ABDR) x6x blé (ABD)

    8 x triticale (ABDR) x 6x triticale (ABRD)

    4 x blé (AB) x 2 x seigle (R)

    Hexaploïde

    AA BB RR

    42

    6 x triticale (ABR) x 6x triticale (ABR)

    8 x triticale (ABR) x 6x blé (ABD)

    Tétraploïde

    AA RR ou BB RR

    28

    6 x triticale (ABR) x 2 x seigle (R)

    (GUSTAPHSON, 1976)

    II.1.3.2 Le type de croisement

    Selon le type de croisement utilisé pour obtenir l'hybride, on parvient à classifier les triticales en deux groupes: les groupes primaires et le groupes secondaires.

    o Les formes primaires

    Ce sont les résultats d'un croisement entre le blé et le seigle, ce sont les triticales octoploïdes et hexaploïdes qui résultent d'un dédoublement du nombre de chromosomes chez les hybrides simples blés x seigle.

    Le premier triticale primaire à voir le jour et l'octoploïde issu du croisement Triticum aestivum x Secale Cereale. Mais par la suite on a pu obtenir d'autres triticales primaires avec d'autres espèces de blé : T. Spella et T. compatum avec des espèces de seigle sauvage : S Montanum.

    Actuellement, les formes primaires de triticales sont obtenus en utilisant des espèces de blé comme T Turgidum, T Polonium, T Timopheevi, T Dicocoides,T Dicococum avec des pollinisateurs du seigle comme S Dalmaticum et S Aficanum.

    Cependant, on constate qu'en général les formes primaires de triticales octoploïdes et hexaploïdes manifestent souvent des caractères négatifs dont les plus courants sont : rachi, fertilité réduite, fragilité, grains petits.

    o Les formes secondaires

    Les triticales secondaires résultent du croisement entre triticales de même niveau de ploïdie ou de parents différents et ont un génome de seigle complet (triticales secondaires vrais ou complets) ou partiel (triticales secondaires de substitution) (GUPTA et al 1982)

    Selon GUSTAPHSON (1976), ces triticales sont généralement obtenus par le croisement de triticales octoploïdes avec des triticales hexaploïdes ou des triticales hexaploïdes avec des blés hexaploïdes.

    Le hybrides obtenus par les croisements des octoploïdes et hexaploïdes contiennent de nombreuses recombinaisons génétiques entre les génomes A et B du blé, recombinaisons qui par un bon processus de sélection peuvent donner des variétés aux résultats satisfaisants.

    II.1.4 Caractéristiques morphologiques

    Etant l'hybride intrerspécifique entre le blé et le seigle, le triticale présente des caractéristiques souvent intermédiaires entre ses deux parents.

    II.1.4.1 Appareil végétatif

    A Les racines

    Le système racinaire des triticales est fasciculé et est constitué par trois types de racines :

    · Radicules : racines embryonnaires

    · Racines adventices embryonnaires

    · Racines adventices qui apparaissent au niveau du premier ou du second entre noeud (GASPER et BUNATRU, 1985)

    B La tige

    La tige du triticale lui donne aspect robuste et vigoureux par rapport à ses deux parents. La tige a une longueur intermédiaire à celle de ces deux parents : 1,20 m à 1,30 m, mais son diamètre est supérieur 2 à 6 cm chez les variétés courantes et 5 à 8 cm chez les variétés naines. (ZEMERLINE ,1990)

    C Les feuilles

    Les feuilles des triticales sont semblables à celles des autres céréales de sa tribu, leur longueur est égale à celle de celles du blé, entre 15 à 25 cm mais leur diamètre est supérieur à celle des deux parents (SIMON et al, 1989)

    A la base du limbe foliaire se trouvent la ligule et les oreillettes qui sont en général grandes avec une bordure plissée ; chez certaines variétés de triticales, la ligule présente une bordure colorée en rouge (KISS et al, 1977)

    II.1.4.2 Appareil reproducteur

    A L'épi

    Son épi, grand et barbu rassemble fortement à celui du seigle (SIMON et al, 1989), il porte 30 à 40 épillets, ces derniers portant 3 à 9 fleurs dont 3 à 5 sont généralement fertiles.

    La protection de chaque fleur est assurée par deux glumelles , très dures et adhèrent fortement au grain (SIMON , 1992).D'après BERNARD , le fleurs des triticales sont plus grosses que celles des blés,les étamines plus importantes , plus largement extrudée, fournissant davantage du pollen, ce qui explique le fait que les triticales ne soient pas strictement autogames.

    Les anthères sont au début de couleur verte et à la maturité, ils se colorent en jaune ou en jaune violacé.

    B Le grain

    D'après BERNARD (1970) ,le grain du triticale est un caryopse qui rappelle la forme du grain de seigle alors que sa couleur ressemble plutôt à celle du blé.

    C'est un grain qui est très sensible à la germination sur pied et est sujette à un échaudage fréquent, caractère hérité surtout de la forte activité de l'alpha amylase pendant la maturation, l'hétérochromatine télomerique des chromosomes du seigle, à l'aneuploïdie et à l'environnement cultural comme les disponibilités du plateau de remplissage. (BACHIR et al 2000)

    Son poids de mille grains est compris entre 32 et 61,4 g. (ABDULHUSSEIN ,1987)

    II.1.5 Les cycles phénologiques

    Sur le plan phénotypique, le triticale ressemble fortement au blé, mise à part qu'ils présentent une vigueur plus accentuée et qu'ils comportent de grands épis et de nombreux épillets.

    Le cycle végétatif des triticales passe par une série d'étapes, à partir de la germination jusqu'à la maturation des grains.

    A La germination

    Comparativement au blé et au seigle, la semence de triticales germe beaucoup plus vite : dans les conditions optimales, elle se situe autour de 22 °C à 25°C. C'est sans doute l'activité de l'alpha amylase qui hydrolyse l'amidon dans la période de repos séminale (ABDULHUSSEIN, 1987 ; ZILLINSKY et BORLANG ,1971)

    Comme tout autre culture, la possibilité de ce phénomène et sa durée dépend à la fois des facteurs :

    -Intrinsèques : dépendant du grain

    - Extrinsèques : liés au milieu

    B La levée

    Un à deux jour après l'apparition de la radicule ,on peut obtenir le bourgeon protégé par la coléoptile.Dès que la coléoptile arrive à 6 ou 7 cm de hauteur , la première feuille se forme .(ABDULHUSSEIN ,1987)

    C Le tallage

    Au moment du tallage, la plantule émet plusieurs apex susceptibles de donner plusieurs tiges. (BELAID, 1987).

    Les triticales ont une capacité de tallage importante, le nombre de talles est comparable à celui du seigle.

    En général, les formes octoploïdes et hexaploïdes des triticales développent plus de talles que les blés. (ABDULHUSSEIN, 1987)

    Plusieurs facteurs concourent par leur influence sur le tallage :

    -Epoque du semis

    -La fertilité du sol

    -L'espace de la nutrition

    De même, le climat joue un rôle majeur dans le processus de tallage :

    -L'humidité

    -Température

    -Lumière

    Le nombre de talles est variable de 1 à 6, mais il augmente lorsque les conditions du milieu s'améliorent (ABDULHUSSEIN ,1987)

    D La montaison

    L'aspect général de la culture reste très semblable à celui des autres céréales à ce stade, sauf que on remarque la vigueur des tiges des triticales ainsi que la largeur des feuilles qui restent très significatives par rapport aux autres céréales.

    E L'épiaison

    La phase d'épiaison commence avec la sortie de l'épi de la gaine de la dernière feuille, elle dépend :

    - Du génotype

    - Du milieu

    - Des conditions de culture (ABDULHUSSEIN ,1987)

    Le triticale émet des épis plus tôt que le blé, caractère hérité du seigle (LAROCHE et al ,1994)

    F La floraison

    En conditions normales de culture, la floraison commence 7 à 15 jours après l'épiaison, soit à peu près 195 à 210 jours après le semis. Dans l'épi, la floraison commence au niveau du 1/3 de la longueur de l'épi et continue vers les deux extrémités.

    La floraison d'un épi dure en général 3 à 5 jours et la floraison d'un plant avec plusieurs épis , 7 à 12 jours et parfois même 20 jours

    Selon ABDULHUSSEIN (1987), le climat joue un rôle important sur la floraison :

    - La température

    - Ensoleillent

    G La maturation

    Les triticales atteignent la maturité physiologique plus tardivement que le blé. La durée de ce stade est de 40 jours à 45 jours (LAROCHE ,1984)

    Le grain perd progressivement de son humidité, passant ainsi du stade pâteux avec 45 % d'humidité au stade de maturité complète ave 15 % d'humidité. (SOLTNER, 1980)

    C'est à ce stade que le phénomène de l'échaudage est très courant et cause énormément de pertes au niveau des champs de triticales.

    L'échaudage est certes dû aux caractères génétiques du triticale, mais ce phénomène est sans doute accentué par la durée de la maturité physiologique très longue correspondant à l'arrivée des périodes sèches de l'année sous notre climat

    (BENBELKACEM 1991 ; ANONYME 2008)

    II.2 Les exigences écologiques

    II.2.1 Les exigences climatiques

    II.2.1.1 La température

    Le triticale tolère le froid, sa culture est possible dans les altitudes dépassant les 1000 mètres, il peut être cultivé dans toutes les zones céréalières du Nord du pays, en fin de cycle, le triticale supporte mieux que le blé et l'orge les températures élevées. (ITGC, 2006)

    Selon LAROCHE et al (1984), le triticale nécessite des températures modérées pendant la phase de remplissage des grains et c'est la raison pour laquelle elle donne de bons rendements et d'une bonne qualité dans des zones froides .La température élevée pendant cette phase entraîne l'échaudage du grain.

    II.2.1.2 L'eau

    Le triticale est assez résistant à la sécheresse, il se développe sous une pluviométrie supérieure à 250 mm (ANONYME ,2006)

    En plus, les triticales présentent un bon comportement dans des conditions de déficit hydrique (-40 mm) pendant la phase de maturité physiologique, les pertes en poids de milles grains n'excèdent pas 3g, alors qu'au même stade avec des déficits modérés (-15 à 30mm), les pertes sur l'orge atteignent en moyenne 10 g, l'orge évite donc la sécheresse par sa précocité tandis que le triticale la tolère.

    Sa résistance à la sécheresse est meilleure que celle du blé mais moins bonne que celle du seigle (LAROCHE et al 1984)

    II.2.1.3 Le photopériodisme

    Les triticales poussent aussi bien en conditions de jours longs qu'en conditions de jours courts, sa faible réaction aux variations du photopériodisme influence positivement l'adaptabilité des différentes formes du triticale dans les zones géographiques variées (GASPER et BUTRANU ,1985)

    II.2.2 Les exigences pédologiques

    Le triticale est peu exigeant et supporte même certains types particuliers de sols tels que les sols acides, les sols à forte capacité de rétention et les sols à salinité assez élevée. Cependant, il faut éviter les sols peu profonds pour assurer une forte production en vert. (ANONYME ,2006)

    Egalement dans les sols argileux, lourds où le travail du sol n'est pas toujours bien  réalisé et l'enracinement des céréales souvent aléatoire en raison de l'asphyxie, le triticale peut se développer (LAROCHE et al ; 1984)

    II.3 Itinéraire technique

    II.3.1 Caractéristiques agronomiques

    II.3.1.1 Assolement et rotation

    Comme pour les autres céréales, le triticale n'est pas recommandé en tête d'assolement, mais il s'insère facilement après le blé, dans une rotation en culture pure ou en association avec les légumineuses et ce, en fonction des zones de cultures et de la disponibilité en eau .Les différents types d'assolement et rotation possible sont :

    Tableau 07 Type d'assolement et rotation pour le triticale (ITGC, 2006)

    Pluviométrie de la zone

    Type d'assolement

    Rotation

    Zones à plus de 500mm

    Triennal

    Légumineuse fourragère/blé/triticale

    Légumineuse alimentaire/Blé/ triticale

    Quadriennal

    Jachère travaillée/blé /triticale/bersim

    Jachère travaillée/légumineuse/triticale

    Zones semi-arides

    entre 350 et 500mm

    Biennal

    Jachère travaillée/triticale

    Triennal

    Jachère travaillée/céréale

    secondaire/triticale

    Jachère travaillée/blé ou légumineuse/triticale

    Zones arides

    moins de 350 mm

    Biennal

    Jachère travaillée /triticale

    II.3.1.2 Préparation du sol

    A Labour

    Il est recommandé de faire un labour juste après la récolte du précédent cultural ou en automne. Cette opération consistera à retourner la terre sur une profondeur comprise entre 25 et 30 cm avec une charrue à disques ou à socs.

    En conditions sèches, sur des sols légers et peu profonds, le chisel peut remplacer la charrue. (ANONYME ,2006)

    B Reprise du labour

    Cette opération succède aux labours, pour compléter la préparation du sol et diminuer la taille des mottes. Les outils utilisés sont des pulvériseurs (cover- crop) et les cultivateurs à dents. Ces derniers sont préconisés dans des conditions sèches et sur des sols peu profonds afin de limiter l'émiettement excessif du sol.

    (ANONYME ,2006)

    C Façons superficielles

    Réalisées juste avant le semis avec des herses à cages roulantes ou à lames, elles permettent un affinement et un nivellement adéquat du lit de semences

    (ITGC, 2006)

    D Fumure de fond

    Les doses d'engrais phosphatées et potassiques recommandés pour le triticale sont les même que ceux pour le blé, tout en tenant compte du niveau de richesse du sol en ces éléments.

    Il est recommandé d'apporter 92 unités/ha de phosphore en zone à pluviométrie supérieure à 600 mm et 46 unités /ha en zone entre 400 et 500 mm.

    Il faudra également songer à apporter aussi 50 unités /ha de potasse. (ANONYME, 2006)

    II.3.1.3 Le semis

    A La date de semis

    Généralement, elle s'étale de novembre à décembre, en fonction de la variété et de la zone de culture. Pour les variétés tardives, la période conseillée est la mi novembre et pour les variétés précoces, le début décembre. (BENBELKACEM, 1987).

    Dans la plupart des cas, le semis précoce de novembre est recommandé, pour avoir une bonne installation de la culture et un fourrage précoce car le semis tardif entraîne une faiblesse de peuplement.

    (ANONYME, 2006)

    B Densité de semis

    Le rendement en grain est pénalisé par un peuplement élevé (au delà de 260 plants/m2).Il faut donc éviter le semis trop dense qui affecte négativement les composantes du rendement et favorise la verse, ainsi que le semis clair qui expose la culture à la compétition des adventices au cours des phases levée et tallage.

    Pour produire du grain , la densité de semis optimale est comprise entre 200 et 240 graines/m2, ce qui correspond à une dose de semis de 120 et 150 kg/ha, en fonction du poids de mille grains.

    Pour produire la biomasse pour ensilage la densité des semis est beaucoup plus élevée. Elle peut aller jusqu'à 260 graines /m2 (160 kg/ha)

    L'écartement entre les lignes de semis est de 20 à 25 cm. (ANONYME, 2006)

    C Mode de semis

    Le triticale est couramment semé à l'aide d'un semoir en lignes (ANONYME, 2006).

    D Profondeur de semis

    Le profondeur de semis du triticale est de 3 à 6 cm selon l'état du sol au moment du semis (frais ou sec) et il est recommandé de semer profond en conditions sèches. (ANONYME, 2006).

    E Variétés

    En ,Algérie il est recommandé de cultiver les variétés de type printemps, semés en hiver (novembre).Par les variétés dont le Centre National de Certification des Semences et des plants a déjà autorisé à la production et à la commercialisation , on cite le Clercal,Asseret,Fascal,Tritano,Janillo,IFTT314,Trick,Magistral ,Torpedo, Doc 7 et Beagle. (ITGC, 2006)

    F Roulage

    Après le semis, il est important d'effectuer le roulage pour assurer un bon contact entre la graine avec le sol.

    Cependant, il est déconseillé d'effectuer un roulage en conditions humides. (ANONYME, 2006)

    II.3.1.4 Fertilisation azotée

    D'après MOULE (1980), le fait d'apporter le phosphore et le potassium en fumure de fond évite à ces deux fertilisants une action antagoniste sur l'efficacité de l'azote.

    Compte tenu du précédent cultural, les doses de fertilisants apportées à une culture de triticale restent semblables à celles apportées à une culture de blé

    Pour l'azote, le triticale prélève du sol des quantités plus élevées que pour les autres fertilisants, il est nécessaire pour le développement de la plante et pour améliorer les composantes du rendement. (ANONYME ,2004)

    Egalement, les apports d'azote tiennent compte du climat car et élément est facilement lessivable et c'est pour cette raison que sous certaines conditions de pluviométrie, on conseille un apport fractionné d'azote

    Les doses d'engrais azotées conseillées sont :

    Tableau 08 La distribution des doses d'azote pour le triticale

    Zone

    de culture

    Pluviométrie

    (mm)

    Unités d'azote/ha

    Type d'apport

    Sub-humide

    >450

    66

    Apport fractionné :

    - 1/3 après la levée

    - 2/3 du tallage à la montaison

    Plaines intérieures

    400-450

    200-250

    33

    -

    Apport non fractionné

    Pas d'apport d'azote

    Hauts plateaux

    300-400

    250-300

    60

    33

    Apport non fractionné

    Apport non fractionné

    (ANONYME, 2006)

    II.3.1.5 Désherbage

    Pour produire du grain, le triticale est assez sensible à la présence de mauvaises herbes malgré la hauteur de sa paille et la rapidité de son développement.

    Pour assurer son bon rendement en grains, il est indispensable de lutter contre les adventices monocotylédones et dicotylédones le plus tôt possible, par un bon travail du sol et l'application de désherbants à application précoce.

    En général, les herbicides utilisés contre les adventices des autres céréales sont valables pour le triticale. (ANONYME, 2006)

    II.3.2 L'état phytosanitaire

    II.3.2.1 Les maladies et les ravageurs

    Compte tenu de sa double origine, le triticale devrait avoir une gamme plus élevée de maladies qui s'attaquent à lui, heureusement, la sélection a au cours du temps éliminé les variétés les plus sensibles et les cultivars actuels sont connus pour être des céréales rustiques, peu sensibles aux maladies. (ITCF, 1985)

    Les maladies préjudiciables sont presque les même que pour le blé tendre et les plus courants sont :

    Ø La rouille brune « Puccinia recondita », c`est la maladie la plus fréquente chez le triticale ; elle apparaît au niveau des feuilles.

    Ø La rouille noire « Puccinia graminis », elle pose moins de problèmes mais la mutation des champignons la rende plus en plus agressive vis-à-vis du triticale

    Ø L'ergot « Claviceps purpurea », elle affecte gravement le triticale en

    engendrant des intoxications pour les animaux et l'homme

    Ø Le triticale présente une bonne résistance à la septoriose « Septoria tritici »,aux caries et aux charbons et il tolère mieux que le blé l'oïdium « Erysiphe gramini ».

    Ø Les triticales ont une faible résistance aux fusarioses et helminthosporioses (Pittium sativum).

    Ø La jaunisse nanisante de l'orge (BYDV : Barley yellow dwarf virus) inoculée par les pucerons à l'automne

    (ANONYME, 2006)

    II.3.2.2 Contrôle des maladies et des ravageurs

    Les moyens de lutte sont beaucoup plus préventifs que curatifs, ils consistent en :

    ü La destruction des hôtes intermédiaires en particulier les renonculacées et les graminées spontanées ;

    ü L'utilisation des semences saines et traitées ;

    ü Le respect de la rotation (éviter la monoculture) ;

    ü L'élimination des chaumes de récolte et les débris des végétaux ;

    ü Le bon travail du sol ;

    ü L'utilisation des variétés tolérantes ;

    ü Traitement contre les pucerons dans les mêmes conditions que sur le blé.

    II.3.2.3 Les accidents de la culture

    A La verse

    La verse est l'une des principaux accidents car il peut occasionner des pertes allant jusqu'à 5 à 10% à l'hectare. (ANONYME, 1994).

    Ce phénomène peut être physiologique ou parasitaire

    v La verse physiologique

    La verse physiologique est due à plusieurs facteurs

    -Une alimentation en azote excédentaire : dans ce cas, la partie végétative est extrêmement important au détriment des autres composantes du rendement.

    -Une densité de semis trop importante entraînant une compétition pour la lumière et pour finir un étiolement de la plante

    D'après LAROCHE et al (1994), une densité de 300 plantes/m2 favorise la verse

    -Les conditions climatiques : orage ou vents violents (SIMON et al, 1989)

    v La verse parasitaire

    La verse parasitaire est causée par des champignons de type piétin verse, qui sont responsables d'une mauvaise alimentation de la plante et de la fragilité de la tige.

    B L'échaudage

    Ce phénomène est très fréquent chez le triticale. Un coup de chaleur ou une attaque parasitaire peut arrêter la migration des réserves vers le grain et donner à ce dernier un aspect échaudé que l'on observe sur les triticales.

    Mise à part l'effet de l'environnement de culture sur le déclenchement de ce phénomène, il apparaît aussi que c'est une caractéristique génétique des triticales d'être sensible à l'échaudage surtout à cause de la présence des chromosomes des deux parents qui sont très différent (ANONYME (2008) ; BENBELKACEM, (1991))

    II.3.3 La récolte

    Le triticale est récolté en grain, pâturé en vert, ensilé ou récolté en foin.

    Pour la récolte en grain, il faut veiller au bon réglage de la moissonneuse - batteuse, car le grain du triticale est plus sensible à la casse que celui du blé. Il faut récolter lorsque l'humidité du grain est de 12 %.

    En tant que fourrage, le triticale est exploité au stade tallage pour le pâturage, et au stade épiaison pour l'ensilage.

    (ANONYME, 2006)

    Chapitre III : Les techniques de l'amélioration

    III.1 Introduction

    L'objectif prioritaire dans un programme d'amélioration variétale est la maximisation de la productivité. Mais également on vise l'obtention d'un cycle précoce ou tardif, la résistance à la verse, à la sécheresse, aux maladies, l'adaptation aux conditions pédoclimatiques ainsi qu'une bonne valeur technologique ou alimentaire.

    En amélioration des plantes, ces toutes ces caractères qu'on cherche à améliorer que l'on va appeler la variabilité.

    III.2 Origine de la variabilité

    L'obtention de la variabilité dans l'amélioration variétale consiste à rechercher un gain génétique ; pour y arriver, trois sources de variabilité sont utilisées

    III.2.1 Variabilité préexistante au niveau des populations

    Cette variation génétique apparaît par la suite de recombinaisons au niveau de la descendance, la recombinaison constitue la principale source de variation génétique chez les espèces, même si les facteurs crées dans ce cas sont le résultat de la combinaison de caractères déjà existants.(DEMARLEY, 1977)

    III.2.2 Les mutations naturelles

    La mutation est un évènement génétique qui induit un changement au niveau de l'information transmise par les gènes. (ANONYME, 2007).

    La mutation constitue ce qui est véritablement nouveau en terme de variabilité même si son importance est minime dans l'évolution des populations comparées aux recombinaisons.

    Il y a lieu de distinguer trois types de mutations qui sont à l'origine de la variabilité génétique :

    A. La mutation génique : On parle de mutation génique lorsqu'un gène quelconque se transforme en gène allèle ayant une structure et une fonction modifiée. La plupart des mutations ont un effet néfaste et on tendance à être éliminé par la sélection naturelle, mais ceux qui sont avantageux se conservent et auront tendance à se reproduire dans la population d'après la théorie de la sélection néo darwinienne. (ANONYME, 2007)

    B. La mutation chromosomique : Ce sont des modifications plus importantes puisqu'ils affectent une portion plus ou moins grande d'un chromosome. On parle de mutation de segments de chromosomes et elle peut même affecter le chromosome entier.

    Ce type de mutation peut concerner le chromosome de 2 façons :

    La mutation affectant la structure du chromosome : perte de matériel génétique, réarrangement des gènes entraînant des modifications dans les fonctions physiologiques (délétion, addition, translocation)

    La mutation affectant l'effectif chromosomique : on parle dans ce cas d'aneuploïdie. Selon, les variantes de cette aneuploïdie, il y a lieu de distinguer :

    La nullisomie : Au cas des chromosomes entiers sont perdus

    La polysomie : Addition de un ou plusieurs chromosomes dans la cellule.

    C. La mutation génomique

    C'et la variation du degré de ploïdie ou stock chromosomique. Ces mutations sont intéressantes sur le plan agronomique et entraînent également des variations au niveau du dosage des chromosomes et ce qui fait que le fonctionnement physiologique des individus est changé. (ANONYME, 2007)

    II.2.3 Création d'une variabilité nouvelle

    La variabilité génétique existante chez une espèce peut être parfois insuffisante pour les objectifs d'amélioration. Pour pouvoir obtenir des variétés plus conformes aux besoins d'utilisation, on est amené à effectuer des combinaisons d'un certain nombre de caractères dispersés chez plusieurs variétés afin de les réunir au sein d'une seule qui deviendra la variété nouvelle améliorée. (ANONYME, 2007)

    Les voies de la réaction d'une nouvelle variabilité sont nombreuses :

    1 La mutagenèse

    C'est la mutation provoquée. Selon DEMARLY (1977), le perturbations induites dans le code génétique utilisent des agents divers : les rayonnements physiques (X, issus de Cobalt 60, les U.V), des substances chimiques divers (dont la plus utilisées est le Méthane Sulfonate d'Ethyle (M S E)

    Cette technique qui s'applique généralement sur des structures comportant peu de cellule (pollen, zygote, cellules,..) présente l'inconvénient de ne pas être spécifique quant au criblage des mutants du fait qu'il touche aléatoirement la structure traitée. (DEMARLY, 1977)

    2 Polyploïdisation ou changement de dosage chromosomique

    On peut également opérer un rééquilibrage des interactions alléliques en modifiant les nombres chromosomiques. L'opération qui consiste à doubler le stock chromosomique de départ et réalisée à l'aide d'un alcaloïde, le colchicine est devenu aujourd'hui une opération classique. (DEMARLY, 1977).

    C'est une méthode incontournable dans l'amélioration des espèces autogames car il permet de limiter le temps de la sélection par l'haplodiploïsation des individus de la F2.

    3 Recombinaison après hybridation intraspécifique

    Selon DEMARLY (1989), les génotypes sont croisés à l'intérieur d'une même espèce avec une ou plusieurs partenaires qui apportent des qualités complémentaires ou qui intensifient par l'effet cumulatif les performances.

    4 Hybridation interspécifique et amphiploïdisation

    Selon DEMARLY (1977), l'hybridation interspécifique réalisée par l'échange du matériel génétique entre espèces, permet la réunion de caractères se trouvant au niveau des espèces différentes au sein d'une nouvelle espèce mais peut poser des problèmes comme la réalisation d'un zygote fertile, et surtout la fertilité de l'hybride.

    Pour résoudre ce problème, on fait recours à l'amphiploïdisation qui est le dédoublement du stock chromosomique obtenu à l'aide de la colchicine, permettant ainsi l'appariement de chaque génome à son double. (RILEY, 1962)

    C'est par cette méthode que furent effectivement créées les lignées actuelles de triticales par le schéma suivant :

    T aestivum x S cereale ou T durum x S cereale

    2n=42 2n=14 2n=28 2n=14

    Hybride stérile + dédoublement Hybride stérile + dédoublement

    2=28 2n=21

    Triticale Triticale

    2n=56 2n=42

    Schéma simple de l'hybridation blé x seigle.

    5. Manipulations génétiques

    C'est l'ensemble des techniques basées sur les cultures de tissus et de cellules et qui font intervenir les données de la génétique moléculaire, biochimie etc.,...

    Beaucoup de ces méthodes cherchent à faciliter les croisements éloignés et augmenter les possibilités de transfert du matériel génétique.

    On peut citer :

    + La fusion des protoplastes : un courant de faible intensité est passé dans une solution de protoplastes ou cellules dépourvues de parois, l'agitation qui en résulte permet la fusion aléatoire des cytoplasmes de ces cellules

    + Culture d'embryons immatures : la plupart des croisements interspécifiques est réussie mais les embryons qui en résultent avortent. Pour remédier à ça, les embryons immatures sont conduits par les techniques de culture in vitro.

    +La transgènese : Les techniques relevant de la génie génétique permettent d'extraire et d'insérer directement la séquence génétique porteur de la variabilité d'un individu donneur à l'individu receveur qui devient plante génétiquement modifiée ou PGM.

    Les principales techniques les plus utilisées sont :

    *Les techniques biologiques : elles utilisent des organismes vivants comme vecteur de transfert dont les plasmides bactériens (Tumor inducing ou Ti d'A .Tumefaciens et Root induicing ou Ri de A. rhizogenes) ainsi que des virus désarmé.

    * les techniques non biologiques : font recours à des techniques chimiques comme la Polyéthylène Glycole (PEG) ou physiques comme l'électroporation pour créer sur la parois des cellules des millipores par lesquelles va pénétrer la séquence à transférer ou insert.

    * Biolistique et Macro injection : Ce sont des techniques qui consistent à lancer à l'aide de billes microscopiques les séquences de l'insert directement au niveau de la cellule à transformer.

    III.2 Les méthodes de sélection

    III.2.1 La sélection massale

    C'est la plus simple et peu coûteuse. D'après XAVIER et al, (1989), on choisit dans une population de départ un certains nombres de sujets à base de leurs critères phénotypiques, on mélange leurs graines pour les semer la campagne suivante.

    Les limites de cette sélection restent que les individus choisis sur la base de leur phénotype peuvent n'apporter aucun gain génétique suite à la non héritabilité du caractère (DEMARLY, 1977)

    III.2.2 La sélection généalogique

    Dans celle-ci, on choisit les individus avec étude préalable de leurs descendants. On peut choisir directement de la population des individus têtes de lignées ou commencer la sélection après une hybridation des lignées présentant les caractères recherchés.

    Cette méthode permet la création de 90% des variétés de céréales à paille inscrites au niveau des catalogues nationaux des variétés des pays producteurs (BONJEAN et PICARD, 1990)

    III.2.3 La sélection par la méthode BULK

    Après une série d'hybridations, les plantes sont cultivées en mélange ; à la récolte, on choisit un échantillon qui va constituer la génération suivante (HERVE et al, 1989)

    Cette méthode permet de conserver une grande variabilité tout en augmentant le taux d'homozygotie.

    III.2.4 La sélection par la méthode SSD (single seed descendent)

    Selon DEMARLY (1977), cette méthode s'apparente au BULK sauf qu'après l'hybridation et l'autofécondation, une seule graine est prélevée sur chaque individu pour être suivi sur sa descendance. Elle est rapide mais entraîne la perte de la variabilité

    III.2.5 La sélection assistée par des marqueurs moléculaires (SAMM)

    Ici, le caractère à sélectionner est localisé au niveau du génome grâce à des marqueurs moléculaires qui sont des séquences génomiques codant pour le caractère spécifique selon l'intérêt agronomique. Ils permettent de gagner du temps et introduisent la stabilité du caractère. (ANONYME, 2008)

    La détection de ces marqueurs moléculaires se fait à l'aide des techniques de manipulation de l'ADN notamment le profil de restriction , hybridation des acides nucléiques et l'amplification des séquences génomiques .

    III.2.6 L'haplodiploïdisation

    Dans le but de réduire le temps de sélection, les individus en autofécondation sont traités avec de la colchicine pour pouvoir obtenir de nouvelles lignées à stock chromosomique doublé sans devoir accomplir une sélection sur plusieurs générations qui est longue et fastidieuse .(ANONYME, 2008)

    Experimentation

    Chapitre I Matériel et méthodes

    I.1 But de l'essai

    L'expérimentation concernée par cette étude vise à étudier le comportement de 13 nouvelles variétés de triticales avec 2 témoins ; leur adaptation dans des conditions subhumides au niveau de la station expérimentale de l'ITGC d' Oued Smar à El Harrach.

    On essaiera de comparer les principales performances agronomiques par rapport à deux témoins et d' établir une sélection des variétés les plus performantes pouvant intéresser les utilisateurs.

    I.2 Milieu d'expérimentation

    L'essai se déroule au niveau de la station des grandes cultures de l'ITGC à Oued Smar durant la campagne 2007/2008.

    I.2.1 Localisation de la station

    La station se trouve à Oued Smar dans la partie Nord Est de la Mitidja à une altitude de 24 m, latitude 36°43' Nord, longitude 30°84' Est.

    I.2.2 Le climat de la station

    La station est située au niveau de l'étage bioclimatique subhumide à hiver doux et pluvieux, à l'été chaud et sec.

    I.2.2.1 La pluviométrie

    La pluviométrie moyenne de longue durée est autour de 709.7 mm par an

    (ITGC, 2008).

    Pour la campagne 2007/2008 les données pluviométriques sont consignées dans le tableau suivant

    Tableau 09 Pluviométrie de la campagne 2007/2008

    Décades

    Sept

    Oct.

    Nov.

    Dec

    Jan

    Fev

    Mar

    Avr

    Mai

    Juin

    1

    08

    00

    73.6

    00

    17

    00

    17.5

    22

    15.8

    4

    2

    00

    17

    20

    34

    05.1

    06

    4.5

    00

    27

     

    3

    26

    86.5

    187

    55.5

    00

    16

    44

    00

    33.3

     

    Jrs de pluie

    03

    07

    12

    10

    05

    04

    07

    02

    11

    2

    Total

    34

    103.5

    280.6

    89.5

    22.1

    22

    66

    22

    76.1

    4

    .................................................. 719.8 mm .........................................................

    (Source ITGC, 2008)

    Durant la campagne 2007/2008, la pluviométrie totale du mois de septembre jusqu'à juin a atteint 719.8 mm .Alors que la moyenne enregistrée sur la longue durée n'est que 709.7 mm ce qui donne donc un excédent par rapport à la moyenne.

    Cependant la répartition irrégulière durant la campagne fait que la quantité disponible soit insuffisante à certains stades de développement du végétal.

    Ainsi les faibles précipitations enregistrées pendant le mois d'Avril peuvent avoir un effet néfaste sur le remplissage des grains.

    I.2.2.2 Les températures

    Les températures relevées sur la période de septembre à mai pendant la campagne 2007/2008 sont inscrites dans le tableau suivant.

    Tableau 10 La températures maximales et minimales en °C enregistrées pendant la campagne 2007/2008 comparées à celles de la période 1975/84

    Mois

    T (°C)

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Jan.

    Fev.

    Mar.

    Avr.

    Mai

    T min

    2007/2008

    19,0

    15,2

    8,5

    6,8

    6,4

    7,9

    8,6

    10,8

    19,2

    T max

    2007/2008

    28,9

    25,8

    17,5

    16,2

    17,8

    18,3

    19,1

    21,6

    22,2

    T moy

    2007/2008

    23,9

    20,5

    13,2

    11,5

    12,1

    13,1

    14,8

    16,2

    17,6

    T min

    1975/1984

    16,8

    17.4

    09,2

    07,2

    05,4

    06,4

    12,8

    08,7

    11,4

    T max

    1975/1984

    28,8

    24,8

    20,3

    17,6

    16,5

    17,1

    20,3

    20

    22,6

    T moy

    1975/1984

    22,8

    18,9

    14,7

    12,4

    10,9

    12,6

    16,5

    14,3

    17

    (Source INA, 2008)

    Les températures observées pendant la campagne 2007/2008 sont similaires aux températures moyennes de la décennie 1974/85.

    Seules quelques différences très marginales peuvent être soulignées notamment au niveau du mois de mai pendant lequel les températures minima sont sensiblement supérieures à celles enregistrées sur la décennie 1974/1985 avec 19,2°C contre 11,4° C pour la décennie .

    Le digramme ombrothermique de la station est porté sur la page suivante.

    Figure 02 Diagramme ombrothermique

    I.2.2.3 Caractéristiques générales du sol

    Les données sur les caractéristiques du sol ont été communiquées par l'équipe de l'ITGC et concernent la texture de ce dernier, la topographie, la profondeur ainsi que l'exposition du terrain.

    I.3 Protocole expérimental

    I.3.1 Matériel végétal

    L'essai porte sur l'étude du comportement de 15 variétés de triticale au niveau d'un essai de première année pendant la campagne agricole 2007/2008.Parmi les 15 variétés , deux jouent le rôle de témoins et sont donc déjà inscrites au niveau du catalogue national des céréales cultivées .

    I.3.2 Dispositif expérimental

    Nous avons adopté le dispositif expérimental en bloc aléatoire complet avec 4 répétitions.

    Chacun des quatre blocs comprend 15 parcelles élémentaires, dont chacune correspond à une variété et a pour dimensions 5 m de longueur sur 1,2 m de largeur donc une superficie de 6 m2.

    A cet effet, nous disposons de :

    · Nombre de parcelles élémentaires : 60

    · Nombre de niveaux : 15

    · Nombre de répétitions : 4

    · Nombre de facteurs : 1 « variété »

    Le nombre de lignes par parcelle est de 6 espacées de 0,02 m

    1.2 m

    5 m

    V2

    V1

    V 5

    V 11

    V8

    V8

    V 2

    V10

    1 m

    V7

    V2

    V3

    V3

    V15

    V13

    V14

    V12

    V9

    V9

    V8

    V11

    V4

    V6

    V4

    V5

    V1

    V4

    V5

    V7

    V13

    V14

    V12

    V15

    V6

    V11

    V6

    V7

    V1

    V10

    V1

    V3

    V7

    V9

    V5

    V2

    V15

    V12

    V13

    V14

    V10

    V4

    V3

    V8

    V6

    V11

    V10

    V9

    V14

    V13

    V12

    V15

    Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Bloc 4

    Figure n° 03 Schéma du dispositif expérimental

    I.3.3 Conduite de l'essai

    I.3.3.1 Précédent cultural

    Le précédent cultural est une céréale dont la récolte a été effectuée au mois de juin de 2007.En effet, le triticale s'insère facilement dans une rotation après le blé dans une culture pure ou en association avec des légumineuses à condition d'avoir une bonne disponibilité de l'eau.

    I.3.3.2 Préparation du sol

    Les diverses opérations de préparation du sol qui ont été réalisées durant la campagne sont les suivantes :

    Labour avec une charrue bisoc réversible en novembre 2007, la profondeur du labour est de 30 cm et le sol était dans de bonnes conditions.

    Les façons superficielles après le labour ont été réalisées en date du 20 janvier 2008

    avec le chisel.

    Enfin, le passage du rouleau après le semis a été effectué par l'utilisation du rouleau crosskill.

    I.3.3.3 Fumure de fond

    Elle a consisté en un apport d'engrais phosphatés à raison de 2 quintaux à l'hectare au mois de novembre 2007.

    Il n'y a pas eu apport d'engrais potassiques car ils ont une mauvaise influence sur le développement de la plante.

    I.3.3.4 Le semis

    Le semis a été réalisé en date du 30 janvier 2008, c'est donc un semis tardif.

    Ce a été réalisé avec un semoir expérimental. L'écartement entre les lignes de semis est de 0,20 cm et entre les blocs est de 1 m.

    On a utilisé des variétés en provenance de la France dont la faculté germinative est estimée à 90 %.

    I.3.3.5 Fertilisation azotée

    Il y a eu apport d'une fumure azotée à raison de 2 quintaux à l'hectare en date du

    28 février 2008.

    I.3.3.6 Désherbage

    Il n'y a pas eu de désherbage chimique. En effet, les variétés mises en culture ne peuvent pas démontrer leurs potentialités d'adaptation que si on les laisse en compétition avec leurs mauvaises herbes.

    I.3.4 L'état phytosanitaire

    I.3.4.1 Les adventices

    Pendant la pleine végétation, il n'y pratiquement pas de mauvaises herbes à l'exception faite de quelques pieds d'orge dans certaines parcelles qui peuvent entraîner un mélange spécifique préjudiciable sur la pureté de la récolte.

    I.3.4.2 Ravageurs animaux

    Les pertes causées par les moineaux après le semis ont été très légères. De même, l'attaque juste avant la récolte surtout pour les variétés à pailles plus hautes et celles des bordures qui sont plus exposées a été moindre.

    I.3.4.3 Les maladies

    Les maladies observées au niveau des parcelles sont surtout des maladies cryptogamiques dont la rouille brune et l'helminthosporiose ou tan spot.

    Le degré d'infestation est estimé sur une échelle de 0 à 9 établie par l'ITGC :

    1 à 2 : Très résistantes

    3 à 4 : Résistantes

    5 à 6 : Tolérantes

    7 à 8 : Sensibles

    9 : Très sensibles

    Le tableau suivant résume les observations relevées au niveau des parcelles

    Tableau 11 Notation des différentes maladies observées selon l'échelle de l'ITGC

    Variétés

    Maladies

    V1

    V2

    V3

    V4

    V5

    V6

    V7

    V8

    V9

    V10

    V11

    V12

    V13

    V14

    V15

     

    Rouille brune

     
     
     
     
     

    traces

    traces

     
     
     
     
     
     
     

    1

    Tan spot

     
     
     
     
     

    2

    1

     
     
     

    1

    2

     

    1

    1

    Septoriose

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Charbons

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Piétin verse

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Oïdium

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    I.3.5 La récolte

    La récolte a été réalisée en date du 16/06/2008 à l'aide d'une moissonneuse batteuse expérimentale de longueur de barre de coupe de 1,20 m ; la récolte est réalisée à maturité complète du céréale car on obtient une casse plus facile de la tige et un détachement des grains par frottement. La teneur en eau des grains ne doit pas être trop basse (<14 %) pour éviter la brisure.

    I.4 Les méthodes d'étude :

    I.4.1 La détermination des différents stades phénologiques

    Les dates des différentes stades de développement (levée, montaison, floraison,...) ont été notées lorsque 50% du peuplement ont atteint ce stade phénologique.

    I.4.2 Les paramètres biométriques

    I.4.2.1 Nombre de plants par mètre carré

    A l'aide d'un mètre carré posé en diagonale au niveau de chaque parcelle, on détermine la densité du peuplement par dénombrement des plants contenus dans le mètre carré.

    I.4.2.2 Le nombre de talles par plant

    On prend au hasard 10 plants au niveau de la parcelle et on compte le nombre de talles par plant.

    I.4.2.3 Hauteur des plants à la floraison

    La hauteur des plants est mesurée sur 10 plants pris au hasard au niveau de chaque parcelle élémentaire au stade maturité.Les mesures sont réalisées à l'aide d'une règle graduée de la base de la tige jusqu'au premier épillet.

    I.4.2.4 Longueur de l'épi

    La longueur de l'épi a été réalisée sur 10 plants pris au hasard au niveau de chaque parcelle élémentaire. Les mesures partent de la base de l'épi jusqu'au dernier épillet (barbes non incuses).

    I.4.3 Les composantes du rendement

    I.4.3.1 Le nombre d'épis au mètre carré

    A l'aide d'un cadre d'un mètre carré placé en diagonale au niveau de la parcelle, on fait le dénombrement du nombre d'épis au mètre carré.

    I.4.3.2 Le nombre d'épillets total par épi

    Le dénombrement des épillets par épi se fait sur 10 épis pris au hasard au niveau de chaque parcelle élémentaire.

    I.4.3.3 Nombre d'épillets fertiles et d'épillets stériles par épis

    Sur les mêmes épis utilisés précédemment, on relève les épillets ne contenant pas de grains (stériles) et de la ceux qui sont fertiles (contenant des grains).

    I.4.3.4 Nombre de grains par épi

    Chaque épi précédemment utilisé est décortiqué à part, le nombre de grains qu'il contient est alors compté à la main.

    I.4.3.5 Le poids de milles grains

    On prélève pour chaque parcelle un échantillon après la récolte.On compte milles grains après triage à l'aide d'un compteur automatique et ils sont pesés à l'aide d'une balance de précision.

    I.4.3.6 Le rendement en grains

    I.4.3.6.1 Le rendement théorique

    Il est calculé par la formule : nombre d'épi/m2×nombre de grains par épi×poids de milles grains×104 quintaux /ha

    I.4.3.6.2 Le rendement réel

    Après la récolte, les grains contenus dans les sachets ont étés triés, nettoyés puis pesés ; on a ainsi obtenu la quantité récoltée en kg par parcelle qui va être convertie en quintaux à l'hectare.

    I.5 Méthodes d'analyse des résultats

    L'interprétation des résultats est effectuée par le biais de l'analyse de la variance qui est une méthode statistique

    Analyse de la variance

    Dans cette analyse, il revient à déterminer si les effets des traitements sont identiques ou non. En terme statistique, c'est déterminer si l'effet d'un traitement est significatif ou non tout en admettant un certain seuil d'erreur. (VILIAN, 1999)

    Pour réaliser le test, on étudie le rapport variance de traitement et variance résiduelle, ce rapport donne (F) observé qui sera comparé au (F) théorique donné par la table de SN EDECCOR.

    La signification des résultats exprimés en fonction de la probabilité pour l'erreur réellement commise si :

    · P<0.001, la différence entre les traitements est très hautement significative (THS).

    · 0.001<P<0.01, la différence entre les traitement et hautement significative (HS)

    · 0.01<P<0.05, la différence entre les traitements est significative(S).

    · P>0.05, la différence entre les traitements est non significative (NS).

    Comme dans les autres sciences biologiques, nous avons utilisé pour notre étude la probabilité d'erreur 5%.

    Une fois que les différences significatives ont été mises en évidence, on procède à la constitution des groupes de traitements homogènes grâce au test de NEWMAN KEULS. Ce dernier classe les groupes de traitements homogènes en se basant sur les plus petites amplitudes significatives (ppas).

    Lorsque l'amplitude observée entre les moyennes extrêmes d'un groupe de (K) moyennes est inférieure à la ppas, alors on en déduit que les (K) moyennes constituent des groupes homogènes.

    Dans notre étude, nous avons fait recours au logiciel statistique STATITCF.

    Chapitre II résultats et discussions

    II .1 Caractéristiques du sol

    II.1.1 Propriétés physiques

    La granulométrie du sol est résumée dans le tableau suivant :

    Tableau 12 Tableau granulométrique

     

    Profondeur

    Fraction

    granulométrie

    0 à 20 cm

    20 à 40 cm

    Argile %

    46,85

    48,14

    Limon %

    30,53

    28,91

    Sable %

    17,30

    17,05

    (Source ALIA Y, 2004)

    Le triangle des classes textuelles de HENIN (1969), montre que le sol est de texture argilo limoneuse, ce qui lui permet une bonne rétention de l'eau dans la période de déficit hydrique.

    En plus, le terrain possède une topographie plate, une bonne exposition et la profondeur du sol est généralement de l'ordre de 30 cm (ITGC, 2008)

    II.1.2 Propriétés chimiques

    La composition chimique du sol est reproduite dans le tableau suivant :

    Tableau 13 Analyse chimique du sol

    Profondeur

    PH

    CE

    CaCO3

    C%

    MO%

    P2O5

    Méq

    K2O

    PPM

    N%

    C/N

    0 - 20 cm

    7,50

    0.65

    00

    0.80

    0.52

    188

    183

    0.35

    2.28

    20 - 40 cm

    7.90

    0.65

    00

    0.10

    0.20

    159

    172

    0.70

    0.04

    (Source ALIA Y., 2004)

    D'après ce tableau

    · Le sol est légèrement basique.

    · La conductibilité électrique montre qu'il n'est pas salin.

    · Le taux de calcaire est nul.

    · Le pourcentage de matière organique est faible.

    · Le sol présente des carences en éléments minéraux P2O5 et K20, il faudra donc songer à un apport d'engrais phosphatés et potassiques.

    · La teneur en azote est élevée mais celui-ci varie d'année en année selon les précédents culturaux ; elle est élevée après une légumineuse.

    Selon SOLTNER (1988), un sol est riche en azote dès que sa teneur atteint 0.05%.

    · Le rapport C/N est faible du fait du faible taux de MO et de sa faible décomposition.

    II.2 La faculté germinative de la semence

    Les variétés utilisées pour l'essai avaient toute une faculté germinative de l'ordre de 90%.

    Cette faculté est conforme à la législation nationale qui fixe le seuil minimum de la faculté germinative des semences à 85 %.

    II.3 Etude morphologique de la plante

    II.3.1 Les stades phénologiques des plantes

    Les dates où on a observé les différents stades phrénologiques des plantes sont reproduites dans le tableau suivant.

    Tableau 14 Dates des stades phénologiques

    Variétés

    Semis

    Levée

    Epiaison

    Floraison

    Maturité

    Récolte

    Durée du

    Cycle en jours

    Précocité

    en jours

    V1

    30.01.08

    12.02.08

    18.04.08

    28.04.08

    5.06.08

    16.06.08

    127

    79

    V2

    30.01.08

    12.02.08

    20.04.08

    1.05.08

    3.06.08

    16.06.08

    125

    81

    V3

    30.01.08

    12.02.08

    22.04.08

    03.05.08

    6.06.08

    16.06.08

    128

    83

    V4

    30.01.08

    12.02.08

    23.04.08

    02.05.08

    5.06.08

    16.06.08

    127

    84

    V5

    30.01.08

    12.02.08

    19.04.08

    30.04.08

    8.06.08

    16.06.08

    130

    80

    V6

    30.01.08

    12.02.08

    25.04.08

    07.05.08

    5.06.08

    16.06.08

    127

    86

    V7

    30.01.08

    12.02.08

    27.04.08

    08.05.08

    4.06.08

    16.06.08

    126

    88

    V8

    30.01.08

    12.02.08

    24.04.08

    04.05.08

    3.06.08

    16.06.08

    125

    85

    V9

    30.01.08

    12.02.08

    24.04.08

    06.05.08

    5.06.08

    16.06.08

    127

    85

    V10

    30.01.08

    12.02.08

    18.04.08

    30.04.08

    1.06.08

    16.06.08

    123

    79

    V11

    30.01.08

    12.02.08

    20.04.08

    29.04.08

    6.06.08

    16.06.08

    128

    81

    V12

    30.01.08

    12.02.08

    17.04.08

    20.04.08

    8.06.08

    16.06.08

    130

    78

    V13

    30.01.08

    12.02.08

    18.04.08

    2.05.08

    2.06.08

    16.06.08

    124

    79

    V14

    30.01.08

    12.02.08

    24.04.08

    06.05.08

    4.06.08

    16.06.08

    126

    85

    V15

    30.01.08

    12.02.08

    18.04.08

    03.05.08

    8.06.08

    16.06.08

    130

    79

    Les données du tableau 14 permettent d'affirmer que la totalité des variétés sont précoces.

    En effet en considérant la durée entre les stades semis et épiaison ; on dira qu'une variété est :

    · Précoce si cette durée est inférieure à 100 jours

    · Semi précoce si elle est comprise entre 100 et 120 jours

    · Tardive si cette durée est supérieure à 120 jours.

    Parmi les 15 variétés, il y en a qui sont plus précoce que les autres avec une durée de la période semis épiaison de 79 jours.Il s'agit de la V1, V10, V13 et V15.

    Rappelons que la précocité est une qualité très appréciée pour lutter contre les aléas climatiques notamment le stress hydrique qui cause l'échaudage. Il est donc conseillé de tenir compte dans le cadre d'un programme de sélection de la précocité des variétés pour éviter l'échaudage et les attaques par les déprédateurs animaux qui diminuent les rendements des variétés tardives

    II.3.2 Nombre de plants au mètre carré

    II.3.2.1 Les résultats

    Les résultats concernant le nombre de plants levés au mètre sont résumés dans le tableau suivant puis illustrés par la figure n° 04

    Tableau n°15 Nombre de plants levés au mètre carré

    0.0593 13,1%

    NS

    Nombre de plants au m2

    Variétés

    Figure n° 04 Nombre de plants levés au m2

    II.3.2.2 Discussion des résultats

    L'analyse de la variance effectuée à l'aide des résultats montre que la différence est non significative.

    Les inégalités ne sont pas dues à l'effet des traitements mais à une cause marginale

    Indépendante des variétés.

    II.3.3 Le nombre de talles par plant

    II.3.3.1 Résultats

    Le nombre de talles observées sur les plants des différentes variétés est inscrit dans le tableau n° 16 et interprété par la figure n° 05

    Tableau n° 16 Le nombre de talles par plant

    0,0047 16,8%

    HS

    Variétés

    Nombre de talles

    Figure n° 05 Le nombre de talles par plant

    II.3.3.2 Discussion des résultats

    L'analyse de la variance a montré une différence hautement significative.

    Le test de NEWMAN KEULS donne trois groupes homogènes avec un nombre de talles maximum de 4,42 atteint par la variété V5 alors que le minimum qui est de 2,64 talles se retrouve chez la V14.

    Le nombre de talles par plant est un critère important de l'augmentation du rendement à l'unité de surface et il est influencé par les conditions du milieu.

    Ce caractère est également lié aux caractéristiques variétales, la date de semis, la densité de peuplement et la disponibilité de la fumure azotée (BELAID, 1986).

    II.3.4 Hauteur des plants à la floraison (en cm)

    II.3.4.1 Résultats

    Les résultats observés concernant la hauteur des plants à la floraison sont reproduit dans le tableau n° 17 et interprété par la figure n°06

    Tableau n° 17 Hauteur des plants à la floraison en cm

    0.000 3.6%

    THS

    Variétés

    Hauteur des plants en cm

    Figure n°06 La taille des plants à la floraison en cm

    II.3.4.2 Discussion des résultats

    L'analyse statistique de la variance montre une différence très hautement significative.

    Le test de NEWMAN KEULS donne quatre homogènes, la variété la plus haute étant la V10 (114 cm) tandis que la plus courte est la V5 avec 89,73 cm.

    La hauteur de la plante est un caractère variétal ; en effet après l'hybridation

    blé x seigle, le caractère paille haute du seigle est dominant.

    Les avantages que procure une paille haute sont entre autre la résistance à la sécheresse grâce aux quantités d'assimilats stockés au niveau de la tige. Cependant, une telle paille est sujette à la verse mécanique.

    Enfin, les agriculteurs ont une préférence pour les variétés à paille haute afin de pouvoir utiliser la paille en tant que fourrage du bétail.

    II.3.5 La longueur de l'épi

    II.3.5.1 Les résultats

    Les résultats des mesures prises pour estimer la longueur des épis sont reproduit dans le tableau n°18 est analysés par le biais du graphe de la figure n° 07.

    Tableau n°18 La longueur de l'épi (en cm)

    0.000 4.4%

    THS

    Longueur de l'épi (cm)

    Variétés

    Figure n° 07 La longueur de l'épi

    II.3.5.2 Discussion des résultats

    L'analyse de la variance a permis de montrer une différence très hautement significative.

    Le test de NEWMNA KEULS a constitué huit groupes homogènes. Les épis les plus longs se rencontrent chez les variétés V2, V12, v13, V14, V9 et V10 qui totalisent une longueur de plus de 12 cm tandis que la longueur la plus petite est celle de la variété V1 avec 9,6 cm.

    II.4 L'étude des composantes du rendement

    II.4.1 Nombre d'épis par mètre carré

    II.4.1.1 Résultats

    Les résultats relatifs au nombre d'épis au mètre carré sont compris dans le tableau n°18 et analyse à l'aide du graphe de la figure n°08

    Tableau n°19 Nombre d'épis au mètre carré

    0,000 8,7%

    THS

    Variétés

    Nombre d'épis au m2

    Figure n°08 Le nombre d'épis au mètre carré

    II.4.1.2 Discussion des résultats

    L'analyse de la variance montre une différence très hautement significative.

    Le test de NEWMAN KEULS permet de constituer 8 groupes homogènes.

    Le nombre d'épis au m2 le plus élevé a été constaté chez la variété V14 avec 283 épis au m2 tandis que la plus petite valeur est celle de la variété V10 avec 197,5 épis au m2.

    II.4.2 Le nombre d'épillets total par épi

    II.4.2.1 Les résultats

    Les résultats portant sur le nombre total d'épillets par épis sont transcrit dans le tableau n° 20 et interprétés par le graphique de la figure n°09.

    Tableau n°20 Nombre total d'épillets par épi

    0,0000 2,9%

    THS

    Variétés

    Nombre d'épillets par épi

    Figure n°09 Le nombre total d'épillets par épi

    II.4.2.2 Discussion des résultats

    L'analyse de la variance donne un effet variétal très hautement significatif.

    Le test de NEWMAN KEULS permet de constituer six groupes homogènes.

    Le nombre d'épillets le plus élevé revenant aux variétés V12 et V2 avec respectivement 31,70 et 31,35 épillets par épi tandis que le nombre d'épillets le plus bas est celui de la variété V3 avec 25,40 épillets par épi.

    II.4.3 Nombre d'épillets fertiles par épi

    II.4.3.1 Résultats

    Les résultats des mesures portant sur le nombre d'épillets fertiles par épi sont inscrits dans le tableau n°21 puis interprété à l'ide de la figure n°10

    Tableau n°21 Nombre d'épillets fertiles par épi

    0,0000 3,3%

    THS

    Variétés

    Nombre d'épillets

    Figure n°10 Le nombre d'épillets fertiles par épi

    II.4.3.2 Discussion des résultats

    L'analyse de la variance donne une différence très hautement significative.

    Le test de NEWMAN KEULS donne neuf groupes homogènes avec le nombre d'épillets fertiles par épi le plus élevé sur la variété V2 qui totalise 29.95 épillets fertiles.

    Quant à la variété V3, elle a présenté le plus petit nombre d'épillets fertiles par épi avec 24,23 épillets.

    II.4.4 Nombre d'épillets stériles par épi

    II.4.4.1 Résultats

    Les résultats obtenus qui concernent le nombre d'épillets stériles par épi sont inscrits dans le tableau n°22 et analysé au niveau de la figure n°11

    Tableau n° 22 Le nombre d'épillets stériles par épi

    0,0278 29,2%

    S

    Variétés

    Nombre d'épillets

    Figure n°11 Le nombre d'épillets stériles par épi

    II.4.4.2 Discussion des résultats

    L'analyse de la variance montre une différence significative.

    Le test de NEWMAN KEULS ne constitue qu'un seul groupe homogène au sein duquel la variété présentant le plus grand nombre d'épillets stériles par épi est le V5 avec 2,35 épillets stériles et celle ayant le plus petit nombre d'épillets stériles est la variété V3 avec 1,17 épillets stériles.

    D'après GATE (1995), un nombre d'épillets stériles par épis peut être dû à la carence d'azote en début de montaison ou à un stress climatique qui empêche la fécondation.

    II.4.5 Le nombre de grains par épi

    II.4.5.1 Résultats

    Les résultats qui concernent le nombre de grains par épis sont reproduit dans le tableau n° 23 et analyse par le graphe de la figure n° 12

    Tableau n° 23 Le nombre de grains par épi

    0,0000 3 ,9%

    THS

    Variétés

    Nombre de grains

    Figure n° 12 Le nombre de grains par épi

    II.4.5.2 Discussion des résultats

    L'analyse de la variance donne une différence très hautement significatif.

    Le test de NEWMAN KEULS permet de constituer cinq groupes homogènes au niveau desquels la variétés ayant le plus grand nombre de grains par épi et la V2 avec un total de 59,72 grains alors que le petit nombre de grains par épi est retrouvé sur la variété V3 avec un peu moins de 46,8 grains par épi.

    Le nombre de grains par épis est déterminant dans la formation des composantes de rendement. Il est fonction du nombre d'épillets par épi, u taux d'avortement des organes floraux et de la réalisation de la fécondation .Il est donc lié à la fertilité de l'épi et constitue un grand facteur du rendement à l'unité de surface.

    II.4.6 Le poids de mille grains (PMG)

    II.4.6.1 Résultats

    Les résultats de la mesure du PMG des différentes variétés sont résumés dans le tableau n° 24 et interprétés au niveau du graphe de la figure n° 13

    Tableau n°24 Le poids de mille grains PMG

    0,0000 6,9%

    THS

    Variétés

    PMG en g

    Figure n° 13 Le poids de mille grains

    II.4.6.2 Discussion des résultats

    De l'analyse de la variance ressort une différence hautement significative.

    Le test de NEWMAN KEULS permet de constituer sept groupes homogènes.

    La variété qui présente le PMG le plus levé est la V9 avec 49,11 g suivie par la V12 et la V10 qui ont respectivement 47,7 g et 47,5 g.

    Par ailleurs le PMG le plus bas est celui de la variété V14 qui totalise un peu plus de 35,3 g.

    Pour les triticales, le PMG faible s'explique la plupart du temps par le phénomène de l'échaudage très fréquent en fin de cycle pour cette céréale. Une faible disponibilité de l'alimentation hydrique causée par la coïncidence de la maturation des grains avec la fin des précipitations sous nos latitudes explique l'importance de la proportion des grains échaudés à la récolte.

    II.4.7 Le rendement théorique

    II.4.7.1 Résultats

    Les résultats de l'estimation du rendement théorique sont inscrits dans le tableau n°25 et analysés au niveau de la figure n° 14

    Tableau n° 25 Le rendement théorique

    0,0000 9,8%

    THS

    Variétés

    Rendement théorique (Qx)

    Figure n° 14 Le rendement théorique

    II.4.7.2 Discussion des résultats

    L'analyse de la variance dénote une différence très hautement significative.

    Le test de NEWMAN KEULS conduit à la formation de quatre groupes homogènes.

    Ainsi donc, on prévoit que le rendement sera la plus élevé pour la variété V12 avec une prévision de 67,75 quintaux à l'hectare ; suivi par les variétés V11,V1 et V9 qui devraient donner respectivement 58,07 quintaux, 57,75 et 57,03 quintaux à l'hectare.

    D'autre part, de faibles rendements ont été obtenus par les variétés V5 et V15 qui ont donne respectivement 44,79 et 45,07 quintaux à l'hectare.

    II.4.8. Le rendement réel

    II.4.8.1 Résultats

    Les résultats de la meure du rendement réel sont rapporté au niveau du tableau n°26 et interprété par le graphe de la figure n °15

    Tableau n° 26 Le rendement réel

    0,0066 8,8%

    HS

    Variétés

    Rendement réel en Qx

    Figure n° 15 Le rendement réel

    II.4.8.2 Discussion des résultats

    L'analyse de la variance montre une différence variétale hautement significative.

    Le test de NEWMAN KEULS forme trois groupes homogènes parmi lesquels les rendement les plus élevés sont réalisés par les variétés V1, V7 et V10 avec respectivement 47,92 qx, 47,91 qx et 47,09 qx à l'hectare.

    Les trois variétés sont suivies par les variétés V9 (46.94 qx), V13 (46,87 qx),

    V2 (46,66) et V12 (46,25).

    Quant aux variétés les moins productives, on a dans l'ordre la V8 avec un peu plus de 37,71 qx et la variété témoins V14 avec 39,79 qx à l'hectare.

    On remarque également une différence entre le rendement théorique et le rendement réel. Une telle différence peut s'expliquer d'une part par le choix de la date de récolte dans le cas de la surmaturité qui entraîne l'égrenage et les attaques par des déprédateurs mais d'autre part on doit considérer les pertes subies lors des opérations de la récolte et de la manutention.

    Conclusion generale

    CONCLUSION GENERALE :

    Au cours de l'essai réalisé dans les conditions pédoclimatiques de la station expérimentale, nous avons étudié les paramètres phénologiques, morphologiques et agronomiques des variétés testées.

    L'étude de ce travail nous a mené aux conclusions suivantes :

    . L'ensemble de variétés testées sont précoces ; en effet la durée de la période semis- épiaison n'a pas atteint les 100 jours pour la totalité des variétés.

    . Le nombre de plants levés a été assez important pour les variétés V12 (146,00 plants) et la V11 (144,50 plants) tandis que ce nombre est faible pour la variété V10 qui totalise 108 plants.

    . Le nombre de talles par plant le plus élevé a été enregistré sur la variété V5 avec 4,42 talles, alors que le plus faible se retrouve sur la variété V14 avec 2,61 talles.

    . La hauteur des plants à la floraison confirme le fait que les triticales ont en général une paille plus haute que celle des blés .On a trouvé des valeurs allant de 89,76 cm (V5) à 114 cm (V10).

    Cette propriété est certes d'origine génétique et explique la bonne résistance des triticales à la sécheresse et leur sensibilité à la verse mécanique.

    . Le nombre d'épis au m2 est plus élevé chez la variété V14 (283 épis au m2) tandis que il est plus faible chez les variétés V10 (197,00 épis), V2 (200,5 épis) et V5 (2001,75 épis) . De même, ces épis sont d'une longueur assez grande avec des valeurs allant de 9,6cm (V1) à 12,88 cm chez la variété V2. Ceci aura une influence sur le rendement.

    . Le nombre de grains par épi le plus élevé est constaté sur la variété V2 avec 59,72 grains suivie par la variété V12 avec 56,15 grains. Ce paramètre est plus faible sur la variété V3 avec un peu moins de 46,8 grains par épi.

    Ce paramètre est lié à la fertilité, la longueur de l'épi et son taux de stérilité qui sont eux même sous l'influence des conditions climatiques notamment la nutrition hydrique.

    Cependant on peut affirmer que le nombre de grains par épi est élevé chez les variétés à épis plus longs et dont le nombre d'épillets stériles par épi est moindre comme le cas de la variété V2.

    . Le PMG varie entre 33,5 g (V14) à 49,11g (V7). La faiblesse du PMG est surtout due à l'échaudage qui entraîne des pertes considérables dans des régions où la fin du cycle correspond à l'avènement des hautes températures estivales.

    Il est important de sélectionner les variétés en tenant compte de leur résistance à la sécheresse afin de mieux lutter contre l'échaudage car une forte proportion de grains échaudés au niveau de la récolte ; au delà du fait qu'elle contribue à la faiblesse du PMG, dissuade les agriculteurs de s'intéresser à la culture du triticale.

    .Le rendement réel qui est la principale préoccupation de l'agriculteur montre une bonne performance des variétés V1 (47,92 qx/ha), V7 (47,91 qx/ha) ainsi que la variété V10 (47,08 qx/ha). Elles sont suivies par les variétés V9 (46,94 qx), V13 (46,87 qx), V2 (46,66 qx) et V12 (46,25 qx)

    Les rendements les moins élevés sont obtenus sur les variétés V8 avec 37,71 qx et la variété V14 (39,79 qx/ha).

    Compte tenu des critères phénologiques, morphologiques et agronomiques qui ont fait l'objet de cet essai, les variétés qui ont montré des meilleures performances sont la variété V1, la V7 et V10.

    Egalement, les variétés V9, V13, V2 et V12 ont des résultats plus que raisonnables et sont à suivre de près.

    L'essai réalisé dans le cadre de cette étude portait sur le comportement des variétés la première année et donc n'est pas suffisant pour donner des propositions sur des variétés à sélectionner et celles à rejeter d'office, c'est pourquoi les variétés devront être soumis à un essai de deuxième année pour pouvoir confirmer ou infirmer les bonnes performances des unes et les rendements médiocres des autres.

    Le triticale est une plante qui connaît sur le plan mondial une expansion rapide et dont les surfaces consacrées à sa culture sont sans cesse en augmentation. Même si cette culture fut un moment délaissée sur le plan national, elle reste une bonne alternative dans la quête de l'autosuffisance de l'alimentation du bétail vue qu'elle peut remplacer le maïs importé massivement pour satisfaire les besoins du cheptel national.

    Agronomiquement, il possède l'avantage de pouvoir donner des rendements satisfaisant dans des zones semi arides à cause de sa résistance à la sécheresse.

    C'est pourquoi un travail de vulgarisation à grande échelle devait être entrepris pour mieux faire connaître cette culture aux différents acteurs du secteur agro pastoral et la faire passer de son statut actuel de curiosité scientifique à celui de culture couramment cultivée.

    Sur le plan économique, sa conduite avec un minimum d'intrants, sa productivité élevée en grains et en paille permettrait à l'agriculteur de dégager une marge brute assez conséquente.

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    Annexes

    ANNEXES

    Tableau 01 : Analyse de la variance : le nombre de plants au m2

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    20648,98

    59

    349,98

     
     
     
     

    Var facteur 1

    7489,73

    14

    534,98

    1,87

    0.0593

     
     

    Var blocs

    1142,72

    3

    380,91

    1,33

    0,2764

     
     

    Var résiduelle 1

    12016 53

    42

    286 11

     
     

    16,91

    13%

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    2354,51

    59

    39,91

     
     
     
     

    Var facteur 1

    1677,97

    14

    119,85

    8,28

    0,000

     
     

    Var blocs

    68,54

    3

    22,85

    1,58

    0,2076

     
     

    Var résiduelle 1

    608,00

    42

    14,48

     
     

    3,80

    3,6%

    Tableau 02 Analyse de la variance : le nombre de talles par plant

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    23,21

    59

    0,39

     
     
     
     

    Var facteur 1

    11,23

    14

    0,80

    2,83

    0,0047

     
     

    Var blocs

    0,07

    3

    0,02

    0,08

    0,9705

     
     

    Var résiduelle 1

    11,91

    42

    0,28

     
     

    0,53

    16,8%

    Tableau 03 Analyse de la variance : Hauteur des plants à la floraison

    Tableau 04 : Analyse de la variance : longueur des épis

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    60,19

    59

    1,02

     
     
     
     

    Var facteur 1

    47,19

    14

    3,37

    13,77

    0,000

     
     

    Var blocs

    2,72

    3

    0,91

    3,70

    0,0188

     
     

    Var résiduelle 1

    10,28

    42

    0,24

     
     

    0,49

    4,4%

    Tableau 05 Analyse de la variance : Nombre d'épis au m2

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    64040,94

    59

    1085,44

     
     
     
     

    Var facteur 1

    47022,94

    14

    3358,78

    8,37

    0,000

     
     

    Var blocs

    161,34

    3

    53,78

    0,13

    0,9384

     
     

    Var résiduelle 1

    16856,66

    42

    401,35

     
     

    20,03

    8,7%

    Tableau 06 Analyse de la variance : le nombre d'épillets par épi

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    193,14

    59

    3,27

     
     
     
     

    Var facteur 1

    164,20

    14

    11,73

    17,61

    0,0000

     
     

    Var blocs

    0,96

    3

    0,32

    0,48

    0,7007

     
     

    Var résiduelle 1

    27,98

    42

    0,67

     
     

    0,82

    2,9%

    Tableau 07 Analyse de la variance : nombre d'épillets fertiles par épi

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    175,11

    59

    2,97

     
     
     
     

    Var facteur 1

    140,96

    14

    10,07

    12,98

    0,0000

     
     

    Var blocs

    1,57

    3

    0,52

    0,68

    0,5749

     
     

    Var résiduelle 1

    32,58

    42

    0,78

     
     

    0,88

    3,3%

    Tableau 08 Analyse de la variance : nombre d'épillets stériles par épi

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    19,44

    59

    0,33

     
     
     
     

    Var facteur 1

    7,25

    14

    0,52

    2,16

    0,0278

     
     

    Var blocs

    2,10

    3

    0,70

    2,92

    0,0444

     
     

    Var résiduelle 1

    10,09

    42

    0,24

     
     

    0,49

    29,2%

    Tableau 09 Analyse de la variance : le nombre de grains par épi

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    694,15

    59

    11,77

     
     
     
     

    Var facteur 1

    464,28

    14

    33,16

    7,66

    0,0000

     
     

    Var blocs

    47,94

    3

    15,98

    3,69

    0,0190

     
     

    Var résiduelle 1

    181,92

    42

    4,33

     
     

    2,08

    3,9%

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    1323,21

    59

    22,43

     
     
     
     

    Var facteur 1

    950,06

    14

    67,86

    8,32

    0,0000

     
     

    Var blocs

    30,53

    3

    10,18

    1,25

    0,3045

     
     

    Var résiduelle 1

    342,61

    42

    8,16

     
     

    2,86

    6,9%

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    3142,62

    59

    53,26

     
     
     
     

    Var facteur 1

    1965,68

    14

    140,41

    5,29

    0,0000

     
     

    Var blocs

    61,15

    3

    20,38

    0,77

    0,5218

     
     

    Var résiduelle 1

    1115,79

    42

    26,57

     
     

    5,15

    9,8%

    Caractère

    SCE

    DDL

    C.M

    Test F

    Proba

    E.T

    C.V

    Var totale

    1422,75

    59

    24,11

     
     
     
     

    Var facteur 1

    573,23

    14

    40,95

    2,70

    0,0066

     
     

    Var blocs

    212,15

    3

    70,72

    4,66

    0,0068

     
     

    Var résiduelle 1

    63737

    42

    15,18

     
     

    3,90

    8,8%

    Tableau 10 Analyse de la variance : le poids de mille grains

    Tableau 11 Analyse de la variance : le rendement théorique

    Tableau 12 Analyse de la variance : le rendement réel






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand