![]() |
Facteurs de risque de la mortalité néonatale à l'Hôpital gynéco- obstétrique et pédiatrique de Yaoundé( Télécharger le fichier original )par Vanessa TAKOU TSAPMENE Faculté de médecine et des sciences biomédicales Université de Yaoundé I - Mémoire présenté et soutenu en vue de l'obtention du grade de docteur en médecine 2012 |
*SLE = systemic lupus erythematosus;** L: S = lecithin: sphingomyelin ratio; ***SGA = small for gestational age; ****LGA = large for gestational age. Source: Stoll BJ, Adams-Chapman I. The fetus and the Neonatal Infant. In: Nelson Textbook of Pediatrics 18 ed. Philadelphia(PA): saunders elsevier; 2007 1. Principaux facteurs de risque liés aux caractéristiques socio-démographiques · La pauvreté La pauvreté est une cause sous-jacente de plusieurs décès néonataux. En effet, elle contribue à augmenter les facteurs de risque tels que l'infection maternelle, et à diminuer les soins effectifs avant, pendant et après la grossesse [4]. · Le lieu de résidence Les enfants en région rurale ont 1,7 fois plus de risque de décéder avant l'âge de cinq ans par rapport à ceux vivants dans les régions urbaines [18]. · Le niveau d'éducation L'éducation de la mère reste un déterminant important de la survie de l'enfant. Les enfants de mères éduquées (même uniquement le niveau primaire) ont un taux de survie plus élevé que ceux des mères sans éducation [18]. En Amérique, la mortalité néonatale dans les pays avec des pourcentages élevés de mères sans éducation, est quatre fois plus élevée que dans les pays où les femmes ont fréquenté [6]. · La couverture sanitaire Globalement, 56% des femmes accouchent en présence d'un personnel qualifié. En Afrique sub-Saharienne, moins de 40% des femmes accouchent en présence d'un personnel qualifié. Il a été démontré une corrélation entre le taux de mortalité néonatale et la présence d'un personnel qualifié pendant l'accouchement et la proportion des naissances qui ont lieu dans un établissement sanitaire [4]. 2. Principaux facteurs de risque maternels · La santé de la mère et les complications intra-partales La santé et les soins de la mère sont des déterminants essentiels de la survie néonatale. Le devenir néonatal est affecté par la santé de la mère tout au long de sa vie, en allant de la période de jeune fille, de l'adolescence jusqu'à l'état de grossesse. Les complications pendant le travail déterminent la survie du foetus et du nouveau-né. Le travail obstructif et la malprésentation représentent les risques les plus élevés et requièrent des interventions qualifiées et spéciales. Le décès de la mère augmente substantiellement le risque de décès du nouveau-né [4]. · Les grossesses multiples La plupart des grossesses multiples se terminent prématurément. Plus spécifiquement, les grossesses multiples monochorioniques ont un risque accru de mortalité néonatale. Parce que la plupart des nouveau-nés prématurés ont un faible poids de naissance, la mortalité des grossesses multiples est plus élevée que celle des singletons. En effet, on note que la mortalité périnatale des jumeaux est quatre fois plus élevée que celle des singletons [21]. 3. Principaux facteurs de risque liés au nouveau-né · Le sexe Les filles ont un avantage biologique de survie bien décrit pendant la période néonatale [4]. En effet, l'OMS en 2006 estime à environ 1,3 le ratio garçons/filles de la mortalité néonatale dans les pays développés. Ce ratio illustre le risque de décès néonatal élevé chez les garçons [20]. L'effet protecteur du sexe féminin est attribué à la maturation pulmonaire plus rapide que chez le sexe masculin ; et par conséquent le risque diminué des complications respiratoires [33]. Cependant plusieurs études n'ont pas retrouvé cette corrélation. · Le faible poids de naissance et la prématurité Le poids de naissance et l'âge gestationnel sont traditionnellement utilisés comme des indicateurs fidèles de la mortalité néonatale [21]. Seulement la moitié des bébés qui naissent sont pesés à la naissance, et chez une faible proportion l'âge gestationnel est inconnu [4]. Environ 18 millions de bébé naissent avec un faible poids de naissance chaque année [4]. Les enfants nés avec un poids compris entre 1501g et 2500g ont environ 95% de chance de survie. Mais ceux ayant un poids plus bas ont une mortalité élevée de façon significative. Chez le prématuré, le risque biologique associé à la faible fonction de régulation cardio-respiratoire à cause de l'immaturité, ou des complications des maladies périnatales contribuent à augmenter la morbidité et la mortalité néonatales. Ainsi, la survie à 22 SA est presque nulle ; et avec l'âge gestationnel croissant les taux de survie augmentent à approximativement 15% à 23 SA, 56% à 24 SA ; et 79% à 25 SA [21]. D. STRATEGIES DE PREVENTION 1. Selon l'OMS L'amélioration de la santé maternelle, néonatale et infanto-juvénile et leur survie est l'une des priorités de l'OMS. Parmi les 3,1 millions de décès néonataux, environ 1/3 sont dus aux infections, 1 million sont dus aux complications de la prématurité, et l'asphyxie néonatale est la 3ème cause majeure. Les mortalités maternelle et néonatale sont intimement liées. Ainsi, le risque de décéder suite aux conditions néonatales pourrait être éliminé par des soins de qualité pendant la grossesse, un accouchement sain et propre par un personnel qualifié, des soins post-nataux immédiats y compris la réanimation, une attention à la température du nouveau-né, le traitement du sepsis néonatal, et l'initiation à l'allaitement maternel précoce [29]. La réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile passe par des orientations cliniques prouvées et des programmes établis ; l'établissement de normes mondiales, et par un appui technique aux états membres. En outre, l'OMS plaide pour des traitements plus abordables et efficaces ;élabore des modèles de formation et donne des lignes directrices pour le personnel de santé ;aide les pays à mettre en oeuvre des politiques et des programmes et suit leur progrès [29]. 2. Selon l'UNICEF La proportion croissante des décès néonataux reflète deux facteurs essentiels: la difficulté de procurer en temps voulu à beaucoup de nouveau-nés nés à la maison des soins néonataux efficaces, et les succès remportés par de nombreux pays dans la mise en place d'interventions comme la vaccination qui ont nettement réduit les décès post-nataux dans l'ensemble du monde en développement. La majorité des décès néonataux pourrait être évitée grâce à des interventions dont l'efficacité a été prouvée - notamment une bonne nutrition, une amélioration des pratiques d'hygiène, l'accès aux soins prénataux, la présence d'un agent de santé qualifié lors de l'accouchement, l'accès aux soins obstétricaux et pédiatriques d'urgence, ainsi que les visites post-natales aux nouveau-nés [10]. Les principales méthodes de réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles et néonatales sont [10] : - promouvoir l'accès aux services de planification familiale, en fonction des politiques nationales de chaque pays - assurer un suivi prénatal de qualité englobant tout un ensemble de services sanitaires et nutritionnels - prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant et administrer des traitements antirétroviraux aux femmes qui en ont besoin. - mener des interventions préventives et curatives de base comme la vaccination des femmes enceintes contre le tétanos néonatal, les vaccins de routine, la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide et de sels de réhydratation orale, entre autres. - assurer l'accès à un approvisionnement en eau salubre et un assainissement amélioré et adopter de meilleures pratiques hygiéniques, surtout au moment de l'accouchement. - assurer l'accès à un personnel qualifié (médecin, infirmier(ère) ou sage-femme) au moment de l'accouchement. - offrir des soins obstétricaux d'urgence de base dans un minimum de quatre établissements par 500.000habitants (en fonction des circonstances particulières à chaque pays) pour les femmes qui encourent des complications. - offrir des soins obstétricaux d'urgence complets dans au moins un hôpital par district ou par 500.000 habitants. - assurer une visite post-natale pour chaque mère et chaque nouveau-né dès que possible après l'accouchement(l'idéal étant moins de 24heures après celui-ci), avec visites supplémentaires vers la fin de la première semaine et à quatre à six semaines. - donner des connaissances et compétences aux femmes enceintes et à leur famille; qui porteront sur les signes annonciateurs de risque dans le domaine de la santé maternelle et néonatale et sur les systèmes d'aiguillage vers des centres spécialisés. - offrir des conseils en nutrition maternelle et une supplémentation alimentaire en cas de nécessité dans le cadre d'un suivi pré-, post- et néonatal de routine. - dispenser des soins essentiels pour tous les nouveau-nés, notamment une initiation à l'allaitement maternel dans l'heure qui suit la naissance, allaitement maternel exclusif, contrôle des infections. Veiller à ce que le bébé ait chaud et éviter les bains pendant les premières24 heures. - donner des soins supplémentaires aux petits nourrissons, lors des naissances multiples et en cas de malformations congénitales graves. - assurer la prise en charge intégrée des maladies néonatales et infantiles (ou son équivalent) dans les établissements sanitaires qui offrent des soins aux femmes et aux enfants. 3. Au Cameroun Dans le but d'atteindre les OMD, l'Union Africaine a proposé une feuille de route dans le but de guider les gouvernements dans le développement des feuilles de route nationales [34]. C'est ainsi qu'une feuille de route a été proposée au Cameroun pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Les stratégies de cette feuille de route sont axées sur [34] : - Les soins maternels et néonataux et le cadre politique et organisationnel par : · l'actualisation et le renforcement du cadre programmatique et organisationnel de la santé de la reproduction ; · l'amélioration de la qualité de service en soins maternels et néonataux, y compris la planification familiale ; · le renforcement du système de référence/évacuation et contre référence. - La potentialisation du pouvoir de la communauté par : · l'amélioration de la communication sur les soins maternels et néonataux. · l'amélioration des pratiques des familles et des soins maternels et néonataux à domicile. E. REVUE DES PUBLICATIONS SUR LES FACTEURS DE RISQUE DE LA MORTALITE NEONATALE v Dans les pays développés - Blondel et al, en 2004 en France, ont étudié la mortinatalité et la mortalité néonatale en France. Les principaux facteurs de risque retrouvés étaient liés au nouveau-né (l'âge gestationnel, le poids de naissance, le nombre de foetus et le sexe), et aux parents (la situation sociale des parents, l'âge maternel et la parité maternelle) [35]. - En 2008, Chen et al, aux Etats-Unis ont recherché dans une étude de cohorte rétrospective, les facteurs expliquant le risque élevé de décès néonataux chez les adolescentes. La grossesse chez les adolescentes (= 19 ans), était associée à une mortalité néonatale et postnéonatale élevées. C'est ainsi qu'ils ont pu démontré que cette association était liée au haut rique d'accouchements prématurés chez les adolescentes enceintes [36]. v Dans les pays en développement - En 2000, après une étude faite par Phan Thi Hoan et al au Vietnam, les causes de mortalité néonatale précoce étaient la prématurité seule ou associée à une détresse respiratoire. Les facteurs de risque retrouvés étaient le faible poids de naissance (inférieur à 2500 grammes), le très faible poids de naissance (inférieur à 1500 grammes), la prématurité (âge gestationnel inférieur à 37 semaines), le sexe masculin, le rang des naissances, les naissances multiples, l'âge maternel inférieur à 20 ans, le lieu de résidence de la mère et bien d'autres [37]. - En Océanie, en Papouasie Nouvelle Guinée, Amoa et al en 2002, ont recherché les facteurs de risque de la mortalité néonatale précoce. Les facteurs retrouvés étaient : l'absence de CPN, l'aspect anormal du liquide amniotique, le sexe masculin, le très faible poids de naissance, et l'âge gestationnel < 34 semaines.Lorsque les bébés avec un poids < 1000g ont été exclus de l'analyse, les facteurs de risque étaient : le célibat, le liquide amniotique anormal, et l'âge gestationnel < 34 semaines. Les décès néonataux observés étaient dus : au syndrome de détresse respiratoire, la septicémie, l'asphyxie, le syndrome d'inhalation méconiale, et les malformations congénitales.Les facteurs qui pouvaient être evités étaient liés aux patients, à la salle de travail, à la catégorie de formation sanitaire ayant dispensé les soins anténataux et postnataux, et aux soins infirmiers [7]. - Delaire et al en 2008, dans une enquête épidémiologique prospective au Cambodge, ont étudié la mortalité néonatale et le suivi des grossesses sur 806 femmes. Ils ont conclu que la mortalité chez les enfants de moins de 02 mois était en rapport avec des facteurs de la grossesse ou de l'accouchement. Le défaut de suivi médical de la grossesse expliquait le taux de mortalité néonatale important retouvé [38]. - Une analyse des facteurs de risque de la mortalité néonatale chez les bébés avec des faibles poids de naissance a été faite par Ribeiro et al, au Brésil en 2009. Il en est ressorti que : la cohabitation des parents, le nombre de naissances vivantes, la catégorie de maternité, le nombre de CPN, le mode d'accouchement, le sexe, l'âge gestationnel, le poids de naissance, le score d'Apgar et les malformations congénitales avaient un impact sur la mortalité des nouveau-nés ayant un faible poids de naissance [33]. - Chaman et al en Iran en 2009, ont étudié les facteurs de risque de la mortalité néonatale dans une étude prospective type cas-témoins. Ils ont observé comme facteurs de risque : la prématurité, le faible poids de naissance, l'accouchement par césarienne, un rang dans la fratrie > 3, et un espacement des naissances < 24 mois [39]. - Jehan et al, après une enquête de cohorte en 2009 au Pakistan, ont trouvé que la prématurité, la césarienne, et les complications intra-partales étaient les facteurs associés à la mortalité néonatale [40]. - Au Brésil, Susana de Paula et al, ont étudié les facteurs de risque de la mortalité néonatale dans une unité de soins intensifs des nouveau-nés en 2010. Ces facteurs étaient : l'utilisation de corticostéroïdes chez la mère pendant la grossesse, les malformations, le très faible poids de naissance, le score d'Apgar inférieur à 7 à la 1ère et à la 5ème minute, la photothérapie et l'intubation [41]. - En 2011, l'étude de cohorte réalisée par Zanini et al, au Brésil, a permis de retrouver des déterminants de la mortalité néonatale. Il s'agissait du faible poids de naissance, du score d'Apgar inférieur à 7 à la 1ère et à la 5ème minute, des malformations congénitales, de la prématurité et des antécédents de décès foetal. La césarienne élective avait un effet protecteur [42]. - Dans une étude rétrospective en 2012 en Inde, Upadhyay et al, ont ressorti que la mortalité néonatale était affectée par des déterminants socio-économiques (faible statut éducationnel des parents, la profession du père) ; le niveau de la communauté (les villages avec un accès difficile aux structures sanitaires, les villages avec une population de plus de 6.000 habitants) et des déterminants biologiques (âge maternel de conception < 20 ans) [43]. - Imad El Awour et al, en 2012 en Palestine, ont étudié les déterminants et les facteurs de risque de la mortalité néonatale dans une étude cas-témoins. Le mariage consanguin, la présence de plus de 4 partenaires pour la mère, les antécédents de violence domestique pendant la grossesse, un nombre de CPN inférieur à 4, la prématurité, le faible poids de naissance, les antécédents de décès néonatal, les nouveau-nés inconscients après l'accouchement, et le manque d'allaitement durant la première heure de vie étaient les facteurs de risque de la mortalité néonatale retrouvés [44]. · En Afrique - Dans une étude cas-témoins faite dans une UNN de niveau tertiaire au Zimbabwé en 1999, Kambarami et al ont trouvé comme facteurs de risque de la mortalité néonatale : le faible poids de naissance, l'accouchement de siège et le mauvais suivi des grossesses [45]. - Au Kenya en 2003, Simiyu dans une étude rétrospective a retrouvé comme causes de mortalité néonatale : le sepsis probable ou confirmé, la pneumonie, la déshydratation et l'hypothermie. Les facteurs prédictifs de cette mortalité néonatale étaient le faible poids de naissance, l'apnée, l'hypothermie et la déshydratation [46]. - Sidibé et al, au Mali en 2006, après une enquête transversale, ont identifié comme facteurs de risque de la mortalité néonatale : la grossesse gémellaire, la brûlure mictionnelle, le petit poids de naissance, l'oedème des membres inférieurs, la fièvre pendant la grossesse, et les présentations non céphaliques [47]. - Au Congo, Akello et al en 2008, après une étude prospective type cas-témoins ont retrouvé comme facteurs de risque de la mortalité périnatale : une distance de plus de 5 km du domicile à l'hôpital, les difficultés liés au transport, l'absence de réanimation à la naissance, et un faible score d'Apgar [48]. - En 2010, l'étude prospective type cas-témoins faite par Lawoyin et al, au Nigéria, avait identifié les facteurs de risque périnataux associés aux décès néonataux. Les facteurs prédictifs des décès néonataux retrouvés étaient le faible poids de naissanse, l'accouchement en dehors d'une structure sanitaire, l'accouchement en l'absence d'un assistant qualifié, et l'accouchement en présence d'accoucheuse traditionnelle[49]. - Au Nigéria en 2011, Adetola et al ont noté comme facteurs de risque associés à la mortalité néonatale intra-hospitalière : l'absence de suivi anténatal, la rupture prolongée des membranes, la fièvre maternelle péripartale, la prématurité, et le faible poids de naissance [50]. - Au Congo en 2012, Ntambue et al, ont recherché les facteurs de risque de la mortalité périnatale. Les facteurs de risque retrouvés étaient : le travail ménager, les grossesses multiples, le paludisme, la primigestité, la mortinatalité et la prématurité lors de la grossesse précédente, la fièvre et l'hémorragie antépartales, l'absence de mouvements actifs foetaux en fin de grossesse, les dystocies, le faible et le très faible poids de naissance, et la macrosomie foetale[9]. · Au Cameroun - Tietche et al en 1998, ont analysé rétrospectivement la mortalité hospitalière des nouveau-nés eutrophiques à terme à Yaoundé. Les étiologies de ces décès étaient dominées par les infections, les souffrances foetales aigues, les malformations congénitales et les détresses respiratoires [13]. - Au CHU de Yaoundé en 2005, Monebenimp et al ont étudié la morbidité et la mortalité intra-hospitalière. Ils ont noté que la mortalité néonatale était liée à des facteurs en rapport avec l'environnement (structure hospitalière, plateau technique et les conditions de travail) [14]. - Eloundou en 2006, dans une étude de cohorte de Mars à Novembre (9 mois) avait pour objectif de relever les facteurs aggravant la morbidité et la mortalité néonatale à l'HGOPY. Ont été notés comme facteurs de risque de la mortalité néonatale précoce : le célibat, un nombre de CPN < 5, un suivi des grossesses ailleurs qu'à HGOPY, la prématurité, une anomalie du liquide amniotique, et un score d'Apgar inférieur à 7. Aucun facteur de risque de la mortalité néonatale tardive n'avait été observé [16]. - Chelo et al en 2012, ont évalué les facteurs de risque de la mortalité néonatale précoce au Centre d'Animation Sociale et Sanitaire (CASS) de Nkolndongo à Yaoundé. Le taux de mortalité néonatale précoce était de 0,5% ; avec comme causes de cette mortalité : l'asphyxie néonatale et la prématurité. Le facteur de risque associé à cette mortalité était la rupture prolongée des membranes de plus de 12 heures [15]. CHAPITRE VII :
|
Décédés |
Vivants |
OR |
IC à 95% |
P |
|||
Effectif |
% |
Effectif |
% |
||||
Tranches d'âge des mères (en années) N*= 796 (90+706) |
|||||||
< 20 |
48 |
53,3 |
42 |
46,7 |
1,1142 |
0,7363 -1,7738 |
0,3144 |
= 20 |
353 |
50 |
353 |
50 |
|||
Lieu de résidence N*= 612 (93+519) |
|||||||
Rural |
51 |
54.8 |
42 |
45.2 |
1.2669 |
0.8133 -1.9734 |
0.1749 |
Urbain |
254 |
48.9 |
265 |
51.1 |
|||
Statut matrimonial N*= 609 (296+313) et (311+298) |
|||||||
Célibataires |
170 |
57.4 |
126 |
42.6 |
1.6458 |
1.1946 -2.2675 |
0.0014 |
Autres** |
141 |
45 |
172 |
55 |
|||
Mariées |
141 |
45.3 |
170 |
54.7 |
0.6245 |
0.4534 -0.8601 |
0.0024 |
Autres*** |
170 |
57 |
128 |
43 |
|||
Niveau d'instruction N* = 557 (352+205) |
|||||||
Primaire et secondaire |
198 |
56,3 |
154 |
43,7 |
1.4315 |
1,0131 -2,0227 |
0.0256 |
Supérieur |
97 |
47,3 |
108 |
52,7 |
|||
Profession N* = 660 (92+568) |
|||||||
Emploi rémunéré |
42 |
45.7 |
50 |
54.3 |
0.7774 |
0.4996 -1.2095 |
0.1571 |
Autres professions**** |
295 |
51.9 |
273 |
48.1 |
*Nombre de dossiers informatifs **Non célibataires (mariées, veuves, divorcées) ***Non mariées (célibataires, veuves, divorcées) ****Autres emplois (secteur privé, élèves/étudiantes, ménagères, paysannes, commerçantes, petits indépendants, sans emploi, retraités)
Parmi les caractéristiques socio-démographiques des mères analysées, seuls le statut matrimonial et le niveau d'instruction des mères avaient un impact sur la mortalité néonatale.
Concernant le statut matrimonial, la majorité des mères des nouveau-nés décédés étaient des célibataires soit 54,7%. Le statut matrimonial influençait de façon statistiquement significative le devenir des nouveau-nés. Le célibat était un facteur de risque des DNN (OR=1.6458 ; IC95 (1,1946-2,2675) ; P=0.0014). Par contre, le statut de mariée était un facteur de protection contre la mortalité néonatale (OR=0,6245 ; IC95 (0,4534-0,8601) ; P=0.0024).
Dans notre échantillon, 557 dossiers nous renseignaient sur le niveau d'instruction des mères, soit 295 décédés et 262 chez les vivants. Ce qui n'était pas représentatif par rapport à la taille de notre échantillon qui était de 298 par groupe. Parmi ces dossiers, nous n'avons pas noté de mères analphabètes. Toutefois, le niveau d'instruction avait un impact sur la mortalité néonatale. Le niveau d'instruction primaire ou secondaire était un facteur de risque de la mortalité néonatale (OR=1,4315 ; IC95 (1,0131-2,0227) ; P=0.0256).
ii. CARACTERISTIQUES OBSTETRICALES DES MERES
Décédés |
Vivants |
OR |
IC à 95% |
P |
|||
Effectif |
% |
Effectif |
% |
||||
Parité N* =803 (346+457) |
|||||||
Primipare |
194 |
56.1 |
152 |
43.9 |
1.5145 |
1.1435 -2.0058 |
0.0023 |
Autres |
209 |
45.7 |
248 |
54.3 |
|||
Antécédents de prématurité N* = 802 (23+779) |
|||||||
Oui |
10 |
43.5 |
13 |
56.5 |
0.7594 |
0.3291 -1.7526 |
0.3321 |
Non |
392 |
50.3 |
387 |
49.7 |
|||
Antécédents de mort-nés et/ou d'avortements N* =802 (271+531) |
|||||||
Oui |
124 |
45.8 |
147 |
54.2 |
0.7677 |
0.5724 -1.0295 |
0.0451 |
Non |
278 |
52.4 |
253 |
47.6 |
|||
Antécédents de décès néonatal N* = 802 (48+754) |
|||||||
Oui |
24 |
50 |
24 |
50 |
0.9947 |
0.555 -1.7829 |
0.5520 |
Non |
378 |
50.1 |
376 |
49.9 |
|||
Nombre de consultations prénatales N* =411 (141+270) |
|||||||
< 4 |
81 |
57.4 |
60 |
42.6 |
1.3106 |
0.8695 -1.9755 |
0.1171 |
= 4 |
137 |
50.7 |
133 |
49.3 |
|||
Pathologies en grossesse N* =830 (260+570) |
|||||||
Oui |
127 |
48.8 |
133 |
51.2 |
0.9549 |
0.7121 -1.2805 |
0.4077 |
Non |
285 |
50 |
285 |
50 |
*Nombre de dossiers informatifs
Parmi les facteurs obstétricaux analysés, la parité avait un impact sur le devenir des nouveau-nés admis à l'UNN de l'HGOPY. La primiparité était un facteur de risque des DNN (OR=1,5145. IC95 (1,1435 - 2,0058) ; P=0.0023).
Concernant la variable un ou plusieurs antécédent(s) de mort-né(s) et/ou d'avortement(s), bien que la valeur P était < 0,05 (0.0451), l'intervalle de confiance n'était pas significatif (OR=0,7677 ; IC95 (0,5724 - 1,0295)).
iii. PATHOLOGIES DES MERES
Pathologies |
Décédés |
Vivants |
OR |
IC à 95% |
P |
||
Effectif |
% |
Effectif |
% |
||||
Paludisme N* = 260 (124+136) |
|||||||
Oui |
59 |
47.6 |
65 |
52.4 |
0.9077 |
0.5577 -1.4773 |
0.3953 |
Non |
68 |
50 |
68 |
50 |
|||
Infection uro-génitale N* = 260 (60+200) |
|||||||
Oui |
33 |
55 |
27 |
45 |
1.3783 |
0.7721 -2.4603 |
0.1736 |
Non |
94 |
47 |
106 |
53 |
|||
Hémorragie en grossesse N*= 260 (4+256) |
|||||||
Oui |
3 |
75 |
1 |
25 |
3.1935 |
0.3278 -31.1116 |
0.2938 |
Non |
124 |
48.4 |
132 |
51.6 |
|||
MAP N* =260 (17+243) |
|||||||
Oui |
9 |
52.9 |
8 |
47.1 |
1.1917 |
0.445 -3.1914 |
0.4602 |
Non |
118 |
48.6 |
125 |
51.4 |
|||
MAV N* = 260 (15+245) |
|||||||
Oui |
8 |
53.3 |
7 |
46.7 |
1.2101 |
0.4256 -3.4403 |
0.4627 |
Non |
119 |
48.6 |
126 |
51.4 |
|||
HTA N* = 260 (27+233) |
|||||||
Oui |
14 |
51.9 |
13 |
48.1 |
1.1436 |
0.5152 -2.5387 |
0.4492 |
Non |
113 |
48.5 |
120 |
51.5 |
|||
Diabète N* = 260 (1+259) |
|||||||
Oui |
0 |
0 |
1 |
100 |
0 |
- |
0.5115 |
Non |
127 |
49 |
132 |
51 |
|||
Drépanocytose N*= 260 (1+259) |
|||||||
Oui |
0 |
0 |
1 |
100 |
0 |
- |
0.5115 |
Non |
127 |
49 |
132 |
51 |
|||
Asthme N* = 260 (6+254) |
|||||||
Oui |
4 |
66.7 |
2 |
33.3 |
2.1301 |
0.3833 -11.838 |
0.3203 |
Non |
123 |
48.4 |
131 |
51.6 |
|||
Autres N* = 260 (43+217) |
|||||||
Oui |
16 |
37.2 |
27 |
62.8 |
0.5659 |
0.2886 -1.1095 |
0.0658 |
Non |
111 |
51.2 |
106 |
48.8 |
*Nombre de dossiers informatifs
Parmi les 127 (30,8%) mères des nouveau-nés décédés qui avaient eu au moins une pathologie chronique et/ou une pathologie survenue en grossesse, la pathologie la plus fréquente était le paludisme soit 46,5%. Nous n'avons pas trouvé de relation entre les différentes pathologies analysées et le devenir des nouveau-nés.
Décédés |
Vivants |
OR |
IC à 95% |
P |
|||
Effectif |
% |
Effectif |
% |
||||
Fièvre péripartale N* = 850 (77+773) |
|||||||
Oui |
51 |
66.2 |
26 |
33.8 |
2.0927 |
1.2783 -3.4259 |
0.0019 |
Non |
374 |
48.4 |
399 |
51.6 |
|||
Rupture prolongée des membranes N* = 850 (271+579) |
|||||||
Oui |
180 |
66.4 |
91 |
33.6 |
2.6966 |
1.9952 -3.6445 |
0 |
Non |
245 |
42.3 |
334 |
57.7 |
|||
Aspect du liquide amniotique N* = 850 (137+713) |
|||||||
Méconial |
92 |
67.2 |
45 |
32.8 |
2.333 |
1.5864 -3.431 |
0.0000 |
Clair |
333 |
46.7 |
380 |
53.3 |
|||
Lieu d'accouchement N* = 846 (516+330) |
|||||||
Milieu extra-hospitalier |
21 |
67.7 |
10 |
32.3 |
2.1681 |
1.0084 -4.6614 |
0.0318 |
Milieu hospitalier** |
401 |
49.2 |
414 |
50.8 |
|||
Mode d'accouchement N* = 825 (260+ 790) |
|||||||
Césarienne |
79 |
30.4 |
181 |
69.6 |
0.3078 |
0.2255 -0.4201 |
0 |
Basse |
346 |
58.6 |
244 |
41.4 |
*Nombre de dossiers informatifs **Maternité HGOPY, autres hôpitaux de référence, centre de santé, cliniques, GIC...
Toutes les caractéristiques des mères liées au travail et à l'accouchement influençaient de façon statistiquement significative le devenir des nouveau-nés admis à l'UNN de l'HGOPY.
La fièvre péripartale (OR= 2.0927; IC95 (1.2783-3.4259) ;P=0.0019), la rupture prolongée des membranes de plus de 12 heures (OR= 2.6966; IC95 (1.9952-3.6445) ;P=0), le liquide amniotique méconial (OR= 2.333; IC95 (1.5864-3.431) ; P=0.0000) l'accouchement en milieu extra-hospitalier (OR= 2.1681; IC95 (1.0084-4.6614) ; P=0.0318) étaient des facteurs de risque de la mortalité néonatale. Tandis que la césarienne (OR= 0.3078; IC95 (0.2255-0.4201) ; P=0) était un facteur de protection.
2. FACTEURS DE RISQUE NEONATAUX
Décédés |
Vivants |
OR |
IC à 95% |
P |
|||
Effectif |
% |
Effectif |
% |
||||
Provenance N*= 846 (516+330) |
|||||||
HGOPY |
206 |
39.9 |
310 |
60.1 |
0.3507 |
0.2631 -0.4674 |
0 |
En dehors de l'HGOPY** |
216 |
65.5 |
114 |
34.5 |
|||
Rang dans la fratrie N* =804 (358+446) |
|||||||
1 |
199 |
55.6 |
159 |
44.4 |
1.4847 |
1.1226 -1.9637 |
0.0034 |
>1 |
204 |
45.7 |
242 |
54.3 |
|||
Type de grossesse N*= 850 (66+784) |
|||||||
Multiple |
34 |
51.5 |
32 |
48.5 |
1.0679 |
0.646 -1.7654 |
0.4490 |
Unique |
391 |
49.9 |
393 |
50.1 |
|||
Sexe N* = 850 (454+396) |
|||||||
Masculin |
233 |
51.3 |
221 |
48.7 |
1.1202 |
0.8554 1.4669 |
0.2247 |
Féminin |
192 |
48.5 |
204 |
51.5 |
|||
Age gestationnel (en semaine d'aménorrhée) N* = 850 (398+452) |
|||||||
<37 |
200 |
50.3 |
198 |
49.7 |
1.0191 |
0.7784 -1.3342 |
0.4726 |
=37 |
225 |
49.8 |
227 |
50.2 |
|||
Score d'Apgar à la 5ème minute N* =850 (275+575) |
|||||||
< 7 |
195 |
70.9 |
80 |
29.1 |
3.6563 |
2.684 -4.9807 |
0 |
= 7 |
230 |
40 |
345 |
60 |
|||
Poids de naissance (en grammes) N* = 850 (404+446) |
|||||||
<2500 |
221 |
54.7 |
183 |
45.3 |
1.4326 |
1.0933 -1.8773 |
0.0055 |
=2500 |
204 |
45.7 |
242 |
54.3 |
*Nombre de dossiers informatifs **Autres hôpitaux de référence, autres formations sanitaires, domicile
La provenance de l'HGOPY était un facteur de protection contre la mortalité néonatale (OR= 0,3507 ; IC 95 (0,2631-0,4674) ; P=0)
Le rang dans la fratrie influençait de façon significative la mortalité néonatale. Le 1er rang dans la fratrie était un facteur de risque de la mortalité néonatale (OR=1,4847 ; IC95 (1,1226 - 1,9637) ;P=0.0034).
De même, un score d'Apgar inférieur à 7/10 à la 5ème minute était un facteur de risque de la mortalité néonatale (OR=3,6563 ; IC95 (2,684 - 4,9807) ;P=0).
Aussi un faible poids de naissance (< 2500g) était un facteur de risque des DNN (OR=1,4326 ; IC95 (1,0933 - 1,8773) ; P=0,0055).
Pathologies |
Décédés |
Vivants |
OR |
IC à 95% |
P |
||
Effectif |
% |
Effectif |
% |
||||
Prématurité et ses complications N*=850 (364+486) |
|||||||
Oui |
181 |
49.7 |
183 |
50.3 |
0.981 |
0.7476 -1.2872 |
0.4723 |
Non |
244 |
50.2 |
242 |
49.8 |
|||
Infection néonatale N*=850 (481+369) |
|||||||
Oui |
256 |
53.2 |
225 |
46.8 |
1.3465 |
1.0258 -1.7675 |
0.0189 |
Non |
169 |
45.8 |
200 |
54.2 |
|||
Asphyxie néonatale N*=850 (225+625) |
|||||||
Oui |
159 |
70.7 |
66 |
29.3 |
3.2514 |
2.3424 -4.513 |
0 |
Non |
266 |
42.6 |
359 |
57.4 |
|||
Malformations congénitales N*=850 (62+788) |
|||||||
Oui |
50 |
80.6 |
12 |
19.4 |
4.5889 |
2.4067 -8.7497 |
0.0000 |
Non |
375 |
47.6 |
413 |
52.4 |
*Nombre de dossiers informatifs
L'infection néonatale (OR= 1.3465;IC95 (1.0258-1.7675) ; P=0.0189), l'asphyxie néonatale (OR= 3.2514; IC95 (2.3424-4.513) ; P=0) et les malformations congénitales (OR= 4.5889;IC95 (2.4067-8.7497) ; P=0.0000) étaient significativement associées à la mortalité néonatale.
3. ANALYSE MULTIVARIEE DES FACTEURS DE RISQUE DES DECES NEONATAUX
Variables |
OR |
IC à 95% |
P-Value |
Antécédent(s) de mort-né(s) et ou d'avortement(s) |
1.2361 |
0.7517 -2.0327 |
0.4036 |
Liquide amniotique méconial |
1.5468 |
0.7647 -3.1287 |
0.2249 |
Célibataires |
0.0020 |
0.0000 -0.0000 |
1.0000 |
Césarienne |
0.2644 |
0.1478 -0.4732 |
0.0000 |
Rupture prolongée des membranes |
3.8719 |
2.3619 -6.3471 |
0.0000 |
Milieu extra-hospitalier |
0.7868 |
0.2727 -2.2700 |
0.6574 |
Faible poids de naissance |
1.6240 |
1.0108 -2.6091 |
0.0450 |
Fièvre péripartale |
1.1607 |
0.5073 -2.6554 |
0.7241 |
Infection néonatale |
0.8551 |
0.5320 -1.3744 |
0.5180 |
Malformations congénitales |
4.3307 |
1.6120 -11.6347 |
0.0037 |
Mariées |
0.0017 |
0.0000 -0.0000 |
1.0000 |
HGOPY |
0.4409 |
0.2566 -0.7576 |
0.0030 |
Niveau scolaire primaire ou secondaire |
1.4239 |
0.8676 -2.3369 |
0.1621 |
Primipares |
1.0421 |
0.3814 -2.8470 |
0.9360 |
Rang 1 dans la fratrie |
1.2855 |
0.4751 -3.4784 |
0.6210 |
Score d'Apgar <7 à la 5ème minute |
6.8979 |
4.0709 -11.6883 |
0.0000 |
Les variables associées à la mortalité néonatale au seuil p<0,05 à l'analyse bi-variée ont été incluses dans un modèle de régression logistique pour déterminer les facteurs qui lui sont indépendants
Les facteurs de risque de la mortalité néonatale qui ont persisté dans l'analyse multivariée étaient : la rupture prolongée des membranes de plus de 12 heures (OR=3.8719; IC95 (2.3619-6.3471) ; P=0.0000),le faible poids de naissance (OR=1.6240; IC95 (1.0108-2.6091) ; P=0.0450), le score d'Apgar inférieur à 7 à la 5ème minute(OR=6.8979; IC95 (4.0709-11.6883) ; P=0.0000), et les malformations congénitales (OR=4.3307; IC95 (1.6120-11.6347); P=0.0037). L'accouchement par césarienne (OR=0.2644; IC95 (0.1478-0.4732) ; P=0.0000) et la provenance de l'HGOPY (OR=0.4409; IC95 (0.2566-0.7576) ; P=0.0030) ont persisté comme facteurs de protection.
1. Durée moyenne d'hospitalisation
Variables (en jours) |
Décédés |
Moyenne |
4.8235 |
Minimum |
1 |
Maximum |
27 |
La durée moyenne d'hospitalisation chez les nouveau-nés décédés était d'environ 5 jours avec des extrêmes d'un jour et de 27 jours.
2. Age au moment du décès
Age au moment du décès (en jours) |
Effectif |
Pourcentage |
= 7 |
307 |
72.20 |
>7 |
118 |
27.80 |
Total |
425 |
100.00 |
La majorité des nouveau-nés décédés de notre échantillon étaient décédés en période néonatale précoce, soit 72,2% contre 27,8% en période néonatale tardive. Parmi les 425 nouveau-nés décédés, la majorité soit 77 (18,1%) nouveau-nés sont décédés durant les premières 24heures de vie.
3. Causes des décès néonataux
Parmi les 425 décès néonataux retenus dans notre échantillon, la cause principale de décès était l'infection néonatale probable ou confirmée, soit 60,2%.
Malformations congénitales |
Effectif |
Pourcentage |
Syndrome polymalformatif* |
15 |
30.00 |
Atrésie duodénale |
9 |
18.00 |
Cardiopathie |
6 |
12.00 |
Atrésie de l'oesophage |
5 |
10.00 |
Laparoschisis |
5 |
10.00 |
Méningo-encéphalocèle |
3 |
6.00 |
Urétéronéphrose |
3 |
6.00 |
Hydrocéphalie |
2 |
4.00 |
Spina bifida |
1 |
2.00 |
Omphalocèle |
1 |
2.00 |
Total |
50 |
100.00 |
*Plusieurs malformations associées
Parmi les 50 nouveau-nés qui avaient une malformation congénitale, le syndrome polymalformatif était le type de malformation le plus fréquent, soit 30%.
LIMITES ET DIFFICULTES DE L'ETUDE
L'objectif principal de notre étude était d'identifier et d'analyser les facteurs de risque associés à la mortalité néonatale à l'HGOPY.
L'analyse faite nous a permis d'atteindre les différents objectifs spécifiques. Nous avons déterminé le taux de mortalité néonatale intra-hospitalière ; nous avons identifié les facteurs de risque socio-démographiques maternels, obstétricaux et néonataux ayant une répercussion sur la mortalité néonatale à l'HGOPY.
Toutefois, nous avons dû faire face à certaines contraintes relevantes des travaux de recherche avec collecte rétrolective des données, à savoir : des dossiers inexploitables, une absence de contrôle sur les données collectées du fait de la source des données qui était secondaire (les informations étaient issues des dossiers médicaux mais non recueillies auprès des parents par nous-même), des données anamnestiques incomplètes, des fiches de transfert des nouveau-nés en néonatalogie absentes ou incomplètes, un manque d'homogénéité dans la prise des observations médicales et le suivi des nouveau-nés, des rapports de sortie ou de décès souvent absents ou incomplets.
Le taux de mortalité néonatale intra-hospitalière dans notre étude était de 9,83%. Ce taux est supérieur à celui retrouvé par Monebenimp et al au CHU de Yaoundé en 2005 qui était de 3,58% [14] ; et inférieur à celui de Tietche et al qui avaient trouvé un taux de 20,48% chez les nouveau-nés eutrophiques à l'HCY en 1998 [13]. Ces différences de taux de mortalité néonatale pourraient s'expliquer par les méthodologies différentes. En effet, Monebenimp et al ont effectué une étude de cohorte des naissances intra-hospitalières [14]. Tandis que l'étude de Tietche et al a été faite selon eux quand il y avait une insuffisance en personnel qualifié et en moyens de surveillance et de soins aux nouveau-nés [13].En Afrique, à l'exception du Mali (2,4%) [47] et de l'étude du Nigéria (3,29%) [49], où les taux étaient inférieurs au notre, les autres études avaient retrouvé des taux supérieurs au notre : 19,3% au Zimbabwe [45], 31,5% au Kenya [46], 38,8% au Mali [8]. Dans une étude en Angleterre, le taux retrouvé était de 0,38% [52] ; et de 0,35% dans une étude aux Etats-Unis [53]. Ces chiffres rejoignent les constats faits par l'OMS selon lesquels les taux de mortalité néonatale sont plus élevés dans les pays en développement [3]. Ceci pourrait s'expliquer par la pauvreté et l'ignorance rencontrées dans ces pays, limitant l'accès aux soins anténataux, pernataux et postnataux.
Le sex-ratio était de 1,21 démontrant une prédominance masculine (54,8%). Cette différence n'était pas statistiquement significative. Cette prédominance masculine parmi les nouveau-nés décédés a également été décrite par Tietche et al à l'HCY (57,8%) [13], par Tchokoteu à l'HGOPY (56%) [17], et par Susana de Paula et al, au Brésil (54%) [41].
D'autres études ont plutôt retrouvé une prédominance féminine sans que la différence ne soit statistiquement significative ; 55,7% pour Chaman et al en Iran et 53,8% pour Lawoyin et al au Nigéria [39,46].
La plupart des nouveau-nés décédés avaient été admis pendant la période néonatale précoce soit 397 (93,4%), contre 28 (6,6%) qui avaient été admis en période néonatale tardive. Cette différence n'était pas statistiquement significative. De même, dans la série d'Eloundou en 2006, la majorité (88,3%) des nouveau-nés avaient été admis en période néonatale précoce [16].
La majorité des nouveau-nés décédés avaient un faible poids de naissance (52%). Cette trouvaille est similaire à celle de Tchokoteu à l'HGOPY en 2010 [17], de Chaman et al en Iran [39], de Zanini et al au Brésil [42], et d'Adetola et al au Nigéria [50]. Par contre, les nouveau-nés ayant un poids normal à la naissance prédominaient dans la série de Lawoyin au Nigéria [49]. Selon Saili, le faible poids de naissance est le plus significatif des facteurs contribuant à la morbidité et à la mortalité néonatale. Ces nouveau-nés sont plus à risque d'asphyxie, de sepsis, d'hypothermie et de problèmes d'alimentation. En plus, les maladies courantes tendent à être plus sévères et plus longues chez ces nouveau-nés avec faible poids de naissance que chez ceux ayant un poids de naissance normal [54].
L'âge gestationnel moyen de notre série était de 35 SA ; et la tranche la plus représentée était celle de [37-42[SA (48,2%). Un nombre relativement similaire était des prématurés (47,1%). Mais dans notre série, nous n'avons pas noté une différence statistiquement significative entre la mortalité chez les nouveau-nés prématurés et les nouveau-nés à terme. Plusieurs études ont retrouvé une prédominance des prématurés parmi les décès néonataux [14, 40, 41]. Ce qui n'était pas le cas dans les études faites par Chaman et al, Zanini et al, et Adetola et al où les nouveau-nés à terme étaient majoritaires [39, 42,50].
La grande majorité (52,7%) des nouveau-nés décédés venaient de l'extérieur et 47,3% étaient issus des transferts internes (salle d'accouchement ou du service de gynécologie et d'obstétrique de l'HGOPY).Cette importance des décès néonataux en provenance de l'extérieur pourrait s'expliquer par le choix du cadre de l'étude. En effet, l'HGOPY est un centre de référence pour la majorité des structures sanitaires. Par conséquent les grossesses à risque y sont référées avec des risques élevés de morbidité et de mortalité. Toutefois, nous avons noté que la provenance de l'HGOPY était un facteur de protection contre la mortalité néonatale, et ce facteur est resté significatif dans l'analyse multivariée avec régression logistique. Monebenimp et al [14] avaient montré qu'un nouveau-né référé d'un centre périphérique à une unité de soins spécialisés avait un risque de mortalité plus élevé que celui transféré du même centre. Selon eux, les nouveau-nés référés des centres périphériques au centre de référence courent un risque élevé de refroidissement et de délai de prise en charge adéquate avec des conséquences néfastes pour leur survie.
v Caractéristiques socio-démographiques
Parmi les caractéristiques socio-démographiques analysées, le statut matrimonial et le niveau d'instruction avaient un impact sur la mortalité néonatale.
Concernant le statut matrimonial, le célibat était un facteur de risque tandis que les enfants des mères mariées avaient moins de risque de décéder. Ceci pourrait être lié au fait que les femmes mariées bénéficient généralement d'une contribution financière et d'un appui psycho-affectif de la part de leur conjoint; contrairement aux femmes célibataires. Somé et al, dans une étude au Burkina Faso, ont démontré que la décision de recours aux soins anténataux et nataux est prise par le conjoint et la belle famille de la femme enceinte [55].Mais ce risque lié au célibat n'avait pas persisté dans la régression logistique. Zanini et al, au Brésil, et Simiyu au Kenya n'avaient pas retrouvé d'association entre le statut matrimonial et la mortalité néonatale [42, 46]. Par contre Imad El Awour et al, en Palestine avaient montré que les enfants des mères dans un mariage consanguin étaient plus à risque de décès [44].
Concernant le niveau scolaire, le niveau d'instruction du primaire ou du secondaire était un facteur de risque de la mortalité néonatale. Ce résultat corrobore celui d'Upadhyay et al, en Inde qui avaient trouvé qu'un bas niveau d'instruction des parents était un facteur de risque de mortalité néonatale [43]. En effet, nous pensons que le bas niveau d'instruction peut constituer un frein dans l'accès et la compréhension des messages de santé publique sur l'importance des soins anténataux, nataux et postnataux. Aussi le bas niveau d'instruction est très souvent associé à un faible niveau socio-économique, ce qui constitue une limite financière dans l'accès à ces soins. Mais ce facteur n'était pas resté significatif dans l'analyse multivariée. Par contre, dans les séries de Zanini et al, de Kambarami et al, et de Simiyu, le niveau d'instruction n'influençait pas la mortalité néonatale [42, 45, 46].
v Caractéristiques obstétricales
Parmi les variables obstétricales analysées, seule la parité était associée à la mortalité néonatale.
Les nouveau-nés des mères primipares étaient plus à risque de décès mais ce risque avait disparu dans l'analyse multivariée. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les mères primipares sont généralement sujettes aux grossesses à risque de part le risque élevé de la pré-éclampsie/éclampsie [56] et du paludisme [57]. De plus, elles n'ont pas souvent une éducation et l'expérience sur les soins des nouveau-nés. Certains auteurs n'avaient pas retrouvé un lien entre la parité et la mortalité néonatale [42, 45, 46].
v Pathologies des mères
Il n'y avait aucune corrélation entre les pathologies des mères et la mortalité néonatale dans notre étude. Ce résultat est semblable à ceux d'autres auteurs qui n'avaient retrouvé aucune relation entre les pathologies des mères et le pronostic du nouveau-né [41, 44, 48]. Par contre au Mali, Sidibé et al, ont trouvé que la brûlure mictionnelle, les oedèmes des membranes inférieurs et la fièvre pendant la grossesse étaient les facteurs associés à la mortalité néonatale [47].
v Caractéristiques liées au travail et à l'accouchement
Tout comme Adetola et al, au Nigéria [50], nous avons trouvé que la fièvre péripartale était un facteur de risque de la mortalité néonatale. En effet, la fièvre péripartale traduit un état infectieux chez la mère et un potentiel risque de contamination au foetus. Il ya donc un risque d'infection néonatale et les infections néonatales constituaient la principale cause de décès dans notre série. Cette association n'avait pas persisté dans l'analyse multivariée.
La rupture prolongée des membranes de plus de 12 heures, c'est-à-dire le délai entre la rupture des membranes et l'expulsion du nouveau-né, était fortement associée à un risque plus élevé de décès dans notre série. Cette rupture prolongée des membranes est souvent associé à un risque élevé d'infections néonatales [58]. Ce facteur de risque avait persisté dans l'analyse multivariée avec régression logistique. Chelo et al, à Yaoundé avaient trouvé que la rupture prolongée des membranes de plus de 12 heures était un facteur de risque de la mortalité néonatale précoce [15]. Ce qui n'était pas le cas pour Imtiaz et al, au Pakistan qui n'avaient pas trouvé de lien entre la rupture prolongée des membranes et la mortalité néonatale [40].
Nous avons trouvé que le liquide amniotique méconial était un facteur de risque de la mortalité néonatale. Ceci pourrait s'expliquer par le fait qu'un liquide amniotique méconial reflète généralement une asphyxie périnatale. Cette trouvaille est semblable à celle d'Eloundou à l'HGOPY en 2006, qui avait trouvé qu'une anomalie dans la coloration du liquide amniotique était responsable d'une mortalité plus élevée en période néonatale précoce [16]. Imtiaz et al avaient également trouvé une association entre le liquide amniotique méconial et la mortalité néonatale [40]. Mais dans notre étude, cet impact avait disparu dans l'analyse multivariée.
L'accouchement en milieu extra-hospitalier prédisposait aux décès néonataux dans notre série, bien que plusieurs études n'ont trouvé aucun rapport entre le lieu d'accouchement et la mortalité néonatale [40, 42, 43, 44, 46].Notre résultat corrobore celui de Lawoyin et al, au Nigéria [49]. Ceci pourrait s'expliquer par le manque de ressources humaines et matérielles lors des accouchements en milieu extra-hospitalier, et le mode de transfert pas souvent médicalisé de ces nouveau-nés. De ce fait, le nouveau-né est ainsi prédisposé aux infections et à d'autres troubles tels que l'hypothermie. Ce facteur n'a pas persisté dans l'analyse multivariée.
Concernant le mode d'accouchement, la césarienne était un facteur protecteur, et cette association a persisté dans l'analyse multivariée. Ceci serait lié au fait que l'HGOPY est un hôpital de référence où sont référées dans la plupart du temps des parturientes nécessitant des césariennes d'urgences dont les indications (pré-éclampsie/éclampsie, souffrance foetale...) compromettent généralement la survie du foetus. De ce fait, ces césariennes seraient probablement effectuées avant que ces indications n'aient un impact néfaste sur le foetus et éventuellement sur le nouveau-né. Cette trouvaille est similaire à celle de Zanini et al, et de Kambarami et al [42, 45]. Par contre, dans notre étude, l'accouchement par voie basse était un facteur de risque de la mortalité néonatale. Ceci pourrait s'expliquer probablement par le fait que les indications de césarienne n'étaient pas toujours bien posées. Ainsi certains accouchements ayant des facteurs compromettant la survie du foetus et éventuellement celle du nouveau-né, et nécessitant une césarienne étaient parfois effectués par voie basse.Cette prédominance de la mortalité chez les nouveau-nés nés par voie basse pourrait aussi être liée au fait qu'à l'HGOPY, les nouveau-nés issus des césariennes étaient systématiquement admis à l'UNN pour une surveillance pendant au moins deux jours (période pendant laquelle un bilan paraclinique était effectué), tandis que ceux nés par voie basse n'étaient admis à l'UNN que lorsqu'ils étaient issus des grossesses à risque ou quand ils présentaient des symptômes et/ou signes de pathologie. De même Ribeiro et al,au Brésil avaient une trouvaille similaire à la nôtre chez les nouveau-nés avec faible poids de naissance [33]. Selon eux, cette association pourrait être due à une mauvaise qualité des soins lors des accouchements par voie basse, et aux mauvais choix des modes d'accouchement. Aussi, pour Imtiaz et al, la césarienne était un facteur de risque des décès néonataux [40]. Pour d'autres auteurs, le mode d'accouchement n'avait pas d'influence sur le pronostic des nouveau-nés [41, 42, 44, 46].
Les facteurs de risque néonataux associés à la mortalité dans notre étude étaient le 1er rang dans la fratrie, le score d'Apgar inférieur à 7 à la 5ème minute et le faible poids de naissance.
v Le 1errang dans la fratrie
Les mères des nouveau-nés de rang 1 dans la fratrie sont primipares. Pour les raisons évoquées plus haut, ces nouveau-nés ont un plus grand risque de décès. Chaman et al, en Iran avaient plutôt trouvé que ce sont les nouveau-nés de 3ème rang dans la fratrie qui sont plus à risque de décéder [39]. Le rang dans la fratrie n'avait pas d'impact sur la mortalité néonatale dans la série d'Upadhyay et al [43]. Mais cette association a disparu dans l'analyse multivariée.
v Le score d'Apgar
Un score d'Apgar inférieur à 7 à la 5ème minute était fortement associé à la mortalité néonatale, et cette relation a persisté dans l'analyse multivariée. En effet un score d'Apgar inférieur à 7 à la 5ème minute est corrélé à une mortalité néonatale [59].Toutefois l'interprétation du score d'Apgar connait des limites notamment chez les prématurés. En effet, le score d'Apgar est l'expression de l'adaptation physiologique du nouveau-né pendant un temps limité et qui inclut des composantes subjectives. Les éléments du score tels que le tonus, la coloration et les réflexes dépendent partiellement de la maturité physiologique du nouveau-né. Le nouveau-né prématuré, sans évidence d'asphyxie pourrait alors avoir un score bas seulement à cause de son immaturité [59, 60].Notre trouvaille est semblable à celle d'Eloundou en 2006 à l'HGOPY [16]. De même Douanla, en 2009 à l'HGOPY avait retrouvé une corrélation entre le score d'Apgar < 7 à la 5ème minute et la mortalité néonatale [61]. Susana de Paula et al, avaient trouvé qu'un score d'Apgar inférieur à 7 aussi bien à la 1ère minute qu'à la 5ème minute était un facteur de risque de la mortalité néonatale [41]. Lee et al, au Népal avaient retrouvé un taux de mortalité de 30% chez les nouveau-nés asphyxiés [62]. Casey et al, aux Etats-Unis, avaient trouvé chez les nouveau-nés à terme, un taux de mortalité néonatale de 24,4% chez les nouveau-nés ayant un eu score d'Apgar inférieur ou égal à 3 comparé à 0,02% chez ceux ayant eu un score d'Apgar supérieur ou égal à 7 [63].
v Le poids de naissance
De notre étude, nous avons retrouvé que les nouveau-nés de faible poids de naissance avaient un plus grand risque de décès. Et cette association a persisté dans la régression logistique. D'autres études en Afrique [17, 45, 47, 49, 50, 64, 65], et hors d'Afrique : Brésil [42], Iran [39], et Palestine [44] ont également retrouvé que le faible poids de naissance était un facteur de risque de la mortalité néonatale. Les causes de ces décès chez les nouveau-nés avec faible poids de naissance ont été expliquées plus haut (page 74).
La durée moyenne d'hospitalisation était d'environ 5 jours pour les nouveau-nés décédés. Ces chiffres se rapprochent de ceux obtenus par Simiyu au Mali, qui avaient trouvé une durée moyenne d'hospitalisation de 4 jours pour les nouveau-nés décédés [46]. Ce qui diffère des trouvailles de Susana de Paula et al [41], et de Kambarami et al [45]qui avaient trouvé 2 jours et 8 jours respectivement pour les nouveau-nés décédés.
La plupart des décès néonataux sont survenus pendant la période néonatale précoce soit 72,2% contre 27,8% en période néonatale tardive. Et parmi ces décès néonataux précoces, la majorité était survenue durant les premières 24 heures de vie. Le taux de mortalité néonatale précoce était également plus élevé que le taux de mortalité néonatale tardive dans d'autres études [8, 13, 14, 16, 17, 42, 46, 47, 49, 50]. La période néonatale précoce est une période très vulnérable car elle représente une période non seulement de transition entre la vie in-utéro et la vie extra-utérine, mais aussi une période pendant laquelle le nouveau-né est plus susceptible d'être affecté directement par les pathologies maternelles (infections, pré-éclampsie/éclampsie...), et les complications liées à la grossesse et à l'accouchement.
De notre analyse, il ressort que l'infection néonatale, l'asphyxie néonatale et les malformations congénitales étaient significativement associées à la mortalité néonatale. En effet, les principales causes des décès étaient par ordre décroissant : les infections néonatales, la prématurité et ses complications et l'asphyxie néonatale. Globalement, nos résultats concordent avec ceux de la littérature mais avec une prédominance variable [8, 13, 14, 15, 16, 17, 40].
Concernant les malformations congénitales, le syndrome polymalformatif constituait le principal type de malformation de notre échantillon soit 30%. Malgré la présence d'un service de chirurgie pédiatrique au sein de l'HGOPY, la mortalité liée aux malformations congénitales pourraient avoir plusieurs explications : l'insuffisance de diagnostic anténatal, l'absence de transport médicalisé lors des références, le délai opératoire tardif, la pauvreté, et l'insuffisance du plateau technique de chirurgie et d'anesthésie et réanimation néonatale [66]. Plusieurs auteurs ont également ressorti l'association significative entre les malformations congénitales et la mortalité néonatale [40, 41, 42, 45, 50].
Au terme de notre analyse, nous pouvons dire que les différents objectifs que nous nous étions fixés ont été atteints. Nous pouvons ainsi tirer les conclusions ci-après :
· Le taux de mortalité néonatale intra-hospitalière était de 9,83%; avec une prédominance de ces décès pendant la période néonatale précoce soit 72,2%.
· Nous n'avons pas retrouvé de facteur de risque socio-démographique maternel dans l'analyse multivariée avec régression logistique.
· La rupture prolongée des membranes était le seul facteur de risque obstétrical dans l'analyse multivariée tandis que la césarienne était un facteur protecteur.
· Les facteurs de risque liés au nouveau-né dans l'analyse multivariée avec régression logistique étaient le score d'Apgar inférieur à 7 à la 5ème minute, le faible poids de naissance et les malformations congénitales. Par contre la provenance de l'HGOPY était un facteur protecteur.
· Les principales causes de décès étaient par ordre décroissant : les infections néonatales, la prématurité, l'asphyxie néonatale et les malformations congénitales.
Nos conclusions nous permettent de formuler les recommandations suivantes :
· Au Ministère de la Santé Publique du Cameroun, d'oeuvrer afin de doter l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé en ressources matérielles et humaines adéquates pour la prise en charge des nouveau-nés à risque.
· Au Directeur de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé:
- De renforcer l'information, l'éducation et la communication sur l'importance des consultations prénatales et leurs composantes pour un dépistage précoce des grossesses à risque et leur suivi adéquat.
- D'instaurer une clinique spécialisée avec personnel permanent pour le suivi et la prise en charge des grossesses à risque, et des urgences néonatales
- D'améliorer le plateau technique nécessaire (doter les unités de chirurgie pédiatrique et de réanimation en ressources humaines et matérielles appropriées et adéquates) pour une meilleure prise en charge des malformations congénitales.
- De renforcer les compétences du personnel médical et paramédical à travers le recyclage et la formation continue sur la prise en charge des nouveau-nés à risque (les infections néonatales, la prématurité, les nouveau-nés de faible poids de naissance), et sur la réanimation néonatale.
· Aux enseignants du Département de Pédiatrie de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l'Université de Yaoundé I, de renforcer les modules de formation sur la prise en charge des nouveau-nés à risque (les infections néonatales, la prématurité, les nouveau-nés de faible poids de naissance), et sur la réanimation néonatale.
· Au Président de la Société Camerounaise de Pédiatrie (SOCAPED), d'accentuer le recyclage de ses membres à travers des formations continues sur la prise en charge de ces nouveau-nés à risque.
1. World Health Organization. Children: reducing mortality. Fact sheet N° 178. September 2012. Disponible sur : http://www.who.int/mediacentre /factsheets/fs178/en/(consulté le 04 Oct 2012).
2. Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF). La situation des enfants dans le monde 2008-La survie de l'enfant. New York (NY): UNICEF; 2007.
3. Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF). La situation des enfants dans le monde 2012-Les enfants dans un monde urbain. New York (NY): UNICEF; 2012.
4. Lawn JE, Cousens S, Zupan J, Bhutta ZA, Darmstadt GL, Martines J et al. Neonatal survival 1. 4 million deaths : when? where? why?. Lancet 2005; 365: 891-900.
5. Lawn JE, Wilczynska-Ketende K, Cousens SN. Estimating the causes of 4 million neonatal deaths in the year 2000. Int J Epidemiol 2006; 35(3): 706-18.
6. Regional strategy and plan of action for neonatal health within the continuum of maternal, newborn, and child care. 48th Directing Council of the Pan American Health Organization. 60th session of the Regional Committee. Washington, D.C., USA, 29 september-03 october 2008.
7. Amoa AB, Klufio CA, Amos L. A case-control study of early neonatal deaths at the Port Moresby General Hospital to determine associated risk factors.PNG Med J 2002; 45 (3-4):185-96.
8. Sylla M, Folquet-Amorissani M, Oumar AA, Dicko FT, Sidibé T, Moyo L et al. Morbidité et mortalité néonatales dans le service de réanimation pédiatrique de l'Hôpital Gabriel Touré. Louvain médical 2009 ; 128 (4) : 141-4.
9. Ntambue AM, Donnen P, Dramaix-Wilmet M, Malonga FK. Les facteurs de risque de la mortalité périnatale dans la ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congo. Rev Epidemiol Sante Publique 2012; 60: 167-76.
10. Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF). La situation des enfants dans le monde 2009-La santé maternelle et néonatale. New York (NY): UNICEF; 2008.
11. Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF).The state of world's children 2011-Adolescence An Age of Opportunity. New York (NY): UNICEF; 2011.
12. Institut National de la Statistique (INS) et ICF Macro 2011. Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples EDS-MICS 2011.
13. Tietche F, Kago I, Njimoke A, Mbonda E, Koki NP, Tetanye E. Mortalité hospitalière des nouveau-nés eutrophiques à terme à Yaoundé (Cameroun): Aspects étiologiques. Méd Afr Noire 1998; 45: 193-5.
14. Monebenimp F, Tchiro R, Nana AD. Morbidité et mortalité des naissances intra-hospitalières du Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé, Cameroun. Clin Mother Child Heath 2005; 2: 355-8.
15. Chelo D, Monebenimp F, Npanguepko TFR, Tietche F. Mortalité néonatale précoce et ses déterminants dans une maternité de niveau I à Yaoundé, Cameroun. Pan Afr Med J 2012; 13:67
16. Eloundou OE. Etiologies et facteurs aggravant la morbidité et la mortalité néonatales à l'Hopital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé(HGOPY). Thèse de Méd. Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales-Université de Yaoundé I 2006.
17. Tchokoteu Pouasse FL. Mortalité néonatale à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. Thèse de Méd. Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales-Université de Yaoundé I 2010.
18. United Nations Children's Fund. Levels and trends in child mortality. Report 2011. United Nations Children's Fund2011.
19. Organisation Mondiale de la Santé. Nourisson, nouveau-né. Disponible sur http://www.who.int/topics/infant_newborn/fr/ (consulté le 01 Oct 2012).
20. World Health organization. Neonatal and Perinatal Mortality : Country, Regional and Global Estimates. World Health Organization 2006.
21. Stoll BJ, Adams-Chapman I. The fetus and the Neonatal Infant. In: Robert M. Kliegman, Richard E. Behrman, Hal B. Jenson, Bonita F. Stanton, editors. Nelson Textbook of Pediatrics 18 ed. Philadelphia(PA): saunders elsevier; 2007.
22. World Health Organization. Preterm birth. Fact sheet N°363May 2012. Disponible sur http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs363/en/ (consulté le 24 Sep 2012).
23. World Health Organization. Maternal Health and Safe Motherhood programme. Perinatal mortality. Geneva; 1996.
24. Lawn JE, Yakoob MY, Haws RA, Soomro T, Darmstadt GL, Bhutta ZA. 3.2 million stillbirths: epidemiology and overview of the evidence review. BMC Pregnancy and Childbirth2009; 9(1): 4.
25. Institut National de la Statistique (INS) et ICF Macro 1991. Enquête Démographique et de Santé EDS 1991.
26. Institut National de la Statistique (INS) et ICF Macro 1998. Enquête Démographique et de Santé EDS 1998.
27. Institut National de la Statistique (INS) et ICF Macro 2004. Enquête Démographique et de Santé EDS 2004.
28. Oestergaard MZ, Inoue M, Yoshida S, Mahanani WR, Gore FM, Cousens S et al. Neonatal Mortality Levels for 193 Countries in 2009 with Trends since 1990: A Systematic Analysis of Progress, Projections, and Priorities. PLoS Med 2011; 8(8): 10.
29. World Health Organization. Newborn health epidemiology. Disponible sur : http://www.who.int/maternal_child_adolescent/epidemiology/newborn/en/ (consulté le 24 Sep 2012).
30. Opportunities for Africa's Newborns: Pratical data, policy and programmatic support for newborn care in Africa. Joy Lawn and Kate Kerber,eds. Cape town,2006.
31. Lawn J, Khan A, Teshome S, Kerber K. Newborn Survival and Health- Delivering the Future. Eur J Peadiatr. Touch Briefings 2008: 16-9.
32. OMS. Malformations congénitales. 63ème assemblée mondiale de la santé. Point 11.7 de l'ordre du jour provisoire Rapport du sécrétariat. A63/10. 1er Avril 2010 : 1-7.
33. Ribeiro AM, Guimarães MJ, Lima MC, Sarinho SW, Coutinho SB. Risk factors for neonatal mortality among children with low birth weight. Rev Saúde Pública 2009; 43 (2): 1-9.
34. Ministère de la Santé Publique du Cameroun. Feuille de route pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatales 2006-2015. 2006.
35. Blondel B, Bréart G. Mortinatalité et mortalité néonatale. EMC Pédiatrie 2004 ; 1 (1) : 97-108.
36. Chen XK, Wen SW, Fleming N, Yang Q, Walker MC. Increased risks of neonatal and postneonatal mortality associated with teenage prgnancy had different explanations. J Clin Epidemiol 2008; 61: 688-94.
37. Haon PT, Bao TV, Phong DN, Huong NT, Lazare M, Boelaert M. Mortalité néonatale précoce à l'Hopital de gynécologie-obstétrique de Hanoi,Vietnam.Bull Soc Pathol Exot 2000; 93: 62-5.
38. Delaire C, Mas M, Herla A, Desiles A, Sam B. Mortalité néonatale et suivi des grossesses au Cambodge : enquête épidémiologique. Arch Pediatr 2008; 15: 845-6
39. Chaman R, Naieni KH, Golestan B, Nabavizadeh H, Yunesian M. Neonatal mortality risk factors in a rural part of Iran: a nested case-control study.Iran J Publ Health 2009; 38: 48-52.
40. Jehan I, Harris H, Salat S, Zeb A, Mobeen N, Pasha O et al. Neonatal mortality, risk factors and causes: a prospective population-based cohort study in urban Pakistan. Bull World Health Organ 2009; 87: 130-8.
41. Susana de Paula R, Luiz FCN. Risk factors for neonatal death in neonatal intensive care unit according to survival analysis. Rev Bras Ter Intensiva. 2010; 22(1): 19-26.
42. Zanini RR, Moares AB, Giugliani ER, Riboldi J. Contextual determinants of neonatal mortality using two analysis methods, Rio Grande do Sul, Brazil. Rev Saúde Pública 2011; 45(1): 1-10.
43. Upadhyay RP, Dwivedi PR, Rai SK, Misra P, Kalaivani M, Krishan A. Determinants of neonatal mortality in rural Haryana: A retrospective population based study. Indian Pediatr 2012; 49 (4): 291-4.
44. Imad El Awour, Yehia A, Majdi A. Determinants and risk factors of neonatal mortality in the Gaza Strip, occupied Palestinian territory: a case-control study. Lancet 2012; 380 (1): 25-6.
45. Kambarami RA, Matibe P, Pirie D. Risk factors for neonatal mortality: Harare Central Hospital Neonatal Unit-Zimbabwe. Cent Afr J Med 1999; 45(7): 169-73.
46. Simiyu DE. Morbidity and mortality of neonates admitted in general paediatric ward at Kenyatta national hospital. East Afr Med J 2003; 80(12): 611-6.
47. Sidibé T, Sangho H, Doumbia S, Sylla M, Keita M, Keita H-D et al. Mortalité néonatale dans le district de Kolokani (Mali). Journal de Pédiatrie et de Puériculture 2006 ; 19 (7) : 272-6.
48. Akello B, Nabiwenba E, Zirabamuzaale C, Orah CG. Risk Factors for Perinatal Mortality in Arua Regional Referral Hospital, West Nile, Uganda. East Afr J Public Health 2008; 5 (3): 180-5.
49. Lawoyin TO, Onadeko MO, Asekun-Olarinmoye EO. Neonatal mortality and perinatal risk factors in rural southwestern Nigeria: a community-based prospective study. West AfrJ Med 2010; 29 (1): 19-23.
50. Adetola OA, Tongo OO, Orimadegun EA, Osinusi K. Neonatal mortality in an urban population in Ibadan, Nigeria. PediatrNeonatol2011; 52 (5): 243-50.
51. Schlesselman JJ. Sample size requirements in cohort and case control studies of disease. Am J Epi 1974; 99(6): 381-4.
52. Joyce R, Webb R, Peacock JL. Associations between perinatal interventions and hospital stillbirth rates and neonatal mortality. Arch Dis Child Fetal Neonatal Ed 2004; 89 (1): 51-6.
53. Hessol AN, Fuentes-Afflick E. Ethnic differences in neonatal and postneonatal mortality. Pediatrics 2005; 115 (1): 44-51.
54. Saili A. Essential care of low birth weight neonates. Indian Pediatr2008; 45 (1): 13-5.
55. Somé DT, Sombié I, Meda N. How decision for seeking maternal care is made - a qualitative study in two rural medical districts of Burkina Faso. Reprod Health 2013; 10 (8): 1-6.
56. Soudemir F, Kenny L. Hypertension in pregnancy. Current Obstetrics &Gynaecology2006; 16(6): 315-20.
57. Nnaji GA, Okafor CI, Ikechebelu JI. An evaluation of the effect of parity and age on malaria parasiteamia in pregnancy. J Obstet Gynaecol 2006; 26(8): 755-8.
58. Boskabadi H, Maamouri G, Mafinejad S. Neonatal complications related with prolonged rupture of membranes. Maced J Med Sci 2011; 4(1): 93-8.
59. American Academy of Pediatrics, Committee on Fetus and Newborn, American College of Obstetricians and Gynecologists and Committee on Obstetric Practice. Pediatrics 2006; 117: 1444-7.
60. Hegyi T, Carbone T, Anwar M, Ostfeld B, Hiatt M, Koons A et al. The Apgar score and its components in the preterm infant. Pediatrics 1998; 101:77-81.
61. Douanla NSC. Facteurs de risque et évolution intra-hospitalière de l'asphyxie néonatale à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. Thèse de Méd. Université des Montagnes 2009.
62. Lee AC, Mullany LC, Tielsch JM, Katz J, Khatry SK, LeClerq SC et al. Risk factors for neonatal mortality due to birth asphyxia in southern Nepal: a prospective, community-based cohort study. Pediatrics 2008; 121 (5): 1381-90.
63. Casey BM, McIntire DD, Leveno JK. The continuing value of the Apgar score for the assessment of newborn infants. N Engl J Med 2001; 344(7): 467-71.
64. Miaffo SL. Facteurs de risque et pronostic des faibles poids de naissance à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. Thèse de Méd. Université des Montagnes 2008.
65. Ntsama EMJ. Déterminants du devenir hospitalier des nouveau-nés de très faible poids de naissance à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. Thèse de Méd. Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l'université de Yaoundé I 2011.
66. Mouafo Tambo FF, Chiabi A, Ngowe Ngowe M, Ze Minkande J, Andze OG, Sosso MA. Mortalité des urgences chirurgicales néonatales à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. Med Trop 2011 ; 71 (2) : 206-7.
FICHE TECHNIQUE
A. IDENTIFICATION DU NOUVEAU-NE
N° du dossier ..................................N° de fiche...............Type............................
Date de naissance ............................ Date et heure d'admission..............................
Sexe : Masculin ? Féminin ? Rang dans la fratrie...................................... Provenance : Domicile ? Maternité HGOPY? Autre hôpital ? Centre de santé ?
Autres ? précisez...........................................................................
B. ANTECEDENTS MATERNELS
Age (en années)..............................Quartier ....................................................
Statut matrimonial : Célibataire ? Mariée ? Divorcée ? Veuve ?
Région d'origine ............................ Profession ..................................................
Niveau scolaire : Analphabète ? Primaire ? Secondaire ? Supérieur ?
Gravidité...................................... Parité......................................................
Antécédents de prématurité : Oui ? Non ? Antécédents de mort-nés : Oui ? Non ?
Antécédents de décès néonatal : Oui ? Non ?
Antécédents médicaux (pathologie chronique) : Oui ? Non ?
? Si oui, précisez....................................................................................
C. ANTECEDENTS PATERNELS
Age (en années)............................. Profession...................................................
Antécédents médicaux (pathologie chronique) : Oui ? Non ?
? Si oui, précisez....................................................................................
D. ANTECEDENTS PRENATAUX
Consultations prénatales: Oui ? Non??Si oui, nombre...........................
Lieu des consultations prénatales : Aucune ? HGOPY ? Autre hôpital? Centre de santé ?
Autres ? précisez................................................
Type de grossesse : Unique ? Multiple ?? Si multiple, précisez..............................
Pathologie(s) pendant la grossesse : Oui ? Non ?
?Si oui, laquelle/ lesquelles :.....................................................................
Prophylaxies faites :
? Nombre de doses de VAT déjà reçues.........................................................
?Prophylaxie anti anémique utilisée : Oui? Non?
?Traitement préventif intermittent du paludisme : Oui ? Non ?
? Si TPI reçu, précisez la molécule...............................................................
Examens prénataux réalisés :
Examens |
Non fait |
Négatif |
Positif |
Sérologie LAV |
|||
TPHA /VDRL |
|||
TOXOPLASMOSE |
|||
RUBEOLE |
|||
CMV |
|||
Hépatite virale B |
|||
Glycémie à jeun |
Si sérologie LAV + : Taux de CD4/mm.........Quel terme?........ Sous TARV ? Oui ? Non?
E. ACCOUCHEMENT
Fièvre péripartale : Oui? Non ?
Durée du travail en heure : Moins de 6 h? Entre 6-12h ? Plus de 12h?
Délai de rupture des membranes en heure: Moins de 12h ? Entre 12 et 24h ? Plus de 24h?
Aspect du liquide amniotique : Clair? Anormal (teinté) ?
Complication(s) du travail : Oui ? Non ?
? Si oui, laquelle/ lesquelles.....................................................................
F. ANTECEDENTS NATAUX
Mode d'accouchement : Basse eutocique ? Basse dystocique ? Césarienne ?
?Si césarienne, indication.........................................................................
Lieu de l'accouchement : Domicile ? Maternité HGOPY ? Autre hôpital ?
Centre de santé ? Autres ? précisez....................................
Age gestationnel à la naissance (en semaines) :<37SA ? =37-42SA? >42SA?
Cri : Immédiat ? Retardé?
Quel est le score d'Apgar : A la 5ème minute : = 7 ? <7?
Poids de naissance :< 2500g ? Entre 2500 et 4000g ? = 4000g ?
Notion de réanimation : Oui? Non ?
Soins reçus...................................................................................................
G. ETAT DU NOUVEAU-NE DANS LE SERVICE
Diagnostic d'entrée.......................................................................................
Evolution : Guéri ? Décédé ?
? Si guéri, diagnostic de sortie..................................................................
?Si décès, cause probable du décès..............................................................
Durée d'hospitalisation (en jours)........................................................................
Age au moment du décès (en jours)...............
Age à la sortie (en jours).........................