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Influence du propriétaire et rôle de la femme dans les mouvements saisonniers du bétail dans la plaine d'inondation du Logone (extrême-nord du Cameroun)

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par Abel CHIDANNE
Faculté d'agronomie et des sciences agricoles ( Université de Dschang- Cameroun ) - Ingénieur Agronome (Option: Economie et Sociologie) 2012
  

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3.2.4. 4. Autres activités économiques

En plus des principales activités économiques telles que l'élevage, la pêche et l'agriculture, plusieurs personnes sont engagées dans d'autres activités génératrices de revenus notamment le tourisme, la vente du bois, la collecte de la gomme arabique et l'artisanat. Ces activités sont réalisées au moment où les principales activités deviennent importantes (Loth, 2004).

La valeur touristique de la zone est surtout liée à la présence du PNW qui reçoit en moyenne 6 000 touristes par an. Ces touristes viennent surtout admirer les éléphants, les lions et les autruches. Par ailleurs, la pêche traditionnelle chez les Kotoko, les grands marchés à bétail tels que ceux de Mazera et Djaoudé, les cases en obus des Mouzgoum. Les yaérés au moment de l'inondation constituent aussi d'autres attractions touristiques de la zone (Ledauphin, 2006 ; Mvondo et al., 2003). Ces dernières années, le nombre de visiteurs dans la zone a connu une baisse du fait de la résurgence de l'insécurité dans la zone et l'irrégularité des vols desservant la région. Cependant, il faut aussi relever que les retombées du tourisme pour les populations locales sont, par ailleurs, relativement faibles, mais non négligeables (Ledauphin, 2006). Ce qui augmenterait l'attitude conflictuelle entre les populations riveraines et les autorités du parc (Loth, 2004). Cette attitude de la population se manifeste par des incursions fréquentes dans le parc. Ces incursions sont confirmées par les arrestations fréquentes faites par le Service de la Conservation du PNW. Ainsi, selon le Conservateur du parc, pendant les trois premiers trimestres de 2009, 17 bergers ont été appréhendés, 17 camps de braconniers ont été détruits ainsi que 12 fumoirs à poisson (Kembou, 2009; Khari, 2011).

La vente du bois dans les villages au Sud du PNW évolue rapidement suite à la demande en bois de chauffe de plus en plus croissante des villes environnantes notamment Kousseri, Mora et Maroua. L'exploitation du bois de feu est en passe de devenir la troisième activité économique dans les zones riveraines au Sud du PNW (Mvondo et al., 2003). La vente du bois constitue un grand fléau pour la zone et aggrave le phénomène de disparition du couvert végétal (Ledauphin, 2006).

Hommes, femmes et enfants, tous sont impliqués dans la collecte de la gomme arabique dans les peuplements naturels d'Acacia seyal, Acacia polyacantha et Acacia sieberiana situés aux alentours du Parc National de Waza et au nord de l'arrondissement de Waza. Cette partie de la zone n'est pas très impliquée dans la pêche c'est pourquoi la population consacre la saison sèche à la collecte de la gomme arabique (Loth, 2004). Selon Njomaha (2008), la filière gomme arabique dans la zone impliquerait quatre (04) types d'acteurs directs notamment les cueilleurs de brousse, les collecteurs villageois, les commerçants et les exportateurs. La gomme collectée dans la plaine est estimée à 950 tonnes par an dont 400 à 600 tonnes sont achetées par les commerçants nigérians et 300 à 400 tonnes par l'exportateur Camerounais CEXPRO.

A partir des matériaux récoltés (paille, tiges, feuilles) dans la plaine, les femmes fabriquent les objets tels les nattes, les balais. L'artisanat occupe environ 50 % de la population de la plaine d'inondation de Waza-Logone pendant les trois (03) mois de la saison morte. La production moyenne par semaine et par ménage est d'une natte vendue à environ 1 500 FCFA et de cinq balais vendus à 25 FCFA chacun (Loth, 2004 ; Mvondo et al., 2003).

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