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Projet de développement de la jeunesse. Etude diagnostique et cadre de mise en Å“uvre

( Télécharger le fichier original )
par Bételmbaye M'BAIMAN BEKOUTOU
Institut supérieur d'informatique et de gestion à  Ouagadougou Burkina Faso - Master professionnel en management, option: gestion de projets 2008
  

Disponible en mode multipage

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Année universitaire 2008-2009

 

INSTITUT SUPERIEUR D'INFORMATIQUE ET DE GESTION

OUAGADOUGOU - BURKINA FASO

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE

POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DE

« MASTER PROFESSIONNEL EN GESTION DE PROJETS »

PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA JEUNESSE

ETUDE DIAGNOSTIQUE ET CADRE DE MISE EN OEUVRE

PRESENTE ET SOUTENU PUBLIQUEMENT
Le 16 février 2013

Par

Bételmbaye M'BAÏMAN BEKOUTOU

Directeur de mémoire : Maître de stage :

Arsène P. YODA Dr Adama ZERBO

II

REMERCIEMENTS

Avant tout propos, je tiens à dire toute ma reconnaissance à mon Père Céleste, Maître des temps et des circonstances, pour sa Bonté et sa Fidélité qui n'ont cessé d'être mon partage tout au long de cette formation.

Pour la réalisation de ce projet de recherche, j'ai bénéficié de l'attention particulière que m'ont accordée les institutions et personnes que j'ai rencontrées. Sans leur assistance et leur concours, il n'est pas sûr que j'aurai atteint le but. Aussi, je tiens à leur exprimer ma profonde gratitude.

Je remercie les responsables des administrations publiques burkinabè et des projets de développement, qui m'ont consacré du temps sans contrepartie et/ou m'ont fourni des informations ou des données statistiques indispensables pour ce mémoire.

J'adresse ma profonde gratitude à Monsieur Adama ZERBO, Docteur en Sciences économiques, Enseignant-Chercheur à l'UFR/SEG de l'Université de Ouagadougou, Ingénieur Statisticien, et Directeur Général du bureau d'étude Be-Employed, mon Maître de stage, pour la confiance qu'il m'a accordée en acceptant de diriger mes travaux. Ses critiques objectives, ses conseils et encouragements, ainsi que sa rigueur scientifique ont constitué un apport indéniable dans la conduite de ce mémoire. Son suivi méticuleux, ses conseils et son exceptionnelle disponibilité, malgré un programme chargé, m'ont énormément marqué.

A Monsieur Arsène P. YODA, Ingénieur Statisticien - Economiste du développement, mon Directeur de mémoire, pour avoir accepté, sans hésitation aucune, l'encadrement de ce mémoire. Je lui suis reconnaissant pour sa clairvoyance, ses remarques pertinentes et surtout sa rigueur au travail.

Je suis également redevable aux enseignants de l'Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion ou non, qui n'ont ménagé aucun effort pour me soutenir tout au long de cette recherche. J'exprime en particulier ma reconnaissance à :

- Monsieur Jacques B. KI, anciennement Directeur des Etudes et de la Planification du Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique, pour sa disponibilité malgré un emploi du temps particulièrement chargé, et ses encouragements à aller de l'avant, jusqu'à l'obtention du diplôme.

- Monsieur Justin T. OUORO, Docteur en Science du langage option sémiotique, Enseignant-Chercheur à l'UFR/LAC de l'Université de Ouagadougou, pour ses critiques, ses suggestions et sa volonté manifeste de m'accompagner jusqu'au résultat final.

- Madame Rosine AYETO, « ma Psychologue » pour la pertinence de ses remarques en vue de l'amélioration du mémoire.

- Monsieur NGUENDOROUM Lucien pour son inlassable soutien en intentions et en actions.

- Monsieur GUELNOUDJI Yagoua Ndjekounkosse, qui c'est laissé être la main de l'Eternel pour apporter la touche finale à cette oeuvre de la foi.

Tous ceux qui ont cru en moi et ont su investir en ma modeste personne par leurs conseils, leur attention et leurs prières, qu'ils trouvent en ce mémoire le signe de ma profonde gratitude.

Je ne saurai oublier ma tendre et chère épouse pour son omniprésent soutien et son optimisme, toujours à mes côtés pour me laisser entendre l'encouragement dont j'avais besoin.

Enfin, je remercie tous les parents et amis pour leur soutien inestimable et leurs encouragements. Puisse Dieu les combler de ses riches bénédictions.

III

A Jésus-Christ, Mon Sauveur et Seigneur A (feu) Djékoïder, mon père et Marthe, ma mère A Alima, mon épouse et mes enfants, A Meemaji, Samuel-Japhèt et Jean-Ariel,

iv

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ii

DEDICACE iii

SOMMAIRE iv

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES v

SIGLES ET ABREVIATIONS vi

LISTES DES ANNEXES ix

RESUME x

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE: ETAT DES LIEUX DES PROBLEMATIQUES DE JEUNESSE AU

BURKINA FASO 5

CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT DEMOGRAPHIQUE - ECONOMIQUE - INSTITUTIONNEL DES PROBLEMATIQUES DE JEUNESSE AU BURKINA FASO _____ 7

I.1- Environnement démographique des problématiques de jeunesse 7

I.2- Environnement économique 9

I.3- Environnement institutionnel 11
CHAPITRE II: ATOUS ET DEFIS DU DISPOSITIF DE PROMOTION DE LA

JEUNESSE AU BURKINA FASO 15

II.1- Les atouts du dispositif actuel de promotion des jeunes 15

II.2- Les défis du dispositif actuel de promotion des jeunes 19

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU CONCEPT DE L'EPANOUISSEMENT EN MILIEU

JEUNE : CAS DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU 25

CHAPITRE III : ANALYSE DESCRIPTIVE DES DETERMINANTS DE

L'EPANOUISSEMENT 27

III.1- Note méthodologique 27

III.2- Vue d'ensemble des caractéristiques de la jeunesse 28

CHAPITRE IV : CLASSIFICATION DE LA JEUNESSE ET MESURE DE

L'EPANOUISSEMENT 46

IV.1- Classification de la jeunesse de Ouagadougou 46

IV.2- Mesure de l'épanouissement de la jeunesse 48

CONCLUSION GENERALE 51

BIBLIOGRAPHIE 57

ANNEXES 63

TABLE DES MATIERES 112

V

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

Tableau 1

:

Répartition de la population par classe d'âge selon le sexe et le milieu de résidence

7

Tableau 2

:

Répartition de la population par niveau d'instruction selon le sexe

8

Tableau 3

:

Taux de croissance démographique selon le groupe d'âge et le milieu

8

 
 

(1996-2006)

 

Tableau 4

:

Migrants, rural vers urbain, par âge et par sexe

9

Tableau 5

:

Indicateurs socio-économiques du Burkina Faso

10

Tableau 6

:

Structure de la jeunesse selon le groupe d'âge, le milieu de résidence et par sexe

20

Tableau 7

:

Jeunes migrants selon le sexe et l'âge (rural vers urbain)

21

Tableau 8

:

Répartition des jeunes par âge et par sexe

28

Tableau 9

:

Répartition des jeunes par région de naissance et par sexe

29

Tableau 10

:

Nombre moyen de personnes par chambre selon la zone d'habitation

30

Tableau 11

:

Cadre familial originel du jeune selon son âge

31

Tableau 12

:

Ecarts entre les professions souhaitées et les professions actuelles des jeunes

34

Tableau 13

:

Ecarts entre les intensions et les aspirations professionnelles des jeunes à moyen terme

34

Tableau 14

:

Ecarts entre les intensions et les aspirations professionnelles des jeunes à long terme

35

Tableau 15

:

Fréquence de consommation des jeunes en drogue et alcool

37

Tableau 16

:

Indice d'épanouissement selon la classe

49

Tableau 17

:

Répartition des classes selon les quartiles

50

Graphique 1

:

Répartition des jeunes selon le niveau d'instruction

31

Graphique 2

:

Répartition des jeunes selon le type de moyen de déplacement

38

Graphique 3

:

Répartition des jeunes selon leur statut d'occupation

42

vi

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACDI : Agence Canadienne de Développement International

ACP : Analyse en Composantes Principales

AGR : Activités Génératrices de Revenus

ANPE : Agence Nationale Pour l'Emploi

APE : Association des Parents d'Elèves

BIT : Bureau International du Travail

CIOSPB : Professionnelle, et des Bourses

CIJEF : Centre d'Information des Jeunes sur l'Emploi et la Formation

Centre national de l'Information, de l'Orientation Scolaire et

CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté

CSMOD : Cadre Stratégique de Mise en OEuvre de la Décentralisation

DGEP : Direction Générale de l'Economie et de la Planification

EA-QUIBB : Enquête Annuelle - Questionnaire Unifié des Indicateurs de Base du

Bien-être

EPE : Etablissement Public de l'Etat

ETFP : Enseignement Technique et Formation Professionnelle

ETP : Enseignement Technique et Professionnel

FAFPA : Fonds d'Appui à la Formation Professionnelle et à l'Apprentissage

FAIJ : Fonds d'Appui aux Initiatives des Jeunes

FAPE : Fonds d'Appui pour la Promotion de l'Emploi

FAR : Festival des Arts de la Rue

FASI : Fonds d'Appui au Secteur Informel

FESPACO : Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou

FITD : Festival International de Théâtre pour le Développement

FMI : Fonds Monétaire International

FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la Population

FONAENF : Fonds pour l'Alphabétisation et l'Education Non Formel

FONAPE : Fonds National pour la Promotion de l'Emploi

FPT : Formation Professionnelle et Technique

IDH : Indice de Développement Humain

IE : Indice d'Epanouissement

INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie

IPA : Instrument de Prévision Autorisé

IRD : Institut de Recherche pour le Développement

ISIG : Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion

MAEJT : Mouvement Africain des Enfants et Jeunes Travailleurs

MASSN : Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale

MCTC : Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication

MEBA : Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation

MEF : Ministère de l'Economie et des Finances

Scientifique

MESSRS : Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche

MJE : Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi

MSL : Ministère des Sports et Loisirs

MTSS : Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONEF : Observatoire National de l'Emploi et de la Formation professionnelle

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PDDEB : Plan Décennal de Développement de l'Education de Base

PN/EFTP : Professionnels

PIB : Produit Intérieur Brut

Politique Nationale d'Enseignement et de Formation Techniques et

VII

PNE : Politique Nationale de l'Emploi

VIII

PNL : Politique Nationale des Loisirs

PNS : Politique Nationale des Sports

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PRFP : Programme de Renforcement de la Formation Professionnelle

PRGE : Programme de Renforcement de la Gouvernance Economique

RAEAP : Rapport Annuel sur l'Etat d'Avancement du Projet

RFPB : Rapport de fermeture de Projet Bilatéral

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable

SIAO : Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou

SITHO : Salon International du Tourisme et de l'Hôtellerie de Ouagadougou

SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti

SPSS : Statistical Package for Social Science

TBS : Taux Brut de Scolarisation

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education et la Culture

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

ix

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Tableaux complémentaires sur les besoins et caractéristiques de la jeunesse Burkinabè

Annexe 2 : Extraits des plans d'actions du MJE - MASSN - MSL - MEBA - MCTC Annexe 3 : Questionnaire d'enquête et fiches de quotas

Annexe 4 : Résultats de l'enquête

Annexe 5 : Cadre de mise en oeuvre du Projet de développement de la jeunesse ( PRO.DE.J). Annexe 6 : Cadre d'analyse logique et de mesure de rendement du PRO.DE.J

X

RESUME

Au Burkina Faso, les jeunes vivent dans un environnement fortement influencé par des mutations démographiques, économiques et institutionnelles. Ainsi, la volonté manifeste de l'Etat burkinabè et de l'ensemble des acteurs impliqués dans la prise en charge des préoccupations des jeunes et à l'amélioration de leurs conditions d'existence est mise à l'épreuve. Considérant l'épanouissement comme un facteur de développement, une étude effectuée auprès des jeunes de la ville de Ouagadougou a mis en évidence les dimensions de l'épanouissement en milieu jeune et en a établie une mesure à travers l' « Indice d'Epanouissement » (IE). C'est ainsi, qu'en termes d'épanouissement, l'étude a révélé l'existence de quatre classes de jeunesse : la classe des jeunes scolarisés, celles des jeunes désespérés, des qualifiés et des entreprenants. Le projet de développement de la jeunesse ( PRO.DE.J.) ayant pour cible les jeunes désoeuvrés de la classe des désespérés prend en compte les dimensions de l'épanouissement afin d'élaborer une stratégie visant à améliorer leur niveau d'épanouissement.

Mots clés : jeunesse ; épanouissement ; préoccupations des jeunes ; conditions d'existence ; jeunes désoeuvrés ; développement ; problématique.

ABSTRACT

In Burkina Faso, young people living in an environment strongly influenced by demographic, economic and institutional mutations. Thus, the manifest will of the government of Burkina Faso and all actors involved in the care of the concerns of young people and improving their living conditions is tested. Considering the blossoming as a development factor, a study conducted among youth of Ouagadougou underlined the dimensions of the blossoming among youth and has established a measure through the "Blossoming Index" (BI). Thus, in terms of blossoming, the study revealed the existence of four classes of youth: the class of educated young people, those who desperate, qualified and enterprising. Youth Development Project (Y.D.PRO.) that targets the idle young people of the class of desperate takes into account the dimensions of the blossoming to develop a strategy to improve their level of blossoming.

Keywords : youth ; blossoming ; concerns of young people ; living conditions ; idle; development; problematical.

INTRODUCTION GENERALE

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 1

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 2

Le concept de développement qui est le fondement de notre réflexion a connu une évolution depuis les années 80 à nos jours. Au-delà de la croissance économique, le concept de développement incorpore une dimension sociale et humaine qui met l'homme au coeur du processus de développement aussi bien en tant qu'acteur que bénéficiaire. Il ne suffit donc plus de promouvoir une croissance économique au détriment du bien être de l'homme. C'est ainsi que progressivement, nous sommes passés du concept de développement économique à celui du développement humain au début des années 1990, puis de développement durable, qui intègre des exigences temporelles et spatiales. Le développement durable s'attelle à répondre aux besoins du présent en matière de santé, d'éducation, de nourriture, d'emploi, de logement, de loisir et de confort, sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs (Amartya S., 2002 ; Union Africaine, 20041 ; Organisation des Nations Unies, 20052 ; PNUD, 20093). Il concilie ainsi la protection de l'environnement, le développement économique et l'épanouissement social.

De nos jours, au Burkina Faso, des efforts sont consentis pour réduire la pauvreté et accélérer la croissance économique dans le contexte du développement durable. Cette volonté du Gouvernement se traduit par l'élaboration et la mise en oeuvre de la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), qui constitue le cadre de référence de toutes les interventions en matière de développement sur la période 2011 à 2015. S'appuyant sur les enseignements tirés du bilan du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), ainsi que des défis à relevés, l'approche préconisée par la SCADD, vise l'accélération du rythme de croissance et l'intensification de la création d'emplois nécessaires pour une meilleure absorption des demandes additionnelles, une amélioration du niveau des revenus et des conditions de vie des populations (MEF, 20104). Ce qui aura pour effet dans le moyen et le long terme, la réduction du chômage et de la pauvreté. Les axes stratégiques identifiés pour relever le défi de l'accélération de la croissance et du développement durable confèrent à la population dite active une place de choix dans la mise en oeuvre du programme.

Le bilan emploi-formation 2009 (ONEF, 2009), met en évidence une population active burkinabè très jeune, avec 64% des actifs qui sont âgés de plus de 35 ans. Cette réalité est vécue aussi bien en milieu urbain que rural avec respectivement une population active dont l'âge est compris entre 15 et 35 ans de 65,4% et 63,6%. En plus des difficultés liées à l'emploi, cette frange de la population connait le désoeuvrement et rencontre des obstacles pour le logement et le transport (ONEF, 2009 ; BIT, 2008) entamant ainsi leur épanouissement. Nonobstant les progrès réalisés par le Gouvernement dans la prise en charge des préoccupations des jeunes, l'analyse des dotations budgétaires des dépenses du budget prévisionnel de l'Etat, exercice 20095 (cf. tableau 1, Annexe 1), nous constatons que seulement la part de 13,29% des prévisions est allouée aux départements ministériels sensés

1 Union Africaine, 2004. Déclaration sur l'emploi et la lutte contre la pauvreté, septembre 2004. Ouagadougou - Burkina Faso.

2 Organisation des Nations Unies, 2005. Les jeunes et les Nations Unies. Rapport annuel des Nations Unies.

3 Programme des Nations Unies pour le Développement, 2009. Rapport annuel 2009.

4 Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi, 2010. Stratégie de croissance accélérée et de développement durable 2011-2015 - Burkina Faso.

5 Loi de finances, 2009.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 3

jouer un rôle prépondérant dans la prise en charge de la jeunesse : moins de 1% (0,71%) au Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi (MJE), 0,58% au Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale (MASSN), 10,76% au Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA), environ 0,32% au Ministère des Sports et Loisirs (MSL) et 0,92% au Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication (MCTC). Y aurait-il dans le contexte actuel, possibilité de booster le processus de développement par le biais d'une jeunesse plus épanouie dans son environnement socio-économique ? Autrement dit, comment offrir à cette frange de la population l'opportunité de faire en toute liberté ce à quoi elle aspire ?

L'épanouissement se défini comme étant le fait de se développer librement dans toutes ses possibilités (Larousse pratique, 2003). Ainsi, l'éclosion du potentiel humain est assurément une variable déterminante du développement durable d'une nation. Le concept d'épanouissement bien plus large que celui du développement, au sens classique du terme, intègre, en plus des dimensions sociale et humaine, une dimension développement personnel ; notamment la capacité d'un individu à se fixer des objectifs de vie (aussi bien qualitatifs que quantitatifs) et à se doter des voies et moyens pour les atteindre.

Une étude menée par l'institut IPSOS en 20066 a révélé que plus on est épanoui, plus on est économiquement productif. De ce fait, il est fondamental qu'une attention particulière soit accordée à la jeunesse du Burkina Faso qui représente 33,4% de la population totale. Alors que la population rurale compte 30,7% de jeunes, les deux grands centres urbains du Burkina Faso (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) comptent 45,4% de jeunes. C'est au regard de cette forte concentration de jeunes dans les grandes agglomérations que notre étude s'est intéressée à la frange jeune7 de la population se vivant dans nos villes ; en particulier, celle de Ouagadougou.

Aussi, sommes-nous posés les questions suivantes : (i) le dispositif actuel de prise en charge de la jeunesse satisfait-il aux besoins des jeunes pour les sortir de la pauvreté et améliorer leurs conditions de vie ? (ii) quelles sont les exigences liées à l'épanouissement des jeunes ? Autrement dit, quels sont les facteurs déterminants de l'épanouissement de la jeunesse vivant en zone urbaine ? Les réponses à ces questions constitueront les fondements de l'élaboration du cadre conceptuel d'un projet de développement à l'intention des jeunes de la ville de Ouagadougou.

Notre argumentaire privilégie deux hypothèses. La première (H1) estime que le dispositif actuel de promotion de jeunesse satisfait totalement aux besoins des jeunes. La deuxième hypothèse (H2) tenant compte de la disparité du niveau d'épanouissement existant entre les jeunes, affirme qu'il existe une catégorie de jeunes dont l'état d'épanouissement est préoccupant.

6 Institut IPSOS, 2006. Bien-être et implication des salariés au travail en Europe. Paris - France.

7 Selon le Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi (MJE, 2008. Lexique sur l'emploi), le jeune est un individu de la population dont l'âge est compris entre 15 et 35 ans quel que soit sa position économique ou sociale (les scolaires et les étudiants, les travailleurs formels, les travailleurs non formels, les chercheurs d'emploi, les déscolarisés, les analphabètes).

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 4

A cet effet, nous adoptons une démarche qui s'énonce en deux étapes majeures. La première étape évalue les performances du dispositif existant en matière de prise en charge des problématiques de jeunesse au Burkina Faso. Et, la seconde étape s'attèle à mieux cerner les besoins de la jeunesse urbaine, en termes d'épanouissement, afin d'en appréhender les facteurs déterminants et d'en établir une segmentation. La proposition d'un projet favorisant l'épanouissement des jeunes qui vivent à Ouagadougou est présenté en annexe (Annexe 5).

La première étape est conçue autour d'une analyse théorique fondée sur les recherches documentaires et le recours à des personnes ressources. Il s'est agit d'analyser les données statistiques recueillies et les rapports des ministères et organisations rencontrés à cet effet. La documentation exploitée et la liste complète des structures rencontrées se trouvent citer dans la bibliographie. Cette analyse nous permet d'approfondir et de mieux cerner les besoins des jeunes d'une part, et d'avoir une idée précise sur ce qui est fait dans le sens de la satisfaction de ces besoins, d'autre part.

La deuxième étape consiste en une analyse empirique du concept de l'épanouissement en milieu jeune. Pour ce faire, une enquête de terrain au travers d'un questionnaire auprès de 132 jeunes est menée pour constituer une base de données à la conceptualisation d'un indice d'épanouissement. Deux méthodes statistiques ont été utilisées. Il s'agit de : (i) la méthode de classification conçue autour d'une fiche de quotas8 établie suivant trois critères (le sexe, la zone d'habitation et le statut d'occupation)9 afin de dresser la typologie de la jeunesse et (ii) la méthode d'analyse en composantes principales (ACP) qui mettra en évidence les facteurs clés de l'épanouissement et de construire l'indice de l'épanouissement. L'analyse des résultats de l'enquête mettra en évidence les problèmes réels de la jeunesse de Ouagadougou et nous permettra d'agir sur les déterminants phares de l'épanouissement en vue de l'élaboration d'un projet de développement qui leur est favorable ( PRO.DE.J10, Annexe 5).

Ainsi, notre mémoire s'énonce-t-il en deux parties. La première partie qui comporte deux chapitres, fait un état des lieux des problématiques de jeunesse au Burkina Faso. Le premier chapitre, présente brièvement l'environnement démographique, économique et institutionnel des problématiques de jeunesse au Burkina Faso, et le deuxième chapitre présente les atouts et les défis du dispositif de promotion de la jeunesse au Burkina Faso. La deuxième partie se consacre à l'analyse du concept de l'épanouissement en milieu jeune à travers une enquête de terrain menée auprès des jeunes de la ville de Ouagadougou. Elle se subdivise aussi en deux chapitres. Alors que le premier chapitre fait une analyse descriptive des déterminants de l'épanouissement, le second fait une classification de la jeunesse de Ouagadougou et donne une mesure de son épanouissement.

8 Voir fiche de quotas à l'Annexe 3

9 La démarche est explicitée au chapitre 3 : Analyse descriptive des déterminants de l'épanouissement.

10 Le projet de développement de la jeunesse ( PRO.DE.J) est conçu selon l'approche gestion axée sur les résultats (GAR) pour répondre aux préoccupations des jeunes désoeuvrés représentant 20,5% de la ville de Ouagadougou.

PREMIERE PARTIE

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 5

ETAT DES LIEUX DES

PROBLEMATIQUES DE JEUNESSE

AU BURKINA FASO

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 6

Le dispositif actuel de promotion des jeunes au Burkina Faso s'articule autour des questions de l'emploi et des conditions pour un mieux être de cette frange de la population. A cet effet, un nombre important et diversifié d'acteurs s'est engagé dans une synergie d'actions pour l'épanouissement de la jeunesse Burkinabè d'une façon générale, et celle de Ouagadougou, en particulier. Un état des lieux s'avère donc opportun afin de mieux appréhender les actions déjà entreprises en la matière. Ce dispositif s'inscrit dans un contexte fortement influencé par des mutations démographiques et un environnement économique et institutionnel (national et international) plus performant et mieux structuré. Aussi, sera-t-il à même de prendre véritablement en charge les besoins et les préoccupations des jeunes ? C'est pour répondre à cette question que cette première partie du document sera subdivisée en deux chapitres. Tandis que le premier fera une description de l'environnement démographique, économique et institutionnel des problématiques de jeunesse, le second s'évertuera à présenter les forces et les faiblesses du dispositif actuel de promotion de la jeunesse.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 7

CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT DEMOGRAPHIQUE - ECONOMIQUE - INSTITUTIONNEL DES PROBLEMATIQUES DE JEUNESSE AU BURKINA FASO

I.1- Environnement démographique des problématiques de jeunesse

L'environnement démographique de la jeunesse est surtout caractérisé par une population rurale faiblement instruite. Elle connaît une forte croissance démographique avec d'importants mouvements migratoires, surtout des zones rurales vers les zones urbaines, en l'occurrence, les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

I.1.1- Caractéristiques générales de la population burkinabè

Selon le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) de 2006, le Burkina Faso compte 14 017 262 habitants avec 51,7% de femmes et 48,3% d'hommes. La population burkinabè est très jeune. Environ 47% des habitants ont moins de 15 ans, 57,1% ont moins de 20 ans. La frange de la population âgée de 15 à 35 ans représente 33,4% de la population totale. Et comme pour refléter la tendance générale, la proportion des jeunes demeure plus élevée parmi les femmes que les hommes. Respectivement nous avons 34,9% et 31,7% tel que le montre le tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1: Répartition de la population par classe d'âge selon le sexe et le milieu de résidence

Classe d'âge

Sexe

 
 

Milieu de résidence

 

Ensemble du

Homme

Femme

Urbain
Centre

Autres
Villes

Rural

Burkina Faso

0-14 ans

49,1

44,3

35,3

41,5

49,2

46,6

15-24 ans

18,4

19,7

25,5

23,0

17,5

19,1

25-35 ans

13,3

15,2

19,9

15,2

13,2

14,3

36-49 ans

9,8

10,9

11,9

10,6

10,1

10,4

50-65 ans

6,4

6,8

5,6

6,5

6,7

6,6

66 ans et +

3,0

3,1

1,8

3,1

3,3

3,1

Total

100

100

100

100

100

100

Source : RGPH 2006

La population burkinabè est fortement rurale. En effet, 77,3% de ses habitants résident en milieu rural et 22,7% en milieu urbain selon le RGPH de 2006. Le taux de masculinité rural est de 91,6 hommes pour 100 femmes contre 99,7 hommes pour 100 femmes en milieu urbain ; autrement dit, nous avons presque autant d'hommes que de femmes en milieu urbain.

Selon le RGPH de 2006, le taux d'instruction de la population burkinabè est de 25,5%. Le tableau 2 en donne une répartition par niveau d'instruction selon le sexe. Force est de constater que la population burkinabè est très faiblement instruite avec environ 1% de la population possédant un niveau supérieur, 17,8% un niveau primaire, contre 74,5% ne possédant aucune instruction. Les femmes, d'une manière générale sont moins instruites que les hommes, 21% contre 31,5%.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 8

Tableau 2 : Répartition de la population par niveau d'instruction selon le sexe

 
 

Population totale

Population en âge de travailler

Homme

Femme

Ensemble

Homme

Femme

Ensemble

Non instruit

69,5

79,0

74,5

69,9

82,8

76,8

Primaire

20,8

15,0

17,8

13,9

8,2

10,8

Secondaire 1ercycle

6,1

4,2

5,1

9,6

6,0

7,7

Secondaire2ndcycle

2,2

1,2

1,7

4,2

2,0

3,0

Supérieur

1,3

0,6

0,9

2,5

1,0

1,7

Total

100

100

100

100

100

100

Source : RGPH 2006

La population en âge de travailler (15 à 65 ans) représente 50,3% de la population totale. Elle se compose à 46% d'hommes et 54% de femmes. Elle est faiblement instruite à l'image de la population totale. Son taux d'instruction est de 23,2% avec un écart encore plus important selon le sexe. Seulement 17,2% des femmes en âge de travailler sont instruites contre 30,1% pour les hommes. Environ 73% de la population en âge de travailler réside en milieu rural et 27% réside en milieu urbain (RGPH 2006).

I.1.2- Accroissement démographique et mouvements migratoires

Entre 1996 et 2006, le taux de croissance de la population burkinabè fut de 3,1% l'an. La tranche d'âge de 15 à 35 ans s'est accrue plus vite que les autres tranches d'âges au cours de la même période et ce, quel qu'en soit le lieu de résidence considéré.

C'est surtout en zone urbaine que la pression démographique est extrêmement forte. Le tableau 3, montre que les grands centres urbains ont connu un taux de croissance démographique de 6,8% contre seulement 2,2% en milieu rural au cours de la décennie 19962006. Les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ont presque doublé de population en l'espace de 10 ans, leur taux de croissance démographique étant de 6,4% contre 3,1% au niveau national. Environ 77% de la population urbaine se trouvent dans les dix principales villes du pays. Ainsi, près de 80% de cette population sont accueillies par les seules villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso avec respectivement 46,4% et 15,4% de la population urbaine totale.

Tableau 3 : Taux de croissance démographique selon le groupe d'âge et le milieu (1996-2006)

Classe d'âge

Urbain Centre

Autres Villes

Rural

Burkina Faso

0-14 ans

5,6

7,1

2,2

2,8

15-24 ans

7,5

8,0

2,5

3,7

25-35 ans

7,8

8,3

2,4

3,7

36-49 ans

7,4

8,3

2,4

3,5

50-65 ans

7,6

7,6

1,4

2,4

66 ans et plus

7,3

7,8

1,3

2,1

Ensemble

6,8

7,6

2,2

3,1

Source : RGPH 1996, RGPH 2006

La tranche d'âge de 15 à 35 ans est fortement impliquée dans d'intenses mouvements migratoires en 2006. Le tableau 4 présente le flux migratoire de la zone rurale vers la zone urbaine par âge et par sexe. La jeunesse constitue plus de 50% (54,85%) de l'ensemble des

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migrants, quel qu'en soit le sexe, soit exactement 312 306 migrants sur 569 352. Ce phénomène intéresse davantage ceux du sexe féminin que masculin, soit 28% (287 312) contre 27% (282 040). Aussi, ces mouvements s'intensifient à la fin de la saison hivernale.

Tableau 4 : Migrants, rural vers urbain, par âges et sexe

 

Masculin

Féminin

Ensemble

0-4

9

209

9

392

18

601

5-9

18

786

21

209

39

995

10-14

23

584

28

588

52

172

15-18

30

829

38

126

68

955

19-24

50

012

54

198

104

210

25-35

72

749

66

392

139

141

36-39

16

326

14

107

30

433

40-44

17

379

15

074

32

453

45-49

12

917

11

083

24

000

50-54

10

228

8

377

18

605

55-59

7

156

5

893

13

049

60-64

4

866

4

906

9

772

65

 

769

 

959

1

728

66 et +

6

460

8

056

14

516

N.D.

 

770

 

952

1

722

Total

282

040

287

312

569

352

Source : INSD, RGPH 2006

D'un point de vue global, notons que, le flux migratoire des zones rurales vers les zones urbaines est alimenté par l'extérieur à près de 46% de l'ensemble des migrants. L'ensemble des régions du Burkina Faso contribue donc à environ 54% de ce flux (ONEF, 2009). Les six régions les plus pourvoyeuses en migrants par ordre décroissant sont : la Boucle du Mouhoun ; le Centre-Ouest et le Centre-Sud ; le Centre, le Nord et le Plateau Central. Aussi, dans six régions (la Boucle du Mouhoun, le Centre, le Centre-Est, le Centre-Sud, les Hauts-Bassins et le Sud-ouest) sur treize du Burkina Faso, le mouvement migratoire des populations se caractérise par une dominante mobilité des femmes des zones dites rurales vers les zones urbaines. Cette tendance est aussi observée au sein des migrants venants de l'extérieur.

I.2- Environnement économique

Le Burkina Faso est un pays à vocation agricole. L'économie agricole occupe près de 80% de la population active et contribue pour près de 30% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2011, soit une croissance de 5,5% comparativement à 2010. Les performances économiques du Burkina Faso sont fortement tributaires des conditions climatiques, des fluctuations des cours mondiaux, notamment celui du coton et de l'or, ainsi que de sa faible mécanisation. Pourtant, ce handicape géostratégique ne l'empêche pas d'exporter du coton fibre, et d'en être le premier producteur en Afrique subsaharienne. Le « boum minier » que connait l'économie depuis 2009 avec la production de l'or, désigne ce minerais comme le premier pourvoyeur des recettes d'exportation du pays devant le coton avec une contribution

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 10

de 4% à la formation de la valeur ajoutée nationale (SCADD, 2010). Cependant, le secteur industriel burkinabè reste encore dominé par les petites et moyennes entreprises et industries.

En 2011, le Produit Intérieur Brut courant par habitant est de 312 049 FCFA, soit 666,8 dollars US (IAP, 2012). La distribution sectorielle du PIB montre que le secteur tertiaire contribue plus à la création de richesse économique (38,5%) que le secteur primaire (37,2%) et le secteur secondaire (24,3%). Entre 2005 et 2009, le PIB s'est accru au taux moyen de 5,4% par an (SCADD, 2010).

L'indice de développement humain (IDH) qui est un indicateur synthétique de développement, mesure le chemin parcouru par un pays vers l'atteinte de certaines normes de développement (PNUD, 2009). Déterminé à partir de l'espérance de vie, du taux de scolarisation et d'alphabétisation et du revenu par tête mesuré en parité de pouvoir d'achat11, l'IDH évalue le niveau de bien-être des populations d'un pays concerné. Le tableau 5 présente les indicateurs socio-économiques du Burkina sur la période 1998-2011. C'est au regard de ses performances de 2009 que le Burkina Faso a occupé la 177ème place sur 182 pays classés avec un indice de 0,326. Selon le rapport du PNUD de 2010, il se classe à la 181ème place sur 187 avec un indice de 0,329. Selon la même source pour l'année 2011, cet indice est évalué à 0,331.

Tableau 5 : Indicateurs socio-économiques du Burkina Faso

Indicateurs de Bien-être

1998 2003

2004 2006

2009 2010

2011

Indice de Développement Humain (IDH)

0,303 0,317

0,342 0,372

0,326 0,329

0,331

Incidence de la Pauvreté

45,3 46,4

na12 na

43,9 na

na

Croissance économique

1998-2003

2004-2006

2009-2011

 

Taux de croissance du PIB (%)

5,0

5,6

5,6

 

Source : INSD, Annuaire statistique. Edition 2008 ; IAP13 2009 et SCADD, 2010

D'un point de vue macroéconomique, depuis 1994, le Burkina Faso enregistre une croissance économique moyenne de plus de 5% par an ; mettant du même coup en évidence une évolution discongruente entre l'indicateur de croissance économique et l'indice de pauvreté. En effet, en dépit des progrès enregistrés au cours de la même période, l'indice de Pauvreté ne va que croissant. En réalité, ces progrès macroéconomiques sont dus pour une grande partie aux reformes structurelles engagées depuis 1991 par le Gouvernement avec l'appui du Fonds Monétaire International (FMI). Au titre des reformes, nous pouvons mentionner : (i) les reformes tarifaires pour progressivement diminuer l'intervention directe de l'Etat sur les marchés ; (ii) la privatisation d'entreprises publiques ; (iii) la libéralisation des secteurs d'activités et (iv) l'allègement du régime des investissements (ONEF, 2009. Bilan emploi-formation 2009). Aussi, depuis 1995, un nouveau code des investissements a été adopté,

11 Nicolas Ponty, sept 2005, Indicateur de développement Humain et IDH, p.2.

12 Non actualisée

13 Instrument Automatisé de Prévision

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favorisant la création d'emploi, la formation, la valorisation des ressources locales, la décentralisation industrielle et l'exportation. Cet ensemble de reformes traduit la volonté manifeste du Gouvernement à développer le secteur privé.

En dépit de tous ces efforts d'allègement, l'investissement privé au Burkina Faso reste relativement faible avec une part de 10,4% à la formation du PIB en 2010. D'ailleurs, les flux nets d'investissements directs étrangers représentent à peine 1% du PIB. Les chiffres parlent d'eux-mêmes et traduisent la faible performance du secteur privé en matière de création d'emplois formels. En effet, Théodore Kaboré (2002) a montré dans le cas de la ville de Bobo-Dioulasso que les entreprises qui investissent et innovent plus sont davantage créatrices d'emplois tandis que celles qui n'investissent pas assez s'exposent à une perte de compétitivité pouvant engendrer la dégradation de la qualité des emplois.

Trois raisons majeures semblent justifier ce niveau relativement faible au Burkina Faso de l'investissement privé. Il s'agit de : (i) les difficultés d'accès aux financements bancaires, (ii) le faible niveau de l'épargne nationale, (iii) la persistance de nombreux obstacles économiques et institutionnels dans l'environnement des affaires en dépit des avancées significatives enregistrées (ONEF, 2009. Bilan emploi-formation 2009, page 14).

I.3- Environnement institutionnel

L'environnement institutionnel est marqué par une forte implication de l'Etat qui coordonne les actions au niveau national, en tenant compte du contexte international. C'est ainsi, qu'après le bilan de la mise en oeuvre du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) sur la période 2000-2009 élaboré en accord avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) du programme des nations unies, le Gouvernement se dote d'une nouvelle stratégie de croissance et de développement, la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) sur la période 2011-2015. Les questions d'emploi, surtout en milieu jeune demeurant récurrentes, il s'agira pour nous dans ce paragraphe d'apprécier les initiatives de chaque acteur, étatique ou non, en la matière.

I.3.1- Environnement institutionnel international

L'environnement institutionnel actuel en matière de promotion de la jeunesse bénéficie d'un cadre juridique national et international et s'articule autour des objectifs et axes de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) ; les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) promulgués par les nations unies en 2000 ; le cadre de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) ; le programme politique du Président du Faso intitulé « Le progrès continu pour une société d'espérance » ; l'étude nationale prospective (ENP) « Burkina 2025 » ; les décrets présidentiels, gouvernementaux, législatifs ; les déclarations, les chartes et conventions internationales ratifiées par le Burkina Faso notamment celle des Droits de l'Homme des Nations Unies de 1948 ; les accords et traités nationaux et internationaux; la Constitution burkinabè.

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L'impulsion est donnée par le Gouvernement à travers l'appui technique, structurel et financier qu'il apporte dans la réalisation des différentes politiques sectorielles. En effet, à moyen terme, le Gouvernement a élaboré en 2010, la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) qui fonde dorénavant la politique nationale et sectorielle en remplacement de la Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP). L'ambition de la SCADD est de poursuivre les réformes engagées depuis l'adoption du CSLP en 2000 selon une approche qui vise à la fois l'accélération de la croissance et la réalisation des OMD. A cet effet, sur la période 2011-2015, il s'agira de : (i) réaliser un taux de croissance moyen du PIB réel de 10% ; (ii) atténuer l'extrême pauvreté et la faim dans le pays ; (iii) assurer l'éducation primaire pour tous ; (iv) promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ; (v) réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ; (vi) améliorer la santé maternelle ; (vii) combattre le VIH, le SIDA, le paludisme et les autres maladies, et poursuivre l'inversion de la tendance ; (viii) assurer un environnement durable.

D'une manière générale, les préoccupations des questions de jeunesse sont prises en compte par l'ensemble des départements ministériels du Gouvernement. Il reste entendu qu'au regard de la spécificité des missions qui leurs sont assignées, certains ministères auront un rôle plus important à jouer que d'autres. Aussi, un grand nombre d'acteurs tels que : les Associations et/ou Organisations Non Gouvernementales (ONG) nationales et internationales, les Communes, les Institutions internationales telles que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), l'Organisation des Nations Unies pour l'Education et la Culture (UNESCO), la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International (FMI), le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), etc., s'investissent de façon significative apportant ainsi leur contribution dans l'élan national à l'atteinte des objectifs du Gouvernement.

Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes intéressés en particulier à cinq (5) Ministères, compte tenu de leur degré d'implication mais aussi de l'envergure de leurs actions en faveur des jeunes. Il s'agit du Ministère de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l'Emploi (MJFPE), du Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale (MASSN), du Ministère de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation (MENA) à travers son département chargé de l'alphabétisation et de l'éducation non formelle, du Ministère des Sports et Loisirs (MSL) et du Ministère de la Culture et du Tourisme (MCT). Une brève description des missions, objectifs et stratégies mis en place par chacun d'eux figure à l'annexe 2 du présent document.

I.3.2- Environnement institutionnel non étatique en matière d'emploi

L'environnement institutionnel non étatique de l'emploi se caractérise par trois types de structures. Il s'agit : des structures associatives qui oeuvrent pour la promotion de l'emploi, les structures qui interviennent dans les activités de placement sur le marché du travail et les structures d'analyse de l'emploi et du travail (ONEF, 2009. Bilan emploi-formation 2009, page 17).

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En effet, il existe une trentaine d'associations de promotion de l'emploi. Elles sont pour la plus part des associations de jeunesse dont l'objectif est de lutter contre le chômage ou de promouvoir la situation socio-économique des jeunes. Il faut avouer que les actions de ces dernières sont à peine perceptibles compte tenu des difficultés qu'elles rencontrent. Entre autres difficultés, nous pouvons mentionner : la concurrence du milieu associatif ; la faiblesse de leur moyen ; le manque de coordination entre associations de promotion de l'emploi, d'une part, et le dispositif public de promotion de l'emploi d'autre part ; la méconnaissance du dispositif national de promotion de l'emploi et des orientations nationales.

Pour ce qui est de l'activité privée de placement, elle est régie par le code du travail. Spécifiquement, il n'existe pas de bureaux spécialisés en la matière au Burkina Faso. Néanmoins, cette activité est exercée (en tant qu'activité secondaire) par des cabinets comptables, des cabinets d'avocats, des bureaux d'études et autres services privés sans autorisation de l'administration du travail.

Depuis juin 2008, il existe une structure d'analyse de l'emploi et du développement économique. Il s'agit d'un bureau privé qui s'attelle à l'analyse de la problématique de l'emploi et du travail dans les pays de la sous région et au Burkina Faso en particulier afin d'accompagner les actions publiques.

I.3.3- Environnement institutionnel public en matière d'emploi

La dernière décennie a connu de profonds changements dans l'environnement public burkinabè. Pour assurer la mise en oeuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en matière de jeunesse et d'emploi, nous assistons à la création d'un Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi (MJE) le 15 mars 2006, distinct du département ministériel en charge du Travail et de la Sécurité Sociale (MTSS).

Pour amorcer la mise en oeuvre du nouveau dispositif, des institutions sont créées et celles existantes sont restructurées et renforcées. C'est ainsi que l'Agence Nationale Pour l'Emploi (ANPE) a été restructurée en 2004 et érigée en Etablissement Public de l'Etat (EPE) à caractère administratif. Dorénavant, la principale mission de l'Agence est d'exécuter la politique du Gouvernement en matière d'emploi et de formation professionnelle. A cet effet, l'ANPE dispose de treize Directions Régionales composées chacune d'un Bureau Régional de l'Emploi et d'un Centre Régional de Formation Professionnelle, ainsi que de cinq Centres Provinciaux de Formation Professionnelle.

Bien avant la restructuration de l'ANPE, dans le cadre du Programme de Renforcement de la Gouvernance Economique (PRGE) avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 2002, l'Observatoire National de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEF) est créé. Sa mission est de rendre disponible un système d'information efficace sur l'emploi, la formation professionnelle et le marché de l'emploi.

En marge de ces reformes, trois fonds d'appui à la création d'emplois ont été progressivement mis en place : le Fonds d'Appui pour la Promotion de l'Emploi (FAPE) en octobre 1998 en lieu et place du Fonds National pour la Promotion de l'Emploi (FONAPE) ; le Fonds d'Appui

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 14

au Secteur Informel (FASI) en février 1998 et le Fonds d'Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ) en 2007. Le Fonds à la Formation Professionnelle et à l'Apprentissage (FAFPA) est chargé de contribuer à la mise en oeuvre de la politique du Gouvernement en matière de formation professionnelle initiale, continue et par apprentissage à travers l'appui et le soutien des initiatives des opérateurs de formation professionnelle ainsi que les actions individuelles et collectives de formation rapide à finalité d'emploi. Aussi, pour améliorer, voire rendre facile, l'accessibilité aux financements, il est mis en place entre 2007 et 2008 des guichets dans 12 chefs-lieux de régions.

Depuis mai 2008, une PNE (Politique Nationale de l'Emploi) cohérente avec la vision nationale en matière de développement économique et social existe. Ainsi, qu'une Politique Nationale d'Enseignement et de Formation Techniques et Professionnels (PN/EFTP) qui fait de nouveaux choix stratégiques notamment l'évolution d'une logique d'offre de formation à une logique de demande de formation par la mise en oeuvre d'une formation basée sur l'ingénierie de l'approche par les compétences (ONEF, 2009. Bilan emploi-formation 2009, page 20)

Conclusion du chapitre

Les problèmes que rencontrent généralement les jeunes burkinabè ne sont pas à négliger d'autant plus qu'il s'agit du tiers (33,4%) de la population. Ces jeunes vivent dans un contexte influencé par l'évolution démographique, économique et institutionnelle. Même s'ils sont fortement concentrés dans les grandes agglomérations, et généralement pour des raisons économiques, la plupart de ces jeunes vivent dans les zones rurales et sont faiblement instruits. Aussi, les conditions climatiques, les fluctuations du cours mondial du coton et la faible mécanisation de l'agriculture, perturbent la croissance harmonieuse de l'économie du pays. Conscient de cet état de fait, le Gouvernement a engagé de profondes réformes structurelles pour réduire l'effet de ces insuffisances sur le bien-être de la population ; en particulier, celle dont l'âge est compris entre 15 et 35 ans. C'est ainsi qu'un cadre juridique national et international mieux élaboré et plus consensuel a été conçu pour prendre en charge les difficultés des jeunes. Après analyse du dispositif actuel, le chapitre qui va suivre, s'attèlera à présenter les atouts et les défis de ce dernier en matière de promotion de jeunesse au Burkina Faso.

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CHAPITRE II : ATOUTS ET DEFIS DU DISPOSITIF DE PROMOTION DE LA JEUNESSE AU BURKINA FASO

Le présent chapitre ambitionne d'apprécier la performance du dispositif actuel de promotion des jeunes au Burkina Faso, dont la présentation a été faite dans le chapitre1 à travers l'examen de l'environnement démographique, économique et institutionnel des problématiques de jeunesse. Son but est de mettre en évidence les atouts et les défis de ce dispositif. Pour ce faire, nous procèderons dans un premier temps à une analyse dudit dispositif au travers des initiatives déjà entreprises dans les domaines socioéducatifs et communicationnels par les acteurs pour une prise en charge optimale des préoccupations des jeunes, afin d'en dégager les forces. Dans un second temps, il s'agira pour nous de mettre en évidence les défis majeurs auxquels devra faire face l'ensemble des acteurs engagés dans la lutte pour la promotion de la jeunesse.

II.1- Les atouts du dispositif actuel de promotion des jeunes

Le dispositif actuel de promotion des jeunes possède des avantages au regard des efforts consentis par les différents acteurs, étatiques ou non, nationaux ou internationaux, sur le terrain pour améliorer les conditions de vie des jeunes, aussi bien en zone urbaine que rurale. C'est en particulier dans les domaines socioéducatifs et communicationnels que les effets et impacts de ces actions sont remarquables.

II.1.1- Avantages socio éducatifs

II.1.1.1- Education et alphabétisation

II.1.1.1.1- Education

L'éducation participe à l'amélioration des conditions de vie des populations. Il est démontré qu'un niveau d'instruction élevé de la population influence fortement son développement économique et social. C'est à ce titre que le niveau de développement de l'éducation intègre la détermination de l'Indice de Développement Humain (IDH) qui permet d'apprécier et de comparer le progrès social et économique des pays. Depuis les années 90, la communauté mondiale par l'entremise des Nations Unies s'est fixée comme objectif de réaliser l'éducation pour tous d'ici 2015, autrement dit, atteindre un taux de scolarisation du primaire de 100%.

C'est dans ce contexte que depuis 2001, le Burkina Faso a élaboré et mis en oeuvre la première phase de son premier Plan Décennal de Développement de l'Education de Base (PDDEB) pour la période 2001 - 2010. Les objectifs de ce programme tiennent compte de la vision du premier Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (année 2000) qui en son axe 2 promeut l'accès des pauvres aux services d'éducation. L'option choisie par le Gouvernement burkinabè est de réaliser un développement quantitatif et qualitatif de l'éducation de base et de l'alphabétisation.

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C'est ainsi que, nous pouvons noter qu'entre 1997 et 2008, le nombre d'établissements primaires publics et privés a plus que doublé, en passant de 4132 en 1998 à 8778 en 2008. Par voie de conséquence, le Taux Brut de Scolarisation (TBS) a augmenté de 41,1% en 1998 à 72,5% en 2008 (Annuaire statistique, 2008). Ce bond est à mettre à l'actif des gros efforts de développement des infrastructures d'accueil effectué par le Gouvernement, à la mise en place d'un certain nombre de mesures telles que la dotation des élèves du public et du privé en manuels scolaires, la prise en charge des frais APE (Association des Parents d'Elèves) des filles, le développement des cantines scolaires et des campagnes de mobilisation sociale au niveau des communautés de base. L'écart de scolarisation entre le milieu urbain et le milieu rural se réduit constamment. Le taux brut de scolarisation en milieu urbain est de 112,1% en 2007 contre 56,6% en milieu rural nous révèle le dernier rapport annuel sur les conditions de vie des ménages (EA-QUIBB 2007).

L'enseignement secondaire a également connu des changements quantitatifs significatifs au cours de la dernière décennie. Le nombre d'établissements d'enseignement secondaire s'est accru à un rythme de 11% par an entre 1998 et 2008 en passant de 358 à 1018 établissements. Le TBS du secondaire est donc passé de 12,2% en 2002 à 20,7% en 2008 avec 24,2% pour les garçons et 17,2% pour les filles (Rapport EA-QUIBB 2007).

Toutefois, ces progrès masquent des insuffisances du système dans son ensemble. Notamment le poids relativement faible de l'enseignement technique et professionnel (ETP) par rapport à l'enseignement secondaire. Toujours selon le même rapport, en termes de nombre d'établissements ou de nombre de classes, l'enseignement secondaire technique et professionnel représente un peu plus de 11% de l'enseignement secondaire, tandis que l'enseignement général occupe plus de 88% des établissements et salles de classes de l'enseignement secondaire. L'enseignement technique et professionnel regroupe 12,0% des enseignants de l'enseignement secondaire technique et professionnel en 2008. Cependant, le nombre d'enseignants du secondaire technique et professionnel a baissé à un rythme annuel de 2,3% entre 1998 et 2008, tandis que celui de l'enseignement secondaire général s'est accru de 2,4% par an (ONEF, 2009. Bilan emploi-formation 2009, page 41).

Malgré les efforts conjugués dans ce domaine qui ont permis de réaliser des bonds significatifs au niveau de l'accès et de la participation à la scolarisation du primaire et du secondaire, ces résultats sont encore insuffisants pour être au rendez vous mondial d'une éducation pour tous en 2015.

II.1.1.1.2- Alphabétisation

La lutte contre l'analphabétisme est une priorité pour le Burkina Faso et un défi majeur à relever. Pour renforcer les différentes politiques mises en oeuvre afin d'accroître la scolarisation, différentes méthodes d'alphabétisation et d'éducation non formelles sont développées. Ces politiques concernent les jeunes et les adultes qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école ou qui ont été prématurément déscolarisés.

Les reformes structurelles entamées par le Gouvernement au cours de cette dernière décennie sont une démonstration de l'importance de la place de l'alphabétisation dans les

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préoccupations nationales. C'est dans ce but que le département ministériel chargé de la mise en oeuvre des orientations du Gouvernement (Ministère délégué chargé de l'alphabétisation et de l'éducation non formelle) a été appelé à exister depuis 2004. Au titre des reformes, nous avons également la création d'un fond destiné à soutenir les initiatives pour la promotion de l'alphabétisation et de l'éducation non formelle (le FONAENF). En outre, l'Etat dans son rôle d'animateur a favorisé le développement de nombreux mouvements associatifs oeuvrant dans ce domaine. Il s'agit particulièrement d'Organisations Non Gouvernementales (ONG), de fédérations ou de coalitions ou encore d'associations diverses.

Le PDDEB, dans son volet alphabétisation, s'était fixé en 2001 d'atteindre un taux d'alphabétisation de 40% d'ici 2010. Mais au regard des taux d'alphabétisation rapportés par les différentes enquêtes, forces est de constater que toutes ces actions bien qu'ayant permis d'accélérer la progression de 54% en 10 ans du taux d'alphabétisation, ne garantissent pas l'atteinte de cet objectif à l'horizon 2010. En effet, de 18,4% en 1998, 21,6% en 2003, 23,6% en 2005, la proportion de la population âgée de 15 ans et plus alphabétisée est estimée à 28,3% lors de l'enquête QUIBB 2007, ce qui dénote une progression importante (environ 20%) depuis 2005, mais insuffisante pour atteindre les objectifs.

L'inégalité entre les deux sexes face à l'alphabétisation demeure l'une des caractéristiques de la population burkinabè. Les femmes sont proportionnellement moins alphabétisées que les hommes. En 2007, le taux d'alphabétisation est de 21% chez les femmes et de 37% chez les hommes, ce qui donne un indice de parité des sexes de 0,6. Autrement dit, pour six (6) femmes alphabétisées, on dénombre dix (10) hommes alphabétisés à population égale (Rapport annuel EA-QUIBB 2007). Néanmoins, nous notons une évolution positive de cet indice.

II.1.1.2- Offre de formation professionnelle et technique

D'une manière générale, la formation professionnelle et technique (FPT), se veut être un ensemble des activités visant à assurer l'acquisition de connaissances ; des qualifications et des aptitudes nécessaires pour exécuter une profession ou certaines fonctions avec compétence et efficacité. Le système éducatif au Burkina Faso est fortement caractérisé par la faiblesse de l'enseignement technique et professionnel. Ce qui explique l'inadéquation entre l'offre éducative et les besoins de l'économie. Le système d'enseignement et de formation technique et professionnel comporte plusieurs insuffisances internes liées notamment à la faiblesse des capacités humaines et matérielles, ainsi qu'à des problèmes d'organisation administrative et institutionnelle.

Les années 1998 à 2008 enregistrent une forte évolution dans le domaine de la formation technique et professionnelle et une volonté affichée des différents acteurs à palier à l'insuffisance du système éducatif. Néanmoins, l'offre de formation reste caractérisée par des insuffisances majeurs dont (i) la concentration de l'offre de formation dans des filières des services (56,5%) et de l'industrie (15,6%) ; le secteur agricole compte à peine 6% des filières offertes, (ii) la faible décentralisation du dispositif de formation technique et professionnelle : les deux principales villes du pays regroupent 68,6% des écoles. Sur les 13 régions que

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compte le Burkina Faso, la région du Centre regroupe 73,9% des filières offertes et 15,6% des filières pour la région des Hauts-Bassins ; soit 89,5% des filières pour ces deux régions, (iii) le coût de la formation technique et professionnelle qui reste élevé pour un grand nombre de jeunes des ménages les moins favorisés : environ 48,3% des filières de formation offertes ont des frais de scolarité supérieurs à 100 000 FCFA, environ 60,9% des filières techniques et professionnelles ont des frais de scolarité supérieurs à 50 000 FCFA, dans le contexte où 46,4% des ménages ont un revenu par tête inférieurs à 82 672 FCFA (ONEF, 2009. Bilan emploi - formation 2009).

II.1.2- Avantages communicationnels : le CIOSPB et le CIJEF

L'une des raisons les plus couramment utilisées pour caractériser ou justifier les problèmes de jeunesse est le manque de communication ou plus exactement l'absence de communication entre les jeunes d'une part, et, le manque d'organes d'information et de communication élaborées « pour » et « avec » la participation des jeunes d'autre part. C'est pour lever cette difficulté que l'Etat a mis en place des cellules d'information et de conseil pour accompagner la jeunesse dans son développement. A cet titre, nous pouvons citer : le CIOSPB (Centre National de l'Information, de l'Orientation Scolaire et Professionnelle, et des Bourses) et le CIJEF (Centre d'Information des Jeunes sur l'Emploi et la Formation).

II.1.2.1- Le Centre National de l'Information, de l'Orientation Scolaire et Professionnelle, et des Bourses (CIOSPB)

Créé en 1996 et relevant du Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESSRS), la mission du CIOSPB est de : (i) orienter les élèves suivant des paliers d'orientation (classes de 3ème ou de Terminale) en fonction des filières existantes et des modalités d'inscription à l'Université (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou) ; (ii) informer et/ou conseiller les élèves des niveaux intermédiaires et même ceux qui désirent arrêter les études, sur les différentes options qui s'offrent à eux.

Le CIOSPB est ouvert à l'intention des jeunes, en particulier, les élèves et les étudiants. C'est en effectuant des missions sur le terrain qu'il arrive à atteindre ses objectifs. Il mène des activités de formation et d'information telles que : la préparation aux entretiens d'embauche, à la rédaction de curriculums vitae, des conférences sur des thématiques spécifiques, l'édiction d'un bulletin trimestriel. Pour être à même d'aider au mieux les élèves et étudiants Burkinabè, le centre se déploie sur toute l'étendue du territoire par le biais d'une Direction Régionale présente depuis 2000 à Bobo-Dioulasso et d'un Service Régional pour l'Information et l'Orientation Socioprofessionnelle (SR/IOSP) dans chaque région. Un accent particulier est mis sur le renforcement des capacités de ces agents et la formation de conseillers en orientation.

Le centre connaît des difficultés qui l'handicapent fortement dans l'exécution de ses activités. Entre autres difficultés, nous avons : (i) le manque de moyen de transport, ce qui l'empêche de répondre à sa mission première d'information ; (ii) la mauvaise répartition des agents sur l'ensemble du territoire et l'insuffisance de formation et de personnel qualifié.

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II.1.2.2- Le Centre d'Information des Jeunes sur l'Emploi et la Formation (CIJEF)

Placé sous la tutelle directe de la commune de Ouagadougou, le CIJEF a pour mission : (i) mettre à la disposition des jeunes citadins une information vivante, complète et multiforme sur la ville de Ouagadougou en matière de création d'activités rémunératrices et des potentialités qui s'y trouvent, (ii) orienter les jeunes vers les structures de formation, d'appui à la création d'activités et de conseils adéquates. Autrement dit, le CIJEF veille à l'insertion socioprofessionnelle des jeunes de la ville. Conscient des difficultés d'insertion socioéconomique et professionnelle (accès difficile à l'emploi ; accès difficile à des formations adaptées aux besoins de l'économie ; problème de logement ; etc.) de la jeunesse burkinabè, le Centre se veut être un instrument pour responsabiliser les jeunes et leur donner confiance en leur potentialité et à leur chance réelle de réussite. Une information claire et précise leur est fournie pour les aider à se prendre eux-mêmes en charge. Ses activités sont exclusivement axées sur la collecte et la diffusion d'informations, les entretiens-conseils et les formations. Les conférences/débats et les visites d'entreprises font partie des activités connexes de la structure.

Mais présentement, le dispositif connaît des difficultés. La première est celle de l'incapacité du Centre évaluer l'impact de ses actions sur sa cible (les jeunes de la ville de Ouagadougou). En effet, il ne possède pas un dispositif de suivi/évaluation à cet effet. Il est donc nécessaire de mettre en place un cadre qui va permettre d'évaluer les effets et l'impact du Centre sur les jeunes. La deuxième difficulté est d'ordre administratif. Elle se traduit d'une part, par une lourdeur dans les procédures qui s'avèrent être longues ; et d'autre part, par l'inexistence de coordination entre les activités du CIOSPB et ceux du CIJEF, qui pourtant, partagent fondamentalement les mêmes objectifs.

En somme, il existe un dispositif communicationnel qui a fait ses preuves, mais qui aujourd'hui a besoin d'être réajusté afin d'être plus adapter dans un contexte où le nombre de jeunes ne fait qu'augmenter avec de nouvelles formes de comportement. Il est aussi demandé plus de flexibilité administrative dans une meilleure répartition des tâches des différentes structures d'information et de sensibilisation. Pour atteindre au mieux les objectifs de ces structures, une volonté politique incitative viendrait renforcer les ressources (humaine - qualitativement et quantitativement -, matériels et financières) de ces structures.

II.2- Les défis du dispositif actuel de promotion des jeunes

Le dispositif actuel de promotion des jeunes doit relever des défis majeurs. Ces défis peuvent être regroupés sous deux ordres. Le premier, est d'ordre démographique et économique. Il s'agit de la forte pression démographique et de l'exode rural que connaissent les zones urbaines qui maintiennent l'indice de pauvreté à un niveau toujours critique, loin des prévisions du CSLP. Aussi, les effets de la crise financière mondiale viennent accentuer cet état de fait. Le deuxième défi est d'ordre technique, matériel et financier. A ce niveau, nous

tenterons de mettre en évidence les insuffisances des choix politiques du Gouvernement et celui de l'offre éducative, de formation et d'emploi.

II.2.1- Défis d'ordre démographique et économique II.2.1.1- Forte pression démographique

Le tableau ci-dessous nous donne la structure de la jeunesse selon le groupe d'âge, le milieu de résidence et le sexe. Cette présentation nous met en évidence une jeunesse burkinabè (33,4% de la population totale) largement dominée par le sexe féminin. Environ 54% des jeunes sont des femmes, contre 46% d'hommes. D'où un taux de masculinité relativement faible (84,7%) comparé à celui de la population générale (93,4%).

Tableau 6 : Structure de la jeunesse selon le groupe d'âge, le milieu de résidence et par sexe

 
 

Urbain

 
 

Rural

 
 

Ensemble

 

Masculin

Féminin

Ensem
ble

Masculin

Féminin

Ensem
ble

Masculin

Féminin

Ensemble

15-18 ans 19-24 ans 25-35 ans Total

23,1 32,2 44,7 100,0

25,9 33,8 40,3 100,0

24,5 33,0 42,5 100,0

30,1 29,3 40,6 100,0

24,1 31,1 44,8 100,0

27,1 30,2 42,7 100,0

27,9 30,2 41,9 100,0

24,6 31,8 43,6 100,0

26,1 31,1 42,8 100,0

Proportion
par sexe

49,7

50,3

100,0

44,3

55,7

100,0

45,9

54,1

100,0

Proportion
par milieu

 

29,0

 
 

71,0

 
 

100,0

 

Source : Bilan emploi-formation, 2009

Le chapitre 1 a montré que l'un des obstacles à une meilleure prise en charge des difficultés des jeunes est l'importante disparité démographique qui existe parmi cette population (Cf. tableau 6). 71% de ces jeunes vivent en zone rurale, tandis que la zone urbaine est peuplée à environ 29%, dont près des 2/3 (19%) se retrouvent dans les grands centres urbains (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) et 10% dans le reste des villes. Les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso subissent donc une forte pression démographique. Cette situation n'étant pas sans effet sur les conditions de vie des jeunes en ville, pose avec acquitté les problèmes de logement, de restauration et de déplacement. La prédominance des jeunes femmes est manifeste aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain ; mais moins en milieu urbain qu'en milieu rural. C'est ainsi que le milieu rural compte 100 jeunes femmes pour 79 (79,5%) jeunes hommes ; alors que nous avons 100 jeunes femmes pour 98 (98.8%) jeunes hommes en milieu urbain.

Ce défi est majeur en termes de marché de l'emploi, de formation et d'accroissement de l'offre éducative. L'INSD, dans ses projections pense que la structure de la jeunesse burkinabè restera quasiment la même d'ici à 2015, avec environ 33% d'individu constitués de 31,6% d'hommes et 34,4% de femmes (cf. tableau 1.7, Annexe 1). Notons que la province du Kadiogo dont le Chef-lieu est Ouagadougou, regorgera de 13,7% de jeunes pris dans la population totale.

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II.2.1.2- Exode rural

L'exode rural constitue une part importante des dynamiques internes du phénomène de migration (environ 52,8% des flux internes comme externes). Tout comme la pression démographique, l'exode rural pose le problème de la fourniture en infrastructures urbaines, c'est-à-dire modernes. Selon Gaëlle DUPONT14 de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), 30,7% de la population burkinabè migrent pour des raisons économiques. D'autres raisons telles que : la forte croissance démographique ou les cas de migrations conjoncturelles expliquent ce phénomène. Bien qu'étant fortement réduite par les conflits dans les pays voisins, notamment la récente crise ivoirienne de 2002, depuis les années 1990, la balance migratoire reste toujours déficitaire.

Pourtant, lorsqu'en 2006, le Burkina Faso compte 569 352 migrants, dont 282 040 de sexe masculin et 287 312 de sexe féminin, environ 55% sont formés des jeunes de 15 à 35 ans avec une dominance indéniable des jeunes de sexe féminin sur le sexe masculin, 55,2% contre 50%, avec un taux de masculinité de 90,58%, autrement dit, on compte 100 femmes pour 90 hommes. Le tableau 7 résume la situation des jeunes migrants du milieu rural vers le milieu urbain selon le sexe et l'âge.

Tableau 7 : Jeunes migrants selon le sexe et l'âge (rural vers urbain)

 

Masculin (%)

Féminin (%)

Ensemble (%)

15-18 ans

10,9

13,3

12,1

19-24 ans

17,7

18,9

18,3

25-35 ans

25,8

23,1

24,4

Ensemble

50

55,2

54,9

Source : RGPH 2006

II.2.1.3- Incidence de pauvreté croissant

Le « phénomène de pauvreté » gagne de plus en plus du terrain. Depuis 1998, le seuil de pauvreté au Burkina Faso n'a cessé de croitre pour atteindre le niveau de 46,4% en 200315, avant de s'établir à 43,9% en 2009 en reculant de 2,5 points de pourcentage. Ses effets sont néanmoins très visibles au sein de la jeunesse ; contraignant ainsi des jeunes à mener une vie conjecturale, pour certains dans des logements ne disposant d'aucun confort, sans moyen de déplacement et arrivant avec peine à se restaurer.

Le boum démographique, notamment dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, vient amplifier l'incidence de la pauvreté des populations. Par exemple, lorsque la ville de Ouagadougou explose et voit aujourd'hui sa population multipliée par 7 comparativement à celle 1975, les quartiers dits « non lotis » ne possédant ni eau courante, ni électricité, ni voirie, bourgeonnent de plus en plus aux marges de la ville, favorisant l'insécurité et la violence.

14 Dans son article publié le 18 juin 2008 dans le quotidien « Le Monde »

15 La cellule du CSLP dans son rapport, de 2007, estime que 16,6% de personnes en milieu urbain ont un niveau de consommation inférieur au seuil de pauvreté et 49,1% de personnes en zone rurale ; soit une moyenne de 42,7% sur l'ensemble du territoire.

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A ce niveau, le défi est celui d'arriver à une croissance économique saine qui favorise une baisse de l'indice de pauvreté. Autrement dit, qu'il y ait une cohérence entre les indicateurs de croissance et l'indice de pauvreté.

II.2.1.4- Crise financière mondiale

De plus en plus, le monde prend la forme d'un gros village où cultures, économies et populations s'interpénètrent pour interagir entre elles, tissant ainsi un gigantesque réseau relationnel. De ce fait, un disfonctionnement à quel que niveau que soit à des répercutions sur l'ensemble du réseau. C'est dans ce contexte que le Burkina Faso, pays à vocation agricole dont l'économie est fortement dépendante de l'extérieur, subit intensément les effets de la crise financière mondiale de 2008.

Aucun secteur de la vie économique du pays n'est épargné. Ce qui vient accentuer les effets de la pauvreté dans nos populations, notamment celle des jeunes, confrontée au défi de l'emploi, de logement, de transport, etc. De surcroît, la croissance économique du Burkina Faso s'établit autour de 3,5% pour l'année 2009. C'est le plus faible taux de croissance depuis 2000. Ce résultat traduit une faible évolution de l'activité économique qui serait due au ralentissement des exportations et des investissements. Pour Adama Zerbo16, le Burkina Faso pourrait enregistrer une perte de 2% dans la dynamique de création d'emploi non agricole en 2009.

II.2.2- Défis d'ordre technique, matériel et financier

II.2.2.1- Choix politiques

Malgré les énormes progrès émanant des initiatives gouvernementales, il y a la nécessité d'avoir un consensus plus large dans les actions entreprises afin de mieux faire converger les efforts et les ressources dans l'atteinte efficace et efficiente des objectifs pour une meilleure prise en charge des préoccupations des jeunes. Ceci devrait se matérialiser par une part plus accrue du budget de l'Etat allouée aux départements ministériels les plus concernés (MJE, MASSN, MEBA, MESSRS, MCTC) et plus aptes à répondre aux préoccupations de la jeunesse.

Le dispositif actuel ne prend pas en compte l'ensemble des typologies des jeunes. Notamment, les déscolarisés du primaire et ceux qui ne possèdent aucun niveau d'instruction. Pourtant, selon le dernier Recensement Général de la Population et de l'Habitat, plus de 70% (71,1%) des jeunes du Burkina Faso sont dans ce cas. Une telle situation a de nombreuses implications en matière d'emplois et de formation professionnelle. Le fait est que, la quasi-totalité des ressources est concentrée sur ceux qui possèdent un niveau de scolarisation ou une qualification professionnelle. Cependant, la frange de 70% des jeunes burkinabè ont des barrières presque insurmontables à franchir pour se réaliser, précisément dans les domaines de l'emploi salarial et l'entreprenariat. Premièrement, ces jeunes sont confrontés aux problèmes

16 Dans « Impact de la crise internationale sur l'emploi en Afrique : cas du Burkina Faso », Remettre N° 11, p 4. mai 2009, Be-Employed. Ouagadougou, Burkina Faso.

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de manque de qualification et d'expérience professionnel. Deuxièmement, la contrainte majeure est celle des garanties demandées aux jeunes pour obtenir un crédit. Ne sachant que faire ni où aller, ces jeunes se sentent abandonner, livrés à eux-mêmes, exclus d'une certaine manière des préoccupations du dispositif existant. Cet état de fait expliquerait fort bien la prolifération des vidéoclubs, des kiosques à alcool frelaté, la délinquance juvénile, et bien d'autres fléaux, comme la conséquence du désoeuvrement qui frappe de plus en plus de jeunes. A cet effet, Ibrahiman SAKANDE a dit : « les causes immédiates de la criminalité urbaine sont surtout, le désoeuvrement, la drogue, l'alcool, le jeu, l'intoxication des écrans, la prolifération des armes. La plus grande et la plus redoutable de ces causes est sans doute la démission des parents et des maîtres devant le devoir crucial de l'éducation. La famille et l'école se vident et la rue déborde. Et c'est parfois une démission de bonne foi. On ne sait plus exactement à partir de quels principes et de quelle morale il faut éduquer un enfant de 2010 pour en faire l'honnête homme de 2040 »17.

Aussi, vu le rôle prépondérant que joue les associations et ONG de promotion de la jeunesse, la mise en place d'un cadre de concertation, d'information et de communication leur permettrait d'être au même niveau d'information pour des actions d'envergure et performantes. Ceci permettrait de délocaliser les actions sur toute l'étendue du territoire et inciterait une diversification des activités en vue de répondre aux besoins de la jeunesse.

II.2.2.2- Insuffisance de l'offre éducative

L'offre éducative au Burkina Faso s'avère être insuffisante malgré les efforts et la volonté de l'Etat à être au niveau des objectifs mondiaux en matière d'éducation et à répondre au mieux à ses besoins avec un enseignement spécifique. Cette insuffisance de l'offre éducative revêt un caractère quantitatif et qualitatif.

? Insuffisance quantitative

En effet, en dépit des importantes avancées sur le plan des infrastructures et du renforcement des ressources humaines (nombre de classes/écoles construites, formation des enseignants, ...), l'offre éducative au niveau du système éducatif formel (enseignement général comme technique et professionnel) souffre d'un manque de main d'oeuvre aussi bien quantitatif et qualitatif. Au cours de l'année scolaire 2007-2008, le ratio Elèves/Maître du primaire s'est établi à 55,3 ; c'est le score le plus important depuis plus de 10 ans. De surcroît, la répartition des enseignants de cette catégorie reste disparate sur l'ensemble du territoire. Alors que la majorité des enseignants du primaire se retrouvent dans les zones urbaines, seulement 30,8% de l'effectif des élèves du primaire s'y trouvent contre 69,2% dans les zones rurales.

? Insuffisance qualitative

Cette insuffisance est surtout liée à l'inadéquation entre les filières de formation existantes et les emplois indispensables ou les besoins de compétences notamment dans l'enseignement technique et la formation technique professionnelle. Les filières existantes qui ne

17 Editorial du quotidien Sidwaya, n° 6606 du 8 février 2010

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correspondent pas véritablement aux besoins de notre économie. Dans le cadre d'une enquête réalisée en 1999, Alimata Ouédraogo/Zanga (citée dans ONEF, 2009. Bilan emploi-formation 2009) trouve que 70% des formés de l'ETFP rencontrent des difficultés d'insertion professionnelle. Et 40% de ces derniers ont un emploi sans rapport avec leur formation. Autrement l'offre de compétence est insuffisante et inadaptée pour impacter l'économie.

Ainsi, pour palier au faible niveau d'instruction, parvenir à une éducation pour tous, et fournir au marché de l'emploi des compétences correspondantes à ses besoins, des efforts supplémentaires devront être consentis par les pouvoirs de décision pour donner à notre économie progrès et compétitivité.

Conclusion du chapitre

Le dispositif de promotion des jeunes au Burkina Faso tel qu'il existe actuellement, est marqué par la volonté manifeste du Gouvernement et de l'ensemble des acteurs impliqués dans la prise en charge des préoccupations de la jeunesse, d'améliorer les conditions d'existence des jeunes. Malgré, les avantages socio éducatifs de ce dispositif et l'existence d'un mécanisme de transfert de l'information, les défis auxquels il doit faire face sont énormes, notamment sur le plan démographique et économique mais aussi technique, matériel et financier. Evoluant dans un contexte international mouvant, ce dispositif qui a fait ses preuves, a besoin d'être évaluer puis réadapter en tenant compte des réalités nationales pour répondre plus efficacement aux difficultés que rencontrent les jeunes. L'Etat qui a un rôle moteur dans le processus devrait allouer les ressources indispensables pour mettre la jeunesse burkinabè dans les conditions optimales pour son épanouissement.

Mais que pensent les jeunes de leurs problèmes ? Comment entrevoient-ils les solutions ? Et que font-ils face aux vicissitudes de la vie urbaine ? Répondre à ces questions, reviendrait d'une part à appréhender les facteurs explicatifs de l'épanouissement en milieu jeune, et d'autre part, à déterminer le niveau d'épanouissement des jeunes. C'est pourquoi, nous nous proposons dans la seconde partie de notre réflexion, de mener une enquête auprès d'eux, notamment ceux de la ville de Ouagadougou.

DEUXIEME PARTIE

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ETUDE DU CONCEPT DE

L'EPANOUISSEMENT EN MILIEU

JEUNE : CAS DE LA VILLE DE

OUAGADOUGOU

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 26

L'objectif ultime étant l'élaboration d'un projet qui prendrait en charge les besoins des jeunes, une enquête de terrain s'avère être un moyen pertinent et efficace pour mettre en évidence les déterminants clés de l'épanouissement du jeune qui vit en ville. Ce faisant, nous parviendrons à l'élaboration d'un indice d'épanouissement qui sera à même de donner le niveau d'épanouissement pour chaque jeune considéré. Ainsi donc, cette seconde partie se subdivise en deux chapitres. Le premier chapitre fait une analyse descriptive des déterminants de l'épanouissement en considérant les résultats d'une enquête de terrain menée auprès des jeunes de la ville de Ouagadougou. Le deuxième, réalise une classification de cette jeunesse et en donne une mesure de son épanouissement.

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CHAPITRE III : ANALYSE DESCRIPTIVE DES DETERMINANTS DE L'EPANOUISSEMENT

Ce chapitre dresse les résultats de l'enquête de terrain que nous avons menée auprès d'un échantillon des jeunes de la ville de Ouagadougou. Il est développé en deux sections. La première définit la méthodologie d'enquête et la deuxième met en évidence les caractéristiques de cette jeunesse.

III.1- Note méthodologique

III.1.1- Contexte

Afin d'appréhender le concept d'épanouissement en milieu jeune dans ses dimensions explicatives, une enquête de terrain est entreprise auprès des jeunes de la ville de Ouagadougou, ainsi que des interviews auprès de personnes ressources. A cet effet, un échantillon de 132 jeunes demeurant dans la ville de Ouagadougou a été prélevé pour le besoin de l'enquête.

Ne disposant pas d'un sondage fiable sur les jeunes, nous avons eu recours à la méthode des quotas afin de pouvoir réaliser une enquête représentative. Trois variables clés ont été privilégiées dans la méthode, à savoir : le sexe, la zone d'habitation (lotie ou non lotie) et le statut d'occupation (inoccupé, secteur public, secteur privé, secteur informel). Selon les résultats de l'enquête annuelle sur les conditions de vie des ménages de 2007 (EA-QUIBB 2007), environ 51,5% des jeunes sont des femmes et 48,5% des hommes. Pour ce qui est de la zone d'habitation, environ 12% vivent dans la zone non lotie contre 88% dans la zone lotie. Selon la même enquête, environ 9% des jeunes de la ville de Ouagadougou sont inoccupés contre 1,5% évoluant dans le secteur public, 18,2% dans le secteur privé et 20,5% de l'informel. Le reste regroupe les élèves et étudiants (50,7%).

Une fiche de quotas (cf. Annexe 3.3) a été donc élaborée sur la base de cette structure de la population burkinabè dont l'âge est compris entre 15 et 35 ans afin de respecter la composition de la population cible au niveau de la population enquêtée.

Le questionnaire élaboré pour la collecte des données comporte cinq principales parties :

- une première partie sur les caractéristiques du jeune et de son logement : elle permet de cerner les caractéristiques physiques du jeune, le confort de son habitat et son environnement familial.

- Une deuxième partie sur l'employabilité du jeune : elle cerne le niveau d'instruction, le type de formation professionnelle reçu et l'expérience professionnelle acquise du jeune. Elle permet aussi d'apprécier la capacité du jeune à planifier sa carrière professionnelle.

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- Une troisième partie sur les réactions du jeune dans son environnement social : elle cerne les besoins émotionnels et affectifs du jeune dans ses relations avec la collectivité.

- Une quatrième partie sur les divertissements de la jeunesse : elle cerne les possibilités et les contraintes du jeune à se divertir (le sport, le cinéma, ...).

- Une cinquième partie sur le degré d'intégration social du jeune en ville : elle traduit l'auto appréciation du jeune quand à son rôle et sa place dans le processus de développement du Burkina Faso ainsi que son degré d'entreprenariat dans un contexte défavorable.

III.1.2- La saisie et l'apurement des données collectées

Les données collectées auprès des jeunes ont été saisies dans un masque de saisi développé sous le logiciel de bases de données Microsoft Access pour la cause. Les données saisies ont fait l'objet de vérifications et de corrections (phase de l'apurement des données) afin d'éviter les biais lors du traitement et de l'analyse des données. Cette phase d'apurement a consisté (i) à vérifier la cohérence des données saisies à partir de logiciels statistiques de traitement de données standard (dans le cadre de notre étude, nous avons fait usage du logiciel SPSS) et (ii) à corriger les erreurs éventuelles en recourant aux questionnaires physiques.

L'aboutissement de ces différentes phases est de disposer d'une base de données fiable permettant d'aboutir à des résultats fiables sur la base d'analyses pertinentes.

III.1.3- Méthode d'analyse des données

La méthodologie d'analyse privilégie deux approches. Une approche descriptive basée sur les outils de la statistique descriptive et une méthode de classification (la méthode de classification ascendante hiérarchique) permettant de segmenter la jeunesse de Ouagadougou selon des variables pertinentes de l'épanouissement.

III.2- Vue d'ensemble des caractéristiques de la jeunesse

III.2.1- Caractéristiques du jeune et de son logement

La jeunesse de la ville de Ouagadougou se compose de 48,5% d'hommes et de 51,5% de femmes. L'âge moyen de la population enquêtée est de 24,9 ans. Environ la moitié (50,7%) est âgée de moins de 25 ans. Cette frange de la population (les moins de 25 ans) compte plus de femmes (64,8%) que d'hommes (36%). Alors que la tendance s'inverse dans l'autre moitié (25 à 35 ans) avec 35,3% de jeunes femmes et 64% jeunes hommes. Le tableau suivant donne une répartition des jeunes vivant à Ouagadougou par âge et par sexe.

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Tableau 8 : Répartition des jeunes par âge et par sexe

Sexe

Classe d'âge

Masculin

Féminin

Ensemble

15 à 17 ans

1,6

7,4

4,5

18 à 24 ans

34,4

57,4

46,2

25 à 29 ans

40,6

23,5

31,8

30 à 35 ans

23,4

11,8

17,4

Total

100

100

100

Source : La présente étude

Le tableau 9 fait une répartition des jeunes par région de naissance et par sexe. Ainsi, les régions du Burkina Faso les plus pourvoyeuses en jeunes de la ville de Ouagadougou sont : la Boucle du Mouhoun (11,7%), le Centre Nord (10,4%) et les Hauts Bassins (7,8%). Les autres régions approvisionnent la ville à hauteur de 1 à 4% environ des jeunes. Plus de femmes que d'hommes en provenance de l'intérieur du pays débarquent à Ouagadougou (51,4% de jeunes de sexe féminin contre 45% de sexe masculin). Les jeunes déplacés des régions du Centre Sud et du Plateau Central sont essentiellement des hommes alors qu'en provenance de la région du Centre, il n'y a que des femmes. Hormis ces trois régions, les deux sexes sont concernés par ce phénomène migratoire.

Tableau 9 : Répartition des jeunes par région de naissance et par Sexe

Sexe

Région de naissance Total

Masculin Féminin

Boucle du Mouhoun

7,5

16,2

11,7

Centre

0

2,7

1,3

Centre Est

2,5

2,7

2,6

Centre Nord

7,5

13,5

10,4

Centre Sud

2,5

0

1,3

Est

2,5

2,7

2,6

Hauts Bassins

10

5,4

7,8

Nord

2,5

5,4

3,9

Plateau Central

7,5

0

3,9

Sud Ouest

2,5

2,7

2,6

Autres pays

55

48,6

51,9

Total

100

100

100

Source : La présente étude

Les raisons de cette forte migration vers Ouagadougou sont de plusieurs ordres ; notamment : économique, familiale, aventure, études. Plus de la moitié, soit environ 53% des jeunes migrants, viennent à Ouagadougou pour les études ; un peu plus du quart (25,8%) de cette population se retrouve à Ouagadougou après avoir suivi leurs parents ou avec l'intention de rester chez un parent ou tuteur, 14,6% pour des raisons économiques et moins de 4% pour l'aventure. Dans ce contexte, plus de jeunes hommes viennent à Ouagadougou pour raison

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 30

d'étude que de jeunes femmes ; 60,9% contre 44,2%. Pourtant, deux fois plus de jeunes femmes que de jeunes hommes viennent à Ouagadougou pour des raisons familiales ; soit respectivement 34,9% contre 17,4%.

La situation matrimoniale de la jeunesse de Ouagadougou enquêtée est caractérisée par son fort taux de célibat qui s'établi à 78%. Seulement 21,2% sont mariés et moins de 1% est veuf/veuve. Tous les jeunes dont l'âge est compris entre 15 et 17 ans sont célibataires. Les jeunes se marient, pour les plus précoces, à partir de 18 ans. Il y a plus de femmes mariées que d'hommes avec respectivement 57% et 43% des jeunes mariés. Près de 50% des mariages des femmes se font entre 25 et 29 ans, tandis que 75% des jeunes hommes se marient entre 30 et 35 ans. Environ, 88% des jeunes vivent en zone lotie contre 12% en zone non lotie. Parmi les jeunes qui se retrouvent en zone lotie, environ 79,3% sont célibataires et 19,8% sont mariés. En zone non lotie, nous avons respectivement, 68,8% de célibataires et 31,8% de mariés. Ainsi, la proportion des mariés en zone non lotie est plus importante que celle des mariés qui vivent en zone lotie.

Environ 36,4% des jeunes à Ouagadougou vivent dans la cour familiale. Une proportion identique (36,4%) vit dans son propre logement, en tant que locataire ou propriétaire ; 78,6% de ces derniers sont mariés. Aussi, 22,7% vivent chez un parent et 2,3% chez un ami. Il existe tout de même 7,1% des mariés qui vivent encore dans la cour familiale.

Le tableau 10 présente le nombre moyen de personnes par chambre selon la zone d'habitation. Pour la ville de Ouagadougou, il est de 1,89 personne. La zone lotie enregistre le score de 1,85 contre une moyenne largement supérieure en zone non lotie de 2,18 personnes par chambre. 67,4% des jeunes sont dans des chambres de plus d'une personne. Alors que 32,6% des jeunes habitent des logements avec une densité de moins d'une personne par chambre, 17,4% des jeunes de Ouagadougou sont plus de deux par chambre (une proportion plus importante de ces jeunes se retrouvent en zone non lotie comparativement à ceux de la zone lotie). La tendance est inversée lorsqu'il s'agit de la taille du ménage. En effet, la taille moyenne d'un ménage en zone lotie (5,9 personnes) est largement supérieure à celle de la zone non lotie qui possède en moyenne 4,1 personnes par ménage. Les ménages sont donc plus denses en zone lotie qu'en zone non lotie. Globalement, les jeunes vivent dans des ménages de 5,7 personnes en moyenne. Les ménages où vivent les jeunes de la zone non lotie sont certes plus petits que ceux de la zone lotie mais la densité des chambres, largement supérieure à la zone lotie, montrent une insuffisance des infrastructures de l'habitat, de l'hygiène et de la sécurité.

Tableau 10 : Nombre moyen de personnes par chambre selon la zone d'habitation

Zone d'habitation (%)

Nombre personnes / Chambre Total

Lotie Non lotie

Moins d'une personne

33,6

25,0

32,6

1 à 2 personnes

50,9

43,8

50,0

2 à 3 personnes

12,1

18,8

12,9

Plus de 3 personnes

3,4

12,5

4,5

Total

100,0

100,0

100,0

Source : La présente étude

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 31

Pour ce qui est des commodités hygiéniques et sécuritaires, 19,7% des jeunes ne possèdent ni eau courante ni électricité dans leur domicile ; tandis que 75,8% disposent d'eau courante et 74,2% de l'électricité dans leur domicile. 7,6% de la population jeune vit dans des habitations qui ne possèdent pas de clôture et 3% ne dispose ni de toilettes externes ni de toilettes internes. Quand bien même ils vivent en ville, certains jeunes vivent dans des conditions de salubrité et de sécurité précaires.

Le tableau 11 met en évidence le cadre familiale original du jeune selon son âge. Environ 45% des jeunes sont issus d'une cellule familiale privée de leurs responsables (le père ou la mère).

Tableau 11 : Cadre familiale originel du jeune selon son âge

Vit avec ...

Classe d'âge

Maman

Papa et maman

Aucun d'eux

Total

15 à 17 ans

0,0

66,7

33,3

100

18 à 24 ans

9,8

27,9

62,3

100

25 à 29 ans

11,9

11,9

76,2

100

30 à 35 ans

13,0

13,0

73,9

100

Total

10,6

22,0

67,4

100

Source : La présente étude

Ainsi, 78% des jeunes sont orphelins de père ou de mère. Environ 49% des jeunes orphelins de Ouagadougou ont perdu un de leur parent à moins de 11 ans (24,5% sont orphelins avant leur sixième anniversaire).

L'ensemble des jeunes enquêtés ont tous déclarés appartenir à une religion. Pourtant, seulement 86,4% attestent pratiquer leur religion. Les jeunes femmes sont plus pratiquantes que les jeunes hommes (52,6% contre 47,4%). Les jeunes de 25 à 29 ans ont une propension plus importante que les autres à manifester un intérêt pour une religion ; en effet, ils représentent environ 93% de leur effectif. Alors qu'il y a respectivement 88,5% et 78,3% des effectifs respectifs des jeunes de 18 à 24 ans et de 30 à 35 ans qui pratiquent une religion.

III.2.2- Education - Formation - Emploi du jeune

III.2.2.1- Généralités

Globalement les jeunes de la ville de Ouagadougou ont un niveau d'instruction satisfaisant. Le graphique 1 donne la répartition en pourcentage des jeunes selon leur niveau d'instruction. Seulement 3% sont sans niveau d'instruction contre 97%. 86,4% ont au moins le certificat d'étude du primaire et 47% ont un niveau d'instruction supérieur.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 32

Graphique 1 : Répartition des jeunes selon le niveau d'instruction (%)

Source : La présente étude

Les jeunes non instruits sont essentiellement de sexe féminin. Il y a donc plus de jeunes hommes instruits que de jeunes femmes ; 100% contre 94,1%. De plus, 57,8% des jeunes hommes ont un niveau supérieur contre 36,8% chez les jeunes femmes.

Environ 43% des jeunes qui ne fréquentent plus, évoluent dans le secteur informel. Les raisons pour lesquelles, le jeune quitte l'école sont généralement dues, pour près de 45% des jeunes qui ne fréquentent plus, à un manque de moyen financier. 18,4% ont quitté l'école pour des raisons personnelles et seulement 14,3% arrêtent d'aller à l'école parce qu'ils ont trouvé du travail.

Le taux d'employabilité actuel dans la ville de Ouagadougou est d'environ 31%. Il s'agit des jeunes qui ont déjà bénéficié d'une formation professionnelle ou ont fait l'apprentissage d'un métier. Globalement, les femmes ont les mêmes « chances » que les hommes d'avoir du travail. La durée moyenne des formations entreprises par les jeunes est de 23,12 mois (soit environ 2 ans). Presqu'autant de jeunes femmes que de jeunes hommes ont déjà bénéficié d'une formation professionnelle ; 51,2% contre 48,8%. L'une des raisons majeures qui militent en faveur des jeunes qui n'ont jamais bénéficié d'une formation professionnelle est le manque de moyens financiers. Environ 30% des jeunes de Ouagadougou sont concernés.

Un peu plus d'hommes que de femmes possèdent une qualification professionnelle. 52,5% pour les jeunes hommes contre 47,5% pour les jeunes femmes. Environ 55% poursuivent leurs études. Tout en témoignant de la forte implication des jeunes dans la formation classique, ceci est le signe d'une insuffisance de formations professionnalisantes. 21,3%, pensent que leur manque de moyen financier les empêche d'avoir une qualification professionnelle. Pourtant, environ 8% ne manifestent aucun intérêt pour une formation professionnelle. 56,4% des jeunes possédant une qualification professionnelle ont un âge compris entre 25 et 29 ans. Les premiers jeunes qualifiés ont 25 ans. On les rencontre en Informatique, Communication et Secrétariat. Aucune qualification jusqu'à cet âge, pour les filières de base de l'économie de notre pays telle que l'Agriculture. Les filières fondamentales

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 33

de développement, telles que : l'Education et la Formation Professionnelle, la Santé, l'Elevage, et l'Environnement sont très faiblement présentent parmi les jeunes (environ 2 à 5%).

L'expérience professionnelle moyenne en milieu jeune pour la ville de Ouagadougou est de 16,3 mois ; soit moins de 1,5 ans. Spécifiquement, 81% des jeunes expérimentés possèdent une expérience professionnelle de moins de 3 ans et moins de 5% ont une expérience professionnelle de plus de 5 ans.

En ce qui concerne les activités professionnelles actuelles, nous avons 50,8% d'élèves et d'étudiants (62,7% d'étudiants et 37,3% d'élèves) ; 40,2% évoluent dans un secteur d'activité professionnelle et 9% de jeunes inoccupés. Les jeunes actifs sont fortement instruits à 97%. Le salaire mensuel d'un jeune est proportionnel à son niveau d'instruction. Autrement dit, plus le niveau d'instruction est élevé plus le montant de la rémunération mensuelle est importante. 47% de jeunes ont le niveau supérieur, 24% le niveau secondaire 1 et 15,2% le niveau secondaire 2. Seulement 3% de ces jeunes sont sans niveau et 10,6% ont le niveau primaire. Parmi cette population jeune qui travaille actuellement, 1,9% travaillent sans être rémunérer, 30,2% ont un salaire deux fois inférieur au SMIG18 et plus de 50% de ces jeunes reçoivent un salaire mensuel inférieur à 32.000 FCFA. A peine, 11% ont un salaire de plus de 200.000 FCFA.

III.2.2.2- Analyse de l'écart Aspiration - Réalisation professionnelle de la jeunesse

Ce paragraphe vise à apprécier les écarts entre les aspirations professionnelles premières des jeunes et leurs réalisations. Le but est de savoir, si les jeunes sont à même de se doter de moyens conséquents pour atteindre les objectifs qu'ils se sont eux-mêmes fixés d'une part, et d'autre part, d'apprécier leur degré d'ambition.

Après avoir identifié les activités professionnelles dominantes dans les intentions et les aspirations à moyen et long terme de l'ensemble des jeunes enquêtés, et élargi le nombre aux activités communes des intensions et des aspirations, nous commenterons les écarts déduits par domaine d'activité professionnelle.

III.2.2.2.1- Ecarts entre les professions souhaitées et les professions actuelles des jeunes

Le tableau 12 présente les écarts entre les professions souhaitées et les professions actuelles des jeunes. Environ 17,5% des jeunes souhaitaient il y a trois ans, travailler dans le domaine de la Santé / Economie sociale et familiale, 11,4% dans le domaine de la Finance / Comptabilité / Gestion et près de 13% d'entre eux n'avaient aucun objectif professionnel en 2007. L'analyse des écarts entre l'activité professionnelle souhaitée il y a 3 ans et l'actuelle montre que dans la plupart des cas les jeunes ne font pas ce qu'ils auraient souhaité. Par

18 Décret n°2006-655/PRES/PM/MTSS/MFB fixant les salaires minima interprofessionnels garantis (SMIG) à 30 684 FCFA. A ne pas confondre avec le salaire minimum conventionnel qui est de 33 139 FCFA.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 34

exemple 86,8% des jeunes désirant faire la Santé / Economie sociale et familiale ne la font pas. Des déperditions sont aussi constatées chez ceux désireux de faire la Finance-Comptabilité-Gestion (60,5%), la Linguistique / Communication / Information / Affaire internationale / Histoire (56,6%) et le Secrétariat / Administration / Gestion des ressources humaines (28,3%). Pour l'ensemble des autres activités professionnelles souhaitées, nous constatons que plus de 50% des jeunes n'évoluent pas dans leur domaine de prédilection. L'écart relatif de -29,5% chez les jeunes qui ne savent que faire, revêt un caractère positif dans le sens où il s'agit de la proportion de jeunes qui avec le temps a su se fixer des objectifs. Par contre, autant de jeunes désirant faire le Commerce en 2007, le font actuellement.

Tableau 12 : Ecarts entre les professions souhaitées et les professions actuelles des jeunes

 

Proportion des jeunes

Ecart (Actuel - Souhait)

Domaine d'activité professionnelle

Souhait il

De nos

Absolue

Relatif (%)

 

y a 3 ans

jours

 
 

Etude

1,5

49,2

47,7

3180,0

Hôtellerie / Restauration / Tourisme

0

3,8

3,8

0

Commerce

7,6

7,6

0

0

Finance/Comptabilité/Gestion

11,4

4,5

-6,9

-60,5

Linguistique/Communication/Information/Affaire internationale/Histoire

5,3

2,3

-3

-56,6

Santé / Economie sociale et familiale

17,4

2,3

-15,1

-86,8

Secrétariat/Administration/Gestion des ressources humaines

5,3

3,8

-1,5

-28,3

Ne sais pas

12,9

9,1

-3,8

-29,5

Autres

38,7

17,4

-21,3

-55,0

Total

100

100

-

-

Source : La présente étude

 
 
 
 

III.2.2.2.2- Ecarts entre les aspirations et les intentions professionnelles à moyen terme

Le tableau 13 qui analyse les écarts entre les intensions et les aspirations professionnelles des jeunes dans le moyen terme montre que les jeunes n'arrivent pas toujours à concilier leur rêve et leur but. C'est seulement dans la filière professionnelle Finance / Comptabilité / Gestion que la coïncidence idéal et objectif se réalise. En effet, pour cette filière, les 12,1% de jeunes aspirants se proposent cette filière comme but à atteindre à moyen terme.

Tableau 13 : Ecarts entre les intentions et les aspirations professionnelles des jeunes à moyen terme

Domaine d'activité professionnelle

Proportion des jeunes

Ecart (Intention - Aspiration)

Aspiration

Intention

Absolu

Relatif (%)

Etude

9,1

15,9

6,8

74,7

Commerce

7,6

8,3

0,7

9,2

Finance/Comptabilité/Gestion

12,1

12,1

0

0

Santé / Economie sociale et familiale

6,8

8,3

1,5

22,1

Sciences économiques et juridiques

5,3

6,1

0,8

15,1

Ne sais pas

21,2

15,9

-5,3

-25,0

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 35

Autres 37,9 33,3 -4,6 -12,1

Total 100,0 100,0 - -

Source : La présente étude

L'augmentation de près de 75% des jeunes dont le désir est porté sur les études est le signe que les jeunes accordent de plus en plus d'importance aux études dans le moyen terme. Les écarts relatifs positifs de 22,1%, 15,1% et 9,2% relatifs aux domaines d'activité professionnelle respectif de la Santé / Economie sociale et familiale, Sciences économiques et juridiques et Commerce représentent les parts additionnelles de jeunes qui n'ont pas pour idéal (ou premier choix) ces domaines d'activités. Quand aux autres filières professionnelles, l'écart de (-12,1%) représente la proportion des jeunes qui abandonnent leur rêve/idéal au profit d'autres professions au bout de 2 à 5 ans.

III.2.2.2.3- Ecarts entre les aspirations et les intentions à long terme

Le tableau 14 analyse les écarts entre les intensions et les aspirations professionnelles des jeunes dans le long terme. Globalement, 42,5% des jeunes de la ville de Ouagadougou possèdent des objectifs passionnés (les aspirations et les intentions se confondent dans le long terme). Environ 3,8% des jeunes qui désirent à long terme évoluer dans l'Enseignement / Education / Formation professionnelle ont l'intention de poser des actes conséquents pour tendre vers cet objectif. Il en est de même de la filière Finance / Comptabilité / Gestion qui rassemble 11,4% des jeunes et l'ensemble des autres filières professionnelles qui comptent 27,3% des jeunes.

Environ 21% de jeunes n'ont aucune ambition professionnelle et sont près à ne rien faire pour inverser la tendance (écart intention-aspiration très faible).

Près de 33,3% des jeunes qui aspiraient à la filière professionnelle Linguistique / Communication / Information / Affaire internationale / Histoire ont délaissé leur idéal au profit d'autres professions dans le long terme. De même dans les filières Commerce et Génie rural / Gestion de l'eau et de l'environnement ; où, respectivement 25,3% et 15,6% de jeunes se fixent des objectifs en dehors de leur aspiration originelle.

La tendance est inversée quand il s'agit des filières de l'Hôtellerie / Restauration / Tourisme, de la Santé / Economie sociale et familiale et des Sciences économiques et juridiques. En effet, on a respectivement les écarts de 26,7%, 19% et 18,4% indiquant la proportion de jeunes qui abandonnent leur rêve pour se fixer ces filières professionnelles comme objectif à long terme.

Tableau 14 : Ecarts entre les intentions et les aspirations professionnelles des jeunes à long terme

Ecarts (Intention -

Proportion des jeunes

Domaine d'activité professionnelle Aspiration)

Aspiration Intention Absolu Relatif (%)

Hôtellerie / Restauration / Tourisme 3,0 3,8 0,8 26,7

Commerce 9,1 6,8 -2,3 -25,3

Enseignement/Education/Formation professionnelle

3,8 3,8 0 0

Finance/Comptabilité/Gestion 11,4 11,4 0 0

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 36

Génie rural/Gestion de l'eau et de l'environnement

 

4,5

3,8

-0,7

-15,6

Linguistique/Communication/Information/Affai re inter/Histoire

4,5

3,0

-1,5

-33,3

Santé / Economie sociale et familiale

12,1

14,4

2,3

19,0

Sciences économiques et juridiques

3,8

4,5

0,7

18,4

Ne sais pas

20,5

21,2

0,7

3,4

Autres

27,3

27,3

0

0

Total

100,0

100,0

-

-

Source : La présente étude

III.2.2.3- Tentatives de réduction de l'écart « Intension-Aspiration » ou « Objectif-Idéal » par les jeunes

Pour réduire les écarts, autrement dit, pour faire coïncider leurs aspirations et leurs intentions dans le moyen ou long terme, 85,7% des jeunes ne vont pas attendre l'intervention d'une bonne volonté. Ils manifestent l'intention d'assumer leur responsabilité en entreprenant des actions. Ainsi, 87,3% des jeunes estiment que la formation leur permettra d'atteindre leur objectif. 82,5% sont disposés à faire des boulots intermédiaires pour peu que cela les propulsent vers leur idéal. Environ 82% s'engagent à acquérir de l'expérience en travaillant pour autrui. Le tiers des jeunes enquêtés (33,3%) refuse la possibilité de prendre un crédit auprès d'une banque ou établissement financier. Et, 96% accorderaient un rôle décisif à une intervention divine pour atteinte leur objectif.

Environ 51% des jeunes qui souhaitent empruntés la voie de la formation pour atteindre leurs objectifs ont le niveau supérieur. Ils sont les plus nombreux à vouloir prendre des risques auprès des institutions financières (47,6%) et, plus de 50% des jeunes qui veulent acquérir de l'expérience sont de niveau supérieur. Plus de 60% des jeunes de niveau secondaire s'attendent uniquement à l'intervention d'une bonne volonté (membre de la famille, ami, ...) pour améliorer leur position socioprofessionnelle. Ce qui témoigne du manque d'esprit d'entreprenariat pour la majorité des 39,4% de jeunes qui ont le niveau secondaire.

Le secteur privé fournit la majorité des jeunes entreprenants : 43,2% des jeunes qui comptent se former pour améliorer leur position socioprofessionnelle sont du secteur privé suivi du secteur informel avec 36,4%. Contrairement aux jeunes inoccupés, les jeunes du secteur public sont très peu enclins à la formation (18,2% contre 2,3% de jeunes du secteur public). Aussi, alors que les jeunes du secteur public se refusent la possibilité du crédit pour atteindre leur idéal socioprofessionnel, ceux du privé sont prêts à utiliser cette opportunité afin de se réaliser. En effet, ils représentent 53,8% des jeunes qui pensent prendre un crédit ; suivi, avec 42,3% des jeunes du secteur informel. Le goût du risque manifeste des jeunes du secteur informel est amenuisé par la forte proportion à 60% des jeunes qui, entre autres possibilités, s'attendent au soutien ou à l'intervention d'une tierce personne.

III.2.3- Santé et Société

D'une vue d'ensemble, 8,3% de jeunes affirment jouir d'une excellente santé. Ceux qui arrivent à souffrir d'une quelconque pathologie (91,7%) adoptent divers comportements pour

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 37

résoudre leur problème de santé. Le reflexe pour près de 73% des jeunes est celui de s'auto administrer des produits médicaux sans avoir à consulter au préalable un agent de santé. La médecine moderne est l'ultime recours en cas de complication ou de maladie grave. 28% optent pour la phytothérapie ou médecine traditionnelle. Néanmoins 5,3% de jeunes font usage des médicaments de la rue. Une grande partie des jeunes qui vivent à Ouagadougou est prise en charge médicalement par leurs parents. Les frais médicaux sont pris en charge par les parents pour environ 65% des jeunes lorsque ces derniers sont malades. Moins de 10% (9,1%) et seulement 6,6% sont pris en charge médicalement les uns par leur assurance, les autres par leur employeur. Aucun jeune n'accepte faire de l'aumône afin de payer les médicaments. Par contre, ils sont 43,8% à se prendre en charge en cas de maladie.

Aucun des jeunes enquêtés n'affirme consommer de stupéfiants (cigarette dure). Le tableau 15 donne la fréquence de consommation des jeunes en drogue et en alcool. D'une manière générale, les jeunes de Ouagadougou ne s'adonnent pas à la liqueur encore moins à la drogue. En effet, 98,5% disent ne pas du tout consommés de stupéfiants (comprimés) contre 1,5% qui en consomme rarement.

Tableau 15 : Fréquence de consommation des jeunes en drogue et alcool

Drogue et alcool

 

Fréquence de consommation

 

Total

Régulièrement

Quelque fois

Rarement

Pas du tout

Cigarette

8,3

6,1

3,8

81,8

100,0

Alcool 1ère catégorie

3,0

15,9

25,8

55,3

100,0

Alcool 2ème catégorie

0

4,5

9,1

86,4

100,0

Stupéfiant (comprimé)

0

0

1,5

98,5

100,0

Source : La présente étude

De plus, aucun jeune n'affirme consommer de la liqueur de façon régulière. Alors que, 86,4% n'en consomment pas du tout et 13,6% n'en consomment qu'occasionnellement (quelque fois ou rarement). Même si, 81,8% de jeunes reconnaissent n'avoir jamais fumés de leur vie, il y a tout de même 8,3% qui fument régulièrement et environ 10% qui le font quelque fois ou rarement. Seulement 55,3% de jeunes n'ont jamais touché à l'alcool (1ère catégorie). 3% s'y adonnent régulièrement et 41,7% occasionnellement.

Environ 18,8% des jeunes de la zone non lotie consomment régulièrement la cigarette contre 6,9% de jeunes demeurant dans la zone lotie. Par contre, quelque soit la zone d'habitation, il y a autant de jeunes qui fument occasionnellement (9,4% en zone lotie et 9,6% en zone non lotie). A contrario, aucun des jeunes de la zone non lotie ne s'adonne à l'alcool contre 3,4% de ceux qui sont en zone lotie. Ils sont aussi les moins nombreux à en consommer occasionnellement (37,5% contre 42,2% des jeunes en zone lotie). Toutes les jeunes femmes enquêtées déclarent n'avoir jamais fumées. Mais en ce qui concerne l'alcool 1ère catégorie, parmi les jeunes qui en consomment régulièrement, nous avons presqu'autant de sexe féminin que masculin (2,9% femmes et 3,1% hommes). Pourtant, la majorité des femmes préfèrent ne pas du tout consommer de l'alcool que d'en consommer occasionnellement.

L'une des principales raisons pour laquelle le jeune consomme régulièrement ou occasionnellement de l'alcool ou de la drogue éventuellement est le mimétisme. En effet, 45,5% déclarent en consommer par imitation ou par effet de groupe. Une même proportion de

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 38

jeunes affirme le faire pour satisfaire un plaisir personnel. Environ 23% consomment alcool ou cigarette lorsqu'ils sont oisifs. Pour 18,2% de jeunes, la solitude est pour eux une occasion de consommer cigarette ou alcool. 7,6% attestent le faire par obligation et 3% le font sans aucune raison précise.

53% des jeunes qui vivent à Ouagadougou ont moins de trois repas par jour contre 44,7% qui mangent trois fois dans le même temps et 2,3% qui ont plus de trois repas par jour. On rencontre plus de jeunes dans la zone lotie que dans la zone non lotie prenant moins de trois repas par jour ; soit 53,3% contre 50%.

75% des ménages de 11 à 15 membres ont moins de trois repas par jour. Tandis que parmi les ménages de 1 à 5 personnes et de 6 à 10 personnes, nous avons respectivement 52,1% et 48,9% de leurs effectifs qui ont au maximum deux repas par jour. Les cas extrêmes, à savoir 1 repas, 4 repas et 5 repas, se rencontrent chez les élèves et étudiants sans revenu, qui vivent seuls ou sous la dépendance d'une tutelle, notamment, celle des parents.

Plus de 75% des jeunes prennent leur repas en famille, 11,4% dans les restaurants ou maquis, 9,8% dans la rue et 3% dans divers autres endroits. La famille est donc le cadre généralement utilisé par le jeune pour prendre ses repas. Environ 53% des jeunes qui ont moins de trois repas par jour ont une rémunération inférieure au SMIG. Il n'est pas sûr que le salaire influence le nombre de repas journalier du jeune. Du moment où, 47,8% des jeunes qui prennent trois repas par jour ont un salaire de moins de 32.000 FCFA.

Le graphique 2 représente la répartition des jeunes selon le type de moyen de déplacement. 28,8% des jeunes qui vivent à Ouagadougou ne possèdent aucun moyen de déplacement contre 71,2%. Le motocycle est le moyen de déplacement le plus couramment utilisé parmi les jeunes de Ouagadougou ; 40,2% des jeunes en usent. 25% des jeunes sont à vélo et seulement 6% de jeunes possèdent une voiture.

Graphique 2 : Répartition des jeunes selon le type de moyen de déplacement

6,1%

Aucun Vélo Motocycle Voiture

40,1%

28,8%

25,0%

Source : La présente étude

Le sexe ne détermine pas fondamentalement la possession ou non d'un moyen de déplacement encore moins le type de moyen de déplacement. Presqu'autant de jeunes de sexe masculin ne possèdent pas de moyens de déplacement que de jeunes de sexes féminin

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 39

(respectivement 29,7% contre 27,9%). La même remarque est faite lorsqu'il s'agit de motocycle ou de voiture. Mais dans le cas du motocycle, il y a un léger avantage des jeunes femmes en termes de possession de ce type de moyen de déplacement. Par contre, autant de femmes que d'hommes possèdent un vélo.

Aucun jeune de la zone non lotie ne possède une voiture contre 6,9% de jeunes dans la zone lotie. Aussi, beaucoup plus de jeunes logeant dans la zone non lotie ne possèdent pas de moyen de déplacement comparativement à ceux de la zone lotie. Par contre, ils sont 50% en zone non lotie à posséder un vélo contre 21,6% des jeunes de la zone lotie et moins de jeunes en zone non lotie s'offre une moto qu'un jeune en zone lotie (18,8% contre 43,1%).

Le secteur privé est le secteur d'activité qui offre les meilleures possibilités de moyens de déplacement. En effet, 75% des jeunes du privé possèdent un motocycle et 16,7% une voiture et, seulement 4,2% qui ne possèdent aucun moyen de déplacement. Dans le secteur informel, nous avons une situation inverse avec 37% de jeunes qui n'ont aucun moyen de déplacement, 48% possèdent un vélo et 3,7% de jeunes qui possèdent une voiture. Le jeune qui se trouve dans le secteur public possède au moins une moto alors 58,3% des inoccupés ne possèdent aucun moyen de déplacement. Paradoxalement, une proportion beaucoup plus grande de ces inoccupés soit 41,6% possèdent une moto ou une voiture contre 14,8% des jeunes du secteur informel.

Dans l'environnement associatif jeune, 44,7% des jeunes de la ville de Ouagadougou ont connaissance d'au moins une association de jeunes. Mais seulement 22% des jeunes appartiennent à une association de jeunes, soit moins de 50% de ceux connaissant une association de ce genre. 41,7% de ces derniers auraient bien aimé appartenir à une association de jeunes, mais ils en ignorent la procédure. Généralement, le manque d'informations ne permet pas à la majorité d'entre eux de prendre une décision éclairée. C'est pourquoi nous avons 35% de jeunes qui manifestent un total désintérêt au fait d'appartenir à une association de jeunes encore moins aux aspects utilitaires d'une association. Près de 3% ne crois pas en leurs idéaux ou rejettent l'idée d'appartenir à un groupe à cause du mauvais témoignage laissé par les associations qu'ils connaissent.

Le nombre moyen d'années d'expérience associative des jeunes (pour ceux qui appartiennent effectivement à des associations de jeunes) est de 3,8 ans. Les plus anciens (3,3% des jeunes en association) ont 15 ans d'expérience et les plus jeunes, représentant plus du tiers des jeunes appartenant à une association (33,3%), ont une année d'expérience. En réalité les jeunes ayant moins de 3 ans d'expérience associative représentent 50% de ceux qui appartiennent à une association. Ce qui montre que le monde associatif jeune manque de maturité pour jouer pleinement son rôle dans la société civile.

Tous ceux qui appartiennent à une association de jeunes possèdent au moins le niveau secondaire 1. Ceux de niveau supérieur manifestent plus d'intérêt à l'appartenance à une association de jeunes. En effet, ils sont représentés à 35,5% alors que ce que les jeunes de niveau Secondaire 1 et secondaire 2 sont représentés à 12,5% et 15% de leur population respective.

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III.2.4- Loisir et divertissement

Environ 49% des jeunes de la ville de Ouagadougou déclarent pratiquer le sport avec une proportion deux fois grande de jeunes hommes que de jeunes femmes ; 65,6% d'hommes contre 33,8% de femmes. Plus de la moitié des jeunes habitant la zone lotie (50,9%) pratiquent le sport contre seulement 37,5% de jeunes de la zone non lotie. Près de 84% des jeunes de 15 à 17 ans pratiquent le sport alors qu'il y en a beaucoup moins à l'âge de 30 à 35 ans, 34,8% de ces jeunes pratiquent régulièrement le sport de même que plus de 50% des jeunes de 18 à 29 ans.

Le football et le footing sont les activités qui intéressent le plus les jeunes qui pratiquent le sport. Ils sont 41,5% à pratiquer le football et 43% le footing. Seulement 3,1% pratiquent basketball et 6,2% l'aérobic, avec les fréquences moyennes de 2,11 fois par semaine et 8,08 fois par mois.

Les raisons généralement avancées par les jeunes qui ne pratiquent pas du tout le sport se résument au manque de temps. Ceci est vrai pour 37,1% de ces jeunes. Il y a ensuite ceux qui n'aiment pas le sport (15,7%). Par contre, tous restent unanimes sur l'utilité du sport. Environ 8% de jeunes ne font pas de sport à cause d'un handicap. Moins de 6% ont évoqué le problème de proximité d'un terrain de sport avec leur domicile et une même proportion ne pratiquent pas le sport parce qu'ils estiment être fatigués après le travail.

Les jeunes de la ville de Ouagadougou de façon générale, n'aiment pas le cinéma. Seulement 22% fréquentent les salles de cinéma contre 78% qui n'y vont jamais. Dans la réalité, le jeune de Ouagadougou va au cinéma en moyenne (1,83 fois par semaine et) 2,69 fois par mois. Une proportion quatre fois plus importante des jeunes de la zone lotie s'intéressent au cinéma comparée à celle des jeunes de la zone non lotie (24,1% contre 6,3%). Environ 23% des jeunes de 18 à 29 ans ont le cinéma comme moyen de divertissement contre beaucoup moins pour ceux qui ont entre 15 et 17 ans et 30 et 35 ans qui représentent respectivement 16,7% et 17,4% de leur effectifs. D'un point de vue niveau d'instruction, les jeunes de niveau supérieur (30,6%) sont les plus nombreux à manifester leur intérêt pour le cinéma que les autres. En effet, ceux de niveau primaire ne sont représentés qu'à 7,1% de leur effectif et nous avons 17,3% de jeunes de niveau secondaire. 41,7% des inoccupés fréquentent les cinémas contre aucun du secteur public, 25% des jeunes du privé et seulement 7,4% des jeunes du secteur informel.

De ceux qui ne fréquentent pas les cinémas (78% des jeunes), pratiquement 37% déclarent ne pas aimer le cinéma. 16% trouvent que le cinéma est onéreux ; 11,3% ne trouvent aucune utilité à aller au cinéma, alors que 14,2% de ces jeunes estiment ne pas avoir suffisamment de temps pour aller au cinéma. 12,3% de jeunes, ne disposent pas de salle de cinéma à proximité de leur domicile.

Ils sont encore moins nombreux que pour le cinéma à fréquenter les vidéoclubs. Moins de 14% des jeunes de Ouagadougou fréquentent les vidéoclubs contre 86%. Contrairement au cinéma où il y avait plus de jeunes de la zone lotie que de la zone non lotie, quand il s'agit de vidéoclubs, les jeunes de la zone non lotie sont 4,6 fois plus représentés que les jeunes de la

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zone lotie. En effet, alors que 43,8% des jeunes habitants la zone non lotie fréquentent les vidéoclubs, moins de 10% (9,5%) des jeunes de la zone lotie fréquentent les vidéoclubs. Les habitués des vidéoclubs ont pour la plupart entre 18 et 24 ans qui sont représentés à 18% suivi des jeunes de 15 à 17 ans avec 16,7% et ceux de 25 à 29 ans avec 14,3%. Par contre, aucun jeune de plus de 30 ans ne déclare fréquenter les vidéoclubs. Selon le niveau d'instruction, nous avons une dominance de jeunes ne possédant aucun niveau. En effet, on y rencontre 25% de jeunes sans niveau contre 7,1% des jeunes de niveau primaire. Le secondaire et le supérieur représentent respectivement 17,3% et 11,3% de leurs effectifs. Pour ces derniers, il s'agit de suivre des matchs de ligue des championnats étrangers.

De façon générale, 95%, des jeunes qui fréquentent les vidéoclubs estiment y trouver un réel avantage compte tenu de la proximité des salles de projection à leur domicile ; 72% trouvent le coût abordable comparativement au coût de fréquentation des salles de cinéma. En dehors du fait que 45,6% des jeunes évitent les vidéoclubs à cause de l'ambiance qui n'est pas de leur goût ; 66% n'éprouvent aucun intérêt à fréquenter les vidéoclubs ou refuse d'y mettre pieds à cause de l'insécurité qu'inspire ces endroits.

Globalement, les jeunes de la ville de Ouagadougou sont 62% à prendre part aux activités culturelles qui y sont organisés. Dans le détail, nous pouvons dire que le SIAO est de loin l'activité culturelle la plus fréquentée de la ville de Ouagadougou, avec une participation de 96,3% de jeunes. Environ 57% de jeunes affirment regarder au moins un film lors des éditions du FESPACO. Des activités culturelles prisées par les jeunes, il y a les nuits culturelles organisées par les établissements, écoles supérieures et universités de Ouagadougou. Ce type d'activités attire environ 54% de jeunes. Environ 25% prennent part à divers festivals de théâtre (tels que : le FITD, FAR, SITHO).

Les raisons généralement avancées par les jeunes pour justifier leur désintérêt aux activités culturelles organisées dans la ville de Ouagadougou se situent principalement à trois niveaux. Premièrement, 26,4% de jeunes trouvent qu'ils n'ont pas de temps à consacrer à ce type de divertissement. Deuxièmement, dans une même proportion (26,4%), les jeunes estiment que participer à ces activités leur nécessiteraient des ressources financières dont ils ne disposent pas. Troisièmement, 28,3% de jeunes trouvent que ces activités sont soient inutiles (9,4% de jeunes), soit parce qu'ils n'aiment pas les activités culturelles. Pour 18,8% les obstacles à leur participation aux activités culturelles organisées dans la ville, sont indépendants de leur volonté. Environ 7,5% vivent éloignés du centre ville ou du lieu où se déroulent ces activités, 1,9% ont un handicap et l'information ne parvient pas à une même proportion (1,9%) de jeunes.

III.2.5- Niveau d'entrepreneuriat du jeune

Le graphique 3 est une représentation de la répartition des jeunes selon leur statut d'occupation. Il met en évidence environ 35,6% des jeunes enquêtés dans la ville de Ouagadougou qui ont déjà réalisé un projet personnel. Les jeunes femmes sont presqu'aussi entreprenantes que les jeunes hommes. Des jeunes qui entreprennent, les femmes sont représentées à 35% contre 36% d'hommes. Les jeunes de la zone lotie sont plus entreprenants que ceux de la zone non lotie. 36,2% des jeunes de la zone lotie ont réalisé un projet

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personnel contre 31,3% de ceux qui résident dans la zone non lotie. Pour 46,9% de jeunes, le projet réalisé est dans le domaine des AGR. 20,4% ont pour les uns planifier leur formation et pour les autres organiser une manifestation culturelle et sportive. Seulement 6,1% ont monté des associations.

Les plus entreprenants des jeunes ont le niveau d'instruction du primaire. Ils sont représentés à 50% de leurs effectifs. Ils sont suivis de ceux ayant le niveau supérieur (41,9%). Les moins entreprenants sont les 25% des jeunes de niveau d'instruction secondaire (18,75% pour le secondaire 1 et 35% pour le secondaire 2). De même, il y a seulement 25% de jeunes sans niveau qui ont déjà entrepris des projets.

Graphique 3 : Répartition des jeunes selon leur statut d'occupation

Source : La présente étude

En fonction du statut du jeune (élèves/étudiant ou travailleur), ce sont les étudiants les plus entreprenants avec 38,3% des jeunes de Ouagadougou. Ils sont suivis des jeunes du secteur informel qui représentent 23,4% des jeunes de la ville de Ouagadougou. Le secteur privé, moins présente que le secteur informel, regorge de jeunes ayant le goût du risque (21,3%) comparativement à ceux du secteur public. En effet, aucun des jeunes enquêtés de ce secteur n'a déclaré avoir réalisé un projet. Le statut d'élève ou celui d'inoccupé n'offre pas grande possibilité aux jeunes de développer des projets. Les élèves et les étudiants représentent chacun 8,5% des jeunes de la ville de Ouagadougou.

Environ 2,3% de jeunes de la ville de Ouagadougou n'ont aucun espoir pour un « lendemain meilleur » contre 97,7%. Ces derniers, aspirent à un « lendemain meilleur » à partir du moment où : (i) ils exercent la profession à laquelle ils prétendent, (ii) ils sont mariés et leur famille ne manque de rien et (iii) ils reçoivent une formation adéquate pour exercer dans leur domaine d'activité de prédilection. Au lieu de se tourner vers l'obtention d'un emploi, les préoccupations premières des jeunes de Ouagadougou, s'orientent plutôt vers la satisfaction des besoins de leur famille. En fait, 96,2% espèrent que leur famille ne manquera de rien. Environ 88% pensent qu'un lendemain meilleur leur est réservé à partir du moment qu'ils arrivent à se former et faire ce dont ils ont envie. Pour 68,2% de jeunes leur lendemain

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meilleur passe par le mariage et une vie de famille unie et équilibrée. Néanmoins près de 60% de jeunes estimerons avoir atteint leur objectif lorsqu'ils obtiendront un emploi.

Près de 90% comptent sur leur capacité propre à influencer leur devenir. Les jeunes de Ouagadougou étant très croyants, 96% reconnaissent la nécessité de l'intervention de Dieu dans leur vie pour l'atteinte de leur objectif de vie. Plus de 64% comptent sur le soutien de la famille et les relations interpersonnelles. Ils sont plus nombreux à faire confiance aux ONG et associations qu'à l'Etat. En effet, 65,2% de jeunes fondent leur espoir sur les ONG et 53,8% accordent du crédit à l'Etat.

III.2.6- Degré de satisfaction

Plus de 50% (52,3%) des jeunes enquêtés déclarent ne pas être satisfaits de la qualité de leur vie. Les jeunes femmes sont plus représentées que les jeunes hommes parmi les jeunes satisfaits de la qualité de leur vie (50% de femmes contre 45,3% d'hommes). Paradoxalement, les jeunes de la zone non lotie sont 50% à être satisfaits contre 47,4% de jeunes vivants dans la zone lotie.

La dimension spirituelle du jeune qui vit à Ouagadougou influence sa perception de la vie. Ainsi, ceux qui pratiquent une religion sont fortement représentés parmi les jeunes satisfaits de la qualité de leur vie ; 49% contre 38,9% de ceux qui ne pratiquent pas de religion (compte non tenu de ceux qui non aucune religion). Les jeunes dont les parents vivent encore ensemble sont 52,8% à affirmer être satisfait de leur vie ; alors que seulement 41,7% le sont lorsque papa et maman ne vivent pas ensembles.

Moins de 44% de jeunes ayant bénéficié d'une formation professionnelle sont satisfaits de la qualité de leur vie. Pourtant ceux qui n'ont pas reçu de formation professionnelle ont une proportion plus forte de satisfaits : 49,5%. Seulement 35,4% des jeunes enquêtés évoluant dans un secteur d'activité (public, privé, informel, même les inoccupés) sont satisfaits de la qualité de leur vie contre 64,6% qui ne le sont pas ; autrement dit, malgré l'activité professionnelle qu'ils mènent, près de 2/3 des jeunes qui travaillent y compris les inoccupés, ne sont pas satisfaits de la qualité de leur vie. Précisément, aucun des jeunes du secteur public n'est satisfait de la qualité de sa vie ; alors que le secteur privé en compte 62,5%. 75% des inoccupés estiment que leur situation n'est pas enviable. Ils ne sont pas satisfaits de la qualité de leur vie. Le secteur informel compte environ 59% d'insatisfaits.

Quatre acteurs sont identifiés comme étant les facteurs déterminants du degré de satisfaction du jeune qui vit à Ouagadougou. En fonction de l'intensité d'influence, nous avons : le jeune lui-même qui par ses choix, influence la qualité de sa vie ; l'environnement socio familiale ; le système éducatif et l'Etat avec respectivement pour chaque acteur les proportions de 77,3%, 69,7%, 55,3% et 47,7% de jeunes.

III.2.6.1- Le jeune lui-même

Chaque acte posé ou toute décision prise a un impact dans le futur et détermine l'atteinte ou non de l'objectif de vie. Les jeunes en sont conscients. C'est pourquoi 93,7% des jeunes

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satisfaits de la qualité de leur vie pensent qu'ils en sont pour quelque chose contre seulement 6,3% qui ne se sentent nullement responsables de la situation qu'ils vivent. 62,3% des jeunes insatisfaits s'attribuent cette responsabilité. Ceci montre que le jeune pris individuellement sait généralement se remettre en cause.

III.2.6.2- L'environnement socio familiale

Pour 85,7% des jeunes de Ouagadougou, le contexte familiale dans lequel ils ont vécu, détermine fortement leur niveau de satisfaction de vie. La famille est le cadre par excellence d'équipement, de modélisation de l'individu. Il y a 55,1% de jeunes insatisfaits qui l'attribuent à l'environnement socio familiale.

III.2.6.3- Le système éducatif

47,6% des jeunes satisfaits de la qualité de leur vie estiment l'être grâce au système éducatif qui est à la base de leur formation. A contrario, il y a 52,4% qui ne mettent pas à contribution le système éducatif comme facteur déterminant de leur niveau de satisfaction. 62,3% des jeunes insatisfaits tiennent pour responsable de leur situation le système éducatif. Ils trouvent le système éducatif pas très performant et inadéquat pour répondre à leurs aspirations.

III.2.6.4- L'Etat

Seulement 30,2% des jeunes qui sont satisfaits de la qualité de leur vie disent le devoir à la juste intervention de l'Etat dans leur parcourt académique et professionnel ; contre 69,8% qui estiment ne rien devoir à l'Etat. A l'opposé, 63,8% des jeunes insatisfaits de la qualité de leur vie tiennent pour responsable l'Etat.

74,2% de jeunes ont le sentiment de contribuer au développement du Burkina Faso. Une proportion parfaitement égale de jeunes femmes et de jeunes hommes composent cette catégorie de jeunes (50% des jeunes de sexe féminin et 50% de sexe masculin). Des jeunes qui ont le sentiment de contribuer au développement du Burkina Faso, seulement 14,3% vivent la zone non lotie contre 85,7% dans la zone lotie.

Le niveau d'instruction du jeune semble influencer de façon croissante son sentiment d'appartenance et son implication dans le processus de développement du Burkina Faso. Autrement dit, plus le jeune est instruit, plus il est conscient de son rôle et de sa place dans le développement du Burkina Faso. C'est ainsi que nous avons 4,1% de jeunes sans niveau, 9,2% de niveau primaire et 25,5% du secondaire contre 48% de niveau supérieur qui ont le sentiment de contribuer au développement du Burkina Faso.

Paradoxalement, les jeunes du secteur public sont moins nombreux que ceux du privé et du secteur informel à percevoir la pertinence de leur rôle dans le processus de développement du Burkina Faso. En effet, alors que les jeunes évoluant dans le secteur public ne représentent que 4,1% de l'ensemble des jeunes enquêtés et que les inoccupés 10,2%, le secteur privé et le secteur informel regroupent chacun 42,9% des jeunes.

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L'enquête a révélé que 53,2% des jeunes en âge de voter se sont inscrits sur la liste électorale afin de prendre part aux élections à venir ; contre 46,8% qui ne se sont pas inscrits pour diverses raisons. Pour certains, c'est parce qu'ils ne possèdent pas la Carte Nationale d'Identité Burkinabè numérisée exigible pour le vote ou encore n'y trouvent aucun intérêt à partir du moment où selon eux, les résultats sont connus d'avance ; d'autres ne s'inscrivent pas sur cette liste parce qu'ils ne croient pas à l'existence de la démocratique au Burkina Faso.

Conclusion du chapitre

Ce chapitre dont le but est de faire une analyse descriptive des déterminants de l'épanouissement en milieu jeune, met en évidence les caractéristiques des jeunes qui vivent dans la ville de Ouagadougou ainsi que leurs conditions d'existence et les rapports qu'ils entretiennent avec la société. Qu'en est-il donc de leur niveau d'épanouissement ? Quels sont les facteurs qui déterminent l'épanouissement d'un jeune en zone urbaine ? Mais aussi, quelle appréciation peut-on faire de leur part contributive au développement de la ville, en particulier, et de celle du Burkina Faso d'un point de vue global ? Le chapitre suivant se propose d'en donner des éléments de réponses.

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CHAPITRE IV : CLASSIFICATION DE LA JEUNESSE ET MESURE DE L'EPANOUISSEMENT

L'enquête de terrain menée auprès des jeunes est une source d'informations qui nous permet dans un premier temps d'aboutir à une segmentation de la jeunesse de Ouagadougou, puis dans un second temps, d'identifier les dimensions de l'épanouissement afin d'en donner une mesure.

IV.1- Classification de la jeunesse de Ouagadougou

La répartition de la jeunesse de Ouagadougou fait distinguer quatre classes de jeunes définies selon les variables d'épanouissement, à savoir : le confort de l'habitat, le degré d'employabilité, d'ambition et d'entreprenariat, la santé et le loisir.

IV.1.1- La classe des « scolarisés »

La première classe est la plus présente dans la jeunesse avec une fréquence d'environ 34%. Elle est fortement dominée par les jeunes femmes (près de 58%). Les jeunes de cette classe vivent pour la plus part dans la zone lotie avec plus de 70% dans des habitats en dur. Ils ne s'adonnent pas à l'alcool ou la cigarette. Près de 90% n'ont jamais consommé la cigarette ou l'alcool de 1ère catégorie. C'est l'intelligentsia de la jeunesse. Tous ont au moins le niveau primaire et 60% sont de niveau supérieur contre une moyenne globale de 47% de jeunes de niveau supérieur. C'est la classe des jeunes scolarisés car elle est dominée par les élèves et étudiants en quête de plus de connaissance et de savoir. Environ 87% ont fréquenté au cours de l'année académique 2008/2009, justifiant ainsi, un degré d'employabilité relativement faible comparé aux autres classes. Seulement 13,4% ont déjà bénéficié d'une formation professionnelle et moins de 9% possède une qualification professionnelle contre les moyennes globales respectives de 31,1% et 30,3%. Cette insuffisance est compensée par leur forte capacité à se projeter dans l'avenir et à planifier leur carrière professionnelle. Environ 80% d'entre eux savent ce qu'ils veulent devenir dans le long terme et environ 90% pensent que cela devrait passer par la formation. Consciencieux, près de 85% se sentent très responsables de la qualité de leur vie et très concerner du développement du Burkina Faso (75%).

IV.1.2- La classe des « désoeuvrés »

La deuxième classe est celle des jeunes désespérés. Elle est dominée par les hommes (55,6% contre une moyenne de 48,5%) et rassemble 20,5% des jeunes enquêtés. La majorité vit dans des habitats très peu confortables et insécurisés. Environ 33% sont dans des maisons en banco, 14,8% ne possèdent pas de clôtures, 30% vivent dans des habitats sans électricité, contre une moyenne de 26%. Plus de 74% d'entre eux ne vivent avec aucun des parents géniteurs, environ 63% ont été orphelins avant l'âge de 15 ans et 18,5% sont natifs de la région de la Boucle du Mouhoun. Cette classe de jeunesse est caractérisée par son bas niveau d'instruction et son égarement : 7,4% de ces jeunes n'ont aucun niveau contre la moyenne

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globale de 3%, seulement 37% ont le niveau supérieur soit 10 points d'écart avec la moyenne globale. Par contre, c'est le groupe de jeunes qui a le taux de qualification et d'expérience professionnelle le plus élevé (environ 48%). Malgré cet atout sur le plan de l'employabilité, trois quarts des inoccupés se retrouvent dans cette classe, avec un taux de 33,3% de jeunes ni scolarisés ni dans l'emploi. De surcroit, 55,6% (contre une moyenne d'ensemble de 21,2%) sont incapables de se projeter dans le moyen et le long terme afin de baliser leur carrière professionnelle. Ils sont les moins nombreux à opter pour la formation ou à vouloir acquérir une expérience supplémentaire (seulement 55,6% contre la moyenne de 81,8%). Ces jeunes s'inscrivent dans une logique du court terme. Inactifs, déprimés et désespérés, 3,7% n'ont aucun espoir pour un lendemain meilleur. Seulement 29,6% ont déjà réalisé un projet personnel, 33% s'adonnent à la cigarette, environ le quart consomme l'alcool 2ème catégorie et 60% l'alcool de 1ère catégorie. Ils pratiquent très peu le sport (25,9%), et seulement 7,4% appartiennent à une association de jeunes (le plus faible score sur l'ensemble des classes).

IV.1.3- La classe des « qualifiés »

La troisième classe, composée de 12,1% de la jeunesse, est fortement instruite à l'instar de la première classe : c'est la classe des jeunes qualifiés. Le niveau d'instruction minimum est le primaire (6,3%) contre 50% de niveau supérieur dont la majorité ne va plus à l'école. Elle est dominée par les hommes (56,2%). Elle est caractérisée par son fort degré d'employabilité, avec la proportion la plus élevée de jeunes qui ont une formation professionnelle (56,3%) ou une qualification professionnelle (62,5%). Axés sur la formation et la quête d'expérience professionnelle, ce groupe de jeunes entretiennent l'espoir d'un lendemain meilleur. Avec un sens du patriotisme, assez élevé, 56,3% se sont inscrits sur la liste électorale contre une moyenne globale de 48,5%. Le cadre familiale dans lequel évoluent ces jeunes, ainsi que leur situation socioéconomique favorisent l'éclosion de leur potentiel. En effet, tous prennent leur repas en famille et pratique une religion ; seulement 6,3% ne possèdent pas de moyens de déplacement comparativement à la moyenne d'ensemble de 28,8% et 75% de ceux qui travaillent ont un salaire supérieur au SMIG contre 49% de l'ensemble des jeunes.

IV.1.4- La classe des « consciencieux »

La quatrième classe vient en seconde position, en termes de représentativité, après la première classe, avec 33,3% de la jeunesse. C'est la classe des jeunes entreprenants et dynamiques. Environ 18% sont dans la zone non lotie. Elle est fortement dominée, à près de 67% par les jeunes de sexe masculin. Le taux d'instruction reste relativement élevé (95,5%), cependant seulement 38,6% ont un niveau supérieur et 50% ont au plus le niveau secondaire premier cycle. Cette faible proportion de niveau supérieur peut être compensée à l'avenir grâce à leur taux de scolarisation élevé (66%). Cette classe est fortement caractérisée par des jeunes conscients et soucieux de leur avenir. En effet, sur le marché du travail, ces derniers savent se positionner. Ils ont des objectifs et élaborent des stratégies à moyen et le long terme afin de les atteindre. Seulement 2,3% ne savent pas que devenir dans le long. Un accent particulier est mis sur la formation. Près de 91% compte se former pour réaliser leurs objectifs (plus fort taux de toutes les classes) ou faire un boulot intermédiaire. Et 88,6% d'entre eux comptent sur leur propre capacité pour y parvenir. Le fort degré d'entreprenariat de cette classe se traduit

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aussi par le fait que 43,2% des jeunes ont déjà réalisé un projet personnel et que 79,5% ont le sentiment de contribuer au développement du Burkina Faso.

IV.2- Mesure de l'épanouissement de la jeunesse

L'épanouissement à plusieurs dimensions quelquefois interdépendantes. Alors de façon imagée, on peut considérer qu'il existe un espace d'épanouissement dans lequel chaque individu à sa position en fonction de son degré d'épanouissement par rapport à chaque dimension indépendante. Ainsi, pour mesurer l'épanouissement de la jeunesse, il est important d'identifier les dimensions de l'espace de l'épanouissement, c'est-à-dire la base algébrique qui engendre cet espace. Pour ce faire, il est nécessaire de recourir à l'analyse factorielle et principalement à la méthode d'Analyse en Composantes Principales (ACP).

L'application de l'ACP à des données qualitatives nécessite de les transformer en variables dichotomiques ou binaires. C'est-à-dire chaque modalité d'une variable nominale devient une variable binaire codé en 0 ou 1. Les variables continues restent inchangées. Les résultats de l'analyse en composantes principales font ressortir que les quatre premiers axes factoriels permettent d'expliquer 97,7% de l'espace d'épanouissement de la jeunesse de la ville de Ouagadougou. Ainsi, l'espace d'épanouissement de cette jeunesse à quatre dimensions essentielles décrites comme suit (Cf. tableau 4.2, Annexe 4) :

L'axe 1 représente la dimension « confort de l'habitat » de l'épanouissement. En effet, cette dimension est fortement corrélée au type de maison (0,76), à la zone d'habitation (0,57), à l'existence de commodités domestiques telles que : posséder de l'eau courante (0,68), de l'électricité et une clôture (0,55).

Le deuxième axe est la dimension « contexte familial » de l'épanouissement. Il s'agit de l'environnement socio familial dans lequel vit le jeune. En effet, cet axe oppose fortement le fait de vivre avec les parents géniteurs (0,58) et de ne vivre avec aucun d'eux (0,68).

L'axe 3 représente la dimension « affirmation de soi » de l'espace épanouissement. Cette dimension évalue le degré d'ambition ou de conscience de la jeunesse. Elle est fortement corrélée à la typologie des jeunes qui ne savent pas ce qu'ils veulent faire (0,73) ou devenir (0,72) dans le moyen ou cours terme. Cette dimension suggère qu'on est épanoui quand on s'est donné un objectif et qu'on tente de l'atteindre.

L'axe 4 indique la dimension « psycho sociale » de l'épanouissement, précisément celle qui définie l'attitude de la jeunesse dans ses rapports avec la collectivité. Les jeunes pour la plupart imputent la responsabilité de leur échec à leur entourage, la collectivité locale ou publique (0,61%). Dans cette dimension, les jeunes sont révoltés, aigris contre tous, en particulier, contre l'Etat (0,61). Ils se considèrent comme une victime du système - politique (0,56) et économique (0,56) -. Cette attitude face à la communauté justifie leur refus d'entreprendre, ainsi que leur désintérêt vis-à-vis des actions entreprises par l'Etat en leur faveur.

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Les axes susmentionnés permettent de définir pour chaque jeune des scores normalisés correspondant à chaque dimension d'épanouissement. Ainsi, pour chaque dimension d'épanouissement, les jeunes peuvent être classés selon leur degré d'épanouissement. Aussi, sur la base de ces scores, un indice globale d'épanouissement prenant en compte les quatre dimensions identifiées peut être construit en utilisant une norme algébrique simple sur l'intervalle [0, 1].

Posons Sij le score normalisé du jeune j par rapport à la dimension i (i=1, ..., 4) de l'épanouissement. Alors, l'indice d'épanouissement ou INDICEPA (IE) est donné par la relation ci-dessous :

Ainsi, pour le jeune j, nous avons à considérer :

Variable

Axe factoriel

Dimension de l'épanouissement

Abréviation

S1j

Axe 1

Confort de l'habitat

INDHAB

S2j

Axe 2

Contexte familial

INDFAM

S3j

Axe 3

Affirmation de soi

INDAFFIR

S4j

Axe 4

Psychosociologie

INDPSYCH

La répartition de la jeunesse en classe montre que seuls les individus de la classe 2, à savoir, les jeunes désespérés, ne sont pas épanouis. Leur indice d'épanouissement (0,42) est inférieur à la moyenne. Les trois autres classes ont un indice à peine supérieur à 0,50. La classe 4 avec les jeunes entreprenants et dynamiques est la plus épanouie avec un score de 0,53. Les jeunes scolarisés et qualifiés des classes 1 et 3 possèdent respectivement les indices de 0,51 et 0,52. Le tableau 16 nous donne la composition de l'indice d'épanouissement suivant ses dimensions pour chaque classe de jeunes.

Tableau 16 : Indice d'épanouissement selon la classe

Classe

INDHAB

INDFAM

INDAFFIR

INDPSYCH

INDICEPA

1

0,55

0,54

0,44

0,51

0,51

2

0,40

0,43

0,36

0,47

0,42

3

0,51

0,46

0,60

0,52

0,52

4

0,51

0,52

0,61

0,49

0,53

Total

0,5

0,5

0,5

0,5

0,5

Source : La présente étude

D'une vue d'ensemble, la jeunesse de la ville de Ouagadougou n'est que moyennement épanouie (0,50). Elle se concentre dans le deuxième et troisième quartile de l'indice d'épanouissement (avec respectivement 50,8% et 49,2% de la jeunesse). Par contre, les premiers et quatrièmes quartiles ne sont pas atteints. Il y a toujours la possibilité d'améliorer

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 50

les dimensions de l'espace d'épanouissement de la jeunesse afin que celle-ci atteigne un niveau d'épanouissement plus élevé.

Le tableau 17 qui donne une répartition des classes selon les quartiles de l'indice d'épanouissement révèle que la classe des jeunes désespérés, qui est la cible de la proposition d'un projet, rassemble 85,2% de jeunes non épanouis (l'indice d'épanouissement est compris entre 0,25 et 0,50) contre 14,8% qui ont un indice d'épanouissement compris entre 0,50 et 0,75. Toutes les dimensions de l'indice d'épanouissement dans cette classe sont inférieures à la normale (voir tableau 16). C'est la classe des jeunes qui pensent que leur situation socioéconomique, leur niveau de scolarisation, leur degré d'employabilité et leur position dans la société ne les permettent pas d'attendre quelque chose de l'Etat. Aussi, trouvent-ils des solutions palliatives telles que : la consommation de l'alcool ou la cigarette.

Tableau 17: Répartition des classes selon les quartiles de l'Indice d'Epanouissement

Quartile

Classes de jeunesses

Total

Scolarisés

Désespérés

Qualifiés

Entreprenants

1

0

0

0

0

0

2

51,1

85,2

37,5

34,1

50,8

3

48,9

14,8

62,5

65,9

49,2

4

0

0

0

0

0

Total

100

100

100

100

100

Source : La présente étude

Conclusion du chapitre

Globalement, les jeunes de Ouagadougou sont moyennement épanouis. La méthode d'Analyse en Composantes Principales des résultats de l'enquête, nous a permis de mettre en évidence quatre facteurs déterminant l'épanouissement du jeune ; en particulier, celui qui vit dans une zone urbaine telle que Ouagadougou. Il s'agit : du confort de l'habitat, du contexte familial, de l'affirmation de soi et de la psychologie sociale du jeune considéré. Ainsi donc, en agissant sur ces facteurs, nous pouvons améliorer le niveau d'épanouissement de la jeunesse.

Les jeunes qui se retrouvent dans la classe 2, et qui représentent 20,5% de la jeunesse de Ouagadougou, rencontrent d'énormes difficultés. L'analyse a montré que 85,2% de leur effectif ne sont pas épanouis. Au regard du niveau d'épanouissement des autres classes, les individus de la classe 2 constitueront la cible de notre proposition de projet. Ce projet prendra en compte les dimensions de l'épanouissement pour élaborer une stratégie pertinente et efficace qui prendra en compte l'ensemble des préoccupations de ces jeunes pour en proposer des solutions. La troisième partie de notre propos s'attèlera à cet effet.

CONCLUSION GENERALE

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 51

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 52

La présente étude s'était fixée pour objectif de mettre en évidence les déterminants de l'épanouissement des jeunes en milieu urbain, en prenant le cas de la ville de Ouagadougou, afin de proposer à ses jeunes un cadre stimulant d'expression de leur potentiel par la prise en compte réel de leurs besoins.

Elle s'est articulée autour de trois principaux objectifs spécifiques, à savoir : (i) évaluer les performances du dispositif existant en matière de prise en charge des problématiques de jeunesse ; (ii) cerner les facteurs déterminants de l'épanouissement des jeunes urbains en vue d'appréhender leurs besoins ; (iii) élaborer un projet favorisant l'épanouissement des jeunes qui vivent à Ouagadougou.

Pour atteindre ces objectifs, une démarche privilégiant à la fois des analyses documentaires et statistiques a été adoptée. Ceci, nous a permis d'une part de tester nos hypothèses de départ, et d'autre part, de faire des propositions sur la base des résultats d'analyses.

Les résultats de la recherche sont les suivantes :

? Les jeunes vivent dans un environnement fortement influencé par des mutations démographiques, économiques et institutionnelles

L'environnement démographique dans lequel, évolue les jeunes a connu de profonds bouleversements au cours de la période 1996-2006. Ceci est principalement dû à la forte croissance démographique de 3,1% l'an, enregistrée dans la même période et aux importants mouvements migratoires ; surtout des zones rurales vers les zones urbaines, en l'occurrence, dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. En effet, près de 80% des migrants sont accueillis par les seules villes de Ouagadougou (46,4%) et de Bobo-Dioulasso (15,4%).

Par ailleurs, l'économie du Burkina Faso étant fondée sur l'agriculture, est hautement dépendante de facteurs exogènes. En effet, en 2011, environ 80% de sa population active est agricole et contribue pour près de 30% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB). Par voie de conséquence, l'économie du pays se trouve être très perturbée par les conditions climatiques, les fluctuations du cours mondial du coton et la faible mécanisation de l'agriculture. C'est pour palier à cette insuffisance que l'Etat a fait des reformes structurelles en faveurs du secteur privé ; cependant, seulement 10,4% du PIB (2011) provient du secteur privé.

Aussi, l'environnement institutionnel est marqué par une profonde implication de l'Etat, dictée par les changements institutionnels sur le plan sous-régional et, international en particulier. C'est ainsi, que depuis 2010, un nouveau cadre de lutte contre la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des populations, dénommé Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) fonde la politique nationale et sectorielle du Gouvernement.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 53

? La volonté manifeste du Gouvernement et de l'ensemble des acteurs, impliqués dans la prise en charge des préoccupations des jeunes et à l'amélioration de leur condition d'existence, est mise à l'épreuve

L'engagement des différents acteurs - étatiques ou non, nationaux ou internationaux - sur le terrain à améliorer les conditions de vie des jeunes et prendre en compte l'ensemble de leurs préoccupations, aussi bien en zone urbaine que rurale, est fort remarquable. C'est en particulier, dans les domaines socioéducatifs et communicationnels que les effets et les impacts de ces actions sont considérables. Cependant, en termes d'emploi, de formation et d'offre éducative, ils devront faire face à de gros défis.

En effet, sur le plan démographique et économique, nous notons d'importantes disparités démographiques au sein de la population jeune, selon leur milieu de résidence. Environ 71% vivent en zone rurale contre 29% en zone urbaine (avec près des 2/3 (19%) qui se retrouvent à Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso). Accentué par un exode rural relativement massif, où 30,7% des personnes migrent pour des raisons économiques, les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, subissent une intense pression démographique qui n'est pas sans conséquence sur les conditions de vie de ses jeunes. Qu'adviendra-t-il à ces derniers, quand on sait que : la situation démographique de ces villes restera pratiquement inchangée d'ici à 2015 (Cf. tableau 1.7, Annexe 1) ; que l'indice de pauvreté se maintient toujours à un niveau relativement élevé sur l'ensemble du territoire national et que la crise financière mondiale pourrait faire enregistrer une perte d'environ 2% dans la dynamique de création d'emploi non agricole en 2009, au Burkina Faso ? L'anticipation demeure la seule alternative à considérer pour répondre à ces contraintes démographiques et économiques.

Sur le plan technique, matériel et financier, les défis qui devront être surmontés se situent à deux niveaux. Au niveau 1, nous avons : les choix politiques ; et au niveau 2, l'offre éducative formelle (enseignement général et enseignement technique). Au niveau des choix politiques, il s'agit : premièrement de la nécessité d'une synergie d'actions de la part de l'ensemble des départements ministériels pour l'atteinte des objectifs de politiques sectoriels ; deuxièmement, d'une part plus accru du budget de l'Etat alloué aux départements ministériels les plus concernés ou sensés jouer un rôle moteur dans la prise en charge des préoccupations des jeunes ; et troisièmement, d'un dispositif de prise en charge des problématiques de jeunesse qui tienne compte de l'ensemble des typologies de jeunes, notamment les déscolarisés du primaire et ceux qui ne possèdent aucun niveau de d'instruction. Au niveau de l'offre éducative formelle, il s'agira de fournir des compétences satisfaisantes et adaptées pour suffisamment impacter notre économie.

Il ressort de cette analyse théorique basée sur la recherche documentaire et les interviews auprès de personnes ressources que les besoins des jeunes ne sont pas totalement pris en compte. En effet, en dépit des progrès constatés, le dispositif actuel comporte des insuffisances. Cet état de fait vient infirmer la première hypothèse de départ (H1).

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 54

? La mise à disposition d'un questionnaire spécifique à l'analyse du concept d'épanouissement en milieu jeune

Pour mieux comprendre le concept d'épanouissement en milieu jeune et déterminer ses facteurs explicatifs, une enquête de terrain a été effectuée. A cet effet, un questionnaire a été élaboré et administré auprès d'un échantillon de plus de 130 jeunes choisi dans le respect de la structure de composition de la jeunesse de Ouagadougou.

Le questionnaire (voir Annexe3) pourrait être utile pour mener d'autres réflexions en la matière, étant donné l'existence d'un masque de saisie amplement renseigné.

? Les caractéristiques de la jeunesse de Ouagadougou sont connues

Le questionnaire administré, a communiqué d'importants renseignements concernant les jeunes. Nous pouvons les synthétiser en cinq groupes d'informations :

1. Les caractéristiques du jeune et de son logement : elle permet de cerner les caractéristiques physiques du jeune, le confort de son habitat et son environnement familial ;

2. L'employabilité du jeune : elle cerne le niveau d'instruction, le type de formation professionnelle reçu et l'expérience professionnelle acquise du jeune. Elle permet aussi d'apprécier la capacité du jeune à planifier sa carrière professionnelle ;

3. Les réactions du jeune dans son environnement social : elle cerne les besoins émotionnels et affectifs du jeune dans ses relations avec la collectivité ;

4. Les divertissements de la jeunesse : elle cerne les possibilités et les contraintes du jeune à se divertir (le sport, le cinéma, ...) ;

5. Le degré d'intégration sociale du jeune en ville : elle traduit l'auto appréciation du jeune quand à son rôle et sa place dans le processus de développement du Burkina Faso ainsi que son degré d'entreprenariat dans un contexte défavorable.

? Les dimensions de l'épanouissement en milieu jeune sont connues

La méthode d'Analyse en Composantes Principales des résultats de l'enquête, nous a permis de mettre en évidence quatre facteurs déterminant l'épanouissement du jeune, en particulier, celui qui vit dans une zone urbaine telle que Ouagadougou. Il s'agit : du confort de l'habitat, du contexte familial, de l'affirmation de soi et de la psychologie sociale du jeune considéré. Ainsi donc, en agissant sur ces facteurs, nous pouvons améliorer le niveau d'épanouissement de la jeunesse.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 55

? Une mesure de l'épanouissement est établie : l'Indice d'Epanouissement (I.E)

L'espace d'épanouissement de la jeunesse est défini à 97,7% par quatre axes ou dimensions. Ces axes sont les suivants : Axe 1, le confort de l'habitat ; Axe 2, le contexte familial ; Axe 3, l'affirmation de soi ; et Axe 4, la psychologie sociale. Ainsi, l'Indice d'Epanouissement d'un individu est déterminé à partir de ses coordonnées dans cet espace. Ceci, nous a permis de mettre en évidence une classification de la jeunesse de Ouagadougou. L'hypothèse H2 est donc vérifiée, car une classe spécifique, dont l'état d'épanouissement s'avère préoccupant, est mise en exergue. Cette classe se démarque des autres en rassemblant en son sein des jeunes non épanouis, c'est-à-dire possédant un Indice d'Epanouissement inférieur à 0,50 sur une échelle de 0 à 1.

? Une classification de la jeunesse selon leur situation individuelle en termes d'épanouissement est définie

La répartition de la jeunesse de Ouagadougou fait distinguer quatre classes de jeunes définies selon les variables d'épanouissement.

- La classe des « scolarisés » : elle représente environ 34% des jeunes de la ville. Cette classe est dominée par les élèves et étudiants en quête de plus de connaissance et de savoir.

- La classe des « désoeuvrés » : elle regroupe 20,5% des jeunes. Elle est caractérisée par son bas niveau d'instruction et son égarement.

- La classe des « qualifiés » : elle est composée de 12,1% de jeunes. Fortement instruite comme la classe 1, elle est caractérisée par son fort degré d'employabilité avec une proportion la plus élevée de jeunes qui ont une formation professionnelle (56,3%) ou une qualification professionnelle (62,5%).

- La classe des « consciencieux » : elle compte 33,3% de la jeunesse. elle est caractérisée par des jeunes conscients et soucieux de leur avenir.

? Le projet proposé prend en compte les dimensions de l'épanouissement pour élaborer une stratégie pertinente et efficace qui tienne compte de l'ensemble des préoccupations des jeunes, et en particulier, les jeunes désoeuvrés (cible dudit projet)19.

A partir de l'enquête de terrain, l'étude a révélé les raisons justificatives du non épanouissement des jeunes qui vivent en ville. Ces raisons sont les suivantes : (i) un manque de confort de l'habitat ; (ii) un contexte familial défavorable, (iii) un manque d'affirmation de soi ; (iv) une psychologie sociale irresponsable et agressive. Tout en confirmant notre troisième hypothèse, à savoir que, la création d'un cadre d'épanouissement pour jeunes afin de répondre aux besoins de la jeunesse de la ville de Ouagadougou est pertinent, notre

19 Le projet de développement de la jeunesse ( PRO.DE.J) : Cadre d'épanouissement pour jeunes se trouve annexé au document (Annexe 5)

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 56

démarche a abouti à la proposition d'un projet qui viendrait contribuer au renforcement du dispositif de promotion de jeunes déjà existant.

Nous basant sur les résultats du RGPH de 2006, la ville de Ouagadougou compte environ, 667 151 jeunes. L'étude a révélé qu'en particulier 20,5% de la jeunesse, soit environ 136 800 de jeunes, éprouvent d'énormes difficultés à se projeter dans le temps en se fixant des objectifs au plan professionnel compte tenu de leur bas niveau d'instruction et leur égarement. C'est aussi le groupe de jeunes dont le niveau d'épanouissement est des plus préoccupants. L'analyse a mis en évidence que 85,2% de leur effectif, soit environ 117 000 jeunes, ne sont pas épanouis.

Le projet se donne donc pour mission d'accompagner ces jeunes dans leur développement afin d'améliorer leur niveau d'épanouissement. Ainsi, il s'articule autour de deux axes stratégiques.

- Axe stratégique 1 : Prendre en charge le jeune sur le plan psychosociologique. A ce titre, il s'agit d'une prise de conscience par les jeunes de leurs responsabilités et de l'importance de leur rôle au sein de la société.

- Axe stratégique 2 : Accompagner le jeune dans son émancipation économique, social et politique. Il s'agit pour le projet, d'amélioration la participation de la jeunesse au développement économique, social et politique du Burkina Faso.

Ainsi, le projet se focalise sur la classe des jeunes désoeuvrés en milieu urbain. Il serait également opportun d'adopter une telle approche auprès d'autres classes de jeunes (différente de la classe 2) de la ville de Ouagadougou, qui, quand bien même, sont épanouies, possèderaient un niveau d'épanouissement relativement moyen. En effet, selon la présente étude, aucune classe de jeunes ne se retrouve dans le dernier quartile (0,75 à 1). Par ailleurs, les résultats de l'étude seront utiles pour mener des réflexions plus approfondies et faire des propositions quand à l'amélioration du niveau d'épanouissement de ces jeunes ; notamment celui des élèves et étudiants qui constitue un potentiel économique, social et politique à exploiter à l'issue de leur formation.

Aussi, sur la base de cette expérience, afin de rendre plus perceptible et durable les actions menées en milieu urbain, un projet semblable devrait être réalisé en milieu rural. L'avantage à terme serait d'arriver à un contrôle du flux migratoire, notamment de la zone rurale vers la zone urbaine. Il s'agira certainement de trouver des moyens substitutifs aux besoins spécifiques des jeunes ruraux afin de les maintenir utilement dans leurs localités respectives.

BIBLIOGRAPHIE

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 57

A- Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 58

OUVRAGES GENERAUX

- Dictionnaire LAROUSSE Pratique, 2003. Dictionnaire du français au quotidien, juin 2003.

B- OUVRAGES SPECIFIQUES - ACDI, 2002. Enoncé de principe - La gestion axée sur les résultats.

- ACDI, 2000. Atelier de formation : Initiation à la gestion axée sur les résultats. Québec - Canada.

- AMARTYA, S. 2002. Ethique et économie, Paris - France.

- BIT. 2008. Manuel de formation sur le bilan emploi-formation. Département de la politique de l'emploi. Genève, juin 2009.

- BOUCHARD, L., et MAZUHELLI, C., 2005. Guide de gestion axée sur les résultats. Convergence, coopérative d'expertes conseils, Québec - Canada.

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- MEF, 2004. Cadre Stratégique de Lutte contre le Pauvreté. Ministère de l'Economie et des Finances. Ouagadougou - Burkina Faso

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- MJE, 2008. Lexique sur l'emploi, avril 2008. Ministère de la jeunesse et de l'Emploi. Ouagadougou - Burkina Faso.

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- MJE, 2008. Politique Nationale de l'Emploi (PNE). Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi. Ouagadougou - Burkina Faso.

- MEF, 2010. Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable 20112015 - Burkina Faso.

- MSL, 2008. Plan d'Actions 2009-2013 de mise en oeuvre de la Politique Nationale de Sport, juillet 2008. Ministère des Sports et Loisirs. Ouagadougou - Burkina Faso.

- MSL, 2009. Plan d'Actions de la mise en oeuvre de la Politique Nationale des Loisirs. Ministère des Sports et Loisirs. Ouagadougou - Burkina Faso.

- ONEF, 2008. Annuaire statistique du marché de l'emploi, année 2007. Observatoire National de l'Emploi et de la Formation professionnelle, édition 2008. Ouagadougou - Burkina Faso.

- ONEF, 2008. Recensement des centres de formation professionnelle - Document d'analyse. Observatoire National de l'Emploi et de la Formation professionnelle, édition 2008. Ouagadougou - Burkina Faso.

- ONEF, 2009. Bilan emploi-formation 2009. Observatoire National de l'Emploi et de la Formation professionnelle. Ouagadougou - Burkina Faso.

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- PNUD, 2009. Rapport annuel. Programme des Nations Unies pour le Développement.

- REPAJE, 2008. Appui à la Réduction de la Pauvreté des Jeunes défavorisés ou marginalisés dans la Région des Hauts-Bassins. Rapport final d'activités, nov. 2008, Bobo-Dioulasso - Burkina Faso.

- Union Africaine, 2004. Déclaration sur l'emploi et la lutte contre la pauvreté, septembre 2004. Ouagadougou - Burkina Faso.

- Union Africaine, 2004. Plan d'action sur l'emploi et la lutte contre la pauvreté, septembre 2004. Ouagadougou - Burkina Faso.

- Organisation des Nations Unies, 2005. Les jeunes et les Nations Unies. Rapport annuel des Nations Unies, 2005

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 59

C- Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 60

THESES ET MEMOIRES

- KABORE, J., T., O. 2002. Analyse économique du tissu industriel de Bobo-Dioulasso selon une approche en termes de système industriel : relations interentreprises, territoire, milieu social et institutionnel. Thèse de doctorat. Université de Ouagadougou. Burkina Faso

- ZERBO, A., 2006. Stratégies de lutte contre la pauvreté et politiques de développement local au Sud du Sahara : cas du Burkina Faso. Thèse de doctorat. Université Montesquieu-Bordeaux IV, France.

D- REVUES SCIENTIFQUES

- INSD, 2005. Analyse des résultats de l'enquête annuelle sur les conditions de vie des ménages (EA-QUIBB) en 2005. Institut National de la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou - Burkina Faso.

- INSD, 2006. Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH), 2006. Institut National de la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou - Burkina Faso.

- INSD, 2007. Analyse des résultats de l'enquête annuelle sur les conditions de vie des ménages (EA-QUIBB) en 2007. Institut National de la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou - Burkina Faso.

- INSD, 2007. Annuaire Statistique 2007. Institut National de la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou - Burkina Faso.

- INSD, 2008. Carte des migrations au Burkina Faso. Institut National de la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou - Burkina Faso.

- INSD, 2008. Annuaire statistique 2008. Institut National de la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou - Burkina Faso.

- INSTITUT IPSOS, 2006. Bien-être et implication des salariés au travail en Europe. Paris - France.

- ZERBO, A., 2009. Rétrospectives 2008 : Réformes et politiques du marché du travail au Burkina Faso. Remettre N°7, Be-Employed. Janvier 2009. Ouagadougou, Burkina Faso.

- ZERBO, A., 2009. L'impact de la crise internationale sur l'emploi en Afrique : Cas du Burkina Faso. Remettre N° 11, Be-Employed. Ouagadougou, Burkina Faso.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 61

E- BIBLIOGRAPHIE ORALE

Liste des structures et personnes rencontrées

NOM ET PRENOM(S)

STRUCTURES

POSTE/FONCTION

1

OUEDRAOGO Paul

Direction Générale du Développement des Initiatives et de l'Insertion des Jeunes (DGDIJ/MJE)

Directeur Général

2

NKIEMA /TIENDREBEOGO Alice

Direction Générale des Stratégies et Programmes d'Emploi (DGSPE/MJE)

Directrice Technique

3

TRAORE Mamadou Lamine

Centre d'Information des Jeunes sur l'Emploi et la Formation (CIJEF)

Directeur

4

KINDA Paul

Direction des Etudes et de la Planification (MASSN)

Directeur des Etudes et de la Planification

5

BARO Mamadou

Direction

DPLVE/MASSN

Directeur

6

TRAORE Sidiki

Direction des Etudes et de la Planification (MSL)

Directeur des Etudes et de la Planification

7

OUEDRAOGO Rasmané

Ministère de la Culture du Tourisme et de la Communication (MCTC)

Conseiller Technique

8

KABORE François

Radio Jeunesse

Rédacteur en Chef

9

SOME Albéric

Service Actions Educatives en Milieu Ouvert (AEMO/MASSN)

Chef de Service

10

ZONGO Frédéric

Conseil National -

Association Enfants Jeunes Travailleurs du Burkina (CN-AEJTB)

Secrétaire Exécutif

11

OUEDRAOGO Lassané

Observatoire Nationale pour de l'Emploi et de la Formation professionnelle (ONEF/MJE)

Directeur Générale

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 62

12

 

DIOP Abdoul Karim

Centre Nationale de l'Information, de l'Orientation Scolaire et Professionnelle, et des Bourses (CIOSPB)

Directeur IOSP

13

KIENTEGA Wilfred

Fonds d'Appui pour la Promotion de l'Emploi (FAPE)

Directeur Général

14

OUEDRAGO Parfait

Fonds d'Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ)

Directeur Général

ANNEXES

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 63

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 64

ANNEXE 1 : TABLEAUX COMPLEMENTAIRES SUR LES BESOINS ET CARACTERISTIQUES
DE LA JEUNESSE BURKINABE

Tableau 1.1 : Evolution des dotations budgétaires de dépense du budget prévisionnel de l'Etat par ministère

2006-2009 (en %)

Département ministériel

2006

2007

2008

2009

Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi

NA

0,71

0,68

0,71

Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale

0,51

0,60

0,66

0,58

Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation

10,41

11,02

10,83

10,76

Ministère des Sports et Loisirs

0,19

0,22

0,31

0,32

Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication

NA

NA

0,90

0,92

Autres Départements ministériels

88,89

87,46

86,62

86,71

Total

100,00

100,00

100,00

100,00

Source : Lois de finances, 2009

Tableau 1.2 : Répartition de la population par région

Région de résidence

Population
(en %)

Nombre d'hommes
pour 100 femmes

Centre

12,3

101

Hauts-Bassins

10,5

98

Boucle du Mouhoun

10,3

98

Est

8,6

96

Centre-Nord

8,6

89

Centre-Ouest

8,5

85

Nord

8,5

88

Centre-Est

8,1

88

Sahel

6,9

99

Plateau Central

5

87

Centre-Sud

4,6

89

Sud-Ouest

4,4

93

Cascades

3,8

97

Ensemble

100

93

Source : RGPH 2006

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 65

Tableau 1.3 : Population des principales villes du Burkina Faso

 
 
 

1996

 

2006

Accroissement (%)

Ouagadougou

 

750

398

1

475

223

7,0

Bobo-Dioulasso

 

309

771

 

489

967

4,7

Koudougou

 

72

490

 

88

184

2,0

Banfora

 

49

724

 

75

917

4,3

Ouahigouya

 

52

193

 

73

153

3,4

Pouytinga

 

35

720

 

60

618

5,4

Dédougou

 

33

815

 

38

862

1,4

Kaya

 

33

958

 

54

365

4,8

Tenkodogo

 

31

466

 

44

491

3,5

Fada N'Gourma

 

29

254

 

41

785

3,6

Dori

 

23

768

 

21

078

-1,2

Réo

 

22

534

 

28

446

2,4

Nouna

 

19

105

 

22

166

1,5

Kongoussi

 

17

893

 

25

172

3,5

Orodara

 

16

581

 

23

356

3,5

Yako

 

18

472

 

22

685

2,1

Koupèla

 

17

619

 

28

151

4,8

Gourcy

 

16

317

 

24

616

4,2

 

17

146

 

24

320

3,6

Tougan

 

15

218

 

17

050

1,1

Gaoua

 

16

424

 

25

104

4,3

Niangoloko

 

12

824

 

22

310

5,7

Boromo

 

11

232

 

14

594

2,7

Bogandé

 

8

960

 

14

929

5,2

Ensemble

1

632

882

2

756

542

5,4

Source : INSD, RGPH 1996 et 2006

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 66

Tableau 1.4 : Migrants, rural vers urbain, par région d'origine

Régions de provenance

Hommes

Femmes

Effectifs

Fréquence

 
 
 
 

(%)

Boucle du Mouhoun

17635

21356

38991

7

Cascades

4763

3806

8569

2

Centre

13838

16003

29841

5

Centre-Est

9403

9646

19049

3

Centre-Nord

10314

9239

19553

3

Centre-Ouest

18367

17768

36135

6

Centre-Sud

17952

18098

36050

6

Est

7627

6002

13629

2

Hauts-Bassins

11793

12037

23830

4

Nord

16239

14937

31176

5

Plateau Central

13819

13710

27529

5

Sahel

4383

3336

7719

1

Sud-Ouest

7985

9428

17413

3

Extérieur

127922

131946

259868

46

N.D.

0

0

0

0

Total

282040

287312

569352

100

Source : INSD, RGPH 2006

 
 
 
 

Tableau 1.5 : Migrants, rural vers urbain, par région d'origine

 

Régions de provenance

Hommes

Femmes

Effectifs

Fréquence

 
 
 
 

(%)

Boucle du Mouhoun

17635

21356

38991

7

Cascades

4763

3806

8569

2

Centre

13838

16003

29841

5

Centre-Est

9403

9646

19049

3

Centre-Nord

10314

9239

19553

3

Centre-Ouest

18367

17768

36135

6

Centre-Sud

17952

18098

36050

6

Est

7627

6002

13629

2

Hauts-Bassins

11793

12037

23830

4

Nord

16239

14937

31176

5

Plateau Central

13819

13710

27529

5

Sahel

4383

3336

7719

1

Sud-Ouest

7985

9428

17413

3

Extérieur

127922

131946

259868

46

N.D.

0

0

0

0

Total

282040

287312

569352

100

Source : INSD, RGPH 2006

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 67

Tableau 1.6 : Niveau d'instruction des jeunes de 15 à 35 ans selon le sexe

Aucun niveau

Primaire

Secondaire 1

Secondaire 2

Supérieur

Total

Ensemble 15-18 19-24 25-35

71,1 63,8 69,3 77,0

13,1 16,4 13,6 10,7

10,2 17,8 9,3 6,2

3,9 1,9 5,9 3,5

1,8 0,1 1,9 2,7

100,0 100,0 100,0 100,0

Hommes

69,4

20,9

6,1

2,3

1,3

100,0

15-18

58,0

18,9

20,6

2,4

0,1

100,0

19-24

61,0

16,9

11,4

8,0

2,6

100,0

25-35

68,5

14,4

8,0

5,1

4,0

100,0

Femmes

79,0

15,1

4,2

1,2

0,6

100,0

15-18

69,3

13,9

15,2

1,5

0,1

100,0

19-24

75,9

10,9

7,6

4,2

1,3

100,0

25-35

83,8

7,8

4,6

2,2

1,6

100,0

Source : RGPH 2006

 
 
 
 
 
 

Tableau 1.7 : Projection de la population jeune (15 à 35 ans) d'ici 2015

Age

Homme

Femme

Ensemble Homme

Femme

Ensemble

15

223783

218123

441906

2,5

2,3

2,4

16

212499

210059

422558

2,4

2,2

2,3

17

201352

202255

403607

2,3

2,1

2,2

18

190307

194674

384981

2,1

2,0

2,1

19

179340

187266

366606

2,0

2,0

2,0

20

168608

180125

348733

1,9

1,9

1,9

21

158205

173269

331474

1,8

1,8

1,8

22

148214

166726

314940

1,7

1,7

1,7

23

140075

155194

295269

1,6

1,6

1,6

24

132265

147606

279871

1,5

1,5

1,5

25

123601

147851

271452

1,4

1,5

1,5

26

117082

151398

268480

1,3

1,6

1,5

27

109947

152275

262222

1,2

1,6

1,4

28

101908

146698

248606

1,1

1,5

1,3

29

95507

139611

235118

1,1

1,5

1,3

30

90510

130769

221279

1,0

1,4

1,2

31

86015

122629

208644

1,0

1,3

1,1

32

84024

118461

202485

0,9

1,2

1,1

33

83903

116177

200080

0,9

1,2

1,1

34

82503

113508

196011

0,9

1,2

1,1

35

80190

110325

190515

0,9

1,2

1,0

Total 15-35

2809838

3284999

6094837

31,6

34,4

33,0

TOTAL

8904256

9546238

18450494

100,0

100,0

100,0

Source : INSD, à partir de RGPH 2006

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 68

ANNEXE 2 : EXTRAITS DES PLANS D'ACTIONS DU MJE - MASSN - MSL - MEBA -

MCTC

? Le Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi

Le MJE est assurément le département ministériel le plus impliqué dans les questions de jeunesse. Sa Politique Nationale en matière d'Emploi (PNE) est élaborée en tenant compte de trois faits : (i) environ 14% seulement des personnes arrivant chaque année sur le marché du travail sont absorbées par l'ensemble du dispositif de promotion de l'emploi, tant étatique que privé (emplois directs, concours de la fonction publique, autres) ; (ii) le marché du travail est fortement influencé par une structure économique disparate avec rappelons-le, un PIB par tête de 459 dollars US et d'une croissance démographique de l'ordre de 3% l'an (RGPH, 2006) ; (iii) l'ambition de faire du capital humain un facteur de développement tel que défini la vision politique du programme du Président du Faso.

L'objectif général du MJE tel que décrit dans sa PNE est d' « Accroître les opportunités d'emplois décents afin de contribuer à la lutte contre la pauvreté au Burkina Faso ». A cet effet, quatre (4) objectifs stratégiques le soutendent. Il s'agit de :

- Créer un lien entre la politique de l'emploi et les autres politiques nationales afin de clarifier leur interdépendance et de montrer les contributions potentielles des politiques macroéconomiques et sectorielles à la création d'emplois et à l'amélioration de leur qualité ;

- Renforcer la dynamique de la création d'emplois en utilisant des moyens d'actions spécifiques qui stimulent l'emploi et en améliorer la qualité ;

- Améliorer l'employabilité, c'est-à-dire d'une part améliorer l'accès à l'emploi grâce à la formation professionnelle, et d'autre part améliorer l'adéquation entre la formation professionnelle et la réalité du marché du travail ;

- Améliorer l'organisation et le fonctionnement du marché du travail afin de mieux maîtriser celui-ci et lui faire jouer un rôle plus concret dans l'accès à l'emploi.

Dans une approche par objectif, un Plan d'Action Opérationnel (PAO), est élaboré pour rendre aisé la mise en oeuvre de la politique. A cet effet, quatre (4) Directions Générales20 s'y attèlent en permanence.

20 DGSEJ (Direction Générale des Stratégies Educatives des Jeunes) ; DGDIJ (Direction Générale du Développement des Initiatives et de l'Insertion des Jeunes) ; DGSPE (Direction Générale des Stratégies et Programmes d'Emplois) ; DGFP (Direction Générale de la Formation Professionnelle)

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 69

? Le Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale

Le MASSN a pour missions la conception et de la mise en oeuvre de la politique gouvernementale en matière d'action sociale en faveur de la famille et des groupes défavorisés et vulnérables. A ce titre, ses domaines d'intervention sont :

- L'encadrement et la protection de la famille ;

- La promotion et la protection de la famille ;

- La promotion de la solidarité et de la réhabilitation ;

- La promotion et la protection des groupes spécifiques ;

- La lutte contre les IST et le VIH/SIDA ;

- Le renforcement des compétences et des capacités institutionnelles.

L'objectif global du ministère d'ici 2015 est celui d': « Assurer la protection et la promotion des groupes sociaux spécifiques et marginalisés et de Créer les conditions favorables à une consolidation de la solidarité au sein des populations ».

C'est au travers de cinq (5) axes stratégiques prioritaires qu'il attend se réaliser. A savoir :

- L'amélioration des conditions de vie des familles ;

- La promotion de la culture de la solidarité nationale ;

- La protection et la promotion des groupes spécifiques (jeunes, femmes, enfants, handicapés, personnes âgées);

- La contribution à la lutte contre le VIH/SIDA ;

- Le renforcement des capacités institutionnelles du Ministère.

L'articulation cohérente de treize (13) programmes sont mises en oeuvre par le biais des services centraux21 et des structures rattachées et déconcentrées du Ministère afin de lui permettre d'atteindre de façon optimale son objectif.

Des structures qui lui sont rattachées, il convient de citer : le Centre d'Education Spécialisée et de Formation (CESF), le Centre de Formation et de Production pour Jeunes Filles (CFP/JF), le Secrétariat Permanent du Plan d'Action Nationale pour l'Enfance (SP/PAN Enfance). Elles lui permettent d'avoir des actions ciblées, efficaces et pérennes.

21 DGPFS (Direction Générale de la Promotion de la Famille et des Services Spécialisés) ; DGEPEA (Direction Générale de l'Encadrement et de la Protection de l'Enfant et de l'Adolescent); DGSN (Direction Générale de la Solidarité Nationale)

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 70

Quand aux structures déconcentrées dans leur rôle de structures relais, se rapprochent davantage des populations pour rendre le Ministère accessible par les populations sur tout l'étendu du territoire à travers ses Directions Régionales, ses Directions Provinciales et ses Services Départementaux.

C'est dans une synergie d'actions avec les partenaires financiers, les associations ou organisations de la société civile que les préoccupations des jeunes sont prises en compte.

? Le Ministère des Sports et Loisirs

Le Ministère des Sports et Loisirs (MSL) assure la mise en oeuvre de la politique du Gouvernement en matière de sports et de loisirs. C'est à titre qu'il a pour missions :

En matière de sports, il s'agit : de la réglementation des sports civils et scolaires ; du contrôle et du suivi des fédérations et associations sportives ; de la promotion de la pratique du sport ; de la création et de la gestion des complexes sportifs nationaux ; et de la formation des cadres de sport.

En matière de loisirs : il s'agit : de la promotion des activités de loisirs ; de la création des infrastructures de divertissement ; de l'organisation et de l'occupation des temps libres ; et du contrôle et de la réglementation des activités des entreprises privées de loisirs.

C'est ainsi que des plans d'action opérationnels assortis de la politique nationale, en matière de sport et de loisir sont élaborés pour mener à bien ses missions sur un quinquennat couvrant la période 2009-2013.

Nonobstant le programme du Président Blaise Compaoré, la prise en compte du caractère transversal du sport, la concertation entre l'ensemble des différents acteurs, la cohérence entre les actions retenues et le niveau des engagements financiers, la transparence dans les prises de décisions et dans la conduite des projets et programmes ainsi que les actions nationales de promotion du sport et des loisirs, constituent les fondamentaux ou principes directeurs de la mise en oeuvre de la politique en matière.

Les objectifs de la PNS (Politique Nationale des Sports) sont de :

- Promouvoir le sport pour le bien être social en favorisant l'appropriation du sport pour tous au sein des communautés de base ;

- Développer le sport de compétition dans une perspective d'émergence d'un sport de haut niveau ;

- Améliorer les cadres d'évolution et rendre plus favorables les pratiques du sport.

La PNL (Politique Nationale des Loisirs) puise sa source dans sa vision d'ici à l'horizon 2015, à savoir : « les Burkinabè voient leur pays doté de centres de loisirs dans toutes les villes et campagnes, ainsi que des loisirs pratiqués par tous. Il s'agit d'un contexte nouveau où les Burkinabè ne passent plus tout leur temps à la recherche de la pitance quotidienne, ils

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 71

disposent de temps libre à consacrer aux loisirs pour s'épanouir sur le plan intellectuel, culturel et physique »

Se fondant sur la pluralité des acteurs, étatiques ou non, en particuliers les communes qui bénéficient des compétences de l'Etat, la PNL poursuit l'objectif global suivant : «contribuer à l'épanouissement et à l'amélioration de la qualité de vie des populations et de faire du loisir un levier de développement économique, culturel et social ».

? Le Ministère de la Culture et du Tourisme

Le Ministère de la Culture et du Tourisme (MCT) assure la mise en oeuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en matière de culture et de tourisme.

i- En matière de culture

La vision du Ministère en matière de culture est de faire du Burkina Faso une Nation solidaire de progrès et de justice, qui consolide son respect sur la scène internationale ; son but étant de renforcer la diversité culturelle au plan international en s'appuyant sur les valeurs du patrimoine culturel national.

La politique Nationale de ce département considère à moyen terme les objectifs du CSLP, période 2010-2019. C'est ainsi que quatre (4) axes stratégiques balisent ses actions :

- Accélérer la croissance et la fonder sur l'équité ;

- Garantir l'accès des pauvres aux services sociaux de base et à la protection sociale ;

- Elargir les opportunités en matière d'emploi et d'activités génératrices de revenus pour les pauvres dans l'équité ;

- Promouvoir la bonne gouvernance.

Son élaboration intègre les orientations et les objectifs d'autres politiques sectorielles, notamment la politique nationale de communication pour le développement, la politique nationale du tourisme, la politique nationale d'urbanisme et d'habitat, la politique nationale de la jeunesse et de l'emploi, le Cadre Stratégique de Mise en OEuvre de la Décentralisation (CSMOD), la politique nationale en matière d'environnement, les politiques en matière d'éducation, de gouvernance.

ii- En matière de tourisme

La vision du secteur du tourisme est de faire du Burkina Faso une terre d'accueil et d'hospitalité ; une destination attractive, accessible qui offre des produits touristiques de qualité, diversifiés, visibles et compétitifs.

La politique nationale du tourisme d'ici 2015, vise à mettre en oeuvre une dynamique de développement touristique fondée sur les valeurs culturelles et la créativité des acteurs en vue

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 72

de l'épanouissement économique et social des populations du Burkina Faso. Elle s'exécute à travers les quatre (4) objectifs stratégiques suivants :

- Valoriser le potentiel touristique national ;

- Renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles du secteur ; - Développer l'économie du tourisme ;

- Soutenir la promotion extérieure des produits touristiques burkinabè.

? Le Ministère de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation

Le Ministère de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation (MENA) est un maillon important, de part sa contribution aux efforts déployés par le Gouvernement pour doter les jeunes de moyens efficaces et faciliter l'expression de leur potentiel quel qu'en soit le domaine. Depuis le 31 mars 2004, une restructuration profonde de ce Ministère a permis la création d'un Ministère délégué chargé de l'alphabétisation et de l'éducation non formelle.

N'ayant pas d'actions directes sur le terrain, le Ministère délégué, impulse les programmes de la politique nationale en matière d'alphabétisation et d'éducation non formelle. C'est ainsi qu'il s'attèle entre autres, à :

- Appuyer les promoteurs (Associations/Organisations Non Gouvernementales) oeuvrant dans l'alphabétisation ;

- Veiller à l'exécution du programme d'alphabétisation ;

- Orienter le FONAENF (Fond National pour l'Alphabétisation et l'Education Non Formelle) dans ses actions.

Le public cible étant les personnes de plus de 15 ans.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 73

ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ET FICHES DE QUOTAS

QUESTIONNAIRE

Analyse empirique du concept de l'épanouissement chez les jeunes en milieu urbain

Nom et prénom de l'enquêteur:
Date de l'enquête : ... / ... / 2010

IDENTIFICATION DU JEUNE

Nom et prénoms (facultatif):
A- CARACTERISTIQUES DU JEUNE ET DE SON LOGEMENT

A1- Sexe : 1 = Masculin, 2 = Féminin

/__ /

 

A2- Age au dernier anniversaire

/__ /__ /

 

A3- Etes-vous né à Ouagadougou 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

A4- Si Non, précisé

 
 

A41- Ville

/__/__ /__ /

 

A42- Région

/__ /__ /

 

A43- Pays

/__/__ /__ /

 

A44- En quelle année êtes-vous arrivée à Ouagadougou ?

/__ /__ /__ /__

/

A45- Pour quelle(s) raison(s) avez-vous quitté votre lieu d'origine pour être à Ouagadougou ?

 
 
 

A451- Economique (recherche boulot, besoin d'argent,....) 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

A452- Familiale (avoir suivi mes parents, venir rester chez un parent, ...) 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

A453- Aventure 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

A454- Etudes 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

A455- Autre (à préciser) : 1= Oui, 2 = Non

/__ /

 
 

A5- Secteur d'habitation :

/__ /__ /

 

A6- Situation matrimoniale :

1 = Marié(e), 2 = Célibataire, 3 = Divorcé(e), 4 = Veuf/Veuve

/__ /

 

A7- Nombre d'enfants :

/__ /__ /

 

A8- Etes-vous Chef de famille ? 1= Oui, 2 = Non

/__ /

 

A9- Où vivez-vous ? 1 = Dans la cours familiale (papa, maman),

2 = Chez un parent, 3 = Chez un ami, 4 = Chez mon employeur, 5 = Chez moi,

6 = Dans la rue, 7 = SDF, 8 = Autres (à préciser)

/__ /

 

A10- Zone d'habitation : 1 = Lotie, 2= Non lotie

/__ /__ /

 

A11- Type de maison d'habitation : 1 = Dur, 2 = Semi dur, 3 = Banco,

4 = Pas de maison, 5 = Autre (à préciser)

/__ /

 

A12- Appartenance de la maison : 1 = Propriétaire, 2 = Location,

3 = Gratuit, 4 = Autre (à préciser)

/__ /

 

A13- Possédez-vous à la maison :

 
 

A131- De l'eau courante ? 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

A132- De l'électricité ? 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

A133- Des toilettes externes ? 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

A134- Des toilettes internes ? 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

A135- Une clôture ? 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 
 

A14- Quel est le nombre de pièces dans la maison ?

/__ /__ /

 

A15- Avec combien de personnes dormez-vous dans votre « chambre » (y compris vous-même) ?

/__ /__ /

 

A16- Combien êtes-vous dans votre ménage ou foyer ?

/__ /__ /__ /

 

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 74

A17- De quelle religion êtes-vous ? 1 = Animiste, 2 = Protestant,

3= Catholique, 4 = Musulmane, 4 = Autre (à préciser)

/__ /

 

A18- Etes-vous pratiquant ? 1= Oui, 2 = Non

/__ /

 

A19- Est-ce que vous vivez avec : 1 = Papa, 2 = Maman,

3 = Papa et Maman, 4 = Aucun d'eux

/__ /

 

A20- Est-ce que votre maman vit avec votre papa actuellement ?

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

A21- Si Non, quel était votre âge à leur séparation ?

/__ /__

/

A22- Suite à quel événement : 1 = Divorce, 2 = Décès du père,

3 = Décès de la mère, 4 = Autre (à préciser)

/__ /

 

B- EDUCATION - FORMATION - EMPLOI DU JEUNE

B1- Niveau d'instruction : 1 = Aucun, 2 = Primaire CP, 3 = Primaire CE, 4 = Primaire CM, 5 = Secondaire 1, 6 = Secondaire 2, 7 = Supérieur

 

/__ /

B2- Avez-vous fréquenté au cours de l'année 2008-2009 ? 1 = Oui, 2 = Non

 

/__ /

B3- Si Non, en quelle année avez-vous quitté l'école ?

/__

/__ /__ /__ /

B4- Pourquoi avez-vous quitté l'école ?

1 = Résultats scolaires insuffisants, 2 = Manque de moyens financiers, 3 = Décision personnelle, 4 = J'ai eu du travail, 5 = J'ai été malade,

6 = J'ai eu un enfant, 7 = Autres (à préciser)

 

/__ /

B5- Avez-vous déjà bénéficié d'une formation

Professionnelle ? 1 = Oui, 2 = Non

 

/__ /

B51- Si Oui, quelle est la durée de la formation la plus longue ?

/___ /___ /jours /___ /___/ mois

B52- Dans quelle filière de formation ?

 

/__ /__ /

B53- Si Non, pourquoi ? 1= Manque de moyens financiers,
2 = Je n'en trouve pas à ma convenance, 3 = Refus des parents,

4 = Je ne suis pas intéressé, 5 = Je poursuis mes études,

6 = Maladie / Handicap, 7 = Autres (à préciser)

 

/__ /

 

B54- Avez-vous fait l'apprentissage d'un métier ? 1 = Oui, 2 = Non

 

/__ /

B55 Dans quelle filière ?

/__ /__ /

B56 Quelle a été la durée ?

/___ /___ /jours /___ /___/ mois

B6- Possédez-vous une qualification professionnelle ?

1 = Oui, 2 = Non

 

/__ /

B61- Si Oui, dans quelle filière ?

 

/__ /__ /

B62- Si Non, pourquoi ? 1= Manque de moyens financiers,
2 = Je n'en trouve pas à convenance, 3 = Refus des parents,

4 = Je ne suis pas intéressé(e), 5 = Je poursuis mes études,

6 = Maladie / Handicap, 7 = Autres (à préciser)

 

/__ /

 

B7- Possédez-vous une expérience professionnelle avant

l'actuel travail ? 1 = Oui, 2 = Non

 

/__ /

B71- Si Oui, dans quel domaine ?

 

/__ /__ /

B72- Quelle a été la durée ?

/__ /__

/__ / mois

B73- Quel était le montant du salaire (en millier de FCFA) ? 0 = Non rémunéré(e) ; 1 = [0 ; 16[ ; 2 = [16 ; 32[ ; 3 = [32 ; 64[ ; 4 = [64 ; 100[ ; 5 = [100 ; 150[ ; 6 = [150 ; 200[ ; 7 = [200 ; 250[ ; 8 = [250 ; 300[ ; 9 = Plus de 300

 

/__ /

B74- Quelle activité menez-vous actuellement ?

 

/__ /__ /

B75- Depuis combien de temps menez-vous cette activité ?

/__ /__

/__ / mois

B76- Quel est le montant du salaire (en millier de FCFA) ? 0 = Non rémunéré(e) ; 1 = [0 ; 16[ ; 2 = [16 ; 32[ ; 3 = [32 ; 64[ ; 4 = [64 ; 100[ ; 5 = [100 ; 150[ ; 6 = [150 ; 200[ ; 7 = [200 ; 250[ ; 8 = [250 ; 300[ ; 9 = Plus de 300

 

/__ /

B77- Combien d'heures travaillez-vous par semaine ?

/__ /__ /__ /

 

B8- Avez-vous senti le besoin de changer de travail et de faire

autre chose ? 1 = Oui, 2 = Non

 

/__ /

B81- Avez-vous déjà entrepris une action pour changer de

 

/__ /

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 75

travail ? 1 = Oui, 2 = Non

 
 
 
 
 
 

B82- Pour quelles raisons ?

 
 
 
 
 
 

B821- Trop loin de mon domicile 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B822- Trop difficile/pénible/stressant 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B823- Le salaire est bas 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B824- Le salaire n'est pas régulier 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B825- Je ne suis pas déclaré à la CNSS 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B826- Trop de risque dans le travail 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B827- Je n'ai pas de contrat de travail 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B828- Patron trop compliqué 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B829- Conflits avec les autres collègues 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 
 

B8210- Envie d'autres expériences 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B8211- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B83- En étant toujours Employé ? 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B84- Où voulez-vous devenir Employeur ? 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

Rêve et Réalité - Aspiration et Réalisation

 
 
 
 
 
 

B9- Qu'auriez-vous aimé faire comme activité professionnelle il

y a trois (3) ans ?

Sous quelle catégorie socioprofessionnelle ?

1 = Cadre supérieur, 2 = Cadre moyen, 3 = Agent de maîtrise,

4 = Employé, 5 = Ouvrier

 

Activité

 
 

Catégorie

/__

/__ /

 
 

/__

/

B91- Que faites-vous actuellement ?

 

/__

/__ /

 
 

/__

/

B92- Que voulez-vous faire dans 1 ans ?

 

/__

/__ /

 
 

/__

/

B93- Dans 2 à 5 ans ?

 

/__

/__ /

 
 

/__

/

B94- Au-delà de 5 ans ?

 

/__

/__ /

 
 

/__

/

B95- Que voulez-vous devenir dans 1 ans ?

 

/__

/__ /

 
 

/__

/

B96- Dans 2 à 5 ans ?

 

/__

/__ /

 
 

/__

/

B97- Au-delà de 5 ans ?

 

/__

/__ /

 
 

/__

/

B98- Qu'allez-vous faire pour y parvenir?

 
 
 
 
 
 
 

B981- Me former 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B982- Prendre un crédit 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B983- Attendre uniquement une bonne volonté 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B984- Acquérir de l'expérience en travaillant pour autrui 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B985- Faire un boulot intermédiaire 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B986- Compter aussi sur la Grâce de Dieu 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B987- Faire un sacrifice (à une divinité) / « Wake » 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 

B988- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2

= Non

 
 

/__ /

 
 
 

C- SANTE ET SOCIETE

C1- Combien d'heures dormez-vous par jour ? 1 = Moins de 4h, 2 = [4 - 8[h 3 = Plus de 8h

/__

/

C2- Consommez-vous (1 = Régulièrement, 2 = Quelquefois, 3 = Rarement, 4 = Pas du tout)

 
 
 

C21- De la cigarette

/__

/

C22- L'alcool 1ère catégorie (tels que : Bière, Dôlô, ...)

/__

/

C23- L'alcool 2ième catégorie (liqueur)

/__

/

C24- Comprimés pour être en forme (bleu-bleu)

/__

/

 

5-Cigarette dure

/__

/

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 76

C3- Qu'est-ce qui vous a poussé à consommer ces produits ?

 
 
 

C31- Solitude 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C32- Par imitation / Effet de groupe 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C33- Par obligation (pour appartenir au groupe) 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C34- Pouvoir supporter la faim 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C35- Pouvoir travailler plus longtemps 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C36- Je ne sais que faire (oisiveté) 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C37- Façon d'oublier les soucis 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C38- Je ne sais pas 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C39- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 
 

C4- Combien de repas prenez-vous par jour ?

/__ /

 

C5- Le prenez-vous : 1 = En famille, 2 = Au restaurant / Maquis,

3 = Dans la rue, 4 = Autre (à préciser)

/__ /

 

C6- Possédez-vous un moyen de déplacement ? 1 = Aucun, 2 = Vélo,

3 = Motocycle, 4 = Voiture, 5 = Autre (à préciser)

/__ /

 

C7- Que faites-vous en cas de maladie ?

 
 

C71- Je ne tombe pas malade 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C72- Je vais dans le centre de santé le plus proche 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C73- Médecine traditionnelle 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C74- Automédication 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C75- Je ne fais rien 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C76- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 
 

C8- Qui prend en charge les frais médicaux ?

 
 

C81- Moi-même 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C82- Parents 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C83- Amis 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C84- Aumône 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C85- Assurance 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C86- Employeur 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C87- Conjoint / Conjointe 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C88- Autre (à préciser) 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 
 

C9- Connaissez-vous une association de jeunes ? 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C10- Appartenez-vous à une association de jeunes ? 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

C11- Si Oui, depuis combien d'année ?

/__ /__

/

C12- Si Non, pourquoi ? 1 = Ça ne m'intéresse pas, 2 = Je n'ai pas le temps, 3 = Ne sais pas comment faire, 4 = Je ne crois pas à leurs idéaux,

5 = Mauvais exemples de celles que je connais, 6 = Autres

/__ /

 

D- LOISIRS ET DIVERTISSEMENT

D1- Pratiquez-vous le sport ? 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

D11- Si Oui, lequel ? 1 = Foot Ball, 2 = Volley, 3 = Basket, 4 = Pétanque,

5 = Footing, 6 = Aérobic, 7 = Autre (à préciser):

/__ /

 

D12- Nombre de fois par semaine?

/__ /__

/

D13- Nombre de fois par mois ?

/__ /__

/

D14- Si Non, Pourquoi ? 1 = Manque de temps, 2 = Pas de cadre proche, 3 = Fatigué après le travail, 4 = C'est du luxe, 5 = Pas utile,

6 = N'aime pas le sport, 7 = Handicap, 8 = Autre (à préciser)

/__ /

 

D2- Allez-vous au cinéma ? 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

D21- Si Oui, nombre de fois par semaine ?

/__ /__

/

D22- Nombre de fois par mois ?

/__ /__

/

D23- Si Non, Pourquoi ? 1 = Manque de temps, 2 = Pas de salle proche, 3 = Fatigué après le travail, 4 = C'est du luxe, 5 = Pas utile,

6 = N'aime pas le cinéma, 7 = Handicap, 8 = Autre (à préciser)

/__ /

 
 

D3- Fréquentez-vous les vidéoclubs ? 1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 77

D31- Si Oui, pourquoi ?

 
 
 

D311- Accessible (proche de là où je vis) 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D312- Moins chère 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D313- On y met les films que je préfère 1 = Oui, 2 =Non

/__

/

D314- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

 

D32- Si Non, pourquoi ?

 
 

D321- Je n'aime pas l'ambiance 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D322- Manque de confort 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D323- C'est dégradant 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D324- Ce n'est pas légal 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D325- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

 

D4- Prenez-vous part aux activités culturelles de la ville ? 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D41- Si oui, lesquelles par exemple ?

 
 

D411- Siao 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D412- Fespaco ? (pour y voir un film) 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D413- Emission Cocktail ? 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D414- Kundé 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D415- Ouaga Hip Hop 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D416- La nuit culturelle d'un établissement 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D417- FITD (théâtre pour le développement) 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D418- Festival Jazz à Ouaga 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D419- FAR (festival des art de la rue / théâtre de la rue) 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

 

D4110- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D42- Si Non, pourquoi ? 1 = Manque de temps, 2 = Pas de cadre proche,

3 = Fatigué après le travail, 4 = C'est du luxe, 5 = Pas utile, 6 = N'aime pas les

activités culturelles, 7 = Handicap, 8 = Ne suis pas informer, 9 = Autre

/__

/

D5- Avez-vous d'autres loisirs ? 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D51- Si Oui, les quels ?

 
 

D511- Jeu de dames / Cartes / Ludo 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D512- Autres jeux de société 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D513- Les rencontres du Grain 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D514- La musique 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

D515- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non

/__

/

 

E- AUTRES

E1- Quels sont vos espoirs pour un lendemain meilleur ?

 
 

E11- Je n'en ai pas

1= Oui, 2 = Non

/__ /

E12- Avoir du travail

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E13- Avoir un meilleur travail

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E14- Me marier

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E15- Que ma famille ne manque de rien

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E16- Me former afin de faire ce que je veux

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

E18- Autre (à préciser) :

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E2- Sur quoi fondez-vous vos espoirs ?

 
 

E21- Capacité propre

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E22- Le soutien de la famille

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E23- La Grâce de Dieu

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E24- Les relations

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E25- Sacrifice fait à une divinité « Wake »

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E26- L'Etat

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E27- ONG/Associations

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E28- Autre (à préciser) :

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

 

E3- Avez-vous déjà réalisé un projet personnel ?

1 = Oui, 2 = Non

/__ /

E31- Dans quel domaine?

 
 

E311- Ma formation

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E312- Monter une association

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E313- Organiser un voyage de groupe/excursion

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E314- Organiser une manifestation culturelle/sportive

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E315- AGR

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E316- Autre (à préciser) :

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

 

E4- Etes-vous satisfait de la qualité de votre vie ?

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E41- Selon vous qui en est le responsable ?

 
 
 

E411- L'Etat

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E412- Moi-même (par mes choix)

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E413- Le système éducatif

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E414- Le système politique du pays

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E415- Le système économique

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E416- Environnement socio familial

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E417- Un Mentor / Blocage humain

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E418- Autre (à préciser) :

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

 

E5- Avez-vous le sentiment de contribuer au développement du Burkina Faso ?

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E6- Qu'attendez-vous de l'Etat pour une meilleure prise en charge de votre situation ?

E61-E62-E63-

 

E7- Etes-vous inscrit sur la liste électorale ? 0 = Mineur,

1 = Oui, 2 = Non

/__

/

E8- Quel est votre statut d'occupation ? 1 = Etudiant, 2 = Elève, 3 = Autre

/__

/

E9- Quel est votre secteur d'activité ? 0=Inoccupé, 1=Public, 2=Privé, 3=Informel

/__

/

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 78

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 79

Liste des grandes catégories de filières

0

Etude

1

Agriculture

2

Agroalimentaire

3

Alphabétisation

4

Apiculture

5

Architecture

6

Artisanat

7

Assurance - Banque

8

BTP

9

Coiffure / Esthétique / Cosmétique

10

Commerce

11

Conduite (Permis de conduire)

12

Cordonnerie / Maroquinerie

13

Coupe Coiffure Broderie

14

Culture = Théâtre / Musique / Art / Gastronomie

15

Electricité auto, Bâtiment et industrielle

16

Electronique

17

Electrotechnique / Electromécanique

18

Elevage

19

Enseignement / Education / Formation professionnelle

20

Etudes religieuses

21

Finance / Comptabilité / Gestion

22

Froid et climatisation

23

Génie rural / gestion de l'eau et de l'environnement

24

Hôtellerie / Restauration / Tourisme

25

Imprimerie

26

Informatique

27

Linguistique / Communication Information / Affaires internationales / Histoire

28

Logistique / Transport / Transit

29

Maintenance industrielle

30

Management/Marketing/Agent commercial/Gestionnaire des Ressources Humaines

31

Mathématiques / Statistiques / Sciences de la Vie et de la Terre

32

Mécanique auto, moto

33

Menuiserie meuble

34

Poste / Télécommunications

35

Santé / Economie sociale et familiale

36

Sciences économiques et juridique

37

Secrétariat / Administration

38

Sécurité

39

Sylviculture

40

Transformation chimique

41

Travail des métaux / Mines et carrières

42

Je ne sais pas

43

Blanchisserie/Nettoyage/Gens de maison/Vente ambulante

44

Sport (école de football, joueur, ...)

45

Aucune

46

Autres

Source : Inspiré de l'enquête sur le rendement interne des centres de formation/ONEF 2007

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 80

FICHE DE QUOTA

Enquête sur l'épanouissement chez les jeunes en milieu urbain

N° Enquêté

 

1

24

2 3

25

4

26

5

27

6 7

28

8

29

9

30

10

31

11

32

12

33

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

Sexe

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Homme

 

1

2 3

4

5

6 7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

 
 
 
 
 
 
 

Femme

 

1

2 3

4

5

6 7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

 
 
 
 
 
 

Zone d'habitation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Lotie

 

1

24

2 3

25

4

26

5

27

6 7

28

8

29

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

Non lotie

 

1

2 3

4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Statut d'occupation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Travailleurs

 

1

2 3

4

5

6 7

8

9

10

11

12

13

14

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Elèves / Etudiants

 

1

2 3

4

5

6 7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

 
 
 
 
 
 
 

Inoccupés

 

1

2 3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 81

ANNEXE 4 : RESULTATS DE L'ENQUETE
Tableau 4.1 : Classification de la jeunesse de la ville de Ouagadougou

Caractéristiques

C1

 

C3

C4

Total

34,1

20,5

12,1

33,3

100

* Genre

 
 
 
 
 

Femme

57,9

44,4

43,8

33,3

51,5

* Confort habitat

 
 
 
 
 

Non lotie

6,7

14,8

6,3

18,2

12,1

Habitat banco

17,8

33,3

12,5

25

22,7

Habitat dur

71,1

59,3

62,5

63,6

65,2

Eau courante

80

74,1

87,5

88,2

75,8

Electricité

80

70,4

75

70,5

74,2

Toilettes externes

95,5

85,2

87,5

88,6

90,2

Toilettes internes

55,5

40,7

43,8

40,9

46,2

Clôture

93,3

85,2

100

93,2

92,4

Plus de 2 par chambre

46,7

40,7

25

36,6

39,5

 
 
 
 
 
 

* Cadre familial

 
 
 
 
 

Pratique religion

91,1

74,1

100

84,1

86,4

Orphelin avant 15 ans

66,3

62,8

57,2

81,5

68

Ne vit avec aucun des parents

71,1

74,1

56,3

63,6

67,4

Maman ne vit pas avec papa actuellement

66,6

37

56,3

52,3

54,5

 
 
 
 
 
 

* Niveau d'instruction

 
 
 
 
 

Aucun

0

7,4

0

4,5

3

Primaire

9

18,5

6,3

9

10,6

Secondaire 1er cycle

20

18,5

12,5

36,4

24,2

Secondaire 2ème cycle

11,1

18,5

31,3

14

15,2

Supérieur

60

37

50

38,6

47

Avoir fréquenté en 2008/2009

86,6

22,2

37,5

65,9

60,6

 
 
 
 
 
 

* Degré d'employabilité

 
 
 
 
 

Formation professionnelle

13,4

44,4

56,3

31,8

31,1

Apprentissage

35,6

33,3

31,3

22,7

33

Qualification professionnelle

8,9

48,1

62,5

29,5

30,3

Expérience professionnelle

22,2

48,1

43,8

27,3

31,8

Salaire actuel inférieur au SMIG

68,4

55,6

25

56,3

51

 
 
 
 
 
 

* Degré d'ambition

 
 
 
 
 

Besoin de changer de travail

68,3

66,7

53,8

50

59,3

Avoir déjà entrepris action

76,5

50

57,1

50

56,3

Cause du changement de travail

 
 
 
 
 

Salaire bas

99,5

66,7

71,4

87,5

 

N'est pas déclaré à la CNSS

57,4

25

0

50

31,3

Avoir envie d'autres expériences

38,2

66,7

85,7

75

68,8

Toujours employé

76,5

91,7

71,4

75

81,3

Devenir employeur

76,5

58,3

71,4

87,5

71,9

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 82

* Capacité à se projeter dans l'avenir

 
 
 
 
 
 

(Degré d'ambition)

 
 
 
 
 

Aucune activité professionnelle (actuelle)

0

33,3

18,8

0

9,1

Ne sais pas quoi faire dans 2 à 5 ans

17,8

44,4

6,3

0

15,9

Ne sais pas quoi faire dans + de 5 ans

24,5

55,6

12,5

0

21,2

Ne sais pas que devenir dans 2 à 5 ans

24,5

59,3

6,3

0

21,2

Ne sais pas que devenir dans + de 5 ans

20

59,3

6,3

2,3

20,5

 
 
 
 
 
 

Compte se former

88,9

55,6

81,3

90,9

81,8

Prendre un crédit

20

40,7

25

40,9

31,8

Chercher à acquérir de l'expérience

73,3

66,7

87,5

86,4

78

Faire un boulot intermédiaire

80

55,6

81,3

90,9

78,8

Compte sur la grâce divine

93,3

81,5

100

93,2

91,7

 
 
 
 
 
 

* Santé et société

 
 
 
 
 

Consomme cigarette régulièrement

2,2

14,8

18,8

6,8

8,3

Ne consomme pas du tout la cigarette

88,9

66,7

75

86,4

81,8

Ne consomme pas du tout alcool 1ére catégorie

57,7

40,7

50

63,6

55,3

Consomme régulièrement alcool 1ère catégorie

2,2

3,7

0

4,5

3

Ne consomme pas du tout alcool 2ème catégorie

88,9

77,8

81,3

90,9

86,4

Moins de 3 repas jour

44,5

59,3

62,5

54,5

52,3

Repas pris dans la rue

6,7

14,8

0

13,6

9,8

Pas de moyen de déplacement

26,7

40,7

6,3

31,8

28,8

 
 
 
 
 
 

Connaissance d'une Association de jeunes

53,3

48,1

31,3

38,6

44,7

Appartient à une Association de jeunes

28,9

7,4

18,8

25

22

 
 
 
 
 
 

Pratique le sport

55,5

25,9

50

56,8

49,2

Va au cinéma

33,4

22,2

25

9,1

22

Fréquente vidéoclubs

8,9

14,8

12,5

18,2

13,6

Participe aux activités culturelles de la ville

66,6

55,6

68,8

59,1

62,1

 
 
 
 
 
 

Aucun espoir pour lendemain meilleur

2,2

3,7

0

2,3

2,3

Formation

95,5

74,1

81,3

90,9

87,9

Compte sur l'Etat

62,2

44,4

50

52,3

53,8

ONG/Association

73,3

59,3

62,5

61,4

65,2

Les relations

64,4

74,1

50

63,6

64,4

Capacité propre

93,3

85,2

87,5

88,6

89,4

 
 
 
 
 
 

* Degré d'entreprenariat

 
 
 
 
 

Avoir réalisé un projet personnel

31,2

29,6

37,5

43,2

35,6

 
 
 
 
 
 

Satisfait de la qualité de sa vie

64,4

33,3

43,8

40,9

47,7

L'Etat est responsable

46,7

40,7

56,3

50

47,7

Moi-même responsable

84,4

70,4

75

75

77,3

Système éducatif

59,9

37

68,8

56,8

55,3

Système économique

40

48,1

56,3

50

47

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 83

Environnement socio familiale

 

77,8

66,7

50

70,5

69,7

 
 
 
 
 
 

Sentiment de contribuer au développement du BF

75,5

66,7

68,8

79,5

74,2

Inoccupés

0

33,3

18,8

0

9,1

Secteur informel

13,4

33,3

18,8

20,5

20,5

25 à 29 ans

26,7

51,9

37,5

22,7

31,8

Moins de 3 ans d'expérience prof

100

76,9

85,7

69,2

19

Moins de 6 personnes par ménage

57,7

66,7

43,8

50

55,3

 
 
 
 
 
 

* Patriotisme: inscription sur la liste électorale

 
 
 
 
 

Mineur

2,2

0

0

13,6

5,3

Oui

51,1

51,9

56,3

40,9

48,5

Non

46,7

48,1

43,8

45,5

46,2

Source : La présente étude

Tableau 4.2 : Matrice des composantes - les dimensions de l'épanouissement -

Matrice des composantes

Composantes

Axe 1

Axe 2

Axe 3

Axe 4

A91FAM

0,18

-0,68

0,02

-0,31

A92PAREN

0,04

-0,03

-0,02

0,09

A93AMI

-0,19

-0,03

0,07

0,16

A96MOI

-0,10

0,68

0,01

0,23

A91AUTRE

-0,19

0,10

-0,09

-0,12

A11DUR

0,67

0,40

-0,10

0,00

A11SDUR

-0,01

-0,29

-0,05

0,02

A11BANCO

-0,76

-0,23

0,14

0,01

A12PROP

-0,06

-0,62

0,07

-0,22

A12LOCAT

0,20

0,63

-0,12

0,19

A12GRAT

-0,37

0,00

0,14

0,10

A19MAMA

0,08

-0,25

-0,05

-0,13

A19PAMA

0,18

-0,58

0,20

-0,21

A19AUC1

-0,21

0,68

-0,14

0,27

B96V2

0,28

-0,04

0,72

0,01

B97V2

0,40

-0,08

0,58

0,01

B93V2

0,34

-0,07

0,73

0,08

B94V2

0,31

-0,18

0,73

0,11

B95V2

0,22

0,15

0,53

0,07

C11M4

-0,24

0,08

0,14

-0,13

C12H4H8

0,04

-0,08

-0,16

0,30

C13P8H

0,09

0,04

0,10

-0,27

1REGUL

-0,41

-0,01

0,10

-0,01

1QELQ

-0,09

0,01

-0,29

-0,02

1RAR

-0,09

0,00

0,06

0,14

1JAM1

0,39

-0,01

0,08

-0,05

2REGUL

0,09

0,33

0,13

-0,25

2QELQ

0,18

0,01

-0,29

0,11

2RAR

-0,15

0,09

-0,06

0,24

2JAM1

-0,03

-0,20

0,22

-0,20

nombre de personne par chambre

-0,38

-0,10

0,12

-0,16

Nombre de repas par jour

0,15

-0,19

0,03

-0,27

Zone d'habitation

0,57

0,15

-0,09

-0,05

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 84

Possède de l'eau courante

 

0,68

0,19

-0,17

0,01

Possède de l'électricité

0,69

0,31

-0,07

-0,03

Possède des toilettes externes

0,19

-0,22

0,12

0,08

Possède des toilettes internes

0,55

0,18

-0,05

-0,20

Possède une clôture

0,55

0,11

-0,09

0,01

Pratique la religion

0,11

0,02

0,19

0,00

Maman vit avec papa actuellement

-0,04

-0,31

0,07

0,13

Avoir fait cours en 2008-2009

0,54

-0,34

-0,12

0,17

Formation professionnelle

0,21

0,35

0,23

0,10

Apprentissage d'un métier

-0,09

0,12

0,08

0,03

Qualification professionnelle

0,09

0,40

0,26

0,09

Expérience professionnelle antérieure

0,21

0,40

0,15

-0,07

Me former

0,42

-0,23

0,35

0,26

Prendre un crédit

-0,10

0,23

0,35

-0,02

Connaît une association de jeunes

0,35

-0,01

-0,03

0,04

Appartient à une association de jeunes

0,42

0,06

0,02

0,05

Pratique le sport

0,21

-0,16

0,00

0,17

Va au cinéma

0,27

0,10

-0,11

-0,13

Participe aux activités culturelles de la ville

0,29

0,04

0,13

-0,04

Avoir d'autres loisirs

0,41

-0,02

-0,01

0,08

Aucun espoir

0,00

0,13

0,00

0,11

Avoir du travail

0,52

-0,28

-0,33

0,08

Avoir un meilleur travail

-0,50

0,22

0,31

-0,04

Mariage

0,29

-0,44

-0,07

0,09

La famille ne manque de rien

-0,02

-0,25

0,01

0,25

La formation

0,20

-0,44

-0,01

0,22

Autre

0,12

0,35

-0,09

-0,01

Capacité propre

0,23

0,05

-0,06

0,15

Soutien de la famille

0,27

-0,27

-0,23

0,16

Grâce de Dieu

0,08

-0,12

-0,09

-0,02

Les relations

0,11

0,09

-0,16

0,12

Sacrifice de protection

0,04

0,22

0,01

0,14

Etat

0,08

-0,26

-0,17

0,34

ONG / Association

0,08

-0,08

-0,11

0,33

Autre

0,19

0,15

0,18

-0,06

Avoir réalisé un projet personnel

0,00

0,24

0,32

-0,45

Ma formation

0,31

-0,05

-0,01

-0,23

Monter une association

0,19

-0,06

-0,12

-0,11

Organisation excursion/voyage de groupe

0,13

0,03

-0,03

-0,27

Organisation manif culturelles/sportives

0,20

0,23

0,03

-0,29

AGR

-0,30

0,24

0,28

-0,33

Autre

0,02

0,14

0,16

-0,10

Satisfait de la qualité de sa vie

0,28

-0,03

-0,13

-0,32

L'Etat est responsable

-0,01

-0,08

0,16

0,61

Moi-même responsable

0,20

0,03

-0,16

-0,20

Système éducatif

0,15

-0,04

0,14

0,29

Système politique

-0,07

-0,02

0,09

0,56

Système économique

-0,05

-0,07

0,31

0,52

Environnement socio familial

0,16

0,02

-0,08

-0,08

Mentor / Blocage humain

0,11

-0,03

0,09

0,00

Autre

0,09

0,01

0,00

-0,32

Source : La présente étude

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 85

Annexe 5 :

PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA JEUNESSE ( PRO.DE.J.)

CADRE D'EPANOUISSEMENT POUR JEUNES

CONTEXTE

Le développement du Burkina Faso passe par celui de ses populations, en l'occurrence celle dont l'âge est compris entre 15 et 35 ans qui représente 33,4% des Burkinabè (dont environ 21% résident en zone urbain) et 64% de la population active22. Ainsi, le projet qui est axé sur le développement du jeune contribuera sans nul doute au développement du Burkina Faso.

La gestion axée sur les résultats sera le cadre utilisé pour concevoir le projet. Le choix de cette méthode de gestion de projet se justifie par le fait que :

2. elle privilégie l'approche participative (ici, les jeunes participeront à la résolution de leurs problèmes) ;

3. elle rend les bénéficiaires imputables des résultats escomptés et atteints ;

4. elle assure l'efficacité de l'utilisation des ressources (humaines, financières et matérielles) ;

5. elle permet de planifier et d'élaborer le projet de manière cohérente et réaliste ;

6. elle est adoptée par l'ensemble des projets et programmes de développement de notre pays.

22 Selon le RGPH de 2006

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 86

1. Contexte et justification du projet

La jeunesse burkinabè représente 33,4% de la population totale. Elle est en majorité rurale et faiblement instruite. Selon les résultats du RGPH de 2006, la ville de Ouagadougou compte environ, 667 150 jeunes. Ils vivent dans un contexte fortement influencé par des changements démographiques, économiques et institutionnels. Cependant, de gros progrès sont à noter s'agissant de la prise en charge des préoccupations des jeunes de la part du Gouvernement et de ses partenaires au développement, marquant ainsi la ferme volonté de l'Etat à améliorer les conditions d'existence des jeunes. Nonobstant ces avancées, le dispositif de promotion de la jeunesse renferme des insuffisances quantitatives et organisationnelles. Il s'agit notamment de la rareté des ressources (humaines, matérielles et financières) et du faible degré de consensus au niveau institutionnel, indispensables pour permettre à la jeunesse Burkinabè d'une manière générale et celle de Ouagadougou en particulier, de connaitre les conditions optimales à son épanouissement.

1.1. Situation actuelle : le problème à résoudre

La situation actuelle de la jeunesse de Ouagadougou est déterminée par l'analyse des résultats de l'enquête de terrain, qui a le mérite de mettre en évidence les problèmes de jeunesse du point de vue des jeunes. L'étude a montré que le problème fondamental des jeunes de la ville de Ouagadougou, est leur niveau moyen d'épanouissement. En effet, d'une vue d'ensemble, l'indice d'épanouissement de cette jeunesse est situé à environ 0,5023. Compte tenu des disparités entre jeunes nous pouvons distinguer quatre classes de jeunes (chapitre 4, section1). L'étude a révélé qu'une de ces classes comprenant environ 20% de la jeunesse de Ouagadougou n'est pas épanouie. Le manque d'épanouissement de cette jeunesse s'explique au travers des quatre dimensions de l'épanouissement, à savoir : le confort de l'habitat, le contexte familial, l'affirmation de soi et la psychosociologie du jeune (cette dernière dimension définie l'attitude du jeune dans ses rapports avec la collectivité). Ainsi, en nous appuyant sur les résultats de la deuxième partie du présent document, les raisons justificatives du non épanouissement de ces jeunes (cf. Annexe 4) sont :

i- Un manque de confort de l'habitat

Environ 12% des jeunes de la ville de Ouagadougou vivent dans les zones dites non loties. Aussi, près de 20% ne possèdent ni eau courante, ni électricité dans leur domicile. Leurs conditions hygiéniques et sécuritaires d'existence laissent à désirer. En effet, 7,6% de la population jeune vit dans des habitats dépourvus de clôture et jusqu'à 3% ne dispose ni de toilettes externes, ni de toilettes internes.

ii- Un contexte familial défavorable

L'étude a montré que vivre avec ses parents ou avec aucun d'eux, influence l'épanouissement du jeune. En effet, environ 45% des jeunes sont issus d'une cellule familiale privée de leur responsable (le père ou la mère), et pour plus de 54% la mère ne vit pas avec le père. Environ

23 D'après la présente étude

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 87

78% sont orphelins de père ou de mère et 24,5% le sont avant leur sixième anniversaire. Près de 68% de cette jeunesse ne vit actuellement avec aucun des parents (géniteurs). Ces statistiques témoignent de l'antinomie existant entre un cadre familial dépourvu de repère et un jeune épanoui.

iii- Un manque d'affirmation de soi

Malgré leur niveau d'instruction ou de qualification professionnelle, nous comptons 9,1% de jeunes inoccupés dans la ville de Ouagadougou (RGPH, 2006). Plus de 20% de la jeunesse ne savent pas ce qu'ils vont faire ou devenir dans le long terme. Cette proportion de jeunes refuse de se planifier une carrière professionnelle. Environ 65% des enquêtés n'ont jamais réalisé un projet personnel. Ceci est la démonstration de leur manque d'ambition et leur incapacité à se projeter dans l'avenir.

iv- Une psychologie sociale irresponsable et agressive

La psychologie sociale apprécie l'attitude d'un individu dans ses rapports avec son entourage. L'analyse des résultats de l'enquête de terrain a révélé que, seulement 22,7% des jeunes de Ouagadougou disent être responsables de la qualité de leur vie. Pourtant, plus de 52% attribuent leur insatisfaction de la qualité de leur vie à l'Etat. Aussi, ne s'intéressent-ils pas à toute action entreprise par l'Etat en leur faveur. Seulement 25,8% ont le sentiment de contribuer au développement du Burkina Faso.

1.2. But du projet : les solutions proposées

Pour lever ces insuffisances que rencontrent les jeunes de la ville de Ouagadougou, et apporter sa contribution au dispositif de promotion de jeunes déjà existant, le projet se donne pour mission d'accompagner la jeunesse dans son développement pour un niveau plus élevé d'épanouissement. Cette mission revêt deux aspects.

F- Le premier est d'ordre psychosocial : à ce titre, le projet participera à assurer une prise de conscience par les jeunes de leurs responsabilités et de l'importance de leur rôle au sein de la société.

G- Le second, est d'ordre économique, social et politique : il s'agit pour le projet, de contribuer à l'amélioration de la participation de la jeunesse dans le développement économique, social et politique du Burkina Faso.

De manière opérationnelle, elle se traduit par :

a. Un encadrement psychosociologique du jeune

Cet encadrement consistera à informer, orienter et conseiller les jeunes sur les différentes possibilités de réussite qui existent dans la ville de Ouagadougou. Un programme d'enseignement et de formation continue sur des thématiques spécifiques, leur permettra d'avoir un sens accru de responsabilité et d'indépendance.

b. Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 88

La construction et l'équipement d'un complexe d'épanouissement pour jeune

Ne pouvant pas modifier le confort de l'habitat et le contexte familial du jeune, le but de la création d'un complexe sera de palier, un temps soit peu, aux insuffisances constatées dans ces deux dimensions explicatives de l'épanouissement.

c. Le financement de microprojets de jeunes

Il s'agira pour le projet de récolter des fonds afin d'accompagner les jeunes dans la réalisation de leurs projets ou de se porter garant auprès d'institutions financières et autres fonds d'appui aux initiatives des jeunes. Un suivi technique et financier leur sera accordé.

d. Un plaidoyer pour assurer une meilleure prise en compte des problématiques de jeunesse

Pour obtenir des résultats probants, un plaidoyer pour assurer une meilleure prise en compte des problématiques de jeunesse auprès des Ministères et Institutions de l'Etat, des autorités communales, coutumières et religieuses, des structures internationales d'appui technique et financier et des ONG internationales, s'avère plus qu'indispensable. Par ailleurs, le projet s'attend à être associer aux prises de décision concernant les jeunes dans les différentes politiques sectorielles.

2. Cible et partenaires

La cible du projet est de manière générale, la frange de la jeunesse vivant dans les zones urbaines, notamment celle de Ouagadougou. Spécifiquement, il va s'agir des jeunes désoeuvrés. A cet effet, une considération particulière sera accordée aux jeunes désespérés de la classe 2 (chapitre 4), qui selon l'analyse représentent 20,5% des jeunes de la ville de Ouagadougou, soit environ 136 800 jeunes. Cette classe rassemble 75% des inoccupés de la ville. Aussi, une considération particulière sera accordée à la dimension genre, pour donner le maximum de chance aux jeunes femmes de bénéficier des retombées du projet.

Le projet opèrera dans les cinq arrondissements de la ville de Ouagadougou. Nous distinguons cinq types de partie prenante :

i- Les partenaires publics et institutionnels : Hautes instances politiques de l'Etat ; Départements ministériels, Institutions de l'Etat et Collectivités locales.

ii- Les privés : Entreprises privées.

iii- Les familles : Ménages où demeurent les jeunes concernés par le projet.

iv- Les communautés : Associations locales, Organisations religieuses, Organisations coutumières, ....

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 89

v- Les partenaires internationaux : les structures internationales d'appui technique et

financier, ONG internationales, organismes bilatéraux et multilatéraux.

3. Objectifs du projet (cf. Cadre d'analyse logique axée sur les résultats Annexe 6)

3.1. Objectif global

L'objectif global du projet est de contribuer à l'amélioration de la qualité et des conditions de vie de la jeunesse Burkinabè par le biais d'une jeune femme ou d'un jeune homme épanoui(e), conscient(e) de son rôle et participant activement au développement économique, social et politique du Burkina Faso.

3.2. Objectifs spécifiques

Pour tendre vers son objectif global, le projet s'exécute autour de deux objectifs spécifiques :

(i)- Mettre en oeuvre un dispositif de prise en charge psychosocial du jeune pour l'épanouissement de la jeunesse désoeuvrée de la ville de Ouagadougou.

(ii)- Renforcer les capacités des jeunes désoeuvrés de la ville de Ouagadougou pour une meilleure participation de la jeunesse à la vie économique, sociale et politique du Burkina Faso.

Le diagramme ci-dessous représente de manière synthétique le cadre des objectifs et des résultats du projet.

Vue d'ensemble du cadre des objectifs et des résultats

participant activement au développement économique,

social et politique du Burkina Faso

OBJECTIF GLOBAL

Contribuer à l'amélioration de la qualité et des conditions de

vie de la jeunesse Burkinabè par le biais d'une jeune femme

ou d'un jeune homme épanoui(e), conscient(e) de son rôle et

RESULTAT 1

La jeunesse est
consciente de sa place et de sa contribution dans la société

OBJECTIF SPECIFIQUE 1

Mettre en oeuvre un dispositif de prise en psychosocial du jeune pour l'épanouissement

de la jeunesse désoeuvrée de la ville de

Ouagadougou

RESULTAT 2 La jeunesse découvre les dimensions spécifiques de son épanouissement

RESULTAT 3

Un complexe pour

l'épanouissement des
jeunes est construit deux ans après le début du projet et fréquenté par les jeunes

OBJECTIF SPECIFIQUE 2

Renforcer les capacités des jeunes désoeuvrés de la ville de Ouagadougou pour une meilleure

participation de la jeunesse à la vie économique,

sociale et politique du Burkina Faso

RESULTAT 4

La participation des
jeunes au processus
démocratique s'est accrue

RESULTAT 5

La participation de la jeunesse à la vie économique et sociale est rendue dynamique

Source : La présente étude

Les résultats attendus se repartissent en deux groupes suivants les objectifs spécifiques du projet. C'est ainsi que le premier objectif spécifique regroupe les trois premiers résultats, et deuxième, les résultats quatre et cinq.

4. Résultats attendus (cf. Cadre de mesure de rendement, Annexe 6)

Les résultats attendus à la fin du programme sont une contribution certaine à un renforcement, au niveau local, voire national, d'une stratégie de développement basée sur la participation effective de la jeunesse. Le projet ambitionne aller vers les jeunes et leur fournir un accompagnement d'ordre psychologique, civique, technique, matériel et financier pour leur développement. Il aidera plus de 3500 jeunes par an, (dont 50% seront des femmes), représentant environ 2,6% des jeunes désoeuvrés de la ville.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 90

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 91

Ces résultats sont les suivants :

? R1- La jeunesse désoeuvrée est consciente de sa place et de sa contribution dans la société

La situation de la jeunesse désoeuvrée est telle qu'une forte proportion de ses jeunes n'arrive pas à se fixer des objectifs de vie. La présente étude a révélée que plus de 40% de ces jeunes demeurant à Ouagadougou ne sont pas capables de se fixer des objectifs professionnels sur le long terme. Aussi, plus de 33% d'eux n'ont pas le sentiment de contribuer au développement du Burkina Faso, contre une moyenne globale d'environ 26%.

La prise de conscience par les jeunes désoeuvrés de leur place et de l'importance de leur contribution dans le développement de la société amorcera le début du processus du changement comportemental de chacun d'eux, dont le but est d'accroitre leur sentiment d'appartenance du jeune à une société qui a besoin de lui, pour se développer.

Les activités concourantes à l'atteinte de ce résultat permettront d'augmenter le nombre de jeunes qui se seront fixé un objectif professionnel et une stratégie associée.

? R2- La jeunesse désoeuvrée découvre les dimensions spécifiques de son épanouissement

L'épanouissement renferme deux notions ; le potentiel et la liberté. Ainsi, la jeunesse de Ouagadougou est épanouie à partir du moment où elle a la possibilité d'exprimer son potentiel ou encore, de faire en toute liberté ce dont elle a envie. Ce qui ne se fait pas sans risque. Selon le rapport mondial sur la jeunesse (Les jeunes et les nations unies, 2005), les dangers qui menacent le bien-être des jeunes sont : le sida, la délinquance, les conflits et la toxicomanie. C'est pour éviter ces menaces que les jeunes désoeuvrés seront amenés à découvrir les dimensions de leur épanouissement afin de faire des choix éclairés.

La recherche de ce résultat nous permettra d'améliorer l'indice d'épanouissement des jeunes désoeuvrés de la ville de Ouagadougou, et de réduire le nombre de jeunes qui consomment régulièrement l'alcool ou la cigarette.

? R3- Un complexe pour l'épanouissement des jeunes est construit et fréquentée par les jeunes

La présente étude a mis en évidence quatre composantes de l'épanouissement : le confort de l'habitat, le contexte familial, l'affirmation de soi et la psychosociologie du jeune. C'est pour réduire l'effet des deux premières sur l'indice d'épanouissement, qu'un complexe pour jeunes désoeuvrés sera érigé. En effet, le confort de l'habitat et le contexte familial dans lequel évolue le jeune ne relèvent pas de ses compétences. Aussi, ce complexe servira de cadre de rencontre et d'échange à ces jeunes et leur permettra d'utiliser judicieusement leur temps.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 92

Le niveau d'appréciation et de fréquentation du centre confirmeront la pertinence de la construction du complexe.

? R4- La participation des jeunes au processus démocratique s'est accrue

La maturité de la jeunesse se démontre aussi à travers son degré de patriotisme, qui peut être déterminé à partir de la proportion des jeunes inscrits sur la liste électorale. A Ouagadougou, seulement 52% des jeunes désoeuvrés (la présente étude) se sont inscrits sur cette liste en vue de l'élection présidentielle. Le but est donc de sortir cette jeunesse de son ignorance civique et juridique afin qu'il use de ses droits en participant au processus démocratique dans notre pays. Les activités seront orientées dans ce sens afin d'inciter les jeunes à prendre part au débat politique de notre pays.

? R5- La participation de la jeunesse à la vie économique et sociale est rendue dynamique

A travers des formations en entreprenariats, leadership, techniques de recherche emploi, ... les jeunes seront équipés afin de répondre aux défis de leur temps par une participation dynamique à la vie économique et sociale de la ville, voire même du pays. Ils seront accompagnés dans la réalisation de certains de leurs projets. Ceux qui possèdent une formation ou qualification professionnelle verront leur capacité renforcées par une série de formation à leur intention.

Les produits attendus sont les suivants :

1. Une stratégie et des supports de communication sont élaborés afin de mettre en évidence les objectifs du projet lors des campagnes d'information et de sensibilisation.

2. Un site web comme interface entre la cible et le projet est crée. Ainsi, le projet est plus visible, donc plus accessible.

3. Cinq (5) campagnes d'information et de sensibilisation des jeunes et les parents sont organisées afin de susciter leur adhésion au projet. A raison d'une campagne par arrondissement et par an.

4. Un programme de formation continue sur les thématiques telles que : le développement humain par la transformation intérieure, le leadership pour les jeunes, l'entreprenariat, l'instruction civique et juridique, est conçu.

5. Quatre (4) séminaires et/ou sessions d'enseignement sont tenus par an, selon le programme de formation continue.

6.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 93

Quatre (4) séminaires et/ou sessions d'enseignement dans le domaine de la psychologie sociale sont tenus par an, sur la thématique du développement humain par la transformation intérieure.

7. Deux mille (2000) jeunes désoeuvrés ont bénéficié de counseling au cours de l'année.

8. 60% du financement négocié auprès des bailleurs est disponible avant le début du projet.

9. Un complexe d'épanouissement pour jeune est construit deux ans après le début du projet.

10. Le matériel et les équipements nécessaires pour le complexe sont acquis.

11. Le complexe fonctionne effectivement deux ans après le début du projet et est fréquenté par 3500 jeunes par an.

12. Un camp « citoyen » est réalisé chaque année sur la thématique de l'instruction civique et juridique afin de sensibiliser et inciter les jeunes à prendre part au processus démocratique.

13. Quatre (4) séminaires de formation en entreprenariat, leadership, techniques de recherche d'emplois, et autres formations spécifiques sont organisés chaque année au profit de 1000 jeunes (dont 50% de femmes).

14. Quatre (4) formations de deux semaines chacune pour le renforcement des capacités de 1000 jeunes sont organisées par an. Il s'agit de l'alphabétisation pour les jeunes sans niveau ou faiblement instruit et, de l'apprentissage ou le perfectionnement dans les métiers de l'artisanat, la mécanique ou la soudure pour d'autres.

15. Cinq cent (500) microprojets des jeunes générant des revenus sont opérationnels par an.

16. Mille (1000) nouvelles adhésions de jeunes fréquentant le complexe aux associations de jeunes par an.

5. Stratégie de mise en oeuvre

Le projet sera exécuté par une équipe comprenant : un spécialiste en management de projet, un psychologue, un communicateur spécialiste des questions de genre, des agents de maîtrise et du personnel de soutien. Cette équipe collaborera avec l'ensemble des parties prenantes pour l'atteinte de ses objectifs.

La stratégie du projet est de mettre le jeune, qui se trouve être à la fois moyen et objectif de la stratégie, au coeur de la mise en oeuvre. Il s'agira donc dans un premier temps, d'élaborer une stratégie de communication associée à des supports (médias, affiches, prospectus, banderoles, ...) pour divulguer les objectifs du projet en atteignant de façon précise la cible. Les familles font partie intégrante de la stratégie. A cet effet, 20 animateurs ou agents de sensibilisation seront formés pour effectuer des campagnes d'information et de sensibilisation (4 agents par arrondissement). A ce dispositif de communication de proximité, la création d'un site web viendra élargir le champ de visibilité du projet pour le rendre plus accessible.

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 94

Les deux premières années seront axées sur la communication, le plaidoyer auprès des partenaires, les ateliers de formation et les sessions ou séminaires d'enseignement sur des thématiques spécifiques dans des salles louées ou prêtées pour ces circonstances. Le but des formations et enseignements à l'endroit de la jeunesse est d'amener le jeune à prendre conscience de ses responsabilités et de l'importance de son rôle dans la société. Pour ce faire, un programme de formation continue sera conçu. Il abordera les thématiques de développement humain par la transformation intérieure, de leadership pour jeune, d'entreprenariat, d'instruction civique et juridique. Une équipe d'experts se chargera de fournir ce livrable.

Le complexe pour l'épanouissement des jeunes est construit et fonctionnel au début de la troisième année de vie du projet. Une cérémonie officielle de réception de l'infrastructure sera organisée et verra la participation de l'ensemble des parties prenantes. Cette étape déterminera le succès de la suite du projet, qui aura maintenant un siège social, des salles de forte capacité d'accueil pour les formations, des salles de divertissement, des ateliers de formation pour le renforcement ou le perfectionnement des jeunes dans les métiers. Une des activités phare du projet est la tenue effective d'un « camp citoyen » pour sensibiliser et inciter les jeunes à prendre part au processus démocratique du pays. Le but est que le jeune améliore sa participation au développement économique, social et politique du pays. Aussi, 500 microprojets de jeunes générateurs de revenus seront financés et bénéficieront d'une assistance spécialisée.

Une stratégie « genre et développement » sera élaborée dans le but d'assurer la participation effective des femmes dans le processus de décision et à titre de bénéficiaires. Le projet disposera d'un budget, résultat de plaidoyer auprès des bailleurs de fonds pour couvrir les coûts relatifs au personnel, matériels, formation, transport, construction, etc. Les activités d'enseignement seront réalisées par plus de 100 formateurs (volontaires, bénévoles, ou contractuels).

D'une manière générale, la réussite de la stratégie de mise en oeuvre du projet se fonde sur un certain nombre d'outils de la gestion axée sur les résultats que sont : le plan de suivi des activités et des dépenses budgétaires, la structure des travaux, les fiches de composantes et les fiches d'activités. Ce qui permettra un meilleur suivi des activités du projet et sera à même d'être à la fois performant et efficace.

La chaîne des résultats qui définit la relation logique entre les intrants, les activités, les extrants et les résultats (effets, but et impact) du programme est présentée dans le tableau suivant :

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 95

6. Chaîne des résultats

Activités

Extrants

Effets

But

Impact

1.1.1- Elaborer une stratégie de communication (information et sensibilisation)

1.1- La stratégie et les supports de

communication sont disponibles

1- La jeunesse est consciente de sa place et de sa contribution dans la société

But 1 : La jeunesse de la ville de

Ouagadougou est épanouie à travers la mise en oeuvre d'un dispositif de prise en charge psychosocial du jeune.

Contribuer à l'amélioration de la qualité et des conditions de vie de la jeunesse

Burkinabè par le biais d'une jeune

femme ou d'un jeune homme
épanoui(e), conscient(e) de son rôle et

participant activement au
développement économique, social et politique du Burkina Faso

1.1.2- Concevoir les supports de la communication (médias, affiches, prospectus, banderoles, ...)

 

1.2- Le site web est conçu et mise en ligne

 
 
 

1.3- Cinq Campagnes d'information et

de sensibilisation des jeunes et des
parents sont organisés pour susciter leur adhésion au projet

 
 
 

1.4- Un programme de formation

continue est conçu sur les thématiques

du développement humain par la

transformation comportementale, de

leadership pour les jeunes,
d'entreprenariat, d'instruction civique et juridique

 
 

1.5- Quatre séminaires et/ou sessions d'enseignement sont organisés

 

2.1- Quatre séminaires et/ou sessions d'enseignement sur la thématique du

2- La jeunesse découvre les dimensions spécifiques de son épanouissement

1-

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 96

 

développement humain par la

transformation intérieur sont organisés

 
 
 

2.1.2- Suivi-évaluation des séminaires et/ou sessions d'enseignement

2.2.1- Organiser 2000 séances de counseling par an au profit des jeunes désoeuvrés

2.2- Deux mille séances de counseling au profit de jeunes désoeuvrés sont réalisées

2.2.2- Suivi-évaluation des séances de counseling

3.1.1- Formaliser le projet à soumettre aux bailleurs de fonds

3.1- Le financement est disponible à 90%

3- Un complexe pour l'épanouissement des jeunes est construit deux ans après le début du projet et fréquenté par les jeunes

3.1.2- Identifier les partenaires techniques et financiers

3.1.3- Plaider auprès de bailleurs de fonds

3.2.1- Acquérir un terrain

3.2- Un complexe est construit

3.2.2- Concevoir les plans architecturaux

3.2.3- Elaborer le cahier de charge de la maîtrise d'ouvrage

3.2.4- Identifier la maîtrise d'ouvrage

3.2.5- Suivre l'exécution des travaux

3.2.6- Réceptionner le Complexe

3.3.1- Exécuter les procédures d'acquisition de l'équipement et du matériel (meubles, fourniture de bureau, machinerie, ...)

3.3- Le matériel et les équipements sont disponibles

3.4.1- Recruter le personnel

3.4- Le complexe fonctionne

effectivement

3.4.2- Former le personnel

3.4.3- Organiser la cérémonie d'ouverture officielle du complexe

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 97

4.1.1- Organiser un camp dénommé "Camp Citoyen" chaque année

4.1- Un "Camp citoyen" pour

sensibiliser et inciter les jeunes à
prendre part au processus démocratique est organisé

4- La participation des jeunes au
processus démocratique s'est accrue

But 2 : Les capacités des jeunes de la ville de Ouagadougou sont renforcées pour une meilleure participation de la jeunesse à la vie économique, sociale et politique du Burkina Faso

 

4.1..2- Evaluer l'effet-impact du camp

 

5.1- Quatre séminaires de formation des

jeunes en entreprenariat, leadership,
techniques de recherche emploi sont organisés

5- La participation de la jeunesse à la vie économique et sociale est rendue dynamique

4-

5.2.1- Alphabétiser 500 jeunes sans niveau ou faiblement instruit par an

5.2- Les capacités de 1000 jeunes par an sont renforcées

5.2.2- Apprendre ou perfectionner 500 jeunes par an dans les métiers de : l'artisanat, la mécanique, la soudure, ...

5.2.3- Suivi et évaluation des séminaires de formations

5.3.1- Plaider auprès des institutions pour la levée des fonds

5.3- Les projets des jeunes sont financés

5.3.2- Signer des conventions de partenariat

5.3.3- Avaliser les jeunes auprès des institutions financières

5.3.4- Suivre les jeunes (techniquement et financièrement) dans la réalisation de leurs projets jusqu'à remboursement du prêt

5.4.1- Participer à des rencontres d'association de jeunes (notamment le Conseil National de la Jeunesse)

5.4- Les jeunes adhèrent "massivement" aux associations de jeunes

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 98

7. Indicateurs et mécanisme de suivi-évaluation

L'instance de suivi-évaluation du projet est le comité de pilotage formé de trois cadres du projet et d'un représentant par type de partenaires. Ce comité prendra en compte les risques liés au projet, les analysera et les contrôlera afin d'en proposer des solutions idoines. Ses tâches se résument en quatre grandes étapes intégrées dans un système de prise de décision réactif.

i- Veiller à l'atteinte de l'objectif spécifique, à la réalisation des activités et des résultats du projet en suivant régulièrement le cadre de mesure de rendement et le plan de suivi des résultats ;

ii- Définir des seuils d'alerte ;

iii- Définir les responsabilités ;

iv- Approuver er adopter les plans d'action et les rapports d'activités et d'audits.

Le département de suivi-évaluation du projet exécutera les recommandations du comité de pilotage. Un suivi interne et externe devra être assuré. Dans ce cadre, nous aurons à faire usage des outils suivants :

7. Cadre d'analyse logique axé sur les résultats (cf. Annexe 6) ;

8. Cadre de mesure du rendement (cf. Annexe 6) ;

9. Rapports périodiques : technique et financier ;

10. Rapport annuel sur l'état d'avancement du projet (RAEAP) ;

11. Rapport de fermeture de projet bilatéral (RFPB)

12. Système d'information statistique ;

13. Excel ;

14. Logiciel Ms Project (Ms Project, ...) ;

15. Logiciels de suivi-évaluation.

Ces différents outils nous permettrons de recueillir les indicateurs de performance du projet. Leur suivi optimisera l'atteinte des objectifs du projet.

8. Estimation budgétaire

Code
Activité

Désignation

Unité

Quantité

Coût Unitaire

(en milliers FCFA)

Coût Total

(en milliers FCFA)

111

Elaborer une stratégie de communication

Etude

1

3 000

3 000

112

Concevoir les supports de la communication

Supports

4

1 000

4 000

121

Créer le site web du projet

-

1

1 000

1 000

122

Mettre le site en ligne (hébergement)

 

5

500

2 500

123

Mettre le site à jour

 

60

50

3 000

131

Recruter et former 20 agents de sensibilisation

 

1

1 500

1 500

132

Organiser 5 campagnes

d'informatione et de sensibilisation

campagne/an/arrondissement)

 

25

500

12 500

133

Suivi-évaluation des campagnes

 

5

0

0

141

Répertorier et rencontrer des personnes ressources

 

1

500

500

142

Former 4 groupes de travail selon les thématiques du programme à aborder

 

1

1000

1000

151

Organiser 4 séminaires et/ou sessions d'enseignement par an selon le programme de formation continue

 

20

500

10 000

211

Organiser 4 séminaires et/ou sessions d'enseignement par an

 

20

500

10 000

212

Suivi-évaluation des séminaires et/ou sessions d'enseignement

 

20

0

0

221

Organiser 2000 séances de counseling par an au profit des jeunes désoeuvrés

 

10 000

5

50 000

222

Suivi-évaluation des séances de counseling

 

60

0

0

311

Formaliser le projet à soumettre aux bailleurs de fonds

 

5

1 000

5 000

312

Identifier les partenaires techniques et financiers

 

5

0

0

313

Plaider auprès de bailleurs de fonds

 

5

500

2 500

321

Acquérir un terrain

 

1

20 000

20 000

322

Concevoir les plans architecturaux

 

1

3 000

3 000

323

Elaborer le cahier de charge de la maîtrise d'oeuvre

 

1

500

500

324

Identifier la maîtrise d'ouvrage

 

1

200

200

325

Suivre l'exécution des travaux

 

8

500

4 000

326

Réceptionner le Complexe

 

1

100 000

100 000

331

Exécuter les procédures d'acquisition de l'équipement et du matériel

 

1

120 000

120 000

341

Recruter le personnel

 

1

500

500

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 99

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 100

342

 

Former le personnel

 

2

3 000

6 000

343

Organiser la cérémonie

d'ouverture officielle du complexe

 

1

2 000

2 000

411

Organiser un camp dénommé "Camp Citoyen" chaque année

 

5

3 000

15 000

412

Evaluer l'effet-impact du camp

 

5

0

0

511

Organiser 4 séminaires de formation par an en entreprenariat, leadership, techniques de recherche emploi

 

20

500

10 000

521

Alphabétiser 500 jeunes sans niveau ou faiblement instruit par an

session

5

2 000

10 000

522

Apprendre ou perfectionner 500 jeunes par an dans les métiers de : l'artisanat, la mécanique, la

soudure, ...

session

5

1 500

7 500

523

Suivi et évaluation des séminaires de formations

 

5

200

1 000

531

Plaider auprès des institutions

 

5

200

1 000

532

Signer des conventions de partenariat

 

15

500

7 500

533

Avaliser les jeunes auprès des institutions financières

 

1

5 000

5 000

534

Suivre les jeunes dans la réalisation de leurs projets

 

5

40 000

200 000

541

Participer à des rencontres d'association de jeunes (CNJ en particulier)

 
 
 

0

*

Fonctionnement

 

5

50 000

250 000

*

Prise en charge des risques

 

5

10 000

50 000

Total

-

-

-

909 700

Récapitulatif du budget estimatif

Code
Activité

Rubrique

Montant

(en milliers FCFA)

Part du budget

(%)

1IE

Immobilisation et Equipements

240 000

26,4

2A

Activités

369 700

40,6

3F

Fonctionnement

250 000

27,5

4PCR

Prise en charge des risques

50 000

5,5

Total

909 700

100,00

Soit un coût total de NEUF CENT NEUF MILLION SEPT CENT MILLE (909 700 000) FCFA.

9. Planning de mise en oeuvre

ID

Résultats/Activités

Année 1

Année 2

Année 3

Année 4

Année 5

Sem 1

Sem 2

Sem 1

Sem 2

Sem 1

Sem 2

Sem 1

Sem 2

Sem 1

Sem 2

1

R1. La jeunesse désoeuvrée est consciente de sa place et de sa contribution

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

R1.1- Disponibilité d'une stratégie et des supports de communication

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

1- Elaboration d'une stratégie de communication

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4

2- Conception de supports de la communication

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

R1.2- Conception et mise en ligne d'un site web

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

6

1- Création d'un site web

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

7

2- Mise en ligne du site (hébergement)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

8

3- Mise à jour du site

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

9

R1.3- Organisation de cinq campagnes de sensibilisation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10

1- Recrutement et formation de 20 agents de sensibilisation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

11

2- Organisation de 5 campagnes d'information et de sensibilisation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

12

3- Suivi et évaluation des campagnes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

13

R1.4- Conception d'un programme de formation continue

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

14

1- Identification et rencontre des personnes ressources

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

15

2- Formation de 4 groupes de travail selon des thématiques spécifiques

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

16

R1.5- Organisation de quatre séminaires et/ou sessions d'enseignement

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

17

1- Organisation de 4 séminaires et/ou sessions d'enseignement par an

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

18

R2. La jeunesse désoeuvrée découvre les dimensions de son épanouissement

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

19

R2.1- Organisation de quatre séminaires et/ou sessions d'enseignement

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

20

1- Organisation de 4 séminaires et/ou sessions d'enseignement par an

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

21

2- Suivi et évaluation des séminaires et/ou sessions d'enseignement

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

22

R2.2- Réalisation de deux mille séances de counseling

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

23

1- Organisation de 2000 séances de counseling

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

24

2- Suivi et évaluation des séances de counseling

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

25

R3. Un complexe d'épanouissement des jeunes est construit et fréquenté

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

26

R3.1- Disponibilité de financement à 90%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

27

1- Formalisation du projet à soumettre aux bailleurs de fonds

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

28

2- Identification des partenaires techniques et financiers

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

29

3- Plaidoyer auprès des bailleurs de fonds

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 101

30

R3.2- Construction du complexe

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

31

1- Acquisition d'un terrain

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

32

2- Conception des plans architecturaux

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

33

3- Elaboration de cahier de charge de la maîtrise

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

34

4- Identification de la maîtrise d'ouvrage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

35

5- Suivi de l'exécution des travaux

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

36

6- Réception du Complexe

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

37

R3.3- Acquisition du matériel et des équipements

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

38

1- Exécutions des procédures d'acquisition de l'équipement

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

39

R3.4- Fonctionnement effectif du complexe

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

40

1- Recrutement du personnel

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

41

2- Formation du personnel

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

42

3- Organisation de la cérémonie d'ouverture officielle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

43

R4. La participation des jeunes au processus démocratique est accrue

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

44

R4.1- Organisation d'un "Camp citoyen"

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

45

1- Organisation d'un camp "Camp Citoyen"

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

46

2- Evaluation de l'effet-impact du camp

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

47

R5. La participation de la jeunesse à la vie économique et sociale

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

48

R5.1- Organisation de quatre séminaires

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

49

1- Organisation de 4 séminaires de formation par an

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

50

R5.2- Renforcement des capacités de mille

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

51

1- Alphabétisation de 500 jeunes sans niveau d'instruction

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

52

2- Apprentissage ou perfectionnement de 500 jeunes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

53

3- Suivi et évaluation des séminaires de formation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

54

R5.3- Financement de projet de jeunes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

55

1- Plaidoyer auprès des institutions

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

56

2- Signature des conventions de partenariat

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

57

3- Cautionnement des jeunes auprès des institut

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

58

4- Suivi des jeunes dans la réalisation de leurs projets

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

59

R5.4- Adhésion "massive" des jeunes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

60

1- Participation rencontres d'associations de jeunes (CNJ en particulier)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sem : Semestre

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 102

10. Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 103

Mode d'exécution administrative, financière et comptable

Il sera conçu un manuel de procédures de gestion administrative, financière et comptable pour définir le mode d'administration du projet et toutes les procédures d'acquisition et de cession de biens et services.

11. Analyse des risques

Le risque étant inhérent à l'exécution de toute activité, la mise en oeuvre de notre projet comporte des risques. L'identification de ces risques et leur analyse permettront d'apporter la réponse qui convient en cas de survenance des ces derniers. Ainsi, le comité de pilotage du projet pourra dans ce cas développer des stratégies permettant de réduire le niveau de risque ; ou réaffecter des ressources ou introduire de nouvelles activités en vue de mitiger le niveau de risque ou d'assurer la viabilité des résultats.

La condition préalable pour la réalisation du projet est la disponibilité des ressources matérielles, financières et humaines (surtout en termes de qualification et de compétence). Les risques liés à notre projet sont :

i- Volonté politique

Ce risque est éminemment élevé car il nécessite un investissement externe au projet. Sans une volonté politique d'adhésion aux objectifs du projet, le changement escompté ne pourra se faire. Plusieurs démarches devront être menées pour que les autorités gouvernementales et municipales agréent le projet. Cela se traduirait pour le projet, par un appui effectif de l'Etat et de ses partenaires au développement.

ii- Adhésion des partenaires d'exécution

Une adhésion sans faille des partenaires d'exécution devra être établie. Ce risque peut être levé ou amoindri par le maintien d'un réseau communicationnel fluide et constant ; mais aussi d'un cadre consensuel de prises de décisions. A défaut, substituer le partenariat déficient par un autre plus fort.

iii- Efficacité du plaidoyer

La qualité et l'efficacité du plaidoyer conditionne hautement la performance du projet à atteindre ses objectifs. La nécessité d'une stratégie élaborée d'approche des partenaires est capitale. Il faut donc travailler à trouver des arguments de conviction pour leur adhésion.

iv- Réaction des jeunes concernés

Il se pourrait que les jeunes ne réagissent pas comme le projet l'aurait souhaité. Même si ce risque est moins élevé que les précédents, il n'est pas à minimisé. L'anticipation sera la méthode préconisée pour lever ce risque. Il va falloir se fier au cadre de suivi-évaluation du projet, qui, au travers de l'analyse des différents rapports pourra déceler à temps les anomalies et apporter les mesures correctives qui s'imposent.

ANNEXE 6 : CADRE D'ANALYSE LOGIQUE ET DE MESURE DE RENDEMENT DU PRO.DE.J

CADRE D'ANALYSE LOGIQUE AXE SUR LES RESULTATS

Sommaire

Résultats escomptés

Mesure de rendement

Hypothèses / Indicateurs de risque

Objectif / Vision :

Impact :

Indicateurs de rendement :

 
 
 

· Taux de jeunes consommant régulièrement la cigarette ou l'alcool

 

Contribuer à l'amélioration de

· La qualité et les

1ère / 2ème catégorie

 

la qualité et des conditions de

conditions de vie de la

· Taux de logements viabilisés (c'est-

 

vie de la jeunesse Burkinabè par le biais d'une jeune femme ou d'un jeune homme épanoui(e), conscient(e) de son rôle et

jeunesse burkinabè sont améliorées

· La jeune femme ou le

à-dire possédant eau, électricité, toilette et clôture)

· Taux d'instruction des jeunes (par niveau et par sexe)

 

participant activement au

jeune homme est

· Taux de sous emploi

 

développement économique social et politique du Burkina

épanoui(e), conscient(e) de son rôle et participe

· Taux des jeunes dont le revenu est supérieur à n fois le SMIG

· Volonté politique

Faso

activement au développement économique social et politique du Burkina Faso

· Incidence de pauvreté de la jeunesse

· Taux de jeunes impliqués dans le processus démocratique du pays

· Taux de jeunes non scolarisés et non employés

 
 
 

· Indice d'épanouissement

 
 

· La délinquance juvénile
est réduite

· Taux d'agressions et de vols

 
 

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 104

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 105

But / Résultat intermédiaire :

Effet :

 

Indicateur de rendement :

 
 
 


·

La jeunesse désoeuvrée


·

Nombre de jeunes qui découvrent

 


·

Contribuer à

l'épanouissement de la jeunesse désoeuvrée

 

est consciente de sa place et de sa contribution dans la

 

leur potentialité et sortent du désoeuvrement grâce à l'accompagnement du projet

 
 

(en particulier les jeunes de la classe 2)

 

société


·

Nombre de jeunes qui ont maintenant un objectif et une

· Prise de conscience effective des jeunes désoeuvrés de leur

 

en les amenant à


·

La jeunesse désoeuvrée

 

stratégie associée

responsabilité dans le succès ou

 

prendre conscience de leur responsabilité et de l'importance de leur rôle dans la société


·

découvre les dimensions spécifiques de son épanouissement

Un complexe pour l'épanouissement des jeunes est construit et fréquenté par les jeunes


·


·

Le nombre de jeunes qui

consomment régulièrement l'alcool 1ère/2ème catégorie ou la cigarette

Le niveau d'appréciation et de fréquentation du centre

l'échec de leurs entreprises


·

Améliorer la participation de la


·

La participation des jeunes au processus


·

Maturité civique de la jeunesse désoeuvrée

 
 

jeunesse désoeuvrée

 

démocratique s'est


·

Nombre de jeunes qui militent dans

 
 

(en particulier les

 

accrue

 

les associations de jeunes

· Disponibilité des fonds prévus

 

jeunes de la classe 2) dans le développement

 
 


·

Niveau de revenu des bénéficiaires de microprojets

dans le cadre de l'exécution des microprojets

 

économique, social et politique du Burkina Faso


·

La participation de la jeunesse à la vie économique et sociale est rendue dynamique


·

Nombre de personnel employé

· Les microprojets génèrent effectivement des revenus

 
 
 
 
 
 
 

Conditions préalables :

 
 
 
 
 
 

Disponibilité des ressources matérielles, financières et humaines (surtout en termes de qualification et de compétence)

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 106

CADRE DE MESURE DE RENDEMENT

RESULTATS

INDICATEURS DE RENDEMENT

SOURCES DE DONNEES

METHODE DE COLLECTE ET D'ANALYSE DES DONNEES

FREQUENCE DE COLLECTE ET D'ANALYSE

RESPONSABLES DES COLLECTES ET D'ANALYSE

 

- Taux de jeunes consommant régulièrement la cigarette ou l'alcool 1ère / 2ème catégorie

- Rapport d'enquête de terrain

- Enquête de terrain

- Une fois au cours de l'évaluation sommative du projet (au bout de 5 ans)

- Responsable du département Suivi-Evaluation du projet

 

- Taux de logements viabilisés

- Rapport d'enquête de terrain

- Enquête de terrain

 
 

Impact :

- La qualité et les conditions de

(c'est-à-dire possédant eau, électricité, toilette et clôture)

 
 
 
 

vie de la jeunesse burkinabè sont améliorées

- Taux d'instruction des jeunes (par niveau et par sexe)

- ANPE

- Recherche documentaire

 
 

- La jeune femme ou le jeune homme est épanoui(e), conscient(e) de son rôle et participe activement au développement économique social et politique du Burkina

- Taux de sous emploi

- Taux des jeunes dont le revenu est supérieur à n fois le SMIG

- ANPE

- INSD / Rapport d'enquête

- Recherche documentaire

- Recherche documentaire / Enquête de terrain

 
 

Faso

- Indice de pauvreté de la jeunesse

- INSD / CNLSP

- Recherche documentaire

 
 

- La délinquance juvénile est réduite

- Taux de jeunes impliqués dans le processus démocratique du pays

- Rapport d'enquête de terrain

- Enquête de terrain

 
 
 

- Taux de jeunes non scolarisés et non employés

- INSD

- Recherche documentaire

 
 
 

- Indice d'épanouissement

- Rapport d'enquête de terrain

- Enquête de terrain

 
 
 

- Taux d'agressions et de vols

- DEP/MJ

- Recherche documentaire

 
 

Effet 1 :

 
 
 
 
 
 

- Nombre de jeunes qui

- Rapport de sondage

- Sondage / Interview auprès

- Semestrielle

- Responsable département

La jeunesse désoeuvrée est consciente de sa place et de sa contribution dans la société

découvrent leur potentialité et
sortent du désoeuvrement grâce
à l'accompagnement du projet

 

des jeunes et des parents sensibilisés

 

Psychologie social

 

(quantitatif)

 
 
 
 
 

- Nombre de jeunes qui ont

- Rapport de sondage

- Sondage / Interview auprès des jeunes sensibilisés

- Semestrielle

 

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 107

 

maintenant un objectif et une stratégie associée (quantitatif)

- Niveau de conscience de la jeunesse (qualitatif)

 
 
 
 

Extrant 1.1 : Stratégie et supports de communication

- Niveau d'efficacité de la stratégie (qualitatif)

- Nombre et le type de supports utilisés (quantitatif)

- Rapports sur la stratégie de communication

- Analyse des rapports sur la stratégie de communication

- Annuelle

- Chargé(e) de la

communication et des relations avec l'extérieur

Extrant 1.2 : Site web

- Nombre d'utilisateurs du site (le nombre de fois où le site est visité) (quantitatif)

- Internet « l'hébergeur »

- Consultation du site

- Mensuelle

- Responsable administratif et financier

Extrant 1.3 : Cinq Campagnes d'information et de sensibilisation des jeunes et les parents pour susciter leur adhésion au projet par an

- Nombre de campagnes d'information et de sensibilisation (quantitatif)

- Nombre de jeunes et de parents sensibilisés (quantitatif)

- Niveau de sensibilisation des jeunes et des parents (qualitatif)

- Rapport des campagnes de sensibilisation

- Evaluation des jeunes et des parents à la suite des campagnes

- Analyse des rapports des campagnes de sensibilisation

- Après chaque campagne (une campagne par arrondissement et par an soit environ une campagne tous les 2,5 mois)

- Chargé(e) de la

communication et des relations avec l'extérieur

Extrant 1.4 : Programme de formation continu conçu sur les thématiques du développement humain par la transformation comportementale, leadership pour les jeunes, entreprenariat, instruction civique et juridique

- Pertinence du programme de formation (qualitatif)

- Nombre de formations offertes (quantitatif)

- Nombre de rencontre des experts / groupes de travail

- Rencontres d'experts en groupes de travail

- Programme de formation

- Résultats des rencontres des groupes de travail

- Analyse du programme de formation

- Bimensuelle au cours de la première année

- Responsable département Psychologie sociale

Extrant 1.5 : Quatre Séminaires et/ou Sessions d'enseignement par an

- Nombre

d'ateliers/séminaires/sessions d'enseignement (quantitatif) - Nombre de participants (quantitatif)

- Niveau de sensibilisation des

- Planning du programme de formation

- Liste des participants

- Rapport d'évaluation des participants

- Planification du programme de formation

- Evaluation des participants

- Bimestrielle

- Responsable département Psychologie sociale

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 108

 

jeunes (qualitatif)

aux ateliers, séminaires et sessions de formation ou d'enseignement

aux ateliers, séminaires et sessions de formation ou d'enseignement

 
 

Effet 2 :

La jeunesse désoeuvrée découvre les dimensions spécifiques de son épanouissement

- Indice d'épanouissement des jeunes désoeuvrés (qualitatif)

- Le nombre de jeunes qui consomment régulièrement l'alcool 1èrez2ème catégorie ou la cigarette (quantitatif)

- Rapport d'enquête de terrain

- Rapport de sondage

- Enquête de terrain

- Echange avec des jeunes désoeuvrés

- Une fois au cours de l'évaluation sommative du projet (au bout de 5 ans)

- Semestrielle

- Responsable département Psychologie sociale

Extrant 2.1 : Quatre Séminaires et/ou Sessions d'enseignement par an, en psychologie sociale sur la thématique du développement humain par la transformation intérieure

- Nombre

d'ateliers/séminaires/sessions d'enseignement (quantitatif)

- Niveau de sensibilisation des jeunes (qualitatif)

- Nombre de jeunes qui se fixent un objectif de vie (quantitatif)

- Planning du programme de formation

- Rapport d'évaluation des participants aux ateliers, séminaires et sessions de formation ou d'enseignement

- Liste des participants

- Planification du programme de formation

- Evaluation des participants aux ateliers, séminaires et sessions de formation ou d'enseignement

- Trimestrielle

- Responsable département Psychologie sociale

Extrant 2.2 : Sessions de counselling pour 2000 jeunes désoeuvrés par an

- Nombre d'entretiens individuels entre le jeune et le psychologue (quantitatif)

- Niveau de sensibilisation des jeunes (qualitatif)

- Nombre de jeunes qui s'adonnent à l'alcool ou la cigarette (quantitatif)

- Rapport des sessions de counseling

- Rapport d'évaluation des participants aux sessions de counseling

- Rapport de sondage

- Analyse des rapports de sessions de counseling

- Analyse des rapports d'évaluation des participants aux sessions de counseling

- Sondage auprès des jeunes ayant pris part à au moins une session de counseling

- Mensuelle

- Responsable département Psychologie sociale

Effet 3 :

Un complexe pour

l'épanouissement des jeunes

- Le niveau d'appréciation et de fréquentation du centre

- Analyse des rapports d'activités du centre

- Rapport d'activité du centre

- Mensuelle

- Coordonnateur

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 109

est construit et fréquenté par les jeunes

 
 
 
 
 

Extrant 3.1 : Disponibilité du financement à 90%

- Nombre de partenaires techniques et financiers (quantitatif)

- Nombre de bailleurs de fonds (quantitatif)

- Taux de financement du projet (quantitatif)

- Nombre de décideurs rencontrés (quantitatif)

- Niveau de sensibilisation des partenaires techniques et financiers et bailleurs de fonds (qualitatif)

- Liste des partenaires techniques et financiers

- Liste des bailleurs de fonds

- Rapport financier

- Compte rendu des discussions avec les décideurs

- Compte rendu des échanges avec les partenaires techniques et financiers et les bailleurs de fonds

- Analyse des conventions de partenariat signées

- Analyse des conventions de partenariat signées

- Analyse du rapport financier

- Analyse des comptes rendus

- Analyse des comptes rendus

- Mensuelle ou trimestrielle

- Responsable Administratif et Financier

Extrant 3.2 : Construction du Complexe

- Niveau de réalisation physique du complexe conformément au cahier de charge (qualitatif)

- Comptes rendus de l'état d'exécution physique du complexe

- Rassembler et analyser les
comptes rendus de l'état au
regard du cahier de charge

- Après chaque rencontre de validation d'étape

- Maîtrise d'ouvrage / Coordonnateur

Extrant 3.3 : Acquisition du matériel et des équipements

- Seuil de conformité de l'équipement demandé

- Suivi des procédures d'acquisition

- Notices et caractéristiques du matériel et de l'équipement acquis

- Documents relatifs aux matériels et équipements acquis

- Comparaison des caractéristiques du matériel et équipements acquis avec les termes de références

- Analyse des documents d'acquisition au regard des procédures admises

- Au moment de toute acquisition de matériel ou d'équipement

- Responsable Administratif et Financier

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 110

 
 
 
 
 
 

Extrant 3.4 : Fonctionnement effectif du Centre

- Niveau d'appréciation des jeunes (qualitatif)

- Nombre de jeunes qui fréquentent régulièrement le Centre

- Effectif et type de personnel (qualitatif)

- Rapport d'évaluation des jeunes qui fréquentent le Centre

- Liste de membres du Centre

- Les contrats de travail

- Analyse du rapport d'évaluation des jeunes qui fréquentent le Centre

- Analyse des contrats de travail

- Mensuelle

- Coordonnateur / RAF

Effet 4 :

La participation des jeunes au processus démocratique s'est accrue

- Maturité civique de la jeunesse désoeuvrée

- Analyse du rapport de sondage et des entretiens

- Sondage et entretiens auprès des jeunes désoeuvrés

- Annuelle

- Responsable du département Suivi-évaluation

Extrant 4.1 : Camp « citoyen » sur la thématique de l'instruction civique et juridique, pour sensibiliser et inciter les jeunes à prendre part au processus démocratique

- Nombre de participants au camp (quantitatif)

- Nombre de jeunes inscrits sur la liste électorale (quantitatif)

- Rapport du camp

- Liste des participants

- Liste électorale / Carte d'électeur

- Analyse du rapport du camp

- Consultation de la liste électorale ou vue de la carte d'électeur

- Annuelle

- Responsable du département Suivi-évaluation

Effet 5 :

La participation de la jeunesse à la vie économique et sociale est rendue dynamique

- Nombre de jeunes qui militent dans les associations de jeunes

- Niveau de revenu des bénéficiaires de microprojets

- Taille du personnel employé par les microprojets

- Effectifs des membres des associations de jeunes

- Analyse des rapports financiers relatifs à la gestion des microprojets

- Analyse des cahiers de charge des microprojets

- Rencontres avec responsables d'association de jeunes

- Rapport financier relatif à la gestion des microprojets

- Tenue d'un cahier de charge par microprojets

- Trimestrielle - Mensuelle

- Semestrielle

- Responsable du département Suivi-évaluation

- Responsable Administratif et Financier

- Responsable Administratif et Financier

Mémoire soutenu et présenté par Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 111

 
 
 
 
 
 

Extrant 5.1 : Quatre séminaires de formation des jeunes en : entreprenariat, leadership, techniques de recherche emploi, au profit de 1000 jeunes par an

- Nombre de sessions de formation organisée (quantitatif)

- Nombre de projets initiés à l'issue de la formation (quantitatif)

- Nombre de nouveaux emplois (quantitatif)

- Niveau d'efficacité de la collaboration avec les organismes de promotion de l'emploi (ANPE, CIJEF, CIOSPB, ...) (qualitatif)

- Planning des sessions de formation

- Compte rendu des sessions de formation

- Rapport de sondage/interview auprès de participants des sessions de formation

- Compte rendu des discussions ou rencontres avec les organismes de promotion de l'emploi

- Analyse du programme des sessions de formation

- Analyse des comptes-rendus de sessions de formation

- Analyse du rapport de sondage/interview auprès de participants des sessions de formation

- Analyse des comptes-rendus des discussions ou rencontres avec les organismes de promotion de l'emploi

- Trimestrielle

- Responsable Administratif et Financier

- Responsable du département Suivi-évaluation

- Coordonnateur

Extrant 5.2 : Quatre formations pour le renforcement des capacités des jeunes de 1000 jeunes

- Taux de jeunes sans instruction

-Taux de jeunes alphabétisés

NB : En plus des indicateurs de l'extrant 2

- Evaluation ou Projection INSD

- Recherche documentaire

- Trimestrielle

- Responsable chargé de la formation

Extrant 5.3 : Financement de projets de jeunes

- Taux de financement des projets de jeunes

- Nombre de jeunes bénéficiaires

- Rapport financier du programme de financement des projets de jeunes

- Analyse du Rapport financier du programme de financement des projets de jeunes

- Annuelle

- Responsable Administratif et Financier

Extrant 5.4 :

Adhésion « massive » des jeunes aux associations de jeunes

- Nombre de nouvelles adhésions aux associations de jeunes

- Niveau de collaboration inter associations de jeunes

- Comptes-rendus et liste de présence des rencontres ou des ententes de collaboration entre associations de jeunes

- Analyse des comptes-rendus et liste de présence des rencontres ou des ententes de collaboration entre associations de jeunes

- Annuelle

- Coordonnateur

112

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ii

DEDICACE iii

SOMMAIRE iv

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES v

SIGLES ET ABREVIATIONS vi

LISTES DES ANNEXES ix

RESUME x

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE: ETAT DES LIEUX DES PROBLEMATIQUES DE JEUNESSE AU

BURKINA FASO 5

CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT DEMOGRAPHIQUE - ECONOMIQUE - INSTITUTIONNEL DES PROBLEMATIQUES DE JEUNESSE AU BURKINA FASO _____ 7

I.1- Environnement démographique des problématiques de jeunesse 7

I.1.1- Caractéristiques générales de la population burkinabè 7

I.1.2- Accroissement démographique et mouvements migratoires 8

I.2- Environnement économique 9

I.3- Environnement institutionnel 11

I.3.1- Environnement institutionnel international 11

I.3.2- Environnement institutionnel non étatique en matière d'emploi 12

I.3.3- Environnement institutionnel public en matière d'emploi 13

Conclusion du chapitre 14

CHAPITRE II: ATOUTS ET DEFIS DU DISPOSITIF DE PROMOTION DE LA

JEUNESSE AU BURKINA FASO 15

II.1- Les atouts du dispositif actuel de promotion des jeunes 15

II.1.1- Avantages socio éducatifs 15

II.1.1.1- Education et alphabétisation 15

II.1.1.1.1- Education 15

II.1.1.1.2- Alphabétisation 16

II.1.1.2- Offre de formation professionnelle et technique 17

II.1.2- Avantages communicationnels : le CIOSPB et le CIJEF 18

II.1.2.1- Le Centre National de l'Information, de l'Orientation Scolaire et

Professionnelle, et des Bourses (CIOSPB) 18

II.1.2.1- Le Centre d'Information des Jeunes sur l'Emploi et la Formation (CIJEF) 19

II.2- Les défis du dispositif actuel de promotion des jeunes 19

II.2.1- Défis d'ordre démographique et économique 20

II.2.1.1- Forte pression démographique 20

113

II.2.1.2- Exode rural 21

II.2.1.3- Incidence de pauvreté croissant 21

II.2.1.4- Crise financière mondiale 22

II.2.2- Défis d'ordre technique, matériel et financier 22

II.2.2.1- Choix politiques 22

II.2.2.2- Insuffisance de l'offre éducative 23

Conclusion du chapitre 24

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU CONCEPT DE L'EPANOUISSEMENT EN MILIEU

JEUNE : CAS DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU 25

CHAPITRE III : ANALYSE DESCRIPTIVE DES DETERMINANTS DE

L'EPANOUISSEMENT 27

III.1- Note méthodologique 27

III.2- Vue d'ensemble des caractéristiques de la jeunesse 28

III.2.1- Caractéristiques du jeune et de son logement 28

III.2.2- Education - Formation - Emploi du jeune 31

III.2.3- Santé et Société 36

III.2.4- Loisir et divertissement 40

III.2.5- Niveau d'entrepreneuriat du jeune 41

Conclusion du chapitre 45

CHAPITRE IV : CLASSIFICATION DE LA JEUNESSE ET MESURE DE

L'EPANOUISSEMENT 46

IV.1- Classification de la jeunesse de Ouagadougou 46

IV.2- Mesure de l'épanouissement de la jeunesse 48

Conclusion du chapitre 50

CONCLUSION GENERALE 51

BIBLIOGRAPHIE 57

ANNEXES 63

Annexe 1: Tableauxcomplémentaires sur les besoins et caréctéristiques de la jeunesse Burkinabè

64

Annexe 2: Extraits des plans d'actions du MJE - MASSN - MSL - MEBA - MCTC 68

Annexe 3: Questionnaire et fiche de quotas 73

Annexe 4: Résultats de l'enquête 81

Annexe 5: Projet de développement de la jeunesse - Cadre d'épanouissement pour jeunes 85

Annexe 6: Cadre d'analyse logique et cadre de mesure de rendement 104

TABLE DES MATIERES 112






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