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Evaluation par télédétection des effets de la déforestation et de la dégradation des forêts à  Kisangani (cas de la région forestière de Masako)

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par Jean- Fiston Mikwa Ngamba
Université de Kisangani RDC - En vue de l'obtention du diplôme d'études approfondies en aménagement durable des forêts congolaises 2010
  

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2.1.5. Population et leurs activités

Notre région d'étude est située aux environs de la ville de Kisangani dans le district de la Tshopo. La population de Kisangani se chiffrait en 1998 à 549709 habitants, avec un taux de croissance estimé à 5% pour l'ensemble de la ville et une densité moyenne de 260,65 habitants au km².

En comparaison avec les données de l'INS cité par Sabongo (2007), cette population des districts de Kisangani et de la Tshopo s'élevait à 2.263.186 habitants, soit une densité de 11 habitants au Km2. Cette population est répartie de la manière suivante : Ville de Kisangani (895.880 habitants) et district de la Tshopo (1.367.306 habitants). Nous constatons que la population de la ville de Kisangani a augmenté de 346171 habitants après 5 ans.

Ces districts comprennent plusieurs tribus autochtones de la province orientale, mais aussi celles provenant d'autres provinces du pays. Selon Mate (2001), les principales ethnies sont : les Lokele, les Mbole, les Turumbu, les Wagenia, les Topoke, les Bamanga, les Lengola et les Kumu. Les Lokele et Topoke sont des riverains, essentiellement de petits commerçants ambulants ou pêcheurs. Les Kumu constituent l'ethnie prédominante dans la région d'étude. Ces différentes populations exploitent diversement la forêt pour leur survie : la fabrication des pirogues, l'agriculture, la chasse, extraction de produits forestiers variés  et la coupe des arbres pour le charbon de bois, la menuiserie et bois de chauffage.

Ces diverses activités aboutissent progressivement à une certaine modification du milieu naturel qui se traduit actuellement par la secondarisation de la végétation dans un rayon estimé à 50 Km autour de la ville de Kisangani ; cet aspect a une importance dans l'interprétation des paysages.

L'action de l'homme sur les ressources forestières est avant tout destructrice, mais l'intensité de cette destruction est fonction de la densité de la population, du mode de vie de cette dernière et de l'ancienneté de l'occupation des terres. Les principales causes qui sont à la base de la destruction des forêts climaciques de notre territoire se résument comme suit :

· Agriculture itinérante sur brûlis ;

· Exploitation forestière ;

· Coupe et fabrication des charbons de bois ;

· Cueillette, chasse, pêche et enfin l'élevage.

L'homme est par conséquent l'un des destructeurs des écosystèmes par les défrichements, les coupes, les exploitations forestières et les divers aménagements qu'il entreprend. Il modifie très profondément la flore et la végétation de son environnement et participe ainsi à la dégradation et à la simplification des écosystèmes forestiers (Sabongo, 2007). Cette action destructrice se situe à deux niveaux : d'une part, il agit sur la faune et d'autre part, il modifie la flore.

Néanmoins, de grandes étendues de la réserve de Masako sont régulièrement déboisées, pour être remplacées par des cultures itinérantes sur brûlis. Certains arbres sont abattus pour l'exploitation du charbon de bois, laissant derrière des clairières. Ainsi, la végétation primitive de Masako a laissé la place aux forêts secondaires dues au reboisement et aux formations de remplacements, conséquences des cultures. Cette action sur les ressources forestières est à la fois directe et indirecte. Directement, elle détruit certaines espèces par une surexploitation ou par un défrichement inconsidéré. Les espèces surexploitées sont nombreuses, on peut citer : Pericopsis elata (afromorsia), Gilbertiodendron dewevrei, Alstonia boonei, Entandrophragma utile pour le bois d'oeuvre et exportation des grumes et pour la fabrication des braises ; Gnetum africanum pour l'alimentation, Rauvolfia vomitoria, Pentadiplandra brazzeana pour les plantes médicinales, etc.

Toutes ces espèces deviennent de plus en plus rares dans la région et particulièrement dans les centres urbains.

Elle favorise indirectement la pénétration des espèces ayant leur centre de dispersion dans les savanes. Nombreuses espèces rudérales du territoire étudié sont d'introduction ancienne ou récente.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand