WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evolution du couvert végétal dans la province du Boulkiemdé: cas de la commune de Poa au Burkina Faso

( Télécharger le fichier original )
par Youssouf TIENDREBEOGO
Université de Ouagadougou - Maà®trise option géographie physique 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Mots clés :

Burkina-Faso, Boulkiemdé, Poa, Dégradation, Domaine Soudanien, Gestion participative et intégrée, Ressources naturelles.

1

INTRODUCTION GENERALE

Le Burkina Faso est un pays sahélien enclavé qui s'étend sur une superficie de 274 000 km2. Il est classé parmi les pays les moins avancés du monde avec un indicateur de développement humain de 0,305 (PNUD, 2010). Par ailleurs, le pays est soumis depuis plusieurs décennies à une forte dégradation de ses ressources naturelles, limitant ainsi le développement de ses productions agro-sylvo-pastorales (PONTANIER et al. 1995 ; THIOMBIANO, 2000) cité par TRAORE K. et al., (2008). Le pays connaît des conditions climatiques précaires, une croissance démographique relativement élevée et une baisse continue de la fertilité des sols.

Avec un taux moyen de croissance démographique de 3,1 % par an, sa population était de 14 017 262 habitants en 2006 (INSD, RGPH : 2006). De 1975 à 2006, la densité de la population est passée de 20,8 à 51,8 habitants au Km2. Cette densité au niveau de la région du centre ouest est de 54,54 habitants au km2. La plus forte densité est observée dans la province du Boulkiemdé (122,09 habitants au km2). Elle est encore plus élevée dans la commune de Poa avec 131,25 habitants au km2.

Le climat est caractérisé par des sécheresses récurrentes et les moyennes pluviométriques annuelles connaissent une diminution globale (LAMACHERE et SERPANTIE, 1992)1. En effet, depuis la décade 1960-1969, le Burkina Faso a connu le début de la régression de sa pluviométrie. Cette crise climatique a abouti à la disparition de l'isohyète 1200 mm du pays. La pluviosité du pays est caractérisée non seulement par une irrégularité des quantités tombées, mais aussi par une mauvaise répartition dans l'espace et dans le temps. Cela a conduit à des sécheresses récurrentes et à des productions agricoles aléatoires. Malgré leur durée particulièrement brève et leur quantité faible, ces pluies sont de fortes intensités et développent une énergie cinétique suffisante pour causer des dommages. L'intensité des pluies est le principal facteur du phénomène de ruissellement, entraînant une dégradation rapide de la structure des sols en surface (NICOU et al. 1990 ; GUILLOBEZ et ZOUGMORE, 1991)2. Les sécheresses répétées et l'inadaptation des pratiques d'exploitation des ressources naturelles ont eu pour conséquence une destruction du couvert végétal et une exposition des sols au vent et à la pluie. L'équilibre écologique est rompus, les seuils de tolérance sont atteints et parfois franchis dans certaines zones.

Les sols, généralement pauvres en matières organiques et mal protégés par une végétation peu dense, ont tendance sous l'effet des orages à subir des réorganisations superficielles importantes

1- TRAORE K. et al., 2008. Capitalisation des initiatives sur les bonnes pratiques agricoles au Burkina Faso. 80 p, http://doc.agriculture-elevage.info/BonnesPratiquesAgricoles_Burkina.PDF (consulté le 25 Septembre 2011)

2- TRAORE K. et al., 2008 idem

limitant l'infiltration (CASENAVE et VALENTIN, 1989)3. Ils deviennent davantage pauvres, fragiles, en proie à une érosion éolienne et à un ruissellement intense. Une étude récente (SP CONEDD, 2006)4 estime qu'environ 11 % des terres du pays sont considérées comme très dégradées et 34 %, comme moyennement dégradées.

Les besoins de plus en plus importants en bois de chauffe et de service, les coupes anarchiques d'arbres, d'arbustes et les ébranchages entraînent la disparition progressive du couvert végétal et la perte de la biodiversité. Par ailleurs, les feux de brousse non contrôlés ont des effets dévastateurs sur le milieu. L'élevage bien que constituant une activité importante pour les ménages dans le pays, représente aussi un danger pour l'environnement.

Dans la province du Boulkiemdé précisément dans la commune de Poa, le couvert végétal subit une évolution qui a besoin d'être connu et trouver des solutions pour freiner la régression. L'évolution du couvert végétal dans la commune de Poa est surtout liée aux aléas climatiques, à la démographie élevée et à l'exploitation des terres pour l'agriculture.

Notre travail s'articule autour de deux parties à savoir :

- le cadre théorique de l'étude, le milieu physique et humain ;

- la dynamique du couvert végétal, les causes, les conséquences et les perspectives.

3-

2

TRAORE K et al., 2008. Capitalisation des initiatives sur les bonnes pratiques agricoles au Burkina Faso. 80 p http://doc.agriculture-elevage.info/BonnesPratiquesAgricoles_Burkina.PDF (consulté le 25 Septembre 2011)

4- http://www.cilss.bf/IMG/pdf/etudesahelrapportBF.pdf (consulté le 25 Septembre 2011)

3

 

PREMERE PARTIE :
LE CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE, LE MILIEU
PHYSIQUE ET HUMAIN

 
 

4

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984