Conclusion du cadrage théorique :
Se demander s'il existe une politique d'adaptation dans
l'agglomération lyonnaise induit d'étudier ce territoire dans sa
diversité. En plus de l'échelle intercommunale du Grand Lyon,
sont étudiées quatre communes très différentes,
tant en termes de caractéristiques (sociales, morphologiques, etc.)
qu'en termes de vulnérabilités potentielles face au changement
climatique.
Pour répondre à la question initiale, seront
étudiées tour à tour les trois composantes majeures d'une
politique d'adaptation que nous avons dégagées : l'étape
de mise à l'agenda, l'étape de mise en oeuvre et la
temporalité (prise en compte du long terme et nécessaire
anticipation).
Dans le premier chapitre, seront étudiés les
discours portés dans l'agglomération et dans chaque commune
étudiée, afin de voir si l'adaptation est vue comme un volet
à part entière et si elle est inscrite sur l'agenda politique.
Dans le deuxième chapitre seront décrits les dispositifs et les
différentes mesures que les acteurs regroupent sous la bannière
de l'adaptation. Enfin, la troisième partie portera sur la
temporalité visée par les discours et par les mesures mises en
oeuvre. Il s'agira de voir si l'adaptation induit un changement d'horizon
temporel tourné vers le long terme. L'enjeu sera de distinguer ce qui
est de l'ordre d'une gestion des problèmes « classique », qui
s'appuie sur des événements passés, de ce qui
relèverait de l'adaptation en tant que telle, plutôt
tournée vers l'avenir.
Les résultats obtenus au cours de ces trois chapitres
seront repris dans une conclusion analytique qui reliera avec la question de
départ et proposera un retour sur la problématique ainsi qu'un
élargissement de la réflexion.
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Partie II : Étude du cas lyonnais et focus sur quatre
communes
PARTIE II : ÉTUDE DU CAS
LYONNAIS ET FOCUS SUR QUATRE
COMMUNES
Cette deuxième partie présente les
résultats du travail de terrain mené entre les mois de
février et juin 2012. Deux échelons territoriaux ont
été étudiés : l'échelle intercommunale avec
une étude sur l'agglomération lyonnaise à travers la
communauté urbaine du Grand Lyon et l'échelle communale avec
quatre études de cas sur les communes de Villeurbanne,
Vénissieux, Saint-Didier-au-Mont-d'Or et Simandres.
Dans cette partie sont étudiés les trois
éléments constitutifs d'une politique d'adaptation que nous avons
définis lors du cadrage théorique. Les deux grandes phases de la
construction d'une politique d'adaptation sont celles de la mise à
l'agenda (chapitre 1) et de la mise en oeuvre (chapitre 2). La phase de mise
à l'agenda recouvre l'identification du problème, la
décision de le mettre sur l'agenda politique puis la définition
de mesures pour traiter ce problème. La phase de mise en oeuvre
constitue le volet opérationnel de la politique d'adaptation et recouvre
l'inscription des mesures dans un cadre réglementaire puis leur
réalisation effective. Il faut signaler que si ces deux étapes
sont traitées l'une après l'autre dans ce mémoire, cet
ordre n'est pas forcément chronologique. En effet dans certains cas, des
mesures ont été réalisées avant d'être mises
en lien avec la thématique de l'adaptation. Le troisième chapitre
s'intéresse à la temporalité de l'adaptation. L'objet est
d'étudier s'il y a une véritable anticipation d'un changement
climatique dans ces politiques. Cela permettra de distinguer ce qui est de
l'ordre de l'adaptation de ce qui est de l'ordre de la gestion de risque actuel
ou de "bonnes pratiques" en matière d'environnement et de
développement durable.
Cette partie permettra de faire le point sur les
hypothèses de recherche portant sur la mise à l'agenda, la mise
en oeuvre et la temporalité de l'adaptation.
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Partie II : Étude du cas lyonnais et focus sur quatre
communes
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