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Performance financière de la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Katindo, " Mecre- Katindo, de 2007 à  2011 "

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par Aaron IDI USSENI
Institut supérieur de commerce de Goma RDC - Sciences commerciales et financières 2013
  

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CHAPITRE DEUXIEME : LA MUTUELLE D'EPARGNE ET DE CREDIT DANS LE SECTEUR DE LA MICROFINANCE A GOMA

Dans ce deuxième chapitre nous allons faire une brève présentation de l'organisation administrative et financière de la mutuelle d'épargne et de crédit de Katindo, MECRE-KATINDO en sigle. Mais avant d'en arriver, nous essayerons de faire une déduction dans la contribution des activités de microfinance à l'économie de la RDC toute entière et celle de la ville de Goma en particulier.

II.1. ACTIVITES DE MICROFINANCE DANS L'ECONOMIE DE LA RDC

Le secteur de la microfinance en RDC tend à se consolider et à s'affermir avec le temps et l'entrée des grandes institutions nationales et internationales. Il reste néanmoins caractérisé par la prédominance des institutions mutualistes sur les Institutions de Micro Finance.

De manière générale, le secteur fait face à plusieurs défis qui, grâce à la concurrence et à l'appui technique, tendent à se corriger d'année en année. Il s'agit notamment de l'absence de vision stratégique des promoteurs attestée par une mauvaise gouvernance dans bon nombre des structures financières de proximité, une gestion défaillante liée à l'absence d'une main d'oeuvre qualifiée et une mauvaise qualité de l'information financière.

Cependant, le secteur de la microfinance demeure l'une des grandes pistes pour l'amélioration de l'inclusion financière indispensable et le relèvement du bien-être social des populations exclues du système bancaire classique.

Le nombre des structures financières de proximité en RDC s'est chiffré à 164 en fin 2011. Comparé à la situation de 2010, ce nombre a connu un accroissement de 14,7%.

Sur les 164 institutions de microfinance existantes en fin 2011, l'on a dénombré 145 Coopératives d'Epargne et de Crédit ainsi que 19 Institutions de Micro Finance. Il ressort clairement une concentration des structures financières de proximité dans 3 provinces, à savoir54(*) :

· Kinshasa ;

· Nord Kivu et

· Sud Kivu

Pour ce qui est des Coopératives d'Epargne et de Crédit, il sied de relever que la décomposition de cette catégorie fait ressortir l'existence des 142 Coopératives primaires et 3 Coopératives Centrales d'Epargne et de crédit communément appelée « COOCEC ». Les 3 Coopératives Centrales sont COOCEC Nord Kivu, la COOCEC Kivu qui en a 12 reparties dans la Province du Sud Kivu et enfin la Centrale des Mutuelles d'Epargne et de Crédit, en sigle « MECRECO », qui compte en son sein 16 COOPEC primaire rependues sur 4 provinces du pays.

L'émergence de la microfinance a attiré plusieurs banques classiques à s'y intéresser même si leur impact demeure très faible. Cependant, il y a lieu de noter l'existence des 2 banques de microfinance, à savoir : la ProCredit Bank Congo et l'Advans Bank Congo. D'autres institutions bancaires telles la TMB, la BIAC et l'ECOBANK offrent également des services de microfinance.

La décomposition des institutions de microfinance agrées par la province a renseigné une prédominance des structures financières de proximité dans le Nord Kivu, la ville Province de Kinshasa et le Sud Kivu. Les 3 provinces ont détenu 76,8% de l'ensemble des structures agrées à fin décembre 2011 contre 81,1% une année plus tot. Cette baisse a résulté de la fermeture des quelques Institutions des Systèmes Financiers Décentralisés (ISFD) dans la Province du Nord Kivu et l'engouement des promoteurs de la province du Bas-Congo dans la création de nouvelles institutions. En effet, il a été noté l'agrément de 8 structures financières de proximité dans cette province en 2011, battant ainsi toutes les autres provinces55(*).

Pour rapprocher de plus en plus de leurs membres et clients, quatre autres institutions de microfinance ont été autorisées à ouvrir des agences et/ou succursales en vue d'offrir des services financiers de qualité et dans les meilleures conditions de proximité. Il s'agit de l'IMF Busina du Bas-Congo, deux Mecre du Nord Kivu et une Coopérative d'Epargne et de Crédit du Sud Kivu56(*).

Par rapport à 2011, il a été observé une forte expansion des institutions de microfinance à travers le pays. Cependant, le taux de pénétration demeure encore faible. Cette situation résulte notamment de la faiblesse des fonds propres pour assurer la création des agences ou autres points d'exploitation, de la mauvaise qualité des infrastructures de base ainsi que de l'absence d'un système d'information et de gestion à même de consolider les données au jour le jour et d'assurer le suivi à distance des opérations réalisées dans lesdites entités57(*).

Durant l'année sous revue, la Province du Nord Kivu a enregistré le plus grand nombre de structures financières de proximité en RDC avec 46 ISFD agréées par l'Institut d'Emission. Cette situation s'explique par d'importantes activités économiques induites notamment par l'intensité des échanges commerciaux avec les pays voisins.

La progression des institutions de microfinance a été de 2,2%, passant de 45 en 2010 à 46 une année plus tard, dont 44 institutions mutualistes (95,6%) et 2 autres institutions non mutualistes (4,4%). Ce nombre aurait pu être important n'eussent été la liquidation forcée de 3 institutions mutualistes et la liquidation volontaire d'une IMF.

Au cours de l'exercice sous revue, le total bilantaire des COOPEC s'est établi à USD 47 417 388 contre USD 42 583 376 une année plus tôt, soit une hausse de 11,4%, induite par le bon comportement de certaines COOPEC de la province.

S'agissant des IMF, leur total bilantaire a chuté de 78,7% d'une année à l'autre en raison de la liquidation des 3 Sociétés de Micro Finance de la Province. L'IMF HEKIMA a détenu 80,8% de la part du marché des institutions non mutualistes de la Province en 2011.

A fin décembre 2011, 5 institutions ont eté agréées, à savoir 4 Coopératives d'Epargne et de Crédit et une Institution de Micro Finance.

La répartition géographique des institutions dans la Province a indiqué une concentration des ISFD sur l'ensemble du secteur, il s'est établi à 28,8% à fin 2011. Le total bilantaire des institutions de la Province s'est chiffré à USD 50 863 882 contre celui du secteur de USD 176 343 29258(*).

Bien qu'avant enregistré le plus grand nombre d'institutions, il a été noté une régression de la part du marché des ISFD de la Province qui est passé de 38,7% à 28,8%, en raison de l'arrivée sur le marché de la microfinance des structures financières de proximité dans d'autres Provinces, la bonne performance de certaines d'entre elles et la fermeture de 4 IMF.

Les parts des Coopératives d'Epargne et de Crédit et des Institutions de Micro Finance se sont situées respectivement à 93,2% et 6,8% à fin 2011 contre 72,4% et 27,6% une année plus tôt. La contraction de la part des IMF a résulté de la liquidation de 3 sociétés de Micro Finance, à savoir BARAKA PRECE, CERP GALA LETU et SOMIFI REJEDE59(*).

Ainsi, on assiste dans la ville de Goma à l'émergence des nouvelles formes d'intermédiation financière. Ces IMF ou microcrédits accordent de crédits à des couches de population marginalisée en adoptant les services financiers à des besoins spécifiques à savoir la modicité des crédits et l'absence des garanties matérielles. Distinguons les formes traditionnelles et modernes des microcrédits.

Nous retrouvons à Goma les systèmes de microfinance traditionnels suivants :

1. Les Tontines : ce système est très rependu parmi les petits marchants à la sauvette, les salariés des différentes organisations et autres associations à caractère tribal de la ville de Goma. Ce système est encore plus développé aux différents marchés disséminés dans les quartiers de la ville ;

2. Le système de prêts occasionnels : il s'agit des prêts accordés par des amis, connaissances et partenaires d'affaires. Ce type de crédit occupe une part importante de volume de financement entre les opérateurs économiques de la ville de Goma dont le montant et les modalités sont négociables ;

Signalons que les formes de microfinance traditionnelle varient tant dans leurs formes que dans leurs modalités financières ; les deux formes ci-haut n'en demeurent pas exhaustives.

Pour ce qui est des formes que nous qualifions de microfinance moderne parce qu'étant institutionnalisée, nous retrouvons en RDC, différentes catégories que nous allons citer dans les lignes qui suivent. Mais avant de les parler, faisons un succinct historique de ces institutions dans notre pays.

II.1.1. Historique des institutions de microfinance en République Démocratique du Congo60(*)

Il est généralement reconnu que l`histoire de la microfinance en république Démocratique du Congo se subdivise en trois périodes, à savoir :

II.1.1.1. De la période coloniale à 1970

Par le décret du 24 mars 1956, le législateur a organisé la création et le fonctionnement des « sociétés coopératives indigènes » dont l'objet social était de promouvoir, par la mise en oeuvre des principes de la coopération, les intérêts économiques et sociaux de leurs membres exclusivement.

Toutes les sociétés de type coopératif, y compris les coopératives d'épargne et de crédit ou COOPEC, étaient assujetties à cette loi et placées sous la tutelle du Gouverneur de province.

De cette période, aucune structure financière de proximité formelle d'initiative privée n'a été agréée. Par contre, le pouvoir colonial a créé la Caisse d'Epargne du Congo (CADECO), Institution de droit public, afin de collecter les petites épargnes.

Après l`indépendance, en 1969 précisément, la première COOPEC congolaise, « la Caisse Populaire Coopérative » fut créée à Mbuji-Mayi (Province du Kassaï Oriental) mais son expérience ne fût pas concluante faute de cadres compétents.

* 54 BCC, Rapport d'activités de microfinance en RDC, 2011, p.17

* 55 Idem, p.19

* 56 BCC, Op Cit, p.20

* 57 Idem, p.21

* 58 BCC, Op Cit, p.100

* 59 Idem, p.101

* 60 www.google.fr : P. MPANZU BALOMBA, Microfinance en République Démocratique du Congo: Cas du site maraîcher de N'djili/CECOMAF à Kinshasa, Thèse inédite UCL et FUSAGx, 2005

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