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La communauté libanaise et le développement économique de la Côte d'Ivoire 1960- 2001

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par Kouadio Adolphe N'GORAN
Université Alassane Ouattara de Bouaké ( Côte d'Ivoire ) - Maà®trise 2012
  

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3-Le retrait progressif des maisons de commerces européennes de l'intérieur du pays

La prospérité des affaires suscite la migration croissante des populations ouest africaines et des Libanais en Côte d'Ivoire. Ces dernières s'insèrent dans le commerce. Par ailleurs, les Européens qui ont fait fortune dans le négoce colonial investissent dans les différents secteurs de l'industrie ivoirienne. De ce fait, ils abandonnent progressivement le commerce au profit des investissements lourds jugés plus promoteurs. Ces investissements étrangers ont été possibles grâce à l'adoption dès 1959 du code d'investissement. Le gouvernement a accordé des faveurs aux investisseurs privés surtout étrangers.

La Côte d'Ivoire a opté pour ce choix économique afin de prendre une avance de développement sur les autres pays du tiers monde. En effet, cet appel aux capitaux étrangers permet de créer des richesses à travers la mise en place des industries et de disposer d'importantes aides publiques financières pour la réalisation des infrastructures.82(*) A cette période, Abidjan et ses banlieues connaissent un boom économique à contrario de l'intérieur du pays. Les maisons de commerce se retirent de l'intérieur en se concentrant ainsi à Abidjan et d'autres se créent encore au lendemain de l'indépendance.

A partir de 1980, il n'existe presque plus de maisons de commerce en Côte d'Ivoire à l'intérieur du pays. Les compagnies européennes telles que la CFAO ne réalise plus en Afrique au sud du Sahara et particulièrement en Côte d'Ivoire que 30 % de son chiffre d'affaire et toutes les activités ont été filialisées pour permettre de fermer ou de vendre les branches les moins intéressantes. Elles abandonnent ainsi en Côte d'Ivoire le commerce de traite et des produits manufacturiers pour investir dans la distribution de l'automobile, des produits pharmaceutiques et micro-informatique83(*). Les Européens laissent ce secteur aux Libanais et aux ressortissants de l'Afrique de l'Ouest.

Les Libanais ont joué un rôle important aussi bien dans le commerce colonial que celui de la première décennie de l'indépendance. Pendant la colonisation, ils ont été actifs dans le commerce des matières premières agricoles, et ont oeuvré également à l'instauration du transport terrestre. Quant au poids économique de ces derniers dans le commerce post colonial, il se détermine par la mise en place des magasins, des supermarchés et des entreprises commerciales. Les Libanais participent également au développement industriel de la Côte d'Ivoire.

* 82Henry BOURGOIN ; Philippe, (G) : Côte d'Ivoire : Économie et société, p333

* 83Antoine SERY ; Côte d'Ivoire, Après la faillite, l'espoir ?, Harmattan 1990, pp153

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon