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L'intégration des médiums environnementaux dans la peinture contemporaine, une nouvelle écologie à  Kinshasa

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par Yves NGOY EBONDO
Académie des beaux- arts de Kinshasa - Licence 2013
  

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L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels au sein desquels se déroule la vie humaine. La récupération et le recyclage des objets, préoccupent le présent travail constituent une approche originale sur les déchets qui occupent en effet une place importante dans l'art contemporain. Humbles rejets de la vie quotidienne, déchets proliférant de la société industrielle, épaves en tout genre... L'artiste positive les valeurs ordinairement attribuées aux déchets, les prend à rebours et parfois le sublime pour en faire des médiums d'art pour constituer sa démarche artistique.

Notre environnement, peu écologique, croule littéralement  sous les déchets, tissus abîmés, bois, bouteilles en plastique, vieux papiers, canettes de bière, mobiliers usés, rebut, de l'aire électronique, etc.

Toutefois, depuis quelques temps, les artistes, designers, décorateurs, sculpteurs, contribuent au sauvetage de notre planète . . . en récupérant, en recyclant, en détournant169(*).

Le déchet est un matériau surabondant, qui « court les rues » des villes (et les campagnes), gratuit (libre accès aux décharges, avec quelques réserves) ; il suffit de se baisser pour le cueillir, le glaner, le récupérer. Parmi les récupérateurs, on peut distinguer ceux qui le font par nécessité, et ceux qui le font par goût. Parmi ceux-là, il faut encore séparer ceux qui le font par snobisme de ceux qui choisissent la sobriété et l'esprit d'épargne.

Le déchet occupe une place importante dans l'art contemporain, devenu le matériau privilégié d'un grand nombre d'artistes. Certains sont connus, d'autres moins, et il n'est pas toujours facile de distinguer les productions artistiques de l'artisanat. Dans notre civilisation écartelée entre la sur- consommation et la préservation de la nature, le regard des artistes est plus que jamais sollicité pour accompagner nos réflexions.

Ainsi certains artistes dits ferrailleurs, parmi lesquels Freddy Tsimba tiennent une place de choix, récupèrent leurs matières premières dans les décharges et casses automobiles. Si l'artiste a avoué avoir récupéré par nécessité au début de son oeuvre, il est resté fidèle à sa matière première une fois le succès venu. Le déchet est une source d'inspiration esthétique, un goût sensible pour la « trouvaille ».

L'artiste choisit le déchet souvent pour des raisons économiques, c'est un multi-matériau facile à trouver, et généralement immédiatement disponible, mais aussi pour des raisons idéologiques, par une démarche de rejet d'une société dans laquelle il ne se reconnaît pas, ou qu'il entend critiquer. En mettant en scène le déchet dans une création artistique, il offre au spectateur sa propre réflexion pour l'amener à s'interroger à son tour. Les artistes travaillant autour du déchet, ne se revendiquent pas d'un courant artistique en particulier, mais d'une démarche personnelle.

3.4.4. Le déchet : invention d'un thème.

Bien que de très nombreux artistes tout au long de l'histoire aient exploité des ressources disponibles issues de déchets (la colle d'os), et que ceux-ci, surtout biologique, soit présent dans certaines oeuvres (Bruegel, Jérôme Bosch), l'art académique n'aborde que très peu la thématique du déchet en tant que telle. C'est en grande partie dû au fait que le terme même est relativement récent : il prend forme avec l'industrialisation, remplaçant l'immondice et l'ordure. Des démarches artistiques visant à mettre en scène le déchet ne deviennent tangibles qu'à partir de la première moitié du XXe siècle, au moment où les courants artistiques d'un genre nouveau (cubisme, dadaïsme, surréalisme, art brut...) Et particulièrement en Kinshasa sous le nom de librisme s'intéressent à la valeur de l'art, à son objet et son corollaire, le déchet (les rebuts environnementaux)170(*)

De la matière d'artiste au sujet de représentation, l'utilisation de l'objet et du déchet témoigne de pratiques artistiques parfois marginales, parfois dérangeantes, résultat de choix artistiques toujours ancrés dans le contexte social dans lequel l'artiste évolue.

L'objet et le déchet peuvent être présentés tels quels ou transformés, peu importe le parti de l'oeuvre choisi, car en deçà d'une transformation physique, le changement peut résulter d'un autre regard, porté sur les choses, y compris les plus courantes, les plus banales, les plus humbles.

En cela, l'artiste est plus que jamais utile à la compréhension du monde.

* 169 http://www.paperblog.fr/users/masmoulin/

* 170 Bertolini Gérard, Art et déchet, le déchet, matière d'artiste, Aprede/Le Polygraphe, 2002.p 63.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo