WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'intégration des médiums environnementaux dans la peinture contemporaine, une nouvelle écologie à  Kinshasa

( Télécharger le fichier original )
par Yves NGOY EBONDO
Académie des beaux- arts de Kinshasa - Licence 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1.20.2. Histoire

L'invention de la peinture à l'huile est attribuée au peintre flamand Jan van Eyck ( 1390- 1441), mais le procédé consistant à mélanger les pigments dans l'huile était déjà connu de Theophilus au XIIIe siècle.

Il semblerait que cette technique soit bien plus ancienne : en 2008, on découvre les plus vieilles peintures à l'huile connues à ce jour dans les grottes afghanes de Bamiyan. Elles sont datées du VIIe siècle122(*).

En réalité, l'avènement de la peinture à l'huile en Occident a été progressif. Il n'y a pas eu de révolution technique au sens strict, mais une longue évolution. En effet les peintres du Moyen Âge utilisèrent beaucoup la tempera qu'ils recouvraient parfois d'une ultime couche huileuse en guise de protection. Au fil des générations, cette couche d'huile s'est progressivement chargée en pigment donnant ce que l'on peut qualifier de premier glacis. On retrouve d'ailleurs dans les tableaux des frères Van Eyck, sous d'innombrables couches de glacis cette sous-couche a tempera. Les panneaux destinés à être peints étaient imprégnés de plusieurs couches de colle et d'enduit, lorsque le bois était imparfait, ce qui était souvent le cas dans les pays du sud (Italie, Espagne) ; ils étaient préalablement marouflés d'une fine toile afin de limiter les effets de dilatation ou de rétraction du bois123(*).

Le passage de la tempera à l'huile voit aussi celui du bois de la toile. Le bois avait pour inconvénient de limiter les dimensions des tableaux, d'une part à cause de la grandeur maximale qui pouvait être atteinte avec des planches, d'autre part par le poids des oeuvres.

C'est à partir du XVe siècle que l'utilisation de la toile montée sur châssis fait son apparition. On en trouve les premières utilisations sur des volets d'orgue à Venise. Ce sont d'ailleurs les Vénitiens qui diffuseront cette pratique en Italie dans le courant du XVIe siècle et en Flandres via Rubens. La toile, généralement de lin, doit être recouverte d'une couche d'enduit qui permet à la peinture de s'accrocher. La peinture à l'huile qui produit un film souple convient parfaitement à ce support souple, qu'il est alors possible de rouler pour son transport.124(*)

2.1.20.3. Préparation

Jusqu'au XIXe siècle, les peintres, ou leurs élèves, broyaient eux-mêmes les pigments en poudre avec le liant et ils employaient aussitôt. Chacun développait sa technique, à base de différentes huiles, plus ou moins jaunissantes, utilisées crues ou cuites. Ainsi l' huile de lin, siccative et peu jaunissante, fut adoptée devant l' huile d'oeillette et l' huile de noix, plus claires, mais moins siccatives.

Au XIXe siècle sont apparues les premières couleurs industrielles, présentées dans des vessies de porc puis dans des tubes à partir de 1840. Aujourd'hui, la fabrication des couleurs à l'huile est principalement industrielle (Lefranc et Bourgeois, Sennelier, Winsor et Newton, Talens). Quelques fabricants ont gardé ou repris des manières traditionnelles afin de produire des couleurs plus proches de celles d'autrefois (Blockx, Old Holland, Isaro, Thomas Harding).

La technique est restée longtemps immuable : le peintre dessinait sa composition sur la toile ou sur le panneau de cuivre ou de bois préparé puis, après une éventuelle grisaille, montait son sujet avec les couleurs à l'huile, en couches minces, en donnant l'effet de lumière par le jeu des ombres et des reflets. Puis, une fois ces premières couches bien sèches, il la recouvrait de glacis teintés, transparents, qui harmonisait la coloration générale. Le tout formait une surface bien unie, comme une toile cirée.

La technique a ensuite évolué, dès la fin de la Renaissance, les peintres commençants à expérimenter la pâte afin d'accentuer les lumières en leur donnant par exemple plus d'épaisseur. Ce procédé devint général et de nouvelles techniques sont nées : peinture en pleine pâte, à la touche, par touches séparées, avec ou sans ébauche préparatoire. Les peintres baroques ( Rubens, Van Dyck) puis rococo ( Boucher, Fragonard) et les Romantiques ( Delacroix, Géricault) ont su exploiter avec brio cette écriture enlevée qui s'oppose à une manière plus lisse et « léchée » de traiter le sujet ( peinture néoclassique, style pompier). La peinture à l'huile a la particularité de permettre les deux approches, entre autres.

Les découvertes des physiciens du XIXe siècle, en particulier les théories d' Eugene Chevreul, influencèrent des peintres comme Delacroix, puis, plus tard, les Impressionnistes. Elles donnèrent même naissance à un mouvement, le pointillisme ou Néo-impressionnisme ( Signac, Seurat) qui décompose chaque ton en tons primaires, comme celle de la lumière solaire par le prisme en spectre coloré. Le traditionnel procédé par couches superposées allait alors être remplacé par une technique plus spontanée et directe, dite alla prima autrement dit, peindre en une seule séance, sans séchage entre les couches. Ces courants et d'autres qui suivirent ( fauvisme, expressionnisme) n'ont cessé d'explorer les limites de la peinture à l'huile.

* 122 http://fr.wikipedia.org/wiki/Peinture_%C3%A0_l%27huile#cite_note-2

* 123 ibidem.

* 124 ibidem.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King