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L'intégration des médiums environnementaux dans la peinture contemporaine, une nouvelle écologie à  Kinshasa

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par Yves NGOY EBONDO
Académie des beaux- arts de Kinshasa - Licence 2013
  

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3.4. Intégration des médiums environnementaux dans la peinture kinoise

L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels au sein desquels se déroule la vie humaine. Aujourd'hui, il est source d'inspiration inépuisable pour l'homme plus particulièrement chez l'artiste car plus tard, les éléments environnementaux seront toujours très présents dans les nouvelles formes d'art, comme la photo, et plus tard, le cinéma. Plus récemment, des artistes ou des personnalités utilisent l'art pour sensibiliser la population à la défense de l'environnement.

Redonner une vie à un objet et à un matériau destiné à la destruction et à la disparition est devenu une préoccupation pour maints créateurs. Ce phénomène de détournement de l'usage de l'objet passe par le truchement et l'ingéniosité des mains de l'artiste pour devenir un objet d'art ou être prétexte à faire oeuvre de création artistique. Ce détournement en acte de l'objet illustre parfaitement la porosité entre la sensibilité de l'artiste et son milieu de vie (environnement) ou d'extraction.

À cet égard, la perméabilité de l'artiste à son milieu de vie analyse le renouvellement des visions, des pensées et des sensibilités que permet ce nouvel agencement des matériaux.

Preuve en est ainsi faite que : ni la pauvreté, ni l'abondance ne peuvent être des obstacles à la création, encore moins des freins à celle-ci. Et si l'objet perd ainsi sa fonctionnalité pratique et sociale pour laquelle il a été pensé, conçu et confectionné, il n'en est pas moins un dispositif de renouvellement du regard. De la fonction utilitaire première, il acquiert d'autres fonctions formelles dont celle de support de création esthétique aux enjeux divers.

Le début du 20e siècle est une période de révolution permanente dans l'art. Le médium artistique est alors complètement remis en question : le champ des matériaux utilisés pour s'exprimer s'élargit considérablement.

Aujourd'hui, on fait de l'art avec toutes sortes des matériaux. La récupération de matériaux usagés ou les détournements d'objets sont devenus très courants dans les travaux des artistes. Mais au début du 20e siècle, seuls les matériaux « nobles » étaient admis pour la réalisation d'oeuvre d'art : bronze et marbre pour la sculpture, huile et pigments pour la peinture.

Suite au mouvement de l'art contemporain qui ne cesse de séduire par sa grande complexité artistique, les peintres kinois aujourd'hui font de l'art non en se limitant a des matériaux connus, mais ils se sont servis des tout objets trainant sur l'environnent pour enrichir certaine idée dont les matériaux ou supports connus ne suffiraient pas pour leur expressions.

Cette période de révolution permanente dans la peinture congolaise est donc caractérisée par le mouvement artistique connu à Kinshasa sous le nom de librisme.

Les médiums artistiques sont alors complètement remises en question : le champ des matériaux utilisés pour s'exprimer s'élargit considérablement car les nouveaux supports, endroits et la recherche de nouvelles expressions ont permis à la peinture contemporaine kinoise d'évoluer sachant que les supports traditionnels ne suffisent plus pour exprimer certaines idées, ou certaines esthétiques recherchées.

Il est clair que l'évolution la plus marquée est celle des supports et médiums.

En fait, il n'existe pas des matériaux connus, comme étant médiums environnementaux, sauf, il sied de noter que, l'artiste dans le but d'élargir sa vision sur le monde plus précisément aux phénomènes liés à la production humaine, s'est inventé par le truchement de la complexité de l'art contemporain, des matériaux pris dans l'environnement qu'il intègre dans la peinture en leur donna une nouvelle utilité. 164(*)

Nous savons aujourd'hui, que rien ne dure pour toujours sous la même forme et dans ses choix. L'artiste n'est guidé que par le souci de cohérence. Il s'offre à lui une multitude de matériaux nouveaux, tous susceptibles d'être employés dans l'expression "plastique" de l'oeuvre165(*)

3.4.1 Voici  quelques matériaux environnementaux que l'artiste peintre kinois se sert comme médiums

Les artistes kinois vont ainsi utilisés toutes sortes d'objets de récupération dans leurs oeuvres. Ils construisent des compositions en collant toutes sortes de fragments de papier, d'illustration et des textes récupérés dans des magazine, des tickets, des billet de banque, des morceaux de planches anatomiques, des cartons ondulés, des ficelles, des morceaux de bois, des tissus, des métaux usagés, des divers objets, tel que  certains collent aussi des petites toiles peintes.

Ils réalisent ainsi des véritables compositions abstraites et géométriques, parfaitement calculées. Progressivement, ils ne vont plus s'exprimer que par l'intermédiaire du papier trouvé, découpé, collé et certains déchets qui traînent sur l'environnement etc. 

Les déchets constituent un improductif de la société technologique. Or, les matières rejetées et inutiles pour l'industrie, alimentent l'art. L'artiste en intégrant les déchets dans sa démarche, les transformes en leur donna une nouvelle utilité.

Finalement, la peinture de nos jours n'est pas morte, comme beaucoup de gens peuvent le croire. Il est intéressant de remarquer, à la suite ce petit parcours, les regroupements possibles entre les différentes façons de peindre aujourd'hui.

Les interrogations sur la nature de la peinture sont nombreuses, et la question sur les supports aux lesquels la peinture est appliquée. Beaucoup d'artistes dans le monde contemporain ont choisi de modifier ou même d'abandonner la toile, considérée comme un support traditionnel166(*).

Les artistes kinois ont fait preuves d'une grande importance concernant leur nouveau aperçu qu'ils ont sur les éléments ou déchets qui traînent sur l'environnement, qui n'a plus son utilité originelle, soit fonctionnelle, économique, symbolique ou esthétique et qui est rejeté, dans le but de passer la notion du « tout est déchet » et celle du « rien ne se crée, rien ne se perd » de Lavoisier considéré comme matière première pour une fonction, une esthétique, une valeur ou un symbolisme nouveaux ;Les déchets réutilisé, ci-dessus deviennent à leur tour comme matières première, pour une fonction, une esthétique, une valeur ou un symbolisme nouveau c'est pourquoi même le nom est attribué chez les artistes kinois car ils ont transformé la vision qu'on a des déchets en éléments de récupération servant de création des oeuvres d'arts en nous projetant vers un art purement écologique167(*)

* 164 G. BERTOLINI, Art et déchet, le déchet, matière d'artiste, Aprede/Le Polygraphe, Paris, 2002,p 43

* 165 Ibidem

* 166 Ibidem

* 167 ibidem

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry