c) Agir sur la précarité
énergétique par la rénovation
énergétique
Ce volet du Plan climat de Villeurbanne vise à
prévenir la précarité énergétique (hiver)
tout en assurant un confort thermique notamment l'été. L'action
sur la rénovation énergétique concerne à la fois
les bailleurs privés et les bailleurs sociaux à Villeurbanne.
L'action sur ces derniers pose un problème de compétence, car la
compétence logement est du ressort du Grand Lyon. Néanmoins la
ville de Villeurbanne s'investit dans cette question : elle a une
chargée de mission de la ville au Grand Lyon, qui joue un rôle
« d'ambassadeur » de Villeurbanne. La ville a décidé
d'augmenter sa quote-part sur le logement social car elle voulait agir sur le
thème de la précarité énergétique. 200
000€ par an sont ainsi programmés depuis deux ans pour aider les
bailleurs sociaux à réaliser des opérations de
rénovation thermique. La totalité de l'enveloppe devrait
être utilisée en 2012 - 2013 (Do Khac, 2012).
34 Citation de Vincent Morland,
délégué à la Nature en ville, issue du magazine de
la ville de Villeurbanne. Viva n°3, Villeurbanne Ville Durable,
mai 2010, p 5.
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Partie II : Étude du cas lyonnais et focus sur quatre
communes
Cette mesure d'amélioration du bâti peut
être considérée comme "sans regret" : elle contribue au
confort thermique d'hiver comme d'été. L'isolation thermique
limite également les déperditions énergétiques et
donc les charges d'énergie (chauffage), ce qui limite les risques de
"précarité énergétique" des ménages les plus
modestes. En outre, l'isolation thermique contribue à l'isolation
acoustique des logements. Cette mesure est donc bénéfique
à court et à long terme pour les habitants.
La thématique adaptation au changement climatique vient
donc prendre sa place à Villeurbanne dans une démarche plus
globale de développement durable. Elle ne change pas fondamentalement
les objectifs, et permet au contraire de conforter une stratégie
déjà en place. L'adaptation permet ainsi de réaffirmer
certains enjeux comme la vision prospective de la ville, et certaines mesures
comme la végétalisation qui trouve une nouvelle justification
dans son rôle de climatiseur et de lutte contre l'îlot de chaleur
urbain. La chargée de mission développement durable affirme ainsi
« [L'adaptation,] je pense que c'est d'anciennes mesures qui ont
été remises sur la table mais à qui on a donné une
importance accrue. Notamment sur la place du végétal en ville.
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