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Impact de la salinité due au traitement de sel sur l'environnement. Cas d'ENASEL El- Outaya wilaya de biskra

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par Nacer Madjid Tiar Khaled
Université Mohamed Khider Biskra- Algérie - Ingénieur d'état en écologie et environnement  2012
  

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ÉíÈÚÔáÇ ÉíØÇÑÞãíÏáÇ ÉíÑÆÇÒÌáÇ ÉíÑæåãÌáÇ

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mohamed Khider Biskra

Faculté des Sciences Exactes et des Sciences de la Nature et de la Vie Département des Sciences de la Nature et de la Vie

Mémoire de Fin d'Etudes

En vue de l'obtention du diplôme:

INGENIEUR

L'impact de la salinité due au traitement des seles cas d'ENASEL El Outaya Biskra

Présenté par : l'encadreur :

TIAR Khaled GUEMMAZ Fateh

NACER Madjid

Juin 2012

Liste des tableaux Page

Tableau N° 1 : températures mensuelles en (C°) enregistrées à la Station 09

Météorologique de Biskra (SMB) durant la période (1995-2010) et (2011)

Tableau N° 02 : précipitation moyenne mensuelles en (mm) enregistrées a la Station 10 météorologique de Biskra (SMB) durant la période (1995-2010) et (2011)

Tableau N° 3 : Humidités relatives mensuelles en (%) enregistrées à la Station 11

météorologique de Biskra (SMB) durant la période (1995-2010) et(2011)

Tableau N° 4 : Vitesse des vents en (m/s) enregistrée a la Station Météorologique 12

de Biskra (SMB) durant la période (1995-2010) et (2011)

Tableau N° 05: Les propriétés du sel. 22

Tableau N° 06 Dosage du sodium et du chlore, 28

Tableau N° 7:Tableau de l'ENASEL au niveau national 33

Tableau N° 8 : Les principaux sels rencontrés dans les sols salés et leur solubilité 38

dans l'eau à 20°C

Tableau N° 9 : Échelle de PH 44

Tableau N° 9 : classe de la salinité en fonction de la conductivité électrique de 51

l'extrait aqueux 1/5 à 25°c

Tableau N° 10 : Tableau explicatif de la méthode linéaire utilisé dans cette étude. 52

Tableau N° 11 : Les valeurs de la conductivité électrique des prélèvements 56

de la zone 01 :

Tableau N° 12: Les valeurs du ph des prélèvements de la zone 01. 56

Tableau N° 13:Les valeurs de la conductivité électrique des prélèvements de 57

la zone 02 :

Tableau N° 14 : Les valeurs du ph des prélèvements de la zone 02 57

Tableau N° 15: Les valeurs de la conductivité électrique des prélèvements 58

de la zone 03.

Tableau N° 16 : Les valeurs du ph des prélèvements de la zone 03. 58

Tableau N° 17 : Les valeurs de la conductivité électrique des prélèvements 59

de la zone 04.

Tableau N° 18 : Les valeurs du ph des prélèvements de la zone 04. 59

Tableau N° 19 : Les valeurs de la conductivité électrique des prélèvements 60

de la zone 05

Tableau N° 20 : Les valeurs du ph des prélèvements de la zone 05. 60

Tableau N° 21: les taus de conductivités électriques des cinq zones étudiées. 61

Tableau N° 22: les taus de PH des zones étudiées. 62

Tableau N° 23 : les différentes familles et espèces présentes dans la zone d'étude. 65

Liste des figures Page

Figure N°01 : Situation géographique de la région d'étude 01

Figure N°02 : Carte de formation tertiaire de Biskra 04

Figure N°03 : Courbes de la température moyenne mensuelle enregistrées dans 09

la région de Biskra en1995-2010 et en 2011.

Figure N°04 : Courbes des précipitations moyennes mensuelles de la région de 10

Biskra en 1995-2010 et en 2011

Figure N° 05 : Courbes de l'humidité relative de l'air exprimée en pourcentages 11

(%) en 1995-2010 et durant l'année 2011 dans la région de Biskra.

Figure N°06: Courbe de vitesses mensuelles moyennes des vents exprimées 12

(m /s) en 1995-2010 et 2011.

Figure N°07 : la rose des vents 13

Figure N°08 : Diagramme ombrothermique de Gaussen pour la région de Biskra 14

(1995-2011)

Figure N° 09: localisation de la région d'étude dans le diagramme d'EMBERGER 15

Figure N°10 : Commerce du sel: Tombouctou à Mali 19

Fig.11 Mine de sel: Tchad 19

Figure N°12 : Composition chimique du sel 20

Figure N°13. La structure d'un cristal de chlorure de sodium 20

Figure N°14. Cristal de sel 21

Figure N°15 : Marais salants 23

Figure N°16 : Effet de sodium sur le complexe adsorbant 42

Figure N° 17 : Échelle de pH et croissance des plantes 45

Figure N°18 : vue d'ensemble sur le site de l'exploitation d'ENASEL 47

Figure N°19 : photo satellitaire du 05 zones d'études situé a ELoutaya 48

Figure N°20 : Positionnement des échantillons des sols (zones 01,02 et 03) 49

Figure N°21 : Positionnement des échantillons des sols zone 04 et 05 50

Figure N°22 : carte d'isovaleurs représenté la salinité des horizons superficiels 63

des cinq zones étudiées (Eloutaya)

Figure N°23 : carte d'isovaleurs représenté la salinité des horizons profonds 63
des cinq zones étudiées (Eloutaya).

Figure N°24 : répartition des individus dans les cinq zones. 66

Figure N°25: les différents taux de recouvrements globaux enregistrés dans 67

les cinq stations d'étude.

Figure N°26 : la fréquence spécifique des espèces dans la zone témoin. 68

Figure N°27: la fréquence spécifique des espèces dans la zone n° 02. 69

Figure N°28: la fréquence spécifique des espèces dans la zone n° 03. 70

Figure N°29 : la fréquence spécifique des espèces dans la zone n°04. 71

Figure N°30 : la fréquence spécifique des espèces dans la zone 05. 72

Figure N°31 : la fréquence spécifique des espèces végétales dans la région 73

d'étude.

Liste des abréviations

PAQ : Prix Algérien Qualité.

C°: Degré Celsius

F.A.O.: Food and Agriculter organization.

S.M.B : Station météorologique de Biskra

U.I.C.N.: Union International de la conservation de la nature

WWF: World Wildlife Fund (Fonds Mondial pour la Nature

PH : Potentiel hydrogène

CE : Conductivité électrique

Q : Quotient pluviothermique

meq : milliéquivalent

Mmhos/cm : millimhos/centimètre ou millisiemens/centimètre

ETP : évapotranspiration potentielle

GPS : global positioning system (système de positionnement globale)

m/s : mètre par seconde.

P : pluviométrie annuelle en mm.

m : moyenne minimal du mois plus froids.

M : moyenne maximal du mois plus chaud.

CEO : Complexe du sel El Outaya

CEC :Capacité d'échange cationique

ha : Hectare.

Sommaire

INTRODUCTION GENERALE.

Chapitre I : Étude bibliographique

Première partie : Description de l'état initial

page

I .1. La description détaillée de l'état initial du site et de son environnement

01

I .1.1. Données physiques

.01

I .1.1.1. Situation géographique

01

I .1.1.1. 1. Zone d'étude

02

I .1.1.2. Géologie de la région d'étude

..02

I .1.1.2.1. Stratigraphie régionale

02

I 1.1.2.1.1. Dépôts quaternaires

.03

I .1.1.2.1.2. Les formations tertiaires

04

I .1.1.2.1.3. Les formations secondaires

05

I .1.1.3. Géomorphologie et relief

..06

I .1.1.4. Réseau hydrographique

07

I .1.1.5. Hydrogéologie de la zone d'étude

..07

I .1.1.6. Données climatiques

...08

I .1.1.6.1. Température

.08

I .1.1.6.2. Précipitation

10

I .1.1.6.3. Humidité relative

.11

I .1.1.6.4. Le vent

12

I .1.1.7.1. Diagramme Ombrothermique de GAUSSEN

.13

I .1.1.7.2.Climagramme d'EMBERGER

14

I .1.2. Milieu biologique

16

I .1.2.1. Flore

16

I .1.2.2. Faune

17

Deuxième partie: le Sel

.18

1.2.1:Historique

19

1.2.2:Composition chimique

20

1.2.2.1.Structure du réseau Cristallin

20

1.2.2.2. Caractéristiques physico-chimiques

21

1.2.3. Modes d'obtention du sel

22

1.2.3.1. Les différentes formes de sel

24

1.2.3.2.Réserve naturelle

25

1.2.4.Importance biologique

.26

1.2.4.1.Valeur nutritionnelle

27

1.2.4.2.Absorption du sel

27

1.2.4.3. Comment le sel agit dans l'organisme ?

27

1.2.4.4.Physiopathologie du métabolisme du sel

29

1.2.5. Utilisation du sel

29

1.2.5.1.Domaine alimentaire

29

1.2.5.2. Domaine industriel

30

1 .2.6.Présentation administrative

32

1 .2.6.l'entreprise du sel (ENASEL)

.. 32

1.2.6.1.1 création

....32

1.2.6.1.2. Activité

32

1.2.6.1.3. le potentiel de l'ENASEL

32

1.2.6.2. Complexe d'El-outaya

34

1.2.6.2.1: création

34

1.2.6.2.2: Activité principale

34

1.2.6.2.6: Production

34

1. 2.6.2.7: Clients

..34

Partie 03 Salinité

35

1 .3.1. Définition

37

1 .3.2. Origine

38

1 .3.2.1. Origine lithologique

38

1 .3.2.2. Origine éolienne

.39

1 .3.2.3. Origine biologique

39

I .3.2.4. Origine Maritime .39

I .3.2.5. Origine lagunaire .39

I .3.2.6. Salinisation par la nappe phréatique 40

I .3.2.7. Origine Anthropique 40

I .3.2.7.1 Salinisation par les eaux d'irrigation 40

I .3.3. Effet de la salinité sur l'environnement .40

I .3.3.1. L'effet de la salinité sur les propriétés du sol 40

I .3.3.1.1. Action du sodium échangeable 41

I .3.3.1.2. Formation de la croûte superficielle 41

I .3.3.1.3. L'effet sur la perméabilité 41

I .3.3.1.4. Effet sur le complexe adsorbant 41

I .3.3.2.1. L'effet de la salinité sur la croissance des végétaux 42

I .3.3.2.1.1. Effet osmotique 42

I .3.3.2.1.2. Toxicité d'ions particuliers 42

I .3.3.2.3. Influence de la salinité sur le métabolisme des végétaux 42

I .3.4. Résistance des végétaux à la salinité 43

I .3.4.1. Les formes d'adaptation des plantes vis à vis de la salinité 43

I .3.5. Le PH 44

Chapitre II : Méthodologie 45

II.1.1.1Rejets liquides 46

II.1.1.2.Rejet solides 46

II.1.1.Les rejets de CEO : 46

II.1.Problématique : 46

II.2 2.3.1. Méthode : 51

II.2. 2.2.2. Méthode 51

II.2. 2. Le paramètre Sol : 48

II.2. 2.1. Techniques de prélèvement 48

II.2. 2.2. Mesure de la conductivité électrique. 50

II.2. 2.2.1. Matériel .50

II.2. 2.2.3. Classement de la salinité en fonctions en la conductivité électrique. 51

II.2. 2.3. Mesure de PH : ....51

II.2.3. Le paramètre Végétation : .....52

II.2.3.1. La méthode d'échantillonnage linéaire : 52

II.2.3.1.1. Le nombre des points : 53

II.2.3.1.2. le recouvrement global de la végétation (RG) 53

II.2.3.1.3. La fréquence spécifique (Fsi) : 53

II.2.3.1.4. La richesse totale et moyenne : 54

II.2.Choix de la région n d'étude : ..... 47

Chapitre III : Résultats et discussion 55

III.1. Le paramètre sol 56

III.1.1. Zone : 01 (Témoin) 56

III.1.1.1. Conductivité électrique (CE) : 56

III.1.1.2. PH 56

III.1.2. Zone 02 57

III.1.2.1. Conductivité électrique (CE) : 57

III.1.2.2. PH : 57

III.1.3. Zone : 03 58

III.1.3.1. Conductivité électrique (CE) : 58

III.1.3.2. PH 58

III.1.4. Zone : 04 59

III.1.4.1. Conductivité électrique (CE) : 59

III.1.4.2. PH 59

III.1.5. Zone : 05 60

III.1.5.1. Conductivité électrique : 60

III.1.5.2. PH 60

III.1.6. Répartition des moyennes taux de CE dans les cinq zones : 61

III.1.7. Répartition des moyens taux de PH dans les cinq zones: 62

III.1.8. Interprétation des cartes de salinité : 63

III.2. Le paramètre végétation : 65

III.2.1. Le nombre de point : 65

III.2.2. Le recouvrement global des végétaux : 66

III.2.3. La fréquence spécifique : .68

III.2.3.1. Zone : 01 (Témoin) 68

III.2.3.2. Zone 02 : 69

III.2.3.3. Zone : 03 .....70

III.2.3.4. Zone : 04 ..71

III.2.3.5. Zone : 05 .....72

Conclusion: 74

Conclusion générale et recommandations: 75

Partie 01 :

I .1. La description détaillée de l'état initial du site et de son environnement :

I .1.1. Données physiques

I .1.1.1. Situation Géographique

La wilaya de Biskra est localisée au Sud-Est algérien et s'étend sur une superficie de prés de 21 509.80 km .Elle est délimitée au Nord par la wilaya de Batna, au Nord-ouest par la wilaya de El M'silla Et au Nord-est par la wilaya de Khenchela, au Ouest par la wilaya de Djelfa, au Sud par la wilaya d'El Oued.(Fig.01)

La wilaya de Biskra est issue du découpage administratif de 1974 et comprend actuellement 12 daïras et 33 communes. Sa population est estimée selon le recensement de 2008 à plus de 732.750 habitants. (DPAT., 2008)

Fig. N°01 : Situation géographique de la région d'étude (Anonyme, 2009)

É .1.1.1. 1. Zone d'étude :

La plaine d'El-Outaya se trouve dans les territoires de la wilaya de Biskra. Administrativement elle appartient à trois daïra, celle d'El-Outaya, de Djemmorah et de Tolga. Elle est délimitée :

? Au Nord par la commune d'El-Kantara.

? A l'Est par les communes Djamorah et Ain zaatoute.

? A l'Ouest par la commune de Tolga. ? Au Sud par la commune de Biskra.

La plaine d'El-Outaya est relayée vers le Nord par la dépression d'El-HODNA ; elle a 17 km de large à l'Est entre le Djebel Maghraoua au Nord et les Djebels Bou Mengouche et Bou Rhezal au Sud, elle s'étrangle en un goulet de 7 Km entre l'Aurès et le mont El-Melaga. Le Djebel Mellah se trouve au point ou s'amorce ce rétrécissement ; plus au Nord, on trouve d'autres chaînes de l'Aurès, dans leur extrémité occidentale, notamment le Djebel Metlili au de là d'El-Kantara

I .1.1.2. Géologie de la région d'étude

La région de Biskra constitue un pays de transition entre les domaines sahariens et telliens.

Au Nord s'étend le bâti atlasique, plissé, orienté Sud Ouest - Nord Est, au Sud s'étend les étendues planes (regs, ergs, plateau) sous tendues par le socle africain.

I .1.1.2.1. Stratigraphie régionale

Sur la base de l'étude géologique faite par Gouskov (1964) sur la région de Biskra nous citons les principales strates repérées dans cette région, en allant du plus récent vers le plus ancien.

I 1.1.2.1.1. Dépôts quaternaires

. Dépôts du quaternaire actuels

Ils se présentent sous forme de croutes dite < deb-deb > dont le dépôt se poursuit sans doute encore de nos jours, ce sont des formations calcaro-gypseuses atteignant jusqu'à deux mètres d'épaisseur. Elles occupent les piémonts (Tolga. Bouchagron. Lichana. Ain Ben Noui)

. Dépôts du quaternaire ancien (Terrasse)

Cette terrasse est bien développée dans la partie Est de la région, vers L'Oued Biskra. Elle est principalement formée de poudingues remplacés progressivement par un dépôt sableux et argileux vers le Sud de Biskra.

1.1.2.1.2. Les formations du tertiaire

Figure N°02 : Carte de formation tertiaire de Biskra (CRSTRA., 2012) . Pliocène

Il est représenté par poudingues, des bancs de grés et d'argiles sable proximité des

massifs (Chetma, Chaiba et Ouled Djallal) passant à des couches rouges sableuses et gypseuses dans la plaine.

Il est également représenté par la croute calcaro-gypseuse englobant souvent des masses de poudingues, des sables et des graviers dans le Sud de L'Oued Djedi.

. Miocène

Miocène supérieur (Pontien) : Il affleure seulement dans la dépression (combe) de l'anticlinal du Djebel Bou Rhezal.

Il est représenté par des argiles et marnes multicolores souvent très sableuses. C'est un dépôt continental détritique : argiles, sables, graviers et marnes.

. Paléogène

V' -Eocène moyen (lutétien) : C'est un dépôt exclusivement lagunaire représenté par des argiles, du gypse en couches épaisses, des anhydrites et des calcaires dolomitiques. Les couches gypseuses et calcaires sont très développées dans la région d'Ouled Djellal.

V' -Eocène inférieur (Yprésien) : Sa puissance varie entre 150et 200 mètre. Ce sont des calcaires blancs riches en silex noirs ; ils affleurent au Nord de Tolga.

I .1.1.2.1.3. Les formations secondaires

· Le crétacé supérieur V' Le Sénonien supérieure

Il est représenté par des calcaires cristallins et dolomitiques en couches très

épaisses, des intercalations lagunaires marneuses et gypseuses très nombreuses à l'Ouest (djebel Gourara et sur le flanc Nord du Djebel Bou Rhezal). Ce sont des calcaires maestrichtiens reposant sur les marnes noirâtres du campanien (à dalaat el hamra).

V' Le Sénonien inférieur

Il affleure sur le flanc Nord de Djebel Bou Rhezal, Sa puissance est de 300 à400m. Ce sont des calcaires gris ou blancs alternant régulièrement avec des marnes grisâtres, parfois gypseuses

V' Turonien

Il est représenté uniformément dans toute la zone montagneuse par un niveau de 200à 300m d'épaisseur composé de calcaire cristallin de calcaire marneux et de calcaire dolomitique.

X Les montagnes X Les plateaux

V'Cénomanien

Ce terrain affleure aux deux extrémités de la région de Biskra, surtout au niveau de la combe du djebel Bou Rhezal et au Nord est du Bordj Chaîba, sa puissance est de 500 m. Ce sont des calcaires marneux avec intercalations marneuses et gypseuses.

· Le crétacé inférieur

V' Albien

Il affleure dans la combe de l'anticlinal du Djebel Bou Rhezal et au Nord de Chaiba. Il est constitué en majeur partie par des grés rouges ou gris avec intercalation d'argile rouge, sa puissance et d'environ 250 m.

V' Aptien

Cette couche est visible seulement vers Chaiba, elle présente un faciès lagunaire avec intercalation marine, il est constitué par des argiles et des marnes multicolores, des anhydrides, des calcaires dolomitiques et des dolomies. L'épaisseur de ce dépôt est d'environ 60 m

V' Barrémien

Cette couche affleure uniquement vers Chaiba. Elle est constituée par les grés rouges avec quelque intercalation argileuse

I .1.1.3. Géomorphologie et relief

La région de Biskra constitue la transition entre les domaines atlasiques plissés du Nord et les étendues plates et désertique du Sahara au Sud. Elle se présente, en générale comme un piémont sans relief marqué, qui relié par une pente douce ; les chaines atlastique aux étendues sahariennes du Sud (Goscov., 1964). La majorité des terres de la wilaya ont une grande étendue Plate suivie d'une zone dépressionnaire, celle de Chott Melghir. Le relief de la région de Biskra et constitué de quatre grands ensembles géographique (Anonyme., 2003) qui s'étendent du Nord vers le Sud

X Les plaines

X Les dépressions

I .1.1.4. Réseau hydrographique

D'après Hannachi et Bekkari (1994), la région de Biskra est drainée par une série d'Oueds dont les plus importants sont :

-Oued Djdei -Oued Biskra

-Oued El-Arabe -Oued El-Abiod

Ce réseau endoréique, constitue en quelque sorte le principal agent de salinisation des sols de la zone.

I .1.1.5. Hydrogéologie de la zone d'étude

V' Les nappes phréatiques du quaternaire

Elles se localisent généralement dans les accumulations alluvionnaires. Le substratum formé par une succession plus au moins épaisse d'argiles emprisonne les eaux.

Leur zone d'alimentation est difficile à préciser, cependant Tolga, est alimentée par la nappe des calcaires sous-jacente.

La plus part des eaux de cette nappe entrent dans la catégorie salée.

Ces eaux se classent parmi les eaux chlorurées alcalins et sulfatées calcaro-magnésiennes.

V' La nappe des sables

Elle fait partie des formations hydrogéologiques continentales les plus récentes du Sahara, d'âge tertiaire à quaternaire. , le mur de cette nappe est constitué de l'éocène lagunaire : écran imperméable marno-évaporitique. Le toit de ce système est recouvert de dépôts alluvionnaires peu épais de croute gypseuse et de sable.

Le caractère chimique des eaux de cette nappe se rapporte au type sulfaté alcali, sulfaté calcomagnésien et sulfaté calcique.

V' La nappe des calcaires

C'est la mieux connue depuis longtemps grâce à ses exutoires naturels tels que les sources d'Oumache, Mlili, Megloub.C'est aussi la nappe la plus exploitée dans la région. Elle a subit une baisse de niveau piézométrique, suite à sa surexploitation, ce qui a entrainé actuellement le tarissement des sources situées en haut de ce réservoir.

V' La nappe profonde du « continental intercalaire »

Dite souvent « Albien » est exploité actuellement par les forages de Sidi Khaled. Le niveau aquifère capte l'albien à 1500-2000m d'épaisseur. Son eau couteuse en raison de palmiers.

Elle a un trait marquant qui est son volume considérable du à la fois à son extension et son épaisseur.

I .1.1.6. Données climatiques I .1.1.6.1. Température

La température et le facteur le plus important de tous les facteurs climatiques. Elle contrôle l'ensemble des phénomènes métabolique. En effet, chaque espèce ne peut vivre que dans un certain intervalle de température (Dreux., 1980).

Selon Ramade(1984), la température représente un facteur limitant, conditionne de ce fait la Répartition de la totalité des espèces et des communautés d'être vivant dans la biosphère. Le Climat thermique du Sahara est relativement uniforme.

Tableau N°1 : températures mensuelles en (C°) enregistrées à la Station Météorologique de Biskra (SMB) durant la période (1995-2010) et (2011)

Mois

Jan

Fév

Mar

Avr

Mai

Juin

Juil

Aout

Sep

Oct

Nov

Déc

Moy

T° moy

1995-

2010

11.54

13.56

20.35

21.7

26.5

31.8

34.75

33.8

28.01

23.75

16.75

12.84

22.95

T°moy

2011

12.1

13.1

15.8

22

24.8

29.7

34.8

34

30

22.2

17.3

13.2

22.41

T°moy

1995-

2011

11.57

13.53

20.08

21.71

26.4

31.67

34.75

33.81

28.12

23.65

16.78

12.86

22.91

 

D'après le tableau N°1, on constate que température annuelle moyenne 2011 est de 22.41 C°, et la température la plus basse et enregistrée au mois de janvier 12.1 C°, « le mois le plus froids » :alors que la température moyenne mensuelle la plus élevée est enregistrée durant le mois de juillet avec 34.8 C° « le mois plus chaud ».Concernant les températures moyenne enregistrées durant la période 1995-2010 , il est remarqué que le mois de juillet est toujours le mois le plus chaud (34.75), tandis que janvier est le plus froid (11.54)

Fig. N°03 : Courbes de la température moyenne mensuelle enregistrées dans la région de Biskra en1995-2010 et en 2011.

Le tracé des courbes de la figure 3 Facilite la lecture du tableau 1 et montre que les températures moyennes de l'année 2011 sont très proches des températures moyennes enregistrées durant la période 1995-2010.

I .1.1.6.2. Précipitation

La forme de la précipitation la plus importante est la pluviosité qui reste le facteur le plus déterminant pour les plantes. En zone aride cette importance prend des proportions plus grandes puisqu'elle conditionne presque à elle seule la répartition de la végétation « la pluviosité est responsable de la répartition des écosystèmes terrestres » (Ramade., 1984).

Tableau N° 02 : précipitation moyenne mensuelles en (mm) enregistrées a la Station météorologique de Biskra (SMB) durant la période (1995-2010) et (2011).

Mois

Jan

Fév

Mar

Avr

Mai

Juin

Juil

Aout

Sep

Oct

Nov

Déc

Total

P moy

1995-2010

21.13

9.95

8.35

14.34

10.6

2.67

0.31

1.14

20.32

14.15

10.9

9.95

123.81

P moy 2011

6.8

0.2

37.6

39.4

55.4

0.6

1.3

0

28.7

79.9

2.4

0

252.3

P moy 1995-

2011

20.28

9.37

10.07

15.8

13.23

2.54

0.36

1.07

20.81

18.01

10.4

9.36

131.3

 

Figure N°04 : Courbes des précipitations moyennes mensuelles de la région de Biskra en 19952010 et en 2011

Les valeurs du tableau 2 ont permis de tracer les courbes représentées sur la figure 4. Ce tableau montre que le total de la précipitation moyenne mensuelle relevée durant les 16 ans est de l'ordre de 123.81 mm et de 252.3 mm concernant l'année 2011. Ces deux moyennes ne sont pas proches. D'après la figure 4, les précipitations sont très mal reparties durant l'année 2011 ;

I .1.1.6.4. Le vent

ou il est constaté une irrégularité des précipitations. Deux grands pics sont enregistrés le mois de mai (55.4 mm) et octobre (79.9 mm).

I .1.1.6.3. Humidité relative

C'est le pourcentage de vapeur d'eau dans l'air par rapport à celle qu'il pourrait contenir à la même température.

Tableau N° 3 : Humidités relatives mensuelles en (%) enregistrées à la Station Météorologique de Biskra (SMB) durant la période (1995-2010) et(2011)

Mois

Jan

Fév

Mar

Avr

Mai

Juin

Juil

Aout

Sep

Oct

Nov

Déc

Moy

H % moy

56.2

51.32

41.91

39.81

33.96

27.72

26.61

29.17

38.84

46.21

52.08

57.1

41.75

1995-2010

7

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

H % moy

57

48

53

48

44

37

28

32

38

49

56

56

45.5

2011

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D'une façon générale, la région de Biskra caractérisé par une faible humidité de l'air, dont la moyenne annuelle était de 45.5% en 2011 et de 41.75% pendant la période 1995-2010

Figure N° 05 : Courbes de l'humidité relative de l'air exprimée en pourcentages (%) en 19952010 et durant l'année 2011 dans la région de Biskra.

Le vent est un agent important de la désertification. En effet, il accentue l'évapotranspiration et contribue à l'abaissement de l'humidité (Ozenda., 1958).

Dans la région de Biskra les vents sont fréquents durant toute l'année. En hiver on enregistre la prédominance des vents froids et humides venants des hauts plateaux et du Nord-ouest, les vents issus du sud sont les plus secs et chauds (Benbouza., 1994).

Tableau N°4 : Vitesse des vents en (m/s) enregistrée a la Station Météorologique de Biskra (SMB) durant la période (1995-2010) et (2011)

Mois

Jan

Fév

Mar

Avr

Mai

Jui
n

Juil

Aout

Sep

Oct

Nov

Déc

Moy

V m/s moy

3.21

3.6

4.82

5.32

5.1

4.4

3.6

3.55

3.71

3.41

3.6

3.9

4.03

1995-2010

 
 
 
 

3

6

8

 
 
 
 

2

 

V m/s moy

2.6

5

4.2

3.9

3.6

3.3

3.6

3.2

3.2

2.6

3.4

3.4

3.5

2011

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 06: Courbe de vitesses mensuelles moyennes des vents exprimées (m /s) en 1995-2010 et 2011.

D'après le tableau 4 et les courbes tracées sur la figure 5, la vitesse maximale est enregistrée pendant le mois de février (5 m/s) concernant l'année 2011 et la période (1995-2010) le mois d'avril (5.32m/s). Par contre, les vents violents sont enregistrés pendant les mois Janvier et octobre (2.6m/s) de l'année 2011 et le mois de janvier (3.21m/s) durant la période 1995-2010

Figure n° 07 : la rose des vents. (Anonyme., a2012) É .1.1.7.1. Diagramme Ombrothermique de GAUSSEN

L'aire qui résulte de l'intersection des courbes P et T représente les périodes sèches. (Figure 09)

A Biskra, la période sèche s'étale sur la totalité de l'année avec une augmentation remarquable pendant l'été.

Les valeurs des tableaux 1 et 2 représentant respectivement les températures et les précipitations durant la période s'étalant de 1995-2011 de la région de Biskra, ont permis de tracer les courbes représentées sur la figure 7 et qui met en évidence la dominance de la période de sécheresse durant toute l'année.

Figure N° 08 : Diagramme Ombrothermique de Gaussen pour la région de Biskra (1995-2011) I .1.1.7.2.Climagramme d'EMBERGER

Le Climagramme d'EMBERGER nous permet de connaitre l'étage bioclimatique de région

d'étude.

Le quotient pluviométrique (Q) tient des précipitations et températures, la formule et établie comme suit :

Q= 3.43 x (P/M-m)

Q : quotient pluviométrique d'EMBERGER.

P : pluviométrie en (mm) de l'année.

M : la moyenne des maxima du mois plus chaud (C°) m : la moyenne des minima du mois le plus froid (C°)

D'après les données climatiques de la région de Biskra (1995-2011), les valeurs sont les Suivantes :

P= 131.3 mm

M=34.75 C°

m=11.57 C°

Donc :

Q = 3.43 x 131.3/(34.75-11.57)

Q= 19.42

Figure N° 9 : localisations de la région d'étude dans le diagramme d'EMBERGER

(Bellal., 2005)

I .1.2. Milieu biologique :

I .1.2.1. Flore:

La région de Biskra comme toutes les régions arides constituées des formations pédologiques semblent exercer une influence sélective sur la répartition de la végétation.

Les conditions édaphiques ont favorisé la colonisation de certaine espèce végétale suivant leur valeur écologique et leurs besoins physiologiques d'ou il est indispensable de faire ressortir les groupements végétaux caractéristiques de chaque accumulation pédologique.

Selon des multiples travaux réalises par Gagui., (1998) .Bekhouche.,( 2004) et Laadjel., (2005) Sur la région de Biskra consacré a l'étude de la relation entre les données pédologiques et les Relevés floristiques ont permis en relief les groupements végétaux suivants.

Les espèces psammophytes : entre autres :

- Atractylis flava

- Limoniastrum guyonianum

- Cerum vulgar

Les espèces gypsophiles : comme par exemple :

- Herniaria mauritanicum

- Halocnemum strobilaceum

Les espèces halophytes : on peut citer :

- Suaeda mollis

- Atriplex halimus

- Anabasis articulate

- Salsola tetrandra

L'espèce aquatique : telle que :

- Phragmites communis

- Ampelodesma mauritanicum

- Frankenia thymifolia

Les espèces calcifuges : exemple :

- Zygophyllum guyonianum

I .1.2.2. Faune :

La faune de la région de Biskra est caractérisée par une diversité on y trouve les insectes (le coléoptère scarabée sacré) , les amphibiens (la grenouille) ,les reptiles (vipère a corne ,lézard, ...), une diversité d'oiseaux(dont la fauvette noire),des mammifères(dromadaire, gazelles, petites gerboise, renard, sanglier, lièvre, hérisson, chauve -souris, etc.) des myriapodes, des crustacés(crabe de cours d eau, puce d eau),(CABEX., 2008).

PARTIE 02 : LE SEL

Partie 02 : le Sel

É.2.1:Historique

Le sel est connu depuis la préhistoire pour ses caractéristiques d'assaisonnement et de conservation des aliments, également utilisé dans les rites religieux des grecs, des romains, des hébreux et des chrétiens. C'était un important moyen d'échange dans les voyages commerciaux sur les mers, méditerranée, égée et adriatique. Le sel était soumis à des taxes dans les pays d'asie. Sous forme de salignon, c'était une monnaie de l'ancienne Ethiopie et du Tibet ouest de la chine (Anonyme., b2012).

En France, le sel a été exploité dans des marais salants sur les littoraux méditerranéen et atlantique, peut-être dès la préhistoire, et à l'aide de fours à sel dans les sauneries gauloises puis gallo-romaines des rivages de la gaule du nord (ce pourrait être une des origine du nom des saliens) d'où il était acheminé sous forme de pains de sel jusqu'à Rome par les voies romaines.

Fondée vers le XI e siècle, Tombouctou au mali, centre de commerce important entre le Soudan et le Maghreb, demeure le point de départ des caravanes de sel. Au premier plan se trouvent des blocs de sel. (Encarta., 2009).

Fig.10 : Commerce du sel: Tombouctou au Mali Fig.11 Mine de sel: Tchad (Encarta.,

2009)

É.2.2:Composition chimique :

D'un point de vue chimique, le sel de cuisine est du chlorure de sodium, c'est une substance composée de 40% de sodium et de 60% de chlore. En solution aqueuse, ces deux éléments évoluent librement sous forme des ions (particules chargées). A l'état solide, ils constituent, un cristallin de couleur blanc.

1gramme de sel (NaCl) =

400 mg de sodium (Na) + 600 mg de chlore (Cl)

Le composé naturel peut contenir des traces de chlorure de magnésium (MgCl2), de sulfate de magnésium (MgSO4), de sulfate de calcium (CaSO4), de chlorure de potassium (KCl) et de bromure de magnésium (MgBr2), en quantités variables selon leur origine.

Fig. N° 12 : Composition chimique du sel É.2.2.1.Structure du réseau Cristallin

Légende : Bleu = Na+ Vert = Cl Fig.13. La structure d'un cristal de chlorure de sodium (Encarta., 2009)

La structure du sel peut être décrite par le contenu de sa maille. Une maille de sel est un cube qui contient :

? Un atome de chlorure aux sommets de la maille (8 sommets chacun partagé parmi 8 mailles voisines)

? Trois atomes de chlore au centre des faces de la maille (6 faces chacune partagée entre 2 mailles voisines)

? Un atome de sodium au centre de la maille

? Trois atomes de sodium sur le milieu des arêtes de la maille (12 arêtes chacune partagée parmi 4 mailles voisines)

Dans la structure du sel, les ions Na + et Cl - sont interchangeables. Il est aussi possible de dire que les cations Na + forment un sous réseau cubique à face centrée dans lequel les anions Cl - occupent tous les sites octaédriques de la maille.

Les ions chlorures ayant gagné un électron (d'où leur charge négative) sont plus volumineux que les ions sodium qui ont cédé un électron (d'où leur charge positive). La cohésion de cette structure cubique est assurée par les forces d'attraction électrostatique (ou Liaisons ioniques) entre les deux espèces chargées.

É.2.2.2. Caractéristiques physico-chimiques

Le chlorure de sodium est un solide blanc soluble dans l'eau à toute température, légèrement soluble dans l'alcool et insoluble dans l'acide chlorhydrique concentré.

Dans sa forme cristalline, le composé est transparent et incolore, brillant comme des cristaux de glace. Il fond à 804°C et se vaporise à des températures supérieures. Il est incolore dans sa forme cristallisée, mais la présence d'impuretés lui donne parfois une couleur rougeâtre.

Fig.14. Cristal de sel (Anonyme., b2012)

Tableau.05: Les propriétés du sel. (Encarta., 2009)

Propriétés

physico-chimiques

Formule chimique

NaCl

 

58,4445 g. mol-1

Cl 60,66% - Na 39,34%

 

2,17 g/ cm3 à 20°C

 

801°C

 

1465°C

 

2,2

 

35,9 g /100 cm3 à 20°C

Propriétés optique

Polychroïsme

Faible

 

Blanc

 

Transparent à opaque

précautions

Ingestion

Dangereux en quantité importante

 

Peut causer des irritations

 

Peut causer des irritations

 

Peut causer des irritations

 

É.2.3. Modes d'obtention du sel :

Il existe plusieurs façons de récupérer le chlorure de sodium selon leur origine. Le sel de mer

Il est également obtenu par évaporation de l'eau de mer, habituellement en marais salants ou salines, ce sont un ensemble de bassins de faible profondeur, appelés aussi carreaux, dans lesquels est récolté le sel, sous l'action combinée du soleil et du vent, du sel ainsi obtenu s'est autrefois appelé le sel de compartiment, et s'appelle maintenant souvent sel de mer.

A noter que les changements climatiques pourraient affecter certains producteurs de sel de mer en raison de l'augmentation de la nébulosité et de la pluviométrie dans certaines régions.

Fig N°15 : Marais salants. (Anonyme., b2012)

Le sel des chotts

C'est un dépôt de minerai contenant une grosse concentration de sel comestible. Ces gisements de sel ont été constitués par l'évaporation des lacs de sel durant la Préhistoire. Ces dépôts peuvent être extraits par injection d'eau. L'eau injectée dissout le sel qui est de plus en plus concentré. Lorsque saumure (l'eau salée) atteint le degré de saturation, Cette dernière est transvasée vers les marais salants où le sel sédimente et peut être récolté par raclage.

Sel des mines (Sel gemme)

Le sel gemme est extrait des mines de sel, sous forme des massifs à la nature. Après que le sel brut est été remonté des mines par explosion, il est raffiné pour l'épurer.

La purification comporte habituellement une phase de recristallisation.

Durant cette phase, une solution de saumure est traitée avec des produits chimiques qui précipitent les impuretés sous forme de boues (en grande partie des sels de magnésium et de Calcium et de la silice). Des étapes multiples d'évaporation sont alors employées pour récupérer les cristaux purs de chlorure de sodium, qui sont séchés au four ou en autoclave.

É.2.3.1. Les différentes formes de sel : Sel naturel

Le sel naturel contient les minéraux naturels ainsi que les oligo-éléments. Ils ont donc des propriétés gustatives et un aspect différent suivant la quantité de minéraux qu'ils contiennent.

Ainsi, le sel de mer récolté à la main a une saveur unique qui change d'une région à une autre.

Le sel des marais salants ou le sel gemme non raffinés rentrent dans cette catégorie. Cependant, les sels naturels peuvent ne pas contenir suffisamment d'iode pour empêcher les maladies dues à l'insuffisance d'iode comme le goitre.

Sel raffiné

Le sel raffiné est le plus employé dans l'alimentation, mais la majorité est vendue pour l'usage industriel, il a une grande valeur marchande.

Le raffinage permet d'obtenir un sel de la couleur blanche préférée par le consommateur, composé de NaCl pratiquement pur (99,9%).Ceci au détriment de ses qualités alimentaires.

Aujourd'hui, la majeure partie du sel raffiné est préparé à partir du sel gemme extrait des mines de sel. Les agents antiagglomérants et de l'iode, sont généralement ajoutés au moment de la phase de séchage dans le cas de sel alimentaire. (Anonyme., b2012).

Sel de table

Le sel de table contient de 98% ou plus du chlorure de sodium (selon la réglementation algérienne) il est presque pur.

Il est principalement utilisé en cuisine et à table comme condiment, souvent associé au poivre. Le sel iodé de table a permis de réduire les insuffisances d'iode dans les pays où il est employé. L'iode est important pour empêcher la production insuffisante des hormones thyroïdienne (hypothyroïdisme), qui peuvent causer de graves complications. (Anonyme., b2012).

É.2.3.2.Réserve naturelle

Le sel est largement répandu dans la nature, il est disponible en quantité quasi-illimitée. En effet, il existe deux types de réserves : le sel gemme et le sel dissout dans l'eau de mer. Les plus anciens dépôts de sel formés dans les océans sont évalués de 600 millions d'années.

Les mers et les océans sont les plus grosses réserves de sel dissoutes, elles sont estimées à environ 50 x1015 tonnes. L'eau de mer contient environ 30 à 40 grammes de sel par litre d'eau, ce qui représente une hauteur de 75 mètres répartie sur les 3/4de la surface du globe. C'est l'un des plus abondants minéraux de la planète.

On le trouve également dans de nombreux fleuves, lacs et mers intérieures. Il peut former une couche ou une croûte dans les marais et les fonds des lacs asséchés, en particulier dans les régions extrêmement arides. L'halite minérale, plus connue sous le nom de sel gemme, est formée par déshydratation d'anciennes masses d'eau salée. Le sel est en constante formation par l'action des fleuves et des rivières sur les roches contenant des chlorures et des composés de Sodium. (Anonyme., b2012).

É.2.4.Importance biologique Chez l'homme :

Les ions chlorures et sodium contenus dans le sel sont très importants pour le fonctionnement de l'organisme. En effet, ces ions jouent un rôle dans la conduction de l'influx nerveux, dans la contraction des muscles et dans la rétention d'eau dans le corps et dans l'activation de différents enzymes.

D'autre part, le sodium joue un rôle non négligeable dans l'équilibre acido-basique et dans la digestion .En effet, le stimulus gustatif engendré par le NaCl déclenche la perception sensorielle du « salé » et active ainsi les processus physiologiques de la salivation, de la production d'acides gastriques et d'enzymes de la digestion ainsi que les fonctions du système circulatoire et des reins.

Il contribue aussi au maintien d'un milieu osmotique favorable pour les cellules et évite la déshydratation.

Le sel peut être iodé par addition d'iode sous forme d'iodate de potassium, cet élément étant nécessaire à la glande thyroïde pour la sécrétion des hormones thyroïdiennes et servant aussi au développement intellectuel. (Anonyme., b2012).

Chez l'animal :

Chez les animaux supérieurs, le sel est aussi essentiel puisqu'il tend à augmenter la pression osmotique du compartiment extracellulaire et ainsi assure les mêmes fonctions organiques que chez l'homme. Souvent, les animaux sauvages surtout les herbivores lèchent les pierres salées ou les salantes naturelles sources de sel. En agriculture, les bovidés, ovidés et autres herbivores ont à disposition des pierres à lécher.

Ce besoin est dû à la consommation élevée de calcium à cause de leur régime végétarien. De plus, les bovidés perdent encore plus de sel lors de la traite. C'est pourquoi on leur donne des pierres à sel à lécher pour couvrir leurs besoins.

1.2.4.1.Valeur nutritionnelle

Le sel est un produit minéral pur, il ne fournit aucune calorie au corps humain.

Il constitué seulement deux composés chimiques qui interviennent dans le métabolisme : le Sodium et le chlorure, ils sont très importants pour le fonctionnement de l'organisme.

1.2.4.2.Absorption du sel

La quasi-totalité de l'absorption de sodium (ions Na+) se produit par transport actif. Cette absorption commence par le transport actif des ions sodium à travers la membrane latéro-basale des anthérocytes. Ce transport est couplé avec un transport des ions du chlore (Cl-) dans le même sens et avec un contre-courant d'ions potassium et hydrogène. (Anonyme., b2012).

La diminution de la concentration de sodium intracellulaire entraîne un mouvement d'ions Sodium de la lumière intestinale vers les anthérocytes, couplé ou non avec le transport de glucose.

D'autre part, l'élimination d'ion sodium dans l'espace para cellulaire entraîne une augmentation de la pression osmotique à ce niveau et un flux d'eau de l'intestin ver les tissus. ce flux d'eau peut entraîner l'absorption passive de toutes les substances hydrosolubles qui se trouvent dans l'intestin. L'ensemble des transporteurs actifs intervenant dans l'absorption de Sodium se trouvent sous le contrôle de l'aldostérone. (Anonyme., b2012).

1.2.4.3. Comment le sel agit dans l'organisme ?

Le sel provient dans la règlementation de L'équilibre hydrominéral des liquides de l'organisme qui fait intervenir un équilibre entre les liquides extracellulaires (plasma et lymphe) riches en ions Na+, HCO3-, Cl- et les liquides intracellulaires riches en ions K+, phosphate et protéines. (Encarta., 2009).

La concentration en moles :

 

Concentration extracellulaire

Concentration des liquides
intracellulaire

Sodium (Na+)

142

10

Chlorure (Cl-)

103

4

 

Tableau N° : 06 Dosage du sodium et du chlore, (Anonyme., a2012)

? Le Sodium :

Le sodium est activement expulsé de la cellule dans le milieu extracellulaire où il est responsable de la pression osmotique en retenant une quantité isotonique d'eau. Le sodium, avec le potassium, est responsable de la polarité membranaire entretenue par l'ATPase Na+/K+ dépendante. Le gradient transmembranaire de sodium est responsable de cotransports de nombreuses substances telles que le glucose, les acides aminés ou certains anions.

Un déficit volumique entraîne une chute du débit sanguin rénal, stimule par voie orthosympathique le système rénine-angiotensine qui provoque la libération d'aldostérone agissant sur la réabsorption distale du rein. Par ailleurs, le débit de filtration glomérulaire diminue et provoque une réabsorption tubulaire proximale.

? Le Chlorure :

Les chlorures sont surtout présentent dans les liquides extracellulaires, où ils accompagnent le sodium. La concentration en chlorure n'est contrôlée par aucune hormone, les chlorures suivant leur gradient électrochimique à la suite du sodium. (Encarta., 2009)

1.2.4.4.Physiopathologie du métabolisme du sel L'hyper natrémie : peut provenir :

-Soit de pertes hydriques lorsque l'eau sort des cellules en direction du plasma, la déshydratation intracellulaire suivant alors la déshydratation extracellulaire.

-Soit d'une rétention de sodium sans perte d'eau, l'eau quitte alors les cellules et se dirige vers le milieu extracellulaire, dont l'hyperhydratation provoque une déshydratation intracellulaire.

L'hyponatrémie : provient d'une perte de sodium supérieure aux pertes d'eau ou d'une Rétention hydrique

Les hypertensions artérielles (HTA) : impliquent souvent une hyper-natrémie qui entretient la Maladie.

L'HTA : est un syndrome clinique d'origine indéterminée qui désigne l'élévation de la Pression du sang dans les artères de la grande circulation au dessus d'un niveau arbitraire : PAS >140 mm Hg ou PAD > 90 mm Hg.

Sur le plan pathologique, cette propriété explique qu'une hypo chlorémie résulte d'une Hyponatrémie et qu'une hyper chlorémie résulte d'une hyper natrémie. (Anonyme., b2012).

1.2.5. Utilisation du sel

1.2.5.1.Domaine alimentaire

Le sel, bien que considéré plutôt comme un ingrédient alimentaire que comme un additif, est sans doute le premier ou l'un des premiers conservateurs chimiques qui ait été utilisé en aimantation (Jeantet., 2006).

L'industrie alimentaire comme la charcuterie, fromagerie, beurrerie, panification et poissonnerie...etc., ne peut cependant faire complément abstraction du sel de cuisine.

Ce dernier est utilisé non seulement dans un but sensoriel (exhausteur de saveur, amélioration de l'arome) mais également à des fins hygiéniques (conservation) et technologiques (élément lient, émulsifiant, contrôle de fermentation)

Ingrédient :

En cuisine il permet d'assaisonner les plats en augmentant la sapidité des aliments, les saveurs se font plus intenses grâce au sel. Les ions Na + stimulent les papilles gustatives tandis que les ions Cl- donnent le goût salé.

Conservateur :

Contrairement à une opinion autrefois fort courante, le sel n'agit pas comme antiseptique, son pouvoir bactéricide est faible, son action antimicrobienne s'exerce par son effet dépresseur sur l'aw, (Jeantet., 2006) lors de sa dissolution en ions Na+ et Cl-, la valeur aw (ou teneur en eau libre) va baisser, la solution devient hypertonique. L'eau (une partie du moins) des cellules va alors être éjectée par osmose, provoquant la plasmolyse des cellules.

Alors le sel sélectionne les flores en fonction de l'activité de l'eau, inhibe la multiplication de la plupart des bactéries intervenant dans l'altération, mais favorise la croissance des halophiles. Il est surtout utilisé pour la conservation des viandes, des poissons et des légumes.

Additif :

Le sel permet de solubiliser les protéines dites salin solubles. Cette propriété est utilisée pendant la fabrication des charcuteries. Les morceaux de viande sont mélangés à une saumure (mélange d'eau et de sel). Les protéines salin solubles forment alors une masse visqueuse et collante (le limon).Une fois que le limon est suffisamment abondant, les morceaux sont réunis et cuits ensemble dans un moule pour donner la forme au produit.

É.2.5.2. Domaine industriel

Le sel est la matière de base de la grande industrie chimique pour la production du chlore, du sodium et de leurs dérivés : l'acide chlorhydrique, le chloroforme, le tétrachlorure de carbone et les produits de blanchiment, le carbonate de sodium, le sulfate de sodium, le bicarbonate de soude et l'hydroxyde de sodium. (Encarta., 2009)

Par ailleurs, le sel à la propriété d'abaisser le point de congélation de l'eau dans lequel il est dissous. La nécessité d'assurer la viabilité hivernale en assurant le déneigement et le déglaçage des voies cette fusion dite «eutectique».

Les propriétés du sel, telles que son hygroscopicité, la densité de ses solutions, la force ionique des saumures, leur bas point de congélation, transparence au rayonnement infrarouge, en font un agent technologique très important dans les domaines industriels les plus variés. On en distingue les secteurs suivants :

· Adoucissement des eaux « sel régénérant ».

· Traitement des eaux

· Cémentation et trempe des métaux

· Affinage de l'aluminium

· Galvanoplastie

· Fabrication des savons et détergents

· fabrication des teintures

· La séparation de l'huile essentielle lors de son extraction

· Textiles

· Papeterie

· Industrie Pétrolière

· Tannerie (traitement des cuirs et peaux)

· Forage des puits

· Électrolyse

· Pétrochimie (plastique et peinture)

Et bien d'autres usages industriels

1.2.6. Présentation administrative

1.2.6.l'entreprise du sel (ENASEL)

1.2.6.1.1 création

L'entreprise nationale du sel « ENASEL » est une entreprise publique et économique, c'est le plus grand producteur et distributeur algérien du sel, crée en 1983 issue de la restructuration de La société Nationale des Recherches Minières (SONAREM). Par le décret n° 83-444 du 16/07/1983.

-Chiffre d'affaires: 160.000 000 DA

-Siège social : zone industrielle le Rhumel -Constantine. ALGERIE. -Effectif moyen de 600 personnes.

1.2.6.1.2. Activité

L'ENASEL a pour vocation d'exploiter les gisements de sel. Son domaine d'activité est principalement de développer, produire, distribuer et commercialiser le sel alimentaire et industriel et plusieurs types de sels chimiques. Avec une panoplie de sous produit.

1.2.6.1.3. le potentiel de l'ENASEL

Sa production provient des cinq salins localisés à : Béthioua(Oran), Sidi bouziane (Ghélizène), Guergour lamri (Sétif) et à El Méghaïer (El Oued), pour une quantité annuelle de 110 000 tonnes de sel. On trouve aussi des centres de distribution et des unités de services dans différentes villes.

Tableau° 7:Tableau de l'ENASEL au niveau national

Les unités

Abréviation

implantation

Fonction

Salin de Betioua

SBT

Oran

Extraction, traitement, conditionnement et commercialisation du sel

Salin de Sidi Bouziane

SSB

Ghelizane

Extraction, traitement

conditionnement et
commercialisation du sel

Salin de Guergour Lamri

SGL

Sétif

Extraction, traitement

conditionnement et
commercialisation du sel

Salin d'El-Méghaier

SME

El-Oued

Extraction, traitement

conditionnement et
commercialisation du sel

Complexe de raffinerie d'El-

Outaya

CEO

El-Outaya (Biskra)

Traitement conditionnement et commercialisation du sel

Unité de transport du sel

TRS

El-Outaya (Biskra)

Transport du sel

Centre de distribution d'Alger

Centre de distribution d'Oran

Centre de distribution de Bejaia

CAL

COR

CBA

Alger

Oran

Bejaia

Commercialisation du sel Alimentaire et industriel Commercialisation du sel Alimentaire et industriel Commercialisation du sel Alimentaire et industriel

Siège social

DG

Constantine

Direction générale

 

1.2.6.2. Complexe d'El-outaya

1.2.6.2.1: création

Complexe du sel EL-OUTAYA, abréviation : « CEO » Créé par décret n° 83-444 du 16/07/1983

1.2.6.2.2: Activité principale : Production, traitement, distribution et commercialisation du sel alimentaire et industriel.

1 2.6.2.6: Production

La Production annuelle en 2009 et de

· Sel alimentaire : 30.000 tonnes/an

· Sel industriel : 5.000 tonnes/an

· Sel spéciaux : 5.000 tonnes/an 1 2.6.2.7: Clients

Parmi les différents clients permanents de CEO on cite :

· ENIP Skikda (production du plastique)

l Secteur militaire

· Quelques industries agro-alimentaires

l Les centres d'hémodialyse des hôpitaux algériens

· SAIDAL (production pharmaceutique)

· Les boulangers

· Agents distributeurs

Partie : 03Salinité

Introduction

La salinité des sols et des eaux, constitue un des principaux problèmes pour le développement des plantes dans les zones arides et semi aride. La tolérance des plantes à la salinité varie largement en fonction de l'espèce, de la variété, du stade végétatif et des facteurs liés au milieu tel que: la température, l'humidité, l'intensité de la lumière et la fertilité (Daoud et Halitim., 1994).

La présence des sels solubles en forte concentration provoque l'élévation de la pression osmotique de la solution du sol et affecte les mécanismes physiologiques de la plante. Elle constitue un facteur limitant majeur de la production. La tolérance des végétaux à la salinité correspond à leur aptitude à vivre en présence des sels. Ce ci entraîne la formation de paysage particulier tel que celui occupé par une végétation naturelle spécialisée dite halophyte ou complètement dénudé de toute végétation (chotts, sebkhas), selon le degré de la salinité atteint (Loyer., 1991).

La tolérance naturelle des halophytes (espèces végétales qui tolèrent les sels dans le sol) au stress salin a été depuis longtemps mise en évidence. En effet, les sels solubles confèrent au sol à partir d'un certain seuil, les propriétés physiques, chimiques et biologiques défavorables à la croissance de la plus part des végétaux.

Les sols affectés par la salinité se rencontrent dans le monde entier (Durand., 1983) à un chiffre de 954 832 000,00 ha. Ils sont affectés par le phénomène de salinisation secondaire.

Les précisions pour le début de 21éme siècle annoncent que 400 millions d'hectares seront encore affectés (Mimoune., 1995), ce qui équivaut à environ 20 millions d'hectares par an (Hamdy et al. 1995).

En Algérie, les travaux de Durand (1958), Aubert (1976), et

Halitim et Daoud (1994) montrent que les sols salés occupent de grandes étendus

(Mimoune., 1995). Principalement dans les régions arides et semi-arides où les possibilités d'évaporation sont considérables et les précipitations limités (Djili., 2000).et même dans les milieux humides et subhumides.

D'après Halitim (1988), « les sols salés sont très répandus dans les régions arides d'Algérie, il représente 25% environ de la surface cartographiée (En Algérie, ils occupent 15% de la surface cartographiée) ».

I .3.1. Définition :

La salinité est la quantité globale des sels solubles contenus dans l'eau ou dans la solution du sol.

Cette définition tient compte du fait que:

- Les ions des sels solubles retiennent l'eau et sont à l'origine de la pression osmotique

qui s'élève lorsque leur concentration augmente.

- Tous les ions en excès sont nuisibles pour la plante (Slama., 2004).

- La salinité est un état qui résulte de l'accumulation des sels dans le sol.

L'alcalinisation commence de se manifester dés que le taux de sodium échangeable dépasse les 15% à la CEC (capacité d'échange cationique)

Et avec comme caractéristique la conductivité électrique est supérieure à 4 mMhos/cm sur l'ensemble du profil pendant une partie de l'année provoquant une modification de la végétation (Reguig et Larroussi., 2007).

Les sels les plus abondants dans les zones arides sont deux types (Reguig et Larroussi., 2007) :

- Sels de série neutre tel que : les chlorures de sodium ou halites (NaCl) les sulfates de magnésium (epsomite MgSO4, 7H2O) et le gypse (CaSO4, H2O). (Tableau n° 14)

- Sels de série Alcaline : les carbonates et les bicarbonates (Reguig et Larroussi., 2007).

Sels

Symbole chimique

Solubilité (g/l)

Chlorure de sodium

NaCl

360

Chlorure de magnésium

MgCl2

543

Chlorure de calcium

CaCl2

739

Sulfate de sodium

Na2SO4

193

Sulfate de magnésium

MgSO4

348

Bicarbonate de sodium

NaHCO3

94

Carbonate de sodium

Na2CO3

218

 

Tableau N° 8 : Les principaux sels rencontrés dans les sols salés et leur solubilité dans l'eau à 20°C

I .3.2. Origine

On distingue d'une part la salinité primaire, d'origine naturelle, due à la proximité de la mer, ou à l'existence de dépôts salins géologiques ou parfois actuels, ces sols naturellement salins sont fréquents dans les zones arides, parce que l'évaporation potentielle du sol dépasse largement la quantité d'eau qui arrive au sol. Ce ci permet aux sels de s'accumuler près de la surface.

La salinité secondaire due à des processus de salinisation liés à des activités Anthropiques.

Cette salinité concerne des surfaces plus réduites que la salinité primaire mais à des conséquences économiques plus importantes car elle peut dégrader gravement la fertilité du sol. (Antipolis., 2003).

I .3.2.1. Origine lithologique :

Les matériaux qui forment les assises géologiques du sol dont les marnes du Crétacé et de l'Éocène, les argiles et sables plus au moins gypseux au Mio-pliocène, et les formations gypseuses et salés du Trias (Slama., 2004). Sous l'influence des conditions naturelles, on aboutit à des sels souvent solubles en particulier des carbonates, des bicarbonates et parfois des silicates lorsque la roche est gypso-saline. Des sulfates et des chlorures sont aussi libérés.

Les roches marno-gypseuses riche en sels solubles donnent naissance après altération sous climat relativement sec à des sels fortement salins (CE=79,6 mMhos/cm), Cette phase d'altération et de salinisation correspond la salinisation primaire (Dali., 2004).

I .3.2.2. Origine éolienne :

Le vent y dépose les éléments de pseudo sable salé et cristaux des sels, en surface on a des accumulations qui formeront des sols très salés à alcalis en particulier à la bordure de

Djebel Elmaleh (Reguig et Larroussi., 2007).

Dans le Chott et Sebkha on rencontre une texture fine dont les particules argileuses sont agrégées en forme de sable (pseudo sable) fortement à excessivement salines (nebkhas), caractérisé par de petits cristaux de NaCl individualisé sous forme d'amas (Dali., 2004).

I .3.2.3. Origine biologique :

La teneur élevée de Na+ et Cl- dans certaines plantes halophytes (Atriplex halimus; salicarnia arabica), favorise l'augmentation des sels dans le sol. En effet ces plantes accumulent dans leurs tissus des taux de sodium, de chlore et de Magnésium et accentuent indirectement la salinisation (Mimoune., 1995).

Dali (2004), n'a constaté que les horizons immédiatement au dessous de la végétation halophile (Salsola sp) ont 30 à 35 mMhos/cm de conductivité, tandis que les horizons sous une surface dénudée a une conductivité de (20 à 28 mMhos/cm).

L'activité microbienne peut également provoquer la modification de certains sels tels que les sulfates (Aubert., 1976).

I .3.2.4. Origine Maritime :

Les sels peuvent aussi provenir de la mer. Cette dernière peut enrichir les sols du ras de marée, ou lors de sa pénétration dans les estuaires ou zone de deltas de fleuves (Aubert.,

1976) et ce en plus du phénomène des embruns marins.

I .3.2.5. Origine lagunaire :

L'origine des sels se trouve aussi dans les dépôts lagunaires (Aubert., 1976). Ils

peuvent fournir leur sel où les oueds qui le transportent jusqu'au la nappe phréatique plus ou moins profonde sous les sols des vallées et basse plaines. Ces sels dissout dans la nappe phréatique et nappe artésienne aussi bien que dans les fleuves et les oueds, se trouveront dans les eaux d'irrigation et pourront saliniser les sols si les précautions nécessaires ne sont pas prises (Aubert., 1976).

I .3.2.6. Salinisation par la nappe phréatique :

La nappe phréatique étant à moins de 5 m surtout en bordure du chott est l'origine de la remontée capillaire de sels solubles et du gypse (Mimoune., 1995). Cette remontée est influencée par le fort pouvoir évaporant des climats semi-arides en été. (Slama., 2004) l'accumulation des sels dans les sols est en fonction de la profondeur de la nappe et de la composition chimique de ses eaux (Dali., 2004). Elle est aussi en fonction de la texture, de l'homogénéité verticale du profil et de l'horizon de surface s'il est travaillé ou non.

I .3.2.7. Origine Anthropique :

Le processus de la salinisation secondaire peut être plus rapide par rapport aux phénomènes naturels :

- Le défrichement des forêts entraîne une augmentation de l'évaporation par conséquent une ascension capillaire importante.

- De même l'emploi des engrais d'une manière excessive et sans lessivage peut aggraver le problème de salinité. Exemple : emploi du KCL sur un sol à salure chlorurée. (Bakhti., 2005).

I .3.2.7.1 Salinisation par les eaux d'irrigation :

Dans les régions arides, caractérisé par un déficit hydrique, La salinisation est conditionnée par les eaux d'irrigation ayant une qualité chimique médiocre qui diffère d'un pays à un autre.

Ils se concentrent sur place au niveau des bassins endoréiques, des dépressions et des zones basses du paysage (Reguig et Larroussi., 2007). Ces sels seront accumulés et remontés au cours de période sèche.

I .3.3. Effet de la salinité sur l'environnement

I .3.3.1. L'effet de la salinité sur les propriétés du sol :

Une grande quantité de sels solubles peut affecter les propriétés pédologiques, notamment la dispersion des colloïdes, la stabilité structurale et la chute de la perméabilité hydraulique (Aubert., 1983).

Les ions responsables de la salinité du sol altèrent les propriétés physico-chimiques des sols et entraînent une dégradation de la structure et de la texture qui devient défavorables à la vie végétale.

I .3.3.1.1. Action du sodium échangeable :

Lorsque le sodium est présent en quantité importante sur le complexe d'échange, le sol devient instable et acquière une capacité de gonflement. Ce dernier entraîne une diminution de la porosité et la dispersion conduit au colmatage des pores par les particules colloïdales (Reguig et Larroussi., 2007).

I .3.3.1.2. Formation de la croûte superficielle :

La formation de la croûte de battance entraîne une modification de la structure du sol susceptible de se répercuter sur les écoulements des eaux et par la suite elle influence sur le métabolisme et le développement des végétaux. L'humectation rapide du sol provoque la compression de l'air dans les pores fermés et l'éclatement des agrégats et par conséquent l'érosion et l'imperméabilisation des surfaces (Mimoune., 1995).

I .3.3.1.3. L'effet sur la perméabilité :

La perméabilité est liée à la texture, à l'état du complexe adsorbant et aussi au taux de matière organique et de calcaire (Durand, 1954 in Mimoune., 1995).

I .3.3.1.4. Effet sur le complexe adsorbant :

La salinité agit sur le complexe adsorbant par les cations échangeable (Na+ et Mg++) ce qui provoque le lessivage des bases, la destruction des ponts calciques et comme conséquence une forte vitesse d'infiltration des eaux. Le complexe adsorbant devient saturée en Na+ et qui provoque la dispersion d'argiles (fraction fine) diminuant ainsi la porosité (aération) et emmagasinement de l'eau.

Figure n°16 : Effet de sodium sur le complexe adsorbant

I .3.3.2.1. L'effet de la salinité sur la croissance des végétaux :

L'irrigation avec de l'eau salée peut affecter la croissance des plantes de 2 façons :

(Maillard., 2001).

I .3.3.2.1.1. Effet osmotique :

La solution du sol est plus concentrée en sel que la plante ce qui empêche le végétal de puiser l'eau du sol sauf cas particuliers.

I .3.3.2.1.2. Toxicité d'ions particuliers :

Des concentrations excessives d'ions chlorures et sodium peuvent causer une toxicité dans la plante par :

· Absorption par les racines

Les ions chlorites peuvent être absorbés par les racines provoquant une brûlure dans Les bords des feuilles, le « bronzage » et le jaunissement prématuré des feuilles.


· Absorption par les feuilles

Les dommages dus au sel de cette manière ne font que brûler ou tuer les feuilles en contact direct avec la solution salée. Ces dommages sont plus importants lorsque l'irrigation se produit par temps chaud et sec et que l'évaporation concentre les sels à la surface des feuilles.

É .3.3.2.3. Influence de la salinité sur le métabolisme des végétaux :

La salinité cause des maladies dites "maladies non parasitaires" ou maladies physiologiques ou abiotiques (Miller., 2005).

É .3.4. Résistance des végétaux à la salinité :

Il existe diverses stratégies de tolérance ou de résistance des plantes à la salinité, suivant la (ou les) composante(s) du stress salin qui domine (nt). (Miller., 2005)

La salinité est un des facteurs environnementaux qui à une influence critique sur la germination des graines des halophytes (Nedjimi., 2002). L'une des caractéristiques qui pourrait différencier les halophytes serait la possibilité pour les semences de ces derniers de conserver leur aptitude à germer même après immersion prolongée en présence de fortes concentrations salines, elles peuvent tolérées la salinité à 500 mol/m3 et sont considérées comme des plantes régulateurs de salinité, et par la suite d'initier la germination lorsque le stress salin est réduit (Nedjimi., 2002).

Les plantes qui ne peuvent pas se développer dans des concentrations élevées des sels de Na+ s'appellent les glycophytes (plantes douces).

É .3.4.1. Les formes d'adaptation des plantes vis à vis de la salinité :

Parmi les multiples adaptations de la végétation vis-à-vis de la salinité du milieu, on cite :

-modifications anatomiques

-Pour réduire la surface évaporant (réduction du système foliaire, épines, etc.).

- pour réduire 1a vitesse d'évaporation (épaississement des cuticules).

-pour constituer des réserves en accumulant l'eau dans les tissus (feuilles crassulescentes)

-modifications physiologiques : réduction du cycle végétatif avec de longues périodes de dormance estivale ou hivernale.

-l'accroissement très important du système racinaire par rapport au système aérien.

Ce dernier point, intervient pour rendre compte de l'écologie des espèces ainsi que de l'action de la végétation sur ces sols (Pouget., 1980).

I .3.5. Le pH :

Pour bien comprendre la gestion du sol, il faut posséder quelques connaissances sur les aspects chimiques du sol, comme le pH, la capacité d'échange cationique et les propriétés chimiques de la matière organique.

Le pH du sol représente le degré d'acidité d'un sol. Le pH est la mesure du nombre d'ions d'hydrogène (H+) présents dans le sol.

Le pH est mesuré sur une échelle logarithmique de 0 à 14. Un pH de 7,0 est considéré comme neutre. Plus le chiffre est élevé, moins le sol est acide ou plus il est alcalin; plus le chiffre Est bas, plus le sol est acide. Selon l'échelle logarithmique, un pH de 6,0 est dix fois plus acide Qu'un pH de 7,0, et un pH de 5,0 est 100 fois plus acide qu'un pH de 7,0.

Dénomination

Intervalle de pH

Ultra acide

< 3.5 <3,5

Extrême acide

03.05 à 04.04

Acide très fort

4,5 à 5

Acide fort

05.01 à 05.05

L'acide modéré

5,6 à 6

Légèrement acide

6.1 à 6.5

Neutre

6.6 à 7.3

Légèrement alcalin

07.04 à 07.08

Modérément alcalin

07.09 à 08.04

Fortement alcalin

8,5 à 9

Très fortement alcaline

> 9

Tableau N° 9 : Échelle de pH. (Ramad., 1984)

Le pH du sol influe sur l'efficacité de la croissance d'une culture dans un sol, car il affecte :

? la disponibilité des éléments nutritifs (et leur toxicité possible)

? l'activité des organismes pathogènes

? l'activité des micro-organismes

? les dommages possibles aux cultures causés par certains herbicides.

Figure N° 17 : Échelle de pH et croissance des plantes. (Anonyme., c2012)

Chapitre : II

Méthodologie

II.1.PROBLEMATIQUE :

Vue son climat aride et sa situation géographique (à mi-distance entre deux chott :chott Elhodna et chott Melghire) et géologique (dôme de sel) , la région de Eloutaya est sujette a un grand problème de salinisation d'une part d'origine primaire (géologique) et d autre part d'origine secondaire, se dernier englobe l'effet de l'irrigation avec des eaux de différents taux de salinité sans recours à des systèmes de drainage et l'effet de l'exploitation du gisement et (Djbel Elmelah) et plus récemment les sels ayant comme origine Chott Merouane ainsi que la portée des rejets induits par cette exploitation.

Notre étude va s'intéresser à cette dernière origine (l'exploitation des sels) et son impact sur l'environnement avoisinant a savoir sol et végétation.

II.1.1.Les rejets de CEO :

II.1.1.1Rejets liquides

Qui est le résultat du lavage des sels.

II.1.1.2.Rejet solides

C'est les résidus insolubles qui résultent de l'étape de raffinage de sel gemmes.

Ce rejet est déchargé dans l'environnement à proximité de la carrière d'extraction de sel gemme (Djebel el Mellah).

Figure N°18 : vue d'ensemble sur le site de l'exploitation d'ENASEL

II.2.Choix de la région n d'étude :

Nous avons identifié cinq sites de la plaine du dôme triasique en fonction de l'exploitation faite par l'entreprise (ENASEL) du moment de départ d'exploitation minière jusqu'aujourd'hui comme suite :

Zone 01 : en témoin, elle n'a pas été exploitées.

Zone 02 : exploité par l'entreprise de fabrication des sels.

Zone 03 : elle a était utilisé comme un lieu de rejet de déchet solide de la matière

première prélevé de la même montagne (DJBEL ELMALEH) après l'extraction du chlorure de sodium suivants le traitement durant la fabrication en usine avant d'être remplacer par le chott.

En outre, deux zones proches de CEO :

Zone 04 : situé à côté de la cuvette de saumure créer par le CEO.

Zone 05 : situé en devant le CEO vers le sud selon la direction des vents dominants.

Figure n°19 : photo satellitaire du 05 zones d'études situé a ELoutaya (Source : Google earth)

.

II.2. 2. Le paramètre Sol :

Pour bien avoir une idée sue la répartition de la salinité, nous avons choisie 05 stations expérimentales répartir autour de l'unité ENASEL ELoutaya.

II.2. 2.1. Techniques de prélèvement

Afin de bien comprendre les types de sols ; c'est à dire la variation de conductivité électrique et le PH, nous avons échantillonné au sein de chaque station des axes de prélèvements suivants le gradient d'éloignement.

Lors de la collecte nous avons procédé à l'ouverture du profil de chaque placette d'étude à l'aide d'une tarière où deux niveaux de prélèvement sont pris en considération, les coordonnées géographiques sont obtenues à l'aide d'un GPS. L'échantillonnage est fait comme ci de suite :

- Les prélèvements du sol : superficielles (0-10cm) et profonds (plus de 30 cm).

Pour les trois stations 1,2 et 3 le choix de la direction a été du nord-est au sud-ouest, ce choix est orienté par l'accessibilité du terrain contrarié par le très grand nombre d'oueds, pour les stations 4 et 5, le choix de la direction des axes est pris en fonction de la direction de la ponte et le sens des vents dominants:

- station 01 : 03 prélèvements de deux horizons par axe au niveau de trois axes.

- Station 02 : 03 prélèvements de deux horizons au niveau de trois axes

- Station 03 : 03 prélèvements de deux horizons au niveau de deux axes

- Station 04 : 05 prélèvements de 02 horizons sur un seul axe.

- Station 05 : 03 prélèvements de deux horizons au niveau de trois axes.

- La distance entre les prélèvements est 200 m.

Le nombre total des prélèvements est : 70 prélèvements

Après collectes des échantillons de sol, ces derniers ont été numérotés et codifiés pour être Analysés. (Voir figure n° 20 et 21)

Figure n°20 : Positionnement des échantillons des sols (zones 01,02 et 03)

Figure n°21 : Positionnement des échantillons des sols zone 04 et 05

II.2. 2.2. Mesure de la conductivité électrique.

La conductivité électrique d'un liquide est en fonction de sa concentration en électrolytes. En pratiquant des extraits aqueux de sols, la mesure de la conductivité permet d'obtenir rapidement une estimation de la teneur globale en sels dissous (chlorures, sulfates ,carbonates)

La mesure est réalisée sur un extrait aqueux avec un rapport de 1/5.

Au laboratoire de département de biologie (El-hadjeb Biskra), les analyses de CE et PH des échantillons est réalisés à l'aide des matériels suivants :

II.2. 2.2.1. Matériel

- Conductimètre

- PH-mètre

- Tamis

- Agitateur magnétique

- Becher de 100 ml

- Balance

- Eau distillé

II.2. 2.2.2. Méthode

Peser 10g de terre tamisée (2mm) dans un Becher de 100ml et ajouter 50ml d'eau distillée exactement mesuré (fiole jaugé ou pipette).

- Agiter 30 minutes sur agitateur magnétiques .

- Laisser reposer une demi heur . - Vérifier la constante de cellule .

- Effectuer les mesures de la conductivité électrique en notant la température. (Les cellules des appareils modernes sont dotées de sonde de température intégrée, et les mesures sont données à la température de référence 25°)

II.2. 2.2.3. Classement de la salinité en fonctions en la conductivité électrique.

Tableau 9 : classe de la salinité en fonction de la conductivité électrique de l'extrait aqueux 1/5 à 25°c cité in Mathieu et al (2003).

CE

Mmhos/cm

CE [0 - 0.6] CE [0.6 - 1] CE [1 - 2] CE [2 - 4] CE > 4

Salinité Non salé Légèrement

salé

Salé Très salé Extrême

salé

II.2. 2.3. Mesure de PH :

Après la préparation de l'extrait aqueux de sol (rapport 1/2,5), on utilise le pH-mètre pour mesurer le PH des échantillons,

II.2 2.3.1. Méthode :

La lecture du pH se fait quand l'appareil s'est stabilisé et ce au bout de quelques instants. Après la mesure, rincer l'électrode à l'eau distillée et l'essuyer avec un morceau de papier Joseph .

II.2.3. Le paramètre Végétation :

L'exécution des relevés a tenu compte de la période de développement optimal de la végétation pour les zones considérées, soit essentiellement d'Avril au Mai 2012.

La détermination des espèces se fait après la réalisation d'un herbier et la prise des photos des espèces rencontrées.

Au total, trois axes par zone et trois relevées par axe.

Les relevés réalisés comprennent en totalité 45 relevées différentes.

Tableau n°10 : Tableau explicatif de la méthode linéaire utilisé dans cette étude.

zone 01

zone 02

zone 03

zone04

zone05

A1

A2

A3

A1

A2

A3

A1

A2

A3

A1

A2

A3

A1

A2

A3

R1

R1

R1

R1

R1

R1

R1

R1

R1

R1

R1

R1

R1

R1

R1

R2

R2

R2

R2

R2

R2

R2

R2

R2

R2

R2

R2

R2

R2

R2

R3

R3

R3

R3

R3

R3

R3

R3

R3

R3

R3

R3

R3

R3

R3

II.2.3.1. La méthode d'échantillonnage linéaire :

Le dispositif expérimental est réalisé par deux traitements : qualitative et quantitative.

Dans cette étude la méthode utilisée est pour la flore comme elle peut être utilisée pour la faune.

Dans la steppe, la technique retenue est celle dite « technique de la ligne », qui semble être la plus efficace dans ces formations, car elle est simple, rapide, relativement objective et utilisable dans tous les types de végétation basse.

La ligne est matérialisée par un ruban gradué tendu au dessus de la végétation. La lecture se fait par points matérialisés par une aiguille à intervalle régulier de 10 Cm. Un relevé linéaire fournit les informations suivantes sur la végétation :

Selon la classification Ramade., (1984) :

? Le nombre de points de végétation.

? Le recouvrement global de la végétation (RG). ? La fréquence spécifique d'une espèce recensée. ? La richesse totale des espèces.

II.2.3.1.1. Le nombre des points :

Le nombre des points représente l'individu, c'est à dire une espèce.

II.2.3.1.2. le recouvrement global de la végétation (RG)

C'est le rapport en pourcentage entre le nombre de point de végétation (n) et le nombre total de

points de contacts (N).

100

II.2.3.1.3. La fréquence spécifique (Fsi) :

C'est le rapport exprimé en pourcentage du nombre (ni) de fois où l'espèce (i) a été recensée le

long de la ligne au nombre totale (n) de points échantillonnés. Elle est donnée par la formule suivante :

Fsi (%) = 100

n : Le nombre d'individus de l'espèce. N : Le nombre d'individus totaux.

F> 05% : Espèces dominantes.

02% < F < 05% : Espèces influentes. F< 02% : Espèces résidentes.

II.2.3.1.4. La richesse totale et moyenne :

La richesse totale d'un peuplement est le nombre total d'espèces (S) rencontrées dans la région d'étude.

La richesse totale d'une biocénose présente ainsi la totalité des espèces qui la composent (Ramade., 1984).

La richesse moyenne(S') est le rapport entre le nombre total d'individus(Qi) pour chacune des espèces et le nombre total de relevés(N) effectués : S'= Qi/N.

Chapitre III : Résultats et discussion

III.1. Le paramètre sol

III.1.1. Zone : 01 (Témoin)

III.1.1.1. Conductivité électrique (CE) :

Échantillons ZT

A1P1 H1

A1P2 H1

A1P3 H1

A2P1 H1

A2P2 H1

A2P3 H1

A3P1 H1

A3P2 H1

A3P3 H1

Mo y

CE

2.44

2.38

2.38

2.34

2.45

2.4

2.3

2.43

2.44

2.3

Mmhos/Cm

 
 
 
 
 
 
 
 
 

9

H1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CE

2.43

2.34

2.36

2.38

2.44

2.83

2.18

2.36

2.39

2.4

Mmhos/Cm

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

H2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Tableau n°11 : Les valeurs de la conductivité électrique des prélèvements de la zone 01 :

H1 : Selon le tableau N°11 les valeurs de conductivité électrique des échantillons superficielles

sont très semblables, avec une valeur moyenne égale (2.39 Mmhos/Cm), les valeurs sont
variées entre (2.3 - 2.45 Mmhos/Cm)

H2 : les valeurs de CE des échantillons profonds de tableau N°11 sont très proches a les valeurs superficielles, Sont variées entre (2.18 - 2.83 Mmhos/Cm).

La valeur moyenne de CE est égale (2.41 Mmhos/Cm), les valeurs de CE

III.1.1.2. pH

Tableau n°12: Les valeurs du ph des prélèvements de la zone 01.

Échantillons

A1P1

A1P2

A1P3

A2P1

A2P2

A2P3

A3P1

A3P2

A3P3H

Moy

ZT

H2

H2

H2

H2

H2

H2

H2

H2

2

 

pH H1

8.29

8.14

8.17

8.18

8.21

8.17

8.32

8.2

8.21

8.21

pH H2

8.33

8.36

8.3

8.2

8.3

8.17

8.18

8.22

8.26

8.25

H1 : le pH des échantillons superficielles varie entre (8.14 - 8.32), la valeur moyenne de pH est égale (8.21).

H2 : le pH des échantillons profonds variées entre (8.17- 8.36), la valeur moyenne de pH est égale (8.25)

III.1.2. Zone 02

III.1.2.1. Conductivité électrique (CE) :

Tableau n°13:Les valeurs de la conductivité électrique des prélèvements de la zone 02 :

Échantillo ns

ZONE 01

A4P1 H2

A4P2 H2

A4P3 H2

A5P1 H2

A5P2 H2

A5P3 H2

A6P1 H2

A6P2 H2

A6P3 H2

Mo y

CE

2.35

2.34

2.9

2.35

2.35

2.21

2.42

3.46

2.2

2.5

Mmhos/C

 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

m H1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CE

2.37

2.34

2.38

2.4

2.31

2.34

3.37

6.72

2.4

2.9

Mmhos/C

m H2

 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

H 1 : les valeurs de CE des échantillons superficielles de tableau N°13 sont varie entre (2.2 - 3.46 Mmhos/Cm), et la valeur moyenne de CE est égale (2.50 Mmhos/Cm),

H2 : les valeurs de CE des échantillons profonds de tableau N°13 sont proches a les valeurs superficielles, la valeur moyenne de CE est égale (2.95 Mmhos/Cm), les valeurs de CE sont variées entre (2.31 - 6.72 Mmhos/Cm).

III.1.2.2. pH :

Tableau n°14 : Les valeurs du pH des prélèvements de la zone 02

Échantillo ns

A4P1 H2

A4P2 H2

A4P3 H2

A5P1 H2

A5P2 H2

A5P3 H2

A6P1 H2

A6P2 H2

A6P3 H2

Mo y

ZONE 02

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

pH H1

8.14

8.11

8.05

8.3

8.31

8.3

8.34

8.24

8.32

8.2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

pH H2

8.2

8.32

8.4

8.4

8.3

8.28

8.45

8.3

8.4

8.3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

H1 : le pH des échantillons profonds variées entre (8.05 - 8.34), la valeur moyenne de pH est égale (8.23)

H2 : le pH des échantillons profonds variées entre (8.2 - 8.45), la valeur moyenne de pH est égale (8.33)

III.1.3. Zone : 03

III.1. 3.1. Cond uctivi té électr

Échantillons

 

A7P1H2

A7P2H2

A7P3H2

A8P1H2

A8P2H2

A8P3H2

Moy

zone 03

 
 
 
 
 
 
 

ique (CE)

Tableau n°15: Les valeurs de la conductivité électrique des prélèvements de la zone 03.

H1 : les valeur s de

CE

25.5

3.16

5.82

16.59

4.14

3.5

9.78

Mmhos/Cm H1

 
 
 
 
 
 
 

CE

7.24

4.34

7.16

7.88

1.36

0.14

4.68

Mmhos/Cm H2

 
 
 
 
 
 
 

CE des échantillons superficielles de tableau N°15 sont très déférents et variées entre (3.16 - 25.5 Mmhos/Cm), et la valeur moyenne de CE est égale (9.78 Mmhos/Cm).

H2 : les valeurs de CE des échantillons profonds de tableau N°15 sont très déférents a les valeurs superficielles, et la valeur moyenne de CE est égale (4.68 Mmhos/Cm), les valeurs de CE sont déférents et variées entre (0.14 - 7.88 Mmhos/Cm).

III.1.3.2. pH

Tableau n°16 : Les valeurs du pH des prélèvements de la zone 03.

Échantillons zone 03

A7P1H2

A7P2H2

A7P3H2

A8P1H2

A8P2H2

A8P3H2

Moy

pH H1

8.52

8.55

8.25

7.57

8.18

8.5

8.26

pH H2

8.78

8.3

8.21

8.04

8.87

8.3

8.41

H1 : le pH des échantillons superficielles variées entre (7.57 - 8.55), la valeur moyenne de pH est égale (8.26).

H2 : le pH des échantillons profonds variées entre (8.04 - 8.87), la valeur moyenne de pH est égale (8.41).

III.1.4. Zone : 04

III.1.4.1. Conductivité électrique (CE) :

Tableau n°17 : Les valeurs de la conductivité électrique des prélèvements de la zone 04.

Échantillons zone 04

A1P1H1

A1P2H1

A1P3H1

A1P4H1

A1P5H1

MOY

CE

Mmhos/Cm

H1

1.6

9.3

13.1

18.4

3.21

9.12

CE

Mmlhos/Cm

H2

2

4.1

7.5

8.36

2

4.79

H1 : les valeurs de CE des échantillons superficielles de tableau N°17 sont très déférents et variées entre (1.6 - 18.4 Mmhos/Cm), la valeur moyenne de CE est égale (9.12 Mmhos/Cm).

H2 : les valeurs de CE des échantillons profonds de tableau N°17 sont déférents a les valeurs superficielles, et la valeur moyenne de CE est égale (4.79 Mmhos/Cm), les valeurs de CE sont très déférentes et variées entre (2 - 8.36 Mmhos/Cm).

III.1.4.2. pH

Tableau n°18 : Les valeurs du pH des prélèvements de la zone 04.

Échantillons

A1P1H1

A1P2H1

A1P3H1

A1P4H1

A1P5H1

MOY

zone 04

 
 
 
 
 
 

pH H1

8.48

8.36

8.49

8.57

8.48

8.47

pH H2

8.61

8.41

9.03

9.03

8.37

8.69

H1 : le pH des échantillons superficielles variées entre (8.36 - 8.57), et la valeur moyenne de pH est égale (8.47).

H2 : le pH des échantillons profonds variées entre (8.37 - 9.03), la valeur moyenne de pH est égale (8.69)

III.1.5. Zone : 05

III.1.5.1. Conductivité électrique :

Tableau n°19 : Les valeurs de la conductivité électrique des prélèvements de la zone 05

Échantillons zone 05

A1P1H1

A1P2H1

A1P3H1

A2P1H1

A2P2H1

A2P3H1

MOY

CE

Mmhos/Cm

21.3

6

4.54

20

7.23

6.6

10.94

H1

 
 
 
 
 
 
 

CE

H2

Mmhos/Cm

17.3

3.15

3.8

15.5

5.24

3.58

8.09

H1 : les valeurs de CE des échantillons superficielles de tableau N°19 sont très déférents, la valeur moyenne de CE est égale (10.94 Mmhos/Cm), et les valeurs de CE sont très déférents et variées entre (4.54 - 21.3 Mmhos/Cm).

H2 : les valeurs de CE des échantillons profonds de tableau N°19 sont déférents a les valeurs superficielles, la valeur moyenne de CE est égale (8.09 Mmhos/Cm), et les valeurs de CE sont très déférents et variées entre (3.15 - 17.3 Mmhos/Cm).

III.1.5.2. pH

Tableau n°20 : Les valeurs du pH des prélèvements de la zone 05.

Échantillons zone 05

A1P1H1

A1P2H1

A1P3H1

A2P1H1

A2P2H1

A2P3H1

MOY

pH H1

8.65

8.5

8.35

8.48

8.24

8.28

8.41

pH H2

8.41

8.1

8.4

8.42

8.26

8.31

8.31

H1 : le pH des échantillons superficielles variées entre (8.24 - 8.65), la valeur moyenne de pH est égale (8.41).

H2 : le pH des échantillons profonds variées entre (8.1 - 8.42), la valeur moyenne de pH est égale (8.31)

III.1.6. Répartition des moyennes taux de CE dans les cinq zones :

Pour bien comprendre la répartition de la salinité et pH dans les 05 zones ainsi que leurs origine ; nous avons fait une comparaison entres les différents zones et ces horizons.

Tableau n°21: les taus de conductivités électriques des cinq zones étudiées.

Les zones

Les valeurs

Les valeurs CE (Mmhos/cm) (superficielles)

Salinité Globale

Les valeurs CE (Mmhos/cm) (profond)

Salinité Globale

Zone 01

Valeur Moyen

2.39

Très salé

2.41

Très salé

Zone 02

Valeur Moyen

2.5

Très salé

2.95

Très salé

Zone 03

Valeur Moyen

9.78

Extrêmes salé

4.68

Extrêmes salé

Zone 04

Valeur Moyen

9.12

Extrêmes salé

4.79

Extrêmes salé

Zone 05

Valeur Moyen

10.94

Extrêmes salé

8.09

Extrêmes salé

Les taux de CE varié entres les cinq zones, les moyenne des taux de CE présentent les valeurs (2,39 et 2.41 Mmhos/Cm) dans les horizons H1, H2 pour la zone n°01. Dans la deuxième zone nous observons une augmentation légère de la conductivité (2.50 et .2.95 Mmhos/Cm).

Bien que ces résultats montrent que les sols de la zone (1 et 2) sont très salés sauf que on distingue une certaine homogénéité des résultats ceci peut être expliqué par l'aspect naturel

non perturbé de la salinisation (salinisation primaire).il faut noter que la moyenne de la salinité du niveau inferieur du sol dépasse avec peut le niveau supérieur du sol ceci est peut être due a des phénomènes de solubilisation /précipitation pendant les saisons.

Au niveau de la zone n°03 et 04 nous remarquons que les valeurs de la CE sont très élevées, les moyennes des taux présentent les valeurs (9.78 et 9.12 Mmhos/Cm) dans les horizons superficielle et de (4.68et 4,79Mmhos/Cm) dans les horizons profondes. La salinité atteint sont apogée dans La zone 4, et enfin nous avons la zone 5, le taux CE et de (10.94 et 8.09Mmhos/Cm) dans les H1 et H2.

Ces valeurs nous montre que la salinité de ces 3 zones est de type ascendante c'est-à-dire que l'accumulation des sels au niveau supérieur est plus importante que du niveau inferieur du sol, ceci est due a l'influence des zones d'exploitation et de rejets de sorte que le taux de sel accumulées en surface reste en surface sans être totalement solubilisée ceci est due essentiellement a l'hyperaridité du climat.

III.1.7. Répartition des moyens taux de pH dans les cinq zones:

Pour bien comprendre la répartition pH dans les 05 zones ainsi; nous avons fait une Comparaison entres les différents zones et ces horizons.

Tableau n°22: les taus de pH des zones étudiées.

Stations

Station 01 Témoin

Station 02

Station 03

Station 04

Station 05

pH H1

8.21

8.23

8.26

8.47

8.41

pH H2

8.25

8.33

8.41

8.69

8.31

Les taux de pH enregistrées dans les cinq zones présentent des valeurs entre (8,21 et 8,47) dans les prélèvements superficielles, et de 8,25 et 8,69 dans les prélèvements profonds les valeurs de pH enregistrées sont situés dans la zone témoin, les valeurs les plus enregistrées dans la zone n°04.

Figure n° 22 : carte d'isovaleurs représenté la salinité des horizons superficiels des cinq zones étudiées (Eloutaya)

III.1.8. Interprétation des cartes de salinité :

Même dans un endroit qui n'est pas très vaste, La salinité témoigne une variabilité non négligeable ceci a cause des différentes phénomènes qui influencent cette variabilité, tel que la texture des soles, la pente, les vents est dans notre cas c'est l'endroit de l'exploitation du sel (ENASEL) donc c'est l'effet anthropique.

Pour voir d'avantage la variabilité spatiale de la salinité nous avons jugé utile d'utilisé un logiciel (SURFER V.8) pour l'interpolation statistique de nos résultats d'analyse sur la zone d'étude.

La carte des courbes d'isovaleurs nous renseigne sur les différentes manifestations de la grandeur chimique étudié qui est la conductivité électrique (CE).

La zone d'étude témoigne (3) endroits ou la salinité excessivement forte une a l'extrême droite qui est la zone des rejets de l'exploitation. Les deux autres sont la zone la plus basse ou il est

Figure n° 23 : carte d'isovaleurs représenté la salinité des horizons profonds des cinq zones étudiées (Eloutaya).

2- D'après la carte d'isovaleurs, de la grandeur chimique étudiée, il ressorte que la salinité est beaucoup plus forte quand on se rapproche des lieux de l'entreprise ENASEL.

III.2. Le paramètre végétation :

probable que c'est l'endroit de l'accumulation de sel l'autre c'est l'endroit de source de sel prés de l'ENASEL.

De l'analyse de la carte il ressorte que le degré de pollution engendré par la création d'une telle entreprise est plus important que la salinité engendré par les phénomènes naturels tels que la solubilisation due au climat ou l'action du vent.

3- D'après les deux cartes de salinité des deux niveau du sol (le niveau supérieur et le niveau inferieur) en remarque qu'il ya une ressemblance dans la variabilité spatiale de la salinité entre les deux niveau de tel façon que quand elle augmente en surface elle augmente en profondeur avec un degré moindre , cela signifier que la salinité est de type ascendante.

Il faut noté que la forte salinité dans les deux cartes étroitement lié aux zone d'exploitions et des rejets de sels , par contre la zone non contaminé (non exploité ) dans les deux cas de figure reste identique ce que signifie que l'effet des phénomènes naturel reste beaucoup moins important par a port au phénomènes anthropiques .

III.2.1. Le nombre de point :

Au cours de notre étude nous avons trouvé de nombreuses espèces appartenant à plusieurs famille dont les plus dominantes sont : les chynopodiaceae avec 3 espèces Anabasis articulata ;Attriplex halimus et Gymnocarpos decander forssk , la famille des fabaceae contenant deux espèces : Astragalus armatus et Retama sphaerocarpa.

Nous avons également trouvé la famille des Asteraceae représenté dans les espèces : Atractylis serratuloides et Anacyclus cyrtolepidioides .

Le tableau suivant montre les différentes familles et espèces présentes dans la zone d'étude. (voir tableau n ...)

Tableau n°23 : les différentes familles et espèces présentes dans la zone d'étude.

L'ESPECE

FAMILLE

ZONE

1

ZONE 2

ZONE 3

ZONE

4

ZONE

5

Gymnocarpos decander forssk

caryophylacea e

40

33

0

0

0

Atractylis serratuloides

Astéracée

84

38

0

0

0

Anabasis articulata

chynopodiace ae

119

32

46

0

0

Zygophylum cornitum

Zygophyllacea e

45

41

0

0

0

Heliantimum lipii

chynopodiace ae

122

24

0

0

0

Themilia hersuta

Timilaceae

2

7

0

0

0

Echuim humil

Boraginaceae

7

3

0

0

0

Anacyclus

cyrtolepidioides (Pomel)

Asteraceae

5

0

0

0

0

Aristida pulmosa

Lamiaceae

11

2

0

0

0

Teucurium capitatum

Phoaceae

10

3

0

0

0

Retama-sphaerocarpa

fabaceae

59

31

0

0

0

Dipcadi serotinum

Liliaceae

1

0

0

0

0

Moricandia arvensis

Brassicaceae

27

34

0

0

0

Salsola v ermiculata

chynopodiace ae

0

52

0

34

121

Astragalus armatus

fabaceae

6

1

0

0

0

Hammad Elegans

Salsoloideae

0

0

89

0

0

Attriplex halimus

Chynopodiace ae

0

0

0

0

239

Limoniastum gyonianum

Tamaricaceae

0

0

0

0

0

 

Tamarix africana

Plumbaginace ae

0

0

0

0

36

TOTAL

/

538

301

135

34

396

D'après le tableau ci-dessus ont remarque que la zone la plus riche en nombre d'individus est la zone 01 avec 538 individus, ensuite vient la zone n° 05 avec 396 individus .la zone n° 2 vient en troisième position avec 301 individus, la zone n° 3 avec 135 individus, et en dernier la zone n° 4 avec 34 individus. (Voir figure n°24).

ZONE 1 ZONE 2 ZONE 3 ZONE 4 ZONE 5

538

301

Nombre d'individus par zone

135

34

396

Le diagramme suivant présente les différents taux de recouvrements globaux enregistrés dans les cinq stations d'étude. (Voir figure n°25)

Figure n°24 : répartition des individus dans les cinq zones. III.2.2. Le recouvrement global des végétaux :

- Le taux de recouvrement global le plus élevée est situé dans la zone (n°01) avec un taux de (30%) ou on témoigne l'absence de l'exploitation minière, ce qu'on a choisis d'appeler comme zone témoin. (Voir figure n°25)

- la zone (n°02) possède un taux de recouvrement global de (18%) qui est une zone intermédiaire entre les zones 1 et 3.

- la zone (n°03) qui est une zone de rejets des résidus des sels, avec un taux de (08%)

- Le taux de recouvrement global de la zone 4, qui se situe a proximité du bassin des rejets liquides (saumure), est de (2.67%)

- Pour la zone (n°05), nous constatons que le pourcentage de la couverture végétale augmente pour être comparables à la première région d'un pourcentage de (22%) probablement due a l'éloignement des zones d'exploitation .

Recouvrement globale dans les cinq zones d'étude

35%

Recouvrement globale %

30% 25% 20% 15% 10% 5%

 

LE RECOUVREMENT GLOBALE

0%

station 01 station 02 station 03 station 04 station 05

III.2.3. La fréquence spécifique :

Figure n°25: les différents taux de recouvrements globaux enregistrés dans les cinq stations d'étude.

D'après la figure (n° 25) nous ne constatons que les taux des recouvrements globaux variés entre 3% qui sont enregistré dans les zones n°04. Et de 30% estimé dans la zone témoin.

le taux de recouvrement globale commence à se diminuer selon le sens de direction nord-ouest /sud-est en allants vers la zone n° 04.

III.2.3.1. Zone : 01 (Témoin)

Nous constatons dans la zone (n°01) que les taux de Heliantimum lipii et l' Anabasis articulata sont élevés (22.7% et 22.1 %) respectivement, suivie par Atractylis Serratuloides ;Zygophylum cornitum et Gymnocarpos decander forssk avec des taux de 8.36% ,7.43% et 5.02% . Le reste des espèces, les taux ne dépasse pas 2,04%. (voir figure n°26)

Z1 TEMOIN

25

20

15

10

5

0

Gymnocarpos... Atractylis serratuloides Anabasis articulata Zygophylum cornitum Heliantimum lipii Themilia hersuta Echuim humil

Anacyclus... Aristida pulmosa teucurium capitatum Retama-sphaerocarpa Dipcadi serotinum Moricandia arvensis salsola vermiculata Astragalus armatus Hammad Elegans attriplex halimus

Limoniastum... tamarix africana

Z1 TEMOIN

Figure n°26 : la fréquence spécifique des espèces dans la zone témoin.

III.2.3.2. Zone 02 :

Dans cette figure nous constatons que le nombre d'espèces a diminué pour atteindre 13 espèces et l'apparition d'un nouvelle espèce : la Salsola vermiculata avec un taux estimé à 17%, suivie par Zygophyllum cornitum ; Atractylis serratuloides et Gymnocarpos decander 13.6% ; 12 ;6% et 11% respectivement, alors que pour les autres espèces le Teucurium capitatum ; Aristida pulmosa et l'Astragalus armatus sont trop faible avec des taux de 1 % , 0 .66% et 0.33% respectivement .

avec une absence totale de l' Anacyclus cyrtolepidioides et Dipcadi serotinum dans cette zone.(voir figure n° 27 ).

ZONE 02

70

60

Titre de l'axe

50

40

30

20

10

0

Gymnocarpos.. Atra ctylis serratuloides Anabasis articulata Zygophylum cornitum Heliantimum lipii Themilia hersuta Echuim humil

Anacyclus.. Aristi d a pulmosa teucurium capitatum Retama-sphaerocarpa Dipcadi serotinum Moricandia arvensis salsola vermiculata Astragalus armatus Hammad Elegans attriplex halimus

Limoniastum.. ta ma rix africana

Z1

Z5

Figure n°27: la fréquence spécifique des espèces dans la zone n° 02.

III.2.3.3. Zone : 03

Cette région est tout à fait différente de ces précédentes, nous signalons la présence de deux espèces seulement qui sont Hammad Elegans avec un rapport de recouvrement globale de 66% Suivie de l' Anabasis articulata 34% .(voir figure n°28)

40

70

60

50

30

20

10

0

Z1 TEMOIN Z3

ZONE 03

Figure n°28: la fréquence spécifique des espèces dans la zone n° 03.

III.2.3.4. Zone : 04

Absence totale d'espèce dans cette région sauf pour les halophyte qui sont représente par la Salsola vermiculata à 100%. (voir figure n°29).

ZONE N°4

120

100

80

60

40

20

E

Z

IN

Ar

i D p

Moric

0

Gymnocarpos.. Atractylis.. Anabasis articulata Zygophylum.. Heliantimum lipii Themilia hersuta Echuim humil

Anacyclus.. MAristida pulmosa

teucurium capitatum Z1 TEMOIN Z4

eucuri

Dipcadi serotinum Ni'3ricandia arvensis Salsola vermiculata Astragalus armatus Hammad Elegans attriplex halimus Limoniastum.. tamarix africana

Figure n°29 : la fréquence spécifique des espèces dans la zone n°04.

40

70

60

50

30

20

10

0

Gymnocarpos.. Atractylis.. Anabasis.. Zygophylum.. Heliantimum.. Themilia hersuta Echuim humil Anacyclus.. Aristida pulmosa

Dipcadi .. Moricandia..

Hammad Elegans attriplex halimus

Limoniastum.. tamarix africana

Z1

Z5

Figure n°30 : la fréquence spécifique des espèces dans la zone 05.

III.2.3.5. Zone : 05

Dans cette région ,nous avons cinq espèces, dont l'Attriplex halimus Qui représente 60.4% et Salsola vermiculata avec un taux de fréquence de 30.6% en plus nous avons l'apparition de nouvelle espèce comme le Tamarix africana avec un pourcentage de 9.09%.(voir figure n°30)

la figure suivante récapitule les différentes espèces rencontrées dans la région d'étude

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Gymnocarpos decander forssk Atractylis serratuloides Anabasis articulata Zygophylum cornitum Heliantimum lipii Themilia hersuta Echuim humil Anacyclus cyrtolepidioides (Pomel) Aristida pulmosa Teucurium capitatum Retama-sphaerocarpa Dipcadi serotinum

Moricandia arvensis salsola vermiculata Astragalus armatus

Hammad Elegans Attriplex halimus Limoniastum gyonianum

Tamarix africana

Z1

Z4

Z1

Z2

Z3

Z4

Z5

Figure n°31 : la fréquence spécifique des espèces végétales dans la région d'étude.

L'influence des facteurs anthropiques et écologiques sur les végétaux donne une distribution irrégulière de ces derniers et une dégradation apparente du paysage en allant vers la zone n° 03 avec une moyenne de recouvrement très faible dans le site proche de bassin de saumure qui est égale 2,67 % (zone °4) par rapport a la zone témoin.

Conclusion:

Le nombre d'espèces décroit en allant du nord (Djebel Elmaleh) (zone témoin) vers le sud passant par la (zone 3) puis l'ENASEL (zone 4) ensuit le taux augmente en s'éloignant de ce dernier.

Les Chénopodiacées colonisent les zones très salés localisées à proximité du bassin des rejets liquide (saumure) représentés par des touffes isolés de Salsola vermiculata.

Une faible richesse totale montre que pas plus de 02 famille comprenant 3 espèces enregistrées dans la zone (n°05). Les familles qui s'installent et les espèces rencontrées (espèces qualifiées d'halophytes) présentes une résistance assez élevée de la salinité du sol (Pouget., 1980).

Les familles à chynopodiaceae (91%) comprenant Atriplex halmimus ,Salsola vermiculata et les Tamaricaceae (9%) comprenant entre autres l'espèce Tamarix africana.

D'une manière générale ces 03 espèces occupes le recouvrement végétale qui ne dépasse pas les 22% se discrimine bien dans l'espace en fonction de la salinité excessive.

L'aspect physionomique de la végétation halo résistante ou halophile ; s'installe à médiocre; ceci est dû à l'impact d'une façon indirecte par l'opération du traitement du sel.

Les vents présentent le facteur principal de cette contamination car la zone n°05 est située dans le sens des vents dominants qui y transportent les cristaux des sels ; d'après Floret et Pontonnier, (1982) les vents peuvent déplacer 100t/ha/an de sable.

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