WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Adaptation au changement climatique: quelle place dans les politiques d'aménagement et d'urbanisme lyonnaises ?

( Télécharger le fichier original )
par Caroline DROUIN
Institut d'urbanisme de Lyon - Master 1 urbanisme et aménagement 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Partie I : Cadrage du travail de recherche

c) Le risque géologique : les mouvements de terrain

Deux moyens peuvent permettre de limiter les dégâts occasionnés par ces phénomènes : la réglementation stricte de l'occupation des sols (ne pas construire dans les zones les plus à risque) ou la préconisation de conditions d'urbanisation d'ordre techniques pour prémunir les constructions face à ce phénomène (fondations profondes dans des zones sujettes aux mouvements de terrain).

d) La gestion de crise

Enfin, pour l'ensemble des impacts liés au changement climatique, qu'ils soient naturels ou sanitaires, la mise en place ou l'amélioration de systèmes d'alerte pour gérer les situations de crises (canicule, pic de pollution) pourrait augmenter la résilience des systèmes urbains, c'est-à-dire leur capacité à retrouver leur état d'origine suite à un épisode de crise.

Si des caractéristiques d'une ville « adaptée » peuvent être dégagées, il n'existe pas de « modèle » de ville adaptée, contrairement à l'atténuation pour lequel on peut définir un modèle de ville « bas carbone » dans la ville compacte. L'adaptation dépend de la localisation géographique et du climat local, qui déterminent quelle forme urbaine est la plus adaptée à ces phénomènes (Pizarro, 2009). Elle repose sur des réponses au cas par cas, selon les aléas et les vulnérabilités propres à chaque territoire.

Conclusion sur la partie II :

Les politiques d'atténuation et d'adaptation sont présentées comme complémentaires. D'un côté, il est nécessaire de s'adapter car les effets du changement climatique sont déjà à l'oeuvre. D'un autre côté, il est nécessaire de réduire les émissions de GES car ne pas agir sur le problème à la source entraînerait des effets irréversibles (perte de biodiversité, élévation du niveau de la mer, etc.) et

Page

24

Partie I : Cadrage du travail de recherche

conduirait à l'échec des mesures d'adaptation10. Pour autant, ces deux objectifs sont-ils compatibles en termes d'organisation spatiale ?

III - Atténuation, adaptation et politiques urbaines : quelle compatibilité ?

L'objectif d'adaptation vient s'ajouter aux objectifs plus anciens de développement durable et d'atténuation du changement climatique. Ainsi lorsque les villes sont sommées à la fin des années 2000 de s'adapter au changement climatique, leurs politiques sont orientées vers des objectifs de préservation de l'environnement et de réduction des gaz à effet de serre. Dès lors, l'objectif d'adaptation vient-il modifier cet horizon ? La ville sobre en carbone est-elle aussi une ville adaptée au changement climatique, ou bien est-il nécessaire de réinventer un modèle de ville qui réponde à ces deux objectifs ?

1) Le paradoxe entre ville « bas carbone » et « ville adaptée »

Des auteurs ont mis en lumière les tensions entre objectifs d'atténuation et d'adaptation en termes de forme urbaine (Pizarro, 2009 ; Mancebo, 2011). Alors que la ville sobre en carbone est dense, la ville « adaptée » serait peu dense afin de favoriser la place du végétal et de limiter le phénomène d'îlot de chaleur urbain (Mancebo, 2011). Ces deux « modèles » sont contradictoires : une forme urbaine étalée qui exacerbe le changement climatique (très émettrice de gaz à effet de serre) peut en même temps constituer une adaptation au réchauffement. Inversement, une forme urbaine compacte qui atténue le changement climatique n'est pas adaptée : la densité renforce le phénomène d'îlot de chaleur urbain et concentre les enjeux et donc, la vulnérabilité face aux impacts du changement climatique (Pizarro, 2009).

10 « Il est probable que, si l'évolution du climat se poursuivait sans intervention, la capacité d'adaptation des systèmes naturels, aménagés et humains, serait dépassée à longue échéance {GT II 20.7, RID} » 4ème rapport du GIEC, p 73.

Page

25

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote