WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evolution du couvert végétal dans la province du Boulkiemdé: cas de la commune de Poa au Burkina Faso

( Télécharger le fichier original )
par Youssouf TIENDREBEOGO
Université de Ouagadougou - Maà®trise option géographie physique 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III. 3. 3. La température

La température est l'état énergique de l'air se traduisant par un échauffement plus ou moins grand. Elle influe sur la vie des êtres vivants et leur répartition par son rythme annuel et quotidien ou thermopériodisme et par son niveau. GEORGE P. (2006).

t

mpratre

D'après les données de la station de Ouagadougou (figure 5), les températures moyennes annuelles de la zone d'étude, pour la période 1981-2010, ont une variation faible avec une moyenne de 28,69°C. Les températures thermiques annuelles sont faibles (28,13°C et 29,47°C) soit une variation de + 1,75°C.

p

Les courbes des températures moyennes mensuelles présentent des périodes différentes : deux périodes fraîches et deux périodes chaudes. La première période fraîche varie de décembre à janvier (figure 6). Elle correspond au moment où la région est sous l'influence du harmattan. Les températures maximales et minimales moyennes du mois de janvier sont de l'ordre de 32,81°C et 16,77°C. La seconde période se situe en août au moment où l'alizé maritime prédomine. Les températures minimales et maximales moyennes de ce mois sont respectivement de l'ordre de 22,56°C et de 31,33°C. Quant aux périodes de fortes chaleurs, une période chaude précède la saison des pluies avec

des températures moyennes élevées de 26,95°C pour les moyennes minimales et 39,68°C pour les maximales. La moyenne du mois d'avril de 1981 à 2010 est de 26,95°C. L'autre période suit immédiatement la saison des pluies. Le mois le plus chaud est celui d'octobre de 29,63°C. Les moyennes minimales et maximales sont respectivement de 23,50°C, et de 35,77°C. D'après les courbes, les températures de notre zone d'étude sont relativement élevées (moyenne annuelles généralement à la hausse). Cela joue sur l'évolution et la vitalité des arbres, et favorise également l'apparition d'espèces xérophiles.

33

31

29

27

25

Années

Températures Droite de tendance

Source : DNM 2011 TIENDREBEOGO Y.

46

Figure 5 : variation des températures moyennes annuelles (1981-2010)

40

50

30

20

10

0

T° Max

T° Min

T° Moy

47

Source : DNM 2011 TIENDREBEOGO Y.

Figure 6 : variation des températures moyennes mensuelles de la station de Ouagadougou

(1981-2010)

III. 3. 4. L'évapotranspiration potentielle

Mois

Notre zone d'étude bénéficie d'une quantité suffisante d'eau, mais une grande partie est soumise à l'évapotranspiration. Ce phénomène est remarquable en pleine saison sèche. Dans l'ensemble les espèces qui composent la végétation peuvent succomber par stress hydrique. En effet, pendant les mois secs (novembre à mai), l'évapotranspiration est très forte avec une valeur maximale de 197,29 mm en mars, tandis que la pluviométrie de ce mois est de 7,14 mm d'eau. La figure 7 montre que seul les mois de juillet et d'août ont un bilan positif. En effet, le mois de mars perd 190,15 mm d'eau, tandis que les mois de juillet et d'août gagnent respectivement 27,77 mm et 96,52 mm d'eau. Plus il fait chaud, plus l'évapotranspiration est importante et plus il fait froid, moins il y a d'évapotranspiration.

La méthode de Franquin (qui consiste à représenter sur un même graphique les courbes d'évolution de la pluviométrie décadaire annuelle sur une période minimale de 10 ans et les courbes d'ETP et ETP/2) permet d'avoir trois grandes périodes (figure 7) : la période pré-humide, la période humide et la période post-humide.

Le graphique n°7 nous a permis de subdiviser la période utile (A1-C) en trois périodes qui correspondent aux trois grandes périodes indiquées ci-dessus.

- La période pré-humide correspond à l'intervalle A1 et A2 sur la figure. C'est la période au cours de laquelle les totaux pluviométriques sont en baisses par rapport à l'évapotranspiration potentielle

48

décadaire. Cependant, elle est progressivement supérieure à la moitié de l'évapotranspiration potentielle (ETP/2). Dans notre zone d'étude elle commence dans la première quinzaine du mois de juin et s'arrête à la fin de la dernière quinzaine du même mois. Cette période prépare l'entrée dans la période humide et constitue sur le plan agronomique la période propice pour le démarrage des semis.

- La période humide part de A2 à B, c'est la phase au cours de laquelle les précipitations sont supérieures à l'évapotranspiration potentielle (P > ETP). Cette période démarre au début de la dernière quinzaine du mois de juin et prend fin à la première quinzaine du mois de septembre, soit une durée maximale de deux mois quinze jours. Cette période connaît une croissance légèrement en hausse à la dernière quinzaine du mois de juin jusqu'au début du mois d'août, avant de chuter de façon brusque jusqu'à la première quinzaine du mois de septembre. C'est un moment propice au développement des plantes, notamment les cultures.

- La période post-humide (B-C) est comprise entre la courbe de l'ETP et celle de l'ETP/2, sur la période descendante de la courbe des précipitations, c'est la dernière partie de la période utile. Elle correspond à une diminution de la quantité de précipitation suivie de son arrêt. Au cours de cette période les précipitations sont inférieures à ETP. Elle coïncide avec la fin du cycle végétatif des cultures pluviales (mil, sorgho, riz, haricot). Cette période est la période de maturation.

Les cultures étant essentiellement pluviales, la grande variabilité spatio-temporelle de celles-ci est un principal facteur responsable de la variation des rendements agricoles. Dans l'ensemble, les 30 dernières années ont été marquées par une hausse de l'évapotranspiration (cf. figure 8), contre une baisse des précipitations (cf. figure 3).

250

200

150

100

50

0

ETP/2 ETP Précipitation

A1

Mois

A2

BC

Source : DNM 2011 TIENDREBEOGO Y.

Figure 7 : l'évapotranspiration potentielle et les précipitations moyennes mensuelles de 1981 à 2010 Station de Ouagadougou

185

180

175

170

165

160

155

150

145

Année

Evapo-transpiration Potentielle Droite de tendance

Source : DNM 2011 TIENDREBEOGO Y.

49

Figure 8 : la variation de l' évapotranspiration de 1981 à 2010, station de Ouagadougou

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery